Tu griffonnais sur un parchemin déjà bien recouvert tout en prenant ton petit déjeuné dans le silence. Là, comme ça, tu semblais être une véritable Serdaigle, qui passe sa vie à bosser… enfin, tout cela n’était qu’impression, car ce que tu écrivais de ton écrite italique de chat n’était clairement pas la recette pour réussir en cours de Métamorphose.

T’étais complètement plongée dans ce que tu faisais que tu n’as pas vraiment capté la présence de Mad, jusqu’à ce qu’il soit juste à côté de toi. T’as levé tes yeux verts dans sa direction et là t’en a perdu la mâchoire. Il avait les cheveux couleur Vert Crapaud à la Menthe et c’était un drame. Oui oui un drame, même si ça lui allait bien. Cruellement bien en fait. Tout en étant monstrueusement choquant. T’as mis tes mains devant ta bouche, cachant un petit sourire et refoulant l’envie d’exploser de rire quand il te dit qu’il soupçonnait les Serpentards.

Alors que ton camarade s’installait en face de toi pour prendre lui aussi son petit déjeuné, tu repoussas d’une main le tiens avant de fouiller ardemment dans ton sac. Tu en sortie ton manuel de potion ainsi que plusieurs parchemins que tu commençais à étaler sur la table tout en prenant des notes sur un de vierge. Une acharnée du travail. Mad allait finir par te prendre pour une dingue, si ce n’était pas déjà le cas…

Soudain il parla de nourriture, faisant clairement référence aux cookies d’hier soirs, cookies auxquels tu n’as pas touché et tu en es plutôt rassurée, car sinon tu aurais probablement eu la même tête que ce pauvre Amadeus.
Oui Zephyrus, c’était de ta faute s’il avait les cheveux verts, sauf qu’il n’aurait pas du les avoirs de cette couleur là. Non ils auraient dû être Rose Boursouf. T’es pas spécialement la personne la plus saine d’esprit, ni la plus sympathique Zephy, mais si t’as testé cette chose sur Mad c’était bien parce que selon toi, il n’allait pas pouvoir t’en vouloir bien longtemps. Tu écrivais toujours aussi vite, presque possédé, tournant et retournant les pages de ton manuel ainsi que les parchemins noirs d’encres, de temps à autre tu jetais un regard vers la tignasse bouclée et verte de ton amis.
Tout à coup t’as posé ta plume et planté ton regard dans le brun du siens.

« T’es pas trop moche comme ça, en vrai ça te vas même plutôt bien… » Tu fis genre de rassembler tes affaires que tu avais étalés avant de lui demander comme si de rien n’était : « Au fait, il te reste des cookies ? » Sa réponse ne se fit pas attendre et à ton grand damn ou non, allons savoir, il lui en restait et en plus il en profita pour te rappeler qu’ils étaient absolument ignobles et qu’il en avait encore le goût sur le bout de la langue.
T’étais soudainement devenu un peu plus pâle qu’à l’accoutumé Zephyrus. Il allait bien falloir que tu lui dises qu’il était dans cette situation uniquement par ta faute et… tu rangeas tes affaires, te préparant presque à fuir après lui avoir avoué que tu étais le criminel qui lui ayant coloré les cheveux. S’il n’avait pas était ton ami tu l’aurais laissé dans sa merde et en plus tu l’aurais poussé à penser que c’était de la faute des Serpys qu’il avait emmerdé, mais ce n’était pas possible… tu t’étais permis une bassesse qu’il n’aurait pas osé te faire lui de son côté, tu en étais presque persuadée.

Une fois tout bouclé dans ton sac sous son regard interrogateur, tu t’es à nouveau tournée vers lui, posant tes paumes à plat sur la table. « Je suis désolée. » Haussement de sourcil. « Je vais essayer d’arranger ça, vraiment, surtout qu’il y a de grande chance que cela soit permanant… » Tu fis une grimace et c’est en croisant ses prunelles que tu vis qu’il venait de comprendre. Tout était de ta faute Zephyrus Blackwell. Ni une, ni deux, tu venais de sauter de ta place pour fuir en courant, mais c’était sans compter sur ta jambe gauche qui se coinça dans le banc et tu t’étalas de tout ton long sans avoir fait plus d’un mètre. Tu soupirais, déjà lasse de t’expliquer et avec l’envie de réduire en cendre tout ces gueux qui osaient rire de ta position.

Lentement tu te redressas avant de complètement te lever pour venir te rasseoir à ta place, comme si tu ne l’avais jamais quitté. Tu pris une grande inspiration et débita toute l’information que tu avais sans faire la moindre pause et par-dessus tout, tu ne le répéterais pas une seconde fois.
« Je voulais faire une surprise à Shayleen et lui permettre de garder ses cheveux roses sans avoir à se faire sa teinture, je voulais que cela soit permanant, ce pourquoi je t’ai dis que cela le serait probablement… enfin je me suis clairement planté car cela aurait du être rose et non vert. » Tu pointais les quelques mèches qui dépassaient de la capuche de Mad. « Enfin… je vais essayer de créer un antidote, une annulation, je te le promets. » Tout en lui disant cela tu sortis deux parchemins, un qui expliquait comment tu avais les cookies et l’autre contenait ce qui pouvait être un antidote. Amadeus était meilleur que toi en potion, il y avait de fortes chances qu’il puisse trouver le problème.

Alors qu’il consultait l’étendu de ta connerie monumentale, tu lâchas avec un petit sourire tout en joignant tes mains entre elle : « Ce qui est bien c’est que t’as encore des cookies, on va pouvoir faire des sales coups. » T’étais pas sûre d’être très enthousiaste en disant cela, mais tu voulais essayer d’arranger ta bourde au font, c’était aussi simple que cela.