Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Kalev ▬ modératrice
Sloan ▬ modératrice
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how to be a heartbreaker •• pv Nausicaa

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j'explose et je flingue



Pan E. Seweryn
Pan E. Seweryn
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Dim 20 Oct - 20:57


HOW TO BE A HEARTBREAKER


on fornique sur du rock, on baise sur de la techno, on fait l'amour sur du classique.

On était fin novembre, il n'aurait su dire de façon précise la date. Il vivait dans une sorte de brouillard vivace depuis quelques jours qui lui faisait perdre toute notion de réalité. Un courant d'air froid fit voler ses cheveux blancs comme la neige tout autour de son crâne, formant un halo immaculé. Ha. Il posa son coude contre la bordure sur-élevée qui servait à de nombreux élèves qui souhaitaient prendre quelques notes pendant leurs cours d'Astronomie. Il leva ses yeux ternes vers un ciel aux nuances de gris tout aussi mornes que ses prunelles. À croire que la nature souhaitait le conforter dans sa décision en se montrant aussi triste et éteinte. La plupart des arbres du parcs avaient déjà perdus leurs feuilles depuis plus d'un mois et il restait quelques conifères de la forêt interdite qui garderaient leurs épines tout l'hiver. Triste période qu'était l'hiver. Froide. Sombre. Déprimante. Et pourtant il était né pendant ce passage à vide entre l'automne et le printemps. Ses doigts rougit par le froid ambiant caressèrent la pierre dure qui semblait figée par cette légère couche translucide qui se trouva être du gêle. Il resta ainsi quelques instants. Ou était-ce des heures ? Observant le ciel, le parc, le lac noir, la tour. Tout ce qu'il y avait autour de lui et qui lui permettrait d'oublier ce qu'il souhaitait faire. Il ferma doucement les yeux, le froid mordant ses joues et son nez, mais il semblait ne pas s'en soucier, balançant délicatement sa tête tout en murmurant une ancienne mélodie. Pour lui donner du courage. Ou alors pour s'empêcher de fuir. Un peu des deux certainement. Il pianota nerveusement contre la pierre alors qu'il attendait. Inlassablement. Il lui avait donné rendez-vous vers dix-heures mais il était ici depuis huit heures trente. Trop stressé. Trop impliqué. Il essaya de se calmer en lissant distraitement ses cheveux alors qu'il entendit un pas léger mais distinct dans le silence régnant dans cette tour.  

Il se retourna et se composa un masque jovial. Il ne pensait pas pouvoir y arriver. Pourtant un petit sourire prit bientôt place sur son visage alors que la porte de la tour grinçait pour dévoiler son petit ami. Il y a trois mois, à la rentrée, il n'aurait jamais pu imaginer trouver une personne comme Nausicaa. Il y avait cru. Réellement. Profondément. Et puis tout avait disparu. Comme lorsqu'on se réveille en sursaut d'un rêve. Comme lorsque le vent souffle les fumées qui formaient autrefois une histoire. Tout ceci n'était plus que chimères et illusions à ses yeux. Yeux dans lesquels une étincelle de tristesse passa avant de devenir joie et allégresse. Il aurait dû devenir comédien. Ses lèvres s'incurvèrent pour laisser passer un rire amer qu'il retint de justesse. Il fixa ses prunelles sur la forme du serpentard qui s'avançait dans la pièce. Sans attendre, il se dirigea vers lui et le serdaigle lui sauta au cou, comme toujours. Comme il aimait tant le faire avant. Depuis quand tout ceci était devenu comme des cendres ? Des particules grises qui étaient autrefois la preuve d'un feu brûlant de passion. Sa bouche caressa ces lèvres dont il connaissait la moindre crevasse, la moindre imperfection, tellement il les avait parcourues. Tant de fois. Il eut envie de pleurer. Sa gorge se noua alors que son sourire se figea dans un simulacre de rictus. Avant qu'il ne se reprenne.

Bonjour, tu as bien dormi ?

Et il se colla contre lui, ses bras entourant son torse alors que sa tête venait s'échouer au creux de son cou. Encore une dernière fois, il voulait en profiter. Il emplit ses poumons de cette odeurs si enivrante qu'elle le rendait fou, encore aujourd'hui. Malgré ce qu'il se passait dans son coeur. Cet organe qu'il aurait voulu transpercer tellement il le faisait souffrir. Il se demandait souvent pourquoi. Pourquoi ces sentiments qu'il pensait si forts s'étaient évanouis comme s'ils n'avaient jamais existé ? Pourquoi un beau jour s'était-il réveillé avec ce goût âcre de cendres dans la bouche ? Il ferma les yeux doucement, se laissant bercer par les mouvements de la cage thoracique du plus âgé. Il aurait pu rester ainsi toute l'année. Perdu dans cette bulle aigre-douce. Pourtant, il fallait revenir à la réalité. Il ré-ouvrit les yeux et se sépara de quelques pas de son petit ami. Sa tête se tourna vers la droite et il vit de léger flocons descendre du ciel gris pour recouvrir le parc d'un manteau blanc. Il se mordilla la lèvre, soupira, passa une main nerveuse dans ses cheveux avant de se lancer.

Je. Nausicaa je. Je crois que. On ne peut pas continuer comme ça.  La bombe était lâchée. Sans ornement. Sans détours. Ça lui faisait mal et il n'osait imaginer la réaction du serpentard. Il ferma les yeux, s'attendant à tout et n'importe quoi.





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Dim 20 Oct - 21:55


goodbye my lover


De son côté, il s'était réveillé l'esprit léger, le cœur battant normalement, répétant ce même boumboum habituel. Il n'y avait rien d'anormal, tout était si simple malgré cette neige éparse qui s'était répandue pendant la nuit. Il était insouciant, simple, heureux. Un imbécile heureux, et peut-être aurait-il dû se douter de quelque chose, avoir la boule au ventre et les épaules étrangement lourde. Non au lieu de tout ça, il était un jeune garçon plein d'espoirs, vivant d'amour et d'eau fraîche, faisant de son existence une illusion. Nausicaa a toujours été comme ça. Trop naïf quand trop heureux. Il pensait que son petit nuage était suffisamment étanche pour ne jamais le traverser. Et pourtant... Il a été dans le faux. Et aujourd'hui, il allait le réaliser très vite.
Réaliser qu'il allait perdre sa stabilité. Tout son être.


Il faisait un froid de canard. J'ai toujours eu du mal avec l'hiver, je suis sensible, je tombe souvent malade et je suis frileux. Une véritable gonzesse, j'en conçois. J'avais enfilé rapidement ma robe de Serpentard, enroulant une épaisse écharpe autour de mon cou et avait pris mon courage à deux mains pour rejoindre Pan en haut de la tour d'astronomie. En montant les escaliers, je pouvais déjà y sentir la brise fraîche qui caressait mon épiderme avec violence, me faisant lâcher un râle d'agacement tandis que je sentais mon nez rougir à cette encontre. J’accélérais le pas pour me réchauffer, mais pas que. Comme chaque matin, j'avais hâte de le retrouver, de l'embrasser et de pouvoir le garder tout contre moi. Je ne souriais pas parce que j'étais frigorifié, mais l'idée y était, sincèrement.
Après moult efforts pour ne pas glisser magistralement dans les escaliers, j'étais arrivé à destination. Puis je crois que ce fut un ange qui se présenta à moi. Pan était là, ses cheveux blancs ressortant avec la clarté immaculée de la neige. Sa peau était si douce, si laiteuse, ses yeux étaient perçants et son petit sourire me fit fondre. C'en était presque poétique, alors que moi j'étais ridicule, tout de noir vêtu et l'air d'un pouilleux avec mes cheveux à moitié rasé. Je lâchais un petit rire gêné, sans doute parce que je me sentais étrangement moche aujourd'hui – bien que je ne sois pas narcissique – alors que Pan me sautait dans les bras, comme toujours. Je le serrais avec douceur contre mon torse, me réchauffant automatiquement alors que nos lèvres se touchaient. C'était une habitude tellement agréable que de pouvoir sentir son être aimé ainsi. Je souriais, un peu, et alors, j'eus un malaise. Une impression étrange. Un mauvais pressentiment. Pourquoi avait-il l'air si préoccupé ?
Je penchais la tête sur le côté, le fixant s'éloigner quelque peu.

Puis le verdict tomba.

… Quoi ? C'est quoi cette histoire ?
Je restais bouche-bée, les yeux grands ouverts tandis que mon sourire venait de disparaître soudainement. J'étais pas sûr de tout comprendre, mon cœur avait des palpitations et je... Putain qu'est-ce qu'il se passe là ? Je comprends rien putain, putain, putain ! Ca devenait un véritable capharnaüm dans ma tête, j'étais paumé. Pourquoi il vient de m'embrasser alors... ? Y a erreur là... je...

« ... Hein ? »

Fis-je d'une voix tremblante.

« ... Tu sais que tu n'as pas trop d'humour Pan... Et que ça c'est vraiment pas drôle ? »

Je riais nerveusement, je n'arrivais pas à y croire, je devenais complètement dingue.

Putain non.
T'as pas le droit de partir comme ça.
T'as pas le droit de me laisser après tout ce qu'on s'est dit... Dis-moi que c'était juste une plaisanterie, que tu voulais juste voir ma réaction, j'm'en fous si c'est blessant en partie mais j'veux pas m'dire que ça va se finir comme ça, si bêtement. J'ai fais quoi ? Allez dis-moi, qu'est-ce que j'ai fais ? Pourquoi je suis pas assez bien ? Pourquoi j'ai jamais été assez bien... ? Est-ce que je suis une mauvaise personne ? Pitié Pan me dit pas que c'est vrai, dis moi que tu mens, reviens dans mes bras...


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Dim 20 Oct - 22:18


HOW TO BE A HEARTBREAKER


on fornique sur du rock, on baise sur de la techno, on fait l'amour sur du classique.

Les yeux clos, il essayait de se persuader que la scène qui se jouait ici n'était que le fruit de son imagination, un mauvais rêve souhaitant tourmenter son subconscient. Il était en réalité au fond de son lit, attendant que le soleil se lève, il allait le retrouver comme tous les jours, et sa poitrine se serrerait de bonheur en voyant ses yeux bleus posés sur lui. Ils se seraient souris et puis embrassés. Ils se seraient tenus la main le temps d'arriver à la classe de l'autre et ils se seraient dit aurevoir pour quelques heures avant de se retrouver. Pan eut un sourire d'une tristesse infinie alors qu'il repensait à ces moments bénis. Il était bien en haut de cette tour qui allait devenir le théâtre d'un déchaînement de sentiments tous plus négatifs les uns que les autres. Déjà la tristesse emplissait sa poitrine sans qu'il ne puisse s'en empêcher. Il ré-ouvrit ses yeux doucement, dardant Nausicaa de son regard gris qui ne mentait plus. Il était désolé. Tellement désolé. D'avoir jouer cette triste comédie quelques secondes auparavant. De l'avoir embrassé comme si tout allait bien. Car ce n'était pas le cas. Tout s'effondrait, comme une château de carte balayé par la main impatiente d'un enfant capricieux. Après tout leur relation n'était que ça. Un pari fous qu'ils avaient pris, tous les deux enivrés par ces premiers élans de leurs coeurs. Il s'étaient élancés main dans la main et ils s'étaient approchés trop près du soleil. La cire qui maintenait les sentiment dans le coeur du plus jeune avait fondue plus rapidement. Il s'était rendu compte de ce qu'il faisait. Ce qu'il ressentait. De cette comédie romantique qui était sauf véritable. Enfin elle l'avait été. Leurs yeux et leurs coeurs d'enfants y avaient crus. Et la réalité les avaient rattrapé. Durement. Implacablement. Tel un oiseau de mauvaise augure, elle avait plané au dessus du serdaigle avant de fondre sur le serpentard comme s'il était sa proie.

Et maintenant ils en étaient là, à jouer cette scène digne d'un mauvais téléfilm rediffusé après minuit. Ils étaient ces deux enfants qui avaient observés leur amour grandir en le protégeant de leurs mains. Et l'uns d'eux avait laissé tombé. Ou alors il avait réalisé ce qu'il se passait. Peut-être était-il le plus mature. Ou le plus pessimiste. Il avait juste su, au fond de lui, que tout ceci ne rimait plus à rien. Que tout ce qu'il ressentait au début s'était évaporé. Ne laissant plus que quelques gouttes pour alimenter cette passion éteinte. Pan sentit ses lèvres gercées par le froid s'étirer en un sourire d'une infinie tristesse alors qu'il penchait la tête sur le côté, ses mèches blanches cachant légèrement son regard coupable. Il était devenu le bourreau. Il avait endossé ce rôle. Il le fallait. Il le devait. Et même si ça faisait mal, il se devait de mettre fin à ce simulacre de relation.

C'est pas une blague Nau'. Et tu le sais très bien Il déglutit difficilement, sa langue pâteuse peinait à se mouvoir alors qu'il allait prononcer ces paroles fatales. Je t'ai aimé.

Il s'arrêta, la gorge nouée. Car c'était vrai. Il pensait l'avoir aimé à la folie. Il était prêt à se damner pour Nausicaa. Il ne pensait plus qu'à lui, chacun de ses sens était saturés par sa présence. Et puis tout avait disparu d'un claquement de doigts. Il en avait souffert. Pendant des semaines il s'était demandait ce qu'il lui arrivait. Pourquoi lui ? Comment ? Il garda tout cela pour lui, se détruisant peu à peu. Et finalement il avait décider de mettre fin à cette torture à la fois si douce et si âcre.

J'tai aimé comme jamais putain  Sa voix faiblit alors qu'il prononçait le dernier mot d'un ton rauque et épuisé. Comme celui d'un chanteur de rauque fatigué d'avoir chanté toute la soirée. Mais ce que je ressentais pour toi .. Cette chaleur qui brûlait perpétuellement ici Il plaça ses doigts écartés sur sa poitrine, à l'endroit où se trouvait son coeur Tout à disparu. Envolé. Evaporé. Eradiqué.





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Dim 20 Oct - 22:55


goodbye my lover


C'était peut-être la dernière quelque chose à laquelle il pouvait s'attendre. Perdre son premier et unique amour. Jamais il n'avait songé sa vie sans Pan depuis qu'il y était entré. Il était le maillon le plus puissant de la chaîne qu'est la vie. Tout à coup, ce maillon se brise. Son cœur se mettait à saigner, ses larmes jaillissaient de ses paupières avant de dégringoler le long des traits de son visage tandis qu'il écoutait non sans mal les dernières paroles d'un garçon qu'il ne pourrait plus jamais considérer de la même façon. Ca y est, tout était fini. Les baisers, les caresses, les je t'aime, les sourires et les souvenirs à créer ensemble. Nausicaa se sentait démuni, vide, il n'arrivait plus qu'à pleurer et exposer son malheur sous les yeux d'une personne qu'il aimait plus que tout au monde. Mais un amour non réciproque. La flamme s'était éteinte trop vite chez le Serdaigle à tel point qu'il s'était brûlé les ailes. Le serpent de son côté n'avait plus rien à perdre. Il n'avait plus d'ailes, il n'avait plus rien et ne pouvait que ramper au sol à la recherche d'un nid dans lequel se reposer. Il y avait un semblant d'ailes, pourtant. Des ailes qui semblaient le transporter si haut dans le ciel qu'il avait fini par en tomber et s'écraser au sol avant de se laisser mourir.
Au moment où le jeune homme prononça les paroles fatidiques qui mettaient fin à cette douce romance définitivement, le Serpentard aura tout donner pour avoir le courage de courir sans s'arrêter et se laisser tomber par-dessus la tour d'astronomie. Il avait déjà l'impression de faire une chute libre, il avait peur, mais il avait envie d'espérer qu'on allait le rattraper avant l'impact. Mais qui viendrait ? Il n'avait plus que Pan jusqu'à aujourd'hui et voilà qu'il ne devient qu'une chimère du passé à ce jour.

Il ne se souvient plus le nombre de fois où il a été déçu des Hommes. De la vie. Et cette expérience en faisant partie. Sa gorge se serrait et il tentait de luter contre les perles qui coulaient sur ses joues jusqu'à lui en dessécher les yeux. L'autre souriait. Il semblait si serein, si certain. Non ce n'était pas une blague, c'était la réalité, et Nausicaa, encore une fois, tombait de haut.

Il n'avait pas de parachute et l'arrivée fait mal. Elle lui a foutu les os en morceaux et son crâne n'était plus qu'une vulgaire bouillie.


« ... Non. C'est bon. J'ai compris. »

Sa voix faisait un trémolo alors qu'elle était déjà cassée de nature. Il murmurait, il était incapable de prononcer des mots de façon claire. Ses mirettes bleutées n'exprimaient plus rien et étaient totalement vidées. Il fit quelques pas sur le rebord, accoudé à la barrière, fixant avec désir ce paysage dans lequel il voulait se jeter alors qu'il avait déjà la tête qui tournait.

« Je ne peux plus rien y faire, je suppose. Ajoutait-il sur le même ton. Tu m'aimais ou tu pensais m'aimer... ? Non en fait je n'ai pas trop envie de savoir... Laisse-moi croire que c'était vrai. Laisse-moi juste croire que pour la première fois de ma vie on m'a réellement aimé. »

Il baisse la tête, ne se soucie plus du froid de l'air. Il lâche un rire nerveux, soudain coupé par de nouveaux sanglots qu'il essayait de cacher.

« .. Sache juste que tout ce que je t'ai dit jusqu'ici était sincère. Même si je pensais qu'on ferait encore un bon bout de chemin ensemble, je... Il grimace, ses lèvres s'étirant et ses yeux se fermant un peu. J'y croyais putain... ! »

Mais il l'acceptait. Aussi difficile que cela pouvait paraître.

« J'peux pas t'empêcher de rester. Pourquoi rester avec un mec qui n'apporte rien de toute façon tu m'diras hein. Vas-y, vole de tes propres ailes, tu en as parfaitement le droit... Et je te souhaite tout le bonheur du monde pour la suite. »

Le jeune homme avait envie d'écraser ses poings contre le pilier à côté de lui mais se calmait, respirait fort, essayait de paraître calme et détendu alors que ses doigts étaient tellement crispés. Puis il craquait. Dos à Pan, il avait moins honte. Il pleurait sans gêne, lâchant des gémissements de douleur en sentant son cœur son serrer et qu'il luttait contre la tristesse. Il fourrait son visage dans le creux des mains. Tous ses rêves s'envolaient et n'étaient que poussière tout comme l'amour de Pan envers Nausicaa.


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Dim 20 Oct - 23:43


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Son visage se transforma, il se tordit en une grimace informe dès que les yeux de Nausicaa le quittèrent. Il ne pouvait plus faire bonne figure. Il ne pouvait plus faire comme tout ceci ne l'atteignait qu'en surface. Il ne souhaitait plus qu'une chose ; partir d'ici et se rouler dans une couette au coin du feu. Peut-être réclamer la présence d'une amie. Qui viendrait lui offrir des bras dans lesquels se perdre et auxquels il n'avait plus accès maintenant. Il aurait voulu se jeter contre le serpentard, le serrer fort et ne plus jamais le lâcher. Il aurait voulu sentir son corps contre le sien, sa chaleur à travers leurs vêtements, son souffle au dessus de sa taille. Il voulait encore voir ces yeux s'illuminer en le voyant. Il voulait entendre son rire. Il le voulait encore à ses côtés. Egoïstement. De façon la plus enfantine qui soit. Car il n'était que ça. Il était cet enfant capricieux qui ne voulait pas voir partir ce qui l'avait emplit de joie des jours durant. Ses poings se serrèrent durement, ses ongles s'enfoncèrent dans la paume de ses mains, alors qu'il voyait celui qu'il appelait petit-mai quelques heures auparavant se détourner. Il n'aurait pas du être aussi triste. Il n'aurait pas du être aussi affligé. Pourtant il ne pouvait pas déloger cette boule qui serrait sa gorge avec force. Il ne pouvait pas enlever cette sensation nauséeuse qui le prenait depuis tout à l'heure. Il était l'instigateur de tout ceci. Le seul fautif de cette mascarade et de ce dénouement lamentable. Il se força à rester où il était, figé comme une statue de marbre dans cette tour glaciale. Il ne devait pas se jeter contre le plus âgé. Il ne devait pas vouloir autant le prendre dans ses bras. Il baissa la tête, ses cheveux masquant une nouvelle fois son expression. Il ne devait pas laisser libre court à ses envies.

Malgré ce qu'il avait dit. Malgré ce qu'il croyait. Il subsistait cette étincelle qui essayait vainement de rallumer la flamme qui était définitivement éteinte. Ses sentiments se mélangeaient comme une mélasse infâme. Il n'arrivait plus à démêler le vrai du faux, ses désirs de ses simples envies. Tout ceci semblait tellement complexe. Ardu. Il était tout simplement perdu dans les méandres de son esprit. Et pourtant il était si sur de lui. Enfin c'est ce qu'il croyait. Ce dont il espérait se persuader. Car malgré tout. Malgré ses paroles. Il voulait se jeter contre Nausicaa, respirer son odeur et y rester à jamais. Juste fermer les yeux et oublier ce qu'il venait de se passer. Mais il ne pouvait pas. Finalement il s'avança jusqu'au replis du plus âgé. Il souffla pour se donner du courage avant d'entonner d'une voix tremblante d'émotions.

Ne doute jamais de mes sentiments, d'accord. Sa voix se cassa au milieu et il se força à continuer Je t'ai dis. Je t'ai aimé comme un fou. Comme je n'aurai jamais cru pouvoir aimer quelqu'un. Alors peut-être que ce n'était qu'une illusion du aux premiers émois. Mais ne doute jamais de la sincérité des sentiments que j'ai eu pour toi. Quels qu'ils soient.  

Finalement il ne fut pas aussi fort qu'il le souhaitait. Il avait joué cette scène de nombreuses fois dans sa tête, même si au fond de lui il préférait ne pas y penser, repousser cet instant fatidique qui était en train de se jouer. Il ferma les yeux, serra les dents, empêchant ce fichu sanglot de passer la barrière de ses lèvres. Celui-ci s'échappa comme un murmure doux et grave. Déchirant et délicat. Il s'en voulait de lui faire du mal. Et il avait si mal lui aussi. Sa poitrine semblait compressée. Il avait du mal à respirer alors qu'il ouvrait la bouche pour prendre plus d'air, un nouveau sanglot se fit entendre. Il n'aurait pu dire s'il venait de lui ou de la silhouette voûtée à quelques pas de lui. Il s'en fichait. Ils étaient malheureux. Détruits. Comme deux pantins brisés. Et il était l'orfèvre de tout cela.

Pardon. Un murmure à peine esquissé, à moitié noyé dans un sanglot douloureux. Putain, je suis tellement désolé Les griffes de la culpabilité enserraient son coeur alors qu'il voyait les épaules du plus âgées secouées par la tristesse Si j'avais pu je- Je sais pas ce que j'aurai fais. J'aurai ramassé ces morceaux brisés et je les aurait recollés. Pause. Nouveau sanglot déchirant. Mais il n'y avait rien à rassembler. Plus rien. Pas même des cendres. Ça s'est juste évanouit dans l'air comme la buée en hiver. . C'était cruel. C'était tellement vrai. Il ne pouvait rien y faire. Malgré tous ses efforts, il n'y avait rien à réparé, vu qu'il n'y avait plus aucunes traces de ses sentiments qu'il pensait autrefois indestructibles.





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Lun 21 Oct - 1:05


goodbye my lover


Il n'y avait plus d'espoir, tout était fini, il avait fini par se faire à l'idée assez rapidement. Nausicaa n'a jamais été quelqu'un de têtu, il a accepté la vie telle qu'elle venait, prenant ses hauts et ses bas. Voilà pourquoi il a accepté le regard méprisant de son père et toutes ces remarques désobligeantes envers son gay de fils, son incapable de fils. Et pourtant cela ne l'a jamais empêché de l'aimer, de le considérer encore comme son père et de vouloir être le meilleur à ses yeux. Il se bat, mais il n'est pas utopique pour un sous. Tout du moins il ne l'était pas avant de découvrir l'amour avec Pan. Il s'imaginait déjà tellement de choses que toutes ses espérances coulaient comme une cascade avant de s'écraser contre des rochers pointus. Le Serpentard se sentait davantage plus mal alors que le timbre de voix brisé du bleu se mit à retentir à l'intérieur de son crâne. Il s'excusait comme jamais. C'était la première fois que Hepburn entendait des excuses. D'habitude, c'est toujours lui qui les fournissait, parce qu'il est trop faible, trop gentil, trop naïf. Son cœur se pressait encore et encore tant les mots étaient horribles et lui prenaient aux tripes.
C'était trop cruel. Trop cruel de tomber amoureux comme jamais avant de finalement se laisser tomber dans le vide ainsi. Dire qu'il n'avait rien vu venir, qu'il y avait cru, que jamais il n'avait remarqué la lueur dans les yeux de Pan se ternir délicatement jusqu'à n'en devenir qu'une illusion... Il était trop sûr de lui, trop rêveur, et voilà où ça l'a mené. Il a envie de se détruire, de se découper la chaire, de s'arracher le cœur, d’exploser ses poumons au tabac et ne plus jamais avoir la possibilité d'aimer qui que ce soit car tout ce que l'amour lui a appris était comment détruire quelqu'un de fond en comble.

Pourtant, il n'avait pas pu rester insensible aux pleurs de son.. ancien petit-ami. Et, par Merlin, il avait tellement envie de lui caresser les joues, de lui dire que tout ira bien, qu'il est là, qu'il va l'aider  et qu'importe le prix. Il voulait le rassurer, lui glisser des mots doux au creux de l'oreille alors que lui n'en a jamais vraiment eu en trois... C'était aussi le plus étonnant dans leur relation ; elle semblait presque à sens unique d'un point de vue extérieur. Mais si Pan ne lui a jamais dit « je t'aime », Nausicaa le croyait par des simples regards et sourires, des douces attentions que l'on fait quand on est amoureux.
Il allait contre ses principes, mettant ses envies en avant. Il se retourna, les yeux rouges et admirait la beauté admirable du garçon aux cheveux enneigés. Il n'était pas certain de comprendre les larmes de son ancien amant.


« T'excuses pas. »

Soupirait-il.
Hepburn fit quelques pas, et il craquait. Il posait sa main contre son épaule, ça n'avait rien d'amoureux, c'était juste.. un si simple signe de soutient. Cherchant son regard, il ajoutait :


« T'as pas le droit de t'excuser. T'as pas le droit de pleurer. T'as pas à t'en faire... On y peut rien... C'est comme ça. Ca se contrôle pas. Je fais pas parti de ces connards qui vont te faire culpabiliser même si... »

Il abandonnait son toucher, baissant la tête, cachant son visage qui dessinait une puissante souffrance.

« Ca va être putain de dur sans toi maintenant... Mais t'as raison... Il renifle. C'est peut-être allé trop vite. J'aurai sans doute pas dû t'embrasser au lac. Je suis désolé si je t'ai fait du mal où si je t'ai forcé à faire des choses que tu ne voulais pas faire... Sache juste que je t'aime... et que c'était la première fois de ma vie. Avant, les gars me jetaient parce que j'étais pas vraiment démonstratif... Avant, c'était moi qui les larguais aussi.. Parce qu'il y avait eu jamais cette force impressionnante qui nous donne envie de voler, de faire des folies. Alors juste... merci... merci de m'avoir montrer ce que c'était. »

Nausicaa n'osait plus rien ajouter, tournant les talons, sa mèche volait sous la petite bourasque de vent alors qu'il retournait admirer le paysage immaculé de ses yeux dénudés de sens. Il enjambait la barrière comme un fou suicidaire mais ne fit rien de tout ça. Ses fesses vinrent se reposer sur le bord de la tour. Il lui aurait suffit d'un mouvement pour tomber mais non. Il voulait juste avoir cette sensation qu'il était seul.. Qu'il respirait et qu'il n'était pas en train de mourir, de souffrir. Il voulait avoir l'impression d'avoir le contrôle sur le monde l'espace d'un court instant.



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Lun 21 Oct - 14:47


HOW TO BE A HEARTBREAKER


on fornique sur du rock, on baise sur de la techno, on fait l'amour sur du classique.

Pan respira difficilement, sa respiration s'accrochant alors qu'il essayait de ne pas s'étouffer entre sa salive et ses sanglots qui compressaient sa gorge. Ses mains tremblaient et ses yeux se remplissaient peu à peu de larmes. Il était tellement pitoyable en cet instant, déchiré par la décision qu'il avait prit. Par ce choix qu'il avait fait et qui lui semblait juste quelques instants auparavant. Mais il se sentait tellement mal. La tête lui tournait alors que la bile remontait le long de son oesophage. Il aurait vomi à ses pieds si sa gorge n'était pas aussi oppressée. Il avait honte. Il avait froid. Ses lèvres bleues tremblaient à cause de frissons incontrôlés. Il se sentait si vide alors que Nausicaa détachait ses yeux de lui. Il avait envie de le retenir. Quel imbécile il était. Il faisait une chose pour la regretter quelques secondes par la suite. Sauf qu'il n'était pas dans un jeu vidéo ici. Il ne pouvait pas recommencer la partie une nombre de fois illimités. Il avait décidé de couper les liens et ça devait finir sur un Game Over. Même si ça faisait mal. Même si sa poitrine lui brûlait horriblement. Ça irait mieux. Peut-être. Un jour. Quand ? Dans une semaine ? Un mois ? Des années ? Il y avait cru. Du fond du coeur, de toute son âme, il y avait cru. Il avait voulu y croire de toutes ses forces. Et apparemment ce n'était pas assez. Il eut un petit rire brisé. Il se dégoûtait d'être aussi faible. Car c'était de sa faute et rien que de la sienne. Il aurait dû faire un effort. Il aurait dû essayé encore plus fort. Il n'aurait pas du baisser les bras ainsi, il aurait dû forcer le destin, ne pas abandonner. Il était une telle loque. Fichu esprit rationnel qui avait tiré la sonnette d'alarme bien trop tôt. Il aurait pu. Il aurait du continuer. S'accrocher sans jamais rien lâcher aux cendres des sentiments qui étaient autrefois si flamboyant.

Il aurait voulu faire comme dans les films, courir sous le soleil couchant pour rattraper cette personne qui était l'amour de sa vie. Mais ça ne marchait pas comme cela. Ils s'étaient brisés, le choc de leur rencontre avait déjà entamé le travail. Leur relation n'était qu'un tas d'allumettes bancales qui tenaient ensembles par un miracle quelconque. Rien de solide. Rien de tangible. Et tout s'était effondré grâce à un courant d'air. Il vit son ancien petit ami enjamber la barrière et une peur sourde le prit aux entrailles. Il se releva dans l'optique absurde de vouloir le rattraper. Il n'aurait pas eu le temps. Il serait arrivé au bord de la tour pour voir le corps désarticulé du serpentard. Il ferma ses paupières avec force, essayant de chasser cette vision atroce de sa tête. Il réouvrit les yeux pour voir la silhouette légèrement voûtée du plus âgé. Il s'approcha doucement et déposa son front contre son omoplate, lui demandant silencieusement de ne pas bouger. De ne rien dire. Juste de la laisser parler.

Je suis dés- Il s'arrêta en plein milieu, se souvenant de la demande de Nausicaa. Il souffla lentement avant de reprendre d'une voix peu assurée. Sache que. Que les moments passés avec toi étaient magiques et- Merci 

Il souffla ce dernier mot comme un adieu tandis qu'il se relevait pour se détourner, marchant lentement vers la sortie. La plateforme de cette tour lui sembla infinie alors que la porte en bois se rapprochait lentement au fil de ses pas. Elle grinça dans ses gond lorsqu'il la referma, observant une dernière fois la forme de Nausicaa. Il le reverrait dans les couloirs. C'était une certitude qui lui brisait le coeur. Car il ne savait pas s'il serait capable de lui faire face suite à cela. La porte refermée, ses jambes lâchèrent alors qu'il s'accroupit. en haut des escaliers, la tête rentrée dans ses genoux, ses épaules secouées par les larmes qui débordaient finalement de ses yeux. C'était le point final de leur histoire.

Je t'aime. Je crois.
Moi aussi.
Adieu.






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