Princesse malgré elle •• Alix

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L'amour égale sous sa loi la bergère avec le roi.
Si tôt qu'il en fait sa maîtresse, si tôt qu'elle a pu l'engager,
La bergère devient princesse, ou le prince devient berger.

Agrippa •• Helga Poufsouffle !

Je chantonne en tapotant les tonneaux, la porte s'ouvre et je remonte le couloir. Tiens, c'est étrange, il y a vraiment peu de monde dans la salle commune aujourd'hui. Il fait si beau, les autres profitent sûrement du ciel ensoleillé pour faire la sieste dans le jardin, improviser une bataille d'eau près du lac ou faire les boutiques avant le bal. Le bal !
Tiens-toi un peu, Grigri. Voilà deux jours que je dois me faire violence pour ne pas niaiser sur mon cavalier et casser les oreilles de mes copines de dortoir. Je suis un peu soulagée de ne pas les voir, je crois qu'elles m'en veulent, un peu. La majorité des gros fauteuils moelleux est vide, et c'est tant mieux. Je dois m'asseoir quelque part si je ne veux pas me précipiter sous mon lit pour en retirer le carton qui contient ma robe, et l'admirer pour le restant de la soirée en m'imaginant dedans gniiiih.

Je vais m'asseoir dans un coin avec un roman à l'eau de rose, ça va me calmer.

J'allais choisir un fauteuil quand je vois, plus loin, la capitaine de notre équipe de Quidditch. Je ne la voyais pas souvent dans notre salle commune, en ce moment. Peut-être était-elle occupée avec la fin de la Coupe et toutes ces choses ? J'étais désolée que Poufsouffle n'ait fini que troisième, mais Alix était une très bonne capitaine et il faudrait que je lui dise, un jour. Que je l'admire beaucoup. Mais elle est impressionnante. C'est presque comme se retrouver face à Drew, sauf que Drew il fait un petit peu peur quand même. Alix, elle m'impressionne juste beaucoup.

Alors, évidemment, je me précipite sur elle sans me poser de questions. Je n'ai pas le temps d'être timide !

Agrippa •• Aliiix ! Bonjour !

Je sautille presque devant elle. J'espère que je ne la dérange pas. J'espère qu'elle voudra bien me parler. Je lui souris d'une oreille à l'autre.

Agrippa •• Tu vas bien ? C'est dommage pour la Coupe de Quidditch, mais on est bien partis pour gagner celle des Quatre Maisons, c'est super, non ? Vous avez fait un boulot formidable dans l'équipe, je suis sûre qu'on vous doit au moins... au moins la moitié des points !

Nooon j'exagère à peine. Grigri et le sens du spectacle.

Agrippa •• Tu as un moment ? On peut discuter ?

Allez, dis oui, dis oui ! Je mets les mains dans le dos et me balance légèrement d'avant en arrière sur mes jolis souliers cirés, le regard brillant levé vers ~~notre maîtresse à tous~~ la grande Alix Barthelemy. Comme une petite fille. Si j'avais été une autre fille, j'aurais voulu être Alix Barthelemy. Parce qu'Alix Barthelemy, c'est la plus virile des princesses.

Agrippa •• J'ai quelque chose à te demander.

J'ajoute, sur le ton de la confidence. On va penser que je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais non. J'ai juste une intuition. Je préfère lui poser directement la question, même si je peux sembler indélicate, plutôt que me baser sur de fausses rumeurs.
De toute manière, on va bientôt le savoir.
Le bal approche, hihi.

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Paillettes et froufrouuus

Tenant Napoléon par les flancs, Alix faisait l'activité préféré de la volaille. La chasse a la mouche. Ca avait le don de l'occuper et au moins ça avait le mérite de contenter le dodo qui réclamait alors moins a manger le soir venu.
Et ça lui permettait d'essayer le moins du monde de repenser au nouveau tournant qu'avait pris sa petite vie.
Brandissant Napoléon qui ouvrait grand ses petites ailes en gobant au passage une pauvre mouche qui n'avait rien demandé, Alix le ramena contre elle en écoutant avec attention le silence qui régnait si l'on faisait fi des bruits de déglutitions. Nop c'était terminé pour le couloir des dortoirs des filles.
Rêveuse, elle se mit a descendre les marches, se remettant a compter les heures avant le Bday. Elle allait remettre la robe que sa mère lui avait donné bien sur.
Et les chaussures qui allaient avec. Et pour la coiffure et elle allait certainement refaire un truc un peu au hasard. Un peu de maquillage comme a son habitude, rien de très compliqué.
Elle ferait de son mieux en tout cas.

Attaignant la salle commune, elle parcoura la salle rapidement du regard. Quasi deserte. Fort bien. Mais quasi n'est pas parfait. Casant Napoléon sous son bras gauche a la manière d'un souafle, la sorcière regardait Agrippa, le plus exotique des mamifères a Poufsouffle.
Elle lui adressa un sourire et hésitante sur la marche a suivre, se demanda si elle devait venir a elle ou repartir a la chasse a la mouche. Elle n'eut pas besoin de se poser la question bien longtemps.
Si tu ne viens pas a Agrippa, Agrippa viendra a toi. Proverbe Poufsouffle.

Oooh Agrippa ! Coucou.

La fille sautille devant elle, le sourire si naturel et brillant qu'Alix ne peut s’empêcher de pencher un peu la tête de coté, se laissant un peu attendrir. Elle lui faisait penser a un Épagneul breton. Un bébé épagneul breton. De ceux qui font frétiller leur arrière train, tirant la langue avec des yeux tout rond.

- Euh. Chasser la mouche n'était pas ce que l'on pouvait appeler une grande activité importante. Oui bien sûr.

Piquée dans sa curiosité mais un peu méfiante, Alix espérait très fort que la jeune sorcière n'allait pas lui demander si elle préférait le rose saumon ou le rose cuisse de nymphe émue. Elle ne serait même pas capable de faire la différence entre les deux.
Et comme de par hasard, son doute se confirme. Quelque chose a lui demander.
Napoléon du ressentir le stress de sa maîtresse car le dodo se mit a gigoter sous son bras avant de disparaître ; très certainement pour aller dans sa chambre.
Les bras devenus ballants, le capitaine de quidditch adressa un nouveau sourire gêné a la fille avant de se lancer a l'eau pour lui avouer ce qui allait très certainement être perçu comme le sacrilège de l'année.

- Si c'est pour me demander un avis entre deux paires de chaussures je te préviens je suis pas le meilleur des conseils ~

Trop d'honnêteté dans son corps.

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Je regarde le dodo d'Alix sautiller plus loin et je souris. C'est original. J'aimerais bien un animal moi aussi, mais je passe beaucoup de temps à m'occuper de moi, je ne sais pas si j'en aurais à consacrer à un petit chat ou un gentil crapaud. Les hiboux, c'est hors de question. Plus depuis ma mésaventure à la volière, brr. Je suis sûre que ça ne serait pas arrivé à Alix ! Déjà, elle n'aurait pas eu l'idée d'ouvrir tout un sachet de Miam-hibou. Ensuite, elle ne se serait pas laissée faire ! Elle n'aurait eu besoin de personne pour se défendre, elle aurait sûrement lancé des sorts, ou des battes de Quidditch !
Je me rends compte que je la fixe avec un tout petit peu d'admiration, alors je souris de plus belle et je me concentre sur ce que je veux lui dire. J'espère qu'elle ne le prendra pas mal.

Alix •• Si c'est pour me demander un avis entre deux paires de chaussures je te préviens je suis pas le meilleur des conseils ~
Agrippa •• Oh non, ne t'en fais pas. Si je te demandais conseil, ce serait plutôt au sujet du Quidditch. Je n'y connais rien, hihi !

Je m'y intéresse uniquement pour comprendre un minimum le jeu lorsque je soutiens l'équipe lors des matchs officiels. Et aussi parce que certains de mes amis y jouent. Mais en dehors de cela, non. C'est pourquoi je ne me vexe absolument pas de son aveu. Elle a tout à fait le droit de ne pas s'y connaître en chaussures, et même en mode, ce n'est pas dramatique, même si c'est vraiment dommage venant d'une aussi jolie fille qui aurait vraiment tout à y gagner si elle voulait bien prendre conscience de son potentiel et... je m'égare. Ce n'est pas grave, vraiment. Pas du tout. Je regarde autour de nous pour m'assurer que je ne suis pas entendue et m'approche davantage, pour la prévenir :

Agrippa •• C'est un petit peu personnel, par contre.

Alors je vais chuchoter pour que les rares autres personnes présentes dans cette salle n'entendent rien, d'accord ? Je continue, essayant d'amener le sujet de façon douce et subtile :

Agrippa •• Hum, tu... tu es très proche de Light, pas vrai ? Le préfet ?

Je précise, inutilement. Bien sûr qu'elle sait de qui je parle, c'est son meilleur ami ! Mais moi, je ne l'appelle jamais Light, c'est toujours monsieur le préfet, d'ailleurs jusqu'à peu je ne connaissais même pas son prénom. Je l'ai toujours vu en compagnie d'Alix, d'aussi loin que je m'en rappelle, mais ces derniers jours quelque chose à changé. Et mon instinct agrippien me dit que ce n'est pas pour le pire... Alors, je me suis renseignée. Il s'appelle Light Red, il est évidemment en septième année et il est très gentil. Je ne lui ai encore jamais demandé un service, mais je le sais parce que tout le monde le dit. Vous me direz que les Poufsouffles disent cela de tous leurs compatriotes, et c'est vrai. Mas ce n'est pas un mensonge pour autant !

Agrippa •• Vous êtes ensemble, finalement ?

Classe, délicatesse et subtilité agrippienne. C'est que j'attends la nouvelle depuis longtemps, moi ! Et je ne dois pas être la seule Pousfouffle dans ce cas, c'est moi qui vous le dis ! J'étudie la réaction d'Alix, peu certaine de l'effet de mes paroles. Allons, je serai vite fixée !

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La jeune fille la fixe mais Alix n'y voit aucune admiration. Ainsi elle ne peut ressentir de la gêne. Juste de l'inquiétude. Car ce regard, même si elle est formidablement a coté de la plaque, elle l'a déjà vu sur le terrain de quidditch. Plus précisément a l'infirmerie. Lors d'un mauvais coup, une mauvaise réception, une chute, bref quelque chose d'un peu violent qui a ce don de fixer votre regard sans pour autant l'éteindre. Étourdit mais pas non plus malade. Oui en fait étourdit est un bon adjectif pour le décrire.
La batteuse se retient de peu de claquer des doigts devant ses yeux. A ce qu'elle sache elle ne lui a ni envoyé de cognards ni envoyé dans le décor.
Sage décision car finalement Agrippa se ranime toute seule, souriant de nouveau, répondant a sa mise en garde par un petit « hihi » so Agrippien ce qui fait sourire la sorcière. Pas méchamment bien sûr mais avec une pointe d'amusement et de sympathie pour cette mini poupée qui envisage de lui demander conseil sur le quidditch. Merlin. Si ça c'ets pas mignon. Alix se sait maladroite dans bien des domaines mais elle sait reconnaître la gentillesse quand elle la voit. Et ça c'est le coté blaireautesque en puissance de la jeune sorcière qui fait surface. S’intéresser a un sujet aussi éloigné de sa personnalité pour faire plaisir aux autres. Oui Agrippa est... spéciale. Spéciale mais gentille. C'est le principale pour le capitaine de l'équipe qui finit toujours par se retenir de fuir a son contact pour cette seule raison. Grigri fait peur mais Grigri est « cute ». A sa façon dans son esprit en tout cas.

- C'est un petit peu personnel, par contre.

Hum ? Hum ? Désarçonnée, Alix eut une nouvelle idée sur la question. Un vieux pressentiment. Quel age avait Agrippa exactement ? Il lui semblait qu'elle était en cinquième année. Peut être un an de moins, un an de plus... sa super mémoire lui souffla qu'elle avait entendu quelque part que la jeune sorcière n'avait plus que son père. Passant rapidement sa main sur ses lèvres, Alix crut un instant qu'elle allait lui parler euh. Choses. Féminines. Qui touche toutes les femelles, moldue ou pas. Bref. Le doute était profond et terrifiant, la sorcière ne se sentait pas prête pour parler de ses choses là, elle était la petite dernière et elle n'avait que des frères. Puis y avait l'infirmière !

- Hum, tu... tu es très proche de Light, pas vrai ? Le préfet ? AH. Ah. Ses joues viraient progressivement au rouge vif pendant que sa bouche se tordait. Ses yeux fuyaient vers le plafond alors qu'elle allait tenter de mentir, être suffisamment convaincante pour que.. Vous êtes ensemble, finalement ?
Se plaquant la main gauche sur les yeux, elle laissa tomber. Écartant de quelques centimètres ses doigts elle jeta quelques coups d'oeils de gauche a droite pour s'assurer qu'elles étaient seule, Brièvement rassurée, elle fixa de nouveau son intention sur la fille en décollant sa main de sa peau pour coller son index sur la bouche de la Poufsouffe.

- Peut être. Peut être ? … Le regard que son interlocutrice lui lança fut suffisant. Elle n'était pas dupe, elle finit par lancer dans un dernier souffle un: Oui. C'était aiguë. C'était moche. Se reprenant presque aussitôt, elle continua très vite, pour lancer a Grigri sa propre demande personnelle. Jeee te demanderaisdegarderçapourtois'ilteplait. On, on veut se donner un peu de temps tu comprends? Jusqu'au bal ~
Se sentant de nouveau rougir, Alix se surprit a sourire. Débile heureuse le retour. Se raclant la gorge, elle força sa bouche a revenir en état.

Décollant son indexe de sa bouche, elle se retint de peu de se remettre a sourire. Elle soupçonnait que l'effet était raté m'enfin.

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Alix a l'air soudain très mal à l'aise, c'est parce que j'ai dit que ça serait personnel ? Elle me regarde bizarrement. On m'a appris à ne pas aborder des sujets délicats de manière indélicate, à ne pas m'immiscer dans la vie des autres, à ne pas franchir la ligne qui sépare le public du privé, mais on a tous des défauts et moi, quand on parle de ces choses-là, je ne peux pas m'en empêcher.

L'embarras d'Alix ne fait qu'augmenter alors que j'entre dans le vif du sujet. Je le vois bien alors j'essaye d'y aller progressivement, mais c'est plus fort que moi : j'ai vraiment envie de savoir. Ce serait trop mignon ! Alix et Light, ensemble ! Ils sont en dernière année en plus, est-ce qu'ils vont continuer de se fréquenter après Poudlard ? Emménager ensemble ? Se marier ? Fonder une famille ? Oui je m'emporte un peu, mais l'amour c'est trop bien et même quand il ne me concerne pas, il me fait rêver. Ne vous moquez pas. Alix pose un doigt sur ma bouche et lâche un "peut-être" pas très convaincant. Je fronce les sourcils. Alix est super courageuse, elle ne va pas me faire ce coup-là. Je le sais. Et je jubile intérieurement alors qu'elle avoue ce que j'attendais qu'elle avoue, d'un petit :

Alix •• Oui.

À l'intérieur de moi, une petite fille hurle sa joie. Je ne peux m'empêcher de sourire d'une oreille à l'autre, même si mon aînée m'empêche d'exprimer tout ça à voix haute. Je hoche la tête alors qu'elle me précise qu'elle aimerait que ça reste un peu secret, oui oui, bien sûr, je comprends, le bal et... ILS VONT AU BAL ENSEMBLE !? Ma petite fille intérieur fait des bonds. C'est trop bieeeen. Alix rougit, je ne l'avais jamais vu rougir, c'est trop mignon. Et quand enfin elle enlève sa main, je laisse s'exprimer la gamine :

Agrippa •• Hiiii ! Je le savaiiiiis !

Pour un peu, je sautillerais. Mais ce n'est pas digne d'une lady. Alors je serre les poings devant ma bouche et je pousse des petits cris qui rendraient jaloux une souris. Heureusement que nous sommes seules, toute la salle commune a dû entendre mon cri de joie.

Agrippa •• Pardooon.

Je reprends, un ton plus bas :

Agrippa •• C'est trop bien Alix, je suis tellement tellement contente pour toi, et pour Light, même si je ne le connais pas, il a l'air super gentil et c'est trop bien que vous soyez ensemble et j'arrive pas à le croire vous allez au bal ensemble ce sera comme une annonce officielle et tout hein ?

Je reprends mon souffle, j'ai failli m'étouffer. Pas le temps de respirer, il y a plus urgent :

Agrippa •• Tu dois être trooop contente, je suis sûre que vous allez être trop beauuux, vous allez super bien ensemble, tu as prévu de porter quoi ? Vous serez assortis ?

C'est LE détail qui tue, excusez-moi.

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C'était une situation plus drôle qu'elle ne l'aurait pensé de prime abord mais un peu gênante aussi. Une terrible envie de glousser lui prenait de temps en temps mais la sorcière faisait de son mieux pour empêcher son estime de soi de tomber en poussière.
Mais quand même, elle devait avouer que dire enfin a quelqu'un qu'elle avait enfin vaincu une situation de malaise permanent couplé a un sentiment de bonheur inespéré était incroyablement libérateur et satisfaisant.
Ouais même elle pouvait se la péter un peu d'avoir enfin réussi a mettre le grappin sur un garçon. Certes son meilleur ami. Et cela avait pris 7 ans. Mais elle avait décidé que c'était le résultat qui comptait. Et Light était blond et préfet. C'était quand même la classe.

Secouant un peu la tête en signe d'assentiment, Alix retint un dandinement qui pointait son nez. Le sentiment amoureux était incroyablement dangereux pensa la sorcière. A force de divaguer elle ne se reconnaissait plus. Mais on était jeune qu'une fois. Voila.

Quasi aussi enthousiaste que la jeune fille, la sorcière chuchota en empruntant le ton d'Agrippa.

Oh merci ! Ouais euh j'imagine que oui. J'ai un peu peur en fait. On va sûrement nous regarder de travers. Nan ? .. Tu crois que ça ressemble a une sorte d'ince... nan laisse tomber cette dernière phrase.

Se maudissant pour son langage trop souvent crue, elle préféra se taire. Elle n'était pas certaine de vouloir Agrippa lui demander ce qu'était de l'inceste si elle l'ignorait. Et puis c'était pas le genre de conversation qu'elle voulait entretenir alors qu'elle planait enfin sur un petit nuage après de longs mois de morosité.
Pourtant elle fut totalement pris au dépourvu par les questions de la Poufsouffle.

Hein ? Euh. Ba je dois avoir une jupe. Quelque chose comme ça. Puis Light a une chemise blanche. C'est suffisant non ? Enfin c'est une soirée quoi. On va pas non plus se marier.

Fixant le minois d'Agrippa, Alix comprit qu'elle venait de commettre une connerie. Ça faisait longtemps tiens. Le mini cupcacke vivant était assez connu chez les Poufsouffle pour que même elle ait entendu de la folle dingue a la recherche du prince charmant tout en muscle et en gel. Elle avait élevé le romantisme au rang d'art et elle même n'était pas certaine de pouvoir suivre Agrippa très longtemps sur cette pente savonneuse.
Ne prenant aucun risque elle chercha un plan de secours en un énième de seconde, le cours de ses pensées évoluant aussi vite que la bouche d'Agrippa qui n'allait pas tarder a se figer définitivement en désapprobation.
Faisant un pas en arrière, elle pointa du pouce la porte avec un grand sourire.
-
Ah ! Tu sais quoi je crois que j'ai oublié … un truc dans la grande salle.

S'arrêtant, elle laissa tomber son bras. Elle savait déjà que son excuse foireuse ne passerait pas. Avalant sa salive, elle tenta une autre technique en tentant de limiter les dégats.

- Euh. Ou peut être. Que t'aimerais me montrer une robe ? Juste une hein...

Le début d'une longue défaite.

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