[BUMBYDAY] La correspondance des oursins│Timothy

Date d'inscription : 07/07/2013

-Ça me va ce week end !

Il le regarda s'étouffer avec le chocolat et eu brusquement envie de. Oh. Edgar. Cette idée n'est pas charmante ! Il secoua la tête et comme d'habitude quand quelque chose frôlait sa tête et qu'il la trouvait gênante, il se mit à parler :

-T'es sérieux quand tu dit qu'ils acceptent d'être lancés comme des balles ? Comment un truc pareil peut être sain ? J'arrive pas à comprendre ! Enfin, après, si c'est rond... Mais ça doit pas rebondir, non ? Fin, je préfère pas savoir si tu as essayé. Il le regarda en coin. Enfin, je peux pas t'imaginer faire ça.

Il lui glissa un sourire qui s'agrandit jusqu'à finir en rire quand il vit sa pose.

-Un coup de foudre, hein ? T'es adorable !

Et il s'arrêta, réalisant brusquement ses paroles ; il lâcha très vite la suite :

-Euh... En janvier ? De cette année ? Ça fait pas longtemps alors ! hahaha... rigola-t-il tant bien que mal, oh, regarde c'est bizarre ça, c'est quoi ?

Il lui désigna un bol de truc indéfini, au hasard.
Et mince, c'était si détendu, mais un rien, juste un rien suffisait à lui faire reperdre pied. C'était un idiot ! Un pur idiot qui ne pouvait pas s'empêcher d'être niais devant son prince en costume jaune et. Il redressa la tête. Ooh. Lentement, il leva sa main libre et alla effleurer les mèches brunes de Timothy.

-Tiens, t'as les cheveux qui bouclent en fait.

Et ça lui plaisait.

Date d'inscription : 31/03/2014

Tim secoua vivement la tête. Il n’avait, en effet, jamais tenté de lancer CottonCandy. Il avait bien trop peur de le blesser : ce qui était sain pour la santé, n’était pas toujours ce qu’il y avait de mieux. De sa main libre, il tapota doucement le vide pour faire signe à son ami de ne pas s’inquiéter.
Il s’en alla pour répondre, mais le « t’es adorable » que venait de balancer Edgar l’avait stoppé dans son élan. I
Il monta affreusement rouge.
Mills inspira un peu pour se calmer et récupérer son élan et sa motivation pour répondre, souriant comme d’habitude.

« Je m’imagine pas non plus le lancer, en fait. J’oserai trop pas, j’ai peur de lui faire mal! Surtout que je suis assez maladroit, donc bon.»
Au moment où il prononça les mots «peur de lui faire mal » et « maladroit », il serra tendrement la main du brun, arrêtant tout balancement, et s’attarda sur sa chaleur. Il démêla doucement leurs doigts pour prendre ceux du jeune homme entre les siens.
« Janvier de cette année, oui! »
De son pouce, il les caressa de tout leur long. C’était sa façon de dire « je ne veux pas te faire de mal. Je tiens à toi, Edgar Herrison ». Parce que les gestes valaient parfois plus que des mots.
Il jeta un œil furtif aux bonbons qu’avait indiqués le gryffondor.

« Je sais pas, vraiment… Mais ça me fait drôlement penser aux bonbons en forme de tranche de pêche, mais en vert et blanc! Ça doit être un truc à la pomme ou… à la menthe. »
Il frissonna de dégoût au mot « menthe ». Merlin seul savait pourquoi cette chose lui levait tant le cœur. Il était trop fragile.
Oh oui, qu’il était fragile.
Ça, il s’en rendit compte quand son cœur chavira sous les doigts qui avaient frôlé sa chevelure.
« Oui… Alors que je me démène comme pas possible pour qu’ils soient lisses. Je me trouve pas bien, frisé… »
Il baissa un peu les yeux, mais il les releva aussi rapidement. C’était la première fois qu’il avait envie de fuir. Il avait l’impression qu’Edgar allait porter un jugement même si ce n’était pas le cas. Parce que quand on ne s’aimait pas physiquement, il était dur de pouvoir penser que quelqu’un d’autre pouvait nous apprécier visuellement.
Tranquillement, il leva le bras pour venir perdre sa main libre dans les cheveux de son ami. Lui aussi avait envie de toucher les cheveux de l’autre (bien que les siens eurent seulement été effleurés), de les sentir glisser entre ses doigts. Il profita de cette sensation quelques secondes avant de laisser retomber sa main à sa position initiale.
Il ré-emmêla ses doigts à ceux du Gryffondor, pathétique.

Date d'inscription : 07/07/2013

Le voir rougir du coin de l’œil provoqua la même réaction chez Edgar, qui se décida à manger ce qu'il avait sous la main pour passer la gêne. Mais à ce moment là, il lui répondit et sa main resta tendu vers la table, stoppée en plein élan. Oui, sa voix avait cet effet. Ses mots étaient mignons, mais le pire de tout c'était sa façon de presser sa main dans la sienne, comme si c'était leur meilleur moyen de communication. Mais Edgar avait un peu de mal, sentir ses doigts caresser sa peau, câliner sa main, lui faisait perdre tout ses moyens. Il voulait retourner dans ses br. Il se mit à parler vite :

-Si tu y vas doucement, je pense que ça devrait aller, s'ils te disent que c'est sain. Mais après, autant pas essayer si c'est risqué pour lui.

Ed sentit le frisson de Timothy à la fin de son analyse de bonbon. il n'aimait pas la menthe, vraiment pas. Ce fut à son tour de serrer un peu sa main, puis ce fut le moment où il effleura ses cheveux.

Edgar détourna les yeux lorsque le Poufsouffle passa sa main dans ses cheveux, lui n'avait pas osé les toucher franchement, mais que Timo ose. Il se mit à sourire un peu bêtement, c'était un petit air heureux caché, à peine visible. Il resta comme ça, sans réagir, quelques secondes puis il releva les yeux, tendit sa main libre et cette fois plongea ses doigts dans ses mèches chocolats, caressant "malencontreusement" sa joue au passage.

-Moi, j'aime bien.

Pourquoi parlait-il comme si son avis comptait, comme s'il voulait qu'il compte ? Il se sentit idiot et retira sa main, la dirigeant immédiatement vers quelque chose de moins gênant. Il attrapa un bonbon douteux vert et blanc et se le mit dans la bouche sans réfléchir. Trop gêné pour penser.

-che coûte.. chalors, la menche me chérange pôs, mâchouilla-t-il, chest pommme.

Il serra la main dans la sienne, pour qu'elle y reste.
~~Et oui, Ed fait des trucs comme parler la bouche pleine, c'est son côté sexy.~~

Date d'inscription : 31/03/2014

Oh qu’il regretta d’avoir enlevé sa main des cheveux de son ami. Il sentait maintenant un drôle de vide sous sa main, un vide dépourvu de toute douceur. Il pourrait revenir en arrière (enfin, pas au sens propre de la chose) et re-glisser ses mains dans cette masse brune, mais il aurait clairement l’air d’un accro.
Mais, dans les faits, ça ne serait pas un mensonge. Il était définitivement accro malgré lui. Tellement que lorsque la main d’Edgar frôla sa joue, un accident il pensait, il s’arrangea pour tourner un peu sa tête, histoire que ses lèvres touchent délicatement, voire presque subtilement, la main fautive.
Puis il fit comme si de rien n’était, laissant ses yeux se fermer sous l’agréable sensation de la main dans ses cheveux.

Timothy sourit drôlement. Si seulement Edgar se rendait compte à quel point ce petit commentaire le rassurait énormément, s’il savait comment il avait pu se sentir beau l’instant de deux secondes. Il murmura un petit « merci », trop gêné pour le laisser sortir à voix haute.
Cette tendresse furtive l’avait fait tomber légèrement dans la lune, guimauve au chocolat comme il était.
Il était tellement dans sa bulle, sur l’instant, qu’il ne se rendit pas compte de la réaction anxieuse du Gryffondor. Cette bulle, il s’en auto-évacua quand l’autre se mit à charabier un drôle de charabia qu’il ne comprenait pas.
« Hein? »
Il plissa les yeux. Il avait compris un truc comme : « Ça coûte, chat alors, la manche me dérange pas. Poitrine pomme. » . Dans sa tête, un énorme « what the fork » clignota en rouge fluorescent.
Ça lui prit quelques secondes avant de comprendre qu’il parlait la bouche pleine. La perspicacité, au contraire de son métabolisme, n’avait pas été cadeau des bonnes fées imaginaires.
Quand la lumière de la compréhension s’alluma dans sa tête, il gloussa comme un bébé phoque. Ces petits défauts-là, il les trouvait tellement attachant.

Sans trop y penser, il le couvrit d’un regard « bon Merlin que je t’aime ». Il avait tellement envie de le serrer contre lui, attendrit. Ses propres envies, il n’en pouvait plus. Mais comme il devait se contenir pour ne pas le faire fuir, il se contenta d’approcher l’index de sa main libre pour poker délicatement les lèvres du Gryffondor.
« Parles pas la bouche pleine, tu risques de d’étouffer. J’ai pas envie de te perdre, moi!»
Il ricana gentiment avant de laisser son doigt quitter les lèvres, frôlant gentiment le menton au passage. Il se détourna un peu pour attraper une des rondelles de pomme. Rassuré qu’il ne s’agisse finalement pas de menthe.
Il croqua dedans, pour la séparer à moitié. Il avait cette impression d’en avoir plus quand il faisait ça!

Date d'inscription : 07/07/2013

Pendant qu'il mâchait sans main libre se serrait en poing avec force, il sentait parfaitement, il l'avait vu, ça l'avait brulé. Ses lèvres contre sa peau. Il avait eu une violente envie de l'embrasser et une autre pire : de fuir. Il. Ca n'allait pas aller. Il inspira et. L'air se bloqua. Son regard, le regard que Timothy posa sur lui fit se stopper les pupilles d'Edgar sur les siennes. Il se sentait partir. Et son doigt, sur ses lèvres, à lui. Il. Il allait. Faire une bêtise.

-Parles pas la bouche pleine, tu risques de d’étouffer. J’ai pas envie de te perdre, moi !

Edgar se figea avant d'effectuer sa bêtise, incapable de faire autre chose que rougir. Il n'avait pas envie de le perdre. Oui, c'était une blague, mais cette phrase là, il la prenait sérieusement. Il était entrain de. Ed ferma les yeux et laissa son doigt quitter ses lèvres, descendre le long de son menton puis le quitter. Il frissonna.

Il rouvrit les yeux en l'entendant couper le bonbon à la pomme et l'observa manger. C'était bizarre, il le savait, mais il se sentait moins coupable de l'admirer entrain de mâcher que de laisser ses yeux vagabonder sur la totalité de Timothy. Il dévia son regard quand il réalisa qu'il le fixer depuis trop longtemps.

-Tu... Veux boire quelque chose ? J'ai perdu nos verres, mais on peut sûrement en récupérer un autre ?

Il lui glissa un sourire trop franc tout en coinçant une baguette entre ses dents. Il commençait à se sentir idiot, à parler comme ça pour ne rien dire. Il devait l'agacer, arf. Il mordit plus franchement dans le bonbon, occupant sa bouche, avant de tendre la main et d'attraper un verre plein dans le triangle mis à disposition.

-Je crois que c'est le même truc que tout à l'heure ? articula-t-il difficilement avec la baguette en bouche, coincé sur le côté.

Date d'inscription : 31/03/2014

Il hocha lentement la tête, occupé à manger son bonbon. Il réfléchissait en même temps. À quoi, on ne le saura probablement jamais. Mais probablement à quelque chose qui le gênait, considérant à quelle vitesse il avait avalé la première moitié du bonbon avant d’enfouir l’autre dans sa bouche.
En fait, il ne savait même pas pourquoi il avait hoché la tête. Il était un peu stupide. Il était de ces gens qui disaient « c’est cool! » quand ils ne comprenaient pas ce que l’autre avait dit alors que l’autre avait dit un truc comme « mon poisson est mort… ».
Quand il vit Edgar reprendre un verre, il comprit. En fait, il pensait comprendre.
Mais ça tombait bien, parce qu’il avait soif. Les bonbons étaient sadiques niveau hydratation de la bouche.

« Le même truc que tout à l’heure ? »
Il ne s’en souvenait plus très bien, « tout à l’heure » s’était déjà un peu effacé de sa tête. Il jeta un œil au verre avant de le tirer gentiment de la main d’Edgar. Il en bu une petite gorgée.
« Ouais, c’est ça… Par contre, si tu me le demandes, je sais pas c’est quoi, vraiment. C’est triste à dire, mais je bois que de l’eau et du jus de citrouille ou d’orange, en fait. J’aime pas vraiment le reste, je suis hyper difficile. Mais ça, c’est pas mal. »
Il fronça un peu les sourcils en tentant d’analyser l’arrière goût. Oh, et puis… Il laissa tomber finalement, récupérant son sourire d’adolescente-devant-un-boys-band, ce n’était pas important.
Il rendit le verre au Gryffondor, considérant que c’était d’office le sien (ne pouvant se l’approprier, considérant qu’il n’avait pas compris la demande concernant ledit verre).

Son regard vogua un peu vers d’autres horizons. Il regardait les gens non-loin du buffet. C’était drôle de voir que la plupart des envahisseurs gastriques étaient des poufsouffles. Décidément, il était bien tombé dans la bonne maison… Il sourit sereinement. C’était rare qu’il pense un truc du genre, mais la présence d’Edgar lui lavait le cerveau au point qu’il se sentait assez bien pour penser à des choses toutes positives.
C’était décidément un complot d’ordre mondial! Oui, c’était ça. L’amour était un complot.
Timothy savourait le silence, un instant. Parce que le silence était, en ce moment, mieux que quelques paroles qui risquaient de l’enfoncer.
Son regard vagabond fini par se poser sur la baguette en réglisse qu’Edgar avait entre les dents, au coin de la bouche.
Oh!
Sans réfléchir, suivant sa bonne doctrine de « non-réflexion », il s’approcha pour venir en croquer un morceau. Et comme il était un peu pitoyable et plein d’espoirs morts d’avance, il resta là quelques demis secondes supplémentaires dans l’espoir d’un espèce de pocky game version réglisse.
Un rougissement monstre s’était emparé de son visage.
Qu’il était stupide.

Date d'inscription : 07/07/2013

Il le laissa prendre le verre – qu'il avait pris pour lui, en soi – jouant avec son bout de réglisse encore grand en attendant son verdict.

-Ouais, c'était un peu bizarre, dit-il en retirant le bonbon de sa bouche, et t'inquiète pas, le jus de citrouille, je ne respire qu'avec ça ! Mais c'est cool d'être difficile, ça veut dire qu'on est intéressant, dans un sens.

L'idiot, le retour ! Il s'en rendit compte et remit le bonbon dans sa bouche, valait mieux pas y toucher, et à ça il ajouta une claque mentale pour, d'une certaine manière, avoir avoué qu'il le trouvait intéressant.

Il récupéra le verre sans rien dire, devenant porteur de boisson professionnel, pourquoi pas pour Timo. Il suivit son regard, papillonnant dans la salle pour voir les autres élèves. C'était curieux, il se sentait comme dans une bulle avec Timothy, il n'avait même pas pensé à faire coucou à ses amis, ce qui était un peu idiot. Il devrait le faire, mais cette main, ce sourire et ce visage brusquement trop proche de lui. Purée ! Il écarquilla les yeux en réalisant ce qu'il faisait. Son cœur se dérégla complètement et. Et avant qu'il ne le réalise – parce qu'Ed était porté par les jeux, parce qu'il ne faisait qu'essayer de s'arnaquer tout seul pour pouvoir aimer un peu Timothy malgré l'angoisse dans son ventre. Elle montait justement, celle-ci, en le sentant mordre dans le réglisse.
Il s'approchait, si vite, il pourrait effleurer ses lèvres, un tout petit instant. Et puis de nouveau l'Angoisse, violente. Il se détacha brusquement, lâchant sa main.

Date d'inscription : 31/03/2014

Aoutch.
Ce fût le silence mental dans sa tête. Vous savez le moment où une boule de foin défilait rapidement dans les films western, à un moment de silence lourd ? Bien c’était comme ça dans sa tête.
Parce qu’il savait qu’il venait encore une fois de tout gâcher. Cette main qui venait de glisser de la sienne, c’était comme la perte d’un empire vécu par son empereur.
Par dépit, dans un mâchement saccadé et pratiquement sans couleur, il avala le morceau de réglisse qu’il avait kidnappé avec de si bonnes intentions.

Il n’en pouvait plus.
Pouvait plus de ses propres envies.
S’il avait eu la force mentale et moins de balais dans le cul, forcément qu’il l’aurait attrapé par les épaules et il l’aurait embrassé. Oui.
Il en avait la certitude, la fervente intention et il tentait de s’en convaincre comme un politicien tentait de convaincre son auditoire.

Mais Timothy était lâche, particulièrement lâche. Ou bien prévenant, c’était au choix. De son regard brun, il regarda Edgar. L’angoissé qui se tenait devant lui. Cet angoissé-là, il avait envie de lui montrer le monde; la vie.
Mais pour l’instant, il se contenta de se mordre les lèvres en regardant autour. Comme si l’autour détenait la réponse fatale. Mais dans sa tête, il y avait cette roue d’idée qui tournait. Cette roue de « non-réflexion » qui le poussa encore une fois.
Il s’approcha d’Edgar. Et il le prit dans ses bras, comme tantôt, avec l’envie de justement ressentir ce corps là contre le sien. Presque aussi vite, il enfouie son nez dans ses cheveux.

« Est-ce que j’ai le droit de faire ça ? »
Qu’il demanda d’une voix étrangement inquiète. Inquiète de malfaire. Il le serra vivement contre lui. Non avec tendresse, mais avec la force d’un amour nouveau.

Timothy, cette soirée était censée être pour toi ton premier vrai bal et non ton premier épisode de Timothy Désespéré. Genre.

Date d'inscription : 07/07/2013

Il tremblait comme une feuille. Il l'avait vu, ses lèvres, comme tout à l'heure, même plus et. Et Timothy avait voulu, un mouvement et ils se seraient embrassés ! Timo n'aurait pas reculé, lui. Mais Edgar était lâche quand son cœur s'y mettait, quand il ne pouvait plus se mentir. Si lâche qu'il laissait la douceur de Timothy faire reculer sa limite. D'abord la main, puis les contacts, les caresses, les effleurements, mais pas les lèvres. Il ne pouvait pas. Pourquoi ?... Fallait-il réellement rajouter une nouvelle erreur à sa vie ?

Mais cet idiot, ce Gryffondor pure souche, ne comprenait pas que la connerie c'était justement d'avoir fuit, encore.

Il le vit s'approcher et inconsciemment débuta un pas en arrière, mais il y avait le buffet. Idiot. Mais Timothy ne vint pas s'emparer de ce qui lui revenait pourtant de droit, il l'enlaça juste, fortement, suffisamment pour qu'Edgar ne se sente pas fragile, pour qu'il sache que c'était un garçon qui le serrait contre lui et ça n'avait rien d'amical, il le savait.

-Est-ce que j’ai le droit de faire ça ? dit-il, le visage dans son cou.

Et cette voix, si proche de lui, le fit trembler. Il hésita, de longues secondes avant de répondre à l'étreinte un peu trop fortement.

-Ça c'est bon.

Le double sens n'était pas voulu, mais il était vrai. Il ferma les yeux, son cœur battait trop fort et i ne savait pas si c'était l'Angoisse qui faisait trembler ses membres, ou bien le fait d'être contre Timothy. Il vint coller sa joue à la sienne, hésitant.

-Je crois... que... Désolé, Timothy, murmura-t-il finalement.

Il était idiot. Comment pouvait-on s'excuser d'un baiser raté, alors qu'on fond... Il avait peut-être mal lu les signes ? Mais même... le Poufsouffle l'attirait et il ne comprenait pas ce que Timo faisait avec lui, pourquoi ils jouaient à ce jeux des découvertes, des sensations, alors qu'Ed ne savait pas où ils allaient comme ça. Mais le Poufsouffle était attentif, patient, il ne l'avait pas forcé à un baiser. Edgar ne comprenait rien, Timothy était trop... parfait. Il lui faisait peur.

Tu es vraiment le pire, Edgar.

Date d'inscription : 31/03/2014

« Ça, c’est bon ». Ça résonnait encore dans ses oreilles, puis dans sa tête, puis dans sa gorge. Alors, il n’avait rien gâché en le serrant contre lui. Même que sous l’effet de ses mots, qui démentaient ses peurs, il le serra un peu plus contre lui. Sagement, ses mains se déplaçaient un peu sur son dos, histoire de se déplacer vers la taille qu’il entoura de ses bras. Il avait l’impression d’avoir une meilleure prise, ainsi.
Il crispa ses doigts sur le tissu, ayant l’impression d’être mentalement calmé. Et pour être une impression, c’en était bien une. Puisqu’elle éclata en dix mille morceaux quand Edgar vient coller sa joue contre la sienne.
Sur le coup, il ne savait pas comment il se sentait. Content ? Peut-être, parce que c’était ce qu’il voulait. Frustré ? Probablement. Parce qu’Edgar n’arrêtait pas de fuir pour ensuite revenir de cette façon-là. Il ne le dirait pas, même qu’il avait un peu honte de le penser, mais il avait légèrement l’impression qu’il se fichait de sa gueule.

Hmn, ça ne lui plaisait pas de penser ça. Il ferma les yeux un instant pour chasser cette vile pensée de sa pauvre tête. Valait mieux profiter l’instant : il ne se reproduirait plus. Puisque les instants étaient uniques, ils n’arrivaient qu’une fois.
La joue d’Edgar était chaude et agréable.
Il ne voulait plus bouger. Il ne bougerait pas.
La proximité le força à murmurer à l’oreille du jeune homme. Chose qu’il prit à la fois comme une nécessité pour ne pas le rendre sourd de sa voix trop fort et comme un privilège.

« Tu penses que ? »
Il se mordilla la lèvre, ça le rendait horriblement curieux. Il voulait la fin de la phrase. Puisque pour le moment, il s’amusait gentiment à la terminer dans sa tête et c’était embêtant de ne pas savoir.
Lentement, il décolla sa joue de contre la sienne, brisant ainsi sa promesse mentale. Mais pas pour rien, non. C’était tout simplement pour venir poser quelques baisers sur sa joue. Des baisers papillons, puis des baisers plus honnêtes. Frôlant une fois ou deux le bas de la mâchoire.
Avec la légère flamme de confiance en lui qu’il avait, il remonta sa main, le long de son dos, jusqu’à la joue du Gryffondor, joue qu’il caressa en même temps que son manège sur l’autre joue.
Timothy explorait. Autant cette exploration l’amusait, autant elle le mettait horriblement mal à l’aise. Tous ces contacts, c’était trop pour lui.
Clairement, en retournant au dortoir à la fin de la soirée, il allait être sur le bord d’une crise d’angoisse.
« Pardonne-moi, aussi. »
Souffla-t-il en un murmure.
Le pardonner de quoi? De mettre en jeu leur amitié ? De lui porter trop d’affection? De tout.
Autant cette phrase s’adressait à Edgar, autant elle s’adressait à lui-même.

Date d'inscription : 07/07/2013

-Tu penses que ?

Le murmure, à peine soufflé à son oreille le fit presque sursauter. Il était sur une corde en ce moment, secoué entre l'envie de rester et celle de fuir, mais il résistait, il s'accrochait à son costume jaune lumière et il ravalait sa peur. Ce devait être la première fois, en bien longtemps qu'il cessait de régresser pour avancer un peu. Lentement, sûrement de manière éphémère, il acceptait que Timothy lui plaise au-delà de la raison et que pour ça, oui, il avait envie d'être dans ses bras. Mais cette réalisation était fragile, trop récente pour pouvoir résister à ce qui attendait, tapie dans le noir, prêt à bondir dès qu'il s'approcherait une nouvelle fois de sa limite.

Et cette limite, Timothy dansait avec.
Edgar n'avait pas pensé à répondre, trop lent, quand le Poufsouffle cessa le contact de leur joue. Sur le coup, le lionceau ne comprit pas le geste, après tout c'était bien Timo qui avait initié ce genre contact tout à l'heure, non ? Pourquoi là, il les séparait ?… Sûrement parce qu'il était un idiot qui, en échange d'un baiser raté, offrait simplement sa joue.
Et puis il sentit son souffle contre sa peau avant qu'un baiser ne se dépose là. Son cœur quitta sa cage thoracique pour une chute libre brutale alors que Timothy recommençait de nombreuse fois et Ed ? Ed restait tétanisé, l'air de nouveau inaccessible alors que ce qui était léger au début devenait plus franc. Le Poufsouffle n'hésitait plus, sûrement, quand il embrasait sa joue, quand il brûlait la peau sous le tissu du costume en remontant sa main jusqu'à sa nuque puis sa joue, l'autre joue. Pourquoi avait-il l'impression que lorsqu'il donnait quelque chose à Timothy, celui-ci se l'appropriait immédiatement et totalement ? Et pourquoi diable aimait-il ça ?!

Il se surprit à fermer les yeux doucement, loin d'être détendu – crispé, tremblant, rouge, le cœur à cent à l'heure et la peur tordant son ventre – mais appréciant malgré tout cette intimité publique que lui offrait Timothy... Ou qu'il lui donnait ? Dans tous les cas, il n'osa pas la lui retirer, le jaune l'avait rudement gagné et Edgar se laissait faire, heureusement vaincu.

-Pardonne-moi, aussi.

Le murmure lui fit quitter sa bulle et rouvrir les yeux. Il entrouvrit la bouche, brusquement très conscient qu'il y avait un problème, un gros problème et que celui-ci avait à voir avec la manière dont Timothy lui donnait tout et lui passait toutes ses peurs et caprices. Ce fut violent, comme une gifle prise en plein dans sa peur. Il se laissait dominer par elle , manipuler, jouant à je prends puis perds le contrôle sans aucune logique. Il appuya légèrement sa joue contre la main du blaireau :

-T'as rien à te reprocher alors dis pas ça.

Il tourna son regard vers lui, un mélange étrange entre peur, angoisse, envie et pardon, et ce qu'il aurait dû dire avant de s'excuser sortit de sa bouche

-Je pense qu'il faut qu'on arrête ça. On a plus dix ans et, il hésita, on est pas en couple. Il inspira, on est venu entre ami, là. Allons profiter de ce fichu bal au lieu de... de...

De flirter, mais il ne le dit pas.
Il lui glissa un sourire. Plus il ne pourrait pas, la limite était si proche, aussi brûlante que ses joues.

Date d'inscription : 31/03/2014

Aouch prise deux.
C’était un « aouch » encore plus douloureux que l’autre. Parce que cette fois c’était comme la réalité qui lui sautait en pleine face, qui lui donnait une gifle sans scrupules. Sur le coup, il n’osa même pas rendre le sourire au gryffondor, trop frappé par l’intensité niveau désillusion de ce qu’il venait de dire. Il avait plutôt l’air stupéfait, un peu abasourdi.
Il avait mal fait, il le savait depuis le début. Il aurait dû arrêté, mais Merlin savait à quel point il était con. Trop con.
Il s’en voulait.
Ça faisait mal.
Il aurait dû rester avec Germaine la plante verte. Définitivement, oui.

Il n’insista pas plus. Sans rien dire, il se détacha du jeune homme, laissant lentement tomber son bras et pris ses distances sans attendre. Ayant toujours en bouche l’amère sentiment des dizaines de minutes passées qui pourtant lui avaient donné tant d’espoirs, bien que déchus.
Il se passa une main au visage. On disait que les grandes douleurs n’avaient pas de mots, alors supposons qu’il en était de même avec les douleurs psychologiques. Timothy, s’il avait été en vitre, aurait éclaté du cœur en une saccadée symphonie de verre brisé.

Timothy regarda un peu autour, voir s’il n’y aurait pas d’échappatoire possible. S’il contrôlait quand même bien ses émotions en temps normal, il avait du mal avec les chocs. Comme n’importe quel humain normal, en fait.
Il se mordilla la lèvre et regarda ses chaussures.
Quelles jolies chaussures. C’était la première fois qu’il les portait…
Bref, il se passa la main sur la nuque.

« T’aurais dû me demander d’arrêter avant, j’suis un peu stupide… Je pensais pas que ça te mettrais mal à l’aise, j’ai pas trop réfléchit… »
Il recula d’un pas. C’était douloureux, il avait l’impression d’avoir été comme empalé. Timothy, en cet instant même, réalisa pourquoi il détestait ce côté de lui, ce côté qui le poussait à s’attacher trop vite.
Finalement, l’être humain était probablement mieux en tant qu’être solitaire.

« En plus, j’suis piètre en tant que cavalier… Je sais pas comment on fait pour en être un bon. »
Il haussa une épaule, conscient de son propre pathétisme.
Ce rejet l’avait brisé, un peu, mais il ne l’admettrait pas en mot. Mais physiquement, ça paraissant. Il releva les yeux, ne comptant pas nécessairement faire l’autruche plus longtemps.

Date d'inscription : 07/07/2013

Timothy releva les yeux et Edgar baissa les siens.
Il se sentait comme. comme une merde. Il aurait aimé lui sourire et faire comme s'il n'avait rien vu, comme si le visage du Poufsouffle ne s'était pas décomposé sous ses yeux et comme si tout allait bien. Mais rien n'allait. Il ne s'était pas attendu à ça et sûrement pas à ce que ça le touche autant. Ed n'était jamais tombé amoureux, alors comprendre ce qui se passait quand il voyait l'air blessé de Timothy était difficile.

-Timothy... murmura-t-il.

Il ne comprenait plus ce qui se passait dans sa tête. Il était rassuré qu'ils se soient séparés, c'était angoissant d'être ainsi collé, enlacé. Mais il était aussi angoissé parce qu'il voulait s'excuser, lui dire qu'il était stupide et que s'il voulait, ils pouvaient bien se tenir la main et... plus. Ce dernier point lui fit faire un pas en arrière.

-T'es pas un mauvais cavalier, t'es génial Timothy...

Il avait encore parlé sans réfléchir, répondant bien après sa remarque. Il se passa une main sur le visage.

-Je comprends pas ce qui se passe, c'est pour ça que...

Il soupira. Pourquoi était-ce si difficile.

-J'aurais dû te le dire avant.

Mais quel idiot ! Oui, il aurait dû refuser dès qu'il avait tenu sa main dans la sienne, parce qu'à partir de là il avait laissé Timo voir quelque chose d'impossible. Oui il lui plaisait, oui il fondait pour lui et ça, Ed l'avait montré juste pour grappiller un peu plus, pour profiter un peu du Poufsouffle. Oubliant que Timothy était aussi quelqu'un et que tous ces gestes et mots avait sûrement un sens pour lui aussi.

Mais Ed était idiot, il tentait de réparer ses erreurs en cassant encore plus ce qui l'entourait.

-Je suis désolé, c'est ma faute.

Et il ne percutait pas encore que dans tout ça, Timothy lui avait signifié clairement, qu'il voulait bien de lui.

Date d'inscription : 31/03/2014

Le brun se laissa envahir quelques secondes par un petit sourire. Un très petit sourire. Il était un bon cavalier ? C’était bien, alors. Mais il en doutait. Fortement. S’il avait été si bien, tout ça ne serait pas arrivé. Il secoua un peu la tête. Edgar méritait mieux.
Timothy en était convaincu, s’il n’avait pas invité Edgar, quelqu’un de mieux l’aurait fait à sa place. Ça devait être un effet de la loi de Murphy. Ed’ avait dû mal faire quelque chose dans sa vie et il était donc tombé sur lui. Oui, ça devait être ça.

Le brun s’ébouriffa un peu les cheveux.
Il ne savait pas en quoi, mais il semblait que ça avait des vertus calmantes. Puis c’était plus classe que de se ronger les ongles. Ce n’était pas qu’il avait quand même au fond de lui un infime espoir, mais c’était carrément ça, en fait.
Il perdu son sourire.

« Tu sais, je comprends pas plus, en fait. Ça fait mal là. »

Timothy rit doucement. C’était un rire jaune, un peu, mais c’était un rire quand même. Parce que peu importe la situation, il valait mieux en rire qu’en pleurer. Oui.Et puis, si ça pouvait camoufler ne serait-ce qu’un peu son air blessé.
L’instant d’une seconde, il se pointa le cœur. Même s’il avait bien conscience que c’était au cerveau qu’il avait mal, en fait. Bon Dieu qu’il aurait voulu agir autrement qu’en enfant de cinq ans en ce moment.

« C’aurait pu éviter un malaise, oui… Mais j’avais pas à agir comme ça, non plus… C’était pas classe et pas très respectueux, peut-être. En tout cas, c’est pas ta faute… »

Il ne pouvait plus supporter de le regarder en face, mais il n’avait pas envie de baisser les yeux. Parce que c’était lâche. Parce qu’il était lâche vingt-quatre heures sur vingt quatre. Parce qu’il en avait marre d’être lâche. Alors, il se tourna de profil, faisant face au buffet (c’était un peu pareil, en fait).
Le Poufsouffle attendit quelques secondes avant de s’étirer et d’attraper quelque chose qu’il mangea ensuite avec un intérêt pratiquement nul.
Il mangeait ses émotions.

Il lança un petit regard vers le jeune homme, prenant quelques secondes avant de dire quelque chose. Il le trouvait toujours aussi beau, c’était affreux.

« Si je peux faire quelque chose pour me faire excuser… »

Obstiné à reposer la faute sur lui-même.

Date d'inscription : 07/07/2013

-...Ça fait mal là.

Edgar redressa la tête et ses yeux s'écarquillèrent. Son cœur, il avait désigné son cœur. Et ce rire qui résonna jusque dans sa poitrine. Il avait envie de fuir, de partir de cet endroit où tout, brusquement, devenait sérieux.

Ce qu'il dit ensuite le fit pâlir. Pas très respectueux ? Mais...

-J'ai tout accepté. laissa-t-il échapper dans un souffle.

C'était ridicule, cette situation entière était stupide, il le savait, il le sentait dans les gens qu'ils devaient gêner pour aller au buffet, dans sa manière de trembler, de fuir la vue de Timothy et de pourtant y revenir dès qu'il faisait un mouvement. Ce qu'il était lâche Edgar.

-Si je peux faire quelque chose pour me faire excuser…

Ed s'apprêta à répéter que ce n'était pas à lui de s'excuser, mais c'était stupide, ça allait tourner en rond. Le Gryffondor n'était pas un huitième de lui-même ce soir, il avait l'impression, alors. Arrêtons les frais, hein ? Cesse de faire l'idiot, d’espérer ses lèvres alors que si elles s'approcheraient trop tu le frapperais.

-Profite de ta soirée.

Edgar ou l'adolescent le plus stupide dans cette chambre.
Il lui tendit le verre, celui pas encore vide qu'il tenait encore de tout à l'heure, pour qu'il le récupère. Il n'arrivait même pas à faire l'effort d'un faux sourire. Il n'aimait pas mentir ou fuir et pourtant, face à Timothy, il ne faisait que se décevoir. Il fixait ses pieds

-Je suis idiot, ne t'embête pas avec moi et profite de tout ça.

Il aurait pu rajouter une excuse... il l'ajouta dans un murmure inaudible.
Qu'il était con.
Et amoureux.
Son cœur battait trop vite pour sa survie.

Et le pire dans tout ça, c'est qu'il espérait vraiment que Timothy fasse ce qu'il lui disait.

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