Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Kalev ▬ modératrice
Sloan ▬ modératrice
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Mar 10 Sep - 18:44
I want it.


Se balader en compagnie de l’Erudit était une chose que la vieille Oudiennie adorait par-dessus tout ! Certes il n’était pas physiquement à côté de la dame, piégé à jamais dans ses toiles, mais en prenant soin de toujours être à proche d’un tableau c’était tout comme ! Elle l’écoutait parler, elle se laissait emporter par ses paroles, ses merveilleuses paroles et sa voix magique. Un être d’exception pour une compagnie d’exception ! La grand-mère aurait aimé le lui dire, néanmoins tous le respect qu’elle ressentait pour cet homme l’en empêchait. Etait-ce véritablement correct ? En avait-elle seulement le droit ? Il était unique, voire même dans certains moments de sa vie, onirique. Il était l’être que l’on poursuivait en rêve sans jamais pouvoir le toucher, les mystères l’engouffrant encore et encore. La vielle dame s’en sentait rajeunir tellement c’était excitant ! Elle devait se l’avouer que même le fantôme de serpentard, qui fut pourtant l’un de ses premiers et plus grands amours, ne lui avait pas procuré de tel sensations.

Le trajet fut trop court. Beaucoup trop court aux yeux de cette vieille dame aveugle. Certes elle ne voyait rien, mais elle sentait qu’elle entrait dans cette bibliothèque où se cachait ce petit blondinet qui osait la chasser à coup de balais dès qu’elle venait avec un grand sourire saluer ce bègue et quelques élèves. Mal élevé. Malotru. Hum … tout ça lui donnait envie de lui lancer le mauvais œil. Oh oui, comme cela s’annonçait amusant ! Un petit mauvais œil de temps en temps ça ne pouvait pas faire de mal … si ?

La vieille dame devait trouver un tableau maintenant … Chose fastidieuse dans cette immense bibliothèque. Un pas devant l’autre. La vieille n’aimait pas spécialement se rendre à la bibliothèque. C’était un endroit gigantesque et même si elle avait la chance de pouvoir éviter de se prendre les étagères, trouver un tableau était une toute autre affaire. Puis une idée lui prit. Lentement, en trainant les pieds, faisant néanmoins bouger son imposant popotin dans tous les sens, la vieille dame se rendit à la réserve. Aucun risque que l’on vienne l’embêter avec une quelconque forme du règlement, elle faisait partie du membre du personnel après tout. Et l’une des plus vieilles qui plus est !

Cet endroit était sombre, mais qu’importe ! Sa cécité l’empêchait de voir ombre ou lumière. Seul les auras comptaient pour la grand-mère. Elle s’installa par terre, entre deux rayons, sans aucune gêne et leva sa baguette cachait dans sa canne.

▬ « Accio tableau ! » beugla-t-elle de sa voix rêche.

Un immense portrait atterrit devant elle, la faisant sursauter légèrement. Suite à une longue dispute avec le locataire du tableau parsemer de mots fleuris tel que « vieille sorcière purulente » ou bien encore « vieux crapaud à la glande mole ! », Oudiennie obtint gain de cause et réussi à libérer le tableau, ainsi son ami pourrait s’y installer sans trop de peine. La vieille baudruche utilisa le même sortilège pour faire venir les registres … des dizaines de tomes tombèrent sur le sol, faisant bondir la pauvre vieille qui se frotta le bas du dos. Ouille.

Elle prit les tomes et les empila en chantonnant, tout cela allait donc pouvoir se faire.

▬ « Mon ami, dites le moi quand vous êtes là ! »


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Jeu 12 Sep - 21:24
L'Érudit avait fait un crochet par son tableau personnel, pour y quérir divers documents. Il était d'ailleurs particulièrement reconnaissant de constater que la poussière ne s'installait pas dans les tableaux comme dans le monde réel ; si ç'avait été le cas, le pauvre aurait été gris des pieds à la tête.  En effet, la pile de carnets et de parchemins qu'il transportait à travers Poudlard datait ! Les plus anciens manuscrits avaient trois siècles, puisqu'ils étaient des vestiges de ses premiers jours en tant que tableau. Il avait toujours aimé écrire ses moindres pensées, coucher ses hypothèses sur papier. Ce serait forcément utile de regarder dans ces vieilles archives.

C'est ainsi, chancelant pour ne pas faire tomber l'instable pile, qu'il parvint jusqu'au tableau dont le locataire venait de disparaître sous les insultes et commandements autoritaires de Vivalda. L'Érudit n'avait rien entendu de l'échange, aussi il se contenta de s'installer sans se douter que sa place avait été réservée par la force. Mais avant qu'il puisse déposer sagement ses parchemins sur la table – puisque la toile représentait de manière tout à fait appropriée un bureau aux allures anciennes – un gros registre heurta le cadre et fit tanguer tout son monde, le faisant tomber sur les fesses au milieu d'un gros tas de documents éparpillés. Il resta sonné une seconde après que le tableau se fut remis plus ou moins droit, pour sortir de sa torpeur à l'appel de sa Dame.

« Je, oui, je suis là, Dame Spacetout, mes excuses ! »

Tant qu'à faire d'être par terre, il ramena ses jambes pour les croiser, dans sa position favorite. Il regarda vers l'extérieur et sourit en voyant sa collègue empiler les gros volume.

« Je me suis permis de passer chercher quelques archives personnelles, qui me rappelleront peut-être des souvenirs du temps où je les ai écrites, je suis navré de mon retard. » Son sourire se fit tendre. « Mettons-nous au travail. »

Il attrapa un carnet aux coins écornés, dont la couverture lui semblait assez ancienne que pour appartenir à cette époque reculée où il se souvenait encore de son nom. L'ouvrant précautionneusement, il se pencha sur les pattes de mouche qui avaient toujours constitué son écriture, déformation malheureuse venant du temps où il était médicomage. Cependant... Si l'écriture était la même, le contenu ne lui disait plus rien. Il parcourut quelques pages... Rien qui ne lui rappelle quoi que ce soit. Plus curieux encore, les textes rimaient maladroitement.

Il caressa une page particulièrement noircie du bout des doigts, la lisant à voix basse, comme si le son de sa propre voix allait l'aider à se remémorer les raisons pour lesquelles il s'était – apparemment – essayé à la poésie.

« Le passage du temps n'est que vaine notion,
Lorsque deux coeurs battent à l'unisson.
Permettez, ma douce, que je vous entraîne
Dans l'éternelle valse, la danse mondaine
Dont chacun connaît les pas mais tombe quand même.

Car c'est de cela qu'il s'agit, en vérité :
Se laisser emporter, pour finir par tomber,
Tomber en amitié puis tomber en amour,
Le cultiver, jurer qu'il durera toujours.

C'est cependant mentir que de jurer cela.
On l'attend, on sait que sans faute elle viendra,
Celle qui, cruelle, sépare les amants,
Les laissant dans le noir, seuls, désespérément.

Profitons, ma Dame, de ces instants précieux
Laissez-moi décrocher la Lune pour vos doux yeux,
Savourer encore votre compagnie
Dont jamais je ne me lasserai, ma mie. »


Il restait perplexe. D'où est-ce que ça sortait, ce texte ? Quelque chose là dedans le troublait, mais quoi ? Il n'aurait su le dire... Il haussa les épaules, et reprit sa lecture, jusqu'à tomber sur des notes en prose expliquant que ses recherches sur la poésie d'amour n'avaient rien donné, malgré toute sa détermination à imiter les auteurs reconnus du genre. C'était donc ça. Il secoua la tête en soupirant, et passa à un parchemin au contenu bien moins alambiqué, tentant d'oublier l'inexplicable mélancolie qui l'avait envahi.
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Dim 15 Sep - 11:20



Oudiennie & Erudit
la vieille femme qui aimait l'intouchable.

La vieille dame ne put s’empêcher de rire de façon bienveillante en entendant arriver le tableau. Elle le trouvait tellement adorable quand il cherchait ses mots et était surpris. Un sourire heureux se dessina sur ses vieilles lèvres … Il avait fait un détour exprès pour récupérer des documents, il prenait cette chasse au nom au sérieux. Cela ne pouvait être qu’une bonne chose. Elle n’osa le dire à haute voix, mais à cet instant, elle était ravie de partager ce moment d’intimité dans la réserve en compagnie du tableau, sans personne pour les déranger. Encore, dans son bureau, un élève pouvait venir toquer ou bien même un professeur, comme Caesius ou bien Calcifer. Mais ici, à part ce blanc bec de Berlioz amoureux d’une élève, ils étaient définitivement en paix.

Alors qu’elle allait pour chercher – à l’aide de sa baguette – les registres qui correspondaient aux années d’études de l’Erudit à Poudlard, la douce voix de l’être aimé lui fit lever rapidement la tête. Et la perdit dans un méandre de mots.

« Le passage du temps n’est qu’une vaine notion,
Lorsque deux cœurs battent à l’unisson.
»

Celui de la vieille dame rata un battement. Dès ces deux petits vers, qui ne lui était pourtant surement pas destinés, la vieille dame crut voir défiler devant ses yeux tous ses moments passé avec cet homme d’exception. De la jeune fille mauvaise en Histoire de la magie à la vieille dame qu’elle était aujourd’hui … Toutes ces années écoulées, toutes ces discussions partagées, tous ces moments uniques. Ces rires, ces paroles, ces instants. Tout. Et si elle, ignorait si le cœur de l’Erudit battait pour elle, depuis bien longtemps le sien s’était mis à rebattre de cette mélodie qu’elle ne connaissait que trop maintenant.

« Permettez, ma douce, que je vous entraîne
Dans l’éternelle valse, la danse mondaine
Dont chacun connaît les pas mais tombe quand même.
»

Mama entre-ouvrit les lèvres. La valse … Leur valse. Cette valse qu’ils connaissaient tous les deux par cœur. Ils avaient joué à ce jeu des années ensemble, leur danse, leur pas était parfaitement rodé. Le seul malheur que madame puisse y trouver, c’est de justement ne jamais avoir le droit à cette valse physique, se contenter à jamais de cette métaphore qu’ils avaient mis ensemble en place. Cette valse auquel elle avait elle-même changé les pas. Le regrettait-elle ? Regrettait-elle d’avoir injustement brisé ce quotidien que tous les deux chérissaient tant ?

« Car c’est de cela qu’il s’agit, en vérité :
Se laisser emporter, pour finir par tomber,
Tomber en amitié puis tomber en amour,
»

La lèvre inférieure de la vieille dame se mit à trembler. Elle ferma la bouche et déglutit en silence, se laissant envahir par ces quelques vers. Oudiennie s’était laissé tomber déjà depuis bien longtemps. Tellement longtemps. Mais son grand âge l’aidait à supporter cette détresse, ce sentiment oppressant. Elle avala sa salive. Elle sentait les frissons lui parcourir le dos et ses yeux aveugles se gorger. Son estomac se nouait à lui en faire mal. Pauvre vieille. Oh. Elle se sentait à sa limite.

« Le cultiver, jurer qu’il durera toujours. »

La première larme coula. Rapidement suivit d’une autre. Dans leur accord silencieux, cette histoire, leur histoire devait durer éternellement. Eternellement.

« C’est cependant mentir que de jurer cela. »

Un sourire triste se dessine alors que les joues de la grand-mère s’humidifient de plus en plus. Elle tremblait.

« On l’attend, on sait que sans faute elle viendra,
Celle qui, cruelle, sépare les amants,
Les laissant dans le noir, seuls, désespérement.
»

C’était douloureux. Tellement douloureux. Les épaules de la vieille dame tremblèrent, elle hoqueta et mit sa main devant sa bouche. Et Vivalda réalisa. Elle réalisa que cette fascination depuis la première année avait grandis avec le temps à un point inimaginable. Elle ne voulait pas le quitter. Oudiennie pensait être prêtre à partir, qu’elle n’avait plus rien à faire ici. Et pourtant, elle se sentait prisonnière d’un étau. Elle ne voulait pas le quitter. Elle voulait rester avec lui. Longtemps. Si longtemps.

« Profitons, ma Dame, de ces instants précieux
Laissez-moi décrocher la Lune pour vos doux yeux,
Savourer encore votre compagnie
»

C’était trop, la vieille dame n’en pouvait plus.

« Dont jamais je ne me lasserai, ma mie. »

La vieille dame n’arrivait plus à se contenir, laissant ses sanglots résonner dans la pièce immense. C’était beau. C’était triste. C’était pathétique. La vieille dame qui s’était éprise d’un tableau à la jeunesse éternelle, à l’intelligence inconditionnelle. Acceptant d’adorer en silence une toile. Elle n’était pas différente de cette vulgaire groupie du pianiste. Elle avait appris à chérir et aimer. Vivalda aurait souhaité lui dire. Oh oui, cette vieille femme fort laide aurait souhaité. Je vous aime avec autant d’amour que le monde peut en offrir. Mais elle ne faisait que pleurer. Se vider. Face à ce doux poème qui ne lui était pas réellement destiné.

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Jeu 19 Sep - 15:36
L'Érudit s'était passionnément plongé dans ses vieilles notes, ne prenant pas garde à la scène qui se jouait à l'extérieur de sa toile. Ce ne fut que lorsqu'il entendit des sanglots qu'il releva le nez, tout d'abord intrigué, puis rapidement paniqué. Le syndrôme masculin bien connu du "qu'estcequej'aidit-qu'estcequej'aifait", qui apparaît lorsqu'une dame se met à avoir un comportement bizarre sans la moindre raison apparente. Vous savez, ce moment où un homme sait qu'il marche sur des oeufs, qu'il se passe quelque chose qui échappe à sa compréhension d'être masculin moyen ?

Il se leva précipitamment, éparpillant un peu plus encore ses parchemins aux quatre vents, et vint se coller contre la paroi de la toile, comme s'il était en cage. Les deux mains sur la barrière élastique qui le séparait du monde des vivants, il regardait le dit monde de l'air le plus malheureux qui soit.

"Dame Spacetout...?", appela-t-il doucement, "Quelque chose vous chagrine ? Vous aurais-je contrariée ?"

En toute bonne foi, il était incapable de déterminer ce qui aurait pu provoquer pareille réaction, à mille lieues de s'imaginer que la source en était ses lectures à voix haute ; la capacité émotionnelle d'une cuillère à café, que voulez-vous. Il était mal à l'aise, cela allait sans dire, mais son sentiment allait en réalité plus loin qu'un simple embarras. Les vieux bonshommes ont beau avoir l'assurance que leur donne l'âge et la connaissance, ils n'en restent pas moins vulnérables aux minois féminins froissés par le chagrin, mais l'Érudit était en plus de cela fondamentalement gentil.

Il la regardait, impuissant, alors qu'elle s'effondrait, et il en était profondément malheureux. Il tenta de parler avec toute la douceur qu'il pouvait rassembler, de faire preuve du tact qui lui échappait pourtant la plupart du temps.

"Je vous en prie, ne pleurez pas... Expliquez-moi, je ne comprends pas..." Sa voix baissa d'un ton, alors qu'il détournait le regard. "S'il vous plaît..."

C'était étrangement une supplique, la vision de ces larmes lui déchirait le coeur sans qu'il sache exactement dire pourquoi, malgré qu'il sente qu'il avait sa part de responsabilité là dedans ; après tout, ils étaient là pour lui. Et comme il pestait contre sa condition de tableau, plus encore qu'il ne l'avait fait de toute la journée ! Il était aussi inutile qu'un pot de fleurs, une stupide décoration, sans aucune possibilité d'agir... Il aurait voulu prendre galamment ses mains fripées entre les siennes, lui faire relever la tête malgré les sanglots, lui parler doucement, tout près d'elle pour l'apaiser, et puis... Et puis quoi ? Sa tête se vida brusquement de la scène, comme s'il se refusait à l'imaginer. Se voiler la face est tellement plus facile, après tout, lorsque ce qu'il y a à découvrir fait trop mal.

Lui-même ne laisserait pas une larme échapper, trop peu habitué à s'y laisser aller, élevé dans un contexte où les garçons n'en avaient pas le droit, mais il sentait son âme saigner un peu plus à chaque sanglot qu'il entendait. Ses poings se serrèrent, glissant contre la toile, alors que ses yeux se fermaient, qu'il baissait la tête. Ce n'était pas la peine.
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Sam 21 Sep - 13:56



Oudiennie & Erudit
la vieille femme qui aimait l'intouchable.

Cela faisait bien longtemps que la vieille dame n’avait pas pleuré. Les dernières larmes qui avaient striés les joues de son visage disgracieux et larges remontaient à tellement longtemps. Elle venait d’enterrer son défunt époux, cet homme qui avait su changer la méprisante Vivalda en adorable Oudiennie. Celui qui lui avait appris les sourires tendres et plein d’amour. La vieille dame vivait dans l’obscurité la plus constante, tout n’était que noir et aura. De ce fait, la pauvre vieille devait user de son ouïe et de son odorat pour se repérer. Elle ne l’entendit pas. Oudiennie n’entendit pas son bel ami se lever et se coller contre cette paroi écœurante qui séparait ces deux âmes. Elle ne put pas deviner ce visage malheureux, inquiet pour la pauvre vieille dame seule. Elle ne l’entendit pas l’appeler, la questionner, lui parler.

Pour la première fois de toute sa longue vie, les mots de l’Erudit ne l’atteignirent pas. Et pourtant, la demoiselle avait été inattentive à ce cours dans sa jeunesse ! Mais toujours elle l’écouter. Ses mots, ses phrases, son éloquence. Mais pas là.

Elle ne lui en voulait pas. En fait, Vivalda souffrait juste d’être né à la mauvaise époque. Il y a plus de trois cent ans, elle aurait pu adorer avec cette même passion cet être, mais elle n’aurait pas eu cette vie, ces merveilleux enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. Toutes ces choses merveilleuses qui lui étaient arrivées, qui avaient rendu sa vie magnifique, parfaite !

Vivalda Oudiennie renifla et s’essuya les yeux.

« Je vous en prie, ne pleurez pas … Expliquez-moi, je ne comprends pas … » puis une voix plus faible, qu’elle n’entendit presque pas. « S’il vous plait … »

La vieille dame se bloqua, réalisa. Elle n’était pas seule, elle était en face d’un être doué d’une certaine sensibilité et elle s’en voulu de lui imposer ce spectacle déplorable. Un sourire doux mais aussi amer se dessina sur ses lips, la mort n’était pas encore là, elle était loin. Mama Oudie pouvait encore marquer les esprits, passait du temps avec lui. Le pauvre homme. Elle le faisait tellement souffrir. Sa vieille main se posa doucement sur la toile. Encore. Elle fredonna.

« Là … Là … Pardonnez-moi mon Erudit. Pardonnez-moi. Je suis une bien méchante grand-mère de vous inquiéter de la sorte. » elle passa une dernière fois son poing sur ses yeux. « Ce n’était qu’un petit moment d’égarement, je ne le ferai plus. Reprenons nos recherches mon bel ami ! »

Tournez la page, oubliez cet évènement fort fâcheux. Comment expliquer que ses larmes étaient dues à la douleur de devoir le quitter un jour ? Non ! Il valait mieux reprendre la première idée en souriant. La grand-mère ramassa des registres et les tendit vers le tableau à la force de ses maigres petits bras.

« Bien … dites moi donc lequel correspond à votre promotion ? »

Oublier, tourner la page. Oublions ce fâcheux accident. Mama ne voulait que se concentrait sur ce nom qu’elle désirait tant prononcer à vive voix. Mettre un prénom sur ce visage autre qu’un surnom. Lui donner une réel contenance dans la réalité auquelle elle l’attachera à jamais. Au prix de ses larmes si il le fallait.

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Lun 23 Sep - 16:24
Il était inquiet. Les sourcils froncés, il cherchait à comprendre, il la couvait du regard comme si elle était malade, comme si elle allait disparaître d'un instant à l'autre. Bien sûr, il la pardonnait. Il ne le savait pas encore, il ne s'en rendait pas compte, mais il lui pardonnerait toujours tout, parce que c'était elle. Mais elle avait beau formuler toutes les excuses du monde, il ne pouvait pas s'empêcher de se demander ce qui clochait, et de vouloir y remédier.

Il ferma encore les yeux un instant, comme si cela pouvait l'aider à ressentir son toucher, cette énième caresse qui ne l'atteignait pas. C'était ce qui les différenciait du « lui » et du « elle » de toutes les autres histoires : il n'avait aucun espoir d'un jour passer de l'autre côté, revenir dans le monde duquel sa toile le séparait. Ils n'étaient de toutes façons pas des pronoms anonymes, non... Ils était un vieux tableau et une vieille dame, uniques en leur genre, à la fois éternellement ensemble et profondément incompatibles.

L'Érudit soupira, et secoua la tête. Ils devaient revenir à eux-mêmes, et le savant devait arrêter de divaguer. Il ne savait même pas ce qui lui passait pas la tête, vraiment. Tant de pensées étranges, et il n'avait même pas le réflexe de les noter pour les étudier plus tard, comme il en avait l'habitude. Vivalda avait chamboulé ses repères, elle l'avait perturbé avec les raisons de la quête qu'il entreprenait, et il était perdu. Mais il allait se reconcentrer sur leur but, pour elle.

Alors il prit sur lui, et il se tut, il passa outre l'épisode, malgré cette inquiétude qui plissait encore son front. Elle était adorable, portant ainsi de lourds volumes juste pour les amener à une hauteur où il pourrait lire, petite chose fragile mais pourtant si forte. Il sourit.

« Voyons voir... » Il se pencha du mieux qu'il le pouvait, pour mieux discerner les chiffres sur la couverture passée. « Je ne crois pas que ce soit celui-là, non... » Il réfléchit un instant. Ils étaient en 2013, et il avait 356 ans... Rapide calcul. « Je dirais que j'ai fini mes études à Poudlard en 1674. »

Le nombre plana un instant dans la pièce. C'était il y a tellement longtemps que le vieux tableau en venait à redouter qu'il n'existe pas d'archives remontant aussi loin. Il ne pensait pas avoir recommencé d'année – ce n'était pas de la frime, c'était un Érudit, tout de même ! - aussi la date devrait-elle être exacte, à moins d'un évènement dont il ne se souviendrait pas.

« Vous devriez regarder parmi les ouvrages les plus abîmés, je pense. », ajouta-t-il, songeant que son toucher lui permettrait sûrement de faire la distinction. Peut-être même le livre recherché aurait-il des lettres en relief.

Pendant qu'elle cherchait et se démenait avec les piles de vieux volumes, il saisit au hasard un autre de ses carnets de notes parmi les plus anciens. Il l'ouvrit, et se figea un instant devant la page de garde. C'était peut-être le premier... Et il appartenait à A.R.B.

« Dame Spacetout... Je pense avoir trouvé des initiales. »

Il plaqua le document contre sa toile, avant de se souvenir que ses yeux ne pouvaient plus lire.

« Hum... A.R.B. Enfin, je ne sais pas si cela correspond vraiment à un nom, mais... » Sa voix se fit rêveuse. « J'en ai l'intuition. »

Cela serait-il donc si facile ?
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Jeu 26 Sep - 16:19



Oudiennie & Erudit
Plus proche, si proche

Mama faisait partie de ces personnes qui ne voulaient pas inquiété ses proches. Alors, même quand ça allait mal, tout allait pour le mieux. Même quand elle ressentait l’envie de plier bagage et de partir pour ne plus jamais revenir, elle ne le faisait pas, elle relativisait. L’avantage de la vieillesse. Mais malgré sous sourire presque constant, la vieille dame n’en restait pas moins humaine. Et parfois, son époux lui manquait, son contact aussi, sa joie, ses tendresses, son réconfort. N’était-il pas celui qui avait fait de Vivalda ce qu’elle était aujourd’hui ? Cette femme qui regardait tendrement son héritage s’agrandir ? Et qu’avait-elle à laisser au monde ? Sa réputation de divinatrice ? Ah ! Elle n’en avait que faire, ce n’était pas le plus important. Non. C’était chaque enfant qu’elle avait mis au monde, chaque petits-enfants qu’on lui avait offert et chaque enfant venant à naître. Voici ce qui comptait pour la vieille dame. Ces enfants qu’elle aimait du plus profond de son âme et qu’elle ne voulait plus enterrer.

Et Merlin l’avait peut être entendu après toutes ces années, car la vieille dame savait qu’elle allait bientôt rencontrer celui que l’on ne voit qu’une fois. Celle qui conduit de l’autre côté. Et pour ça qu’elle mettait tant de cœur à l’ouvrage. Et c’était aussi pour cela qu’elle ne voulait pas inquiéter l’être derrière le tableau.

Elle ne voyait rien. Dans un sens, sa cécité la protégeait plus que de raison. Et elle avait fini par apprécier cette cécité qui lui avait appris à aimer les bruits venant du monde entier.

« Voyons voir … » la voix du tableau la sortie de sa torpeur et elle releva la tête, prête à écouter les directives. « Je dirai que j’ai fini mes études à Poudlard en 1674 » La vieille dame lâcha un petit rire et un vieillard à peine audible. « Vous devriez regarder parmi les ouvrages les plus abîmés, je pense ».

Elle ne l’avait pas attendu, déjà ses mains passaient sur les livres imposants de Poudlard. Reliure en cuivre, raiche, plus douche au touché, cornés, abimé, neuf … Ses mains tâchées et attaquées par le temps redécouvraient avec délice ces sensations oubliées. Une main glissant le cuir, frottant ses doigts, cette sensation de froid, puis de chaud. Ses trous, des lettres gravées en dorés, peinte, dans ce cuir. Elle imaginait les couleurs. Elle reproduit le même travail qu’à chaque contact avec l’Erudit. Ce contact unique. Elle ferme les yeux pour en profiter, pour savourer … Et puis elle en trouve. De vieux, abimé par l’âge, le temps, la poussière. Elle sourit. Des livres, des registres, ayant connu les mêmes malheurs du temps qu’elle. Encore une fois un sursaut, il la sort de ses contemplations.

« Dame Spacetout … Je pense avoir trouvé des initiales. » Elle relève la tête, en bondirait presque. Mais c’est une excellente nouvelle ! « Hum … A.R. B. Enfin, je ne sais pas si cela correspond vraiment à un nom, mais … » le sourire de la vieille dame s’agrandir. « J’en ai l’intuition. »
« Si c’est ce que vous pensez, c’est une grande nouvelle mon ami. Nous comme sur la bonne voie. » elle se saisit de plusieurs livres. « Peut-être que cette aventure ne sera pas si longue finalement. Non ? »

Si facile. Sans encombre. Lentement elle lève un livre, un très vieux, au cuivre surement émeraude dans sa jeunesse, vert terne aujourd’hui, aux lettres imprimés qui autrefois possédaient une belle couleur ambre. Elle tapote la baguette, indiquant l’année. Doucement les pages se tournent sur un papier jaunit, vieillie, usé par le temps, mais encore lisible.

« Mon ami. Dites-moi stop dès que vous verrez votre nom. Votre nom avec vos initiales. »

Ils étaient proches.

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Dim 29 Sep - 21:34
L'Érudit avait le souffle coupé par la proximité du dénouement. Il parcourait les pages que la dame lui présentait, notant encore la délicate vision de sa petite silhouette qui faisait tant d'efforts pour maintenir les lourds volumes à portée de lecture. Il était doux de voir son vieux visage éclairé par l'espoir, le bonheur des recherches... Il partageait cela, bien évidemment, mais il était autrement plus nerveux ; il se sentait toucher du doigt quelque chose d'important, une toute petite partie du tout angoissant de son propre passé, de sa propre âme. Il avait la sensation de se trouver au bord d'un gouffre vers lequel la gravité l'attirait sans remord.

Si sa main avait été posée sur les livres, s'il avait dû tourner les pages, il en aurait tremblé. C'était comme tendre la main vers le fruit défendu, vouloir la connaissance de ce qui était passé et ne reviendrait pas. Que ferait-il d'un nom, après tout... ? C'est un héritage à donner, un nom, et il ne le pouvait pas. Il avait autant d'identité qu'un fantôme, cela avait convenu à chacun jusque là... Mais elle le poussait, elle voulait savoir. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas ressenti tant d'émotions en même temps, et il ne savait pas trop s'il devait maudire ou chérir ce moment à jamais.

Au bout de quelques pages avidement lues, le silence rompu uniquement par ses injonctions à tourner la page, il leva les yeux vers elle, et resta interdit un instant. Elle. Il se demanda encore pourquoi elle pleurait, il s'interrogea une fois de plus sur ses motivations à le houspiller, à lui faire retrouver des morceaux du lui-même qu'il pensait pourtant enterrés pour toujours sous les sables du temps. Une drôle de sensation lui remua les entrailles, chaleur de la reconnaissance, tendresse pour l'amie qui ne veut que son bien, trouble cause par tant de délicatesse à son égard, inquiétude devant ces larmes inexpliquées, profond malheur de ne pas la voir heureuse, tristesse de ne pouvoir éprouver sa chaleur. Oh Érudit... Il faudrait apprendre à lire en toi-même un peu mieux, à enlever ces œillères qui cachent une vérité que chacun aura comprise avant toi...

Il caressa sa toile du bout des doigts, fasciné comme un papillon par la flamme, avant d'énoncer d'un ton distrait une demande supplémentaire, il fallait tourner une page sur laquelle il avait bien du mal à se concentrer, tout étourdi par cette perception ténue de choses qu'il avait à la fois envie et peur d'explorer.

Le vieux savant secoua la tête, comme si cela allait remettre ses idées en place. Il aurait eu besoin de s'enfermer quelque part pendant un siècle ou deux pour digérer cette journée, la disséquer, la comprendre... Mais s'il l'avait fait, Vivalda n'aurait plus été là à son retour, et cette idée était proprement intolérable.

Un page de plus qui se tourne, et...

Il se figea. C'était la seconde page des septième année de Serdaigle de 1674, ceux qui recevaient leur diplôme cette année-là... Un ordre alphabétique tout simple, parmi la vingtaine d'étudiants de cette promotion. Entre Kenneth Blacksmith et Valériane Bryers...

« J'ai trouvé. »

Sa voix s'était enrouée, raclement rauque à la place de son timbre habituellement si fluide. Il avait peur de prononcer les mots, il n'osait lui donner cet accord tacite pour son départ, et pourtant... Elle le lui avait demandé, elle attendait avec une impatience presque palpable cet aveu dont elle ne sentait sûrement pas toute la douleur. Il chuchota, incertain. Peut-être que les souvenirs n'exploseraient pas dans sa tête, peut-être qu'il s'en faisait pour rien, mais le dire à voix basse était une manière de se protéger de la violence de ses sentiments.

« A.R.B.... Alistair Roy Blackwell. »
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Lun 30 Sep - 21:24



Oudiennie & Erudit
Plus proche, si proche

Mama attendait ce moment depuis un petit moment maintenant, elle jubilait même. Elle aurait tellement souhaité voir les yeux de l’Erudit scruter les pages jaunis par le temps, défait, abimés. Elle aurait tellement souhaité voir si son visage se serait éclairé. Elle souhaitait tant voir ce genre de chose qui lui était interdit à elle, vieille dame aveugle au corps douloureux. Elle connaissait peu de gens capable de se mouvoir avec un tel corps, abimé, vieux, usé … Comme ces nombreux livres qui l’entouraient. Et pourtant elle adorait sa situation, elle trouvait ça tellement excellent d’être vieux. La sagesse, on peut tout se permettre, on peut tout dire personne ne nous juge au risque de se faire rabrouer. Mais quand elle était avec l’Erudit, Oudiennie souhaitait redevenir jeune, belle, svelte, pulpeuse. Elle voulait redevenir cette jolie Vivalda qui avait fait tourner tant de têtes, elle voulait pouvoir le voir de ces grands yeux marron, l’aimer, le chérir. Elle voulait simplement profiter de ce qu’elle ne pouvait plus avoir.

Cette personne la rendait complètement folle.

Elle attendait, elle se dandinait. Elle voulait l’entendre, ce nom, cette identité, pouvoir mettre un nom sur ce visage qui hantait ses souvenirs. Oudiennie trépignait. Elle voulait l’entendre. Et enfin le nom tomba, il prononça, tout bas. Elle l’entendit. Et elle s’envola.

« A.R.B. … Alistair Roy Blackwell »

Alistair Roy Blackwell. Alistair Roy Blackwell. Alistair Roy Blackwell. Alistair Roy Blackwell. Alistair Roy Blackwell. Le nom résonnait dans sa tête, s’entre-choquait. Elle reposa le livre sur le sol et rangea sa baguette lentement. Elle sourit. Elle le regarde. Oudiennie sent son cœur s’envoler. Et elle imagine, elle repense, elle ferme les yeux. La vieille dame imagine le visage de cette personne. Le nom lui va bien. Elégant, chic, prétentieux. Ça l’a fait sourire, c’est parfait. Elle ouvre la bouche.

« Alistair » elle aime le nom, il glisse sur ses lèvres. « Alistair. » elle sourit et s’amuse. « C’est un nom qui vous va à ravir. »

Son sourire s’agrandit et elle tape dans ses mains. Elle pouvait enfin partir en paix. Elle l’avait eu, ce nom. La vieille dame se sentait apaisée, profondément heureuse. Alors lentement elle leva la tête vers cette toile, vers cet être emprisonné à jamais dans les pigments.

« Merci mon bon ami. Je sais que vous ne souhaitez pas au début mais c’était important pour moi. Vous m’avez comblé »

Vous m’avez rendu heureuse mon amour, eut-elle envie de rajouter.

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Ven 4 Oct - 20:40
De façon bien étrange, et contrairement à tout ce qu'il aurait cru de prime abord, un grand calme envahit l'Érudit, à mesure qu'il voyait le sourire de Vivalda s'épanouir comme une fleur gorgée de soleil. C'était le calme empreint de fierté qui signifiait qu'il avait fait quelque chose de beau, le recul devant le chef d'oeuvre accompli.

Oh, ce nom n'était pas un chef d'oeuvre, quoi qu'il lui aille bien, dans le fond – normal, c'était le sien. Toute la beauté de la chose, le grand accomplissement, c'était l'expression de bonheur sur le visage de son amie, un apaisement finalement mutuel. Debout dans sa toile, il la contemplait, sans pouvoir saisir le concept entier. Vous m'avez comblé. Une drôle de sensation lui réchauffait le coeur à ces mots, malgré qu'une certaine amertume vienne la teinter... Ce ne serait jamais assez. Pour d'étranges raisons que son aveuglement refusait de lui laisser entrevoir, ce dénouement tant attendu lui laissait un goût de trop peu, et surtout, surtout... Une pensée lui traversa l'esprit, une pensée de trop, et son humeur bascula brutalement.

C'est qu'elle avait parlé de ce nom comme de l'une des conditions de son départ, qu'elle avait promis de ne pas le quitter avant qu'il ne soit trouvé, et il était là, sur leurs lèvres à tous les deux, comme une victoire mais aussi comme une menace en latence. Il essaya de parler une première fois, et sa voix s'étrangla devant une telle perspective. Des regrets l'assaillaient, pas pour ce qu'il aurait cru au départ ; ce nom lui était encore étranger, il ne ramenait jusque là rien qu'il regrette, juste de fugaces impressions, fantômes éthérés d'un passé révolu. Les regrets étaient bien plus simples, bien plus dramatiques en vérité. Si ce nom n'avait jamais franchi ses lèvres, s'il avait à tout jamais fait semblant de chercher, peut-être n'aurait-il jamais dû poser cette question, sa main tremblante toujours sur l'horrible toile qui les séparait.

« A présent que vous savez... » Sa voix s'éteignit un instant, avant qu'il ne se racle la gorge et ne souffle difficilement la suite. « Ne prenez pas cette découverte comme une invitation à me... à nous quitter. Vous êtes indispensable, Dame Spacetout. »

C'était pour lui peut-être mieux que de dire qu'elle était belle ou qu'elle était sage, elle était un élément de l'équilibre, elle était un repère pour lui. Stabilité humaine pour pallier à son état d'homme en couleurs à l'huile, bon sens où il n'était qu'esprit volatil. Il ferma les yeux, sentant une angoisse inexplicable monter.

« Ne me laissez pas. »

C'était à peine audible, et c'était pourtant un cri désespéré.

Il savait que c'était ridicule de penser qu'elle allait disparaître dans la minute, mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir du mal à respirer, malgré que ce soit tout aussi ridicule puisqu'il n'avait aucun besoin d'air. Son poing se serra, cherchant à agripper la toile, sans évidemment aucune chance d'y arriver. Il se courba en avant, comme s'il avait reçu un coup dans le ventre, et une partie de son esprit réussit encore à se demander pourquoi, à essayer d'analyser la chose sans grand succès. Pour la première fois de sa très longue existence, quelque chose était passé outre la carapace de l'Érudit, quelque chose lui transperçait le coeur, et il était perdu, essoufflé dans une crise de panique qui le laissait sans voix.
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Dim 13 Oct - 20:49



Oudiennie & Erudit
Plus proche, si proche

Quand Vivalda Oudiennie Spacetout avait compris qu’elle ne verrait plus jamais la lumière du soleil et que les ténèbres seraient son quotidien, elle n’avait que soixante-dix-huit ans. Un effet secondaire à l’utilisation abusive de son troisième œil peut être, elle l’ignorait. Toujours était-il que si la vieille dame affichait toujours un sourire rassurant, posant doucement sa main sur ceux qui s’inquiétaient pour elle, elle avait été terrifiée. Tellement terrifiée. Même quand elle n’était qu’une sombre idiote aveuglait par son nombril, Vivalda vivait dans la lumière. Cette lumière qui était devenue au fil des années chaleureuse, rassurante, apaisante. Et puis elle avait trouvé un soutien … Ce soutien dans cet homme d’huile et de pigmentation coloré. Elle ne pouvait pas le toucher, la vieille dame ignorait même si il se souvenait d’elle en tant que mauvaise élève. Néanmoins il avait su lui apporter une forme de lumière chaleureuse. Cette lumière qu’elle chérissait tant.

Partir avec ce nom était pour elle son présent le plus précieux au monde. Son cœur battait tellement vite. Elle avait un nom à mettre à ce visage, à cet homme qui exista jadis. Dans un sens, en sortant de l’ombre le nom, son nom, elle espérait lui faire partager un peu de cette merveilleuse lumière dont il lui avait fait don.

Elle était heureuse

« A présent que vous savez … » la voix se mourrait, surprenant la vieille femme ridée. Etait-il ému d’avoir retrouvé ce nom ? « Ne prenez pas cette découverte comme une invitation à me … à nous quitter. Vous êtes indispensable, Dame Spacetout. »

Surprise. Oui elle l’était, c’était le bon mot. Même si ses mots lui faisaient plaisir, au point où l’homme de peinture ne pouvait même pas imaginer, elle ressentait tout autant la peur qui faisait vibrer la voix de ce bougre. Un sourire attendrit de plus … Se rendait-il seulement compte que chacun de ses mots étaient un baume pour son vieux cœur de plus.

« Ne me laissez pas. »

Ce n’était clairement pas dans ses attentions. O bien entendu, elle savait qu’elle ne pourrait pas tenir éternellement face à la vie, la mort. Cette puissance qui dirigeait moldu et sorcier, tous égaux face à ce destin. La vieille dame se leva, difficilement il fallait l’avouer mais de façon bienveillante. Partir hin ? C’était vrai, elle l’avait dit … C’était l’une des conditions.

« Mon cher Alistair. » prononcer ce nom était un véritable délice, un plaisir inhumain. Elle était juste heureuse à cet instant. « Croyez moi que je n’en ai pas encore fini avec la vie. Je resterai autant de temps que je peux en votre compagnie. De même j’apprécierai de voir mes élèves réussir leur BUSE et leur ASPIC. Même si je me doute que les trois quart prennent ma matière pour une cours de récréation »

Un rire de plus. Mama Oudie n’a plus peur de rien à nouveau. Qu’importe ce que lui reserve l’avenir elle est prête. Parce qu’elle n’est pas seule, parce qu’elle n’est plus seule.

« De même … Il faut que vous sachiez quelque chose d’important … » elle aurait pu se confesser, elle n’avait plus rien à perdre après tout. Mais non, au lieu de lui faire peur, elle préféra le rassurer, l’apaiser. « Vous comme moi sommes éternels. Dans le cœur de nos élèves et surtout dans le cœur de l’un et de l’autre. Je vous emporterai toujours avec moi grâce à ce lien. »


Sa main se repose sur la toile, plus brute que celle de cet homme qu’elle chérie tendrement en silence depuis tant d’années. Plus rien ne compte à part lui.

« Nous ne serons jamais séparé. »

Je vous aime.

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Mer 16 Oct - 17:12
Comment pouvait-elle être aussi calme ? Elle ne se rendait pas compte, elle ne pouvait pas mesurer que le temps restant qu'elle proposait n'était qu'un battement de cils pour celui qui a toute l'éternité devant lui, celui qui est condamné à la voir partir ! Il serrait les poings, sans pouvoir enrayer toute la détresse qu'il ressentait, arrêter la spirale infernale de noires pensées qui compressait sa cage thoracique comme pour faire imploser son coeur. Elle prononçait son prénom, et c'était à la fois comme si elle s'adressait à un parfait étranger et comme si elle parlait directement à son âme ; il aurait du mal à s'y habituer, et la vie ne lui en laisserait même pas le temps. A chaque fois que quelqu'un l’appellerait ainsi, ce serait elle qu'il verrait, elle qu'il voudrait avoir devant lui.

Elle éclata de son rire particulier, vieille voix à la joie de jeune fille. Elle lui assura qu'ils seraient éternels, qu'ils ne seraient jamais séparés. C'était beau, c'était tellement bien pensant, mais... Toujours un mais, toujours quelque chose à redire. A nouveau, sa main sur la toile, et une douleur sourde, presque physique de ne pouvoir la saisir.

« Nous ne serons jamais séparés. », répéta-t-il comme un écho amer, sans grande conviction.

Au contraire, Alistair voyait venir cette séparation, il ne voyait qu'elle et se sentait paralysé. Il prit une inspiration tremblante, le regard fixé sur la petite main de Vivalda qui semblait appeler la sienne sans espoir de réponse.

« J'imagine que vous me traiteriez de fou si je vous proposais de chercher l'immortalité, de partir en quête de la pierre philosophale, mais si j'avais un corps pour me déplacer dans le même monde que le vôtre, vous ne pouvez douter que je le ferais. Je ne vous laisserais pas partir. » Sa voix était enraillée, étranglée, le dernier mot à peine audible.

« Vous êtes si sereine... Je vous admire. J'aurais dû mourir, vous savez. Je n'aurais pas dû être là, je n'aurais pas dû me trouver coincé dans une toile pour l'éternité, mais à présent que c'est le cas, je ne pourrais me résoudre à disparaître sans savoir ce qui m'attend. »
Il déglutit difficilement, encore un réflexe très humain qu'il n'aurait plus dû avoir. « Je ne peux m'empêcher d'avoir peur pour vous. L'idée de vous voir perdue à jamais dans le néant m'est insupportable. »

Doucement, il commence à se calmer, à prendre la mesure du ridicule de sa situation. Avec le temps, il aurait dû considérer les humains comme des voyageurs de passage, à la vie éphémère. Ne pas s'y attacher. Mais il était bien trop gentil, il s'efforçait bien trop de garder un semblant d'humanité, de normalité. Tant de détresse... Quelque chose d'enfoui, de bien caché, lui souffla que, peut-être, c'était parce qu'elle était plus importante, parce qu'il voulait quelque chose de plus grand encore pour elle, mais il chassa cette idée d'un revers de la main. Il ne voulait que les habitudes bien ancrées, à l'infini la routine qu'ils avaient instaurée.

Un silence planait, alors qu'il se perdait dans le labyrinthe de son propre esprit. Il avait exprimé ce qui le tracassait, mais il était en vérité difficile de mettre des mots sur l'énormité de son sentiment, cette boule coincée dans sa gorge, ce noeud dans son estomac. Il passa une main dans ses cheveux, d'une nervosité palpable, avant d'avoir un petit rire sans conviction.

« Je demande pardon, ma Dame. Je m'égare, et je ne devrais pas vous déranger avec ces considérations qui n'ont aucune place à côté de votre sagesse. »

Il était malheureux, mais il ne pouvait pas se lamenter alors qu'elle accueillait stoïquement tout ce qui pouvait se passer dans la vie. Il n'était pas à ce point égoïste.

« Si vous voulez bien m'excuser, Dame Spacetout... Je crois que j'ai besoin d'un peu de temps pour me faire à mon nom, comme je l'avais craint cette affaire me retourne plus que de raison. Mes hommages. »


Sa voix était lasse ; il fuyait. Oh, ce serait pour mieux revenir à ses côtés, profiter des instants qu'il s'imaginait si courts... Ce serait pour devenir son ombre, être toujours dans une toile non loin, veiller sur elle. Mais à ce moment là, il était lâche. Il partait se réfugier quelque part où il serait tranquille, se calmer, se remettre la tête à l'endroit, parce qu'elle le troublait, parce qu'elle mélangeait tout dans sa vie bien ordonnée. Devait-il la maudire ou la remercier ?
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Dim 8 Déc - 23:44



Oudiennie & Erudit
Le début de la fin

C’était un fait, madame Spacetout avait l’impression de s’être endormi un long mois, sans que personne ne puisse la joindre, la contacter. Paisiblement enfermée dans sa petite bulle, loin de tous les tracas quotidiens, des disputes, des favoritismes, des plaintes entre les élèves … Elle s’était prise dans un engrenage sans fin. Et pourtant, le temps ne s’était pas écoulé, elle était toujours là, en face de ce tableau qui reflétait tout ce qu’elle désirait et qu’elle ne pouvait voir. Durant cette absence si longue et si courte à la fois, la vieille femme savourait ce prénom, le faisait rouler sur sa langue, le pensait, l’écrivait mentalement, se régalait. Elle était une grande enfant. Et pourtant malheureusement, elle ne vit pas le mal-être se poser sur le visage de son ami, son aimé. Et comme sa présence n’était pas réelle, elle ne sentait aucune chaleur, aucune aura. Rien. Elle ne pouvait que lui promettre ce qu’elle pouvait de mieux. C’était une charmante histoire à ses yeux, la plus belle qu’elle n’est jamais connue. La Belle et la Bête à leur façon. Une beauté éternelle et intouchable, victime de l’infini et une vieille femme rabougrie, laide et éphémère. Parfois, la vieille dame se sentait coupable d’avoir de tel sentiment. Surtout vis-à-vis de son pauvre époux, son défunt mari. Et pourtant elle se permettait ces frasques d’adolescente immature et amoureuse. Même si le temps était compté.

« Nous ne serons jamais séparés. »

Oh. Comme le son de cette voix était amer, pleine de reproche envers cette existence à tous les deux que la vie leur avait offerte. La grand-mère leva la tête, curieuse, inquiète. Avait-elle dit une idiotie pour inquiéter ainsi cet ami de toujours ? Pour entendre cette voix au timbre si déplaisant ? Peut-être ne croyait-il pas dans les racontards de vieilles folles ? Grand-mère feuillage fronça les sourcils en se pinçant les lèvres, lui donnant un air de bulldog. Cela ne lui plaisait pas. Vraiment pas.

« J’imagine que vous me traiteriez de fou si je vous proposais de chercher l’immortalité, de partir en quête de la pierre philosophale, mais si j’avais un corps pour me déplacer dans le même monde que le vôtre, vous ne pouvez douter que je le ferais. » Cette voix qu’elle avait tant entendue tout au long de sa vie se brisait. S’étrangler. La vieille dame se sentit bouleversé pour lui et voulu répondre. « Je ne vous laisserais pas partir. »

Madame s’abstint de répondre, prenant le temps de réfléchir, de comprendre. Oh ! Elle avait aimé ses mots, elle comptait à ses yeux. Mais ça, la vieille dame le savait déjà. Elle l’avait toujours su ! Vivalda ne faisait pas partie de ces femmes qui se demandaient constamment si les autres l’appréciaient malgré toutes les preuves d’amour qui pouvaient passer devant ses yeux. La vieille ridée en était pourtant touchée. Avait-elle envie de le quitter ? Non bien sûr que non ! Mais au fond d’elle, elle savait qu’elle devait s’en aller à un moment … Elle n’aurait pas supporté d’enterrer encore un de ses enfants ou pire ! Un de ses petits-enfants. Poussière, tu redeviendras poussière. Cela faisait bien longtemps qu’elle se faisait à cette idée, bien qu’ayant eu du mal à combattre cette peur de l’inconnu qui lui sautait à la gorge quand elle pensait à l’autre côté. L’autre monde. Celui où l’on ne revient jamais.

« Vous êtes si sereine … Je vous admire. » Admirer la vieillesse ? Elle en aurait presque ri. Non, on admirait la sagesse, mais la vieille dame ne pouvait pas se permettre de se prétendre sage. « J’aurai dû mourir, vous savez. Je n’aurais pas dû être là, je n’aurais pas dû me trouver coincé dans une toile pour l’éternité, mais à présent que c’est le cas, je ne pourrais me résoudre à disparaitre sans savoir ce qui m’attend. » Oui, cette peur, cette peur qui vous attaquez l’estomac, vous déchiquetez le foie, vous tranchez la rate. Cette horrible peur. « Je ne peux pas m’empêcher d’avoir peur pour vous. L’idée de vous voir perdue à jamais dans le néant m’est insupportable ! »

La vieille dame aurait voulu le voir, le fixer de ses yeux vides, sans vie. Ces yeux opaques accusateurs, furieux. Et pourtant elle ressentait aussi énormément de tristesse. L’éternité et l’éphémère se détaillaient. Ils avaient la même profession, les mêmes stupides élèves, pleins d’énergies, trop bavards, bien trop porté sur leur propre découverte. Ces élèves tellement différents du temps de Alistair. Du sien. Il y a trois cent ans et cent ans. Pourtant le vieille dame ne pouvait pas rester éternellement ici-bas, vivante. C’était impossible, aucun humains ne le pouvait réellement. Sauf Nicolas Flammel, mais pour l’avoir rencontré lors d’un colloque de sorcier, Vivalda Oudiennie ne le portait pas du tout dans son cœur. Trop suffisant. Trop pédant. Si l’éternité allait à merveille à Alistair, c’était bien le contraire pour cette fripouille de Nicolas Flammel.

Vivement, prestement, le cœur de la grand-mère se mit à battre rapidement. Si rapidement. Sa voix s’éleva. Douce mais ferme. Tendre mais douloureuse. Aimante et autoritaire.

« Je n’ai pas envie de vous quitter non plus mon tendre Alistair. » Et c’était vrai. Merlin que c’était vrai … Si elle pouvait lancer un sortilège les unissant pour la vie, elle l’aurait déjà fait, poussé par l’impulsion de la solitude. « Mais qui sait … Peut-être que je serai dans un endroit merveilleux, où je vous attendrai avec une tasse de thé. Je vous présenterai mes proches décédés. Je vous attendrai. Parce que j’éprouve quelque chose d’unique pour vous. »

Même s’il ne viendrait jamais, elle l’attendrait. Parce qu’elle aimait cette personne, tout simplement. Néanmoins, elle serra les poings sur les plis de sa tenue.

« Néanmoins, je vous en prie mon ami. » c’était une demande, presque une supplication. « Ne me demandez pas d’enterrer un autre de mes tendres enfants. »

Il eut un silence. Un silence assez lourd dans le fond … Ni l’un ni l’autre ne voulant se quitter tout en voulant disparaitre. Mama en vint à regretter ses mots. Et puis, alors qu’elle se débattait mentalement pour rompre ce silence émergeant, Il s’excusa. Prétendant une certaine sagesse dans les manières de mama. Absurde. Ridicule. Totalement futile. N’était-il pas un rayon de soleil à lui tout seul aux yeux de la vieille dame privé de lumière ?

« Si vous voulez bien m’excuser, Dame Spacetout … Je crois que j’ai besoin d’un peu de temps pour me faire à mon nom, comme je l’avais craint cette affaire me retourne plus que de raisons. Mes hommages. »

Elle n’eut pas besoin de demander. Il était partie, laissant la vieille dame dans cette salle immense. Lentement, la vieille dame se releva, s’appuyant sur les étagères, sa canne, ses articulations. Tout craquait. Tout se brisait. La vieille dame se cassait. Pourtant, lentement, la vieille dame quitta ce lieu qu’elle se décida à chérir. Et malgré tout cela, elle souriait doucement, tristement.

« Alistair. »

C’était un nom tout ce qu’il y avait de plus charmant. Pour l’éternité.

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