Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Serdaigle



Deborah Bolton
Deborah Bolton
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Dim 19 Avr - 16:26




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Deborah grimaçait, la bouche en cul de poule. Elle en était encore en train de se dépatouiller avec sa baguette en bois de rose, pour se débarrasser des effets du précédent sortilège, lorsqu’elle pénétra dans les toilettes du deuxième étage d’un bon coup de fesse.

Elle avait perdu son précédent duel. D’un coup, ça l’avait lassée. Deborah avait simplement déclarer forfait, abruptement, avant de descendre de l’estrade sans demander son reste. Mais il fallait comprendre, c’était vraiment dégoûtant. Ca ne lui allait clairement pas au teint. Les furoncles. Et juste pour être sûre de n’avoir rien oublié, elle annula le sort plusieurs fois, perdue d’un étage à l’autre à cause de ces escaliers goguenards. Au moins avaient-ils eu l’idée de la déposer au deuxième étage. Il lui fallait un petit brin de toilette. Deborah avait besoin de se sentir fraiche, disposée, sentir l’eau claire humidifier sa peau, sentir le parfum délicat de la verdure et des fleurs dans ses cheveux, comme la seule et unique mignonne coquetterie qu’elle s’autorisait.

Elle la remarqua alors, et ses traits s’illuminèrent, de ce même sourire, agréable, flatteur, qu’elle offrait si facilement et qui en un sens ne semblait destiner à personne. C’était encore de cette même bouche riante qu’avaient jailli les terribles mots du sortilège de vomissement. Mais Deborah se tenait là, respirant l’innocence, peut-être comme s’il s’agissait de leur première rencontre. Elle s’approcha avec un naturel avenant, curieux.  

_ Tu as gagné !

Elle ne parlait pas sur le ton du reproche, sinon d’un réflexe pure pour engager une conversation comme elle aurait dit un bravo. Deborah n’était pas fâchée. Les duels lui importaient peu. Le timbre de sa voix au contraire acceptait la reddition sous des notes tièdes et confiantes.

Elle s’installa à côté des lavabaux, posa sa baguette dans un coin, tandis qu’elle laissait couler l’eau, vérifiant la température d’un doigt. La jeune fille paraissait distraite, ne semblait pas réellement porter attention à ce qu’elle faisait, mais pourtant de son profil elle jetait des coups d’œil insistants, une lueur coquine dans ses jeux de regards.

_ Tu m’en veux ?

Mais Deborah n’attendait rien. Bien sûr, elle connaissait déjà la réponse. Mais elle n’y pensait pas, ou alors très peu, comme un détail qui chatouille parfois l’esprit, quelques secondes à peine, et qu’on chasse rapidement, proprement, au profit d’une autre pensée plus succulente. Il ne s’agissait que d’une formalité. Elle ne tenta pas même de formuler une excuse, préférait se lover dans une insouciance débridée, dans cette question qui n’en n’était pas vraiment une.

_ Je suis Deborah.

Et il y avait une certaine fierté à rendre sonore ce si jolie prénom dont elle semblait incapable de se lasser. Un simple prénom en guise de présentation, des reflets doux, une pointe d’euphorie presque imperceptible dans une voix portant l’idée d’un individu singulier.

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Wendy Weatherfield
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Dim 19 Avr - 18:45
Elle avait encore en bouche le goût répugnant de ce dernier duel. Ce n’était pas vraiment le vomi qui la gênait - ou plutôt si, c’était ça, le goût horrible que Wendy avait dans la bouche et qu’elle essayait de faire partir comme elle pouvait, en se brossant furieusement les dents et en essayant de boire de l’eau et en tentant de la recracher mais rien n’y faisait vraiment. Ca restait. Ca restait comme un peu coincé dans sa gorge, tout comme sa rencontre avec cette fille, cette espèce de lunatique aux sourires angéliques et aux sortilèges immondes. Wendy, elle en avait assez. Wendy, elle était furieuse. Wendy, elle se sentait vraiment en colère, là, et c’était peut-être parce qu’elle ne se sentait pas vraiment en danger, parce que Deborah ne dégageait pas cette aura d’agressivité qu’avaient les autres qui lui faisaient du mal, mais c’était peut-être aussi parce qu’elle était partie, comme ça, sur un abandon, parce que les furoncles ça ne lui plaisait pas. Et Wendy, elle était restée, elle, elle était restée malgré le vomitare viridis qu’elle s’était prise en pleines dents, et elle s’était sentie horriblement stupide de l’avoir fait devant la capitulation de la Serdaigle, et encore plus frustrée dans sa colère naissante qui venait de se faire avorter de force avec la fin d’un duel qu’elle n’avait même pas gagné pour de vrai. Wendy était dégoûtée. Wendy se lavait les dents dans les toilettes en ruminant sa rancoeur tout comme elle faisait tourner l’eau dans sa bouche.

Poudlard était un lieu qui semblait doté d’une volonté propre, pas véritablement malsaine mais plutôt facétieuse, et qui ne laissait jamais les élèves tranquilles. Tout le monde s’habituait assez vite aux bizarreries de la vie d’ici - les passages secrets, les salles qui disparaissent et réapparaissent sur commande, les évènements singuliers qui ne s’expliquent pas toujours tout à fait, et les coïncidences qui n’étaient pas forcément bienvenues. Aujourd’hui, par exemple, il fallait que les fesses de Deborah décident que la porte des toilettes où était Wendy était la bonne porte à aller botter. Bien sûr. Il fallait que la Serdaigle se débarrasse de ses furoncles après tout. Elle n’avait pas abandonné le duel pour le plaisir de parader avec.

Et Deborah débarquait comme une fleur. Bravo tu as gagné.

Wendy lui lança un regard fatigué. Elle était trop occupée avec sa brosse à dents dans sa bouche pour lui répondre tout de suite, mais elle n’en pensait pas moins. Horrible salope. C’était incroyable ce qu’il pouvait y avoir comme différence entre les pensées et les paroles de la petite Poufsouffle parfois.

Wendy n’avait pas envie de faire le moindre effort pour se montrer gentille avec cette fille. Wendy restait elle-même, cependant, et n’allait pas pousser le vice jusqu’à volontairement se montrer odieuse avec Deborah qui pourtant le méritait bien, hein, horrible salope. La Poufsouffle faisait de son mieux pour l’ignorer.

Mais Deborah semblait se rendre compte que tout n’allait pas bien.

Tu m’en veux? La question était incongrue. Evidente, en un sens - mais elle avait besoin d’être posée, peut-être, pour forcer les sentiments à sortir, après le vomi. Wendy cracha dans le lavabo.

« Oui, un peu. » finit-elle par avouer, sèchement.

C’était déjà commencer à faire la paix.

C’était difficile d’ailleurs. Ca lui faisait peur, à la petite sorcière. Deborah était … Déborah était difficile à comprendre, et très intrigante dans sa façon d’agir. Wendy s’était attendue à un duel gentil avec une camarade amicale, au début. Et Deborah faisait de son mieux pour être amicale. Mais elle lançait des sorts ignobles. Et puis tentait de réparer les choses. Et puis elle avait l’air un peu tête en l’air. C’était difficile de savoir ce qu’elle pensait. Wendy aurait préféré pouvoir continuer à la détester sans l’aborder - ça l’empêchait de réfléchir et de se perdre. Parce qu’en fait, elle n’avait rien vu venir durant ce duel, et elle n’avait pas du tout compris ce qui lui était arrivé. Et là, la Serdaigle était là.

A faire amie-amie de nouveau.

Wendy ne savait pas quoi penser.

Deborah n’avait vraiment pas l’air de lui vouloir du mal.

Elle le sentait, d’habitude, quand les gens lui voulaient du mal. Elle le voyait venir, c’était assez clair, c’était assez facile, ça se voyait sur les visages - Nanette, Gray, tous ces gens avaient quelque chose de tordu dans leur beauté qui les rendaient laids parce qu’ils étaient mauvais quelque part. Mais Deborah … Deborah souriait.

« Je m’appelle Wendy. »

Et Wendy restait méfiante.

Elle avait toujours cet arrière-goût dans la bouche après tout. Et fronçant toujours les sourcils la jeune fille recommença à se brosser les dents pour tenter de le faire partir, en vain.
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Jeu 23 Avr - 20:30




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Deborah ne réagissait pas. Elle écoutait d’une oreille qui paraissait distraite, ne fixant la sorcière à côté d’elle que par des petits coups d’œil intempestifs, jetés un peu aléatoirement sur le miroir en face d’elle, suivant seulement les mouvements d’un furieux brossage de dents. Naturellement qu’on lui en voulait, cela arrivait parfois lorsqu’elle ne se montrait pas de très bonne compagnie. C’était tout ce qui parvenait à tourner en boucle dans sa tête, qu’elle ne présentait pas toujours son profil le plus agréable. Deborah appréhendait les choses sans réelles inquiétudes, peut-être comme on critique avec amateurisme une œuvre d’art, plus par convention et pour l’attrait de dire ce qui relevait ou non du mauvais goût.  
Mais son sourire restait doucement figé, les commissures relevées en une vieille habitude, dans un signe évident de déni. Elle décidait que ça ne valait pas la peine de s'en faire.

_ Ah bon ? Mais pourquoi ?

Le timbre de voix paraissait pourtant surpris. Elle s’étonnait souvent, Deborah. Néanmoins ces mots prononcés avec une adorable sollicitude contrastaient étrangement avec une posture immobile et sereine, dans une attitude qui frôlait presque l’indifférence. A l’image d’une poupée disloquée, truquée, elle parlait avec une très nette désarticulation. Et ce sourire nu qu'elle offrait volontiers pourtant comme un réconfort, avec ces teintes de rose indéniablement chaleureuses, et cette promesse béate de vous transporter jusqu'au firmament, jurait comme une tâche inappropriée sur un tableau. Un-je-ne-sais-quoi qui ne se trouvait pas au bon endroit.

Mais pourquoi ?
Deborah ne devait pas être sérieuse. Elle ne s'entendait pas, on ne lui trouvait aucune autre excuse valable, sinon une naïveté déjantée, dépourvue de logique, et qui paraissait perdre tout son sens à côté de cette allure sage mais désinvolte, cette même allure dangereusement détachée et qui affectionnait ce si écœurant sort. Cela ne semblait pourtant pas lui ressembler. Et pourtant. Deborah l'avait lancé d'un coup de baguette habile, presque sans réfléchir. Sans doute qu'ils n'étaient pas nombreux à la connaître dans le fond. Sloan aurait trouvé ça parfaitement normale, elle aurait su qu'en réalité, cela s'apparentait bien à la Serdaigle et à cette délicatesse fine et onctueuse, un pic de sucre, trompeur.

Deborah se peignait ses longs cheveux de ses doigts humides, avec une lenteur exagérée et ce regard rêveur. 'Wendy' s'interrogeait-elle encore. Elle répéta le nom, une fois, deux fois, et plus encore, son souffle régulier. Quelques murmures d'abord où elle pensait ce prénom, et puis à voix haute. 'Wendy' ! S'exclamait-elle enfin. Deborah ne se concentrait pas, mais elle s'amusait à faire sonner les syllabes avec une douceur sensible.

Mais elle s'éveilla totalement dans un élan d'euphorie soudain. Elle s'appelait Wendy ! Et cette Wendy portait ce prénom comme un gant. Deborah y trouvait une véritable alchimie. Elle la contempla encore, une curiosité dans le regard qui ne faiblissait pas. Une si mignonne sorcière pour un prénom si coquet, elle ne s'en remettait pas, il lui en fallait tellement peu pour s'émerveiller d'un rien.

_ Tu as un si jolie prénom et il te va tellement bien !

Elle vint jusqu'à elle pour lui saisir ses deux mains, sans se soucier d'interrompre un brossage qui ne l'intéressait pas tant que ça. Réellement, Deborah se sentait toute chose. Et cela la rendait généreuse.

_ Et si je te donnais une dragée surprise de Bertie Crochue, ça te ferait passer le goût peut-être ! Je suis sûre que tu tomberas sur Chocolat, je suis douée pour prédire ces choses-là.


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Wendy Weatherfield
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Ven 24 Avr - 15:10
Mais pourquoi ?

Sérieux ? Il y avait quelque chose de pas net chez cette fille - et Wendy avait eu raison de se montrer méfiante : Deborah lui faisait un peu peur. Elle ne lui voulait pas de mal, non, mais elle ne se rendait pas compte.

De quoi exactement ? C’était difficile à dire. Mais il lui manquait quelque chose, ou alors elle faisait beaucoup d’effort pour ignorer des évidences - pourquoi est-ce que Wendy lui en voulait ? C’était si facile à comprendre, pourtant. Le sortilège dégueulasse dans tous les sens du terme qu’elle lui avait envoyé dans les dents. Non, en fait, la mise en confiance qu’elle avait fait juste avant. Plus que le vomitare viridis, c’était le fait que Wendy n’avait rien vu venir qui la dérangeait. Et Deborah agissait comme si elle aussi, elle n’avait rien vu venir. Et qu’elle ne comprenait pas non plus ce qui s’était passé, ce qu’elle avait fait, pourquoi, et Wendy ne savait pas si elle le faisait exprès ou si elle le pensait vraiment.

Elle se rendait pas compte, Deborah.

Elle avait l’air un peu dans son monde d’ailleurs. Elle se peignait les cheveux avec les doigts, lentement, en répétant en boucle le prénom de Wendy, un peu comme si elle jouait un fantôme dans un film d’horreur, elle avait un don pour mettre les gens mal à l’aise cette fille - ou Wendy, en tous cas.

Et puis la Serdaigle décida qu’elle aimait bien la Poufsouffle. Comme ça. Parce qu’elle avait un joli prénom qui lui allait tellement bien. C’était bizarre, que Deborah trouve ça important, que les choses aillent bien ensemble.

Deborah lui prit les mains, interrompant Wendy, la laissant comme ça la brosse à dents dans la bouche, presque joyeuse pour de vrai comme ça, et toute enjouée pour sûr, en train de lui offrir une dragée de Bertie Crochue, ou au moins l’idée d’une Dragée, pour se changer le goût dans la bouche à défaut des idées dans la tête. La Dragée, ce n’était pas une mauvaise idée.  

Wendy retira brusquement ses mains et se débarrassa de sa brosse à dents. Pour le goût, pourquoi pas, ça pouvait pas être pire. Pour le reste … Wendy préférait garder ses distances. Mais il fallait qu’elle reste polie. C’était difficile. C’était l’une des situations les plus difficiles qu’elle ait jamais connues, maintenir les conventions sociales avec quelqu’un qui pouvait les oublier à tout instant.

« Je, écoute, oui, la dragée, oui? »


Bon, pour la politesse, on repassera.

L’ennui c’était que c’était difficile de penser à autre chose. Deborah avait cette façon d’être entêtante, avec sa gentillesse qui la maintenait sur ses gardes. Wendy lui offrit un sourire, sans trop savoir quoi faire d’autre, et puis, et puis quoi? Et puis elle se tenait à distance. Comme ça. Souriante, polie, avenante, convenue, distante d’un tout petit peu, juste assez pour indiquer à la Serdaigle qu’elle la mettait mal à l’aise, sauf que la Serdaigle ne s’en rendrait pas compte, n’est-ce pas.

Deborah la mettait mal à l’aise. Deborah lui faisait un peu peur. Wendy aurait aimé pouvoir la chasser hors de sa vue d’un sortilège, ou d’une parole bien placée, mais bien sûr Wendy ne connaissait pas ce genre de formules magiques. Tout ce qu’elle savait faire, c’était rester polie, et garder ses distances. Pour le moment, ça suffisait à la contenir. Pour le moment.
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Lun 4 Mai - 20:14




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Son sourire s’effaça progressivement devant les balbutiements de la jeune fille. Elle l’observa peut-être encore avec un air doux, compatissant. Sans doute cet excès d’étonnement qu’elle prit pour une innocente et timide pudeur parvint à l’attendrir. Deborah s’attendrissait souvent à dire vrai, le plus souvent devant des fleurs, et les premières années en général dans leur robe de sorcier un peu trop longue tenant maladroitement leur baguette lui arrachaient de fragiles soupirs. Cela lui rappelait d’agréables souvenirs avant que… Elle ne savait pas précisément. Il s’était pourtant bien passé quelque chose entre. Bien sûr, elle avait pris quelques centimètres, un peu de poitrine, un peu de hanches, suffisamment pour qu’on reconnaisse dans son maigre gabarit les joies d’une nouvelle féminité qu’elle ne revendiquait finalement pas tant que ça. Un petit bout de femme, dirait-on sûrement. Mêmes les traits de son visage s’étaient à la fois allongés et arrondis. C’était cela, elle avait grandi, juste un peu, et dans le même temps les choses avaient commencé à la lasser, ou tout au moins plus rapidement qu’avant, sans qu'elle ne s'en rende compte. Elle se sentait parfois accablée, par cet ennui curieux et d'où elle dérivait, sur une vague de mélancolie qui la laissait presque triste, mais à peine seulement. Il lui suffisait de s'endormir même brièvement pour se réveiller ensuite toute fraîche et disposée, vautrée dans une langueur de l'éveil qui redonnait toutes ses saveurs à son petit monde, un peu comme si elle réapprenait à le découvrir à chaque battement de paupières.

Deborah pensait que Wendy était jolie, et elle lui trouvait ce quelque chose de délicat dans sa réserve, dans cette distance qu’elle semblait vouloir maintenir entre elles. Deborah pouvait le sentir, mais elle ne l’interprétait pas de la même façon. Après tout, elle ignorait le genre d’interrogations qu’elle provoquait à son insu chez les autres, elle ne se savait pas dangereuse. Et en un sens, elle ne l’était pas. Elle pensait. Elle ne trouvait pas de raisons à cette distance, ou au moins elle n’imaginait pas en être la cause. Si on le lui avait dit, Deborah aurait sûrement haussé les épaules. Ca ne l’aurait pas réellement dérangée, de savoir ça. Elle l’aurait pris avec le sourire, comme cela lui arrivait souvent d’ailleurs, avec la sensation très forte que ce genre de préoccupations ne l’atteignaient pas, pas comme il le faudrait.

Deborah pensait. Cette timidité était adorable. Wendy la portait à merveille, ça devait aller de paire avec son prénom. En effet, les choses fonctionnaient bien ensemble. La Bleue se satisfaisait facilement d'une complémentarité qui lui paraissait toute trouvée, toute logique, sans qu'il n'y eut besoin d'explications, comme on sait d'instinct que un plus un fera toujours deux. Wendy était comme une petite fleur pas tout à fait éclose, encore sur la réserve, à quémander peut-être juste un peu d'eau pour pouvoir s'ouvrir d'avantage, une fleur rare. Elle voulait bien, Deborah, découvrir Wendy comme on découvre les propriétés magiques d'une plante.

Elle fouilla les poches de sa robe couleur de Serdaigle, un moment, semblait remuer des choses. En vérité elle remplissait ses poches de tout et n'importe quoi à grands coups de Reducto.

- J'ai toujours voulu faire comme Mary Poppins. C'est le genre de sorcière que je veux être.

Le genre à tout avoir à porter de main. Le genre à devenir... Un véritable musée ambulant. Et un jour, elle comptait bien enfermer dans sa poche jusqu'à la Lune. Mais c'était comme un rêve qu'elle ne pouvait pas confier ainsi. Après tout, ce devait être un cadeau pour quelqu'un qu'elle aimait beaucoup. Enfin, elle sortit un petit paquet, minuscule, en carton vieilli, qu'elle agrandit à l'aide de sa baguette. Elle pressa le petit paquet entre ses doigts fins.

- Il est vide. Je te le donne.

Et elle lui lâcha innocemment dans les mains l'insolite petit paquet en carton, comme elle se débarrasserait d'un objet inutile pour lequel elle aurait perdu tout intérêt. Juste parce qu'elle n'en voulait plus. Loin de là l'idée d'avoir pitié de Wendy, ou de la considérer comme une poubelle ambulante. C'était pourtant une gentillesse, comme cela la prenait, et qui avait l'air de tout sauf d'un élan du coeur. Pourtant la chose n'avait rien d'exceptionnel, sinon un vieux paquet qui avait traîné un peu trop longtemps dans sa poche et qui n'avait plus vraiment toute sa forme ni toute sa couleur.

Elle reporta son attention sur son reflet dans la glace, ferma le robinet qui coulait toujours d'un coup de baguette magique, comme elle la tenait toujours entre ses mains.

- Tu m'en veux toujours ?

Après tout. Elle lui avait fait un cadeau. Deborah se sentait quitte.

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Wendy Weatherfield
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Jeu 28 Mai - 19:41
Wendy regardait Deborah avec un sourire gêné. C'était difficile de lui en vouloir. Deborah se montrait gentille à sa façon. Deborah s'était montrée gentille à sa façon depuis le début. Et là, elle venait d'offrir un cadeau à Wendy pour lui témoigner de sa gentillesse. C'était tout à fait le genre de trésors que Wendy collectionnait - les petites choses incongrues du quotidien, les témoignages d'histoires étranges, les éclats de beauté qui passaient inaperçus, tous les petits riens qui rendaient la vie jolie - Wendy les récupérait et les gardait précieusement. Elle avait un herbier, plein de fleurs et de feuilles séchées. Elle avait une collection de coquilles d'escargots. Elle avait une collection de cailloux, mise dans une des quelques jolies fioles qu'elle avait. Elle avait aussi des photos touristiques, des petits souvenirs de vacances, et nombre de cadeaux de noël ou d'anniversaire faits main par son amie Juliet. Et là, elle avait une boîte en carton minuscule qui témoignait plus de l'étrangeté du monde que de sa beauté - qui témoignait d'une autre sorte de beauté, en fait, plus sauvage et plus dangereuse. Wendy le mit précautionneusement dans sa poche. Elle avait le sentiment que ce cadeau-là finirait enfermé dans l'une de ses fioles. Et Deborah lui avait offert un cadeau pour en recevoir un autre en retour. Deborah attendait son pardon.

« Je ne t'en veux plus. » finit par faire Wendy, d'une toute petite voix, du bout des lèvres, avec un sourire craintif. Elle ne savait pas trop dans quoi elle s'engageait. Elle avait peur que Deborah devienne son amie. Ce n'était pas le genre d'aventure qu'elle avait l'habitude de vivre.

« Tu ne feras plus ce genre de sorts en duel, d'accord? » tenta-t-elle, à tout hasard, comme pour se rattraper à quelque chose. Wendy restait timidement devant la Serdaigle qui semblait l'envoûter de son sourire. Deborah était gentille, vraiment. Elle ne se rendait compte de rien.

Un silence. Wendy ne savait pas quoi dire non plus. C'était un peu déstabilisant. « C'est comment, d'être à Serdaigle ? » avança-t-elle, au bout d'un moment. Deborah regardait son reflet dans la glace, et Wendy regardait Deborah. Elle s'attendait presque à voir la Serdaigle chantonner.

Deborah semblait toujours très à l'aise dans la vie. Rien ne la dérangeait. Rien ne la gênait. Elle avait cette sorte d'assurance tranquille, cette inébranlable confiance en soi que la petite Poufsouffle aurait bien aimé avoir, elle. Elle qui doutait d'elle-même sur tout. Elle qui tremblait de peur à l'idée de faire du mal à son entourage. Elle qui ne se regardait pas si souvent que ça dans le miroir. Wendy n'était pas aussi jolie que Deborah – tout au plus la trouvait-on mignonne comme un petit enfant. Deborah vivait sans la moindre préoccupation, et Wendy avait l'impression de se faire happer comme un satellite autour d'une planète, pris au piège de la gravité.

Wendy n'avait plus le moyen de se détacher de la Serdaigle maintenant qu'elle n'était plus en colère. Deborah était fascinante. Et Deborah s'intéressait à elle, et ça, c'était troublant. Wendy ne savait toujours pas quoi penser. Wendy continuait ses sourires. C'était ce qu'elle savait faire de mieux, sourire. Sourire faisait en sorte que tout aille bien.


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Sam 13 Juin - 19:03




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Elle doutait parfois des gens. Peut-être à cause de sa propre incapacité à dire la vérité. Les mots lui paraissaient faciles, dans la bouche timide d’une jeune fille, soufflés du bord d’un sourire. La ruse lui restait familière, mais le pardon lui laissait malgré tout un arrière goût parfumé de sucre, sur des notes de fruits rouges, et dans ses oreilles il fredonnait d’une douceur merveilleuse. Cela lui fit assurément plaisir, comme un cadeau fragile et délicat, qu'on accueille avec précaution, qu'on déballe du bout des doigts, un toucher des yeux, parfois des doigts, et qu'elle n'attendait pas. Pas vraiment. On pardonnait rarement à Deborah, surtout lorsqu'on pensait qu'elle faisait les choses consciemment. De fait, on comptait plus facilement ceux qui lui en voulaient, que ceux qui ne lui en voulaient pas. Elle-même était plutôt rancunière. Elle n'accordait pas sa confiance au hasard, et moins encore son pardon. Aussi, Wendy lui faisait un drôle d'effet.

Mais elle avait encore ce sourire tendre, qui apparaissait parfois sans prévenir, lorsqu'elle se souvenait que les gens pouvaient parfois se montrer adorables. Elle pensait savoir reconnaître la naïveté lorsqu'elle la croisait, sûrement parce qu'elle possédait un peu la même, en d'autres circonstances, devant d'autres choses et en d'autres lieux.

Deborah aurait fondu devant un sourire. Et elle voulait être avenante, comme elle l’était souvent, parce qu’il lui était naturel de répondre en sourires, en joie, et en candeur. Pour peu qu’on lui inspirait rien qu’un soupçon d’allégresse. Et Wendy lui semblait si ravissante, n’est-ce-pas. Deborah eut une soudaine envie, de celles qu’elle ne se refusait pas souvent. Elle avait assez regardé, après tout, elle voulait sentir aussi, parce que toutes les fleurs possédaient leur propre parfum, et qu’il ne devait pas y aller différemment pour la jeune Wendy qui lui faisait l’effet d’un petit bouton d’or.

Elle s’approcha alors, lentement, parce qu’elle ne se pressait jamais complètement. Elle aimait savourer les choses, les gens, respirer à plein poumon, prendre le temps de regarder, d’observer, pour mieux apprécier. Parce qu’elle savait encore que c’était le seul moyen pour ne pas passer à côté des choses les plus merveilleuses. Et il lui était évident aussi que, Wendy faisait partie de cette catégorie.

Elle encadra de ses mains le petit minois qui lui faisait face depuis quelques minutes déjà, et n’eut plus qu’à diriger ses lèvres, appliquées sur le front de la demoiselle, avec une délicatesse marquée, une ingénuité appuyée, jusque dans le son de sa voix, et dans l’ombre de ses yeux, rieurs et ravis.

_ Tu es très aimable. Mais tu ne devrais pas excuser les gens aussi facilement, et surtout pas avec cette bouille-là, parce que tu n'as pas l'air très sûre de toi, et on pourrait avoir envie d'en profiter. Et moi aussi d'ailleurs.  

Elle conseillait, avertissait dans un même temps. Ce n'était pourtant pas son rôle, de pointer des lèvres les failles à peine aperçues d'une autre, d'une étrangère, mais elle le faisait tout de même sans se soucier du reste, avec un naturel presque dérangeant, une facilité déconcertante, une attitude pourtant détachée. Car même proche, si proche qu'on pouvait sentir son parfum extrait de lavande, une simple pointe dans le cou, une simple pointe sur les poignets, et malgré les gestes familiers, déplacés, on sentait quand même une certaine distance. Parce qu'elle n'était réellement proche de personne.

_ Je te promets de ne plus recommencer. Elle pinça son sourire, et dévia son regard l'espace de quelques secondes. Le tic habituel qui allait toujours de paire avec le moindre de ses mensonges. Parce qu'elle savait pertinemment, que ce n'était pas le type de promesses qu'elle pouvait ou voulait tout juste tenir. Parce que sans être fondamentalement méchante, elle n'avait rien de gentil non plus, et qu'il lui était impossible de promettre de ne plus faire de mal aux autres quand ça restait inévitable.

Elle lâcha la jeune fille, comme la question la prenait au dépourvu. Etre à Serdaigle. A dire vrai, elle n'y avait jamais réellement réfléchi. Elle se détourna, une petite ride creusant son front alors qu'elle cherchait ses mots, les sourcils froncés.

_ Je crois que je n'ai pas beaucoup d'amis. En fait, je crois qu'on ne m'aime pas beaucoup, mais ça ne fait rien. Et toi, est-ce que tu as des amis ?
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Wendy Weatherfield
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Ven 26 Juin - 13:07
Deborah s'était approchée d'elle avec toutes les précautions du monde, comme quand on approchait quelque chose de très fragile et de très précieux, et qu'on se sentait comme gonflée d'adoration, envahie par l'envie d'un câlin et en même temps très attentive à ne pas se montrer trop brusque. Deborah semblait contenir un trop-plein d'énergie qu'elle canalisait doucement, en s'approchant de la petite fille craintive qu'il fallait apprivoiser. Mais Wendy n'avait pas peur de Deborah, pas exactement. Wendy se cachait derrière son sourire, sans trop comprendre ce que lui voulait la grande. Elle la regardait venir, et la laissait faire, comme un petit animal, attentive, incapable de savoir si elle devait s'enfuir ou non, ne sachant pas à quoi s'attendre.

Deborah lui prit gentiment le visage entre ses deux mains. Tout doucement. Deborah s'avança un peu, presque sur la pointe des pieds, et déposa un baiser sur le front de la petite Wendy. Il y avait dans le geste comme une mesure, une fantastique restriction de soi, une infinie douceur qui ne cachait qu'à peine la tempête intérieure. Wendy avait l'impression que Deborah l'aurait prise dans ses bras dans un immense câlin si elle s'était laissée faire. Wendy avait l'impression que Deborah avait fait exprès de ne presque rien donner. Peut-être que ce tout petit baiser était tout ce qu'elle souhaitait faire, et pas un geste de plus. Wendy ne savait pas.

Elle se sentit rougir un peu.  

Et puis ses sourcils se froncèrent. Deborah n'avait pas à lui dire quoi faire – les joues toujours un peu rouges la petite Poufsouffle se sentit soudainement mutine ; elle affichait une moue presque boudeuse, légèrement vexée, tout en sachant que la Serdaigle ne pensait pas à mal. Elle avait raison, et en même temps tort : c'était plus simple de n'excuser personne, de tenir tout le monde à bout de bras, c'était plus sûr, mais ce n'était pas juste, et c'était aussi passer à côté de beaucoup de choses. Deborah avait le droit au respect de sa parole. Elle s'était excusée, elle ne recommencerait plus, et Wendy avait le devoir de l'accepter. Wendy avait le devoir de lui montrer qu'elle était soutenue dans sa démarche. Et puis Wendy n'avait pas envie de tenir tout le monde à bout de bras, et finir seule, avec la crainte comme unique amie. Wendy faisait confiance à tout le monde, quitte à se rendre vulnérable. C'était un risque qu'il fallait prendre pour vivre.

Et puis, quelque part au fond d'elle-même, elle avait l'espoir secret que si elle pardonnait à tous, alors on lui pardonnerait à son tour, et qu'on lui tendrait la main pour la hisser hors de la culpabilité dans laquelle elle pataugeait. C'était toujours là, en arrière-plan. Wendy avait l'air vulnérable parce qu'elle ne se faisait pas confiance. Wendy pardonnait à tous et se montrait impitoyable envers elle-même. Hypocrite, menteuse, lâche, mesquine. Sorcière. Wendy ne s'aimait pas beaucoup. Elle avait besoin qu'on lui pardonne parce qu'elle-même n'y arrivait pas. Mais personne ne remarquait rien derrière ses jolis sourires à elle.

Le baiser de Deborah était doux, amer, sucré-salé, son sourire aimant et ses remarques assassines ne laissaient pas la petite fille indifférente. Wendy savait qu'elle agissait bien. Wendy en était convaincue. Wendy en était persuadée. Wendy s'en persuadait.

Elle ne dit rien des protestations qui l'animaient.

Elle brisa le sort avec la question. Il valait mieux s'échanger des banalités – comment c'est que d'être à Serdaigle, comment vas-tu, qu'est-ce qui t'amènes dans les duels, le flou de l'échange cachant mal le vide, parce que ce n'était pas là que se déroulait l'essentiel, mais garder une conversation normale permettait de garder l'illusion que tout était normal. Elles n'étaient que deux élèves à Poudlard se réconciliant après une mauvaise première rencontre au club de duel. Tout allait bien. Rien n'était troublant. Rien n'était étrange dans cet échange.

Deborah n'avait pas beaucoup d'amis, mais ça ne la dérangeait pas.

« Moi j'ai des amis, » répondit simplement Wendy, avec l'évidence des choses auxquelles on n'a jamais réfléchi. Il y avait des jours où elle se demandait si c'était vrai. Elle avait une main dans les cheveux, enroulant une de ses mèches autour d'un doigt, et les yeux qui regardaient ailleurs alors que tout son visage avait l'air rieur. Elle était plus détendue qu'avant.

« J'ai une meilleure amie, qui s'appelle Juliet. On se connaît depuis toutes petites et on passe presque tout notre temps ensemble. Je l'aime beaucoup. » Et elle avait encore le sentiment de la trahir un peu en restant ici. Elle ne faisait rien de mal, pourtant.

« Et puis Poufsouffle, c'est un peu comme une grande famille, tu sais. Et je m'entends bien avec tout le monde. Je suis dans l'équipe de Quidditch, et on est tous très soudés. Je suis contente d'être ici, avec eux et d'être à Poufsouffle. » Poudlard, c'était beaucoup mieux que le silence à la maison. Wendy était contente d'être ici.
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Ven 10 Juil - 22:52




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Deborah s’étonnait, s’efforçait de ne rien laisser paraître. Elle pensait. Cette affirmation lui paraissait bien vaniteuse, et elle semblait si facile. Wendy avait des amis, et elle le savait, elle le clamait. Et Deborah aurait tout donné pour avoir une identique spontanéité, ajouter cette toute petite phrase à d’autres évidences qu’elle possédait déjà. Avoir des amis, en être aussi certain, ça avait l’air formidable. Et cette figure allègre lui plaisait, et l’agaçait dans un même temps. De fait, Deborah ne pouvait pas prétendre la même chose sans être obligée de mentir. C’était encore quelque chose dont on la privait, et ça semblait tellement injuste. Elle paraissait déçue, et un rictus irrité barbouillait son visage de jalousie devant ce qui devait être une sorte d’évidence.

_ Bien sûr.

Et c’était une résignation amère dans sa bouche. Wendy se devait d’avoir des amis, parce qu’elle respirait une décence et une honnêteté certaine. Elle regretta d’avoir adressé la parole à une si parfaite jeune fille, sans la moindre tâche. La perfection l’inquiétait parfois, elle avait toujours ce besoin de s’étendre dans l’espace. Cette Juliet lui était déjà insupportable, comme une existence qu’elle aurait mieux aimé ne pas connaître. Et Juliet lui traînait pourtant dans la tête, elle ne pourrait plus s’en défaire, condamnée à en être consciente, de cette amitié qui sonnait comme une promesse un peu éternelle, alors qu’elle ne demandait rien.
Il était à présent trop tard pour oublier les noms.

_ Elle doit être très gentille alors. C’est dommage, parce que tu sais, on vit dans un monde éphémère.

L’amitié aussi.
Et le sous-entendu paraissait terrible sorti de sa jolie bouche, si peu façonnée pour jouer les oiseaux de mauvaise augure. Mais c’était comme si Wendy ne lui laissait pas tellement le choix. Et cela lui allait si mal et lui ressemblait tellement à la fois. Elle rougit, peut-être parce qu’elle avait encore conscience qu’on ne souhaitait pas que les gens se séparent. Et puis après tout, quelle importance ? On finissait toujours par prendre un chemin différent, il ne pouvait pas chaque fois être assez large pour supporter le poids d’une deuxième personne. Deborah n’était pas assez bien pour toujours souhaiter le meilleur aux autres.

Parfois, c’était plus fort qu’elle. Elle désirait aussi. Et dans le fond, elle ne demandait rien de trop impossible, juste, voyager d’un monde à un autre. Et Deborah ne se rendait pas compte que résidait justement dans cette tendance à la migration, une perpétuelle distance qui l’empêchait de consolider son nid, un vent qui l’élançait toujours vers un ailleurs non bien défini. Il fallait toujours voler d'une toile à une autre.

_ Et ton petit univers a l’air si formidable, tu voudrais bien me laisser venir dedans ? Je ne dérangerai rien, je veux juste que tu me montres.

Bien sûr, elle ne resterait jamais assez longtemps. Deborah était bien incapable de poser son esprit dans un coin trop longtemps. Elle serait une outsider, une étrangère de passage pour apprendre et observer, imprimer l’image d’un bonheur jaune, les rouages du jeu social, les sourires des filles, l’éclosion des fleurs au Printemps.

_ Je veux rencontrer ta grande famille Poufsouffle !

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Wendy Weatherfield
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Sam 11 Juil - 16:16
Wendy étouffa un mouvement de recul. Deborah était une créature étrange, tour à tour envoûtante et repoussante – alors que, quelques instants plus tôt, à peine, elle était en train d'embrasser Wendy sur le front, de lui témoigner son attachement, voilà qu'à la mention des amis de la petite Poufsouffle, elle changeait du tout au tout, et son regard, son visage se déformait en un rictus, mais à peine, c'était plus une sorte de sourire forcé, comme si quelque chose l'embêtait profondément, mais qu'elle ne voulait pas l'exprimer, pas le ressentir, pas comme ça, ce n'était pas tout à fait ça. Wendy se sentait perdue. Wendy avait l'impression de comprendre, de partager ce sentiment – elle aussi, elle étouffait au fond d'elle-même son égoïsme et sa jalousie, sa rancoeur et sa rancune – mais elle sentait que ce n'était pas tout à fait ça. Elle aussi, elle avait un sentiment de recul, mais ce n'était peut-être pas tout à fait le même. Elle ne savait pas.

Wendy ne savait pas quoi penser. Elle décida de passer outre. Peut-être qu'elle ne voulait pas savoir. Deborah ne la laissait pas indifférente. Et Wendy n'était pas courageuse.

« Je te ferai rencontrer mes amis si tu veux ! » répondit-elle, avec de l'enthousiasme dans la voix. C'était normal. Cette situation était normale. Wendy savait y faire, quand même. Inclure les exclus, devenir amie avec tout le monde, c'était les caractéristiques de la maison Poufsouffle : loyauté envers soi-même, loyauté envers les autres, et des cookies de bienvenue pour tous. Deborah la mettait mal à l'aise, Deborah la chamboulait, mais elle n'était pas méchante, et elle n'avait pas beaucoup d'amis. C'était normal de lui présenter du monde pour l'aider. C'était gentil. Wendy voulait être gentille. Wendy était partagée entre ses impératifs moraux et sa fascination pour la Serdaigle. Deborah voulait être son amie. Deborah était un peu lunatique, elle faisait un peu peur, mais elle ne semblait pas mauvaise, juste ailleurs. Et Wendy elle-même n'était pas sûre de ce qu'elle voulait – elle ne savait pas si elle voulait pousser la Serdaigle en-dehors de sa vie, ou si elle voulait l'y faire rentrer. Mais de toutes façons, le choix semblait se faire sans elle, alors ça allait.

« Comme ça, ils deviendront peut-être tes amis aussi. Tu verras qu'il y a des gens prêts à t'aimer, et toi aussi tu auras une meilleure amie. Ca rend la vie chouette, et tu sais, les amitiés ça dure, si on a envie qu'elles durent. » Wendy lui faisait un sourire timide. Que le monde était simple.

« On peut discuter par patronus, et on peut se voir et faire des choses entre amis, je ne sais pas trop ce que tu aimes faire, en fait. Je fais beaucoup de Quidditch parce que je suis dans l'équipe de Quidditch. Et avec Juliet on explore le château et on s'échange des histoires et des bonbons, et elle aime beaucoup les animaux alors elle en a plein, alors on prend soin d'eux, ils sont tout câlins tous autant qu'ils sont, c'est mignon. Et puis sinon je lis. J'aime bien lire. »

Un sourire, toujours. Wendy se sentait dangereusement en-dehors de son élément. Elle se demandait bien la place que prendrait Deborah dans son petit cercle social.
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Mar 14 Juil - 18:58




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Il raisonnait dans sa tête, le bruit d’une sonnette, le grincement d’une porte qui s’ouvre, tout doucement, avec la réserve de ces gens un peu méfiants. Elle pouvait sentir son enthousiasme pourtant, une très légère euphorie dans le son de sa voix, comme une caresse pour ses oreilles qui n’osaient pas tellement entendre, qui n’osaient pas vraiment croire. Elle avait bêtement songé que cela ne les mènerait à rien, comme elle disait souvent les choses sans penser qu’on pourrait y être sensible, sans penser qu’on lui accorderait plus qu’un regard, des mots. Des mots qu’elle n’avait pas imaginé cette fois, elle en était si persuadée. Elle avait peut-être encore un peu de mal à voir cette porte s’ouvrir, à voir cet espace juste suffisant pour qu’elle puisse passer sa frimousse dans l’entrebâillement. Et elle imaginait déjà des rires se répercuter dans les moindres recoins de sa tête, des rires de petites fées jaunes, espiègles et lutines, qui s’enroulaient autour de promesses de petites filles. Car c'était bien ce qu'elles étaient, dans le fond.

Des mots qui voulaient tout lui dire, comme un rien encore. Deborah aurait mille fois préféré entendre des gloussements badins, son hilarité juvénile lui percer les tympans, plutôt que des mots qu’elle aurait aimé pouvoir jeter dans les cabinets.

Wendy ne savait donc pas que l’amitié et l’amour ne se promettaient pas ?
Ils s’offraient parfois par hasard, sans mûre réflexion, et de temps en temps ils ne se méritaient même pas. Le plus dur, ce n’était pas de recevoir, mais de garder, de conserver, serrer contre soi les sentiments d’autrui sans penser à les piétiner, et s’en souvenir pour ne pas oublier, pour continuer à recevoir. Et Deborah était si peu douée pour ces choses-là. Elle ne s’était jamais donnée totalement à un autre, puis, briser lui semblait plus aisé, quand bien même cela lui arrivait de manière assez inconsciente, et involontaire. Tellement qu’elle n’espérait pas réellement un retour.

Pauvre Wendy.
Les amitiés ne duraient jamais. Elles aussi aimaient crier des caprices. Elles aussi se desserraient avec le temps. Car des amis, Deborah en avait eu. Elle en avait déçus beaucoup. Et ces amitiés déchues ne laissaient qu’un vide, un trou dans la poitrine. Car Sloan avait trahi, et si Sloan trahissait, alors tout le monde pouvait trahir.

C’était juste bon pour les autres.
Quand elle ne savait plus, Deborah laissait le soin au soleil de lui réchauffer le corps, l’âme aussi. Elle préférait se tourner vers la Nature, vers ces paysages un peu trop grands pour quelqu’un de seul, un peu trop fou aussi. Elle aimait se rappeler, ô combien, elle n’était qu’un tout petit fragment du monde, et ô combien, sa vie n’était qu’une dérisoire envie du hasard, une farce. Elle se sentait exister pourtant, au milieu de grandes étendues sauvages, cela suffisait à combler le vide laissé par l’Homme. Peut-être.

Alors, non. Même Deborah ne croyait pas aux promesses qu’elle-même ne pouvait toujours pas tenir.

_ Je veux une preuve, ici et maintenant. Sinon, tu es une menteuse. Et ce n’était pas gentil de demander l’impossible. Et ce n’était pas juste, pour Wendy, pour elle-même, de mettre en doute une honnêteté qui lui manquait, lui faisait cruellement défaut. Elle aurait voulu, apprendre un peu de Wendy. Qui sont ces gens, Wendy ? Oui, Deborah était diaboliquement curieuse, de connaître ces noms qui l’aimeraient toujours, et qui n’existaient pas. Elle en était si certaine. Pourtant, tout en y pensant, elle-même, sans jamais se l’avouer, sans jamais le reconnaître, avait un nom qui essayait tant bien que mal de se faire une place dans cette existence trop têtue, trop Deborah pour être vraie. Thomas. Mais elle chassa l’idée, brusquement, parce qu’il ne devait pas plus l’aimer que les autres. Et parce qu’elle en avait assez, de chérir les morceaux de ses rêves brisés.

_ Qui va m'aimer ? Donne-moi un nom.

Et pourquoi être si amère, songea-t-elle soudainement. Se sentait-elle bousculer, par le mouvement, d’une vague, d'un regret. Des regrets ?

Deborah n’avait pas l’habitude des conversations par patronus. Elle ne savait pas ce que faisaient les amis entre eux. Ah. Et puis elle n’aimait pas le Quidditch. N’était-ce pas une drôle d’existence ?

_ Moi, j’aime regarder les fleurs, en faire des couronnes. J’aime faire la sieste au soleil, et j’aime aussi la nuit. Pas la nuit noire qui me fait peur, juste celle qui est colorée d’étoiles. Un jour, je pense que je pourrai aller dans l’espace. Et j’aime aussi les animaux, je ne dois pas être douée pour m’en occuper. Mais j’ai un hibou, je crois qu’on s’entend bien. Il vole toujours quelque part autour de Poudlard, parfois je peux le voir, et voler avec lui sur mon balai. Je préfère qu’il soit libre, parce que je n’ai jamais de courrier à lui faire envoyer, et je n’en reçois pas souvent non plus. Je me demande toujours ce qu’il voit, quand je ne suis pas là. Des choses formidables je suis sûre. Parfois, je me dis que je dois en être une, parce qu’il revient toujours me voir. Je ne lui ai toujours pas trouvé de nom, c’est un peu triste pour lui.

Elle ne s'étonnait plus de son bavardage intempestif, et cela la prenait par surprise parfois, comme des choses qui n'avaient pas la moindre importance pour les autres, mais qui la caractérisaient tout entière. Et puis, c'était comme un élan du coeur, et cela lui arrivait rarement en vérité. Et Deborah se révélait formidablement simple, dans ce qu'elle affectionnait.

Et puis, c'était honteux de se dévoiler comme ça. C'était honteux, de dire les mots vrais. Elle se sentait nue. Et dis-lui, toi, Wendy, que ça n'avait rien d'une faiblesse, qu'il ne fallait pas en rougir, et que ce n'était que comme ça, qu'on pouvait se faire aimer. En se dévoilant parfois. Un tantinet. Et pourquoi toujours chercher à se cacher ? Qu'y avait-il de si terrible à dissimuler derrière les pores de sa peau. C'était tellement égoïste encore, de se voiler.

Et Deborah savait très bien, où elle désirait étouffer sa honte, ses craintes, ses peurs, et toutes celles encore qui ne voulaient pas se taire, qui se sentaient toujours l'envie d'exister alors qu'elle ne les voulait pas, qu'elle ne voulait pas les écouter. Partez, sifflait-elle entre les dents, mais elle avait beau siffler, ce n'était pas là des choses qui se souciaient de ce que vous pensez. Et de quoi pouvait-elle bien avoir peur ? Devinez vous-même. La narration se tait sur le sujet, la narration n'a pas envie de s'épancher.

Ses bras s'étaient refermés autour de la petite Wendy, pas trop fort, juste assez pour engouffrer sa tête brune dans son cou, pencher la tête sur le côté pour voir les cabinets. C'était si peu joli, les toilettes. Mais elle s'en fichait, elle pouvait imaginer que toutes ces portes fermées menaient vers une quatrième dimension insoupçonnée, et même que l'une d'entre elle devait forcément porter le si joli nom de Wendy. Deborah se montrait si démonstrative parfois. Elle embrassait n'importe qui, pour peu qu'elle croyait que la personne lui apportait un bout de bonheur. Et c'était bien une félicité paisible, qu'elle pensait. Parce que, même si elle n'y croyait pas, le fait qu'on puisse prétendre ces choses-là, ça suffisait à apaiser son esprit, un peu lunatique, un peu tourmenté parfois.

_ Moi, je t'aime déjà. Elle décida soudain. Et, Deborah ne savait pas, que c'était grave de dire ces choses-là, alors qu'on se connaissait à peine. Et les mots sonnaient bizarres dans sa bouche, comme s'ils n'avaient pas de véritables symboliques. Elle le disait, comme elle le disait à son hibou, comme elle le pensait en regardant sa mère, son père, sans jamais leur dire, retenue pudique. Et puis Sloan. Et Deborah ne savait même pas, pourquoi ce prénom revenait la hanter, puisque manifestement il n'avait rien à faire là. Et puis. Comme elle le pensait de Thomas. Car elle affectionnait tellement Thomas, sans se douter que ce qu'elle éprouvait pour lui n'était que le prémisse de quelque chose d'encore différent, de ce qu'elle disait pourtant à Wendy avec tant d'insouciance, de désinvolture. Comme si c'était facile. Et c'était sincère pourtant, mais comme un enfant qui décide d'aimer les frites et de détester les épinards. Comme quelqu'un qui préfère simplement aimer les gens, sans vouloir le reconnaître.


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Ven 14 Aoû - 16:07
Il n'y avait rien de plus déstabilisant que le naturel de Deborah. Wendy aimait bien réfléchir – on aurait pu la mettre à Serdaigle, elle aussi, et le Choixpeau avait hésité avant de la répartir, avant de finalement la mettre dans la maison qui l'aiderait le plus au lieu de celle qui lui ressemblait le plus. Wendy aimait bien réfléchir, découvrir le fonctionnement du monde pour mieux l'apprivoiser, Wendy se construisait des règles de gentillesse, collectionnait les gestes qui pouvaient plaire ou qui pouvaient contenter, et se retrouvait brutalement déstabilisée par la naïve franchise de la Serdaigle, qui lui posait des questions toutes simples qui mettaient à bas tout ce qu'elle avait pu penser jusque-là. Peut-être était-ce l'âge. Wendy était grande mais elle se sentait encore bien simple, souvent dépassée par les événements, et avec Deborah c'était comme si la Serdaigle en face d'elle s'enthousiasmait de ses avancées avant de brutalement les repousser. Deborah démolissait brutalement toutes ses certitudes et la laissait complètement démunie.

Peut-être était-ce parce que Wendy ne savait pas encore assez de choses de la vie. Parce que, maintenant, elle se mettait à douter. Deborah voulait une preuve. Deborah voulait le nom de quelqu'un qui l'aimerait, parce que sinon, Wendy aurait été une menteuse – et devant la foudroyante accusation la Poufsouffle ne pouvait se dire que la Serdaigle avait raison. Deborah aurait eu raison de lui en vouloir et de la condamner pour affirmer avec une telle légèreté des fausses vérités sur un sujet aussi grave. Et Wendy était bien peinée de répondre. Elle ne pouvait s'engager pour personne. Même le plus gentil des Poufsouffles pouvait ne pas aimer Deborah, pour mille et une raisons, que Wendy ne pouvait pas toutes saisir, parce que même avec toute l'intelligence du monde elle ne pouvait pas tout à fait connaître et prévoir quelqu'un d'autre. Elle ne pouvait pas être quelqu'un d'autre. Mais elle pouvait connaître quelqu'un.

Deborah voulait un nom.

« Je, je peux pas te dire pour les autres, mais moi, si tu veux, je t'aimerais toujours. »

C'était loin d'être assez, et Wendy le savait. Elle avait l'impression de se répéter. De parler de grands univers et de ne pouvoir en promettre qu'un embryon encore informe. Elle espérait que Deborah s'en contenterait, au moins pour maintenant, parce que si Wendy ne pouvait pas changer le monde au moins pouvait-elle tenir ses promesses, et Wendy allait tout faire pour tenir celle-là. Elle ne savait pas trop pourquoi. Elle s'en sentait comme le devoir. C'était sûrement normal.

Deborah l'aiderait sûrement, peut-être même sans s'en rendre compte. Deborah lui parlait de ce qu'elle aimait faire aussi – voir le monde le jour, voir le monde la nuit, et les étoiles et l'immensité, et puis la liberté. Deborah aimait beaucoup la liberté. Deborah laissait son hibou être libre. Deborah voulait voyager dans l'espace. Deborah se demandait ce que son hibou pouvait bien voir quand elle n'était pas là – et là Wendy eut l'impression de la comprendre un peu, elle qui avait tenté de vivre parmi les hiboux l'instant d'une crème canari – mais elle n'osa pas le lui dire, vu qu'elle était si prompte à raconter des âneries. Wendy se mettait à douter de ses paroles. Juste un peu.

Deborah l'engouffra dans une étreinte. La tête dans ses cheveux bruns, Deborah réconfortait d'un coup la petite fille qui s'était sentie si perdue devant ses injonctions, et Wendy, elle, se sentait d'un coup plus à l'aise. Elle ne savait pas trop quoi penser de toute cette situation. Elle ne savait pas quoi penser. Deborah l'aimait, et elle venait de le lui dire, pourtant. C'était le signe que Wendy avait bien fait, sûrement. Malgré ses maladresses la Poufsouffle demeurait une bonne personne.

« Je t'aime aussi, » répondit Wendy, pas particulièrement sincère mais se convainquant de l'être – et puis des années passées à dire je t'aime à ses amis lui rendait l'exercice plus facile. Elle voulait bien faire. Toujours. Et Deborah n'était jamais vraiment méchante.
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Sam 22 Aoû - 18:48




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_ Je veux bien oui. Tu as promis. Maintenant, il est trop tard pour regretter ou pour revenir en arrière. Et puis tu sais, « toujours », c’est très long.

Et c’était soufflé avec espièglerie, d’une voix si basse comme si elle craignait qu’on ne les surprenne dans leurs confidences. Un gloussement s’échappa, un sourire malin naquit à l’ombre d’une mèche brune coincée dans sa bouche, la légère satisfaction dans la voix comme si elle venait d’obtenir ce qu’elle désirait depuis toujours. Deborah s’en contentait, ce n’était pas encore la Lune pourtant, rien qu’une promesse qu’elle avait dans le fond peut-être un peu chassé. Et elle ne semblait soudain plus aussi prompte à taquiner la jeune Poufsouffle, car c'était bien, un peu, ce qu'elle faisait alors qu'elle se plaisait à contrer les efforts de l'argumentaire.

Deborah aimait parfois forcer les choses. Et il ne lui paraissait pas gênant de forcer l'amour des autres. Les paupières closes, il était si simple de fermer les yeux sur la vérité dérangeante, si simple de toujours n'en faire qu'à sa tête sans seulement se douter de ce qu'elle imposait malgré elle aux autres. Deborah ne craignait pas de devenir un fardeau. Et elle faisait confiance à Wendy pour respecter sa promesse, ou plutôt elle obligeait inconsciemment d'un je t'aime jeté du bout des lèvres, Wendy, à l'aimer aussi. Après tout, il n'y avait rien de difficile là-dedans.

Elle releva avec langueur son visage, laissa son regard calme et paisible chercher, plonger dans celui de Wendy. Et il y avait dans le dessin fin de ses yeux qui s'appliquaient à dévisager les siens, une délicatesse étrange, l'étendue d'une tranquillité plate et sans bruit, comme une constance muette. L'iris brun fixait l'autre avec une lourdeur étouffante de tendresse intime.

_ Tu es tellement naïve, Wendy.

Et c'était dit sans prétention, d'un constat un peu simple, sans qu'on n'ait pu y percevoir une once de moquerie. Parce qu'il n'y en avait réellement pas, parce que ça ne ressemblait pas même à un reproche. Et personne n'aurait vraiment su dire derrière son vaste sourire, énigmatique, s'il s'agissait seulement d'une plaisanterie. Deborah disait ça comme elle aurait pu lui dire à quel point elle lui semblait adorable. Et elle l'était assurément. Autant qu'elle-même pouvait l'être.

_ Mais m'aimer tout seul ne suffit pas, c'est bien trop facile de dire ces choses-là. Peut-être que tu veux juste me faire plaisir, peut-être que tu ne penses pas du tout ce que tu dis. Et tu sais, ce n'est pas bien, Wendy, de faire croire aux gens qu'on les aime. Il faut pouvoir prouver ce qu'on dit.

Et tout en disant cela, elle s'était complètement redressée, ses doigts venus encadrer le visage de la Poufsouffle, ses doigts perdus tantôt sur une joue, tantôt agrippés à une mèche de cheveux, jouant d'un côté, de l'autre, alors qu'elle semblait empêcher la jeune fille de dévier son regard ou de se chercher une échappatoire. Il était trop tard pour fuir le piège de son espièglerie.

_ Moi, je peux te le prouver. Mais toi, est-ce que tu le peux ? Dis-moi, Wendy, comment tes amis savent-ils que tu les aimes ?
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Sam 12 Sep - 19:37
« Je ne suis pas naïve. »

Le mot résonnait comme un protego. Wendy était sérieuse, gravement sérieuse, les lèvres pincées, les joues rouges sans trop savoir pourquoi, les mains reposées contre la bordure de l'évier, comme pour rester stable face à ce qu'avançait Deborah – Wendy était mutine, grave, et troublée aussi, sans trop s'expliquer pourquoi. Elle n'était pas naïve, se disait-elle. Elle n'était pas naïve.

Elle ne se rendait pas compte qu'elle était en train de se faire innocemment piéger par une plante vénéneuse, qui ne savait pas même qu'elle en était une. Deborah était comme une fleur. Deborah était une rose, au parfum entêtant, aux paroles douces comme des pétales, et puis pleine d'épines pour qui ne faisait pas attention – et beaucoup de monde ne faisait pas attention. Deborah était bien plus dangereuse pour Wendy que tous les autres êtres qui lui voulaient du mal dans le château – parce que Deborah ne lui voulait pas de mal. Elle non plus ne se rendait pas compte.

Et pourtant. Les jolies paroles de la Serdaigle frappaient là où ça faisait le plus mal, en plein dans les points faibles de la Poufsouffle – une simple remarque comme ça, qui questionnait la loyauté de la petite fille et qui faisait écho à toutes les peurs qu'elle gardait au fond d'elle-même. Que faisait Wendy pour ses amis ? Comment savaient-ils qu'elle les aimait ?

Rien n'avait changé pourtant, mais quelque chose se brisa. Ce n'était pas inattendu de la part de Deborah, pourtant, mais la petite fille, fragilisée depuis le début, n'arrivait plus à retrouver le bonheur fragile qui l'habitait avant. Elle avait l'impression d'avoir perdu quelque chose d'important, et elle n'arrivait pas à savoir quoi.

Wendy ne bougeait pas. Son cœur lui faisait mal.

« Je ne suis pas naïve, » annonça-t-elle encore, son sourire quittant tout doucement son corps, chassé par la douleur. Ce n'était pas normal. Ce n'était pas normal que Deborah demande des comptes à Wendy, parce que, Wendy, elle, elle essaye, elle fait des efforts à la pelle, comme si l'amitié s'obtenait sur commande.

Le souffle court, Wendy se retint de pleurer. Deborah disait vrai. Ca rentrait pas à pas dans sa tête. Elle était bête. Elle était navrée. L'enfer était pavé de bonnes intentions.

« Je les aime, tu sais. Tu crois qu'ils savent pas ? »

Un temps.

« Je voulais pas donner cette impression. »


sonnet:
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Serdaigle



Deborah Bolton
Deborah Bolton
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Sam 26 Sep - 0:02




WENDY & DEBORAH
Nice to meet you where you been? I could show you incredible things magic, madness, heaven, sin, saw you there and I thought oh my god, look at that face, you look like my next mistake ! Love's a game, wanna play

Ne plaisent pas.
Ne se disent pas.

Et elle ne pensait pas assez, Deborah. Ca lui venait comme ça, sans prendre la peine de tourner sept fois sa pensée dans sa tête avant de dire. Et pour Wendy, elle soufflait les mots comme le vent d'Automne soulève les feuilles mortes, giflant à peine l'air d'un presque froid de saison, doucement, sa mélodie sifflante, et qui s'engouffre sous les portes, entre deux couches de vêtements chauds.

Et avec son sourire, et sa légèreté criante, la générosité aux courbes, la chaleur de ses petites mains oubliées sur le tissu délicat d'un visage, elle pouvait tout dire Deborah et sans s'inquiéter de rien. Et elle pouvait bien voir les joues encore rouges, lire la gravité sur les traits, le pincement léger et mal à l'aise des lèvres, la posture comme de recul. Elle ne s'interrogeait pas, Deborah. Elle écoutait sans entendre la difficulté de l'autre. Elle ne s'intéressait pas, Deborah. Elle laissait naître les émotions chez les autres, elle s'insinuait doucement dans les esprits, tandis qu'on ne faisait pas attention, le souffle doux, le charme naturel.

Et on pouvait bien encore lui répéter les choses, elle n'entendait pas plus, elle ne se souciait pas plus. Après tout, elle était de cette insouciance enfantine, presque cruelle de par son détachement. Elle ne se sentait pas toxique, Deborah, alors qu'elle prenait clairement le dessus, alors qu'elle était responsable de tout.

_ Ils ne savent pas. C'est pour ça qu'aucun n'est venu voir comment tu allais après le duel, c'est pour ça que personne ne s'inquiète de t'avoir vu vomir.

Elle tourmentait.
Les mots empoisonnés étaient sortis seuls, comme cela arrivait souvent, sans avoir besoin d'y penser trop longtemps. Et cela ne la dérangeait pas, ou plus. Et c'était l'une de ces impulsions, sans la visée de nuire à l'autre, mais simplement sans but, errante. Mais Wendy rentrait dans son jeu, mais Wendy écoutait, répondait, alors Deborah continuait de mentir, à inventer des émotions à des gens qu'elle ne connaissait même pas, sur des suppositions qui ne tenaient pas debout. Un peu plus haut, un peu plus fort. Et se perdre soi-même, petit à petit.

_ Ils t'en veulent, tu sais. Ils ne t'aiment plus, maintenant.
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