Non je ne sais pas dire non [Wendy]

Date d'inscription : 13/07/2013

Nooon rien de riiiiieeen

Pour Alix les journées ces temps ci se ressemblent toutes. Elle gravite d'un ami a un autre, rigole un peu, tire beaucoup la gueule, cherche des solutions qui n'existent pas dans son vocabulaire.
Après ce début d'année si mouvementé pour elle, la voilà en train patauger dans la semoule.
Bien entendu toutes les activités un peu solitaires y sont passées, la bibliothèque a été squattée jusqu'à ce qu'elle ne sache plus quoi emprunter et qui lui fasse envie, de nombreuses visites ont été faites a Ronove, le club de Bavboule, heureusement qu'elle en est président elle aurait pu être jetée dehors et enfin les entraînements de Quidditch. Dernière activité qu'elle aurait aimé pratiquer ces temps ci. Comme quoi tout est possible. Le fait que Light soit devenu commentateur et Charlie soit batteur dans l'équipe adverse étaient deux très bonnes raisons de traîner les pieds en y allant de peur de les croiser.

Peut être que l'un de ces prochains jours elle allait visiter les serres. L'idée lui plaisait bien. Mais aujourd'hui elle profitait de la sortie de Pré-au-Lard organisée par l'école.
Elle ne s'y était pas précipitée mais elle était quand même venue, abandonnant chemise, cravate et jupe pour un jean, un beau pull vert sapin et une très jolie veste en velours noir.
Alors qu'elle arrivait enfin devant l'entrée du village, une question la percuta enfin de plein fouet. Qu'allait elle faire en premier.
Il faisait plutôt bon dehors, peut être devait elle en profiter pour visiter tout ce qui devait être visiter et finir par les boutiques ? Elle avait un peu d'argent sur elle, elle allait très certainement s'acheter une nouvelle plume, faire une petite réserve de bonbons, lorgner les nouveautés dans la boutique de Quidditch et envoyer un courrier a ses parents. Et oui. Allait boire un truc tiens. Trois balais ou Madame Pied dodu ? Ce dernier avait beau être fait pour les couples, son thé elle ne le retrouvait nul par ailleurs.
Se dirigeant vers la volière de poste en premier, elle sortie de son sac une lettre.

« Coucou maman, coucou papa.

Vous me manquez. Tout ce passe très bien pour moi, rien de neuf de ce coté la. Enfin je me suis un peu disputée avec Light. Mais a part ça tout va bien. J'ai plutôt de bons résultats. Et le Quidditch ne m'a pas encore brisé tous les os. L'équipe est soudée, on s'en sort bien !
Et j'ai beau être en septième années je fais encore de nouvelles rencontres. En parlant de rencontres... il se peut (peut être) que vous receviez une lettre de Poudlard. Il se pourrait (peut être) que j'ai un peu amoché une élève. Je vous raconterais de vive voix.

J'ai hâte de vous présenter Napoléon mon dodo depuis le temps que je vous parle de lui. Il a atteint sa taille adulte et adore les pastèques. J’espère que tout se passera bien avec Belzébuth, ce chat de toute façon aura de drôles de surprises si il s'attaque a lui. Je vous avez dis qu'un dodo peut se téléporter ?
Je vous fais des bisous, je vous aime. »

Alix

C'était très édulcoré. Très. Mais elle n'avait pas très envie de s'étendre sur ses problèmes. C'était plus facile ainsi.
Tendant ses trois mornilles a l'employé, elle accrocha sa lettre a la pâte d'un grand duc et fit demi tour. Avant de se retrouver face a face avec Wendy.
How. C'était un peu gênant. Se raclant la gorge en passant une main sur son épaule, elle hésita un peu avant de lui adresser une sorte de « Bonjour ! » mi enjoué mi pitiénemecrachepasdessus. Elle n'avait pas revu la fille depuis l'accident. Si ça se trouve elle lui en voulait.

HS: ce début de rp n'est clairement pas du grand art 8'D ca va être mieux après promis

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Il se passait plein de trucs pas drôles dans la vie de Wendy ces derniers temps.

Elle avait reçu une lettre, de la part de sa mère, qui l'avait mise dans tous ses états. Wendy n'avait pas eu de nouvelles d'elle depuis des années, et là, soudainement, elle avait eu droit à quelque chose. Une photo qui ne bougeait pas et quelques mots griffonnés sur du papier moldu, et c'était tout. Sa maman l'avait doucement éjectée hors de sa vie, elle et le monde des sorciers. C'était fini. Wendy avait compris qu'elle ne la reverrait plus jamais, et elle avait fondu en larmes devant sa meilleure amie Juliet, qui ne savait pas trop quoi faire.

Heureusement qu'elle était là, Juliet. Juliet, elle l'avait toujours aidée et soutenue et admirée. Et Wendy s'était disputée avec elle quelques jours plus tard. Pour une raison stupide, un quiproquo, la petite sorcière avait eu peur de la perdre, et elles s'étaient réconciliées, mais quelque chose avait changé depuis. Elles n'étaient plus à l'aise ensemble comme avant, et Wendy en était un peu triste, elle ne savait plus quoi faire non plus, elle regrettait beaucoup ses paroles. Elle avait été méchante et injuste envers elle. Elle le vivait mal.

Et puis, au milieu de tout ça, il y avait le cauchemar qu'elle avait vécu dans le couloir marécageux, où elle avait été poussée dans l'eau, noyée, étranglée, malmenée, sans raison, comme ça, juste pour le plaisir. Nanette. Elle avait fini par connaitre son nom, à la grande blonde, et elle avait peur d'elle depuis, elle n'aimait plus se promener toute seule dans les couloirs, Alix la capitaine de Quidditch et Charlie le préfet étaient venus à son aide, mais que se passerait-il la prochaine fois, ils ne pouvaient pas toujours être là non plus.

Ca faisait beaucoup de choses pour une seule petite fille. Wendy n'avait personne à qui parler. Elle avait un peu honte d'elle-même, elle n'était pas très courageuse, et puis elle ne pouvait pas en parler à Juliet, elle ne voulait pas la mettre en danger, elle ne voulait qu'elle rencontre Nanette, et elle ne pouvait pas en parler à son papa non plus, il était loin, il était occupé. Wendy lui avait écrit une gentille lettre à la place, où elle lui disait que tout allait bien. Elle l'avait entre ses mains la lettre, avec les trois mornilles pour le hibou de la poste. Wendy cachait des choses à tout le monde. Elle avait un peu honte.

Wendy était toute seule à Pré-au-Lard. Juliet aurait dû venir, mais elle avait encore des cours de rattrapages, parce que ses notes étaient mauvaises et les professeurs étaient mécontents, alors elle faisait ses devoirs avec un grand qui essayait de l'aider. Ce n'était pas très drôle, les sorties toutes seules. Wendy se disait qu'elle allait envoyer sa lettre, acheter des fizwizbiz pour sa meilleure amie et rentrer dès qu'elle le pouvait et attendre. Elle avait envie d'être avec Juliet. Quand elle était avec Juliet, tout allait bien.

Perdue dans ses pensées, se dirigeant machinalement vers la poste, elle faillit rentrer dans quelqu'un. Une grande fille aux cheveux blancs. Alix. Alix ! Alix, elle était grande et elle était forte et courageuse et elle n'avait pas peur du danger ou de Nanette et elle savait se battre, et elle était formidable Alix ! Wendy l'admirait beaucoup. Elle avait envie d'être comme elle. Elle avait envie d'être son amie. Alix lui fit un bonjour un peu gêné, avec un petit temps d'hésitation. Wendy n'osa pas lui répondre, elle restait figée sur place.

Alix se souvenait d'elle, mais Wendy n'était pas sûre qu'elle ait vraiment envie de la voir, en fait. Elles s'étaient rencontrées dans le couloir marécageux, et Alix était venue à son aide, mais elle avait passé son temps à confronter Nanette plutôt que de venir secourir Wendy, et elle avait un peu laissé la petite toute seule dans son coin. Et puis la petite Poufsouffle gardait gravé dans sa mémoire le souvenir de l'hésitation, infime, qu'Alix avait eu en voyant Wendy se faire étrangler. Elle n'avait pas tout de suite su quoi faire. Comme si la petite sorcière avait été un élément étranger dans la bataille entre les deux grandes. Non, Alix était grande et elle avait une vie de grande et des soucis de grande et n'avait pas de temps à consacrer à une gamine comme Wendy.

Mais Wendy avait vraiment envie d'être amie avec Alix. Elle voulait être forte et courageuse comme elle. Elle aurait beaucoup aimé passer la journée avec elle. Wendy restait là sans rien dire. Alix allait partir.

"Bonjour tu veux bien rester avec moi aujourd'hui s'il te plait !"

Les mots avaient fusé, sans réflexion, comme ça, Wendy les avait lancés sans même prendre d'inspiration parce qu'elle savait que, si elle avait fait attention, si elle y avait réfléchi ne serait-ce qu'un moment, elle n'aurait jamais osé les prononcer. Et maintenant que c'était fait, elle se sentit rougir, elle avait presque peur, elle regardait fixement ses chaussures, elle était très gênée, elle n'aurait pas du, elle avait envie de disparaitre dans un trou de souris, là, et ne plus jamais en ressortir, et que ça ne soit jamais arrivé, elle devait sûrement l'embêter, Alix, mais qu'est-ce qu'elle avait fait, vraiment, qu'est-ce qui lui avait pris. C'était vraiment très difficile, d'être courageuse dans la vie.

(HJ : Ce que tu fais est très bien ! Ne t'en fais pas. )

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Nooon rien de riiiiieeen

Alix regardait Wiffy en se demandant quoi faire. La dernière fois qu'elle l'avait vu remontait au scénario désastreux du couloir marécageux. Et même si la batteuse avait le sentiment qu'elle avait plutôt bien agi, il lui restait le goût amer de certaines visions dans l'esprit. Quand a vouloir revenir en arrière et refaire les choses de façons différentes... non. Pas de regrets, elle n'avait pas blessé la fille, Charlie était arrivé et finalement elle avait même montré a quel point elle était sérieuse a Nanette. Nanette ct'e nom.
Après, quand a parier sur la façon dont la voyait la jeune Poufsouffle... les jaunes ne brillaient pas par leur courage. C'était un fait. Si cette qualité avait été d'avantage développé chez eux ils auraient atterri a Gryffondor. Logique nan ? Disons qu'ils faisaient de leur mieux pour développer un substitut du courage primaire. Qu'ils misaient tous sur d'autres points de leur personnalité pour compenser leur irrésistible envie de fondre en larme quand quelque chose tournait mal.

Bref. Ils n'étaient pas vraiment le genre de héros tout brillants que l'on décrivait dans les livres. Tous les romans fictifs étaient basés sur le stéréotype pur et dur du rouge et or fonçant comme un barbare sur la difficulté. Alors comment se leurrer quand a l'image que l'on donne de soi, du modèle qu'on aurait aimé être mais qui ne sera jamais adapté a notre nature.
Secourir une fille de 13 ans était tout de même une autre paire de manches que se confronter bêtement a un cognard, animé par la magie certes ! Mais totalement dépourvu de sentiments. Personne ne la jugeait quand elle foirait son coup. On ne retenait que ses réussites, les fois ou elle frappait juste et fort. Nan décidément, jouer au quidditch ne faisait pas d'elle une brave fille. Et être réellement confronté au danger, avec en cadeau une personne comptant sur soi, elle l'avait dis dans le passé, elle le redisait aujourd'hui, ça n'avait pas fait d'elle une héroïne.

Alix se racla une nouvelle fois la gorge. Elle nota brièvement que Werguy était seule. Bizarre pour une sortie au village. Mais pouvait elle vraiment dire ça alors qu'elle se retrouvait comme une clampine a déambuler elle même sans compagnons a ses cotés. Peut être était ce la nouvelle mode, les blaireaux solitaires.
Regardant au dessus du crane de la fille, elle se demanda si il était temps pour elle de prendre congé ou d'attendre une réponse. Elle opta pour le premier choix. Elle n'allait pas la forcer a lui répondre. La jeune sorcière avait très certainement envie de la voir disparaître. Si il n'y avaient pas plusieurs raisons a cela, alors c'était au moins pour ne pas avoir sous les yeux un souvenir assez traumatisant de sa vie. Alix respectait cela, après tout, ne faisait elle pas la même chose avec Light qu'elle fuyait ? Le revoir s'était se souvenir de toutes leur disputes récentes et de leurs mots échangés. Ressentir de nouveau de la honte et de la peine. Son nez lui piquait, la ramenant vite a la réalité. C'était marrant. Elle aurait juré qu'elle été sur le point de se briser le cœur juste en pensant a lui.

Adressant le plus gentil sourire qu'elle avait en stock a la fille, elle amorça un pas en arrière. Amorcer. Elle n'alla pas plus loin dans son geste quand Worky ouvrit enfin la bouche.

"Bonjour tu veux bien rester avec moi aujourd'hui s'il te plait !"

Ah ba merde alors. Totalement éberluée elle regarda la Poufsouffle virer au rouge cramoisi. Stupeur et tremblement, Alix ne s'était absolument pas attendu a ça. Peut être a quelques reproches maladroits. Au mieux amer. Au pire acide. Ou alors Acide et amer. A ce qu'elle lui demande de rester avec elle aujourd'hui absolument pas. La solitaire qui était en elle n'aurait d'ailleurs jamais osé demandé ça a quelqu'un. Mais dans le cas ou on le lui demandait... Merlin cette fille avait 13 ans ? Avait elle zappé la crise d’adolescence rebelle et hargneuse ?
De nouveaux picotements dans le nez, elle fit un plus large sourire. Elle ne faisait désormais même plus attention aux signes avant coureur de ses envies de pleurer. C'était devenu beaucoup trop courants et prolongés pour qu'elle y fasse attention. Comment pouvait on être aussi choupette et gentille, Alix gardait une image mitigée d'elle même a son age. Ba merde alors. Un poids en moins allégea son estomac. Poids dont elle n'avait même pas eu conscience avant qu'il s'en aille.

Si Alix se sentait mieux l'explication était toute simple. Elle s'était trompée sur Woudy et on redemandait de nouveau sa compagnie simplement, juste par simple amitié. Et Alix adorait la simplicité et la fillette ne devait même pas connaître les problèmes qui l'entouraient voir les gens qui lui en posaient. Ou du moins pas de façon bien nette, elle était étrangère a tout cela et les sujets épineux du capitaine avaient un taux très faible d'être mis sur le tapis par la jeune sorcière. Elle hésita un peu sur ses mots et se lança.

« J'osais pas te le demander ! C'est vraiment gentil de le faire. »

Regardant la fille qui avait toujours cet aspect un peu rouge et le nez baissé sur ses chaussures, la panique vint progressivement s'emparer d'elle. Un doute affreux la saisit. Elle allait pleurer ? Wow ! WOW elle était pas préparée a ça !

« Tu veux qu'on fasse quelque chose ? Dis moi tout ce que tu veux et je te jure qu'on le fera ! »

Qu'elle lui demande de faire le tour de Pré-au-Lard en imitant le poulet et elle était partie. Et oui. Si Alix n'avait pas ce bon vieux courage en or des Gryffondor, elle ne manquait absolument pas d'assurance. La peur du ridicule lui était inconnu surtout si c'était pour faire plaisir aux gens.

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Les yeux toujours rivés sur ses chaussures, Wendy vivait dans l'angoisse, regrettant presque d'avoir osé prononcer ses paroles. Alix était grande, Alix était occupée, Alix ne devait même pas savoir comment elle s'appelait, en fait, et Wendy, elle avait fait une bêtise, elle n'aurait pas dû lui demander de rester avec elle, parce que maintenant la capitaine de Quidditch allait se sentir obligée, peut-être, ou alors elle déclinerait l'invitation, et Wendy ne savait pas laquelle des deux options était la pire. Wendy ne savait pas quoi faire.

Alix encore une fois lui sauva la vie. Elle n'avait pas répondu tout de suite, peut-être avait-elle un peu hésité, mais c'était normal après tout qui demande des choses comme ça de but en blanc mais qu'est-ce qu'elle avait fait Wendy bref, Alix voulait bien rester avec elle. Elle osait pas le demander. C'était gentil de sa part de le faire. Wendy n'en croyait pas ses oreilles.

La petite Poufsouffle laissa échapper une parole, d'une toute petite voix, presque honteuse, très gênée. On l'entendait à peine. Elle n'osait toujours pas lever les yeux de ses chaussures.

"Je veux pas t'embêter …"

Elle n'y croyait pas. Qu'une personne aussi formidable qu'Alix veuille passer du temps avec elle. Elle était presque son idole, Alix, et Wendy se disait que beaucoup de gens devaient se disputer pour être avec elle.

Mais Alix continuait, et lui disait d'une voix un peu paniquée qu'elle était d'accord pour tout ce que voulait bien faire Wendy, elle le jurait, même. La petite leva finalement les yeux vers son interlocutrice.

"C'est vrai ?"

Elle avait l'impression d'avoir les larmes aux yeux. Elle avait l'impression que ses émotions avaient un peu joué aux montagnes russes, qu'elle s'était fait beaucoup de soucis et que maintenant elle était très contente parce qu'elle était rassurée, mais qu'elle avait des doutes quand même, mais que ça allait, Alix voulait bien être avec elle, elle commençait à y croire, Wendy.

Mais qu'est-ce qu'elle voulait faire ? Wendy n'avait pas pensé à ça. Elle ne savait même pas ce qu'elle aurait fait, toute seule, elle se sentait un peu triste et du coup elle n'avait pas eu envie de s'amuser à Pré-au-Lard, elle avait juste eu envie de rentrer et d'attendre Juliet. Mais maintenant qu'Alix était avec elle, ça changeait tout. Elles iraient faire plein de choses ! Elle ne savait pas quoi exactement, mais elle avait quelques idées qui naissaient.

Mais tout d'abord, la lettre. Wendy avait toujours le parchemin et les trois pièces serrées dans ses mains, serrées fort d'ailleurs, à cause du stress, et il fallait bien qu'elle s'en occupe.

"Je vais donner ça à un hibou, d'abord," commença-t-elle, "ensuite, on peut aller acheter des bonbons ? Tu aimes les bonbons ? Juliet, elle adore les bonbons, surtout les fizzwizzbizz. Juliet, c'est ma meilleure amie, elle est trop chouette, elle sait faire plein de choses et elle aime les animaux et elle est très douée pour s'en occuper, elle est géniale." Alix risquait d'entendre beaucoup parler de Juliet, aujourd'hui. "Je veux lui acheter quelque chose, comme ça elle sera contente. Ca te va ? Et tu me dis si toi aussi tu veux aller faire quelque chose, comme ça on fait ce qui t'amuses toi aussi."

Des bonbons. C'était le bonheur pour une gamine comme Wendy. Peut-être même qu'elle lui offrirait une chocogrenouille, à Alix. Ou plusieurs. Et puis tout ce qu'elle voulait aussi. Wendy, elle avait envie de plaire à Alix. Et si Alix ne disait rien, elle allait finir par crouler sous les sucreries.

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Cette petite question posée du bout des lèvres perça le coeur de la batteuse qui leva la main et la déposa hésitante sur le crane de la fille. C'était le bon geste ? Et maintenant elle devait faire quoi? Maladroite, elle lui tapota le sommet du crane pour la réconforter. C'était une si gentille sorcière, il fallait être un Serpentard pour lui dire non. Puis d'ailleurs elle ne se forçait pas, elle voulait réellement passer cette journée avec elle, ça avait l'air amusant d'apprendre a un peu mieux la connaitre.

- Bien sûr !

Tout sourire, elle la regarda plier sa liste? Et l'écouta éberluée décrire tout ce qu'elle voulait faire et la laissa parler de sa meilleure amie Juliet. Finalement... peut être qu'elle aussi allait parler de son meilleur ami tout en laissant de coté tous les problèmes qu'il lui causait en ce moment. Comme ça elles auraient pleins de choses a se raconter.

- Wow elle a l'air cool Juliet ! Moi mon meilleur ami adore les musards. Tu sais les escargots bizarres ! Allez hop va pour la volière en premier ! Quand on aura des bonbons on ira en manger devant une tasse de thé ? Je t'offre la tienne. Puis après on ira là ou tu veux pour le cadeau de ton amie.

C'était cool les bonbons. Y avait pas d'age pour les bonbons. Alix se demandait si ils trouveraient des gnomes au poivre. C'était ce qu'elle préférait. Et puis les plumes en sucres. Surtout a la pomme. La Poufsouffle souriait désormais sans s'en rendre compte, se mettant en marche avec sa jeune amie droit vers les services postaux proposés par Pré au Lard. Puis ça tombait bien, elle aussi devait envoyer sa lettre.

- Et ba mon meilleur ami. Lui il sait toucher son nez avec sa langue.

Sur cette phrase énigmatique, Alix sortit l'argent de sa poche, prête a le tendre au responsable de la volière.

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Alix avait un meilleur ami ! Comme Wendy ! Sauf que son meilleur ami, c'était un garçon. Wendy se demandait un peu comment il était. Elle l'imaginait grand, beau, et très amusant, le meilleur ami parfait pour Alix, tout comme Juliet était la meilleure amie parfaite pour Juliet. Est-ce qu'Alix aussi, elle voulait vivre toute sa vie avec son meilleur ami ? C'était un peu bizarre, maintenant qu'elle y pensait - contrairement à elle, la plupart des gens ne s'imaginaient pas passer toute leur existence avec leur ami le plus cher. Vivre avec Juliet, ça allait à Wendy, mais elle était peut-être la seule.

En même temps, c'était un garçon. Peut-être qu'ils allaient tomber amoureux, et tout ce genre de questions serait réglé. C'était vraiment pratique, d'être amoureux de son meilleur ami, en fait. Wendy n'osait pas demander à Alix si elle avait un amoureux. Elle aurait bien aimé savoir. Peut-être plus tard, quand elle en aurait le courage …

Et son meilleur ami savait toucher son nez avec sa langue ! Wendy essaya. Elle tira sa langue fort et tenta d'atteindre son nez, en louchant fort pour réussir à voir ce qu'elle faisait. Elle bougea sa langue dans tous les sens, essaya d'avancer ses lèvres, appuya même sur son nez avec son doigt pour le faire descendre un peu, et tint bien cinq minutes à faire ces petits exercices, avant d'abandonner, dépitée.

"Moi j'y arrive pas ! Zut."

Les deux filles étaient arrivées au bureau de poste. Wendy salua l'employé, et lui donna sa lettre et ses trois sous, lui laissant le reste du travail à faire. La lettre qu'elle avait faite était assez vide, parce qu'elle ne voulait pas l'inquiéter inutilement en lui parlant de Nanette. Wendy lui avait parlé de Juliet et de ses cours. Elle se disait que la prochaine lettre serait plus intéressante, parce qu'elle pourrait lui parler de sa journée avec Alix.

"Voila !" fit-elle en se tournant vers la grande. "Toi aussi tu as du courrier à poster ? Ensuite on va acheter des bonbons !"

C'était un projet autrement plus intéressant que les formalités du courrier.

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Avec le temps, en devenant plus âgé et plus mûr on se met a rigoler des raisons passées qui nous ont poussé a pleurer. On se juge idiots, on se demande ce qui nous a pris. Mais dans le fond. Ce n'est pas la douleur elle même qui compte ? On s'en fiche un peu de ce que notre nous du futur va repenser de tout ça. On a mal alors on pleure. A t-on le droit de dénigrer un chagrin ? Au final, qu'importe ses raisons, une souffrance ne peut pas être comparée a une autre. Même si ça manque de maturité.

C'est avec ces pensées qu'Alix observait Woudy tout en faisant le point sur son propre état. C'était bête de vouloir tout mesurer ou classer. Fallait prendre les choses comme elles venaient. Tout simplement.
Acquiesçant a la question de Wilfry, elle agita son pli devant ses yeux en souriant.
Donnant a son tour les trois piessettes demandées, elle accrocha sa lettre qui ne manquait pas d'absurdité enfantine que ses parents goberaient avec satisfaction. Oh, elle les adorait ses parents. Mais se justifier de quelque chose au moyen d'une lettre c'était fatiguant. Rien ne valait l'oral.

Suivant la jeune sorcière a l'extérieur, elle s'étira avant de mettre ses mains dans ses poches. Autant la suivre. Elle était encore capable de se perdre.
Acheter des bonbons. L'idée lui plaisait bien, cela faisait longtemps qu'elle n'y était pas allée.

- Oh oh oh des bonbons. Tu vas prendre quoi ? Qu'est ce que tu aimes ?

Plus elles parlaient au plus elle se rapprochait de la boutique. Les voix devenaient plus fortes et plus nombreuses, l'activité se faisait elle aussi plus grouillante. Elles allaient devoir se frayer un passage. Pour Alix se n'était pas un soucis. Mains dans les poches, il lui suffisait de pas grand chose pour faire fuir les plus jeunes juste en faisant les gros yeux. Déloyale si l'on veut. Un jour eux aussi auront le pouvoir des gros yeux.

- Je crois que je vais prendre le plus de variétés possible, j'ai oublié les effets de certain.

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Wendy était heureuse, autant qu'elle pouvait l'être. Elle était avec Alix, elle allait acheter des bonbons, il n'en fallait pas beaucoup - c'étaient des joies simples, qu'elle savait apprécier après l'épisode désastreux du couloir marécageux. Et puis la boutique de Honeydukes était remplie de monde, alors Alix la grande se frayait un passage et Wendy restait tout contre son idole, dans son sillage, alors elle était bien contente. Elle était formidable, Alix. Elle se faisait de la place rien qu'en ayant l'air revêche. Elle était trop cool.

Alix voulait en avoir le plus possible et Wendy était aux anges - elle aussi !

"Moi je me souviens, mais je veux bien prendre de tout ! Evite les nids de cafard, je crois qu'il y a des vrai cafards dedans. Enfin c'est ce qu'on m'a dit. J'ai pas osé goûter. Mais si tu veux je peux acheter de tout le reste !"

Et la petite fille mit les mains dans les étalages, amassant toutes sortes de bonbons. Tout y passait : suçacides, fizwizbiz, souris en sucre, crème canari, gnome au poivre, praline longue langue, chocogrenouilles aussi, beaucoup de chocogrenouilles parce que Wendy adorait les chocogrenouilles. De même, elle fit main basse sur des friandises plus classiques, guimauves, réglisses, et au bout du compte se retrouva chargée comme un mulet. Il y en avait pour une petite fortune. Mais elle avait l'argent - elle n'avait pas dépensé ses sous depuis tellement longtemps, et Alix voulait bien être avec elle aujourd'hui, alors forcément c'était un peu la fête, et la petite sorcière agissait comme tel.

"Tout ça c'est pour nous ! Toi aussi tu prends ce que tu veux ! "

Wendy fit un grand sourire à son idole en se tenant le plus près possible d'elle.

"Ensuite on va se trouver un coin où s'asseoir et on va tout manger ?"

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Sa main s'occupait des étagères du haut alors que Willy se chargeait du bas. C'était rapide et efficace elles faisaient a deux une bonne équipe.
La boutique avait du charme, toutes les couleurs étaient présentes mais aussi toutes les odeurs.

- Urgh tu crois ? Mais c'est dégueulasse ! Oh puis zut j'en prends on verra bien.

Trop de courage en toi Alix. Au pire elle se disait qu'elle serait armée de sa baguette et d'une pierre. Elle aurait juste a faire attention a ne pas lancer des sorts avec son projectile sous la panique.
La batteuse n'avait pas prévu de faire autant craquer sa bourse mais elle n'en s'inquiétait pas trop. Elle était économe cela faisait d'ailleurs un moment qu'elle n'avait pas acheté une fantaisie. La dernière en date étant un petit dragon qui faisait spouik spouik pour Napoléon son Dodo de compagnie.

Attrapant deux plumes a papote, elle les glissa dans son sac a bonbon en y ajoutant une poignée de bonbons imitateurs d'animaux.
Titillant du coude les côtes un élève un peu trop dans le passage, Alix une main sur l'épaule de la jeunette la gardait devant elle pour l'amener a la caisse.

- Plus les miens !

Délicatesse son maître mot, tout le monde le savait. Souriant, elle paya ses achats et sortie avec une pointe de soulagement de la boutique bondée.

- Madame Piedodu pour manger nos bonbons avec du thé ? Peut être même prendre des pâtisseries ? On va goutter ça, au pire on mettra les nids a cafards dans la tasse de thés d'un Serpentard.

Se promener avec plus jeune qu'elle lui redonnait le gout a la légèreté, Alix se sentait vraiment bien avec la Poufsouffle. Agitant son paquet au rythme de ses pas, elle sifflotait un air de la chorale de l'école.

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Alix allait essayer les nids de cafards ! Elle était forte et courageuse, elle n'avait peur de rien. Le Choixpeau avait sûrement voulu la mettre à Gryffondor, sauf qu'elle était gentille aussi et qu'elle veillait sur les gens de sa maison, alors il l'avait mise à Poufsouffle. Wendy l'admirait encore un peu plus. Bientôt elle allait se dire qu'elle était aussi très intelligente et promise à un avenir radieux. Alix avait toutes les qualités. Vraiment.

Et là, elle s'occupait de Wendy, qui était toute petite, elle, et qui se serait fait engloutir par la foule si la grande Poufsouffle ne s'était pas démenée pour l'amener à bon port, c'est-à-dire à la caisse. Elle avait gardé une main sur son épaule. Et Wendy n'avait rien dit, toute contente.

Les deux filles payèrent leurs bonbons et décidèrent de s'asseoir à un café pour pouvoir les manger toutes à leur aise.

"Madame Piedoddu ça me va !" répondit Wendy. "Je crois que je n'y suis jamais allée. c'est pour les amoureux, non ? Toi, tu connais ?"

Et puis, révélation. "Ca veut dire que tu as un amoureux ? Il est comment ? Il est gentil j'espère, hein ? Il te fait des cadeaux ?"

Parce que si quelqu'un avait la chance d'être l'amoureux d'Alix, il avait intérêt à tout faire pour montrer qu'il le méritait. Wendy trottait derrière la grande fille qui sifflait un air de chorale. Elle gardait l'allure et faisait de son mieux pour se concentrer sur la conversation. Les amours d'Alix, ça c'était un sujet intéressant.

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Soit c'était qu'une impression ou alors son sachet bougeait tout seul. Elle ne se sentait pas des masses rassurée avec ce nid de cafard dans son petit sac. Elle évitait donc juste d'y penser en se rassurant, peut être était ce juste une chocogrenouille qui s'était libérée tout seule. Un un bonbon cracheur de sucre un peu trop productif.

Le café de madame Piedoddu n'était pas très loin au bonheur de la jeune sorcière qui n'avait pas envie de marcher trop longtemps, elle n'y avait jamais mis les pieds mais se posaient des questions sur la déco. Il y avait très peu de chance qu'elle soit a son goût. Mais la vrai question était de savoir si elle allait se sentir gênée par tout cette dentelle ou si elle finirait noyée dans son thé avec une bonne crise de fou rire.

Oh euh nan j'y ai jamais mis les pieds, on m'a juste dis que son thé était le meilleur. Et oui il me semble que c'est pour les couples. Mais on a quand même le droit d'y mettre les pieds sans l’être non ? Enfin sauf si ça te gêne bien sur !

Elle n'avait pas pensé a ça... et si Wurby se sentait mal a l'idée d'y aller ? Elle n'eut pas le temps de stresser pour ça. La question de Wyzywy lui fit oublier tout le reste alors qu'elle virait sans trop savoir pourquoi au rouge carmin trop mûr.
Deux visages s'étaient imposés a elle et qu'elle s'était empressée de jarter de son esprit. Nop nop nop nop noooooooooop. Le cas de Charlie avait sûrement fait le tour de l'école.

Ah houla. Nop.

Se raclant la gorge elle se précipita de lui retourner la question alors qu'elles arrivaient devant le café. Poussant la porte, ses globes oculaires se firent agresser par l'ambiance rose et tout en dentelle de de l'endroit ainsi que par des confétits qui félicitaient quiconque franchissant la porte.

Fiche par (c) Miss Amazing
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Date d'inscription : 14/02/2014

Alors comme ça Alix n'avait pas d'amoureux, mais lui poser la question la rendait quand même toute rouge. C'était intéressant … et ça piquait un peu plus la curiosité de Wendy. Peut-être qu'elle aimait quelqu'un, mais qu'elle n'osait pas le lui dire ? Ce qui ferait beaucoup sourire la petite fille – Alix, elle était très grande, elle était forte et courageuse, elle était populaire et elle était capitaine de l'équipe de Quidditch, et tout le monde la connaissait et l'admirait. Et elle n'osait pas dire à quelqu'un qu'elle l'aimait ? Peut-être qu'elle ne se rendait pas bien compte combien était formidable, en fait. Wendy, elle, elle était sûre que tout le monde serait heureux, non, honoré, de pouvoir sortir avec elle.

Et toutes ces considérations admiratives furent brutalement stoppées quand Alix lui renvoya la question – et ce fut au tour de Wendy de virer au rouge tomate, avant d'émettre un petit rire nerveux, et de bégayer une réponse :

« Mais non, je ne suis pas amoureuse, Juliet c'est ma meilleure amie ! On est amies toutes les deux, hein, Juliet elle est formidable, mais c'est ma meilleure amie, hein. Voilà. »

Pourquoi est-ce que tout le monde pensait qu'elles étaient amoureuses ? C'était évident qu'elles étaient juste des meilleures amies, après tout, elles faisaient tout ensemble, ne se quittaient presque jamais, se promenaient main dans la main en mangeant des bonbons, et rien que voir Juliet donnait un grand sourire à Wendy, mais c'est qu'elles étaient très bonnes amies. Elles n'allaient pas ensemble chez madame Piedoddu et elles ne se faisaient pas de bisous comme les grands, alors la petite Poufsouffle ne voyait pas où les gens allaient chercher cette idée. Et certes elle aimait beaucoup que Juliet lui fasse un câlin, mais c'était parce qu'elle était vraiment très proche d'elle, voilà tout, et puis Juliet elle n'aurait sûrement pas envie d'être son amoureuse de toutes façons, et toute occupée à tenter de se convaincre elle-même Wendy n'avait même pas remarqué qu'Alix n'avait jamais mentionné Juliet dans sa question.

Les deux Poufsouffles restèrent une seconde silencieuses comme ça, rouges vif et bien gênées, devant la boutique de madame Piedoddu. Et puis bien vite Alix poussa la porte de l'enseigne, et Wendy s'empressa de la suivre, comme si s'engouffrer à travers la porte allait lui permettre de fuir cette situation plus qu'embarrassante.

Le salon de thé semblait bien enfoncer le clou, il avait été entièrement conçu pour les amoureux, et il en faisait même un peu trop dans le côté rose-bonbon-petits-coeurs au goût de la petite, et puis de toutes façons Wendy voulait penser à autre chose. Elle avait la chance de passer une après-midi avec Alix qu'elle admirait tant. Elle ne voulait pas la gâcher en étant toute gênée comme ça. Même si elle aurait bien aimé savoir qui est-ce qu'Alix aimait tant pour devenir toute rouge – mais ce n'était probablement pas un sujet qu'Alix avait envie d'aborder, en fait. Surtout avec Wendy. Elles ne se connaissaient pas tant que ça. Et c'était personnel, comme question, après tout. La petite Poufsouffle avait été un peu bête de l'avoir posé, maintenant qu'elle y pensait.

Alix finit par s'asseoir à une table, suivie de Wendy, qui cherchait un peu furieusement un sujet de conversation pour leur changer les idées. Elle se remémorait toute leur sortie jusque-là, la lettre, les bonbons, le nid de cafards, le Serpentard à trouver pour les mettre discrètement dans sa tasse, mais non, elle ne trouvait rien. Elle était un peu distraite et elle avait toujours en tête la question d'Alix. Wendy se demandait un peu comment ça serait de venir ici avec Juliet. Elle serait sûrement très gênée. Mais elle était venue ici avec Alix, alors elle pouvait venir ici avec sa meilleure amie, parce qu'on pouvait venir ici entre amies, et qu'elle avait bien envie de l'y emmener, mais de toutes façons elle n'oserait jamais. Ca serait sûrement beaucoup trop bizarre. Il valait mieux éviter.

Wendy, assise, sortit les bonbons qu'elle avait achetés avec la grande Poufsouffle.

« Euh ... » hasarda-t-elle, comme pour changer l'ambiance. « C'est quoi tes préférés ? »

Date d'inscription : 13/07/2013

Honnêtement, elle n'était pas attendue a grand chose. A cet age elle se souvenait de ses copines qui lui racontaient leur béguin du moment, N'attendant même pas qu'elle leur pose de questions d'ailleurs. Ou alors se taisaient et se contentaient avec de long soupirs ou regard appuyés de laisser deviner leur émoi intérieur.
Rien de bien nouveau sous les cocotiers quoi. Mais là, elle avait a faire a un aveu complet sorti spontanément d'une bouche qui voulait très certainement garder ça pour elle. La justification était si rapide qu'Alix regarda la jeune demoiselle avec surprise mais essaya du mieux qu'elle pu de l'effacer.
Les sentiments amoureux étaient trop complexe pour elle. Elle même avait juste envie de mettre les siens sous un rocher et de s'en allant en sifflant. Twinky avait donc toute sa sympathie. La pauvre. La chanceuse ? Enfin bref. Si jeune et déjà en train de se poser des questions sur ce qu'elle ressentait pour sa meilleure amie. Peut être un double problèmes.
Alors Alix se contenta de ponctuer la tirade de la jeune fille avec les mots les plus legers qui lui passèrent par la bouche.

Oh elle a l'air vraiment cool !

Se contentant ce sa plate réplique, elle poussa la porte, essayant de retenir sa main qui avait l'envie irrésistible de venir se plaquer sur ses yeux pour aller masser son front dans le même mouvement. Elle ressentait encore une gêne pour son cas mais vu qu'elle était partagée, il était plus confortable d'oublier.

Cherchant des yeux une table bien positionnée, elle entraîna a sa suite la Poufsouffle. Le décor était hideux. Enfin du goût d'Alix. Mais vraiment drole. Tout ce rose, toute cette dentelle était beaucoup trop pour son regard. Avec amusement elle pensa même a la tête qu'aurais fait Kalev et Garfield si ils l'avaient vu ici au milieu de ce salon.
S'installant sur la banquette, elle chercha des yeux la gérante ou une serveuse pour estimer le temps qu'il leur faudrait pour faire le choix concernant leur consommation. Le verdict fut bref. Assez.

Euuuh.

Réponse parfaite. Quelle était donc sa friandise préférée. Ouvrant son sac pour y fouiller du bout des doigts, elle en sortie un petit paquet de gnomes au poivre. Elle aimait le poivre.

Ceux la ! Et toi ?

Elle les déposa devant Wiffy attendant qu'elle goute, attrapant d'une main la carte pour regarder les boissons proposées.
L'un d'eux s’appelait « Fièvre rose ». Un nom bien moche. Le suivant se nommait « Papillons ». Franchement, elle ne pensait pas trouver mieux dans la liste des noms. Elle opta donc pour ce thé. En se demandant bien ce qui allait lui être servi.

Tu veux y jeter un œil ? Tu vas prendre quoi ?

Laissant le temps a sa jeune amie de faire ses choix et de lui répondre, la batteuse, observa un temps les personnes qui se trouvaient ici. Des couples. Evidemment. Rien qu'au mouvement de leur lèvres elle pouvait deviner des « je t'aime » et des « mon coeur ». Pourquoi était elle venue déjà ? AH oui. Pour la découverte. Rien de mieux pour foncer droit dans ce que l'on tente si fort d'éviter. Pour tenter de dévier ses pensées, elle posa une dernière question sans vraiment réfléchir.

Et alors ta meilleure amie tu l'as rencontré comment ?

Ouais. Peut être pas l'idée du siècle. Elle se sentie bête, se mettant a sa place, se demandant se qu'elle répondrait si brusquement on lui demandait la même chose. Merlin.

Date d'inscription : 14/02/2014

L'univers tout en rose du salon de thé mettait la petite Wendy plutôt mal à l'aise. Elle était toujours un peu rouge, assise à une table pendant qu'Alix lui répondait par une platitude, qui était sûrement venue faute de mieux que par réel désintérêt de la part de l'aînée. Wendy avait tenté de dévier sur un autre sujet, elle avait essayé de parler de bonbons. Alix aimait par dessus-tout les gnomes au poivre. Alix lui demandait quelle boisson elle voudrait. Wendy n'était pas la seule à tenter d'apaiser l'atmosphère. Mais la petite Poufsouffle restait pétrifiée, perdue dans ses pensées, et ne tenta qu'après un long moment de vide d'amener une réponse.

« Je ... » fit-elle d'une petite voix. « J'aime bien les grenouilles et je ne sais pas, je vais prendre un thé aux fleurs je pense, je n'ai jamais essayé, avant. J'espère qu'il sera bon... Toi tu veux prendre quoi ? Il y a un thé que tu aimes, en fait ? »

Alix avait délaissé le menu pour regarder autour d'elle. Il n'y avait que des amoureux dans le salon de thé, venus par paire, ensemble, la main dans la main – Wendy l'avait bien remarqué, elle, qui gardait les yeux plongés dans la nappe de la table (qui n'était pas vraiment très intéressante à regarder, en fait) en se demandant quoi faire. Et la grande Poufsouffle la sauva de l'embarras une fois de plus. Alix lui demanda de lui parler de la première fois qu'elle avait vu Juliet. Elle voulait entendre l'histoire du début de leur amitié. Et maintenant qu'il était bien établi que Wendy et Juliet n'était qu'amies, la petite fille se sentait soulagée. Un tout petit peu triste, aussi, pour une raison qu'elle ne s'expliquait pas vraiment, mais surtout soulagée. Et Wendy redevint la gamine bavarde et souriante qu'elle avait toujours été.

« Juliet et moi, on est amies depuis qu'on est toutes petites. Depuis qu'on a six ans ! » expliqua-t-elle, toute joyeuse. « La première fois que je l'ai vue, on était dans un jardin, et elle jouait, elle était montée tout en haut du toboggan. Elle ne faisait pas très attention, et elle avait fini par tomber – et j'ai eu peur qu'elle se fasse mal, en fait, mais non ! Elle s'est mise à flotter gentiment jusqu'au sol. Et puis, pouf ! Elle est tombée par terre en riant. Et moi j'étais très heureuse, je pensais qu'il n'y avait que des moldus dans mon quartier. Alors je lui ai dit qu'elle avait des pouvoirs magiques, et elle avait l'air ravie, et depuis on est amis. On a passé tout notre temps ensemble jusqu'à notre arrivée à Poudlard, et à Poudlard aussi, on est restées ensemble. Je lui ai montré ma maison, je lui ai expliqué le monde magique et son histoire, et elle et moi on s'est inventé plein d'aventures, on s'est promenées ensemble dans le quartier, et, enfin, voilà, ensuite on est allées à Poudlard ensemble et on est à Poufsouffle, et on est les meilleures amies du monde, enfin, voilà. »

Wendy avait fini son immense monologue par un petit rire gêné.

« Euh. Voilà. Euh, tu veux prendre quel thé ? »

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