Angoisse, Poisse et Confusion [PV Kalev]

Date d'inscription : 18/07/2013

Carys longeait le mur du coulnoir, complètement plongé dans l'obscurité. Elle ne savait même plus pourquoi elle était venue ici... Ah si, elle voulait voir Moriarty, le fantôme de Serpentard, qui trainait parfois ici. Elle s'était prise d'affection pour lui, étrangement, elle qui était tellement terrorisée par les Serpentards. Les cachots étaient l'un des seuls endroits où elle pouvait le voir, n'aimant pas trop traîner dans les endroits publics pour lui parler.

Marcher le long de ce couloir ne la rassurait jamais. Elle n'y était pas à l'aise, comme si un basilic ou une goule pouvait surgir du sol et la massacrer. Parfois elle s'obstinait à lancer un Lumos pour se rassurer, bien que ça ne marche strictement pas ici. L'humidité et la pénombre du lieu rendait le couloir terriblement angoissant, et ça la rendait mal à l'aise. Elle se pressait toujours pour le traverser et rejoindre les cachots, pas vraiment moins inquiétants, mais éclairés, au moins.

Tout à coup, elle entendit un bruit résonner contre les parois, comme l'écho d'un rire, la faisant s'immobiliser. Puis des pas. Quelqu'un approchait, elle ignorait qui, et n'avait aucun moyen de le savoir. Elle priait pour que ça ne soit pas un Serpentard, tout mais pas ça. Elle s'était déjà faite martyriser trop de fois ici. Le rire passa tout près d'elle, la survolant. Encore un esprit frappeur, elle devait s'en débarrasser. Déglutissant péniblement, elle extirpa sa baguette de sa robe. Oh, elle ne comptait pas lancer de sort vraiment méchant, seulement de quoi l'étourdir un peu pour avoir le temps de déguerpir. Brandissant sa baguette en l'air, elle tâcha de localiser l'esprit grâce à ses rires, puis se lança.

« Confundo ! »

Les rires ne firent que s'accentuer, mais elle entendit quelqu'un se prendre le sort de plein fouet. Paniquée, elle hésita entre s'enfuir en courant afin que cet accident reste entièrement secret, ou venir en aide à la personne qu'elle avait touché, au risque qu'il fasse parti de la maison verte. Sa conscience l'emporta et elle marcha à tâtons vers sa victime.

« Eh oh ? Il y a quelqu'un ? Hiiiiiiiiii !!! »

Carys marcha sur quelque chose, ou plutôt quelqu'un, et recula immédiatement.

« Ohmondieu ! Je suis désolée ! Je ne vous avais pas vu... Vous allez bien ? »

Elle n'avait aucune idée d'à qui elle parlait, mais se sentait coupable de son état. Et pour cause, tout était sa faute !

Date d'inscription : 07/07/2013

Kalev n’était pas de nature prudente. Il était de ces idiots nés qui, voyant un mur, s’y cognait la tête et, constatant un vide sous leurs yeux, s’y penchaient avec la glorieuse idée d’en voir le fond. De fait, sorcier qu’il était, Kalev, voyant un sort venir, n’avait ni l’idée de l’esquisser ni de se protéger, mais bien pour réflexe de le regarder patiemment le rejoindre en lui ouvrant les bras ; en caricaturant un peu, certes.
Les sortilèges de confusion, ce n’était pas très agréable. Autant dire que ça embrouillait l’esprit. En plus, parce que ce n’était visiblement pas son jour, le Poufsouffle se prit les pieds dans le tapis et tomba à la renverse, tête la première contre le mur. A part ça, tout allait bien, comme il aurait aimé le signifier à l’élégante jeune fille venue se présenter à lui, mais ses paroles s’embrouillèrent.

- Oui, euh, enfin ça fait mal mais… enfin, je sais pas trop là.

Kalev se redressa, frotta la bosse qui naissait sur son cuir chevelu et cligna des yeux pour chasser le flou et les petits points noirs qui dansaient comme des lutins. Il s’assit en tailleur et bâilla. Toutes ces aventures, Merlin, ça fatiguait tellement !

- Je crois que j’ai pris un sort, p’t’être pas, p’t’être que si quand même… la terre tourne pas très droite, dit-il en tentant de se relever. Un échec monumental. En fait je vais rester assis. Tu veux une plume en sucre ?

Installant confortablement son fessier sur le dallage et son dos contre le mur, Kalev sortit de la poche de sa robe de sorcier deux sucreries, dont une qu’il tendit à la demoiselle. Dormir, manger et parler à une jolie jeune fille : cela suffisait au bonheur de tous les hommes, aussi confus puissent-ils être.

Date d'inscription : 18/07/2013

Il avait l'air...confus. Elle ne l'avait vraiment pas raté et se sentait encore plus désolée. C'était drôle, sa voix lui était familière. Ses yeux ne s'étaient pas encore totalement habituée à l'obscurité à cause du fiasco de tout à l'heure et elle n'arrivait pas à voir son visage. Elle l'entendit s'asseoir, mais préféra rester debout et immobile, de peur de l'écraser à nouveau.

« Aha... Je crois que oui mais je n'ai rien vu venir. Je ne sais pas qui a fait ça... Peut-être un esprit frappeur ? »

Elle rit nerveusement. Carys pensait qu'il n'avait pas besoin de savoir que c'était elle qui avait lancé le sort, ça serait délicat à expliquer. Elle sursauta légèrement quand il s'écroula après avoir tenté de se relever et l'aida à trouver une position assise, s'asseyant du même coup.

« Oh... Oui, bien sûr. Merci. »

Elle lui prit une des deux plumes en sucre et commença à en suçoter le dessus. Ça faisait une éternité qu'elle n'avait pas mangé de sucrerie magique, ça lui manquait pourtant. Elle devrait songer à aller faire un tour au Pré-au-Lard. Peu à peu, ses yeux s'habituèrent à nouveau à l'obscurité et elle distingua une tête blonde, elle aussi étrangement familière.

« Je m'appelle Carys. Et toi ? »

Elle était persuadée de le connaître, mais n'arrivait pas à mettre un nom sur son visage. Peut-être l'avait-elle vu jouer au Quidditch, ou que c'était l'ami d'un de ses amis.

Date d'inscription : 07/07/2013

Un esprit frappeur ? Diantre, c’était décidément bien dangereux ces choses-là. En six ans d’études à Poudlard, Kalev ne s’était pas trop frotté à ces créatures : il dormait tant et à tant d’endroits différents q’une goule pourrait chercher à l’étouffer dans son sommeil qu’il ne s’en rendrait même pas compte. Pour le coup, même éveillé, il ne l’avait pas vu passé, cet esprit. Les mystères de la sorcellerie, sans doute.
Suçotant sa plume, l’air un peu hagard, il fixait un point invisible sur le mur. La terre tournait rudement vite, aujourd’hui. Il en référerait au professeur d’astronomie.

- Kalev. Je crois. Si, c’est ça. Kalev, belle au bois dormant des temps modernes, pour vous servir.

Il lui adressa un sourire un peu hésitant. Kalev n’était déjà pas lumineux en temps normal, à cause sûr le sortilège de confusion n’arrangeait pas son cas. Il laissa sa tête tomber lourdement contre le mur et fixa le plafond.

- Un esprit frappeur hein… c’est triste comme condition. Les fantômes c’est triste en fait. La mort c’est triste.

Mais d’où lui venait cette envie de philosopher ? Quelle étrange journée…

Date d'inscription : 18/07/2013

Carys fouilla dans sa mémoire. Ce nom lui était décidément familier. Où l'avait-elle entendu ?

« Kalev... Kalev...!!! »

Elle retint de justesse un hoquet de surprise. Si sa mémoire était juste, Kalev était l'ex petit-ami d'Elyrian. Qu'est-ce qu'elle lui avait dit de lui déjà... Des termes peu flatteurs et des insultes qu'elle n'oserait probablement jamais prononcer à voix haute défilèrent dans sa tête.Ah.

« Belle au bois dormant des... Pfffrt ! »

Elle ne put s'empêcher de rire face à la comparaison. C'est vrai qu'il était blond, plutôt mignon, et à moitié dans les vappes. Comme la Belle au bois dormant. Le prince charmant en moins. Elle fronça un peu les sourcils quand il commença à parler de la mort, et elle rit encore un peu plus. C'était amusant, on aurait dit qu'il était saoul. Elle tâcha pourtant de rentrer dans son jeu pour ne pas le contrarier.

« Hm, oui, c'est très triste. Mais ça doit être sympa d'être un fantôme aussi. Tu peux aller n'importe où sans que personne t'embête... Même si on doit se sentir un peu seul au final. »

Elle continua de savourer sa sucrerie, ne se rendant même pas compte que l'angoisse de la pénombre qu'elle ressentait plus tôt s'est dissipée.

« Tu en connais beaucoup des fantômes ? Tu voudrais en devenir un ? »

Carys parlait doucement, comme si elle avait peur de briser ses tympans.

Date d'inscription : 07/07/2013

Ah, ce qu’il était bon d’entendre son prénom répété avec tant d’intensité par la voix d’une douce jeune fille ! Même confus, il n’en oubliait pas son sens des priorités. En l’ocurrence, savourer l’instant présent en toutes circonstances. Il n’allait tout de même pas déprimer pour le petit tour d’un pauvre esprit frappeur !
Une autre qui ne déprimait pas, c’était Carys. Elle rigolait. Il ne savait pas trop pourquoi, mais c’était toujours agréable à entendre, alors il sourit. Il aimait bien sa vision de la vie de fantôme. Passer à travers les murs et épier les jeunes filles dans leur dortoir le rêve de tout garçon dans la fleur de l’âge qui se respecte.

- Tu sais, encore miiiieux que les fantômes, c’est carrément les tableaux. Il dessina un cadre dans le vide avec ses mains. Mon rêve ultime de ma vie, le répète pas hein ! C’est devenir un poète super célèbre et qu’un mec trop doué face mon portrait. Comme ça quand je serai mort, je serai un tableau, et ça, Merlin, c’est classe.

Il eut un regard un peu rêveur, pointant du doigt le mur d’en face, imagineant sans doute qu’y était accroché une quelconque nature morte ou autre paysage enchanteur. Comme Merlin. Merlin l’enchanteur… il rit.

- J’aime pas l’histoire d’la magie, enfin si parce que je peux faire la sieste, mais j’aime pas la matière. Par contre, l’Erudit, c’est un de mes trois modèles dans la vie. C’est un tableau Carys ! Un TABLEAU ! Le truc le plus classe du monde.

A côté les fantômes, c’était un peu nul. Le tableau n’avait pas besoin de traverser les murs, il était DANS le mur. C’était, genre, le summum de la magie quoi. Même Bumblebee il peut rien contre ça. N’empêche, peut-être bien qu’il devrait commencer à imaginer son tableau idéal. La célébrité, ça arrive si vite...

Date d'inscription : 18/07/2013

la gryffondor n'avait jamais réfléchi à ça mais il était vrai que devenir un tableau était une perspective intéressante puisqu'on n'avait pas la contrainte de la fatigue ou de la faim ou de la mort ou devoir faire pipi ou caca et qu'on était intouchable et même immortel alors forcément c'était vraiment trop classe présenté comme ça alors elle fait part à kalev de son avis en lui racontant qu'être un tableau ben c'est vrai que ça serait trop classe et encore mieux que les fantômes sauf que bon l'inconvénient pour les tableaux c'est qu'ils pouvaient se déplacer que de tableau en tableau alors que les fantômes pouvaient aller vraiment n'importe où alors bon elle préfèrerai quand même être un fantôme quitte à choisir et puis elle écarquille les yeux la brune parce que kalev non plus il aime pas l'histoire de la magie et ça leur fait un point commun donc forcément elle le trouve plutôt sympa et puis elle fronça un peu les sourcils quand il lui parle des trois modèles de sa vie même si elle comprend pour l'érudit parce que l'érudit il a déjà vécu genre trois cent cinquante six ans et des poussières à moins que ça ne soit six cent cinquante trois ans ou bien cinq cent trente six ans ou bien six cent trente six ans ou encore cinq cent soixante trois ans ou encore trois cent soixante-cinq elle n'en n'était plus très sûre mais en tout cas ça faisait très longtemps et il a du en vivre des choses alors normal qu'ils le trouvent classe et ensuite elle lui demanda tout naturellement qui étaient les deux autres personnes qu'ils admiraient et s'ils pouvaient lui réciter un poème aussi puisque tout à l'heure il disait qu'il voulait devenir un poète célèbre et elle se demandait pourquoi elyrian alias sa meilleure amie de chez poufsouffle l'avait plaqué mais ne lui demanda pas à voix haute non parce qu'elle est pas débile non plus c'est juste que le blondinet assit à côté d'elle en ce moment même elle le trouvait très sympa alors il n'y avait pas de raison pour qu'elle le plaque même si lionel était aussi un type bien dans un autre genre

HRP:

Date d'inscription : 07/07/2013

Kalev, toujours dans du coton, écoutait sa jeune et jolie compagne lui expliquer que, malgré tout, être un fantôme restait mieux. Plus pratique. Le Poufsouffle n’était pas vraiment d’accord, mais la force de la contredire lui manquait. Tout ce qu’il savait vraiment, c’était qu’un jour, un jour magnifique et glorieux, on trouverait son portrait dans la salle de bain des préfets. Pas au Ministère de la magie, il n’y avait que des vieillards : soit à Poudlard, soit dans les vestiaires d’une belle équipe de Quidditch féminine. Pas celle d’Alix, parce qu’elle casserait son tableau à coup de batte.
Dans tout son charabia, il comprit vaguement qu’elle n’aimait pas non plus l’histoire de la magie. Pauvre Erudit, quand même. Être un être si classe, si beau, si cool, et être condamné à enseigner une matière mal-aimée pour l’éternité… Kalev en aurait presque pleuré. Il refoula une petite larme d’émotion.

- Mes autres modèles sont mortels. Déjà il y a la prof Morgan. Elle joue super bien au Quidditch, elle est forte et virile et elle a la classe. En plus elle m’a offert un de ses vieux balai dédicacé parce que j’ai géré en cours ! C’est un de mes trésors. Ensuite, y’a le prof Lovecraft. Il fati hyper peur, y’a plein de rumeurs trop louches sur lui et si je te dis pourquoi je l’admire, il ferait de moi une tourte au blaireau, mais quand même, c’est un de mes modèles dans la vie.

Il eut de nouveau ce regard rêveur, brumeux, un peu lointain de vieux bourré ayant abusé de bierraubeurre. Tout de même, c’était bizarre ce qui lui arrivait. Peut-être devrait-il aller à l’infirmerie être chouchouté par mademoiselle Euphrasie ? Peut-être pas… c’était difficile de réfléchir.

Date d'inscription : 18/07/2013

Carys pencha la tête sur le côté. Est-ce que Kalev était en train de... pleurer ? Non, non, apparemment il va bien. Tant mieux, elle se serait sentie mal et n'aurait pas su quoi faire s'il avait éclaté en sanglot. Elle ne savait même pas ce qu'elle avait pu faire pour que ça arrive ! Peut-être que parler de la mort y était pour quelque chose, ça n'était pas très joyeux comme sujet, c'est vrai. Ou alors c'était parce que le sort de confusion lui donnait vraiment trop mal à la tête. Elle devrait peut-être l'emmener à l'infirmerie...

Et attendant, elle l'écouta parler du professeur Morgan. Elle l'avait toujours trouvé un peu effrayante à vrai dire, et elle n'était pas très douée en vol en plus. Mais elle pouvait comprendre pourquoi Kalev l'admirait, c'est vrai que le professeur Morgan inspirait le respect. Elle se souvenait effectivement du vieux balai qu'elle avait offert à Kalev et trouvait ça mignon qu'il le considère comme un trésor.

Ses yeux s'illuminèrent quand le blond parla du professeur Lovecraft.

« J'aime l'aime beaucoup aussi ! C'est vrai qu'il fait un peu peur mais il n'a jamais été vraiment méchant je trouve. Et en plus il sait plein de choses et c'est vraiment gentil de sa part de donner des cours particuliers aux élèves en difficultés. Je pense pas que tout les profs feraient la même chose... »

Carys cessa de parler quand elle vit que Kalev semblait prêt à tourner de l'oeil, comme s'il était saoul et sur le point de faire un coma éthylique. Elle fronça les sourcils, inquiète, et se releva.

« Je pense qu'il faudrait que tu ailles à l'infirmerie, t'as pas l'air d'aller très bien... Viens, je t'accompagne. »

Elle lui tendit la main pour l'aider à se relever avec un air déterminé.

Date d'inscription : 07/07/2013

Malgré son état, Kalev réussit à être étonné que l’autre élève apprécie autant le terrifiant professeur Lovecraft. Même lui n’avait pas autant… d'admiration ? C’était son maître vénéré et adulé de la poésie, mais en tant qu’enseignant, il le trouvait quand même assez flippant. Et avec toutes les histoires qu’il entendait à son sujet… peut-être qu’un jour, grâce à la poésie, il éluciderait le mystère de sa vie.
N’étant pas vraiment dans un état normal, le Poufsouffle brandit une main vers le ciel, posa l’autre sur son coeur et clama :

- Oh, professeur d’astronomie, quelle a pu être votre vie ? A écouter sur vous tous les on-dits, je n’en dors plus la nuit. Quel est le secret de votre existence ? Pourrais-je un jour en sentir la véritable flagrance ? Êtes-vous un monstre ou un homme ? Qui vous a offert cette apparence qui étonne ? Votre présence dans ce château fait honneur aux légendes des livres. Mais que dis-je ? On me croirait ivre.

Arrêtant là le massacre, il saisit le main de Carys et se releva difficilement. Il tangua quelques instants et trouva un semblant d’équilibre. Marcher jusqu’à l’infirmerie allait être joyeux. C’était tout de même vraiment bizarre, ce qui lui arrivait depuis tout à l’heure. Est-ce qu’on avait ensorcelé son jus de citrouille ?

- On peut pas aller à l’infirmerie sans preuve… je crois. Dans les cuisines, ils doivent avoir les verres. Ils sauront si on m’a ensorcelé. Sherlock Hopwar et Carys Watson doivent prouver qu’il se trame des choses bizarres à Poudlard !

Il leva un pouce victorieux, tangua, et sourit. Heureux les simples d’esprit, n’est-ce pas… ?

Date d'inscription : 18/07/2013

Carys sursauta légèrement en rétractant sa main en clignant des yeux quand Kalev commença à clamer quelques vers. Est-ce que c'était ce genre de poème qu'il composait ? Ou est-ce qu'il venait de le composer à l'instant ? C'était plutôt drôle à entendre à vrai dire. Elle rit légèrement.

« Ivre oui... C'est le mot... C'était très inspiré en tout cas ! »

Elle lui retendit sa main et l'aida à se relever, s'assurant tout de même qu'il tienne sur ses pieds avant de s'écarter un peu. La Gryffondor s'apprêta à marcher jusqu'à l'infirmerie quand il parti dans un nouveau délire de détectives privés. Ah, les cuisines ? Vérifier si le jus de citrouille n'a pas été trafiqué ? Elle rit nerveusement en levant également son pouce pour rentrer dans son jeu.

« Aha, ouiii ! Tu as tout à fait raison ! Allons dans les cuisines alors, je suis sûre qu'on trouvera des indices !... »

Les elfes de maison allaient le prendre pour un fou.

Tant pis, elle s'excusera pour lui, mieux valait le suivre plutôt que de le laisser sans surveillance. Dans le pire des cas, eh bien, elle continuera de jouer aux détectives avec lui jusqu'à ce que les effets de son sort se dissipe !

Spoiler:

Date d'inscription : 07/07/2013

C'était fou comme, lorsqu'on était victime d'un sortilège de confusion sans le savoir, on devenait très indécis, et on changeait d'avis comme de chemise ; même si en l'occurrence, Kalev gardait la même chemise, béni soit Merlin. L'exhibitionnisme dans les couloirs, aussi peu fréquentés puissent être ceux des sous-sols, ce n'était tout de même pas son truc. Il n'empêchait en rien que, d'un seul coup, le fait de jouer les détectives en herbe ne lui plaisait plu, alors même que Carys était d'accord pour l'accompagner. Peut-être parce qu'il tanguait trop sur ses jambes. Il faisait si noir... était-il vraiment à Poudlard ? Peut-être qu'on l'avait transplané sur un bateau ? Un beau bateau d'époque, comme ceux qu'on peut voir sur certaines peintures !

- En fait c'est stupide Carys, t'aurais pu me le dire. Il se rassit contre le mur et croisa les bras, presque boudeur. On peut pas interroger les elfes de maison puisqu'on est pas à Poudlard. Et je pense pas qu'ils ont des elfes sur les bateaux. Déjà, est-ce qu'il y a des sorciers sur les bateaux ?

C'était une question très pertinente, l'air de rien. Il faudrait qu'il demande à monsieur l'Erudit un cours sur la piraterie sorcière. Il était certain que c'était passionnant ! En fait, depuis qu'il s'intéressait beaucoup plus à la nature de tableau du professeur, il trouvait son cour de moins en moins ennuyeux. Il avait encore du mal à s'accrocher, mais il y avait en finalité des sujets plutôt sympathiques en histoire de la magie. Peut-être qu'avec un peu d'efforts, il pourrait écouter le cours au lieu de dormir...

- Il n'y a pas d'infirmerie sur les bateaux, tu crois... ? Parce que je crois que je commence quand même à me sentir pas très bien. Je crois, je suis pas sûr.

Plus ivre qu'un marin saoul, c'était désolant.

Date d'inscription : 18/07/2013

Carys fronça les sourcils en voyant que Kalev ne tenait pas vraiment debout. Elle resta très près de lui pour le rattraper au cas où il tomberait. Elle allait répondre machinalement que son idée n'était pas stupide quand il déclara qu'ils n'étaient pas à Poudlard. Quoi ?

« Un bateau... Euh... »

Comment en était-il venu à la conclusion qu'ils étaient sur un bateau ? Peut-être parce qu'il tenait à peine sur ses pieds et qu'il avait l'impression d'être dans un navire qui tanguait. Oui, c'était sans doute ça.

« Bah j'ai lu quelque part que pour venir à Poudlard, l'école de Durmstrang voyage en bateau mais sinon... Je ne sais pas ? »

Elle continua de le faire avancer avec une certaine fermeté. Plus question de le laisser dans cet état, elle allait l'emmener à l'infirmerie coûte que coûte.

« Non Kalev, on est bien à Poudlard. Tu as juste mal à la tête, donc on va aller voir si Mademoiselle Euphrasie n'aurait pas quelque chose pour toi. »

Date d'inscription : 07/07/2013

Dursmstrang ? Pourquoi est-ce qu'elle parlait de Dursmstrang ? D'après les rumeurs, c'était un repère de mauvais garçons. Ils étaient sans doute ainsi parce qu'ils n'avaient pas de maison Poufsouffle pour leur apprendre la joie, l'amitié, la solidarité, et toutes ces jolies qualités qui faisaient des gens des personnes biens sur tout rapport. Mains maintenant qu'elle le disait, Carys, ça lui parlait un peu, cette histoire de bateau de Dursmstrang. Dans quelle matière l'avait-il évoqué ? Histoire de la magie ? Sortilèges et enchantements ? Divination ? Tout s'embrouillait, dans sa tête, mais ça sonnait quand même bien cette histoire.

- Donc d'après toi, on prend le bateau pour Dursmstrang ? C'est plutôt cool, ça. Ils mangent des bons trucs tu crois ? Je veux goûter des plats typiques ! Il joignit ses mains et se lécha les lèvres, avides de bonnes choses. J'espère qu'ils ont des dortoirs chaleureux, aussi. Dormir dans un bateau, ça va quand même vite donner le mal de mer.

Kalev n'était pas très sûr de tenir le coup. Monter sur un balai, virevolter avec le souafle sous le bras et survivre à la violence des rafales les jours de trop mauvais temps, c'était une chose : il était maître de son engin. Un bateau, c'était tout de même différent. Il n'avait pas son permis navigation.

- En fait... en fait, je veux pas être sur un bateau. C'est pas glop. On va couler. Et j'ai pas mon balai pour me sauver. Et je connais pas le trajet aérien Durmstrang-Poudlard. Et il fait froid dans le ciel, sans ma tenue de Quidditch.

Puis Carys cassa ses délires sans queue ni tête en lui affirmant qu'ils étaient bel et bien à Poudlard, et que ce n'était pas le sol qui tanguait, mais lui qui ne tenait plus très droit sur ses deux pieds. Dans le fond, elle avait peut-être raison. Aller voir mademoiselle Euphrasie était une idée pas trop nulle. A son impression de nager dans du coton commençait à s'ajouter une espèce de migraine désagréable, et une arrière nausée de celui qui a le mal des transports.

- Mais tu sais où elle est, mademoiselle Euphrasie ? Moi je marche pas loin comme ça. C'est trop dur. La terre tourne de trop.

Déjà que faire un pas devant l'autre lui en coûtait, si en plus il devait commencer à gravir les escaliers...

Date d'inscription : 18/07/2013

Mais pourquoi diable est-ce qu'il pensait qu'il fallait prendre le bateau pour aller à Durmstrang ? Est-ce qu'elle s'était mal faite comprendre ? Elle avait dit l'inverse, c'est Durmstrang qui allait à Poudlard en bateau. Quoique, elle ne savait même pas comment Poudlard se rendait dans les autres écoles... En train express peut-être ?

« Je ne sais pas ce qu'ils mangent... Sans doute beaucoup de viandes et de plats mijotés, vu qu'il fait froid là-bas. Du... borsh ? Je ne sais même plus. Des genre de ragoût j'imagine. »

Elle qui n'était jamais sortie du Pays de Galles, elle ne s'y connaissait pas vraiment en pays européens.

« Et oui, en bateau ça doit pas être simple de dormir... Mais tu sais, le bateau va sous la mer. Alors je ne sais pas si ça tangue ? »

C'était une question intéressante maintenant qu'elle y pensait. Il faudrait qu'elle se renseigne.

« C'est pour Beauxbâtons que ça doit être désagréables. Leurs élèves sont logés dans un carrosse volant, ça doit être encore moins confortable. »

Carys ne savait pas pourquoi elle se fatiguait à lui expliquer, puisqu'on aurait dit que ses mots passaient à travers une oreille, étaient centrifugés dans son cerveau, avant de ressortir en partie par l'autre oreille.

« Effectivement, le trajet Royaume-Unis - Russie, ça doit pas être très simple en balai... Tu ferais mieux de rester ici ! »

Il n'avait vraiment pas l'air d'aller bien, ça allait être compliqué dans les escaliers. Elle força Kalev à passer un bras autour de son cou et passa son propre bras autour de sa taille. Ils étaient proches mais au moins comme ça il ne devrait pas tomber par terre.

« Oui, t'en fais pas, je sais où elle est. Maintenant dis-moi, tu te sens de monter les escaliers, où tu préfères que je te fasse voler ? »

Lancer des sorts étaient normalement interdit, mais elle supposait que dans ce cas là... On pouvait considérer ça comme une urgence ?

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