Elise Blaze Dickney a écrit:

Elise Blaze Dickney — Sixième année — Serdaigle.

« Aujourd’hui, madame, si vous le permettez ; je m’exprimerai dans ma copie de manière plus ou moins directe — ainsi, il me sera plus aisé de vous exprimer mes haines, relents de cynismes et pulsions fatidiques.
Venons-en au vif du sujet — le poison.
Et plus spécifiquement — la situation de meurtre.
Très bien. Qui voudrais-je bien empoisonner aujourd’hui ?
Un regard sur la copie – pardonnez-moi – de mon voisin m’apprend qu’il aimerait bien torturer empoisonner, par exemple, monsieur Emerald. Et je dois bien admettre qu’il doit être fort intéressant d’énoncer tous les arguments cherchant à justifier ce motif. Hinhin.
Cependant, mon choix se portera, je pense ; sur un élève. Me reste à choisir lequel, pourquoi ; et comment. Le comment exprimant mon choix de poison. Et d’ailleurs ! Je pense que j’utiliserai le cyanure — j’ai toujours trouvé ce mot magnifique. Il pourrait être un prénom ; celui d’un enfant, d’un nourrisson ; ou bien même d’une vieille femme fripée et avachie sur son vieux canapé. Mais non — c’est celui d’un poison. En effet, présent dans certains fruits le cyanure est un poison particulièrement efficace pour donner la mort. Seulement 200mg de cyanure de potassium versés dans un verre de boisson quelconque suffisent à tuer en moins d’une minute hinhin. Cependant, je ne pense pas que j’utiliserais directement une telle quantité de Cyanure, si je devais empoisonner quelqu’un — et nous y venons. Je pense que j’en enlèverais dans les 62,87mg. Ainsi, je pourrais admirer du coin de l’œil ma victime souffrir de maux de tête tout d’abord bénins, puis de vertiges — finalement, elle s’écroulera à terre pour vomir ses intestins ; soudainement prise de palpitations. J’assisterais donc à sa crise de panique ; l’angoisse lui enserrant si fort la gorge et les éjaculations orales de détritus divers l’empêchant de crier. Quel spectacle. Finalement, la victime serait prise de convulsions puis d’un baisse de tension — assaillie de troubles respiratoires ; elle perdrait connaissance, tombant dans un coma profond mais fulgurant, la tuant dans les secondes suivant.
Ne serait-ce pas merveilleux ?
Ce poison — je lui servirais moi-même. Pas besoin d’un quelconque elfe de maison ou assassin ; après tout, ne s’agirait-il pas de mon meurtre ? Je le glisserais dans sa boisson préférée ; ou une que je déteste tant. Qui sait, peut-être que la vue du cadavre me la ferait aimer ? Tout est à prendre. Je ne voudrais pas, non plus, me montrer directement à sa vue. Après tout, préférez vous voir votre victime mourir dans le désespoir ou s’en aller emplie de haine et de rage ? Je pense qu’il serait trop offert de lui permettre de nous haïr pendant des siècles et des siècles — la douleur de l’incompréhension et du désespoir sont bien plus fortes ; je préfèrerais donc la contempler à la dérobée.
J’ai donc répondu au lequel, pourquoi et comment ? En y ajoutant quelques annexes qui j’espère vous satisferont. Ne me reste plus que sur qui.
Je pense que j’empoisonnerai Bartholomew. — Pardon, il s’agit d’un Poufsouffle. Mais dans tous les cas, il ne lui reste plus qu’un mois à peine de cours dans l’établissement. Il s’agit d’un redoublant, d’un fainéant — d’une loque, d’une épave. A mes yeux il n’est ni blaireau ni rien du tout de cet établissement — et si dans sa jeunesse il resplendissait de fraicheur et d’intérêt il n’est depuis quelques années plus qu’un bout de quelque chose médiocre ne cherchant à évoluer ou à plaire ; se suffisant dans sa médiocrité.
Et, aux dernières nouvelles ; je déprécie fortement la médiocrité.
Lui compris.
De plus, le cher demi-espagnol n’avait aucun intérêt pour le quidditch — le voilà par le bon vouloir de Merlin dans l’équipe. Piètre batteur ! Un joueur de catastrophe — mais rien ; aucune volonté de progresser, aucun effort. Il ne sait que se plaindre ; et encore — cela est si dur, d’ouvrir bouche et de commenter. Les cours ? Aucun intérêt ; les autres ? Aucun intérêt.
Les femmes ?
Ahaha, ironie ! Comble ! Un manipulateur, un briseur de cœur ; il a déjà piétiné celui d’une connaissance, et ce n’est pas pour sa cause, certes ; que j’userais de ce poison. Mais plutôt pour mon propre intérêt — comment serait-il, agonisant ; à terre ? Si infect, si hermétique. Ah, oui ! Ce serait glorieux de le voir ainsi vomir ses sensations ; une larme ou deux seraient également la bienvenue. Il serait si beau de le voir réaliser que ce n’est qu’une fois le temps consumé et les amours et sentiments perdus ; que l’on est proie aux réalisations amères. Et que l’on se dit, presque tragiquement : « Ah, c’est donc cela ? Si seulement j’avais pu ouvrir les yeux avant — si seulement » Enfin.
Il ne finirait, évidemment ; pas sa pensée.
La mort l’ayant déjà emportée.
Amen.

Le seul avantage du cours de potions, c'était la proximité de la salle de classe avec sa salle commune. Aliénor ne raffolait ni de ce cours, ni de la professeur Elle estimant Madame Mantis, elle reconnaissait son intelligence et sa beauté mais son caractère n'était définitivement pas en adéquation avec le sien. Elle avait du mal avec ses airs et ses préoccupations mais elle savait très bien qu'elle n'était aucunement en droit de la juger ni de lui porter un quelconque regard. Passer une heure devant un chaudron bouillonnant et nauséabond ou à couper des pâquerettes et entrer en contact avec des queues de lézard n'était pas son fort. Malgré tout le cours d'aujourd'hui l'intéressait un peu plus, plus théorique, moins dans les normes, plus Serpentard en somme. Les poisons.

Citation :

Aliénor Siobhan Callahan
6ème année
Serpentard

Si jamais je devais utiliser un poison pour tuer, de base je pensais que j'utiliserai un poison lent, à doses régulières. Cependant, les poisons lents laissent souvent des traces et demandent à l'empoisonneur de la discrétion mais également une prise de risques plus élevée. En effet, s'il faut administrer une dose quotidienne alors il faut stocker le poison, réussir à l'administrer sans être prise. Ce serait multiplier les risques pour un résultat qui aurait été le même qu'avec une dose unique et létale. Je pencherais donc plus pour un poison plus direct, végétal qui plus est. C'est plus simple de se procurer une plante, que l'on peut semer et récolter, plutôt que de devoir acheter un poison connu. D'autant plus que ça allongerait d'autant plus la liste des gens à tuer.

Partant de ces bases, je choisirais la grande ciguë. La principale raison à ce choix est simple, c'est une plante vivace qui pousse même en bordure de routes, qui ressemble à du persil et donc n'éveille aucun soupçon de prime abord. C'est également un poison violent, et je suppose que si jamais je voulais tuer quelqu'un, j'aimerais le voir souffrir. La ciguë provoque dans l'heure, de l'écume aux lèvres, des convulsions, une perte considérable de force, une paralysie et la mort entraînée par la paralysie respiratoire. Il serait donc relativement aisé d'ajouter les fruits et les feuilles dans l’assiette de la victime et de s'attabler pour profiter du spectacle. Les fruits ne sont pas connus du grand public et la dose de poison, la conine, y est plus forte que dans tout le reste de la plante, ainsi la victime ingérerait sans soupçons et de son plein gré la dose mortelle.

J'ai beau être de Serpentard, et malgré tous les préjugés portés sur notre maison je n'ai actuellement pas assez de ressentiment pour imaginer une victime. D'autant plus qu'il y a toujours des risques d'être découverte et je n'ai pas spécialement envie de finir mes jours à Askaban. Si je devais malgré tout je devais choisir quelqu'un je pense que je porterais mon choix sur une personne qui regroupe le plus de personnes qui ne l'aiment pas, histoire de me noyer dans la masse. Il me semble qu'un des élèves les plus détesté de Poudlard soit Ben Whitsett. Je peux donc supposer que ce serait ma victime, déjà parce qu'il tape sur le système du plus grand nombre, que les soupçons ne se porteraient pas sur moi et que si jamais j'étais découverte malgré tout, la peine encourue serait moindre étant donné le service rendu à la communauté.

Comme elle le pensait, ce n'était pas le meilleur parchemin qu'elle n'aurait jamais rendu. Mais c'était logique et ça respectait toutes les indications données par le Professeur Mantis.

Citation :

Rhea Winspear
6ème année
Gryffondor

Si je devais réellement empoisonner une personne, je pense que j'inventerai le poison. J'inventerai un poison qui ronge l'esprit. Un poison qui tue la "personne actuelle" qu'est la victime pour en faire devenir une autre. Je "tuerai" son ancien lui pour le faire renaître. Peut-être l'appellerai-je "Poison du renouveau".

Pour ce qui est de l'administration du poison, je ne sais vraiment pas comment je m'y prendrai. Peut-être en versant quelques goutte dans un gâteau? Un peu comme un extrait de vanille qu'on ajouter pour rajouter du parfum.

Un gâteau c'est bon, tout le monde aime ça. Alors il n'y a aucune chance pour que ma technique ne fonctionne pas je suppose. Et si la technique du gâteau ne fonctionne pas, je verserai le poison dans un autre aliment, ou autre plat, cela reviendrait à la même chose. En fait.

Pas besoin d'alibi non plus, ceci n'étant pas réellement un meurtre au sens propre du terme, mais au sens figuré. Je tue "le mauvais" pour le faire devenir bon. Un "meurtre" parfait en soit.

Chevalier Camille
5ème année, Gryffondor
Potions : Le poison



Le poison qui a attiré mon attention est une toxine particulièrement dangereuse appelée la tétrodotoxine. Elle est connue pour être une puissante neurotoxine retrouvée chez plusieurs espèces de poissons dont un célèbre met japonais qu'est le Fugu. Étant donc neurotoxique, le poison touche le système nerveux. L'intoxication par tétrodotoxine se manifeste ainsi par une paralysie motrice et sensible, des vertiges, de l'hypotension et des difficultés respiratoires. Vient éventuellement la mort dans 50% des cas. Ce poison est principalement administré par voie orale, mais peut s'administrer également par voie cutanée.

Je ne me risquerais pas à utiliser cette toxine pour tuer quelqu'un, je n'en verrais pas l'utilité. Je viens donc m'intéresser à la sorcellerie étrangère, en particulier celle pratiquée sur l'île d'Haïti où des sorciers utilisent justement cette toxine pour leurs rites vaudous. Les sorciers de cette île n'utilisent pas la toxine pour tuer, mais pour simuler l'état de mort. Cela rappelle grandement la pièce moldue Roméo et Juliette où cette dernière simule sa mort, bien que la substance qui lui fut administrée devait être un narcotique ordinaire.
Pour en revenir aux faits, le poison qu'ils administrent à la victime est composé de tétrodotoxine, mais ils administrent également une drogue extraite d'une plante appelée datura qui permet de soumettre la personne et de lui priver de sa volonté.

J'utiliserai cette toxine sur une personne qui en a trop fait, disons un criminel en cavale, connu pour meurtres en série. Les sorciers utilisent ce mélange pour réduire en esclavage les personnes à qui on reproche quelque chose. Imaginons que ce criminel se soit arrêté pour une nuit dans une auberge et que je l'aie repéré. La toxine est le plus souvent sous forme de poudre ou de liquide, et est généralement dissimulée dans la chaussure de la personne ou versée sur son dos afin d'imprégner la peau. À Haïti, c'est ce que l'on appelle « recevoir un coup de poudre ». La cible porterait sûrement des chaussettes, donc mettre le poison dans ses chaussures ne suffiraient pas, il faudrait l'imprégner sur ses vêtements, telle une robe de Déjanire dans la mythologie grecque. Quasiment personne ne penserait à vérifier l'état de ses vêtements, donc j'en verserai probablement sur sa veste qu'il aurait naïvement laissée sur le porte-manteau.

Une fois intoxiqué, le poison le plongerait dans un coma profond. On diagnostiquerait la mort rien qu'en tâtant son pouls, puisque le rythme cardiaque est trop bas. Ainsi, les proches feraient leur deuil, car je pense que le criminel mérite qu'on ne le pense plus vivant afin d'alléger la conscience de ceux qui l'ont connu.
Ensuite, comme la dose administrée n'est pas mortelle, le réveil de la victime sera possible, mais celle-ci n'est plus lucide à cause du datura qui la désoriente complètement. Il sera ainsi possible d'avoir un contrôle total sur la victime qui est alors totalement absente et amorphe. Et plutôt que de finir enfermé à Azkaban pour purger sa peine, le criminel rendrait service à la société en faisant ce que les moldus appellent des « travaux d'intérêt général ». Je dirais que c'est inhumain, mais peut-être que c'est le seul moyen de rendre docile un meurtrier.