Poufsouffle tiamoooo tiiii amooo ♫
Timothy E. MillsMessages : 424 Date d'inscription : 31/03/2014
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Sam 3 Mai - 0:05 | S’il s’inspirait de sa vie quotidienne ? Non.
Sa vie quotidienne n’avait d’intéressant que le fait que ce soit sa vie à lui (selon lui). S’il se mettait à écrire des poèmes sur ça, vu sa manie à tout dramatiser, il deviendrait l’ambassadeur des poètes maudits.
Il secoua la tête; chose qu’il n’avait pas faite depuis un moment. Pourquoi répondre par des mots ce qu’on pouvait répondre par un geste? C’était une perte de temps et un geste était comme une image : il voulait parfois dire plus. De ceci, Edgar pouvait en conclure ce qu’il voulait. Un simple non. Ou un simple « ma vie vaut pas un poème » ou un « un poème vaut pas ma vie ». La magie du langage corporelle : plus magique que la magie sorcière.
Et quand Ed agita la tête à son tour, Timothy, bien avant que le brun sorte les mots nécessaires à une compréhension précise, en conclu qu’Edgar était vraiment enthousiaste au sujet de Wilde. Et ça faisait son affaire, parce qu’ici, quand on parlait de Wilde (si on avait un malheur de tomber sur un sorcier pur laine), on se mangeait un « gneh » pratiquement insultant. Même en cours d’arts et littérature magiques.
Calmement, il continuait de se diriger vers le fond de la boutique. C’était là qu’était le stock de baguettes en réglisse quand il n’en restait plus en avant. C’était ce qui était bien des boutiques de bonbons, autant moldues que magiques. Il y avait toujours un ou deux étalages avec des bonbons. Probablement parce qu’il fallait remplir la boutique d’une façon ou d’une autre.
« J’espère sincèrement qu’il savait pas pour Poudlard. Il aurait été bien malheureux. Il prit une pause de quelques secondes durant laquelle il soupira. Effectivement, à ses yeux, la magie ne faisait rien de bon. Par exemple, Dorian Gray qui avait formulé le souhait (parce que le souhait était un peu une forme de magie, non ? ) de voir son tableau vieillir à sa place et sa mort en fût tout autant tragique. J’écris un peu en français, mais ça sonne un peu pathétique. Je te ferais lire aussi, mais aie pas de trop grandes attentes! Tu pourrais être déçu et ça serait un peu triste, non ? »
Il entremêla ses doigts à ceux du brun. Il savait pas vraiment si ça le gênait, mais lui non. C’était drôle, même. Sagement, il s’arrêta. Répondant ainsi à la question du lion. C’était là qu’ils allaient : devant un grand bocal rempli de baguettes en réglisse.
Son sourire s’agrandit et son autre main fouilla dans sa poche pour attraper sa baguette.
Timothy la tapa ensuite doucement, six fois, contre le bocal. Celui-ci s’ouvra et laissa sortir quelques des bonbons qui allèrent ensuite se réfugier dans un des sacs à bonbons qui traînaient sur le côté. Le pouffy rangea sa baguette et prit le sac.
« Je pense qu’on pourrait se revoir quelque part ici ? Au salon de thé, peut-être ? Ou sinon dans la Grande Salle. Personnellement, ça me dérange pas, c’est toi qui vois. Je suis disponible un peu tout le temps, aussi. C’est l’avantage de l’impopularité et de la discrétion : il y a que soi-même pour se déranger.»
«Ça me dérange pas, c'est toi qui voit», c’était sa phrase préférée quand on lui demandait son avis à propos de l’organisation de quelque chose. C’était pas de son relais, dans sa tête.
Il lança un sourire entendu au damoiseau et tourna les talons pour retourner vers l’avant de la boutique. Non sans difficultés. Effectivement, il entra en collision avec au moins trois tonneaux de bonbons avant d’arriver à destination. Payer l’enchantait pas trop et l’«empoterie » dont il faisait preuve en témoignait.
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