Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Cry me a river ▐ PV. Light.

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Ven 20 Juin - 17:58


Timo. Pourquoi ? On vit ? Pourquoi ? Dis moi Timo. Pourquoi vivons-nous ? Pour qui ? Jusqu'à quand ? Jusqu'à la fin ? Mais... La fin pour quoi ? Pour qui ? Pour nous ? Tu crois ? Timo... Qu'as tu pour nous garantir un bout sur tout ça ? On n'a pas d'atout costaud pour aboutir à la solution. Qu'allons nous pouvoir accomplir Timo ? Pourquoi autant d'indignation dans tout ça ? Poudlard aussi combat. Mais combat pas pour nous. Poudlard n'a plus d'amour. Plus d'amour pour nous. Light aurait pourtant voulu un soupçons d'amour. Un soupçons d'amour pour lui. Pour Timo. Pour un cosmos formant la population qui conçoit un tout. On y vit aussi. Faut pas qu'on l'honnit. Non... Faut pas...

Timo fait du mal à mon palpitant. Mais Timo sait qu'il n'y fait pas grand bobo. Car mon palpitant survivra, non sans avoir un trac ahurissant. Toujours cool, frais, sympas, aujourd'hui... non. Aujourd'hui, il n'y a qu'un trou noir. Un trou obscur. Sans fond. Timo dit un truc. Mais... saisir quoi... non. Trop dur. Sa voix fait tout un parcours pour gravir jusqu'à mon ciboulot.  Puis...

Quoi ? Timo ? Un roublard ? Non. Non. J'y crois pas ! Non. Jamais. Pas ça. Non.
Ça fuit. Ça fuit sur la coloration pas noir du minois du garçon brun. Ça fuit aussi sur mon minois à moi. Mon minois blanc, clair. Mais... on va avoir mal. On va avoir mal aux cristallins. Amusant ? Non. Pas du tout. Touchant ? Oui. Poignant aussi.

- « Non... Non Timo. Pourquoi tu dis ça ? Toi... Non... »
Mon ciboulot a mal. Mon palpitant aussi. Pourquoi dit-il ça ? Un sanglot parcours mon pharynx. Puis part dans l'air ambiant. Criard. Suppliant. Implorant. Frappant l'audition du cosmos avoisinant. Non. Timo. Ton rang, tu l'as ici. Point. Moi, brillant futur montrant à Poudlard, a choisit ton parcours ; tous, du moins dans la maison, auront mon avis. Voilà. Timo, pourquoi un chagrin aussi grand ? Sa position, conquit mon affliction. Alors, voilà. Son corps, saisis par moi, fait front à mon tronc. Mais, il fuit. Part voir. Mais, pas trop loin non plus. Il fait un truc. Un truc sur un sol. Là, son doigt. Un bruit lui parcours lui aussi son pharynx.

Moi, à l’affût, pris par la connotation du discours dit, glapit.

- « … Tu...Tu crois ? On va... Nous allons mourir... ils vont glapir, rugir... Nous allons avoir un final grand. Disparaissons. Disons stop. Pour nous. Pour la maison. Pour Poudlard. Pour CottonCandy... pour mon lapin... Mon lapin... ohh Timo... »


Ça fuit toujours sur mon joli minois. Puis, il dit un truc sur l'animal qui vit dans un fond. Sous nous. Sous Poudlard. Dans un fond profond qui fait glapir Light. Ratatinant mon corps sur un sol pas tout à fait clair, crispant mon os sur mon truc d'Adam, ravalant mon crachat, mon postillon gluant, Light voit Timo tout las. Tout mou.

- « Mourir... Mourir là-bas... sans air... ça fournit un trac colossal... »

Non... On dirait un truc inhumain...




DPF POWA.
PARDON.
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Timothy E. Mills
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Ven 20 Juin - 21:09


Timothy  mut son tas d’os. Il incita son corps à mouvoir non-loin du blond.  Limaçon. Timothy, tout mini limaçon las du sort  mauvais.

«Light… Mourons. »

Un mot malsain. Un contrat fatal.

Sa voix souffrait. Sa voix maigrit à mollo. L’affliction marquait sa subdivision. Son ciboulot s’agita au sud, puis au nord. Il approuva. Il approuva son lui. Son Ça, son Surmoi, son Moi. Tous d’accord pour l’abolition par la mort. La solution sans nul miroir. Son rond à vision droit laissa fuir son chagrin.  Mourir pour l’Humain.

« Sauvons nos animaux. Sauvons nos amis. La mort à nous vaut plus. La mort d’autrui vaut moins. Sacrifions-nous.  Sacrifions nos corps. Sacrifions nos os. Oui, Light. Mourrons. Aujourd’hui. Au lac. Oui ? Non ? »

Il fixa son ami, insistant.  Puis, il  tourna sa vision.

Oh, son blond d’or. Son prochain compagnon dans la mort. Son compagnon sans rival.  Il mima un poignard sur son corps. Puis, il posa son bras sur son articulation du haut. Il imitait un mort.  Un joli mort. Un mort doux.  Jamais Timothy n’avait fait un si bon (ou pas) histrion. Il abaissa son drap à rond à vision, mais qu’un.  Laissant son dispositif à vision adjoint nu pour voir l’action du choc sur son cassis au blond. L’agitation, oh joli fait. Il soupira. Son bras droit, croupissant avant,  pris aussi position sur l’articulation. Il attira son ami dans un doux câlin pro-compassion. LA motivation pour un câlin : la compassion. Nuls soupçons à l’affût.

Il abandonna l’imitation d’un mort, mauvais histrion. Son blond parlait. Il avait à ouïr. Non, Light…  Il avait mal compris son plan, à son grand dam. Las, il s’arracha du garçon. Tout aussi las, il lui bombarda son cassis à coup d’un soupirail facial sûr. À pianissimo, il ouvrit son outil à communication. Il ricana, puis il parla.  

« Un trac colossal, oui, mais au paradis, il partira! Au paradis…. On ira pas là. On mourra pas pour vrai. Simulation…  illusion…  tu connais ? Ainsi ils croiront à la mort à nos corps! On offrira du poisson à l’individu du lac. Ainsi, on disparaîtra pas dans son bidon…Mais… J’sais pas…»

Il tut un instant son dispositif à mots vocaux.

Son air facial durcit.  Puis il laissa fuir son chagrin. Tout d’un coup. Il n’avait pas tant d’inspiration pour son plan, au final. Dans son ciboulot, tout s’immobilisa. Mourir. Ça surgit dans son ciboulot. Bis. Par surcroît. Il s’assit au sol. Ça sonnait fort dans son ciboulot. «Mourir», «las», »chagrin», «MAUVAIS PLAN», «NUL», «IDIOT».

Son lui l’insultait. Il s’auto-insultait. Il souffrait trop fort.  Il voulait son boursouf.

Il voulait un câlin d’humain, un câlin d’ami. Un flot d’amour qui assagirait son froid profond.  Il agita un bras, sollicitant un câlin.

«Light… J’suis nul… On a plus qu’un choix : mourir. Mon plan… agira pas… »

Toujours, il  laissa son chagrin courir sur son minois. Puis sur sa main  qui frottait son minois blanc-lait, bravo au tracas navrant qui kidnappa tout d’un coup son corps.



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Ven 20 Juin - 23:18


Je sais pas si aller dans le lac, c'est une bonne idée... J'ai peur. Peur de tout ce qu'il y a dans l'eau et qu'on ne voit pas. Les poissons. Les petits poissons. Les gros poissons. Quand j'étais plus petit, ma mère me disait toujours qu'il ne fallait pas prendre de bain. Parce que y avait des requins dans la baignoire. Alors je prenais des douches. Parce que j'ai toujours crains ce qu'il y avait dans les profondeurs. Même d'une baignoire. Timo me dit qu'il veut aller dans le lac... mais, je ne veux pas. Faire croire à notre mort, oui maaaais... et si on se noyait vraiment ? S'il nous arrivait une tuile qu'on avait pas prévuuu ? La vie est fourbe. La vie est faite pour les gens méchants. Mais... que serait les méchants sans les gentils ?... Difficile de répondre.

« Non. Pas le Lac Timo. Le lac c'est pas bien. Le lac ça fait peur... »

J'attrape mes bras et les frotte par angoisse. Et puis... Timo fait un truc qui me tire un cri aigu. Il se plante un poignard invisible dans le corps et je feule en lui lançant un regard plein de questions, battant finalement des bras comme une poule agressée. « Mais que fais-tuuuu ?? Que fais-tuuu ? » C'était pas joli à voir. Il me fait peur Timo. Mais, je vois qu'il me regarde d'un œil ouvert. Il se moque de moi. Bouuuh... Alors je tire la tronche. Soulagé de voir qu'il n'est quand même pas mort. Il se redresse et je lui jette un regard en biais, essuyant le bas de mon nez.

- « On... on va faire croire qu'on s'est fait mangé par le poulpe ? »
Je cligne des yeux en frissonnant. Oh non pas le poulpe ! « Mais, c'est dangereux Timo. Tu es fous. Imagine on se fait vraiment... manger.. pa...paaa... paar le pouulpe ! » J'éclate en sanglot devant cette vérité vraie et vraiment très probable. « Je...je veux p-pas mour-mourir Tim-mo. » Je le vois alors se tourner vers moi. Il agite un bras et je le fixe un instant sans comprendre. Mais plus, je le fixe moins je pleure. Il dit qu'il est nul. Qu'il faut quand même mourir. Ça le fait pleurer. Et ça me re-fait pleurer aussi. J'agrippe sa manche et tire dessus avant de finalement m'approcher suffisamment pour lui faire un câlin. Un câlin dans lequel je pose ma tête contre son épaule en reniflant.

- « On... on va pas aller au paradis, Timo. On va faire semblant. Mais, pas le lac... pas le lac... pas le poulpe... »
Et pour calmer mes cris plaintifs, j'enfourne mon pouce entre mes lèvres.

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Sam 21 Juin - 4:06


En sentant le blond poser sa tête sur son épaule, Timothy fit de même. Il se sentait un peu moins pathétique de le voir à nouveau comme ça. C’était horrible de penser ça ainsi, mais à deux on feelait toujours un peu moins pire.  Maintenant, on aurait dit un beau cocon de chenilles loosers qui n’évolueraient probablement jamais en papillons. Et si par chance ça arrivait, sûrement qu’il leur manquerait une aile ou qu’ils seraient incapables de sentir. Et ça, pour un papillon, c’était le comble.

Le brun voulu empêcher l’autre Poufsouffle de mettre son pouce dans sa bouche. Ses parents lui avaient racontés plein de choses horribles au sujet des pouces dans la bouche. Probablement des choses fausses, considérant que ses parents étaient deux êtres horriblement bizarres… Mais Timothy ne résista finalement pas à la tentation de faire pareil. Et c’est là qu’il réalisa la jouissance consolatoire du geste. C’était rassurant.

Symétrie de loosers.

Mais son espèce de crise d’hystérie auto-insultatoire et pro-plan suicidaire s’était un peu calmée. C’était au moins ça.

Le brun toussota un peu avant de marmonner un truc.

« T’as raison… C’est dangereux. J’veux pas finir dans l’estomac d’un poulpe… Ça doit être tout gluant et plein de poissons morts. Et les poissons morts, ça pue. »

Le blaireau secoua la tête.

« Je veux pas mourir, non plus, Light.»

Il serra Light comme un enfant serrait son père après un cauchemar. Un mauvais cauchemar qu’était l’idée du lac. Non, Timothy n’avait pas pris en compte la minuscule possibilité qu’ils se fassent réellement manger par le poulpe en allant  lui porter des poissons. Il fallait donc trouver une meilleure idée. Ou pas d’idée du tout. Mais il était têtu.

Il frotta le bout de son nez sur l’épaule du préfet.

« On pourrait juste se cacher quelque part dans les cachots, avec une bonne réserve de nourriture – sans oublier les gâteaux, et attendre que les gens pensent qu’on est vraiment mort ? »

Oui. Ça devait être une bonne idée. Il hocha la tête en baillant. Pleurer ainsi était horriblement épuisant.

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Sam 21 Juin - 11:42
Je voudrais être dans les bras de ma maman. Maman qui me caresserait les cheveux et qui me bercerait en chantonnant quelque chose de doux. Maman a toujours été douée pour ce genre de chose ; normal, c'est une maman. Avec Timo, c'est pas pareil ; il n'est pas ma maman. Mais, je me sens un peu mieux. Quand il cale son crane sur mon épaule, je gémis et secoue paresseusement la tête, en quête d'un peu plus de confort. Là, je ferme les yeux et saisis entre mes dents, la pulpe de mon pouce. Pas un seul instant je pense à l'état pitoyable et pathétique dans lequel je me trouve. Ni celui de Timo. Je me sens fatigué, las. J'essaye maintenant d'évacuer toutes les pensées négatives et noires de ma tête. J'inspire un bon coup et  je crois que je m’endors.

Mais, Timo tousse et je papillonne des yeux, frottant mon nez avec la phalange de mon index. Bien.. Timo est d'accord avec moi. Pas le lac. Pas le poulpe. Pas les poissons morts.

- « Oui... c'était pas une bonne idée. »
Je marmonne, les paupières lourdes. Mais, il secoue la tête et mes yeux s'ouvrent en grands. Il veut pas mourir. C'est rassurant. On se comprend. On se comprend avec Timo. Aaaah ! Il me serre. Je sens son étreinte un peu rude et je me radis en étouffant bruit plaintif. Mes doigts vienne s'agripper à ses vêtements alors de l'autre main, je retire mon pouce de ma bouche. La pulpe en est toute fripée. Je la zyeute d'un regard perplexe et lourd, alors que Timo décharge sa morve sur mon épaule. Tant pis, je m'en fiche. J'ai fais pareil.

Je m'écarte un peu quand ses mots atteignent mon cerveau. Et je cligne des yeux en cherchant les siens. J'approuve les gâteaux mais, ça semble si beau. Trop beau.

- « Oui... Ça serait bien. Rester à Poudlard... Mais, y a des fantômes... Ils traversent les murs. Ils te traversent... et moi aussi. Ils finiront par nous trouver... » Mes yeux s'écarquillent d'horreur. Je réfléchis un instant et puis ça y est. J'ai une idée. « On pourrait... s'enfuir dans la forêt... vivre avec les musards et les lapins ? On mangerait de l'herbe et on boirait la pluie... » Mais, on dormirait dehors... oooh... Et on aurait pas de gâteaux... Je le regarde, hésitant, la lèvre prise entre mes dents, mes sanglots calmés. Parce que maintenant, on doit trouver comment faire croire qu'on est mort. Pour revenir après. Comme des.... euh... morts-vivants.... ou un truc comme ça.

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Sam 21 Juin - 18:44


Timothy enleva sa tête de sur l’épaule du blond  et son pouce de sa bouche (il parlait tout en le mâchonnant. Un peu maso, en fait): il allait être l’initiateur du nouveau plan. Alors, il ne devait pas avoir l’air d’un stupide bébé, même si le spleen parcourait tout son corps tremblant de tristesse. Il essuya son pouce mouillé sur son pantalon. C’était sa propre bave, mais il la dédaignait quand même. Il regarda Light, les sourcils froncés. Il réfléchissait un peu.

Un peu, oui. Mais surtout aux gâteaux. Quand il était triste, ses parents lui en donnaient toujours un petit. Mais là,  ses parents n’étaient pas ici et il n’avait pas de gâteau non-loin. C’était tristement dommage.

« Au pire, on peut essayer de persuader les fantômes de rien dire ? Je sais pas trop comment, mais je suppose qu’on peut y arriver!»

Il hocha la tête : convaincu de ses dires. Timothy était  bien faible niveau manipulation, même s’il pensait être au top. Souvent, Mills se mettait sur des piédestaux qui ne lui convenaient pas. Mais l’espoir faisait vivre, disait-on.

Le brun se leva. Au contraire de tout à l’heure, il ne retomba pas, même si son corps ne semblait pas tout à fait capable de s’auto-maintenir. Mais c’était que maintenant, en plus de la tristesse, il avait en lui la motivation ultime. Et ça faisait faire des prouesses. Il passa sa main sur sa robe de sorcier et se pencha pour ramasser sa baguette. Qu’il tapa éventuellement d’un coup de paume de la main comme pour la punir d’être une des causes de ses maux.

Il fixa le blond.

« J’pense qu’on devrait plutôt rester dans l’école. Si on part dans la forêt, on risque de mourir pour vrai. On sait pas trop ce qui se cache là-bas. Paraît que y’a des grosses araignées géantes!»

À la seule pensée, il senti un frisson lui par courir le corps et une grimace lui déchirer le visage. C’était horrible. Ça lui rappelait l’araignée qu’il avait trouvée dans le dortoir la veille. Il avait tellement fait tout un manège pour essayer de la tuer sans réveiller ses compagnons de chambre… L’enfer.

Timothy tendit la patte à Light pour l’inciter à se relever.

« On va réussir à faire quelque chose tout en restant ici. J’y crois.»

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Sam 21 Juin - 19:43



La bouche en un ''o'' parfait, j'écoute Timo me dire qu'on pourrait convaincre les fantômes de ne rien dire. De ne rien dire sur notre présence dans le château alors qu'on sera supposé être morts. C'est vrai que vivre au château, c'est plus confortable qu'en foret. On aura pas froid. On aura pas chaud (climatisation des cachots oblige héhé) et surtout, on mourra pas de faim. Je penche la tête sur le côté, méditant sur cette possibilité. Il se lève et me surprend … parce qu'il tombe pas. Je le suis du regard, les yeux bouffis et je suis sûr d'avoir une mine épouvantable. M'en fiche, c'pas demain que j'irai passer un casting de MisterPoudlard.

Il ramasse sa baguette. Je renifle en me recroquevillant sans le lâcher des yeux. Je remonte mes genoux pour les entourer de mes bras quand il se met à me fixer. Il tapote le bout de sa baguette dans sa paume ; on dirait un colonel ou un instructeur tâchant de remotiver ses troupes. Mais Timo à l'air horriblement fatigué et... ben il est pas trop, trop crédible. Quand il parle, sa voix est un peu plus sûre... mais après, elle tremblote légèrement. Et je comprends pourquoi. Je baisse la tête quand il parles des araignées. Et je frissonne. Je n'y avais pas pensé. Je pousse un cri lorsque j'entends parler de l'araignée géante.

Je relève alors les yeux vers lui, suppliant.

- « Ooh... Pas l'araignée géante... pas le poulpe... »
Je m'apprête à couiner, à demander ce qu'on allait bien pouvoir devenir lorsqu'il me tend une main. La moue boudeuse, je cligne des yeux, regardant sa menotte puis sa tête. Et ainsi de suite pendant près de vingt secondes. Et puis il me dit qu'il croit. Et il a l'air sérieux. Et je ne sais pas pourquoi, mais ça à le même effet sur moi. Alors je hoche la tête, déterminé et j'attrape sa main. Je déplie mes jambes, tire sur la menotte de Timo pour me relever. Je chancelle en le poussant sans le faire exprès. Et je le regarde dans les yeux.

- « Si tu y crois, j'y crois aussi. Rassemblons toutes nos affaires et marchons vers la porte noire... »
ET POUF. Je lui éternue dessus. Sans le vouloir. Mais, c'était que sur sa chemise déjà crade, alors je pense que c'est pas trop grave. Je l'essuie avec ma manche avant de tilter sur mes paroles. « … euh... non, pas la porte noire. La porte des cachots... Je crois ? … Tu penses qu'il y a des catacombes ici, Timo ? » Je frissonne rien qu'à cette idée. Mais, ça pourrait être une bonne cachette. Et puis... « CottonCandy pourrait venir avec toi. Faudra pas faire de bruit. » Comme ça, il sera pas seul. Mes yeux sont insistants quand je pose le bout de mon index sur mes lèvres.

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Sam 21 Juin - 20:08


Il avait une tête de «I’ll make a man out of you, Light», même si dans le fond, il pouvait se dire «I’ll make a man out of myself», aussi. C’était comme ces gens tristes qui se forçaient de sourire. Sauf que lui il ne se forçait pas, il avait clairement les lèvres pendantes en non-sourire. Mais il se faisait à croire wannabe viril sur l’instant, alors qu’il était totalement poule mouillée. Si on ne savait pas ce que la forêt cahait, on ne savait pas plus ce que les sous-sols de Poudlard enfermaient. Oh, non.

Il secoua la tête : il ne soumettrait pas Light à un supplice arachnidal. Lui-même ne le supporterait pas. En plus, ils étaient partenaires. Alors s’il faisait ça, c’était comme lui planter un vicieux poignard dans le dos.  Quand Ligth attrapa sa main pour se relever, il sourit. Il s’agissait pour lui d’une acceptation de la prochaine mission. Il n’allait pas être tout seul, ça le rendait un peu plus sûr et fier. Il aida le blond en tentant de ne pas lui nuire. Sauf que bon, Light n’avait pas besoin du brun pour se nuire, il le faisait tout seul… Quand il chancela, Mills fit de son mieux pour le soutenir. Il n’avait pas envie de retourner sur le sol. Il avait franchi ce stade de la déprime. Il était rendu à l’action plutôt qu’à l’apitoiement.  

Timothy s’en alla pour répondre à Light, mais il s’arrêta en recevant ses résidus d’éternuements. Autant les pleurs sur la chemise ne le dérangeaient pas  quand il ne les voyait pas, autant les postillons-résidus-d’atchoum le dérangeaient quand il s’en rendait compte. Il tira une grimace et laissa Light passer le bras sur sa chemise : il ne dit rien. Il ne pouvait pas prendre le risque de perdre un allié qui croyait en lui (et surtout que chialer pour une chemise déjà salie aurait été stupide). Oh, non.

« Hmn… Je sais pas pour les catacombes… Faudrait chercher…»

Il semblait réfléchir. S’il portait plus attention en cours, peut-être qu’il le saurait… Bref, il n’avait pas le temps de trop réfléchir à ça. C’était une perte de temps.

«Je l’amènerait. Il risque de mourir de peine si je le laisse seul… Va falloir faire attention à ce qu’on remarque pas notre départ. »

Il regarda l’heure sur sa montre. Et il regarda autour. Il ne semblait y avoir personne. Heureusement, en fait. Pas seulement parce qu’ils risquaient de nuire à leur plan, mais aussi parce que se faire voir en train de pleurer ainsi aurait été la honte. Pas qu’il s’en souciait vraiment dans son état actuel, mais bon… Il rangea sa baguette dans la poche de sa robe de sorcier.

« À cette heure-là, ils doivent tous être en train de manger ou de faire autre chose…»

Le brun se dirigea vers le dortoir en tirant Light par la manche. Il était horriblement déterminé.


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Dim 22 Juin - 13:00


Je hoche la tête, distrait. Oui. Il faudrait chercher les catacombes. Mais, c'est nul. Et chiant. C'aurait été plus facile si l'un de nous savait où ils se trouvaient. Je veux pas arpenter le château pendant des heures ; on risquerait de mourir parce qu'on à trop marché, pas assez mangé... même si on peut combiner les deux. Mais, je suis sûr que là, on pourrait s'étouffer en marchant avec une banane dans le gosier. Pensif donc, je m'amuse avec mes doigts, tripotant les boutons de la chemise de Timo. La jolie chemise de Timo... sauf que maintenant, elle est moche. Enfin, crade et c'est en partie ma faute. Mais, comme la mienne est pas mal non plus niveau saleté, je m'en veux pas.

Je relève les yeux. Oui. Faut pas qu'on remarque qu'on s'en va. Qu'on part se cacher. Sinon, ça gâcherait tout. Déjà que ça a pas été facile d'arriver à ce plan, si maintenant on fout tout en l'air... j'aurai plus qu'à me laisser mourir de chagrin, de peine et de désespoir, croulant sous le poids du monde, du château, des élèves, des musards, de la vielle canne de mon papi et du dentier de ma grand-mère (celle qui est toujours en vie... je crois). Le regard plus déterminé, j'opine avec sérieux. En plus, il emmènera CottonCandy ; on sera pas seul. Enfin... Timo ne sera pas seul... J'aurais dû avoir un lapin... Je baisse la tête pour admirer mes chaussures sans leur trouver un quelconque intérêt.

Il regarde sa montre et je marmonne tout bas, presque boudeur.

- « Faut que tu prennes soin de CottonCandy. Faut pas le laisser tomber heen. Tu as de la chance de l'avoir. »


Je suis pas jaloux ; je suis juste triste de voir que lui, il aura son boubou quand ça ira pas. Et moi, j'aurai juste ma chemise et mon pouce... C'est trop tard pour avoir un lapin. Et surtout un musard. Mon nez me pique mais, je refuse de laisser mes yeux pleurer. Mes joues me brûles déjà assez comme ça. Il me tire de ma torpeur en attrapant ma manche et je me laisse faire, traînant des pieds. Puis ses mots me font réagir et, encore une fois, j'acquiesce.

- « Oui. On va chercher nos affaires, il faut en profiter. »
Je le suis dans les escaliers. « Faut prendre quelques vêtements. » Ma conscience me hurle de ne surtout pas oublier de prendre mes slips, sinon ça serait dégueux.  Et je suis d'accord. « Faut pas trop se charger Timo. Sinon, on aura du mal à marcher. » Un sac suffira je pense, c'est ce que je me dis quand on pousse la porte du dortoir.

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Dim 22 Juin - 14:16


«T’inquiètes pas. J’t’ai dit que Cotton était le seul amour de ma vie.»

Timothy soupira un peu : en effet, CottonCandy avant tout d’une petite copine ou d’un petit copain envahissant. Il le boudait souvent avant de revenir quêter des câlins, il lui léchait la joue pour le réveiller le matin (quoi qu’une petite copine ne fait normalement pas ça. Normalement) et tout le tralala. Mais, pour compenser, on pouvait jouer à la balle avec sans qu’il chigne. Et il mangeait les araignées! Le brun, trop perdu dans ses pensées, manqua de se cogner la tête contre le cadre de la porte trop ronde pour une porte. C’était principalement pour ça qu’il n’aimait pas ces dortoirs. Bref, il cracha quelques jurons moldu.

« Pas trop de vêtements, quand même je pense pas qu’en situation de survie on pensera à se changer. On aura d’autres choses en tête, genre manger, boire et…survivre.»

Le Poufsouffle avait dit tout ça d’un ton tellement sérieux qu’il ne lui allait pas du tout. Il se sentait un peu gourou de secte, chef de camp de survie, en ce moment et ça amplifiait son désespoir. Il ne savait pas du tout comment gérer ça. Il se gratta la nuque en y pensant. Allaient-ils survivre sous ses ordres? Oh, oui, il en était sûr. Un peu trop sûr.

En trottinant, il se rendit vers sa valise qu’il ouvrit non sans un peu de difficulté. Cette vieille chose le désolait, mais c’était la plus grosse valise qu’ils avaient à la maison et jamais vous ne verrez les parents de Timothy dépenser pour quelque chose d’aussi utile qu’une valise. En soupirant, il se mit à fouiner dedans. Il sorti deux chemises, deux pantalons, quelques caleçons et quelques paires de chaussettes. Dans le pire des cas, il y avait des sorts de nettoyage. Mills referma sa valise. Trop fortement, puisque le couvercle contre le corps de la valise produit un grand «boom». La subtilité, ça ne le connaissait pas vraiment.

Il pointa son petit tas de vêtements au blond.

« Avec ça, j’devrais pas avoir trop de problème pour marcher. J’pense que tu devrais apporter environ ça, aussi. »

Timothy se pencha pour récupérer son sac sous son lit . CottonCandy en profita pour lui sauter sur la tête.

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Dim 22 Juin - 15:40


C'est vrai. CottonCandy c'est l'amour de sa vie. Je n'ai donc pas à m'inquiéter. En revanche, ce qui m'intrigue, c'est de l'entendre jurer en moldu. Je lui lance un regard en biais ; je savais pas que Timo pouvait être grossier... Même si on l'est tous au fond. Mais, je suis pas d'humeur à philosopher la-dessus alors je laisse couler. J'entre dans le dortoir après Timo sans avoir remarqué qu'il avait faillit se manger le truc de la porte. Il me lâche une fois à l'intérieur et part préparer son sac.

Je l'entends parler comme un colonel et je tourne la tête vers lui. Ça me rassure un peu de le voir si sérieux. Je me dis que tant que l'un des deux garde la tête froide, on pourra aller très loin. Je suis d'accord avec ce qu'il dit mais en partie seulement. Je crois qu'avoir des vêtements c'est important pour ne pas se sentir... misérable. Du moins, plus qu'on ne l'est déjà. Voir même, plus qu'on le sera lorsqu'on sera tout seul, caché dans le château. « Dis... où est-ce qu'on va trouver de quoi manger ? ... » Question de vie ou de mort. Je pense à la cuisine mais, à cette heure, ça me semble impossible d'y aller. J'arrive au niveau de mon lit, me baisse pour tirer ma valise et la poser sur ma couette. Je l'ouvre avant de partir vers la tête de mon plumard pour prendre l'oreiller. Très important. Puis je reviens vers mon bagage et je sors ce qu'il faut.

Cinq pulls. Six T-Shirt. Cinq pantalons. Une demi-douzaine paire de slips et de chaussettes. Quatre chemises. Mon gros manteau pour l'hiver et mon maillot de bain. Je pigne en réalisant que j'ai pas mes tongs. Bon... tant pis... Je rassemble tout ça en une pile sur mon oreiller et me rappel qu'il faudrait que je prenne une couette aussi. On risque d'avoir froid. Je m'apprête donc à le faire lorsqu'un claquement brusque me fait sursauter. Je pivote donc vers Timo en clignant des yeux. Il me pointe un tas sur son lit. Un tas que je fixe sans comprendre. Et il me dit que je devrais prendre à peu près la même chose. Mes yeux passent de ma pile à la sienne. Pendant trente seconde, je ne suis qu'une enveloppe vide de toutes pensées.  

Mon tas est deux, voir trois fois plus grand que celui de Timo. Et le pire, c'est que j'ai pas encore prit mes magasines. Or, il me les faut. Parce qu'on va s'ennuyer là-bas.

- « Oh. » Il a peut-être raison. Mais, ça m'attriste de devoir abandonner toutes mes affaires. Je sens subitement mon nez me piquer et je baisse la tête pour marmonner. « Ça va être dur... » Dépité, je me laisse tomber sur le matelas moelleux de mon lit et prend ma tête entre mes mains... Ça aussi, ça va pas être possible à embarquer. On risque facilement de se faire repérer en traversant les couloirs avec un matelas... J'inspire un bon coup et redresse la tête pour démolir ma pile et ainsi la reformer. Mes, mais gestes sont lents. Très lents. Je tourne les yeux vers Timo en une supplique silencieuse d'appel à l'aide. Ce sac, je peux pas le faire tout seul.  

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Timothy E. Mills
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Dim 22 Juin - 17:16


« On ira en piquer subtilement durant le déjeuner ou le souper. Rapidement. Je pense qu’on peut passer inaperçus dans la foule.»

Le brun sortit son bras de sous son lit. Il n’avait pas encore regardé le jeune homme, trop occupé à ne pas mettre la main sur un truc louche qui se serait glissé sous son lit. Sac à dos à la main, boursouf sur la tête, Timothy se décida  finalement à jeter un œil à la pile de Light. Oh Merlin… C’était peut-être une mauvaise idée que d’avoir regardé finalement… Il soupira en se passant une main sur le visage.  Comment il voulait survivre comme ça, l’autre ? Il n’avait jamais été en camping ? Même lui, qui était hyper dédaigneux et haineux face à la nature avait déjà été camper (bien que traîné de force) et connaissait un peu les bases…   Ça devait probablement être pareil pour une espèce de camping à l’intérieur de l’école ?

Bref. Après avoir vue la réaction du jeune homme face à sa pile à lui et capté le regard du dit jeune homme,   Timothy déposa CottonCandy et son sac à dos sur son lit avant de s’approcher du blond et de son affreuse pile de vêtements. Calmement, il lui attrapa les mains pour l’empêcher de reconstituer sa pile lui-même. Le brun comptait le faire, ça irait plus vite. Après quelques secondes, Timothy relâcha les mains du blond et commença son exploration de la nouvelle pile. Premièrement, il attrapa le maillot de bain et le manteau d’hiver. Il les tenait du bout des doigts. Sérieusement, il fixait Light.

« Tu penses vraiment qu’on va avoir le temps de se baigner ? Et ton manteau te servira pas  à grand-chose, non-plus…»

Décidément, il était peut-être coincé avec plus pathétique que lui. Simplement le fait d’y penser empirait son désespoir et lui donnait envie de recommencer à pleurer. Gentiment, il balança les deux trucs un peu plus loin sur le lit. C’était la pile «meilleure chance la prochaine fois, on a pas besoin de toi». Ensuite, le brun prit un pull, un t-shirt, trois chemises et trois pantalons. Il posa le tout en une autre pile. Par-dessus, il rajouta les six caleçons et les chaussettes. C’était parfait, maintenant.

« Tu devrais pouvoir survivre avec ça. Au pire, on utilisera des sortilèges pour les laver si tu te sens sale. Faut savoir se priver pour mieux revenir. Je comprends que c’est difficile, mais il faut…»

Gentiment, il lui tapota la tête.

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Dim 22 Juin - 20:08


J'ai la chance d'avoir Timo avec moi sur ce coup-là. Vraiment. Il a l'air beaucoup plus calme, plus sérieux, plus concerné par la situation. Il trouve tout de suite une réponse à mes questions. Comme comment on fera pour manger. Où on ira. Ce qui se passera. Ça me rassure de savoir qu'il est là... Dommage pour lui... il va devoir se coltiner le boulet que je suis. Je dois faire un effort et me montrer plus responsable moi aussi. Pour pas qu'il soit tout seul à décider. Pour l'alléger un peu. Sauf que là... je peux pas. Je n'y arrive pas. C'est dur. Demain, peut-être ? Quand j'aurais mangé, sans doute.

Le regard larmoyant que je lui lance le fait réagir et il s'approche alors que de mes mains tremblantes, je défais mon tas de vêtements pour le reformer. Et puis, Timo m'arrête dans mes gestes, m'attrapant les menottes. Je n'ose pas le regarder, alors je regarde le plancher en me disant que lui aussi va me manquer. Lèvres tremblantes et le nez plissé, je me retiens de ne pas encore pleurer. C'est quand il relâche mes mains pour attraper mon slip de bain et mon manteau que je relève la tête. Son regard me tire un frisson. J'ai l'impression qu'il va m'engueuler. Je couine en regardant ailleurs, gêné.

- « Ben... je sais pas... Je pensais que... »
qu'on aurait une piscine. Des vacances à la plage. Oui. Mais, non. C'est idiot. Je soupire, complètement résigné et abattu par ma propre connerie. «... je voulais pas laisser mes affaires toutes seules. » Parce que je vais leur manquer... ou qu'elles vont me manquer. Ridicule. Je dois avant tout penser à ma survie. Je secoue la tête et me donne des petites claques sur les joues.  Pendant ce temps, Timo prépare mes affaires et quand j'arrête de m'auto-taper, le nouveau tas est fini. Je l'analyse. Il manque beaucoup de choses selon moi maaaais... il faut faire ce que Timo a dit. « Merciii... » Je couine en regardant à nouveau le plancher, tripotant mes doigts par gène.  

- « Oui... oui, oui tu as raison. C'est juste... que ça va me manquer tout ça... » Il me tapote la tête et je relève les yeux vers lui. « Les sorts de lavages, c'est bien aussi. » Désastre total ; si je peux pas prendre mon slip de bain, ça veut dire que je pourrais pas prendre ma couette. Cette idée de partir mourir sans mourir me semble beaucoup moins rigolote. Je me lève de mon lit quand même en soupirant, attrape un sac à dos de sous mon lit en y délogeant une masse de poussière qui me fait tousser. Je le pose sur ma couette et y enfourne la pile que Timo m'a gentiment faite. Et je le zippe pour le fermer. « Dis... on va rester combien de temps là-bas ? Un jour ? Trois ? » (non, je ne me rends pas compte de la profondeur de ma bêtise) Je met la lanière sur mon épaule droite, prêt à partir. Tant pis pour les magasines ; je pourrais toujours jouer avec mon patronus ; Mozart. « Je suis prêt... je crois... »


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Lun 23 Juin - 3:58



Timothy le regardait en roulant des yeux de merlan frit. S’il n’avait pas eu ce grain de sable sur le cœur, ce chagrin à la gorge et cette déprime à l’âme, il aurait fort probablement laissé entendre un petit rire ou laissé voir un sourire, mais  là, il ne le pouvait pas. Donc il avait l’air vraiment bête, pas très sympathique. Sans le faire exprès. Quand il avait toute sa tête, il détestait horriblement ces moments-là.

Il ne chercha pas particulièrement le  sens du «je pensais que». Ça ne devait pas être très intéressant. Et surtout, ça devait être très stupide. Et, dans tous les cas, il n’avait pas nécessairement envie de voir Light se balader en maillot de bain dans les cachots. Il se mordit un peu la lèvre, se retenant de répondre un truc du genre. Ce n’était pas le moment.

« Tes affaires seront pas toutes seules. Y’a d’autres gens. Puis, au pire, elles parleront ensemble. Comme dans Toys Story. Et peut-être qu’elles vont partir à ta recherche, on sait jamais.»

Le Poufsouffle ne savait pas vraiment quoi dire et voilà qu’il commençait à lui parler comme s’il avait cinq ans. Bien-sûr que rien ne bougerait, mais sérieusement, que vouliez-vous répondre à une question qui sonnait si enfantine ? Pas grand-chose de plus mature. Déjà que Timothy n’avait pas encore de baccalauréat en consolation d’être humain.

Timothy tourna les talons pour aller remplir son propre sac à dos. Il prit beaucoup de temps à le faire : en effet, Timothy était soucieux de l’ordre des ses affaires quand il les mettait dans un sac. Il avait horreur de devoir chercher cinquante ans pour trouver quelque chose (et après on prétendait que les blaireaux étaient de très bons chercheurs). À la place, il préférait prendre cinquante ans pour placer ses affaires. Une fois chose terminée, il enfila le sac sur une de ses épaules et prit CottonCandy pour le poser sur son autre épaule.

«Sérieusement, si tu veux vraiment qu’ils pensent qu’on est mort, il faudrait rester là-bas au moins deux ou trois semaines.»

À cette sombre pensée, Timothy laissa couler une ou deux larmes qu’il essuya ensuite avec fierté. Aussitôt, il hocha la tête pour faire comprendre au blond que lui aussi était prêt. Il murmura un «allons-y, Alonzo» avant de sortir lentement du dortoir en prenant bien soin de regarder de droite à gauche.

«La voie est libre.»

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Lun 23 Juin - 16:55
Je comprenais pas trop ce que Timo me disait. Alors j'avais penché la tête sur le côté, les yeux interrogateurs. Toys Story ? Euh... oui ? Non ?... HEEN ? … AH et si mes affaires savaient parler, je crois que, depuis le temps, je les aurais déjà entendu converser. Je lève les yeux au ciel, attrape mon menton entre pouce et indexe et relève également la tête, perplexe. Parce que si ça se trouve ; elles ont toujours parlé entre elles. Mais... Dans leur langue ! Donc je comprenais pas. Ou je les entendais pas. Je leur jette un œil ; à les petites malines ; papa est si fier de vous avoir.... ooh... qu'elles vont me manquer...
Je sais pas si c'est une bonne idée qu'elles partent à ma recherche. Parce que n'importe qui peut les suivre et leur faire du mal. Voir pire ; nous retrouver grâce à elle.

Secouant la tête, je fléchissais les genoux pour leur murmurer que non, fallait pas suivre papa ; c'était trop dangereux, pour elles comme pour moi.  Et puis j'en tapotais quelques unes avec affection avant de me redresser pour glisser ma lanière sur l'épaule. Mes yeux se posent sur Timo, qui prend son temps pour faire son sac. Peut-être un peu trop ; on ne sait jamais, quelqu'un peu débouler à tout moment et demander ce qu'on est en train de faire. Enfin, son occupation me permet de ranger les vêtements que je n'ai pas pu emporter. Je les tasse dans ma valise, ferme celle-ci et l'accompagne jusqu'au plancher. Puis d'un coup de pied délicat, je la fait glisser sous mon lit. Timo termine à ce moment précis et répond à ma question.

Oooh... Trois semaines... ça fait long. C'est beaucoup plus long que ce que j'avais pensé. Baissant la tête, j'admire le bout de mes pompes en reniflant bruyamment. « On a pas le choix heen... » Non, bien sur qu'on a pas le choix. Pour notre mort, pour notre renaissance, on doit partir mourir quelque part dans le château pendant trois semaines. … Beuh... Je pense aux cours que je vais rater. Aux matchs que je ne vais pas pouvoir commenter. Aux repas qu'on va louper. Mais, aussi à notre future nouvelle vie. Pleine d'amour et de reconnaissance. On va manquer aux gens. Et notre retour sera merveilleux. Sans parler que pendant qu'on sera mort, on sera des Dieux. Oui. C'est sûr.

Ces belles pensées me font relever la tête avec détermination. Timo me fait un signe de tête, et je réponds avec le même aplomb. Sauf que... Allons-y qui ? « Non, euh... moi c'est Light... Pas euh... Pas Alonso. » Je comprends pas ce soudain changement de prénom. (et capte pas du tout la référence moldu) Faut-il aussi qu'on change nos identités pendant qu'on sera mort ? … Ça fait beaucoup à retenir.... Il ouvre la porte, je le rejoins en quelques foulées. La voie est libre. Bien ; très bien. Avant de sortir dans le couloir des escaliers, je me tourne une dernière fois vers le dortoir. Merlin ce qu'il va me manquer. D'un signe de la main, je lui dis au revoir avant de franchir le seuil et de refermer la porte avec précaution ; faudrait pas qu'elle grince maintenant. J'avance, les yeux toujours sur la porte. Donc je vois pas où je vais. Je trébuche, tend instinctivement les bras devant moi et percute Timo. Je perd l'équilibre, rate une marche et chute dans les escaliers en l’entraînant avec moi.

Et on roule jusqu'en bas où je beugle un « Aaaaaiiieeeuh ! » Un peu trop retentissant.
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