Le Ministère de la Magie classe le Bestiaire magique entre trois catégories ; deux d'entre elles étant les créatures et les êtres.
Au sens strict du terme, sont qualifiées de créatures les êtres vivants ne faisant pas preuve d'une intelligence suffisamment étendue pour prendre part activement au monde magique, voire dont l'intelligence est strictement animale. Cependant, certaines des créatures classées comme telles témoignent d'une capacité de raisonnement très fine, ou sont même douées de parole ; leur classification est alors la conséquence de leur incapacité à s'intégrer à la structure du monde magique - notamment, lorsqu'elles font preuve de tendances violentes. Le Sphinx, par exemple, se trouve dans cette situation : capable de parler et de formuler des énigmes, il se montre néanmoins extrêmement agressif.

Les êtres, à l'inverse, sont définis comme des créatures capables de tenir une position dans le monde magique, ou au moins, d'en comprendre l'existence, et d'aborder des concepts sans relation avec leur instinct de survie. Les êtres humains, moldus comme sorciers, se trouvent évidemment dans cette catégorie, de même que la plupart des créatures humanoïdes.

Néanmoins, ces définitions ne sont pas seules représentatives de la classification en vigueur ; certaines créatures, ou certains êtres, rejettent en effet ces appellations, en raison de leurs implications morales : les centaures, refusant d'être qualifiés d'êtres au même titre que les vampires ou les harpies, sont par défaut considérés comme des créatures. De plus, le loup-garou s'inscrit dans les deux catégories : sous forme humaine, il est considéré comme être, mais sa forme bestiale est elle classée parmi les créatures. Dans les faits, la différence entre les êtres et les créatures ne s'illustre donc pas seulement par les définitions établies, et est également laissée à la discrétion des êtres vivants concernés.