[BUMBYDAY] La correspondance des oursins│Timothy

Date d'inscription : 31/03/2014

Il déglutit.
Profiter de sa soirée. Comment il voulait, l’autre ? Il était blessé, alors profiter pleinement de sa soirée, c’était pratiquement fichu. Mais il ne le dit pas, ça ne ferait qu’empirer la situation.
Il se contenta d’un petit hochement de tête sec. Si c’était ce qu’Edgar voulait, il allait faire un effort. Il l’aimait trop fort pour lui refuser quoi que ce soit ce soir.
Sans hésiter, il attrapa le verre qu’il lui tendait et se chargea de finir son contenu. Le temps de laisser le jus glisser dans sa bouche et de l’avaler, il réfléchissait.
Profiter de sa soirée, pour lui c’était d’être avec Edgar. Même si cela impliquait un deux mètres de distance.

Il lâcha un petit soupire étrange avant de déposer le verre sur la table. Après une hésitation courte de quelques secondes, il se retourna pour se trouver à nouveau face à son ami. « Son ami ». Oui. Il l’observa quelques secondes avant de lui tendre ses deux mains.

« Alors, on peut aller s’amuser, non ? Genre tourner en rond comme des gamins! J’ai vu ça dans un film et ç’a l’air drôle, j’ai jamais fait ça, avant… »
Il laissa s’échapper sur ses lèvres un petit sourire tout faible, tout sincère. Pour sourire sincèrement, il ne pouvait en faire plus. Un plus grand sourire lui déchirerait le cœur encore plus.
Mais Timothy, ne sembla plus certain finalement. Il cligna des yeux en observant ses mains … Rapidement, il les ramena vers lui pour les cacher dans sa chemise un peu trop grande, donc trop longue des manches.
Pour une fois dans sa vie, il bénissait sa mère de parfois se tromper dans la taille de ses vêtements.

« Eh… J’pense que tu veux plus toucher mes mains, alors tu peux prendre mes manches à la place ! »
Qu’il dit en reculant un peu du buffet, en reculant vers un endroit où ils ne se taperaient pas accidentellement un morceau de corps sur une table.
Timothy espérait fortement qu’il le suive. C’était peut-être en vain, mais qui ne tentait rien n’avait rien, disait-on!

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Il voulait aller se réfugier dans une des galeries, très loin de ce Poufsouffle trop charmant. Il voulait être un lâche qui n'agissait pas par lui-même, qui évitait toute situation trop sérieuse, parce que c'était trop sérieux. Pourquoi fallait-il qu'il se sente ainsi ? Pourquoi avait-il peur de fuir Timothy finalement ?

Il ne releva pas les yeux quand il prit le verre, non plus quand il le reposa. Il passait son temps à s'insulter, attendant qu'il parte pour fuir - il n'était même pas capable d'agir pour partir lui-même. Stupide, stupide lâche. Pourquoi écouter sa tête quand le corps écoute le cœur ?

Et puis il lui tendit les mains, lui proposant de tourner comme des gosses, un demi-sourire aux lèvres. Pourquoi ça lui fendait la poitrine ?

-Pourquoi tu fais tout ça, Timo ? souffla-t-il.

Mais déjà ses mains fuyaient. Elles étaient à lui ! Rien qu'à lui et elles se cachaient sous les manches trop grandes ! Il faudrait que tu te décides, Edgar. Tu veux ses mains et tu assume ou bien tu ne veux pas et là aussi, tu assumes.

-Eh… J’pense que tu veux plus toucher mes mains, alors tu peux prendre mes manches à la place !

Edgar se passa une main tremblante sur le visage, cachant ses yeux. Il soupira dans un frisson désagréable. Timothy faisait tellement d'effort, se pliait à tout, tentait tout et lui, qu'est-ce qu'il offrait ? Ses stupides peurs. Il était le mec le plus con et Timothy restait avec lui, malgré tout.

Il le vit s'éloigner, sur le coup il cru qu'il partait, puis il remarqua que ses yeux étaient sur lui alors, aussi cruel qu'il pouvait être, Edgar traversa les quelques mètres qui les séparés et attrapa les mains du Pouffy, seul le tissu de la chemise les séparant.

-Je me fiche pas de toi, dit-il avant de se mettre à tourner.

Ça n'avait sens que pour lui, lui qui dans ses gestes n'était ni fidèle à sa peur, ni à ses envies, sûrement seulement à lui-même.

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Pourquoi il faisait tout ça…
Pour beaucoup de raisons, oui. Pour beaucoup de raisons qu’il ne pouvait dire. Parce que ça serait une déclaration prématurée, parce que tous ces gestes en perdraient leur sens. Les raisons n’étaient bonnes à rien. Elles n’étaient là que pour justifier des choses que les gens n’arrivaient pas à assumer. C’étaient des excuses, en fait.
Il se contenta de sourire. Un peu plus que tout à l’heure. Si ce sourire avait pu transmettre à Edgar tout le fond de sa pensée, il l’aurait fait. Oui.

Timothy, avec toute la honte du monde, s’était préparé à partir loin. Parce qu’il ne s’attendait pas du tout à ce que l’autre le rattrape pour prendre ses mains. Et quand il le fit, au grand contraire de son esprit, Timothy hésita à les serrer un peu. Parce qu’ils n’étaient pas ensemble. Parce qu’ils n’étaient pas des gosses de dix ans. Comme avait dit l’autre.
Mais en même temps tout ça, le tissu séparant les mains, l’envie de les serrer contre lui, ça donnait l’impression d’un interdit qui lui plaisait beaucoup. Mills aimait beaucoup les interdits. C’était excitant.
Quand ils se mirent à tourner, le brun tâcha d’essayer d’oublier ses pensées sombres, de faire du vide dans sa tête.
Il devait profiter de sa soirée. Il l’avait presque promis au gryffondor.

« J’en doute pas, Ed’! »
Qu’il lança. C’était un peu contre sa pensée, puisqu’il l’avait cru pendant un moment, mais certaines choses devaient rester secrètes, car leur existence n’était que fléau.
Plus ils tournaient, plus Timothy avait cet air de gamin qui revenait à son visage. Lentement, mais sûrement.
Il était content qu’Edgar ne l’ait pas fuit. À prenant conscience de sa propre joie à cause de ça, il commença à tourner plus vite. Rigolant un peu.
Et ça lui donnait une raison valable de lui serrer les mains : pour ne pas le laisser tomber.

« C’est agréable, je trouve! »
Un peu déconcentré, à la fois par sa joie renaissante, à la fois par le visage d’Edgar qu’il aimait sous tous ses états, il se prit le pied dans son propre autre pied et manqua de tomber. En bon idiot. À chaque fois qu’il essayait de bien agir, il finissait par avoir l’air con. La loi de Murphy, il paraît…
Heureusement, il se rattrapa de justesse. L’air un peu confus. C’était qu’il était sensible le Timo et qu’il avait eu plus peur de faire tomber Edgar avec lui que de tomber lui-même.

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On a plus dix ans, t'embête pas avec moi, profite de ta soirée, on est pas un couple et tant d'autres phrases qui lui revenaient en tête alors qu'ils commençaient à tourner comme des gosses. Il avait imaginé le faire partir en disant cela, mais finalement c'était lui qui avait traversait le fossé qu'il avait lui-même creusé. Si ce n'était pas la preuve que toutes ses fuites étaient idiotes ?!

Il serra les mains de Timothy, pour ne pas glisser et, surtout, parce que le blaireau ne doutait pas. Ed le cru sur parole, espérant au font qu'il comprenait le bordel dans sa tête qui le faisait partir puis revenir. Il lui offrit un léger sourire et se mit à tourner plus vite aussi. Ça lui vidait la tête. Ils auraient dû faire ça dés le début parce que là, la raison d'Edgar n'était plus que concentré sur ses pieds pour garder son corps loin du sol.
Et Timothy rit ! Le sourire d'Edgar s'étendit jusqu'à ses oreilles. Agir comme des gosses, c'était magique comme ça règlait tout les problèmes !

-C'est génial ! répondit-il à la deuxième remarque.

Il se mit à rire un peu, reprenant la main sur ce qui se passait en lui grâce à ce stupide jeu qui les ferait tomber ! Et justement, Ed, maladroit comme une fourchette, vit au ralenti Timo se prendre les pieds et manquer de tomber, perdant l'équilibre de leur tour, le Pouffy se rattrapa, mais pas le Gryffondor bien trop doué pour ne pas laisser ses fesses donner leur amour inconditionnel au sol. Outch. Il ne grimaça même pas, pire... il parti dans un fou rire incontrôlable, ses mains toujours accrochées à celles de Timothy.

-Désolé, désolé !

Il se redressa sur ses deux jambes, tanguant dangereusement.

-Encore ?

Il était un gosse avec la tête qui tournait, ce qui lui offrait le meilleur moyen possible pour oublier qu'il était le premier des abruti.

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En voyant Edgar tomber, Timothy eut du mal à retenir un air inquiet. Il n’était jamais tombé en tournant, mais il était souvent tombé dans les escaliers et ça, ça faisait mal aux fesses. Mais en le voyant rire, en voyant ce beau visage déchiré par cette expression de joie, il ne pu s’empêcher d’éclater de rire à son tour. Car le rire, comme le babillement, était horriblement contagieux.
Le brun se mordit rapidement la lèvre pour retenir ce rire qui commençait à lui fendre un peu (au sens figuré, hein), les côtes. Mais ça ne marcha pas, Timothy reparti à rire de plus belle, les joues rosie par ce bonheur momentané qu’il souhaitait éternel.
Il avait le rire bien trop facile.

Quand Edgar se releva, Timothy l’aida un peu malgré le fait de s’en être rendu compte trois ans plus tard. Mais il avait l’air de se débrouiller pas mal tout seul.
Il lui lança un grand sourire trop joyeux.

« Pas trop mal ? »

Et dès lors qu’il se retrouva complètement rétablit sur pieds, Timothy recommença à tourner rapidement en guise de réponse au questionnement Edgarien. Il aimait ça. Il trouvait ça hyper fun. Il regrettait soudainement de ne pas avoir fait ça, gamin. Mais bon, on ne pouvait pas retourner en arrière !
Pour donner un peu plus de « piquant » à l’imitation de toupie, il tenta de bouger leurs bras pour voir ce que ça allait donner. C’était drôle ! Ça avait l’air d’une toupie extraterrestre

« Imagine, Ed, si on tournait assez vite et assez longtemps pour pouvoir s’envoler ! Ça serait drôle, on pourrait se rendre dans l’espace! Et puis, on verrait plein d’étoiles, plein de planètes ! Et il paraît que le centre de la galaxie goûte le rhum et sent la framboise! »

Il parlait vite, il parlait enthousiasment. C’était du n’importe quoi, mais, sincèrement, il s’en fichait.
Le Poufsouffle décala un peu la toupie, se déplaçant ainsi. Heureusement, il n’y avait pas beaucoup de gens autour d’eux. Il n’avait pas vraiment envie d’assommer qui que ce soit.
Heureux, il avait ces grands yeux pleins d’étoiles et ce sourire plein de dents. Timothy avait soudainement perdu huit ans, au moins, mentalement. Et il se sentait vraiment trop bien comme ça. Il espérait sagement qu’Edgar se sente également ainsi.

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Ed n'attendit pas réellement l'aide de Timo pour s'appuyer sur ses mains et se relever, mais il remercia son aide quand même avec un beau sourire... en fait il ne remerciait pas vraiment, c'était son rire qui l'empêchait de faire retomber les coins de ses lèvres. Il n'y pouvait rien, il. Il fondait. Et ça le détendait que la situation ne soit plus aussi angoissante que tout à l'heure, même si son cœur - incontrôlable - en entendant son rire s'était amusé à accélérer.

-Rien de cassé en tout cas !

Et ils se remirent à tourner, normalement au début puis Timo se mit à bouger leurs main et là Edgar parti dans un rire joyeux, léger. Il n'y avait rien de mieux pour étouffer ce qui n'allait pas. Il se laissa aller à rire et faire des vagues avec ses bras, écoutant avec attention ce que lui racontait Timothy.

-Tu sais qu'il y a des baleines dans l'espace ? C'est un truc de fou !! Et la framboise c'est trop bon ! Tu imagine si on visitait toute les planètes ? Doit bien en avoir une avec une énorme bibliothèque dedans, non ? Je veux voir ça avec toi ! Tourne plus vite ! rigola-t-il sans se rendre compte de ce qu'il disait.

Il se laissait être un gosse, retrouver sa manière d'être pour enfin agir. C'était un peu comme de la fuite, mais comme ça il recollait les morceau. Alors, ayons 8ans !

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Si Edgar voulait aller plus vite, alors Timothy tournerait plus vite. Pour lui, il décrocherait Mars. Rapidement, il tâcha de faire passer la toupie à vitesse grand V ! Maintenant, tout ce qu’il voyait, c’était Edgar et du flou autour. Il aimait cette vision, cette vue centrée sur le garçon qu’il aimait.
Il avait maintenant cette niaiserie au visage. Il avait l’air d’un grand poisson béta.
Sa tête tournait probablement tout autant que leur manège physique, mais Merlin savait comment il s’en fichait. Comment il préférait profiter de ce moment d’ivresse mentale à cent-dix pourcent plutôt que de se concentrer sur le petit tournicoti de son cerveau. Il serra plus fort les mains d’Edgar entre les siennes pour ne pas le lâcher par inadvertance.

« Ah ouais !? Alors, y’a peut-être des écureuils ! T’imagines, mon patronus pourrait avoir des amis ! »

Le brun se remis à rire sincèrement. Ça lui rappelait, il devrait trouver un nom à son patronus… Il était quand même une « partie » de son âme. Et une chose sans nom était une chose sans vie.

« Ça serait vraiment épique de toutes les voir. On sait pas tout sur l’Univers, donc en plus d’une planète-bibliothèque, il pourrait avoir une planète-bonbons, une planète-matelas-tous-mous! Une planète-moi-même ça serait vraiment classe aussi. On pourrait rester pour toujours dans l’espace!»

Toujours. Juste toi et moi.
C’était un peu comment sa pensée se continuait. Mais il la fit taire au fond de sa gorge, la réduisant à une séquestration. Ses pensées étaient atteintes du syndrome de Stockholm.
Prenant son rôle de gamin au sérieux, il se mit à sautiller un peu en tournant. Ça faisait un drôle d’effet. Mais il allait être horriblement épuisé.
Et puis, il s’arrêta finalement de tourner. Se mettant à lui faire bouger les bras. En tirant un gentiment vers l’avant, puis l'autre vers l’arrière, en alternance entre la droite et la gauche, comme le faisaient deux enfants qui ne savaient pas danser.

Il se sentait affreusement bien.

« Si on peut pas partir dans l’espace en tournant, peut-être qu’on pourra comme ça ? J’imagine pas quel code secret physique ils ont dû mettre en place pour empêcher les gens d’aller là-bas! »

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Il avait la tête qui tournait ! Tout était flou, vague, chaleureux, il ne restait plus que des jets d'émotion et de sensation. Il se sentait bien là, dans cette bulle toute particulière, c'était comme s'il était dans les bras de Timothy, sans l'être. Il ne brisait pas la limite, mais il s'y accrochait mentalement à cette merveilleuse sensation.

-S'il y a une planète-moi-même il faut absolument qu'on la visite n premier !!

Quand Timothy les fit s'arrêter, il manqua de le percuter, mais se rattrapa bien vite pour jouer avec ses bras aussi, comme un gosse, oui, mais un gosse heureux. Mais sa tête continuait à tourner et ses jambes criaient de fatigue. Il avait envie de s’asseoir. Il baissa les yeux, quittant le front si beau de Timothy pour les pierres humides de la chambre. Il s'apprêta à s'installer au sol, sans prévenir son prince charmant, bien évidemment. Il s'assit en tailleur, remerciant mentalement le sort d'imperméabilité de Ludo, les bras tendus pour ne pas lâcher les mains de Timo et le visage levé vers lui. C'était dommage ce tissu entre eux, mais après... après c'était de sa faute. Il n'aurait pas été aussi idiot, ils seraient entrain de s'embrasser peut-être. Il ferma les yeux à cette idée, résistant à cette angoisse qui côtoyait les papillons dans son ventre.

-J'pense que ça doit être un code hyper bête, genre se curer le nez ou un truc dans le genre, en même temps qu'on pense aller dans l'espace et POUF ! On s'envole ! Comme ça, aucun scientifique qui veut dominer l'univers ne pensera à ça et tout sera protéger au mieux.

Il rouvrit les yeux et, sans faire exprès, plongea son regard dans le sien, un sourire sur les lèvres.

-Tu sais, je savais même pas que ton patronus était un écureuil.

Il trouvait ça adorable d'imaginer Timo avec son écureuil, comme une jolie vision, un truc qui lui fit chaud au cœur sans qu'il le veuille.

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Timothy sursauta en le sentant et le voyant, accessoirement) s’asseoir. Admettons qu’il était tellement dans sa bulle qu’il ne s’y attendait pas vraiment. Mais c’était aussi qu’il n’avait pas vraiment l’esprit tranquille. Mais bon, Mills n’avait jamais l’esprit tranquille.
Il ne se laissa pas longtemps affecter par ce sursaut, rechangeant rapidement sa confusion faciale temporaire pour son beau sourire habituel. Au-dessus de son ami, il fit encore bouger leurs bras, s’amusant sincèrement.
Ça faisait horriblement longtemps qu’il ne s’était pas senti comme ça, ça lui manquait horriblement.
Amusé, il profita de cette vue aérienne pour admirer un peu le visage du Gryffondor. Il était vraiment bien vu sous cet angle.

«J’pense aussi ! J’veux dire, j’pense pas que les aliens veulent se laisser conquérir aussi facilement. Ils doivent être hyper intelligents! Ils doivent faire des pieds et des mains pour qu’on les trouve pas. Quand j’étais gamin, j’voulais être astronaute, alors j’aurais pu en voir, des aliens!»

Ou pas. Timothy avait conscience que ces choses-là ne se montreraient pas forcément bientôt à la lumière du jour. Mais il n’avait pas envie d’appliquer un filtre à paroles maintenant. Il voulait dire tout ce qu’il avait dans sa tête. Mais seulement tout ce qu’il pouvait dire.
Sagement, il se pencha pour s’asseoir en face de son ami. En tailleur, appuyant ses coudes sur ses cuisses, sans lâcher les mains de son ami.
Après quelques secondes, fesses sur le sol, il tira une petite grimace. Lui, il avait oublié les sorts anti-humidité et tout le tralala… Mais bon, il supposa qu’il allait s’y habituer. Il haussa les épaules en ricanant un peu.
Aujourd’hui, il ne se laisserait arrêter par rien ! Et puis, il n’avait pas le choix d’arrêter d’y penser quand Ed remis son patronus sur la table.

« Quand je l’ai vu pour la première fois, j’ai été un peu insulté! Surtout quand je voyais les autres avec des patronus hyper classes. Du coup, j’me disais «ça fait quoi un écureuil dans la vie» ça ramasse des noisettes et ça les cache pour l’hiver, pour ensuite les oublier et mourir de faim». Ça m’a pas aidé!»

Comprenant sa stupidité, enfin celle dont il faisait preuve plus jeune, il ria de bon cœur. N’importe qui l’ayant connu à l’époque devait le mépriser, probablement.
L’instant de quelques secondes, Timothy retira ses mains de celles d’Edgar pour retirer ses doigts (il n’osa pas dénuder plus) de dans les manches de la chemise. Il faisait chaud, là-dedans. Presque aussi rapidement, il récupéra les mains du beau, se remettant à bouger leurs bras.
Il ne lâcha pas son regard. Se l’étant approprié malgré lui.

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Edgar buvait ses paroles avec un sourire immense, un regard charmé voilant son visage. Il était comme un gosse, encore à bouger ses mains, encore à vouloir l'embrasser, encore à ne pas en être capable. L'idiot.

Il rigola à sa remarque sur les scientifique et se laissa aller à sourire quand il s'assit devant lui. Ils devaient gêner le passage, ou pas, il n'y faisait plus attention.

-Ouh, La première fois ça a du être dur, mais un écureuil oublie pas où ça planque sa nourriture, j'crois... Enfin ! C'est mignon !

Il s'apprêtait à continuer sur le sien de patronus quand ses mains sentir le vide. Une boule d'angoisse monta en flèche jusqu'à son cœur, le frappant violemment. Il eut un hoquet, bien pâle jusqu'à sentir les doigts de Timothy, sans tissu, contre sa peau. Encore marqué par la soudaine perte, Edgar ne fit pas attention et glissa sa main sous le tissu et s'appropria les pattes de Timothy, en entière, peau contre peau. Voilà. Et que personne ne change ça !

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Crac.
Edgar leva la tête et écarquilla les yeux.

-Bordel !

Une trombe d'eau leur tomba dessus, et le Gryffy tenta de s'en protéger en baissant la tête, le dos recourbé, sans lâcher les mains de son Poufsouffle préféré. Mais c'était bizarre, il ne se sentait pas tremper tout en sachant que l'eau passait au travers de ses vêtements. Il grimaça, les yeux solidement fermés, jusqu'à ce que tout cesse et que des exclamations de surprise viennent à ses oreilles. Il redressa la tête et rouvrit les yeux tombant sur un Timothy... Très charmante. Edgar ouvrit la bouche dans un O surpris, oubliant de se regarder.

Son physique c'est son avatar avec la broche en plus ♥

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Timothy ne s’attendait pas à ce qu’Edgar vienne glisser ses mains sous les manches de sa chemise. Dans sa tête, il était convaincu qu’il ne voulait vraiment plus. Sur le coup, il ouvrit un peu la bouche sans rien dire et referma ses lèvres en un petit sourire de bien-être.

Si cette surprise là fût horriblement agréable, celle qui suivit fut un désastre total. La saloperie de la vie personnifiée, en effet.
Sous l’effet des drôles de bruits qu’il croyait sortis de nulle part, il regarda tout autour. Ne réalisant pas que son ami avait levé la tête au plafond, donc que ça devait venir de là. Mais que voulez-vous, Timothy était un écureuil, un vrai.
Voyant qu’il ne se passait rien aux alentours, il retourna le regard vers le brun en haussant les épaules. Mais c’était en pensant que rien ne pouvait arriver que tout arrivait : il réalisa en regardant son ami qu’une pluie-pas-pluie tombait du plafond direct sur Edgar. Et sur les autres, éventuellement. Et sur lui, accessoirement.
Il ferma les yeux sur le coup.
Sincèrement, il aurait dû s’y en attendre en considérant l’atmosphère trop humide de la pièce. S’il n’avait pas le sort anti-humidité, il semblait bien avoir celui d’imperméabilité… Ou pas, en fait... C'était simplement que le truc avait séché hyper vite.
Heureusement.
Timothy soupira, rassuré. C’était probablement juste de l’eau.

Enfin, ce sentiment ne fut que pour un court instant. Parce que bien vite, il réalisa que quelque chose n’allait pas comme il se devait en sentant une mèche de cheveux un peu trop longue lui tomber contre le visage.
Et ses jambes avaient contre elles un tissu bien trop serré pour être un pantalon.
Le Poufsouffle réouvri les yeux. Lentement. Comme si un monstre se trouverait directement devant lui.
Mais non. Pas de monstre. Il prit un moment avant de réaliser ce qu’il se passait.
Oh… Merlin… Edgarette ?
Il avait au visage un énorme air de « OMG, WHAT THE FORK. »

« HEIN!? »

Sur le coup, le damoiseau (maintenant la demoiselle) se releva vivement, lâchant ainsi les mains de l’autre damoiseau-damoiselle. Il se prit un moment la tête entre les mains, mais seulement un court instant. Mills tourna sur lui-même regardant les autres gens. Tous semblaient aussi agités. Ce n’était vraiment pas bon signe.
Mais une idée lui passa par la tête. Il devait peut-être prendre le temps d’analyser tout ça ?
Il posa donc ses yeux sur sa robe jaune qu’il, ma foi, arrivait à trouver horriblement mignonne. Des collants blancs. Des chaussures noires à petits talons. Boobs (poke, poke).
Il n’était pas trop sûr s’il aimait ça ou pas, en fait. En tout cas, c’était une expérience de vie.
Le brun regarda Edgar pour voir comment il réagissait.

Ici pour la tenue. :3

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Edgar avait commencé à percuter que pour lui aussi il y avait quelque chose qui n'allait pas... mais son début de réalisation s'effondra au moment où, paniqué, Timothy se leva et lâcha ses mains. Il le regarda les yeux écarquillés. Ses cheveux bruns longs, cette taille fine, cette robe jaune canari et ces lèvres, ces jolies lèvres. Il vit tout ça, mais ça lui secouait moins le ventre. Enfin... Si, mais plus de surprise.

Gêné, sans comprendre, il reporta son regard sur ses mains abandonnés et. Il les trouva étrangement fine.

...

Il lui manquait quelque chose ! Merde ! Non ! Son. Son. Son ego !! Il releva sa jupe avec un regard paniqué. plus rien, il n'y avait rien entre ses deux jambes hormis. Il devint rouge framboise et plaqua sa jupe sur ses jambes pour cacher sa soudaine féminité. Et cette robe justement, et cette poitrine ? Mais c'était quoi ce merdier ? Il releva les yeux vers Timothy, puis les rabaissa vers lui, puis de nouveau vers Timette et il rougit comme un idiot.

Ed se redressa, tentant de se maintenir sur ses talons et surtout de cacher ses nouvelles fesses rebondies. Il épousseta la robe, curieux se retrouver avec ce genre de tenue. Il n'y comprenait rien et. Quelque chose glissa sur son front. Oh, le chapeau, trop surpris il ne l'avait pas senti....

-C'est... Carrément... Ouho ! il toussa, ça... j'ai, purée, parle Timothy ! c'est trop bien !

Et il se mit à rire d'un rire d'une féminité déconcertante. C'était. Bizarre !

Date d'inscription : 31/03/2014

Mills, quand il vu Edgar remonter sa jupe, piqua un fard. Même si le corps de fille qu’avait maintenant le jeune homme ne lui faisait pas le même effet que quand il était, justement, un homme. Timothy étant un homme qui aimait les hommes, les corps d’hommes, ne trouvait pas vraiment d’intérêt dans un corps de femme. Mais la raison pourquoi Timothy avait rougit, c’était parce que ça restait quand même Edgar. Et que son cerveau, toujours le même, s’imaginait une situation semblable mettant en contexte le Edgar originel.
Il secoua la tête, un peu, faisant bouger ses longues mèches brunes. L’avantage d’avoir un corps de fille, c’était que penser aux papillons n’était plus une chose nécessaire.

La fille qu’il était tourna maintenant sur elle-même histoire de faire ‘’voler’’ le bas de sa robe. C’était drôle. Il riait de ce rire aigu, de cette voix féminine qu’il trouvait adorable. Bon Merlin qu’il se pensait mignonne à croquer. Non, il ne pensait pas cela sans angoisser. Il avait peur de rester comme ça pour toujours. Il aimerait redevenir un garçon bientôt… Cependant, il valait mieux en rire qu’en pleurer. Tout le monde savait que paniquer ne faisait qu’empirer les situations. Et puis, une situation comme celle-là, il préférait ne pas la voir empirer.
Heureusement que ses talons n’étaient pas trop hauts, puisque déjà avec six centimètres il manquait tomber trop souvent. Finalement, il s’arrêta de tourner sur lui-même, calmant sa robe d’une main.
Il s’approcha du jeune homme-femme qui venait de lui parler, de lui demander de parler également. Il lança un sourire amusé en le regardant.

« Tu es beau, Edgar! Comme toujours, en fait!»

C’était sincère. Même s’il ne ressentait pas d’attirance pour un corps féminin, il savait admettre la beauté. Et, surtout, il aimait toujours son Edgar. Parce qu’il était, en effet, bien plus qu’un corps.
Le brun inclina un peu la tête sur le côté, appuyant légèrement un de ses doigts aux longs ongles peints de blanc sur sa petite joue légèrement rebondie, bien que gâchée par les taches de rousseurs qu’il n’aimait toujours pas (il ne les avait pas vues, ses joues, mais il supposait). Il tentait une de ses poses se voulant mignonnes qu’il méprisait. Tant qu’à être temporairement une femme, autant en profiter pour faire des expériences !

« C’est plutôt cocasse comme situation, nah? Mais j’aime beaucoup ma robe, en vrai. J’pensais jamais porter ça un jour! Woah!»

Le jeune homme se mit à rire, particulièrement amusé alors que d’autres autour semblaient paniqués. Drôle de monde.
Il s’approcha pour récupérer les mains de son ami. Il était content en réalisant que les tenir le mettait encore dans cet état d’euphorie mentale. Parce que ça lui rappelait qu’au fond de ce corps, il y avait toujours cette personnalité, cette âme, qu’il aimait trop.

«J’ai toujours la broche, regarde!»
Il pointa avec son nez la broche qui trônait sur le col blanc de sa robe, les yeux pétillants.

Date d'inscription : 07/07/2013

C'était très étrange, Timothy dans un corps de femme. Ed se sentait bizarre. D'un côté il refusait de s'avouer que le physique masculin du Poufsouffle lui plaisait plus... Un torse plat, des épaules larges, un visage plus marqué et tant d'autre détail qu'il préférait laisser de côté comme s'il ne les avait jamais remarqué. Mais en soi, tout ça, c'était un peu la réalisation de son rêve : alors que d'habitude il se sentait juste gêné près d'une femme attirante là. Là il fondait complètement. L'entendre rire faisait perdre pied à son cœur, Sa voix, sa jupe qui tournait et la fine culotte qu'il n'avait pu s'empêcher de chercher des yeux, c'était la preuve que même au féminin, Timothy lui faisait de l'effet. (Bon, bien évidemment, Edgar augmentait presque consciemment son attirance pour le corps fin de Timo, mais en soi, son cœur chavirait pour la personne à l'intérieur plus que pour l'enrobage du bonbon, c'était ce qui le trompait.)

Edgar se mit à tourner avec le brun, sa robe ne se soulevant malheureusement pas, riant niaisement avec un plaisir non feint. Tout ça était trop ridicule pour être vrai. Il s'arrêta en voyant Timothy s'approcher. Elle était jolie, si jolie.

-Tu es beau, Edgar ! Comme toujours en fait !

Le Gryffondor ne s'était jamais vraiment senti beau, pas trop mal oui, mais beau jamais. Mais à cet instant, les mots de Timothy le touchèrent et il se sentit plaisant non pas entant que fille, mais entant qu'homme. Ses joues se réchauffèrent étrangement et face à la moue adorable de Timette il. Il fondit. Ça commençait à être trop pour lui ce nouveau Timothy... Parce que celui-là, il n'avait plus peur de l'effleurer - oubliant un peu qu'il était lui même une fille à cet instant, mais hormis sa poitrine et la perte de sa virilité, il se sentait toujours homme.

-T'es superbe avec cette robe !

Il le laissa s'approcher et à peine avait-il ses mains qu'il l'attira contre lui. Il pouvait ! Il pouvait le sentir contre lui sans que l'angoisse ne se réveille ! Et son cœur battait si vite ! Timo avait une taille fine, des courbes toute douce et un dos légèrement cambré. C'était le rêve, le rêve de tout homosexuel qui ne s'acceptait vraiment pas : Un homme dans un corps de femme. Il n'avait plus peur !

Oh, il avait toujours la broche, ça le fit sourire et... Pouic. pouic. Il appuya sur la poitrine du garçon et ses yeux s'agrandirent de surprise, ce n'était pas le genre de chose qu'il avait déjà fait. Il releva les yeux vers Timo et. Oh merde ! Il retira vite sa main et la cacha derrière lui.

-Désolé, je me suis pas rendu compte...

Il avait envie de se frapper tellement c'était stupide ! Il baissa la tête.

Et remarqua que lui n'avait pas sa broche. Il se recula pour pouvoir regarder tout son corps nouvellement féminin, mais pas une trace de la broche. Il releva la tête, effrayé d'avoir perdu son seul souvenir de cette soirée avec Timothy. Il ne savait juste pas qu'il avait un chapeau avec dessus un beau ruban noir tenu par la dite broche offerte.

Date d'inscription : 31/03/2014

Timothy laissa entendre un petit «iih» tout aigu. Parce qu’il ne s’attendait pas à ce qu’Edgar le tire comme ça contre lui. Parce que voir le gryffondor entreprenant comme ça, c’était étrange. Mais il ne s’en plaignit pas, puisque qu’il appréciait ça. Parce que c’était ce qu’il aurait voulu que le Ed originel fasse.
Gentiment, il vint passer ses bras autour des épaules de son ami, se collant tout bien contre lui. Mais qu’elle était gênante cette poitrine, pour vrai… Il se demandait sincèrement comment faisaient les filles avec ce truc qui empêchait le contact direct entre deux torses.
Il s’en alla pour poser sa tête contre l’épaule de son compagnon de soirée, ayant cette fois envie de se sentir comme celui qui prenait les tendresses plutôt que comme celui qui les donnait. Parce que tout le monde avait besoin d’un peu des deux et Merlin avait que ce corps de fille avait de drôles de vertus.

Mais son entreprise se retrouva vite menacée par cette main qui envahissait sa poitrine. Timothy la regarda sans comprendre. Il ne savait pas que normalement, il devait s’offusquer. Parce que pour lui, une poitrine, c’était juste un amassement de gras dans un spot fermé. Alors, il rit franchement. Ne comprenant pas la réaction de son ami.

«C’est pas grave, Ed!»

Avec une candeur douce qui lui était propre, il se colla un peu plus pour récupérer la main du jeune homme qui était derrière son dos. Oui, il en profitait.
Cette main, Timothy la dirigea vers sa joue. Tout doucement. Il préférait la sentir là. Parce qu’il avait plus l’impression que c’était lui qu’on touchait et non un accessoire. Parce que les joues lui étaient plus naturelles que les seins.

Puis finalement, il laissa tomber la main d’Edgar d’entre ses doigts pour prendre le visage de celui-ci entre ses mains. Il s’en alla pour le relever, mais l’action fut annulée par l’autre s’écartant. Paniqué.
Timothy le regarda, confus. Il posa son regard sur l’habit féminin. Aucun signe de broche. C’était peut-être ça, vu qu’il venait d’en parler… Même lui, tira une tête un peu marquée par l’angoisse que l’autre eu perdu son cadeau. Mais étant plus grand, il ne tarda pas à remarquer qu’elle était sur le chapeau.
Amusé, il lança un sourire un peu moqueur.

«Si c’est la broche que tu cherches, elle est sur ton chapeau!»

Dit-il en revenant se coller contre lui, passant cette fois ses bras autour de sa taille délicate et posant finalement sa tête contre son épaule. Il blottit doucement son nez contre son cou. Il sentait toujours comme l’Edgar normal. C’était agréable.
Timothy remonta un peu les mains sur le dos, jusqu’aux omoplates environ, crispant le tissu sous ses doigts. Il marmonna un truc qui ressemblait à «serre moi tout fort».

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