Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Remettre les compteurs à zéro - Alié

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Ligue des sorciers
Moi moche et méchante (et naine)



Aliénor S. Callahan
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Dim 1 Mar - 16:22

Aliénor a une moue bien particulière quand elle fait semblant de ne pas aimer quelque chose alors que ça l'amuse ou qu'elle apprécie ce qu'il se passe. Elle fronce légèrement le nez, remet derrière son oreille une mèche de cheveux perdue et laisse ses yeux fermés plus longtemps quand elle cligne. Cette sorte de rituel lui permet de ne laisser passer presque aucune émotion positive qui pourrait apparaître. Mais il y a une chose contre laquelle elle ne peut rien faire, qui dit toujours la vérité chez elle et qu'elle n'arrive pas à contrôler. Pour réellement connaître Aliénor il faut regarder ses yeux, mais pour savoir qu'il faut regarder ses yeux alors il faut réellement la connaître. Les seules fois où elle arrive même à contrôler les sentiments qui transparaissent dans ses regards sont quand elle doit mentir pour quelque chose d'important. Et comme elle joue souvent la comédie elle a juste apprit à ne pas laisser les autres comprendre ni même tenter d'analyser ce qu'elle pense. Mais c'est le danger avec Emmet, elle lui laisse passer énormément de choses, et même si on ne s'en rend pas compte elle lui laisse énormément de liberté par rapport aux autres qui évoluent dans son environnement réglé comme du papier à musique. Et le fait de lui laisser pratiquement tout passer, parce qu'elle s'amuse, parce qu'elle l'apprécie, parce qu'elle est curieuse, fait qu'elle lui laisse inconsciemment les portes ouvertes sur ce genre de choses.

Elle affiche un air faussement outré quand il évoque sa pauvre excuse pour justifier son apparente envie d'aller avec elle à Pré au Lard. Elle papillonne des cils faussement, la bouche entrouverte dans un "oh" muet mimant parfaitement le choc. Elle n'arrive cependant pas à tenir cette expression qui ne lui va pas du tout, elle laisse échapper un rire léger en envoyant ses cheveux derrière son épaule du revers de la main en lui adressant un  regard entre le défi et la satisfaction.

- Je ne pense pas que ce soit ma réputation qui soit à redorer Emmet, je sais bien que je suis un modèle pour toi mais de là à nous confondre... Allons, tu peux faire mieux que ça.

Elle rit de nouveau en enfonçant son menton dans son écharpe, observant entre ses cils la buée de respiration qui ne s'affiche qu'en hiver évidemment. Elle adore l'hiver, Aliénor, c'est plus calme et plus silencieux mais elle trouve le givre particulièrement joli et elle trouve que le mélange d'odeur de feuilles, de terre et de marrons est plus attrayante que la lourdeur des parfums trop fleuris d'été. Elle n'aime cependant rien plus que l'automne, ses couleurs et ses soirées venteuses, la tiédeur encore présente de l'été qui meurt et les premiers gels qui marquent la naissance de l'hiver. Plongée dans ses pensées sur la saison elle le regarde à peine se pencher vers elle mais ce qu'il lui dit la réveille très rapidement, si elle avait eu accès à sa cravate aucun doute qu'elle l'aurait étranglé avec. Elle serre les dents pour ne pas crier et lui donner exactement le spectacle qu'il s'attend à voir. Elle penche donc la tête, profitant du ton de confidences pour adoucir encore plus sa voix.

- Je t'aurais bien proposé de m'accompagner choisir donc mes sous vêtements pour qu'ils soient à ton goût mais j'ai bien peur que ta mauvaise vision ne me porte préjudice. Si tu avais pu voir correctement tu te serais bien rendu compte que quoi que soit Hello Kitty il n'y en a aucune trace sur mes culottes.

Elle se remet en route en lui lançant un regard amusé sans oublier de lui écraser le pied. C'est de ça dont on parlait, elle le laisse sans réellement s'en rendre compte la regarder dans les yeux. Elle ne se méfie pas d'Emmet comme du reste des gens qu'elle connaît, elle sait très bien de quoi il est capable pourtant, c'est juste qu'elle sait presque automatiquement que comme elle, il ne cherchera pas forcément à lui faire du mal. Sans se protéger mutuellement et toujours dans l'esprit de s'amuser ils se challengent mais Aliénor pourrait le laisser faire un peu ce qu'il veut, on peut en quelque sorte dire qu'elle lui fait confiance. C'est ce qui s'en rapproche le plus. Elle ignore sa provocation évidente en haussant les épaules.

- Tu as donc en plus d'une mauvaise vue, une ouïe désastreuse, si ça continue tu vas réellement réussir à m'inquiéter tu sais.

Elle affiche cette moue moqueuse, comme elle s'y attendait il ne répond pas à ses lancers de neige fondue, du moins pas maintenant. Et elle se doute qu'il garde ça dans un coin de la tête et qu'il ressortira sa vengeance après lui avoir laissé penser qu'il n'en ferait rien. Alors même sous ses airs d'ingénue ses yeux disent qu'elle a comprit, son sourire en coin aussi, son air satisfait qui s'affiche quand il lui tourne le dos pour entrer dans une boutique. Alors qu'il l'invite à regarder de ce ton obséquieux elle retrouve ce sourire en lui passant devant répondant un simple « Merci Monsieur Weibb » pour aller se diriger automatiquement vers les chemises en réfléchissant.

Elle se tourne pour le regarder de haut en bas, la chemise blanche classique n'ira pas, ça soulignerait trop la pâleur réellement étrange de sa peau, le noir aussi, ça ne ferait que faire ressortir son teint.

- Je suppose que tu n'es jamais plus foncé que ça ?

Question à moitié rhétorique, elle s'est déjà retournée vers les rayonnages pour aller en saisir une beige avant de la lui coller sous son menton froid pour regarder un peu le résultat. Dans une grimace elle la repose avant de trouver exactement ce qu'elle cherchait et dont elle est sûre que le résultat sera bon. Dans un sourire plein et non plus moqueur elle revient vers Emmet avec une chemise gris perle et des boutons ardoise. Elle ne reproduit même pas le geste pour regarder l'ensemble, elle sait que ça ira. Elle penche la tête en attendant de voir ce qu'il en pense.
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Dim 1 Mar - 18:29
Il était rare qu’Aliénor appuie là où ça faisait vraiment mal. Mais elle n’avait pas hésité, te rappelant que tu jouais avec une personne dangereuse. Appréciable, et en qui tu avais une relative confiance, mais dangereuse. Elle venait de te rappeler ce que tu n’aurais pas dû oublier, Emmet : qu’elle te ressemblait assez, quelque part, et que derrière tous vos sourires, vos blagues et vos dialogues amicaux, vous n’hésiteriez pas longtemps à vous attaquer si cela permettait de sauver vos fesses. Vous étiez tous les deux des Serpentards ambitieux et intelligents, capables de mentir et de tromper pour arriver à vos fins. Et il ne fallait pas que son regard d’ange, ses sourires malicieux et tout le challenge qu’elle représentait ne t’éloigne de ton propre objectif. Heureusement, elle n’avait pas le même que toi : sinon, votre relation aurait fini en bain de sang. Tu décides de ne rien répondre, sinon un sourire en coin plein de défi. Elle avait raison, il fallait que tu travailles sur ta réputation pour faire oublier à tout le monde ton erreur de gay.

Tu étais un peu perdu à ce propos. Songeur, tu pénètres dans la boutique. Une question vient de se frotter contre ton pauvre petit cerveau de prépubère, et tu ne sais pas quoi y répondre. Est-ce qu’Aliénor te plaît ? Pas comme amie seulement, mais comme plus que ça. Emmet, est-ce que tu aurais envie d’aller plus loin avec Aliénor ? Tu apprécies sa compagnie, et quoiqu’on en dise, vous flirtez quand même souvent ensemble. Tu l’aimes beaucoup, c’est vrai, et tu n’as pas hésité à risquer les points de ta maison pour aller l’aider dans son lustre, tout comme elle n’a pas hésité à t’aider à rejoindre la salle commune plutôt que de te sanctionner, même si c’était là son devoir. Tu as une relative confiance en elle, et tu sais que si un jour, tu es dans la merde, tu pourras demander son aide à elle. Quelque part, elle est ce que tu as de plus proche d’une amie. Et puis, tu la trouves mignonne, tu aimes cette façon qu’elle a de se poser et de dissimuler ses émotions derrière des gestes mécaniques, que tu n’as pas encore réussi à tous identifier. Tu aimes comme elle joue sans cesse avec sa chevelure, qu’elle a fort longue, et qui augmente encore sa petite taille. Tu aimes vos échanges, passer du temps avec elle, et même si tu te moques de ses sous-vêtements que tu n’as pas trop pu voir tant le lustre était haut, la vision ne t’a pas tant déplu. Alors oui, tu ne ressens pas la passion dévorante qui t’avait attaqué lorsque tu étais avec Sandy, mais c’est sûrement mieux comme ça. La question, Emmet… C’est est-ce que tu aurais envie de l’embrasser, vraiment ? Ou est-ce que ça plomberait votre relation ? Tu as trop à y perdre, mon cher, et tu le sais. Tout comme tu sais que si elle a la bonne idée de se montrer trop taquine ou trop faible un jour où elle se sera coupée le doigt, tu ne pourras pas forcément résister à tes hormones… Les faiblesses des adolescents, comme ils disent. A ton âge, ce n’est jamais facile, de résister à ses pulsions face à des pensées cohérentes.

Heureusement pour toi, Aliénor te coupe dans tes réflexions, par une remarque qui éloigne toute considération au profit d’un sourire un peu plus marqué que d’habitude. Tu t’es laissé avoir, Emmet : si elle avait bien observé, elle aurait sûrement vu l’éclat brillant de ta canine droite. Heureusement, elle est déjà repartie dans des considérations de couleur, probablement, vue ce qu’elle vient de te dire. C’est là qu’on voit la force d’être accompagné par une femme : toi, tu penses d’abord à la forme. Quelque chose qui mettra ton corps en valeur, sans faire trop gay non plus – ne revenons pas là-dessus. Mais jamais tu as pensé que si tu rayonnais moins en blanc, c’était parce que tu étais pâle. Tu reviens sur ton rictus normal avant de lui répondre, un peu moqueur, l’air vexé :

« Tu veux dire que tu ne m’as pas observé par toutes les saisons et tous les temps ces dernières années ? Tu me brises le cœur, Alié… »

Elle revient avec une chemise beige qui lui tire une grimace très significative. Bon, apparemment, le beige, ça n’ira pas : en même temps, ça ne t’étonne pas plus que ça. Le beige n’a jamais été ta couleur, ça met trop en valeur combien le ton de ta peau est dramatiquement pâle. Aliénor a complètement changé de comportement dans le magasin – une vraie nana, et elle revient, les yeux brillants, avec une chemise grise. Qui ma foi, a l’air de convenir tout à fait. Circonspect, tu l’observes, vérifiant avant tout qu’il n’y a pas un cœur traversé d’une flèche dans le dos – ce ne serait pas le genre de la boutique, mais la demoiselle a visiblement tellement envie de t’humilier que ça ne t’étonnerait même pas qu’elle te réserve ce genre de surprise. Mais non.

« Pas mal, pas mal… Je vais l’essayer. »

Tu lui jettes un regard provocant un brin séducteur, en même temps que tu enlèves ton costume de Poudlard. Oui, comme ça, au milieu de la boutique, devant elle. Sans aucune honte. Un sourire au coin des lèvres – tu imagines que ce genre de comportement en public la mettra vraiment mal à l’aise, et tu t’attends à voir ses joues devenir toutes rouges, pour ton plus grand plaisir – tu ôtes ton manteau, puis ta propre chemise, que tu déboutonnes avec soin sans la quitter du regard. Et puis, une fois torse-nu, tu lui déclares, à voix haute :

« Oui, je sais ma puce, tu voudrais que je reste comme ça, mais il faut bien que je l’essaie, cette chemise que tu m’as choisie avec amour ! »


Et puis tu rajoutes, plus bas, un rictus clairement moqueur marqué sur ton visage :

« La prochaine fois que tu veux me balancer de la neige, tu y réfléchiras à deux fois… MA PUCE. »


Tu es plutôt bien foutu, Emmet. Même si tu parais un peu malingre avec tes vêtements – sûrement un effet de ta peau très pâle – tu as un corps joliment formé, des abdos qui ressortent avec élégance et une musculature tout en finesse, discrète mais présente. Le physique d’un poursuiveur plutôt qu’un gardien, mais passons. Tu restes très pâle, et de nombreuses ecchymoses restent présentes sur tout ton torse, traces de tes multiples entraînements et de ta ténacité sur le terrain de Quidditch. Tu ne sais pas trop que penser de ça, d’ailleurs : est-ce que cela te donne un air de baroudeur aventurier, ou d’homme battu par ta fausse copine naine ? Enfin, tu finis de boutonner la chemise, et vas te voir dans la glace la plus proche. Et ça t’arrache la gueule de le dire, mais tu sors enfin :

« Pas mal, oui. »

Elle te va carrément bien, et tu aurais pu avouer à Aliénor que ça te soulageait de trouver quelque chose d’intéressant aussi vite, et qu’elle t’était bien utile. Mais ce serait en dévoiler trop sur toi – et puis, ça risquerait de lui faire plaisir.
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Aliénor S. Callahan
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Dim 1 Mar - 19:29

Ne serait ce qu'imaginer que passer toute une après-midi en compagnie d'Emmet sans que ça ne finisse de façon bizarre, que ça ne passe pas par des remarques amicalement acides ou par des provocations aurait été complètement impossible. Leur attitude naturelle l'un avec l'autre ne laissait pas assez de place pour que ça ne soit possible. Ils jouaient sur plusieurs tons mais ça revenait toujours à cet espèce de jeu, ils pouvaient tout aussi bien se montrer joueurs en répliques, joueurs en moquerie ou joueurs en provocation. Chacun avait ses avantages et ses faiblesses dans chaque domaine qui finissaient par s'équilibrer naturellement. Aliénor n'aurait jamais osé penser que cet après midi serait calme, pas plus qu'elle ne comptait sur Emmet pour déclarer forfait, d'une part elle aurait été déçue et d'autre part c'était comme le clafoutis et la cerise, ça n'allait pas ensemble et ça causait des indigestions. Et si ça commençait déjà bien sur la route elle n'aurait pas réellement pu imaginer l'ampleur que ça allait prendre. Elle était satisfaite d'avoir trouvé quelque chose qui à ses yeux convenait parfaitement, car même si c'était un défi, que ce n'était pas pour elle, une fois qu'elle faisait les choses elle les faisait bien. Ne l'avoir fait qu'à moitié, avoir vaguement trouvé une chemise banale qui aurait convenu à tout le monde aurait voulu dire qu'elle aurait perdu son temps alors qu'elle avait la possibilité de le transformer et rentabiliser.

Elle haussa un sourcil quand il ne répliqua qu'un "pas mal" avant même de l'avoir essayée, elle savait que malgré toute la complicité qu'ils pourraient partager il était bien trop fier pour donner ouvertement un bon point à la partie adverse. Pas sans y avoir mis les formes et le ton modérateur en tout cas. Elle n'essayait pas vraiment de comprendre ce qu'ils partageaient avec Emmet, c'était comme ça et puis c'est tout, si ça devait évoluer en un sens ou dans l'autre alors ça évoluerait, elle ne voulait pas spécialement y penser non plus. Elle était du genre à tout calculer, mais bizarrement elle ne le faisait pas avec Emmet, si elle calculait généralement ses coups à l'avance, si elle avait toujours une idée de répartie ou de test à lui faire passer elle ne prévoyait rien de spécial en dehors de ça. C'était sûrement parce qu'elle savait qu'Emmet planifiait lui même beaucoup de choses et qu'elle ne tenait pas particulièrement à se retrouver sur son chemin tout comme il n'aimerait pas se retrouver sur le sien. Alors ne rien en attendre, juste profiter du moment était ce qu'elle préférait faire, d'autant plus qu'elle était une vraie buse quand il s'agissait de comprendre ses propres sentiments. Elle savait très bien qu'ils n'étaient pas conformes réellement aux standards des relations sorcières, ils n'étaient pas frère et sœur, mais des pseudo amis pas conventionnels et pas des amoureux non plus mais ils flirtaient clairement. Alors essayer de démêler ce qu'elle ressentait et ce qu'elle voulait lui aurait collé une migraine d'enfer. Elle préférait donc ne pas se pencher trop sur la question, et grognait d'ailleurs quand on la lui posait.

Elle prend une fausse moue désolé devant son justement faux air vexé, ils auraient été de très bons acteurs tous les deux s'ils n'avaient pas l'un comme l'autre laissé clairement transparaître l'ironie dans leur jeu. Une main posée à la base de son cou sur ses clavicules, des yeux humides et un air dramatique sur le visage plus tard elle pouvait parfaitement surjouer l'amie réellement désolée. Ce qui était assez curieux étant donné qu'elle ne l'était jamais, ou très rarement.

- Je suis teeeellement désolée Emmet, j'ai posé ça sous forme de question pour ne pas te vexer, tu pourrais mal vivre le fait d'être aussi pâle, surtout que rien n'y change.

Elle frisait honteusement la vérité sans pour autant la voir, et pourtant elle savait que quelque chose était louche, elle avait vaguement l'idée que quelque chose n'allait pas, que les différentes observations amassées étaient liées mais sans réussir pour autant à comprendre le schéma global. Elle était toute proche et en même temps très éloignée de ce qui était pourtant posé sous ses yeux. Aliénor aurait pu tout deviner si elle n'avait pas été aussi absorbée par le choix d'une chemise, elle aurait pu apercevoir l'éclat d'une canine plus longue, et faire le rapprochement avec le teint pâle, la peau si froide et la viande presque crue. Mais elle n'avait rien vu et tout ça restait des morceaux de puzzle encore incapables de s'associer (NDA : je n'ose même plus écrire emboîter à cause de toi) pour lui faire comprendre.

L'image arrive vite aux yeux mais monte lentement au cerveau, qui lui même prend son temps pour relayer l'information, en simple donc Aliénor capte qu'Emmet est en train de se déshabiller mais ne percute pas tout de suite que pour le voir elle se trouve donc dans la même pièce, avec vendeurs et acheteurs et qu'en plus il lui lance un regard suggestif provocateur qui lui plaît moyen. Elle ouvre donc stupidement la bouche pour répliquer ce qui aurait pu sonner comme une niaiserie si le son était venu avec le geste. Elle referme donc tout aussi stupidement la bouche sans rien avoir dit mais ouvre grands les yeux quand elle l'entend lui parler. Il y a à présent une bataille d'intérêts dans sa tête (entre Clovis et Zachary, oui), entre l'envie de l'envoyer paître bien comme il faut avec une remarque amicalement acide comme toujours, le plaisir que ce serait de le piéger et de marcher dans son jeu et voir aussi sa surprise et le mémorable bug de son cerveau. Le strip-tease d'Emmet n'aide en rien non plus et ce sont donc les vieux réflexes qui reviennent en premier : la gêne et donc le rougissement, la subtile dérobade oculaire aka je ne sais pas où regarder à l'aide et la gorge qui se remet à fonctionner pour lui balancer une insulte qui ne vient pas et qui sonne en « Gndhsn Je. Euh. » C'était donc très clair et pas du tout embarrassant.

Elle lui lance un regard entre le noir et l'outré alors que même ses oreilles deviennent écarlates quand elle entend des rires quelque part dans la boutique, elle sait très bien qu'il jubile, elle sait très bien qu'elle va lui faire payer, et il sait qu'elle se vengera mais pour l'instant elle doit juste sortir de là.

- Je. Euh. Je sors vu, vu que tu as enfin que tu sembles avoir trouvé.

Elle fait donc un demi tour rapide en évitant le plus possible à ses yeux de se poser sur la peau pâle d'Emmet et atteint la porte en un temps record, le temps de sentir l'air frais lui brûler le visage et la morsure de la gêne s'estomper peu à peu. Elle en viendrait presque à souhaiter qu'il ne sorte jamais de ce magasin, elle ne peut qu'imaginer les réflexions qu'il va lui faire et elle sait aussi qu'elle ne va pas les aimer. D'un autre côté quand il sera sorti elle sait exactement où l'emmener.
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Dim 1 Mar - 21:09
La réaction d’Aliénor t’a surprise. Oui, Emmet, il en faut beaucoup pour te surprendre. Mais là, c’était plus que tu n’avais jamais demandé. Elle avait rougi, comme tu t’y attendais. Bien sûr. Mais de là à la voir balbutier bêtement, perdre ses mots et s’enterrer dans sa propre honte… Quel dommage que tu n’aies pas eu d’appareil photo sur toi pour immortaliser ce moment. Tu soupires de plaisir, en adressant un regard de vainqueur aux vendeurs, qui te sourient en riant. Ils doivent penser qu’Aliénor est ta copine – et se dire que la différence de taille est impressionnante, d’ailleurs. Mais voir qu’ils partagent ton amusement plutôt que de râler à cause du demi-nudiste de la boutique te fait plaisir. Beaucoup plus rapidement, tu enlèves cette chemise – qui fait son petit effet, reconnaissons-le – et te rhabilles avec ton uniforme, plus classique. Bizarrement, c’est vachement moins long que le demi strip-tease que tu venais d’offrir à ta camarade, mais l’optique est différente. Tu voulais juste la mettre mal à l’aise, et visiblement, le pari est réussi. A noter.

Tranquillement, tu t’approches de la caisse, et paies ton achat sans aucune difficulté. Tu es peut-être un demi-vampire, Emmet, mais tu es loin d’être pauvre. Bien au contraire. Si ta mère ne t’a jamais apporté ni argent, ni affection, ni quoi que ce soit, car chassée de la maison avant même que tu t’en souviennes, ton père n’a jamais manqué de te donner de quoi subsister… Dans le sens pécuniaire, évidemment, car il a dû oublier ce qu’était l’amour pour ses enfants et la tendresse quelque part en chemin, dans sa vie. Et pourtant, tu lui dois tellement, et tu veux tellement le rendre fier, que tu serais prêt à tout pour devenir Ministre à la place des Bumblebee, dont le travail laisse d’ailleurs à désirer. Ouvrir aux moldus. Bien sûr. Heureusement qu’Heatus est là, un peu plus sensé que les autres. Et quand tu auras pris leur place à la tête du ministère, nul doute que ton père sera enfin fier de toi… Tu pousses la porte en chassant ces idées noires : Aliénor est là, dehors. Et elle a retrouvé des couleurs un peu plus normales. Tu prends un air peiné avant de lui déclarer :

« C’est la première fois que quelqu’un fuit en me voyant me dénuder… ça fait mal au cœur, tu sais… »

Oui, tu es moqueur. Encore. Mais c’est là votre relation, et sans vouloir te flatter toi-même, tu trouves cette répartie très bien trouvée et pleine de sens. Tu jettes un œil attristé à ta comparse, lui laissant le temps de répondre comme elle le voulait, avant de sourire en coin, comme tu le fais si souvent à ses côtés, et de lever ton sac à hauteur de ses yeux. Comme on brandirait un trophée, tu brandis ton achat fait avec tant d’élégance. Nul doute que ça fera un carton au club, parce que même si tu ne le lui avouerais jamais, elle avait bon goût… A part en matière de sous-vêtements, évidemment. Et puis, l’air de rien, tu essaies de faire oublier la jupe – parce que bizarrement, cet achat te réjouit beaucoup moins… - en demandant :

« Alors dis-moi, pour ce faire… Plutôt Trois balais ou Pieddodu ? A moins que tu sois assez trash pour t’aventurer à la tête de sanglier, mais comme tu es grande comme une première année, je doute qu’ils ne te laissent entrer… »

Et hop. Une petite vanne, l’air de rien. Parce que ça faisait longtemps.
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Dim 1 Mar - 21:41

Même si elle perd ses moyens facilement elle arrive aussi à les regagner très vite et l'air frais et le calme de dehors l'aide à reprendre son teint parfait et ses moyens. Emmet revient trop vite à son goût et lui lance immédiatement une réflexion à propos du petit incident précédent. Même si de nouvelles rougeurs plus légères lui montent aux joues elle arrive à garder son sourire de nouveau en coin en le regardant jouer la comédie. Elle rit légèrement, se tournant vers lui.

- Oh voyons il suffit de ne pas me surprendre de la sorte Emmet, je sais bien que tu as besoin de confiance en toi mais de là à pleurnicher allons.

Elle ne sait pas bien si c'est juste de nouveau leurs habitudes qui reprennent le dessus ou si c'est juste une plaisanterie pour enterrer loin sa gêne et reprendre une attitude plus naturelle et moins niaise. Elle fronce les sourcils, elle n'aime pas vraiment être comme ça, se montrer aussi sujette aux sentiments est une faiblesse pour elle, une faiblesse qu'elle ne veut pas ressentir et montrer. Elle verrouille donc tout ce qui peut s'approcher de près ou de loin à ce qui la fait devenir comme ça. Elle lui jette un coup d’œil tandis qu'il tente de s'esquiver à sa promesse.

- Oh non Emmet, il y a un autre endroit où nous allons aller avant, je suis sûre que tu n'as pas oublié ta petite promesse.

Son sourire se fait plus plein tandis qu'elle lui fait signe de le suivre. Elle a une petite idée de ce qu'elle veut et elle sait qu'elle ne trouvera pas ce genre de chose dans les magasins où elle va d'habitude. Comme Emmet elle se rend souvent dans des boutiques qui ne vendent pas des choses comme celles qu'elle a en tête et elle rechigne un peu à mettre les pieds dans les commerces plus populaires mais elle peut bien faire ce sacrifice pour ce dont elle a besoin. Fort heureusement elle trouve rapidement une boutique qui n'est pas trop en deçà de où elle va, bien bondée et qui vend ce qu'elle cherche. Dans une œillade amusée elle passe son bras sous le sien histoire de l'entraîner pour être sûre qu'il la suit et mettre en place l'acte qu'elle s'apprête à jouer. Elle entre d'un pas assuré, un sourire radieux accroché au visage en poussant la porte assez fort pour que le monde à l'intérieur soit bien conscient de leur présence.

C'est un magasin exclusivement féminin qui regorge de robes d'été, de jupes courtes et de shorts d'été. Les articles s'étendent sur des rayonnages et elle prend bien son temps en entraînant Emmet partout avec elle. Elle minaude, s'attarde sur des chaussures qu'elle ne porterait jamais, rit bêtement comme n'importe quelle midinette en confidence avec quelqu'un. Quand elle arrive vers ce qui ressemble le plus à ce qu'elle voulait trouver. Elle a volontairement mis un peu de distance entre Emmet et elle pour justifier son ton trop fort, qui résonne dans la boutique.

- Oh regardes je t'avais bien dit qu'ici tu trouverais de quoi te travestir, c'est l'endroit parfait, tu sais tu n'es pas le seul avec un hobby du genre il n'y a auuuucune honte à avoir.

Elle lui met alors dans les bras une jupe très courte, en tissu froufroutant jaune , la partie arrière un peu plus longue en une sorte de traîne qui doit arriver au dessus du pli du genou alors que l'avant ne doit à peine atteindre la mi cuisse. Elle rit fort à s'imaginer les deux heures qu'il va passer dedans. Elle l'a volontairement choisie de la couleur d'une autre maison, elle aurait bien pu la prendre rose mais couleur poufsouffle c'est encore mieux. Elle remarque également les strass qui reluisent à la ceinture. C'est parfait.

- Tu devrais l'essayer au cas où, je sais bien que tu es habitué à acheter ce genre d'articles mais on ne sais jamais, parfois les tailles tu sais.

Elle croise alors les bras, elle tient à voir s'il va se changer encore une fois devant la horde de filles du magasin. Elle se retient de rire, ça serait gâcher son jeu d'actrice et elle est trop occupée à savourer chaque expression de visage de son compagnon pour la journée.
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Dim 1 Mar - 23:05
Dammit. Tu t’y attendais un peu, mais tu avais espéré très fort qu’Aliénor avait oublié cette promesse stupide, et que tu échapperais à la jupe… Déjà, tu regrettais ce pari, et tu réfléchissais à une vengeance digne de ce nom – bien que le coup de la maid s’avérait, pour le moment, être la meilleure chose à faire, et te réjouissait déjà. Malheureusement, et tu aurais été déçu si ça n’avait pas été le cas, la donzelle était loin d’être stupide, et elle venait de t’entraîner dans ce qui devait le plus se rapprocher de l’enfer. Tu ne pus retenir un grognement dépité en entrant dans le magasin, plein de couleurs trop flashis pour être décentes et de paillettes viriles. Ou pas. Et ton « amie » - si on pouvait appeler ça une amie, les termes de votre relation n’étaient toujours pas très clairs depuis les 15 dernières minutes – prenait un malin plaisir à flâner dans les rayons, histoire de voir les quelques couleurs qui te restaient quitter ton visage déjà trop pâle.

Emmet, tu es stupide. Tu es stupide Emmet. Voilà les mots qui résonnaient dans ta tête, à mesure que tu avançais dans ce dédale affreux d’immondices. Enfin d’immondices. Il y avait quelques articles qui pouvaient être jolis, sur des filles, mais comme tu les imaginais tous finissant autour de tes hanches, ils te paraissaient affreux. Enfin, Aliénor s’arrêta, mettant fin au suspens qui te rongeait. Et, en voyant la… chose, il n’y a pas d’autres mots, tu sens ton cœur s’arrêter. Cette fois, c’est bon : tu es un vampire pour de bon. C’est incroyable le temps que tu peux passer à ne pas respirer, en observant cette jupe qui ne mérite même pas ce nom, d’une couleur inavouable – jaune Poufsouffle, comme si elle voulait t’achever ! C’est à peine si tu entends ses mots, tandis que tu observes l’affreuse chose qui est supposé te servir de déguisement. Heureusement, tu reprends tes esprits assez tôt pour dire, les dents serrées :

« Alors ça, tu me le paieras. »


Et comme si le simple fait de parler avait ré-activé ton système nerveux humain – le fait d’avoir dû respirer après ta phrase devait y être pour quelque chose – tu arrives enfin à penser à une réponse viable. Tu réponds, à voix haute lui aussi, histoire que les filles choquées qui évitent de vous regarder entendent bien :

« Mais ma puce, tu es sûre que le jaune ira avec la chemise grise que tu viens d’acheter ? C’est un bal costumé, certes, mais comme on y va en couple, on devrait peut-être trouver quelque chose de plus coordonné ? »

Tu as presque l’air innocent, et tu sens quasiment instantanément la tension des gens du magasin qui se dissipent. Il faut croire qu’ils sont tous heureux de ne pas avoir croisé un homme au divertissements étranges, et son amie qui l’y pousse, mais simplement un couple de fêtards. Et puis, sans lui laisser le temps de répondre – elle serait capable de te remettre dans la mouise – tu rajoutes, un air niais et profondément amoureux sur le visage – air qui, soit dit en passant, ne te va pas du tout et ne paraît naturel que pour ceux qui ne te connaissent pas :

« Enfin, ça ira avec ta chevelure. Et je ferai tout pour te faire plaisir de toutes façons. »


Et puis, décidé à reprendre la main dans cette lutte de pouvoir, tu t’approches d’elle, te penche, et vient déposer un baiser sonore sur son front. On ne pourra pas dire que tu ne te seras pas investi dans le rôle, en tous cas. Tu lui adresses un sourire vengeur en coin avant de rajouter, moqueur, dans le creux de son oreille – quitte à être un peu trop proches, autant en profiter pour donner ces confessions qui n’iraient pas du tout avec le caractère niais que tu viens de créer :

« Je ne me changerai pas ici… Vu ce que voir mon torse t’a fait, j’aurai peur que tu t’évanouisses en voyant mes jambes ! »


Et c’est avec le peu de dignité qui te reste que tu attrapes la jupe jaune, et t’avances vers la file d’attente de la caisse. Parce qu’en plus, il y a tellement de monde qu’il faut attendre, histoire de multiplier les chances que tu croises quelqu’un que tu connais. Tu soupires intérieurement, avant d’afficher de nouveau un air parfaitement niais, en jetant un regard de chiot perdu à Aliénor. Un regard qui dit « ben alors, tu viens, je ne sais pas quoi faire sans ta présence supérieure… ».
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Dim 1 Mar - 23:30

Il avait été plus facile de l'entraîner que ce qu'elle s'était attendue à trouver en terme de résistance, c'était presque décevant mais aussi très divertissant. Ça rajoutait du challenge et ça décuplait aussi cette forme de sadisme dans ces jeux. Elle s'attendait cette fois à voir son acte revenir et elle n'était plus gênée mais bien prête à le suivre dedans, quitte à y mettre les deux pieds, ça il n'allait plus voir de sitôt sa moue gênée, la vraie, il avait intérêt à bien l'avoir gravé dans sa mémoire. Elle rit sous cape quand il lui murmure une promesse de représailles entre ses dents serrées tandis qu'elle l'observe tranquillement perdre toute couleur. Elle est proche de la jubilation quand il finit par se reprendre, pas de doute il est rapide pour retomber sur ses pieds, mais c'est tant mieux. Elle le voit prendre cet air niais et amoureux tandis qu'elle même joue le jeu et bat des cils bien trop souvent et de manière trop évidente pour que ça puisse venir d'elle quand on la connaît. Elle lui adresse un sourire doux et patient en le regardant, les mains derrière le dos, laissant ses cheveux retomber légèrement sur son visage qu'elle penche, jouant plus à l'ange qu'au démon.

- Mais enfin mon ange tu sais bien que c'est toi qui as insisté pour porter une jupe, et puis c'est ta couleur préférée je pensais que ça te ferait plaisir.

On ajoute quelques trémolos dans la voix et de l'humidité dans les yeux et c'est une attitude parfaite pour le jeu de la fille totalement dévouée qu'elle est censée être. Qu'est ce qu'il ne lui fait pas faire quand même. Mais cette fois ci elle ne se laissera ni déstabiliser ni avoir, elle est tout aussi capable que lui de jouer le jeu et il est impossible de savoir qui s'y brûlera avant l'autre. Elle agite la jupe immonde sous son nez avec un plaisir à peine dissimulé. Il ne lui laisse pas vraiment le temps de répliquer, il n'est pas idiot. Mais il se rapproche pour glisser sa remarque sur ses cheveux et pour lui planter un bisou sur le front, elle fronce légèrement le nez en envoyant avec dramatisme ses cheveux par dessus son épaule.

- Et puis tu n'as pas cette couleur dans ta collection encore, tu sais bien qu'en dehors des costumes tu aimes bien les porter de temps en temps pour être sûr que tu n'as pas pris de poids.

Il s'était déjà saisi de la jupe, elle avait à peine eu le temps de dire ce qu'elle voulait, il est malin et il sait qu'elle peut continuer comme ça alors il se dirige vers les caisses en lui murmurant sa dernière phrase qui fait de nouveau rougir ses oreilles mais pas son visage cette fois.

- Oh pourtant tu as bien essayé la chemise avant, je sais bien que tu préfères montrer ton corps d'apollon aux hommes mais tu es sûr ? Sinon on devra revenir pour l'échanger ce serait dommaaaage.

Aucun doute qu'elle se serait détestée si elle avait réellement été comme ça. Et bien heureusement elle avait hérité du mauvais caractère de sa mère et de sa volonté. Elle savait cependant que seul Emmet voyait au travers de son jeu d'actrice, pour les autres et comme ils avaient gobé les mensonges d'Emmet ils ne verraient en elle qu'une copine dévouée au bien être de son compagnon. Elle lui adressa alors seulement à lui ce sourire en coin en se mordant l'intérieur de la joue pour ne pas rire tout de suite. Surtout quand elle voit son air faussement abattu suite auquel elle lui adresse un petit "moooh" avant de le rejoindre, plutôt contente d'elle avant d'attendre patiemment avec un air faussement détaché qu'ils sortent. Finalement elle est bien contente de l'avoir accompagné jusqu'ici. Et aucun doute qu'il lui fera payer ça au centuple, mais c'est aussi l'intérêt quelque part.

Ils finissent par sortir de la boutique bondée et une fois la porte refermée elle peut laisser libre cours à son rire qu'elle refrène depuis un moment. Elle le regarde bien pour être sûre de ne rien louper de ses expressions qui valent leur pesant d'or.

- Aucun doute, tu vas être ravissant là dedans, je suis sûre que tout le monde s'accordera sur ce point.
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Lun 9 Mar - 1:49
Aliénor est démoniaque. Cette fois, tu en es sûr : elle a le même mental que toi, et ne reculeras devant rien pour te faire regretter ce pari… Une bonne chose, d’ailleurs, puisque tu as bien l’intention de faire de même quand ce sera à ton tour de te venger. Tu souris en coin, penseur, en tentant tant bien que mal d’oublier que tu te tiens à un comptoir de caisse avec une jupe jaune dans les mains. Si on t’avait dit, un jour, que tu ferais ça… Eh bien tu ne l’aurais tout simplement jamais cru. Encore une bêtise qui n’allait pas arranger ta réputation – réputation sur laquelle elle tapait bien trop souvent, soit dit en passant. Mais tu avais bien trop de fierté pour rompre cette promesse. Tu pousses un long soupir intérieur, avant de poser un regard étrangement tendre sur Aliénor. Elle a l’air stupide. Vraiment. Et bizarrement, tu trouves ça adorable, quelque part. Et impressionnant. Le nombre de visages qu’elle peut prendre est incroyable, et tu te demandes si elle ne te dépasse pas, sur ça. Quoi que tu fasses, toi, tu garderas toujours un côté sombre, un côté vampirique, avec ton teint pâle et ta curieuse manie de ne pas sourire trop. Mais elle, elle peut sourire. Et ça lui offre une incroyable quantité de mimiques en plus. Tu t’en sentirais presque jaloux.

Tu poses une main fraternelle sur sa tête. Sans trop de raison, parce que tu en avais envie. Et puis, ça s’accorde bien avec ton personnage. Pour un peu, tu l’embrasserais, rien que pour la gêner. Et sûrement, aussi, parce que ça irait bien avec le personnage. Voilà. Tu t’impliques beaucoup dans tes rôles, Emmet. Alors que tu la regardes, une couleur irritante – Pouffy quoi – apparaît dans le coin de ta vision, te ramenant très vite à la dure réalité des choses. Eh oui : la caisse est enfin là, et la vendeuse te regarde avec un sourire qui en dit long. Tu lui adresses un de ces demi-sourires dont tu as le secret, qui te donne un air mi-gêné, mi-content, et tu paies sans rien dire d’exceptionnel : ce n’est pas le moment de te faire remarquer, tu as du jaune blaireau dans les mains, et en modèle féminin en plus. Et enfin, enfin, elle met l’article de la honte dans un sac, que tu t’empresses de mettre dans l’autre, histoire que, si jamais vous croisez quelqu’un, personne ne fasse de commentaire sur la marque e ce foutu magasin où, tu l’espères, tu ne remettras jamais les pieds.

Et puis vous sortez. Et c’est là qu’Aliénor explose de rire. Au début, tu hésites sur la conduite à tenir, et plusieurs émotions passent sur ton visage. La gêne, d’abord, pour ce qu’il vient de se passer, puis l’irritation – tu n’aimes pas vraiment que l’on se moque de toi – suivie par cet éclat revanchard qui vient briller dans tes yeux, souvent, quand tu es avec Aliénor. Et puis, tu te laisses finalement aller à un rire léger – la situation n’a rien de grave, en soit, et le rire de ta camarade Serpentard t’entraîne. Ta bouche reste mi-close, mais on sent clairement dans ton sourire et ton regard que c’est de l’amusement. Elle te parle, et tu réponds, provocant :

« Pas autant que quand ils te verront toi après ma vengeance, ma puce. »

Ce dernier mot est appuyé. Tu n’as pas senti d’irritation particulière, quand elle t’a entendu le dire les premières fois, mais tu t’obstines à trouver ça particulièrement mielleux et tendre, et tu es certain que, quelque part, elle finira par détester cette expression. Tu attends quelques secondes, que votre rire passe à tous les deux et que la menace se dissipe, avant de demander :

« Et maintenant, Madame, si vous le souhaitez toujours, ce verre tant désiré pour vous remettre de ces émotions ? »


Tu as de nouveau pris ce ton snob que vous maîtrisez tous les deux si bien. Et tu t’es même complètement redressé, instinctivement, en te tournant vers la rue des bars. Tu ne sais toujours pas si elle préfère aller chez Madame Pieddodu ou au Pub, mais nul doute que son choix révèlera beaucoup de choses sur ce qu’elle est, ou sur ce qu’elle pense de votre relation à tous les deux. Deux sujets qui, en soit, t’intéressent particulièrement, aussi attends-tu sagement.
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Ven 13 Mar - 22:19

Elle essaie toujours de comprendre comment elle a pu en arriver là. Elle n'aurait jamais imaginé de sa vie acheter une jupe à un garçon, ni appeler quelqu'un à l'aide pour la descendre d'un lustre. Tout avec Emmet est surprenant et nouveau. Elle fait des choses qu'elle n'aurait jamais faites avant, elle ne réfléchit pas avant de parler, elle calcule un peu, mais par plaisir plus que par nécessité, par compétition, par fierté, par amusement. Elle le regarde, dans la boutique elle doit être la seule à savoir à peu près ce qu'il ressent réellement et la lumière amusée dans ses yeux le montre bien. Elle est amusée mais elle est aussi attendrie, elle s'attache plus à lui que ce qu'elle le pensait, sûrement parce qu'être en sa compagnie est plus facile que l'être avec quelqu'un d'autre. Elle se contrôle, elle fait attention, mais moins qu'avec ceux qu'elle ne connaît pas. C'est justement le danger avec Emmet, ne pas baisser sa garde, même s'il lui ressemble, même si c'est facile, même si c'est agréable. Elle sait très bien que quelqu'un comme elle n'hésitera pas s'il voit une faiblesse, c'est ce qu'elle ferait.

Elle rit légèrement quand elle sent sa main froide sur le sommet de sa tête, en lui lançant très doucement son pied dans les jambes, ce n'est même pas un coup, loin de faire mal, c'est plus pour l'exemple alors qu'elle fronce les sourcils par habitude. Le gens ont souvent tendance à lui toucher les cheveux ou le sommet de la tête, parce qu'elle est petite, blonde, aux cheveux longs, elle n'en sait rien. Elle a fini par apprendre à ne plus s'en énerver, et ça ne la dérange pas avec les gens qu'elle connaît. Alors elle esquisse le geste pour la forme mais glisse un rire. Et le temps qu'ils sortent elle est surprise à nouveau, elle ne pensait pas qu'il rirait, elle a bien vu l'éclat de revanche dans ses yeux, auquel elle s'attendait, mais elle le voit rire aussi, et elle l'observe un peu plus, les yeux un peu plus ronds. C'est la première fois qu'elle le voit vraiment rire, et elle tient à bien regarder, doutant que ça se reproduise à nouveau. Bien vite cependant, elle retrouve le Emmet qu'elle commence à connaître, provocateur et joueur, ce qui lui ramène son éternel sourire sournois, les yeux plissés, de nouveau dans ce jeu.

- Oh j'attends ça avec impatience mon ange, je suis sûre que tu seras très inventif, en attendant tu peux être sûr que je m'assurerait d'immortaliser ton heure de gloire.

Bien sûr que les derniers mots appuyés auraient pu la faire tiquer, maintenant qu'ils n'ont plus besoin de jouer la comédie, mais elle ne lui fera jamais ce plaisir. Elle envoie ses cheveux blonds par dessus son épaule avec cet air de défi habituel. Il change de nouveau de ton et elle se tient par réflexe plus droite, même si elle l'avait volontairement voulu elle n'aurait pas fait aussi vite, seules les vieilles habitudes ont cet effet, direct et non discutable, tête haute et dos droit. Elle lui sourit, même pas par défi cette fois, presque naturellement, comme on entretient une conversation. Elle fait mine de réfléchir, son air hautain sur le visage avant de l'abandonner, étirant les bras devant elle, les mains croisées, les pieds jouant dans la neige de façon plus naturelle.

- Je suis sûre que chez Madame Pieddodu aurait convenu à notre petite comédie mais l'ambiance épaisse et fluffy me ferait vraiment vomir, je crois que c'est plus sûr aux trois balais.

Elle aurait pu pousser la plaisanterie en lui disant qu'il faudrait l'inviter une autre fois pour qu'elle y aille, mais ça serait trop provoquer et elle sait qu'il en serait capable alors elle préfère commencer à se diriger vers le pub en lui lançant un regard de "bah alors je t'attends moi" en s'approchant de la porte. Elle n'est ni patiente ni prête à céder du terrain, Aliénor.
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Sam 21 Mar - 19:53
Tu te sens presque déçu, Emmet, qu’elle n’ait pas choisi Madame Pieddodu. C’est vrai qu’en y pensant bien, l’ambiance ne lui correspond pas trop, mais ce choix aurait peut-être enfin réglé tes incertitudes. Tu n’es pas naturellement spontané, tout Serpentard que tu es. Tu as besoin de réfléchir, de peser le pour et le contre pour pouvoir atteindre ton ambition, et même si Aliénor a tendance à te dérider un peu – beaucoup, même – tu aimerais savoir. Savoir pour de bon. Tu fais partie de ces gens qui pensent que le savoir, c’est le pouvoir. Un peu comme un Serdaigle, sur certains points, avec l’ambition, démesurée et trop lourde pour tes frêles épaules de vampire, en plus. Pourtant, ce flou qu’elle conserve volontairement – tu en es sûr, elle est assez fourbe pour être capable de ça – ne te décourage pas, Emmet. Tu la regardes partir, les yeux dans le vague, et puis elle râle.

Oui, oui, c’est bon, tu arrives. Sans avoir besoin d’une seule seconde, tu te recomposes un visage enjoué – ou presque, on parle de toi quand même – et la suis. Tu fais un pas quand elle en fait trois, de toutes façons, alors tu as tôt fait de la rattraper – l’avantage d’être avec une personne de petite taille. Même si, il faut bien l’avouer tu n’es pas le plus grand des garçons de cette planète – tu te trouves même un peu trop petit, même si tu as pris 4 cm depuis l’année précédente, et n’es plus très loin des attirants 1m80. En quelques foulées rapides, tu reviens à son niveau, et puis, galant, tu lui ouvres la porte. C’est un réflexe, à la base, mais tu as tôt fait de le dissimuler derrière une autre boutade dont vous avez le secret : un mouvement cérémonieux de main, la tête qui se baisse et un très élégant :

« Madame. »

Il n’y a une chose que l’on ne peut pas vous reprocher, c’est le manque de caractère théâtrale dans votre relation. Tu t’engouffres à sa suite, et sans hésiter, te diriges vers une table, dans un coin, vide. Vous avez de la chance : il n’y a pas tant de tables que ça, aux Trois Balais, et la plupart du temps, les étudiants se retrouvent au bar, où le patron écoute toutes les conversations avec beaucoup d’entrain. Trop d’entrain, parfois. Tu souris en coin, en pensant à lui : tu n’as jamais su si tu devais l’apprécier ou non. Il est extrêmement sympathique, ce Monsieur, bien qu’un peu simple, et tout le monde a envie de l’aimer. Mais tu te méfies de lui : il en sait trop sur trop de monde, et même s’il ne paraît pas méchant, il pourrait savoir quelque chose, un jour, et le divulguer. Tu demandes, sur un ton amical relativement franc que tu n’utilises pas souvent :

« Tu prends quoi ? »

Et puis, une fois qu’elle a fait son choix, tu te lèves et vas demander un verre de jus de groseille, en plus de sa commande. La bieraubeurre te fait de l’œil, mais pour une raison qui t’échappe, tu n’as pas envie d’en boire avec Aliénor. C’est presque trop simple et commun pour vous, c’est une boisson qu’on prend avec des amis, pour regarder un match de Quidditch… Et la blonde n’est pas vraiment ton amie, même si vous êtes extrêmement proches et avez une confiance relative l’un envers l’autre. Le barman te propose d’aller vous servir, histoire que tu retrouves au plus vite ton amoureuse. Tu esquisses un sourire gêné, mais ne corriges pas. Ce serait trop long à expliquer, et puis ça ne le regardes pas. Tu retournes donc t’asseoir, et déclares, simplement :

« Les boissons arrivent. »

Mais tout ça est bien trop honnête et sain pour vous. Aussi, tu rajoutes, ce sourire moqueur qu’elle doit maintenant connaître si bien au coin des lèvres :

« Essaie de ne pas me sauter dessus avant qu’elles ne soient là, je connais un peu le patron. »

Et c’est reparti – cette franche camaraderie ne pouvait pas durer trop longtemps.
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Dim 22 Mar - 23:18

Aliénor est fondamentalement contente de sa journée, elle a pu descendre d'un lustre, choisir une jupe de la honte pour Emmet et s'apprête à aller boire un verre, c'est en somme pas trop mal parti. Et puis, même si elle ne l'avouera jamais, elle aime bien la compagnie d'Emmet qui la stimule et la pousse toujours à la compétition. Ce qu'elle aime aussi en sa compagnie c'est à quel point elle peut être elle même sans avoir à penser chacune de ses actions. Mais c'est aussi en ça qu'il est plus dangereux pour elle que beaucoup de monde, même si elle calcule ce qu'elle fait, elle est moins sur ses gardes parce qu'elle apprécie les choses, et pourtant elle sait que c'est une des personnes dont elle doit le plus se méfier. Dans un demi sourire elle continue d'avancer puisqu'elle sait qu'il va la rattraper facilement, la faute aux petites jambes. Il arrive d'ailleurs assez rapidement à sa hauteur dans son attitude faussement réjouie et ils se remettent à avancer jusqu'au bar où il reprend ses habitudes auxquelles elle répond naturellement. Face à sa courbette trop rapide pour ne pas être naturelle et habituelle elle redresse inconsciemment le dos et la nuque, mesure ses gestes et incline la tête dans un remerciement poli avant de franchir l'entrée.

- Je vous remercie.

Chance ou pas, le temps hivernal a permis au bar d'être un peu moins bondé et elle sait qu'elle arrivera au moins à l'entendre et à ne pas se faire remarquer par toute l'école non plus. Même si elle ne porte pas grand intérêt à ce qu'on peut dire la concernant elle ne veut pas non plus marcher totalement dans son jeu et lui donner ce qu'il veut si facilement. Elle aime bien les trois balais quand il n'y a pas trop de monde, c'est animé sans être assourdissant, mais elle sait aussi que le tenancier a la fâcheuse manie de laisser traîner ses oreilles où il le peut. Elle est trop habituée à le faire elle même pour ne pas le remarquer et bien qu'elle le fasse aux autres sans vergogne elle n'apprécie pas forcément qu'on épie ses conversations. Globalement, elle n'aime pas que des gens détiennent des informations sur elle qu'elle n'a pas volontairement laissé filtrer. De sa démarche légère elle s'installe à la table désignée et accueillant avec bonheur la tiédeur de l'endroit qui lui permet d'enlever sa cape doublée de fourrure et son écharpe aux couleurs de sa maison, elle les aime beaucoup mais elle a toujours préféré la chaleur au froid, comme un serpent.

Lorsque Emmet lui demande ce qu'elle veut elle hésite un temps, elle aime beaucoup la bierraubeurre mais c'est un peu simple et ça ne colle bizarrement pas à cette sortie, dans un de ses rares sourires naturels et dénués d'intentions ultérieures elle lui demande donc un sirop de cerise soda avant de le regarder doucement s'éloigner pour commander. Au fond elle ne sait pas bien ni à quoi ils jouent, ni à quel point ils sont sérieux ni ce qu'elle aimerait, elle sait juste qu'elle apprécie ce qu'ils sont. Elle pose la tête dans le creux de sa main en attendant son retour, revenant sur les diverses promesses et paris faits aujourd'hui. Elle sait qu'elle a prit des risques et qu'elle peut les payer cher mais étonnamment elle se concentre plus sur l'amusement qu'elle va retirer de ses avantages. Elle penche la tête quand elle le voit revenir assez vite, généralement il faut attendre et amener soi même ses consommations à table mais ça ne semble pas être le cas cette fois ça. Dans un sourire narquois elle coule un regard inquisiteur vers Emmet.

- Ne me dis pas que tu as tellement l'habitude de te faire servir que tu serais allé jusqu'à faire du gringue au barman pour qu'il t'apporte les verres ?

Elle le taquine, comme toujours, et elle lui adresse un sourire conséquent alors que les mots sortent de sa bouche. C'était trop tentant. Elle ricane à sa remarque dans le ton de leur relation.

- Enfin Emmet tu devrais savoir que j'ai une attitude exemplaire en toutes circonstances. Si j'avais réellement eu envie de te sauter dessus j'aurais choisi chez Madame Pieddodu où les effusions sentimentales ne manquent pas.

Elle avait eu le malheur d'y entrer une fois et s'y était sentie assez gênée pour avaler son thé vitesse record et en sortir avec une sacrée nausée. Ce n'est pas qu'elle était particulièrement gênée par les bécotages intempestifs, elle se faisait même un plaisir lorsqu'elle pouvait les surprendre et envoyer les amoureux en colle, séparés, mais c'était surtout qu'elle avait du mal à s'imaginer dans ce genre de décor avec Emmet.

- Ne fais pas cette tête enfin, je sais que tu es déçu, mais si je suis assez satisfaite de ta performance en jupe peut être que je t'inviterais là bas, avec ta jupe.

Mais c'était quand même pas assez fort pour qu'elle résiste à la tentation de l'embêter ou de rentrer dans ce sempiternel concours de qui osera quoi.
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Lun 23 Mar - 1:20
Elle ose questionner ta virilité. Encore. C’est un peu la spécialité d’Aliénor. Elle sait taper là où ça fait mal. Mais tu n’es pas du genre à te vexer pour un rien, toi, Emmet. Enfin, si, dans l’ensemble, mais pas avec elle. Même si elle te soupçonne de te prostituer par fainéantise – si tu devais en arriver à ce stade de dépravation, ce serait pour quelque chose de bien plus important, cher et influent qu’un verre aux Trois Balais. Alors, tu lui réponds, d’une voix curieusement suave et bien plus séductrice que ce que tu as pu lui offrir jusqu’ici – tu es toujours prêt à jouer, toi, si elle décide de s’aventurer là-dedans :

« Mais non, Aliénor, il n’y a qu’avec toi que je flirt ici. »

Tu ne fais pas de remarque sur le « faire du gringue », expression datant d’il y a 150 ans. La pauvre petite a parfois des problèmes comportementaux et d’expression sérieux. Après avoir laissé planer quelques secondes de silence inconfortable, histoire de voir si elle compte rougir, tu lui offres un sourire bien narquois et moqueur. Histoire de bien souligner à quel point ce ton – que tu ne sors, d’habitude, qu’au club d’hôtes, l’unique endroit assez niais pour que ce genre de paroles soit apprécié – est une blague. Il ne manquerait plus qu’elle pense que tu parles systématiquement comme ça quand tu es en couple – non pas que ce qu’Aliénor pense de toi en couple ne soit important à tes yeux, loin de là, mais… Mais en fait si, tu viens de le réaliser, Emmet. L’espace d’un instant, un nuage inquiet vient ombrager ton visage, mais tu le fais disparaître presque aussitôt, déjà bien maître de tes émotions, pour un adolescent. Ou du moins de celles que tu laisses apparaître. Pourquoi ce que cette fille pense de toi au sein d’une relation t’importe ? Tu sais que tu mets là le doigt sur quelque chose d’important, aussi décides-tu sagement d’ignorer cette question. Parce que ça vaut mieux pour tout le monde.

Heureusement, vos joutes verbales t’évitent de réfléchir trop longtemps, et tu l’écoutes te proposer de t’inviter chez Madame Pieddodu. L’ambiance, là-bas, ne t’a jamais vraiment dérangée. En fait, tu as presque l’impression d’y être chez toi. C’est fluffy, c’est presque lourd, mais ça a un côté Club d’Hôte auquel tu es habitué. Là-bas, c’est presque naturel, pour toi, d’adopter un comportement adéquat. Alors, face à sa proposition, et parce qu’on ne dit jamais non à une femme, tu réponds :

« Ce sera un plaisir. Mais comme tu invites la jupe, c’est toi qui la portes ! »

Et puis de rajouter, en papillonnant des yeux :

« Je suis sûr que le jaune t’irait merveilleusement bien au teint ! »


C’est à ce moment que vos boissons arrivent – très clairement, le patron n’a pas énormément de clients, cet après-midi. Tu le remercies d’un sourire, et tu paies pour vos deux commandes, comme promis, avant d’amener le verre à ta bouche. Mais tu es distrait par un mouvement de cheveux d’Aliénor, et le récipient vient se cogner à tes canines, celles qui sont un peu trop longues. Et, parfois, un peu trop sensible. Tu ne peux retenir un mouvement de recul instinctif, presque animal, avant de ramener ton verre et de boire paisiblement. Avec un peu d’espoir, elle n’aura rien vu. Ou, au moins, elle ne se doutera de rien : elle te prendra juste pour un gros boulet qui n’arrive pas à viser son orifice buccal – cruel destin pour quelqu’un avec une réputation comme la tienne. L’air de rien, tu demandes :

« C’est bon ? »

Tu n’as jamais vraiment goûté le jus de cerise, en fait. Et puis, détourner son attention, c’est important.
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Lun 23 Mar - 20:16

Elle ricane à la réponse d'Emmet, semblable à celle qu'elle s'imaginait, il ne la déçoit pas sur ce point, même si elle penche la tête lui adressant un coup d’œil en coin et un sourire équivoque. Il avait tourné sa phrase de telle sorte qu'il avait raison, ici il n'y avait bien qu'avec elle, mais il n'aurait pas spécialement pu affirmer qu'il était exclusif. Elle ne connaissais pas les détails, n'ayant jamais mis les pieds au club d'hôtes de sa vie, autant la tuer tout de suite, mais elle comprenait globalement le principe et donc elle riait doucement face à ce qu'il venait de lui dire. Il faisait ce qu'il voulait et ça ne la regardait d'ailleurs pas, mais elle savait qu'en tout cas il avait à nouveau fait preuve de subtilité en tournant sa réplique de cette façon.

- Tu m'en voies flatée Emmet, c'est un honneur.

Cette ironie toujours, même si bien sûr cette sorte de jeu était toujours flatteur. Elle admirait aussi la façon dont il avait adapté son ton à la situation, Aliénor était bonne actrice mais elle ne savait pas si elle aurait réussi à s'adapter aussi rapidement. Là où elle avait l'avantage d'avoir une plus grande gamme d'expressions que lui, Emmet avait plus de spontanéité face à certaines situations où elle avait besoin de plus de temps d'adaptation, même si elle y arrivait. Dans ses pensées elle croit apercevoir un changement d'expression sur le visage pâle d'Emmet, mais elle n'en est pas sûre vu qu'à peine l'a t-elle remarqué qu'il a déjà changé d'expression de nouveau. Elle lui adresse un regard interrogateur sans réellement poser la question, quelque part elle n'est pas sûre de vouloir savoir, inconsciemment elle rejette l'option de demander directement, si ça se trouve elle s'est juste trompée.

Elle envoie ses cheveux par dessus son épaule d'un geste dégagé à moitié franc, mordillant sa paille après avoir avalé une gorgée d'une de ses boissons préférées. Aliénor adore la cerise, cependant depuis un certain clafoutis elle a considérablement réduit sa consommation dudit fruit, elle commence à peine à en avaler de nouveau. Elle grimace en riant quand il lui propose de venir avec la jupe jaune, le jaune va très mal aux blonds, le jaune pouffy va très mal aux verts en règle générale.

- Voyons Emmet, tu as beau être mince cette jupe ne m'ira pas. Et je porte très mal le jaune, j'ai plein d'autres jupes.

Leur uniforme lui même était composé d'une jupe pour les filles, celles qui n'aimaient pas avoir les jambes libres ou qui n'étaient pas habituées à porter de jupe une fois entrées à Poudlard développaient cette habitude et arrivaient à être à l'aise. Globalement Aliénor portait très peu de pantalons, en été elle était toujours en short ou en jupe, en hiver elle avait des robes chaudes et des collants épais. Elle était en train de passer en revue ses tenues en regardant Emmet à moitié absente quand il se passe quelque chose qui l'interpelle. Elle n'aurait pas eu plusieurs indices avant elle n'aurait jamais rien vu, mais c'est comme s'il venait de lui donner la dernière pièce d'un puzzle qui s'emboîte parfaitement avec le reste et qui apporte la lumière sur plusieurs choses bizarres et floues jusqu'ici. Elle écarquille les yeux, ouvre la bouche et la referme sans rien dire. Premièrement elle ne sait pas comment le dire, si elle lui pose la question, ou si elle lui dit directement ou même si elle ne dit rien du tout.

Elle le regarde juste, plus grave qu'auparavant, elle continue d'additionner les faits. Elle a juste sous les yeux sa peau si pâle et ses cernes, et ses dents qui ont cogné contre son verre et lui ont fait apparemment mal, elle se contente d'un "Hm" avant de ramener sa paille à sa bouche. Quand elle a fini de boire sa gorgée elle repose posément le verre et a retrouvé un sourire en demi teinte.

- C'est très bon, tu n'en as jamais bu ? Ah, et, je vais déjà juger à comment la jupe jaune te vas, j'aviserais ensuite la possibilité que le jaune m'aille, mais j'ai de sacrés doutes.

D'un mouvement léger elle lui tend son verre, tout le monde devrait savoir quel goût à le jus de cerise soda, et elle ne va pas mourir non plus s'ils partagent un verre.
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