Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
poufsouffle
1189 pts
serpentard
918 pts
serdaigle
661 pts
gryffondor
612 pts

l'unité
203 pts
ligue des sorciers
223 pts

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Sloan ▬ modératrice
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well i think you're crazy •• falvie

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Serpentard
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Pete MacAllister
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Lun 7 Avr - 1:43


Just like me.

C’est par hasard qu’il l’aperçoit entre les rayons. Il est venu directement après les cours, l’arithmancie n’est pas une branche facile et le professeur a demandé trois parchemins recto-verso pour le lendemain sur la valeur du chiffre Pi. Pete ignore s’il doit analyser séparément tous les chiffres qui se suivent après la virgule, et à combien de décimales il doit s'arrêter. Une ? Trois ? Huit ? Dix ? ... Vu le niveau que l’on exige des septièmes années, c’est fort probable. Il se dit qu’il trouvera bien des recherches similaires à la bibliothèque. Après avoir potassé quelques livres, le voilà qui déambule entre les rayons pour trouver autre chose. Il a assez de matière pour son devoir, mais rien n’interdit les excès de zèle. Il se fera bien voir, le professeur appréciera, les élèves l’admireront, parfait. Parfait.
Il retire un livre à la couverture particulièrement épaisse de son étagère et c’est là qu’il aperçoit la tignasse rose. Il recule d’un pas, dubitatif. Il la cherchait, justement. L’endroit n’est pas idéal mais… pourquoi pas.

Pete •• Falvie !

Il chuchote, pour ne pas déranger leurs camarades, et lui fait signe à travers le trou béant. Il sourit, prend son livre sous le bras et contourne l’obstacle. Toujours sans hausser la voix, il se penche vers elle.

Pete •• Tu vas bien ?

Pure politesse ? Pas seulement. Il jette un bref regard autour d'eux. Qu'on les écoute ne le dérange pas vraiment, c'est son problème et pas le sien, mais Falvie peut se montrer imprévisible et il n'aimerait pas se faire virer avant de savoir s'il peut emprunter le pavé qu'il tient entre les mains. Il scrute sa camarade, son regard, son maintien, son expression, ses émotions. Comment va-t-elle, en effet ? Voilà un moment qu'il n'a pas eu l'occasion de lui parler en face-à-face, de simples politesses en la croisant à l'entrée et à la sortie de la salle commune, quelques regards parfois. Ses lèvres s'étirent doucement.

Dis-moi.

Pete •• J'ai entendu des choses peu glorieuses à ton sujet, dernièrement.

Il sourit encore, bienveillant, tel un grand frère rabrouant sa petite soeur. Voyons Falvie, qu'as-tu fait, encore ? Vais-je devoir repasser derrière toi à chaque fois que tu fais une bêtise ? Essuyer les conséquences de tes actes ? Je n'arrête pas de te le répéter, Falvie, tu le sais bien. À force, c'est agaçant. Vas-tu finir par m'écouter ? Non, bien sûr que non. Son sourire ne faiblit pas. Elle préfère le faire tourner en bourrique. Ça l'amuse, probablement. Se ficher de tout, surtout de lui, quand il vient lui faire la morale. Le repousser comme s'il était en tort, lui, le préfet qui ne fait que son devoir. Il ne cherche qu'à l'aider, pourtant. Il ne veut que son bien.

Dis-moi, Falvie.

C'est quoi ces conneries.


Il penche la tête sur le côté, sourcils haussés. Il ne l'invite pas à en parler, il sait, et elle sait, qu'il n'est pas là pour autre chose. C'est son devoir de préfet, Falvie fait perdre des points à leur maison, déjà dernière dans le classement, il ne peut pas fermer les yeux sur ce fait. Sans compter les raisons, hum. Franchement. Si elle avait assommé un élève un peu trop prétentieux à coups de baguette magique, passerait encore. Mais pas ça. Ses sourcils se froncent, légèrement, c'est le grand frère désapprobateur. Oh, vraiment, tu n'as pas honte ?

Tu vaux mieux que ça, Falvie.
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Lun 7 Avr - 2:24


La bibliothèque était reposante par nature. C'était l'endroit idéal pour bosser sans être dérangé par les conversations futiles et les disputes inutiles, le lieu tout désigné pour t’accueillir quand tu faisais une overdose de sociabilisation, ou tout simplement, quand tu avais besoin d'être au calme pour penser. Ou rattraper tes nuits derrière les pages protectrices d'un vieux volume, c'est vrai. Les petites tables empêchaient les abrutis de squatter, et on ne pouvait rêver mieux pour prôner le silence. Oui, tu aimais cet endroit. Peut-être pas l'odeur de poussière et de renfermé qui s'en dégageait, mais tout de même. Les bruits de pas feutrés, les conversations à peine chuchotées, le bruissement quasi continu des pages. Un petit théâtre de pensées. Un lieu de paix.
Pas aujourd'hui.

Plantée derrière les rayonnages de botanique, tu ne t'étais certainement pas attendue à croiser le préfet de ta maison au détour d'une étagère ; en fait, plus tu croisais de personnes que tu connaissais et moins tu avais envie de rester. Alors qu'il se fendait d'un sourire, toi tu te renfermais, affichant une moue clairement morose. Mais cet incapable dégoulinant de mièvrerie était bien trop con – ou pas assez – pour remarquer toute cette panoplie de signaux non avenants que démontraient ton langage corporel : épaules crispées, sourcils froncés, lèvres serrées, et une furieuse envie de lui aplatir le nez. Coucou Pete, va voir ailleurs si j'y suis.

« Falvie ! »

Pour certains, être appelé par leur nom de famille était insultant ; toi, tu aurais préféré qu'il te hèle par un « Hollyn » témoignant bien de la distance qui vous séparait. Tu n'étais pas son amie. Tu ne l'aimais pas, tu ne lui devais rien ; en vérité, il t'exaspérait, purement et simplement. Sa fausse gentillesse te répugnait, et tu avais envie de le frapper, d'écraser tes poings sur son visage lisse jusqu'à en faire saigner tes jointures, juste pour cesser de le faire sourire, pour briser cette aura de grandiloquence pourrie jusqu'à l'os qui te refilait la nausée. Côtoyer une poufsouffle fan de yaoi avec des oreilles de chat et qui ponctuerait toutes ses phrases par « nya » et les prénoms par « chan » te donnerait moins de boutons. C'était... C'était trop pour toi. Pete ressemblait en tout et pour tout à une guimauve qui t'étouffait lentement, et dont tu ne parvenais pas à te défaire.

« Tu vas bien ? »
« J'ALLAIS bien. »

Jusqu'à ce que tu débarques et pollues mon espace vital. Tu ne pris même pas la peine de faire semblant ; ce n'était pas en sa qualité de préfet qu'il avait une quelconque influence sur toi, et si tu ne courbais pas l'échine devant le préfet fayot, il n'y avait aucune chance pour que tu le fasses devant lui. D'autant plus que les seules choses qui pouvaient t'inculquer ne serait-ce que les principes du respect dépendaient du personnage en face de toi, et il n'en avait pas le profil. Il en était même l'exact opposé. Son sourire condescendant, tu voulais lui arracher. Abattre le bouquin que tu tenais entre tes mains sur son faciès d'ange perverti, et lui demander pourquoi il était à Serpentard. Pourquoi il venait la faire chier avec son ton de grand frère. Pourquoi, bordel, ne pouvait-il pas jouer la catin auprès de sa cour de minettes débiles ?!

« J'ai entendu des choses peu glorieuses à ton sujet, dernièrement. » « Super. » Oh, s'il savait. Qu'il n'avait pas fini d'en entendre. Et que tu adorais être sur toutes les lèvres.  «  J'espère que les rumeurs sont croustillantes. Sur ce, j'ai mieux à faire – je ne suis pas préfet. » C'est vrai, qu'il t'excuse. Tu n'étais qu'une élève banale. Tu n'avais pas le temps et l'énergie pour écouter des rumeurs. Tu n'étais pas assez intelligente pour y croire, et pas assez brillante pour vérifier tes sources. Il devait être tellement débordé – il serait impoli de l'importuner. De gâcher ses minutes ô combien précieuses.

Tu t'éloignais à grandes foulées, un rictus aux lèvres.
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Lun 7 Avr - 16:05

Falvie •• J'ALLAIS bien.

Falvie, Falvie... pourquoi tant de haine ? Est-ce trop demander, un minimum de coopération ? Il se retient de sourire. Intérieurement, ça l'amuse. Elle aime lui mettre des bâtons dans les roues. Lui aussi. Haussement de sourcils surpris, je ne pensais pas te déranger.

Pete •• Excuse-moi.

Sourire affable. Vois la bonne volonté qu'il y met, Falvie. Ne peux-tu prendre exemple sur lui ? Ce serait tellement plus simple, alors. Moins amusant. Pete la voit se braquer, serrer son livre contre elle comme si elle se retenait de l'assommer, mais qu'elle ne s'en fasse pas, c'est réciproque. Elle ne l'agace pas autant que Carter, mais il a parfois des envies de... non, pas de meurtre. Disons simplement qu'en cet instant, il veut la gifler pour lui remettre les idées en place. Il n'abandonne pas son sourire pour autant. Qu'elle le prenne pour un imbécile heureux était le cadet de ses soucis. C'était même mieux.

Ne m'oblige pas à te faire regretter ce sourire, Falvie.

Ses doigts se serrent légèrement autour du large volume qu'il tient dans la main, alors qu'elle s'éloigne tranquillement après sa petite réplique très intelligente. Pete tourne les talons sans se poser de questions. Il pose son livre sur la première table libre qu'il dépasse, contourne l'étagère et lui barre la route de l'autre côté. Entre-temps, il se calme un peu. Pas de précipitation. Qu'elle s'amuse à le semer entre les rayons, si ça l'amuse, elle ne fera que repousser l'échéance. Il se racle la gorge et lui adresse un regard embarrassé.

Pete •• Je sais que l'endroit est mal choisi, Falvie, et je me doute que tu as d'autres choses à faire, mais moi aussi.

Son prénom, encore. Il ne la connaît pas tant que ça, pas au point de pouvoir se montrer familier avec elle, si on excepte toutes les fois où il est venu lui faire la morale. L'appeler par son prénom, c'est faire remonter ces souvenirs. Lui montrer qu'il a l'habitude. Qu'il veut l'aider, encore. Et surtout, surtout, qu'il la connaît.

Je te connais, Hollyn. Tu vois comme je te connais ? Je sais très bien ce que tu vas me dire.
Va te faire foutre, Pete.


Ça lui ferait trop plaisir. Il met les mains dans les poches et hausse les épaules.

Pete •• Mais tu es en haut de ma liste des tâches préfectorale, là tout de suite, alors parlons un peu, tu veux ?

Encore un sourire, timidement. Tu vois, Hollyn. T'es en tête de liste. La première de mes priorités. Je peux bosser sur mon devoir d'arithmancie cette nuit, tu sais bien que je ne te lâcherai pas avant d'avoir fini. Il regarde autour d'eux, l'air de dire, on peut en discuter ailleurs si tu veux. Il n'a pas haussé le ton, on les dépasse sans leur prêter attention, ou quelques secondes seulement, pour reconnaître Pete et se dire, c'est bon, c'est Pete. Il fait quelques sourires au passage, mais très brefs, tout absorbé qu'il est dans sa tâche de préfet. Son expression est un peu plus sérieuse quand il se retourne vers Falvie.

Pete •• Quarante points, ce n'est pas rien. Je sais qu'on est derniers au classement, mais tu pourrais penser à ceux qui font des efforts pour remonter.

Comme moi, merde. Tu crois que ça m'amuse, de rattraper vos conneries ? Pourquoi croit-elle qu'il lève la main en cours, rend des devoirs parfaits et enlève des points aux autres maisons sans aucun remords ? S'imagine-t-elle que la Coupe va se gagner toute seule ?
Falvie Hollyn n'est peut-être pas portée sur la compétition et l'esprit d'équipe, soit. Les Serpentards ont tendance à se la jouer solo malgré un gros potentiel intellectuel, et cela ne les aide pas à glaner des points. Pete est pareil. Participer en classe et avoir une attitude modèle, c'est avant tout pour lui. Mais le bonus, c'est qu'il aide sa maison à se démarquer, à s'élever au-dessus des autres, une raison de plus pour se pavaner dans les couloirs. Même le plus stupide des Serpentards peut comprendre ça. Falvie n'est pas stupide, alors pourquoi ne comprend-t-elle pas ? Pete se construit des marches qui montent solidement. Falvie marche sur de la guimauve et s'enfonce à chaque pas.

Pete •• Surtout pour une attitude aussi, hum. Discutable ? J'aimerais bien savoir pourquoi tu as choisi un Gryffondor, aussi.

Quitte à piocher chez l'ennemi, pourquoi pas un de ces abrutis de Poufsouffles, qui sont au top du classement ? Quarante points en moins, ça ne leur aurait pas fait de mal. Un Serdaigle, à la limite. Mais un Gryffon... sérieusement... Autant sauter un Serpentard, au point où on en est.
Touche le fond mais creuse encore, Falvie.


Sait-on jamais. Elle avait peut-être de bonnes raisons de construire ses marches à l'envers.
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Lun 7 Avr - 17:09


Il était tenace, mais tu ne l'aimais pas assez pour lui attribuer cette qualité. Pete te gavait. Il polluait ta bulle d'espace vital sans l'ombre d'une hésitation, t'étouffait de sa présence, t’oppressait volontairement sans autre but que de cracher ses discours moralisateurs. Il t'exaspérait, parce qu'il était morne. Parce qu'il était ennuyeux à en mourir. Parce qu'il n'avait aucune personnalité, ou justement, qu'il la cachait trop bien. Ce n'était pas drôle de jouer avec lui ; il n'avait pas de répartie, et n'importe quel duel verbal se terminait invariablement par ses petits monologues quasi bibliques qui te donnaient envie de te pendre pour te soustraire enfin à cette abomination. Mais c'aurait été trop facile. Il était préfet. Et si depuis le début de l'année tu le considérais comme intouchable, tu commençais sérieusement à envisager l'idée de servir sa tête sur une pique au prochain repas des professeurs.

Tu l'entends murmurer un « Excuse-moi » dans ton dos alors que tu t'éloignes. Charmant. Combien de temps avant qu'il ne te coupe le chemin ? Trois, deux, un... Et revola sa tignasse blonde. Tu inspires lentement. Calme et maîtrise Falvie. Tu gères tes émotions bien mieux que lui, seulement voilà : la plupart du temps tu ne veux pas les retenir. Un bon coup de poing procure bien plus de plaisir qu'un sourire de façade. Maudire en silence, c'était bon pour les lâches. Comme lui.

« Je sais que l'endroit est mal choisi, Falvie, et je me doute que tu as d'autres choses à faire m » « Oui. » « ...ais moi aussi. » … Bah dégage alors ? Non mais sans rire. Essayer de te raisonner c'était comme persuader un loup de devenir frugivore. C'était con et voué à l'échec. Eh bien voilà. Sans doute aimait-il les causes perdues. Il voulait peut-être sa petite heure de gloire, cherchait le jour où tu céderais par agacement. Ce jour où il irait clamer qu'il t'avait fait changer d'avis. Mais il pouvait attendre, oh oui.« Mais tu es en haut de ma liste des tâches préfectorale, là tout de suite, alors parlons un peu, tu veux ? » Très bien. Il voulait jouer selon ses règles ? Tu allais jouer. Et le battre sur son propre terrain. « Bien sûr Pete. » Un odieux sourire remplace ta moue renfrognée. Vas-y gars. Fais moi rêver.

« Quarante points, ce n'est pas rien. Je sais qu'on est derniers au classement, mais tu pourrais penser à ceux qui font des efforts pour remonter. » « Oh, certainement. » La ligne de tes épaules trésaille imperceptiblement. « Penser aux autres. C'est une évidence. » C'est vrai, tu es un animal grégaire. Tu passes ta vie en groupe et tu ne jures que par les soirées entre copines, à mettre du vernis rose pute sur les ongles d'Elyrian. Et tu désires plus que tout qu'Upsilon t'offre des fleurs, des chocolats et des bijoux pour rentrer dans le moule. C'est vrai quoi. Ah. Et tu voues un culte total au préfet en chef de ta maison. Tu avais oublié tout ça, quelle sotte.

« Surtout pour une attitude aussi, hum. Discutable ? J'aimerais bien savoir pourquoi tu as choisi un Gryffondor, aussi. »

Bien. Son tour de parole était passé. Ton sourire se fige, et tes yeux se braquent dans les siens. Impitoyables. « Ecoute-moi bien Macallister. » Ta baguette s'enfonce dans son flanc, entre deux côtes. Ta voix est basse, veloutée, porteuse de promesses peu agréables. « Je me bats littéralement les ovaires de ton avis. C'est une notion que ton cerveau arriéré aura du mal à interpréter alors je vais parler lentement. » Tu détaches chaque syllabe, doucereuse, enfonçant encore un peu plus ton bois de sorbier dans sa chair. « Je me tape qui je veux. Quand je veux. Et où je veux. » Tu t'approches de lui, si près que tes cheveux caressent sa peau « Si je veux me taper Upsilon Ash dans la grande salle à l'heure du déjeuner, je le ferai. » Ton sourire s'accentue, venimeux. « Si tu m'interdis de le faire, je le ferai tous les jours de la semaine. »

Tu recules d'un bond, ta baguette disparaissant dans ta manche. Et tu le défiai du regard, aussi dédaigneuse qu'à l'accoutumée. « Vas-y, colle-moi. Déballe ton arsenal de sourires. Je vais me faire une joie de croiser la route du préfet fayot aussi souvent que possible. »

Il te cherchait depuis trop longtemps. Il t'avait trouvé.

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Lun 7 Avr - 23:43


Oui Pete, bien sûr Pete, je t’écoute Pete, blabla bla Pete, qu’est-ce que tu disais, déjà, Pete ? J’ai oublié, Pete, tu vas devoir me le répéter, Pete. Encore. une. fois. Son sourire ne disparaît pas. Il a l’habitude, il lui faudra plus que des paroles en l’air, vagues assertions, d’accord lâches-moi. Il se retient de lever les yeux au ciel par anticipation. La riposte de Falvie est aussi prévisible que ses leçons de morale à lui. Quand cela va-t-il s’arrêter ? Pete lâche un imperceptible soupir. C’est sans fin, et ce n’est même plus drôle. Mais il s’y est habitué. Savoir qu’il l’emmerde autant qu’elle l’emmerde lui procure, sinon de la satisfaction, du moins une certaine compensation. Et alors ses yeux étincèlent.

Falvie •• Ecoute-moi bien Macallister.

Oh, c’est sérieux on dirait.

Très sérieux, sa baguette vient chatouiller son flanc. Il baisse les yeux, hausse les sourcils. La surprise est sincère. Le menacer avec sa baguette ? Publiquement ? Ses soupçons sont confirmés, Falvie se fiche bien de faire perdre une quantité mirobolante de points à leur maison. Ça lui ferait même plaisir, il parie, qu’il les lui retire lui-même. Pour agression ou irrespect envers figure d’autorité, ce genre de conneries. Oh, et utilisation d’un sort hors des lieux prévus à cet effet.
Elle aggrave son cas. Et le pire, c’est que cela ne la gêne pas, on dirait. Pete se retient de sourire.

Tu ne sais pas, Falvie, à quel point tu me fais plaisir.

Plante-le, il aime ça.
Il arrive, par on ne sait quel miracle (les esprits de Merlin, Grindelwald et Dumbledore réunis doivent veiller sur lui) à garder son sérieux. Il fronce les sourcils, même, et ce n’est pas de la comédie. Falvie le prend vraiment pour un crétin fini, un petit préfet de pacotille soucieux du règlement, qui dort avec le code pénal magique sous son oreiller, mange le règlement intérieur de l’école et en chie des briques de pénalité, un peu comme le Préfet Fayot, mais en moins moche (sale binoclard). Excepté que le PF n’aurait jamais, jamais laissé Falvie continuer sa tirade, ses derniers mots lui valant probablement un recuro dans les dents pour laver ces grossièretés. Pete a assisté à ce genre de scène une fois, ce n’était pas beau à voir.

Falvie •• Je me tape qui je veux. Quand je veux. Et où je veux.

Il recule d’un pas, elle est trop proche.

Pete •• Ecoute Falv-
Falvie •• Si je veux me taper Upsilon Ash dans la grande salle à l'heure du déjeuner, je le ferai. Si tu m'interdis de le faire, je le ferai tous les jours de la semaine.

Ca c’est fait… Pete jette un regard embarrassé autour d’eux. C’est pas que y’a des mineurs dans la salle, mais si en fait. Elèves de onze ans à douze heures, mon capitaine ! Pete serre les dents. Elle n’a pas fini. Grand Merlin miséricordieux, donne-lui la force. Tu sais bien qu’on ne frappe pas les filles. Ne laisse pas ton fidèle disciple ruiner sa réputation. Parce qu’avoir la réputation d’un mec qui frappe les filles, c’est pire qu’avoir la réputation d’un mec trop bon trop con qu’on prend pour un paillasson. Exactement ce qu’est en train de faire Falvie. Il serre les dents, et il se force à garder une expression, sinon affable, du moins polie.

Falvie •• Vas-y, colle-moi. Déballe ton arsenal de sourires. Je vais me faire une joie de croiser la route du préfet fayot aussi souvent que possible.

Au moins, elle a baissé sa baguette. C’est déjà ça. Il attend quelques secondes, au cas où elle veut rajouter quelque chose. C’est la fin du plaidoyer on dirait. Bien. Au tour du procureur. Ecoutez, mesdames, messieurs les jurés, monsieur le juge, il s’agit d’un quiproquo, un bête malentendu, vous voyez, je n’ai jamais voulu, au fond, accuser l’accusée.
Comment lui expliquer son point de vue sans qu’elle se braque ? Car c’est bien là le problème. Falvie ne veut rien entendre quand il essaye de jouer le gentil, le type qui veut être son ami, alors quoi ? Que veut-elle qu’il soit ? Son ennemi ? Mauvais plan, Hollyn. Il doit lui expliquer le concept avec des mots qu’elle comprend, mais sans se trahir. Merlin, ça commence à lui courir sur le haricot. Il n’a jamais cessé d’essayer de lui expliquer qu'il était de son côté, mais elle est plus bouchée que le siphon d’une cuisine désertée par les elfes de maison. Elle lui fait presque penser à Carter, mais penser à Carter lui donne des mauvaises idées, et il veut rester calme. Bon. Comment expliquer les choses sans devenir vulgaire ? Il regarde autour d’eux et d’un geste, l’invite à avancer plus loin entre deux rayons, parce qu’on ne sait jamais (protection de l’enfance, tout ça).

Pete •• Ecoute Fal- Hollyn, je ne t’empêche pas de vivre ta vie, tu fais tes petites affaires avec qui tu veux, quand tu veux et où tu veux… mais si tu pouvais choisir des endroits plus discrets, ce serait sympa pour tout le monde. Il y a… je sais pas, moi…

Oh si, il sait très bien. Il baisse le ton au cas où d’autres élèves de onze ans entrent dans son champ de vision et énumère, en comptant sur ses doigts :

Pete •• La salle sur demande, les toilettes, surtout ceux de Mimi Geignarde, personne ne passe par là, certains couloirs abandonnés, le coulnoir d’ailleurs, le placard à balais du rez-de-chaussée, le couloir interdit ou la cabane hurlante, si c’est ton délire, la salle du miroir du risèd, si tu connais, et tu dois bien pouvoir trouver une ou deux tapisseries qui cachent un recoin suffisant pour faire ce que tu as à faire avec qui tu veux. Bien sûr, il y a toujours le risque de se faire prendre, et crois-moi je n’aimerais pas être celui qui te surprendrais dans cette situation-là…

Tu parles.

Pete •• … mais, soyons honnêtes, il y a un moment où il faut assumer ses actes. Si ce n’est pas moi, ce sera un autre préfet, et le jour où même les préfets ne pourront plus rien pour toi, ce sera la direction. Je fais ce que je peux, Falvie, mais au final ça ne me concernera pas.

En d’autres termes, j’en ai rien à branler, va sauter qui tu veux. Moue désolée. Il ne fait que lui répéter ce qu’on a déjà dû lui répéter cent fois, mais peut-être qu’à force, ça va rentrer. Ou peut-être pas. Pete considère un instant l’idée d’être franc avec elle, après tout c’est sa dernière année, il est déjà préfet-en-chef, que peut-il bien lui arriver ? Ce n’est pas un petit pas de côté qui le fera tomber de son piédestal, il n’a aucunement intention de lâcher son trône pour elle, il ne s’appelle pas Whitsett, merci bien.
D’un autre côté, il a l’impression que Falvie ne fait jamais aucun effort dans son sens, et ça lui tape sur le système. Pete MacAllister n’est pas généreux, c’est donnant-donnant.
Pete MacAllister est aussi un connard compliqué pas foutu de s’exprimer clairement. Il lui arrive de s'en rendre compte, pourtant, et d'avoir pitié de ses pauvres interlocuteurs. Il prend une brève inspiration, se rapproche et murmure tout bas :

Pete •• Tu veux savoir quelle est la seule différence entre toi et moi, Hollyn ? J'ai des limites.

Ma patience aussi.
C'est ta dernière chance.
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Mar 8 Avr - 6:31

Quelle vilaine fille tu étais. A menacer un préfet d'une baguette comme tu aurais pu le faire d'un couteau – ou de n'importe quel objet solide en vérité. A cracher des mots qu'on interprète comme des insultes, sous le regard réprobateur du grand blond. Par Merlin, des enfants qui écoutent, ouh ! Quel traumatisme pour eux que d'apprendre que le sexe existait encore. C'est vrai, à douze ans, on pensait que les gosses naissent dans des choux, pardon. Et les roulages de pelle dans tout le château se trouvaient être certainement beaucoup moins traumatisant que quelques mots. La jeunesse n'était pas moins fragile qu'à l'époque où tu avais commencé Poudlard ; c'était juste plus facile pour les autres de penser qu'il fallait protéger les gnomes du péché de chair.

Sous tes yeux, le masque du préfet se fendille ; ses dents se serrent, les muscles de ses épaules se contractent, ses sourcils se froncent. Et tant de réactions négatives à ton égard te font sourire. Tu énerves le préfet, c'est un fait avéré. Autant qu'il te saoule, ce qui est une mesure plutôt explicite. Pourtant, Pete ne jouait pas selon les règles de son propre jeu ; il parlait, désirait qu'on l'écoute, cherchait son auditoire mais n'écoutait en rien les retours. A moins qu'il ne soit plus facile pour lui de les ignorer. Vraiment dommage pour lui, puisque le jeu perdait bien trop d’intérêt à tes yeux pour que tu fasses l'effort d'y demeurer active.

« Ecoute Fal- Hollyn, » Brave petit. Mais en fait, peu importe comment il t'appelais : tu n'aimais pas ça. Il ne méritait même pas l''honneur de faire rouler ton nom contre son palais. « je ne t’empêche pas de vivre ta vie, tu fais tes petites affaires avec qui tu veux, quand tu veux et où tu veux… mais si tu pouvais choisir des endroits plus discrets, ce serait sympa pour tout le monde. Il y a… je sais pas, moi… » Oui. Bien sûr. Elle allait se faire chier à sélectionner des lieux pour faire ce qu'elle voulait. Excuse-moi Upsi mais tu comprends, la salle de classe vide n'est pas répertoriée dans la liste du préfet alors arrête de me chauffer. Oui Bien sûr. Macmachin ne devait pas souvent côtoyer de filles. Ou alors pas les bonnes.

« La salle sur demande, les toilettes, surtout ceux de Mimi Geignarde, personne ne passe par là, certains couloirs abandonnés, le coulnoir d’ailleurs, le placard à balais du rez-de-chaussée, le couloir interdit ou la cabane hurlante, si c’est ton délire, la salle du miroir du risèd, si tu connais, et tu dois bien pouvoir trouver une ou deux tapisseries qui cachent un recoin suffisant pour faire ce que tu as à faire avec qui tu veux. Bien sûr, il y a toujours le risque de se faire prendre, et crois-moi je n’aimerais pas être celui qui te surprendrais dans cette situation-là… » Non, c'est clair. Tu apprendrais tellement de choses. Peut-être que si tu demandes gentiment, Upsilon te donnera des cours. « … mais, soyons honnêtes, il y a un moment où il faut assumer ses actes. Si ce n’est pas moi, ce sera un autre préfet, et le jour où même les préfets ne pourront plus rien pour toi, ce sera la direction. Je fais ce que je peux, Falvie, mais au final ça ne me concernera pas. » Non, bien sûr. Cela ne le concernerait pas. Ce n'était pas comme si il te collait au train depuis le début de l'année.

« Quelle éloquence. J'en suis toute retournée. » Tu lèves un sourcil. Ton sarcasme aurait tout aussi bien le trouer tant il était corrosif. Désolé petit préfet. Tu étais allergique à l'autorité. Les discours moralisateurs te filaient la nausée. « Je prends bonne note. » Oui, tu avais sagement écouté. En imaginant comment le pendre avec sa cravate, certes, mais tu avais écouté. Et tu n'avais pas l'intention de lui obéir ; à vrai dire, c'était l'exact contraire. Plus on cherchait à te faire agir d'une certaine façon et plus tu faisais en sorte de faire l'exact opposé. Tu le vois s'approcher et ne bouges pas d'un iota, pas impressionnée pour un sou.

« Tu veux savoir quelle est la seule différence entre toi et moi, Hollyn ? J'ai des limites. »
« Très impressionnant. On écrira cette citation dans ta biographie – a moins que tu ne l'aies piqué quelque part. »

Tu le jauges de haut en bas, passant outre tout ce qu'il avait pu dire ; c'était une perte de temps qui ne mènerait à rien. Peut-être serait-il assez intelligent pour comprendre, un jour, que les fauves dans ton genre ne se domptaient pas. Ou pas avec de tels principes. Se réfugier derrière des règles était le meilleur moyen pour te donner automatiquement envie de les briser toutes ; Pete était Serpentard mais tenait trop à son image pour être intéressant une seule seconde. S'il n'avait pas joué la comédie, peut-être aurais-tu pu le trouver plus captivant. Chercher sa présence au lieu de la fuir. Le désirer comme tu pouvais désirer ceux qui savaient le faire, qui ne laissaient pas le choix, mêlant avec subtilité force brute et fallacieuse séduction.
Eux parlaient le même langage que toi. Pas lui.

« Mais puisque tu t'échines à gaspiller ton temps et le mien, vas-y. Je suis sûre que tu as encore des tas d'arguments et de menaces ô combien redoutables. » Tu ne pouvais le fuir, c'était un fait. Alors qu'il monologue assez pour en avoir la langue râpeuse. Qu'il cause, ce bellâtre ! Tu étais en condition pour endurer un sermon d'une demi-heure. Pendant que ses lèvres s'agiteraient, tu imaginerais celui qu'il était derrière son masque ; ses mots te traverseraient sans te toucher alors que tu composerais ses répliques fictives de Serpentard redouté. Tu lui composerais une personnalité, une qui pourrait te plaire, par désœuvrement et par jeu. Sans doute serait-il comblé après ça ; c'était plus qu'il n'obtiendrait jamais : tu l'écouterais. Quant à mettre en pratique ses conseils... Il ne fallait pas rêver.

Tu t'adossais aux étagères, un sourire hypocrite aux lèvres.
Chante, petit oiseau. Tant que tu le peux.
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Mer 9 Avr - 1:21


Pete MacAllistair est un peu trop dramatique. On dirait qu’il se découvre un amour inavoué pour le théâtre. On penserait qu’à force de jouer son rôle, il est habitué, mais il découvre tout juste son sens de la répartie digne d’un acteur tragi-comique. Ca le fait rire intérieurement. Pete MacAllister est nerveux.
Il n’a jamais, en sept ans d’études, dévoilé à qui que ce soit son penchant pour la comédie. Ou le drame. Il n’a jamais soulevé son masque, rien qu’un peu, pour regarder au-dehors avec ses yeux à lui. Il ne sait pas ce que cela fait, que de voir le monde qui l’entoure sans cette frame parsemée de sourires dégueulasses. Il ne sait pas non plus ce que cela fait, que de supporter le regard du monde qui lui perce la peau. Il pense que son masque le protège.
Il se trompe.
Il l’ignore, bien sûr, et ce n’est pas la peur qui le tenaille, là, alors qu’il murmure ces quelques mots dans l’oreille d’une Falvie peu coopératrice.

Falvie •• Très impressionnant. On écrira cette citation dans ta biographie – a moins que tu ne l'aies piqué quelque part.

Ah. Elle n’a pas relevé. Tant pis. Tant mieux ? Il peut encore faire comme si de rien n’était. Garder le masque. Sourire et mentir. Lui dire qu’il est désolé, mais qu’il fera tout pour la raisonner. Jouer son rôle jusqu’au bout.
Il n’est pas encore trop tard.
Pete MacAllister se gratte la joue, comme si le masque mettait sa peau à vif maintenant qu’il a fait ce pas de trop, ce léger écart de côté. Ca le fout en rogne, il a envie de passer toute sa main sur son visage pour le remettre en place, mais ses doigts tremblent, il les range au fond de sa poche. Alors il ne touchera pas le masque. Qu’il s’effrite un peu. Ca ne lui fera rien. Pete MacAllister est bien au-dessus de cela.
Quel acteur.

Falvie •• Mais puisque tu t'échines à gaspiller ton temps et le mien, vas-y. Je suis sûre que tu as encore des tas d'arguments et de menaces ô combien redoutables.

Pete •• Non.

Il reprend son sourire, lentement. Les commissures de ses lèvres se soulèvent mais s’arrêtent à mi-chemin. Il n’a jamais eu envie de sourire, Pete. Surtout pas aujourd’hui. En fait, rien n’est drôle, et ça le fout en rogne. Même imaginer Hollyn hurler de douleur sous un coup imaginaire ne lui fait plus rien.
Alors il en est à ce point.
Elle l’a amené à ce point.

Cesse ta comédie.

Pete •• Non, j’en ai fini avec toi, Hollyn.

Sans prévenir, sa main vient taper contre l’étagère au dessus de sa tête, ses doigts s’accrochent et il se penche au-dessus d’elle, trop vite pour y penser. Il est proche, trop proche peut-être, mais de loin cela pourrait sembler normal, on sait bien que Pete aime flirter avec les filles. Il pose la tête sous son bras levé, là, comme s’il allait l’embrasser dans le cou. Alors on ne le verra pas. Il n’y a plus de sourire. Rien qu’une mince ligne serrée, désapprobatrice.

Tu me déçois.

Pete •• Tu ne vois pas, hein ?

Non, tu ne vois pas. Je te pensais comme moi, Hollyn, mais tu n’es pas différente des autres. Tu as l’ambition et le potentiel, mais pas la méthode. Comme c’est dommage. Presque frustrant. Elle aurait pu se hisser à sa hauteur, mais elle ne sera pas un obstacle non plus. Ce n’est pas très grave. Il est tellement près que ses cheveux lui chatouillent le nez, ses putains de cheveux rose, quelle couleur à la con, il déteste. Il prend une mèche entre les doigts, tire légèrement dessus, il l’arracherait bien, ça la ferait peut-être hurler, et lui aussi, hurler de rire.

Tu ne vois pas, Hollyn, et tu ne me vois pas. Moi si.

Pete •• Ton problème, et je te le répète, c'est ton absence de limites. Tu veux le monde, et tu le veux tout de suite. Tu n'as aucune patience. Tu crois que les gens vont te bouffer dans les mains si tu te les coupes ? Réfléchis deux secondes, Hollyn. Demande à n'importe qui ici qui est Pete MacAllister. Qu'est-ce qu'on te répond ?

Il est génial, il est beau, il est intelligent, c'est le préfet parfait, votez Pete pour président.

Pete •• Maintenant, demandes-leur qui est Falvie Hollyn.

Il n'a pas besoin de le dire, les mots sont accrochés à ses lèvres. Sale petite garce exigeante, pourrie-gâtée. Falvie qui ? Hollyn ? Oh, c'est pas la meuf qui s'est envoyée en l'air avec Ash dans l'infirmerie ? Ou dans la grande salle à l'heure du déjeuner ? Un truc du genre ? Peu importe. Parce qu'elle n'est pas importante.
Un nouveau sourire, celui qu’il ne montre jamais. Tu vois, Hollyn. Ce que j'essaye de te dire depuis le début, c'est que tu avais du potentiel, mais tu l'as gâché. Nous aurions pu être si semblables, toi et moi, si j'avais agi aussi connement que toi.
Merci de m'avoir ouvert les yeux.

Pete •• Tu aurais pu être tellement, tellement plus que ça.

Un murmure, tout près de son oreille.
Triste.

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Mer 9 Avr - 2:17


Son masque se fendillait sous tes yeux. Tu voyais la céramique se couvrir de fissures légères, aussi fines et superficielles que des cheveux d'ange, pour s'épaissir et s'approfondir au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient. Tu voyais ces lèvres peintes perdre de leur couleur et s'ouvrir sur une bouche bien moins souriante, plus tendue, crispée. Mordue par un rictus que tu connaissais bien, celui de la frustration. Les yeux de verre, d'ordinaire si opaques, devenaient translucides et laissaient entrevoir la lueur d'une pupille véritable, là, nichée sous la lentille concave. Il perdait son sang froid, et mieux encore, il perdait son masque. Son costume si soigneusement filé depuis des années partait en lambeaux, comme si la toge qui le recouvrait se dissolvait devant toi, témoin rieur de ses échecs. Oui, la situation t'amusait – en vérité, tu trouvais de l'amusement dans tout. Dans la douleur comme dans la peine, dans la colère des uns et le dédain des autres. Cette pathétique populace était drôle, par Merlin, qu'elle était drôle.

La négation claque dans l'air poussiéreux comme un coup de martinet qui ne t'atteint pas. Sans doute aurais tu du te méfier de ce mutisme soudain ; pourtant tu t'en moques, éperdument. Le préfet n'était qu'un petit orvet caché derrière ses règles et ses insignes, il ne savait pas même se servir de ses crocs et tu pouvais l'écraser d'un coup de talon comme on anéantit une pourriture transmutée au règne animal. Mais il ne méritait même pas ce titre. Pete n'était ni une nuisance, ni une moisissure. Ce n'était qu'une petite tache sur un papier peint uni, mais si négligeable qu'on ne la nettoyait jamais. Il passait inaperçu, certain de gagner du temps pour croître à son aise ; pourtant il avait plus perdu que gagné au cours de ces sept années d'inertie.

« Non, j’en ai fini avec toi, Hollyn. »

Et sa main se pose derrière ta tête, minimisant la distance entre vous. C'est un déjà-vu imposé de force, mais qui suscite beaucoup moins d'émotions que lorsqu'il s'était agi d'Upsilon. Pete n'était rien qu'un gamin qui avait toujours écouté les conseils de sa mère et décidait du jour au lendemain de s'imposer brigand. On ne devenait pas la terreur de la cour de récréation en quelques jours ; tout comme la gloire, la crainte se forgeait avec le temps. Quelque chose que le si savant préfet avait négligé.

« Tu ne vois pas, hein ? »

Merlin, qu'il était con.

« Et toi tu ne comprends pas. Inutile de chercher lequel est le pire des deux. »
« Ton problème, et je te le répète, c'est ton absence de limites. Tu veux le monde, et tu le veux tout de suite. Tu n'as aucune patience. Tu crois que les gens vont te bouffer dans les mains si tu te les coupes ? Réfléchis deux secondes, Hollyn. Demande à n'importe qui ici qui est Pete MacAllister. Qu'est-ce qu'on te répond ? » …. Merlin, qu'il est con ? « Maintenant, demandes-leur qui est Falvie Hollyn. » Falvie Ether Hollyn je te prie. Car contrairement à lui, ton nom avait une certaine renommée. Certes, il ne valait absolument rien à tes yeux, mais l'appât de la richesse calmait bien des ardeurs. « Tu aurais pu être tellement, tellement plus que ça. »

Charmant monologue ; Pete était très doué pour raconter sa vie à ceux qui n'en avaient strictement rien à faire. « Bien. » Tu plies les genoux pour te glisser sous son bras, quittant l'arche de son corps qui te semble peu attrayante. Et dire qu'il était censé en avoir fini avec toi. Que serait—il advenu si ce n'avait pas été le cas ? Tu ne préférais même pas l'envisager. Pourtant, sa verve t'avait cruellement attisé ; à présent, tu voulais jouer. Tu voulais manier les mots comme une épée et défaire chaque réplique, chaque sentence qu'il avait pu prononcer. Comme si tu dénouais une tresse, tu voulais glisser tes doigts dans le nœud de ses fantasmes de conquête à ton sujet et lentement, avec la douceur d'un bourreau poussif, les délier pour reformer des bandes parallèles qui ne se liaient pas entre elles.

« C'est facile de se battre contre des chiots. » Tu le jaugeais de bas en haut. Il n'avait même pas la carrure de l'emploi. « C'est facile d'imaginer que le monde te mange au creux de la main quand tes sujets ont encore leurs dents de lait. » Avait-il essayé de s'attaquer au gros gibier ? Avait-il ne serait-ce qu'un seul instant, joué au petit rat au creux de l'oreille d'Alix ? La batteuse des Poufsouffle était bien plus connue que lui, et n'aurait pas hésité à lui donner sa réponse d'un coup de batte affectueux. Et Charlie ? Avait-il essayé ? Et Upsilon, hein ? Oh, bien sûr que non. Pete était un couard qui se pensait héros. Mais il n'était qu'une larve qui se terrait sous les feuilles en attendant une proie moins bien armée. « Tu n'es rien. Absolument rien. Les gens te connaissent pour ton rang. Les plus cons imaginent que tu es gentil... » A ce mot, tu te fendis d'un rire complaisant. « Les autres te méprisent. Je te méprise. » Tu avançais d'un pas. Provocante. Venimeuse. « Tu penses que je gâche mon... Potentiel ? Tant mieux. Je ne veux pas te ressembler. » Tu te redressais. « Tu devrais fonder le club des mégalomanes – tu n'en serais certainement pas le roi, mais je pense que tu apprendrais beaucoup. Vous opposerez vos points de vue, certains d'avoir la meilleure idée, la meilleure attitude, le meilleur... Potentiel. Peut-être qu'à vous tous, vous arriverez à faire quelque chose. »
Qu'il cause a Ben Whitsett.
Lui au moins avait plus de charisme.


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Dim 13 Avr - 23:32


Et lui il ne comprend pas. Merlin tout puissant, il vient de réaliser la situation. Falvie Hollyn fait sa crise d’adolescence. Et lui, pauvre préfet trop grand et trop sérieux, il ne comprend pas. Doit-il appeler un psychologue ? Les services sociaux ? Pauvre gosse incomprise et battue par le méchant préfet à coup de règlement. Bouh, le règlement. On serait tellement bien, sans lui.
Pete pourrait la gilfer sans aucun remords. Elle se défendrait probablement. Pas grave. Il la frapperait jusqu’à ce qu’elle en crève, s’il le fallait.
Menacer d’une baguette, c’est facile, et c’est faible.
Pete n’est pas faible. Il les déteste.

Elle passe sous son bras pour lui échapper, et le préfet-en-chef recule, mains dans les poches. Il fait courir deux doigts sur son visage, comme pour s’assurer que le masque est toujours là au besoin. Oui. Il sent son sourire revenir. Il a douté, un instant, de l’impact que ses mots à elle pouvaient avoir sur lui. Mais il est rassuré, le voile est sauf. Elle s’éloigne. Pourquoi, sinon pour fuir la scène ? Ne me dis pas que tu as peur, Hollyn, ce n’est pas digne de toi.

Falvie •• Tu n'es rien. Absolument rien. Les gens te connaissent pour ton rang. Les plus cons imaginent que tu es gentil...

Elle sourit. Lui aussi.
Elle n’est pas aussi bête qu’il a fini par le penser.
Il faut dire qu’elle ne lui a donné aucune raison de se méfier, jusque là. La discussion va de déceptions en déceptions, mais ça ne lui fait plus rien. Il a déjà abandonné.

Je te l’ai dit, Hollyn. J’ai fini.

Il l’écoute tout de même jusqu’au bout, c’est la moindre des choses. Oh, des gens le méprisent ? Qu’ils viennent le lui dire en face, il ne les en empêche pas. Chacun est libre de dire et de penser ce qu’il veut ici, ça s’appelle la liberté d’expression. Oui, même avec Pete, on est en démocratie. Et vous osez dire qu’il n’est pas gentil ? Tss.
Mieux même, Hollyn le déteste. Voilà qui va changer sa vie. Que ce soit dans ce rôle ou dans un autre, elle le prend pour un moins que rien, un pauvre mégalo du dimanche, un pseudo-vampire kikoo qui s’est réveillé un jour et a décidé de briller au soleil tout en étant plus sombre que les ténèbres elles-mêmes.
Falvie Ether Hollyn n’est qu’une gamine si elle croit avoir commencé ce petit jeu avant lui. Il s’en rend compte à présent. Déception, encore et toujours.
C’est qu’il finirait presque par regretter d’avoir perdu son temps avec elle…

Pete •• Mmh dis-moi Hollyn, quand tu dis mégalomane, tu parles de toi, non ? Je ne vois pas quel autre mot apposer à ton attitude de fillette égocentrique et arrogante, mais éclaire-moi, puisque tu te sens si supérieure à ma personne.

Supérieure, donc égocentrique, donc mégalomane, cqfd. Tu n’es pas si différente que moi, mais ça te fait peur. T'en fais pas, on te garde une place dans le club.

Pete •• Tu dis que je ne suis rien, c’est peut-être vrai en-dehors de cette école. À quoi peux-tu prétendre, toi ? Qu’est-ce qui t’attend après tout ça ? Est-ce que tes efforts en vaudront la peine ?

Moi oui. Tout le monde ne naît pas avec une petite cuillière en platine dans la bouche, Hollyn. Fais donc ta petite crise d’adolescente pourrie-gâtée, et laisse les grands travailler. Pete croise les bras, intérieurement plus agacé qu'il n'y paraît. Elle qui se permet de le critiquer... et pourquoi ? Parce qu'il l'a remis à sa place ? Mais c'est son rôle. Et le sien serait de redescendre sur Terre. De quel droit le prend-t-elle de haut ? Qu'a-t-elle de plus que lui ? Que vaut-elle réellement ? Dis-moi, Hollyn. Je te fais la morale parce que je peux. J'en ai la légitimité. Je ne suis pas payé pour, mais ce n'est pas grave, parce que je prends mon pied à t'emmerder. Mais toi, qui te donne ce droit ?

Pete •• Les gens ne me connaissent que pour mon rang ici, et parce qu’ils me trouvent gentil, c’est vrai, tu as raison, merci Sherlock. Mais au moins, on me connaît. Qu'es-tu, toi ? J’aimerais vraiment le savoir.

Que le Ministre de la Magie en personne t'accorde l'immunité diplomatique et je m'agenouillerai à tes pieds, princesse. En attendant, apprends à respecter plus grand que toi. Il penche la tête sur le côté, interrogateur, les mains à nouveau dans les poches. Il se retient de l’étrangler. Parlons, plutôt. Parlons un peu de toi, Hollyn. Tu aimes tellement parler de moi, tu sembles avoir oublié le sujet de la conversation. Le sujet, c’est toi ma grande, soit heureuse, c’est ton heure de gloire, probablement la dernière fois que tu pourras ramener ton petit cul prétentieux sur la scène de Pete MacAllister, parce que Pete MacAllister en a fini de jouer avec toi. Epates-moi, fais ton show, montres-moi ce que tu vaux, et peut-être, peut-être cette entrevue n’aura-t-elle pas été qu’une horrible déception. Au pire, j’ai toujours un devoir d’arithmancie qui m’attend.

Elle le pense incapable de se mesurer à Barthelemy, Foxx, Whitsett, mais MacAllister ne fait pas d’épreuves de force, MacAllister est plus subtil que cela, et pas stupide au point de se battre sur un terrain qu’il ne connaît pas.

Pete •• Dis-moi ce que j’ai raté, ce que je n’ai pas vu en toi, ça me tuerait de mourir idiot, vraiment.

Et il est sûr d’une chose : cette prétention-là, il la connaît.

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Lun 14 Avr - 3:37


Tu avais tenté, et cet effort s'était révélé être un cuisant échec. Oui, tu avais bravement essayé d'instaurer le dialogue avec ce préfet en plastique, mais au final, il t'entendait mais ne t'écoutait pas. La différence était grande ; elle était même fondamentale. Parler n'était pas quelque chose de naturel chez toi, tu préférais observer, voire écouter, mais pas participer. Fermer les écoutilles avec quelques mots crachés d'un ton venimeux, cela suffisait d'ordinaire pour chasser les petits crétins en mal de sensations fortes. Quelle méchante Serpentanrd tu étais là ! Un parfait stéréotype. Heureusement pour toi, le fait d'être commune ne te faisait ni chaud ni froid, tu te savais de toute façon supérieure à eux tous. A ces abrutis qui frappaient les plus faibles en s'imaginant redoutables. A ceux qui collectionnaient les filles pour leur réputation et qui ne se poseraient jamais. A celles qui pavanaient sans cesse, vides, à l'intérieur. Tu étais bien plus glorieuse que toute cette masse infâme, bavarde, gouvernée par l'envie de plaire, angoissés à l'idée de l'image qu'ils renvoyaient d'eux. Ils étaient ridicules, et tu l'étais tout autant à les juger. Mais tu avais un don pour occulter tout ce qui ne te convenait pas.

Oui, tu avais tenté de dialoguer. De t'ouvrir ne serait-ce qu'une seconde à cet idiot qui tenait constamment un miroir dans sa main pour admirer son propre reflet, fier, si fier de son masque. Mais il préférait parler plutôt que prendre garde à ce que tu disais, et tu y voyais là ton exact opposé. C'était tellement plus aisé de parler des autres, de se jeter des fleurs plutôt qu'en tendre aux autres. Dommage pour lui ; s'il avait pris garde à ton discours, il aurait compris bien plus tôt que tu n'étais pas le genre d'animal que l'on corromprait ; et s'il ressentait une cruelle déception en ta présence, cela t'attristait autant que d'apprendre que le menu du soir était remplacé par un autre. En termes plus familiers, tu t'en foutais royalement. Comme tu le faisais envers quatre-vingt-dix pourcent de ton environnement.

Il te disait égocentrique et arrogante, et c'était la plus pure des vérités. Peut-être même la seule qu'il ait pu cracher depuis qu'il polluait ton atmosphère. C'était tout à fait juste, tu ne pensais qu'à toi, et te jugeais supérieure aux autres. En revanche, résumer ces deux qualificatifs par un autre, « mégalomane » était une grossière erreur. Tu ne voulais pas contrôler le monde, ni qu'il soit à tes pieds. Tu le voulais pas être à la tête d'un empire, dans la lumière, couronnée de gloire. Et de haine. Non, tu préférais agir dans l'ombre. User de quelques personnes comme des pantins pour assouvir tes désirs de reine exigeante. Mais une population ? Non, vraiment, cela ne t'intéressait pas. Tu pouvais avoir tous les défauts du monde – ils te seyaient si bien – mais tu n'avais pas celui-là. Ou alors pas encore.

Au fond, ce préfet te faisait rire. De loin, d'un rire caustique, narquois, glacial. Un rire comme un poignard que tu enfoncerais bien entre deux vertèbres, ou que tu presserais contre son cou, murmurant une litanie de fourbes promesses pendant que la lame percerait sa peau blanche. Il refusait tes vérités sous le prétexte fielleux d'une crise d'adolescence, mais qu'était-il pour en parler ? Il n'avait même pas un an de plus que toi ! Combien de mois séparaient vos naissances ? Dix ? Sept ? Et toi, tu étais la petite peste impertinente alors qu'il était le sage chevalier de nacre ? Mais bien sûr. Si chacun se choisissait un rôle, tu en trouverais un à ta mesure, et tu le balaierais du plateau de jeu d'un mouvement de main agacé.

Jouer avec lui avait perdu tout son intérêt, les dialogues de sourds ne suscitant aucun amusement chez toi. Parler, plus fort, plus vite, de façon plus éloquente, sans répondre, sans ce jeu d'aller et retour, ce n'était rien qu'un monologue – pire, un plaidoyer. Si Pete se sentait en position infériorité face à tes répliques acides, tu le laissais bien volontiers s'enfoncer tout seul. Cela dit il ne fallait pas espérer que tu y assistes. Alors que tu lui tournais le dos, tu attendis le point culminant de ses fabulations pour le couper, susurrant, narquoise : « Tu parles beaucoup pour quelqu'un qui en a ' fini avec moi ' » Et tu ne faisais que le citer.

Tu récupérais le pavé relié de cuir qui servait de répertoire aux herbes marines et t'éloignais à longues foulées. Il allait sans doute te suivre, comme il le faisait toujours, mais cette fois, tu ne comptais pas t'arrêter. Tu visualisais très bien la suite de ton parcours : qu'il soit là ou pas, tu irais poser le bouquin sur une table unique, tirer la chaise, t'y asseoir et commencer à lire ce qui t'intéressait. Pete pouvait bien piailler autour de toi que tu ne bougerais pas même un cil. Pour une fois, le fameux préfet en chef serait totalement invisible, et il n'allait certainement pas apprécier ça.

Enfin, ça, c'était tes plans de base.
Sauf qu'en face de toi venait d’apparaître la bibliothécaire, lèvres pincées et sourcils froncés. De toute évidence, vous aviez parlé un peu trop fort ; les chuchotis s'étaient transformés en tirades dégoulinantes de dédain mutuel. A peine ton regard s'était-il posé sur elle que tu pivotais sur un pied, faisant face au blond tout proche. Lui décochant un sourire aussi radieux que tes yeux restaient froids.
Qu'il se pavane. C'était sa minute de gloire.
Qu'il montre toute sa... Puissance.
Qu'il te sauve. Qu'il te colle. Qu'il t'enfonce. Qu'il se casse ou plonge avec toi.
Cela n'avait aucune importance.


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Mar 29 Avr - 23:17
Gros moment de solitude. Hollyn qui s’éloigne dignement, Merlin tout-puissant, comment a-t-elle le culot de lui tourner le dos, et Pete qui finit sa phrase dans le vide. Il se sent stupide. Il n’aime pas se sentir stupide. Mais vous l’aviez deviné. Il ne sait pas où il puise cette patience qui l’empêche de la rattraper et de la flanquer contre un rayon. MacAllister a des défauts mais sa patience, oh, elle est monumentale. Aussi haute que son ego, d’ailleurs tous deux se disputent le plafond de son anatomie. Il n’y a pas grand-place pour le reste. Mais patient, il l’est. Immensément patient. On devrait lui décerner une médaille pour cela. Le prix Nobel de la paix. Merlin, qu’il essaye de la maintenir, cette foutue paix.
Et Falvie Hollyn qui lui tourne le dos sans se soucier des efforts monstrueux qui parcourent tout son corps, pour répondre à ses mots lâchés dans le vide :

Falvie •• Tu parles beaucoup pour quelqu’un qui en a ‘ fini avec moi ‘.

Elle a le dos tourné. Merlin soit loué, elle a le dos tourné. L’expression qui passe sur son visage n’est pas conforme au protocole MacAllister. Dangereuse pour le masque qu’elle manque de briser en milliers de morceaux.
On ne se fout pas de la gueule de MacAllister.
Il lui a donné une dernière chance, une seule, c'est déjà énorme, mais elle l'ignore, le tourne en ridicule et repart comme si rien ne s'était passé. Alors que tout a changé. De simple élève victime de ses leçons de morale, elle vient de passer à une chose innommable pour le protocole MacAllister, lui qui tente de rester si poli face à la colère de son sujet, le pauvre, et pauvre Hollyn, qui ne se doute même pas du torrent de haine qu'elle vient de lâcher sur sa malheureuse tête rose. Dire que MacAllister a des envies de meurtre obscène dans une ruelle sombre de l'Allée des Embrumes serait un euphémisme. Il avance vers elle au moment où elle se retourne, un sourire affable sur les lèvres. L’expression est tellement déplacée par rapport à la sienne qu’elle en devient indécente. Pete se compose rapidement un visage neutre, ou du moins il essaye.
La bibliothécaire.
Bordel.

Il ne sait pas s’il doit s’en sentir reconnaissant, ou si là est la place de Falvie Hollyn. Il ne sait pas ce qu’il allait lui faire, pour être honnête.
Mal.
Il a le temps de se calmer un peu lorsque toutes deux arrivent à sa hauteur. Le visage de la responsable des lieux est fermé, sévère, désapprobateur. Ce n’est pas l’attitude que l’on attend d’un préfet-en-chef. Qu’elle ne s’en fasse donc pas, il le sait bien. Il prend une brève inspiration.

Pete •• Excusez-moi, je ne me suis pas rendu compte que nous… que j’avais haussé le ton. J'essayais de raisonner ma camarade.

Au début. Et puis je me suis laissé emporté.

Bibliothécaire •• Vous savez bien que ce n’est pas le lieu pour ça.
Pete •• Vous avez raison, nous allons sortir.

La bibliothécaire arrache le livre d’Hollyn de ses mains et leur assène un regard qui signifie qu’elle y compte bien, et tout de suite je vous prie. Pete pousse aimablement sa camarade en direction de la sortie en souriant pour lui montrer sa bonne volonté, mais la responsable n’est pas dupe et va jusqu’à les suivre jusqu’à la porte de la bibliothèque, qu’elle referme sur eux. Magnifique. Ils ont à peine eu le temps de récupérer leurs affaires. Pete soulève son sac, fait un rapide inventaire et constate qu’il a oublié sa plume et un parchemin dans la salle. De mieux en mieux. Contente, Hollyn ? Ni toi ni moi ne finiront ce pour quoi nous étions venus ici. Son expression a du mal à se recomposer, elle reste neutre. Il ne sait pas… il n’est pas sûr d’avoir vu juste. Mais il sait une chose : il ne s’amuse pas. Il tente de se rassurer. Ce n’est rien. Ca va. Rassures-toi, ce n’est pas grave. Je ne perds pas grand-chose. Un sourire poli, un dernier, il se tourne vers sa camarade :

Pete •• Je demanderai à Athene ou Calvin de te parler la prochaine fois. Je ne t’embêterai plus, va.

Promis, Hollyn, je ne viendrai plus. Quel intérêt ?
Je m’en vais. Mais je n’ai rien perdu, tu vois ? Le masque est toujours là.

Espère-t-il. Il sait qu’il n’a pas gagné. Qu’elle peut se tenir plus haut que lui sur l’estrade à l’arrivée. Il se retire aujourd’hui, non il n’a pas gagné, mais il n'a pas perdu non plus. Ou du moins, pas autant qu’elle.
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Jeu 15 Mai - 20:37


Il est décevant, en fait. Roulant des mécaniques et braquant un regard de braise sur ta frêle silhouette pour ne rien faire au final. Ce qui l'en empêche ? Son statut ? Il y a un peu de ça c'est vrai, mais tu devines une autre moitié qui le retient. La peur. La peur de se prendre une volée monumentale par une toute petite mouche qui se révèle être veuve noire. La peur du ridicule, de se montrer viril et que tu éclates d'un rire méprisant. La peur au final, de ne pas parvenir à te maîtriser, vil nuisible au rictus dévastateur. Alors c'est plus facile de ne rien faire, bien sûr. C'est plus simple, plus aisé de maintenir ce masque pour feindre l'indifférence alors qu'il repose déjà brisé à tes pieds. Si l'on essaie pas, alors on échoue pas. Et si on ne tente rien, la vie est morne, terne et dénuée de saveur. Mais si c'était ça qu'il voulait, alors tant mieux pour lui. Il finirait bureaucrate, perdu dans un boulot bien payé mais chiant à en crever, et si il avait un peu – beaucoup même – de chance, il aurait peut-être une épouse. Une assez courageuse pour faire les premiers pas, et assez sotte pour rester avec lui sans son quotidien vide, et tout ça pour le prix de l'amour.

Aux côtés de la bibliothécaire, tu ne cilles pas, perdue dans tes pensées, peu attentive au sermon que la vieille se prépare à déballer, trop heureuse de passer des « chuuuut ! » aux « c'est indigne de vous de faire autant de bruit, d'autres élèves plus studieux travaillent actuellement et il est fort déplacé de ne pas » et ainsi de suite. Ouais, ça doit faire du bien de changer un peu de disque. Des remontrances, tu n'en as pas souvent, en général assez furtive pour te barrer ou te dissimuler avant qu'un représentant de l'autorité ne débarque, ou tout simplement suffisamment rusée en choisissant les cibles ou les endroits de tes méfaits. Un vrai petit esprit frappeur. Un sourire se dessine sur tes lèvres et tu reviens à l'instant présent. Oh, pauvres préfets. Pauvre Pete. Qu'il est dur de capturer et de raisonner un spectre facétieux.

Tu entends Pete tenter des excuses bas de gamme... A moins qu'il ne s'agisse d'un prétexte premier prix déjà prérimé. « Excusez-moi, je ne me suis pas rendu compte que nous… que j’avais haussé le ton. J'essayais de raisonner ma camarade. » Ben oui. Pauvre de lui, petite victime. Pauvre de toi, insolente. Tout cela est si triste. « Vous savez bien que ce n’est pas le lieu pour ça. » Ici, la bibliothèque ne sert qu'à dormir. Ou a réviser, seul, sans un mot, sans un froissement de parchemin, sans le plus infime crissement de plume. Ambiance. « Vous avez raison, nous allons sortir. » Je t'en prie, parle pour deux, c'est pas comme si j'étais venue là pour emprunter un livre. J'adore glander dans les rayonnages et sniffer du papyrus, lécher la poussière et fumer de l'encre.
C'était peut-être comme ça qu'il te voyait en fait.

La harpie t'arrache le livre des mains et tu protestes d'un grognement peu engageant, avant de prendre la direction de la sortie. Bon, pas de souci, tu pourras y retourner au sein d'un groupe ; en te glissant au milieu de nanas bavardes, tu passerais inaperçue. La porte se referme dans ton dos et tu passes la bandoulière de ton sac sur une épaule, alors que Pete t'adresse à nouveau son sourire de préfet. « Je demanderai à Athene ou Calvin de te parler la prochaine fois. Je ne t’embêterai plus, va. » Bordel mais ce mec devait avoir un défaut technique quelque part.
« Ouais c'est ça. » Tu lèves les yeux au ciel. Ta voix n'est pas agressive mais simplement lasse. Sa persistance est pire que celle d'un boomerang, cela commence à sérieusement te fatiguer. Jouer un peu, c'est bien. L'excès de zèle te monte vite à la tête. « Et je te les ré-éxpédierais aussi vite. C'est cool tu pourrais les consoler avec du chocolat chaud et des marshmallows en parlant de vos échecs respectifs. » Les marshmallows avaient leur importance, tu t'étais retenue de justesse pour ne pas préciser ' comme celui qui te sert de cerveau ' mais allez. Fallait pas le brusquer, le pauvre enfant. Te subir et se faire dégager d'un lieu commun dans la même journée, ça avait du le détruire. Il avait intérêt à avoir un bon psy.

Tu lui tournes le dos et t'éloignes vers ton dortoir pour travailler au calme, le laissant seul avec sa frustration. S'il pense avoir gagné, il n'en est rien. S'il imagine avoir perdu, c'est la même chose. Ce n'est pas une égalité, un combat parmi tant d'autres ; juste un pauvre mec tentant de faire son travail etui ne comprend pas qu'il perd désespérément son temps. Jamais un flic ne tente de faire changer d'avis un camé parce que ça ne sert à rien d'autre qu'à développer des tensions. Cette notion devait être trop subtile pour le blond. Qu'il regroupe son troupeau en bon chien qu'il était, et qu'il laisse tranquille le clébard famélique que tu étais parcourir les bois. Chacun sa zone.


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Pete MacAllister
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Mar 3 Juin - 1:16
Pete se demandait s'il aurait dû insister davantage. Ou juste la coller. Elle l'avait menacé, après tout. Elle avait été insolente. Il ne supportait pas le manque de respect. Bien sûr, il en faisait preuve hypocritement, mais se montrer ouvertement impertinent ? C'était signifier à l'autre que son avis, son amour-propre, sa petite personne, enfin, vous importait peu. Emerald, on pense à toi. Pete était mal placé pour parler, quoi que la majorité des personnes de cette école lui inspiraient assez de respect pour qu'il ne leur crache pas ouvertement au visage, ce qui exprimait selon lui énormément de considération. Quelle bonté, quelle grandeur d'âme. Il n'arrangeait vraiment pas son image de gentil préfet sympathique en laissant filer Hollyn sans rien dire. Aaah, les désagréments de la magnanimité ! Il était vraiment trop généreux.

Elle lève les yeux au ciel. Au moins, il a réussi à la blaser. Et à la priver d'une partie de son après-midi, c'est déjà ça. Tentons juste d'oublier qu'il a perdu la même chose. Un peu plus, même, si on considère l'importance qu'il accorde à son calme presque légendaire. Ah ça, c'est bien la seule chose qui sauve encore sa réputation. Il s'y accroche, tant bien que mal suivant les situations. Aujourd'hui par exemple, il a failli lâcher. Il doit se rappeler que son sourire est son attache. Il doit se rappeler de l'utiliser.

Falvie •• Et je te les ré-éxpédierais aussi vite. C'est cool tu pourrais les consoler avec du chocolat chaud et des marshmallows en parlant de vos échecs respectifs.

L'image mentale est si belle qu'elle lui arrache un sourire presque sincère. Il se voit distribuer des chocolats chauds autour d'une cheminée de la salle commune pour les préfets nécessiteux. Il imagine bien que Calvin resterait de marbre, mais Carter ? Ca ne l'amuserait sans doute pas, elle non plus. Il s'en fiche, il payerait cher pour n'importe quelle expression un tant soit peu différente de son habituel façade défiante. Cela n'arrivera pas, malheureusement. Princesse Falvie a une bien haute estime d'elle-même si elle pense faire l'effet d'une bombe auprès de ses collègues. On sait tous que Pete est le plus gentil des trois.
Ironie, quand tu nous tiens.

Pete •• À t'entendre, c'est moi qui insiste pour t'embêter, Hollyn.

Il sourit, hausse les épaules. Pete n'est pas la direction. Pas encore.
... oh, il ne s'était jamais imaginé dans cette position, mais ce serait amusant. Ce qui est certain, c'est qu'il ferait un meilleur directeur de maison que cet incapable d'Emerald. Et il pourrait coller les Falvies Junior. À méditer !

Pete •• Bonne fin de journée.

Elle a déjà tourné le dos et Pete le fixe, encore indécis sur la sentence à appliquer. Mais si les pensées pouvaient tuer, il y aurait eu deux meurtres ce jour-là.
End.
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