Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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« Les projets sont comme les fruits, il faut leur laisser le temps de mûrir » ▬ Benedict & Alek'

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Mer 26 Mar - 15:16


« Les projets sont comme les fruits,
il faut leur laisser le temps de mûrir. »
Benedict N. Westeylen & Aleksandra Strakh


« Les projets sont comme les fruits, il faut leur laisser le temps de mûrir » ▬ Benedict & Alek' Large

Tu prends à gauche, à droite, tu descends, tu avances. Voilà que tu prends les escaliers en direction des cachots. Il y a peu d'élèves, et les quelques que tu croises sont des Serpentards. Ils te regardent, te dévisagent, tel un monstre étrange d'une nouvelle race. Ou peut-être trouvent-ils étrange qu'un des leurs te suive sans mot dire. Peut-être. Tu ne sais pas, et tu t'en fiches de toute façon. Tu n'es pas empathique tu ne peux pas savoir, tu ne sauras sûrement jamais. À quoi bon essayer de comprendre les autres, quand ceux-ci en retour te déchirent l'âme ? Ils s'amusent des faiblesses des autres, trouvent une jouissance aux douleurs d'autrui, quand les larmes coulent et les gémissements tristes résonnent. Alors toi, toi tu t'es fermée, tu t'es construit quelque chose autour de ton coeur, de ton âme. Une barrière, une cage, où tu as mangé, ou peut-être juste perdu, la clé. Avec le temps, les années, les mois, les jours, les heures, les minutes, les secondes, le temps a fait rouillé le métal de la serrure, il est maintenant tout à fait impossible de l'ouvrir avec l'ancienne clé, et de toute façon tu as oublié le lieu où tu l'as perdu. Il faudra en trouver une autre. Peut-être que par un heureux, ou malheureux hasard, quelqu'un forcera la porte, ou trouvera une nouvelle clé. Tu ne sais pas. Tu ne veux pas savoir, car tout ceci te fait peur. T'ouvrir, ressentir, sourire. C'est une peur qui te dévore. L'innocence des enfants, la malice qui pétille dans leurs yeux, leurs petites mains. Tu te souviens. Tu te souviens de tout le mal de cette innocence qui a fait des bleus sur ta peau pâle et rougit tes yeux. Mais maintenant c'est fini tout ça. Complètement fini ( ou pas ). Tu es lovée dans ta cage, le battement de ton coeur pour seule mélodie, dans l'ombre glaciale, proche de tes démons et loin d'eux en même temps. Ils t’observent à travers tes barreaux, leur yeux malicieux, joyeux, te regardent, te dévorent. De temps en temps ils passent une main, te touchent, rient et s’enfuit juste ensuite, mais cela laisse une marque. Une marque comme un sceau du diable. Comme si tu étais déjà vendu à eux. Comme un petit animal, une esclave.

Tu es perdue dans tes pensées soudainement. Cet endroit te rappelle que trop bien les moments que tu as passée à l'orphelinat, dans les couloirs sombres de la cave, toute seule. Les autres enfants étaient terriblement cruels avec toi. Tu étais blonde. Tu avais la peau pâle, tu n'étais pas comme eux, tu n'avais pas les mêmes yeux, la même lueur dans tes pupilles toutes petites. Ils ne t'aimaient pas, parce que tu étais différente. Tu ne venais pas de chez eux. Tu étais d'un autre monde. Tu étais différente des autres blondes. Tu avais quelque chose de spécial. Et puis cette façon si franche de parler, de t'exprimer, de voir le monde, cette façon d'être toi malgré le fait de ne pas te connaitre, ça faisait peur. Tellement peur. Tu te souviens tellement bien de la petite lumière sale, des rires et des insultes derrière la porte. Tu t'avançais dans l'ombre, descendant les escaliers froids. Tu ne pleurais pas. La lumière jaune grésillait, et tu étais plongée dans l'inconnue. Tu t'avançais alors encore plus dans la pénombre profonde. Tu entendais les pas des autres s'enfuirent, te laissant seule dans le noir. Toi, calmement, toujours calmement, tu attendais. Tu ne sais pas ce que tu attendais, mais tu attendais. Tu t'asseyais sur la dernière marche, regardant au loin dans le néant, dans le silence le plus complet. Tu écoutais le souffle du fond de la cave, tu écoutais les murs qui se fissuraient, tu écoutais le sol grouillant d'insectes. Tu sentais l'odeur humide. Tu sentais ta profonde peur. Mais avec le temps tu avais appris à contrôler cette peur qui te donnait des frissons. Tu n'ouvrais plus les yeux sur le néant, tu fermais tes yeux pour t'ouvrir sur toi-même. Tu caressais ta peur dans le sens du poil, comme un gros chat capricieux. Tu l'imaginais dans un endroit convivial, avec une brise venant des nuages, des fenêtres claquant contre les murs, le bois d'un sol craquant car trop neuf. Puis il y avait cette voix, chaude et rugueuse en même temps. Un peu comme celle de Benedict en fait. Elle était rassurante, dans ton dos elle t'appelait. C'était le prêtre qui venait pour t'enlever à cette contemplation. Tu laissais le chat qui te regardait d'un air tranquille, tu posais une dernière fois tes lèvres sur son museau humide, puis tu partais. De toute façon, il a toujours su que tu reviendrais. Tout le temps.

Tes pas résonnent sur les dalles sombres des couloirs. Tu ne dis mot à Benedict. Tu te diriges juste vers ton but premier, le fameux tableau avec une corbeille géante de fruits qui cachent le passage vers les cuisines. Tu te rappelles le jour où tu t'étais aventuré ici. C'était en seconde année, tu n'avais pas un bon sens de l'orientation. D'ailleurs tu n'en n'as toujours pas un très développé. Tu cherchais... Tu cherchais quoi déjà au juste ? Tu ne sais plus. Sûrement quelque chose de peu intéressant. Tu divaguais toujours avec des livres contre ta poitrine, tu étais déjà grande, mais si jeune à l'intérieur. Tu cherchais quelque chose, mais tu ne sais plus quoi. Il n'y avait personne dans les couloirs à ce moment-là. Juste toi et cette sensation de déjà vu. Complètement esseulée, errante avec un but qui te semble fictif maintenant, le regard hasardeux sur les murs, les armures. Puis à un moment, au bout de sûrement de longues minutes tu étais arrivée à un énième croisement et tu avais entendu des voix. Des voix qui se chamaillaient sur un passage secret ? Ou quelque chose comme ça. Elles chuchotaient et se disputaient, " Mais tu es stupide Mec ! Tu m'as dit savoir le mot de passe ! ", le premier avait une voix haute comme une souris et s'échauffer contre son camarade. Tu étais collée contre un mur, la respiration couper, tu écoutais, " Mais c'est pas un mot de passe je te dis ! C'est un autre truc... j'ai lu ça dans un livre. Un truc manuel ! ", le second avait une voix similaire, quoi qu'un peu plus grave et stressait. Tu supposais qu'ils étaient jeunes, comme toi, " Et il est où se livre alors ? ", il tapait du pied, " Bah... dans mon sac, pourquoi ? ", tu entendis un bruit sonore et un petit couinement, " T'es vraiment le roi des idiots ! File-le moi ! ", Après quelques bruissements de feuilles il reprit, " Il faut gratter la poire. Mais... Tu n'étais pas capable de retenir ça, ma parole ?! ", le dernier demandait à l'autre de se calmer, sinon ils allaient se faire repérer. Toi tu te décollas du mur, et t’enfuis dans le sens contraire, retournant sur tes pas. Tu as oublié ce que tu cherchais. Pourtant tu as une très bonne mémoire... Sauf peut-être pour les choses que tu considères comme sans intérêt, peu importante.

Peut-être une semaine plus tard tu étais retombée sur cet endroit. Tu t'étais plantée devant le tableau terne et silencieux, tu l'avais regardé longtemps avant de te décider à gratter l'innocente poire dans la grande corbeille. Tu as donc posé ta main sur le tableau, et tu as doucement caressé la poire, et le tableau s'ouvrit comme une porte sur un passage plus lumineux, et pleins de bruits. Tu entras sans trop te poser de questions et tu découvris un spectacle des plus grandioses. Et un silence de plomb aussi. Des petits êtres à la peau flasque, aux grands yeux et aux grandes oreilles tenaient des plateaux pleins de nourritures et te regardaient. Certain étaient effrayaient, d'autre blasés, et encore d'autre joyeux. A ce moment-là tu te sentis vraiment très mal à l'aise au milieu de ces créatures grotesques au physique étrange. Une longue minute passa. Une très longue minute qui te sembla être une éternité. Puis la vie reprit son cours sans aucun mot. C'était tout à fait étrange. C'était comme ça que tu avais découvert les cuisines.

Par la suite tu y étais retourné, tu avais appris à faire connaissance avec les elfes de maison. Certain d'entre eux étaient plus joyeux, plus gentil que d'autre, plus terne et rabougris. C'était un peu comme blanche-neige, mais avec plus de nains. Tu y allais, quand tu trouvais ton chemin bien sûr, pour manger un petit quelque chose quand tu n'étais pas allée dans la grande salle. Ce qui arrivait souvent, car tu te perdais sans arrêt pendant les trois premières années. Maintenant que tu as plus ou moins bien mémorisé le château, en particulier la carte, tu t'y rends de temps en temps pour aller leur dire bonjour en toute courtoisie, et écoutait les bottins des demoiselles elfes au sujet de X ou Y élèves qui a attiré leur attention.

Maintenant, dans le présent, tu es de nouveau devant le tableau. Une énième fois. Puis quelque chose passe dans ton esprit, peut-être que Benedict ne connait pas l'astuce. Peut-être ne faudrait-il pas qu'il sache. Alors tu te tournes vers lui, " Retourne-toi s'il te plaît. Si tu ne connais pas l'astuce, je préfère que tu restes ignorant. ", toi aussi tu as tes secrets. Tu ne connais pas vraiment cette personne, peut-être est-elle vile comme les autres. Peut-être cherche-t-il à profiter de toi, de tes connaissances. Tu ne sais pas. Tu es là, avec quelqu'un. Pourquoi ? Tu ne sais pas vraiment. Tu as un pressentiment pour une fois positif avec cette personne. Mais bon, tu te trompes souvent. Trop naïve sûrement.

Tu grattes la poire quelques secondes, et le tableau s'ouvre comme dans tes souvenirs. Tu traverses le passage, maintenant tu es obligées de te pencher, le temps t'a fait grandir. Et tu sens à présent la chaleur de la cuisine, le bruit, les paroles, les couinements des créatures. Tu sens les odeurs qui se mêlent, agréables comme désagréable. Cette ambiance stressante et conviviale en même temps te caresse délicatement, doucement la peau. Une elfe de maison que tu connais bien s'approche de toi en sautillant, souriante. Quand tu es ici, ton coeur s'agite un peu, voir que quelqu'un, des gens, font attention à toi, te prennent pour ce que tu es. De façade du moins. A l'intérieur tu ne sais pas ce qu'ils pensent de toi. Et puis tu t'en fiches. Tu trouves que cela n'a aucune importance. Alors Ygrille se poste devant toi, lève sa tête flasque et ses grands yeux. Elle n'a pas peur. Elle n'a plus peur de croiser ton regard. Elle te fait une petite courbette dans ses haillons sales avant de prendre la parole avec une voix percher, fluette, " Bonne après-midi, Mademoiselle Strakh, elle jette un coup d'oeil à Benedict, Venez. Il y a de la place là-bas.", elle te prend la main du bout de ses longs doigts. Toi ça te gêne cette situation. Devant quelqu'un d'autre que des elfes de maison, ça te met complètement mal à l'aise. Mais tu ne dis rien, tu fais comme si de rien n'était. Quelque chose de normal. Tu ne veux pas que celui qui t'accompagne se rend compte de ton malaise. C'est faible.

L'elfe de maison lâche ta main pâle devant un banc, fait une courbette et te demande de t'asseoir. Tu ne te fais pas prier et tu t'assoies sans autre mot, invitant d'un signe de tête Benedict à faire de même. Ygrille fait un grand sourire de toutes ses dents mal ranger et manquantes, le regard pétillant, " Que veut mademoiselle ? ", tu hausses vaguement les épaules, " Ce que tu trouves. ", l'elfe hoche la tête et se tourne vers Benedict. Elle le détail, son regard est plus méfiant. Tu sais qu'elle a une sainte horreur des Serpentards. Un jour tu penseras à lui demander pourquoi, mais pas maintenant, pas devant lui. Elle plisse les yeux avant de prendre une voix cassante, comme la tienne, sûrement par mimétisme, " Et.. Monsieur ? ", Elle hoche une nouvelle fois sa grosse tête, tourne les talons et s'évapore dans une fumée grisâtre.

Te ne fais pas vraiment attention à Benedict, tu préfères laisser flâner ton regard sur les petits êtres qui s'activent pour le diner de tout à l'heure. Il a des tartes aux couleurs extravagantes, des soupes à l'odeur douteuses mais alléchantes... Un cochon tout rose avec une salade dans la gueule qui fait courir quatre pauvres elfes de maison qui pestes et lancent des malédictions à la bête dodu. La cuisine c'est un peu Pandémonium, mais en plus joyeux, en plus vivable, en plus euphorique. Tu sourirais presque devant ce spectacle drôlesque qui réchauffe doucement ton âme, qui fait fondre un instant le glaçon qui tenaille ton coeur en plus de la cage.

Le regard coulant sur les formes, tu en oublies presque la petite chose que tu sens contre ta cuisse, dans ta robe de sorcière. Mais un petit mouvement te le rappelle. Tu t'arraches à la contemplation de ce tableau actif et plonge tes doigts blancs et osseux dans ta poche, pour en sortir une petite boite bleuté avec des arabesques dorés, " Ah. J'ai oublié une chocogrenouille. ", les coudes posaient sur le bois brun, tu observes la petite boite. Cette année tu feras attention à tes cartes, tu as perdue toute celle des années précédentes, et il n'y a aucun moyen que tu te souviennes où tu les as posées. Ou plutôt perdue. C'est peut-être enfantin de ta part de faire ça, mais tu te fiches grandement du regard que les autres peuvent porter sur toi. Tu aimes bien ça, pour X ou Y raison.

Tu jettes un regard furtif vers Benedict avant de l'ouvrir. La grenouille en chocolat reste moins d'une seconde dans son paquet, avant de faire un énorme saut... sur la tête d'une créature portant une tarte. Surprise, celle-ci lâche son plat, se croyant agresser, et hurle, " C'est quoi ça ?! ", un autre elfe reprend l'air blasé, " C'est une chocogrenouille... ", La chocogrenouille fait un autre bond, plus petit cette fois dans un plat, " PAS DANS LA SOUPE ! ", et un elfe de maison avec de l'embonpoint, le visage passant rouge hurle, " MAIS ATTRAPEZ LA ! STUPIDE CREATURE ! ", tout ça prend des tournures chaotiques. Finalement le Pandémonium des cuisines n'est pas si... parfait. Regardant la scène d'un oeil un peu amusé tu fais une remarque au Serpentard, " C'est toujours comme ça... ", Tu te repenches sur ta carte, laissant l'enfer et le bruit. Tu es tombée sur une carte de type Argent. Tu la laisses miroité un peu à la vu de Benedict, et le personnage aux cheveux blancs, un peu pompeux, avec une machine étrange avec des minuteurs ressemblant à une marmite s'en va. Laissant place à rien. Du noir. Observant toujours ta carte tu lis dans un souffle, " Gaspard Shingleton ", ce nom te dit vaguement quelque chose. Tu cherches dans ta mémoire, c'est loin, très loin. Il te semble avoir lu quelque chose à son sujet pourtant. Tu lèves ton visage vers le plafond plein de fumée, et tu as une fulgurance. Tu regardes de nouveau la carte, " Si je me souviens bien, il est né en 1959 et n'est toujours pas mort. Il est à l'origine du chaudron à touillage automatique. ", tu te souviens qu'à l'orphelinat, chez les moldus, dans les cuisines de l'établissement il y avait des mixeurs. Ce qui revient strictement au même au final.

La carte toujours entre tes mains tu tournes ton minois de glace vers Benedict. Tu le regardes dans les yeux avant de lui demander, " Tu fais un Folio Magique ? ", toujours sans fioritures, mais cela en dit gros sur toi. Tu t'intéresses, tu fais attention, tu t'ouvres. Tu te surprends toi-même à faire ça, à essayer d'avoir une conversation tout à fait random avec autrui, qui n'est pas une créature. Et puis en fait, tu t'en fiches. Pas très douce, pas très empathique, tu sens tout de même quelque chose chez ce garçon trop naïf. C'est pas moche, c'est pas mauvais. C'est un peu fou, un peu torturé. Y'a un truc. Pas négatif. Plutôt joyeux. Lui aussi ne cherche pas les grands chemins pour dire quelque chose, même s'il a des expressions un peu étrange, digne d'un grand dramaturge.

La Chocogrenouille a été attrapé. Ou plutôt exterminer à coup de plateaux et de poêle. Elle est maintenant au sol, en purée de chocolat, entourer d'elfe de maison à vif à cause de ce malheur accident. Ils pestent contre la chose maintenant informe, ils lui disent que c'est une vilaine petite grenouille et que c'est bien fait pour elle. C'est une scène plutôt ridicule, complètement à l'ouest. C'est doux, c'est amusant, ça détend. Tes lèvres à peine rosées s'étirent un peu, un cours instant, un peu moqueuse, insouciante.

Tu te souviens de l'ancien temps. Tu te souviens de tellement de choses maintenant. Tu te souviens de tout. C'est doux, agressif, dopant. Ça fait peur. C'est rieur. Tu te sens tellement vieille maintenant. Tu te sens tellement loin de ton corps, de ton coeur. Y'a tellement de choses en toi. Ces choses que tu ne connais pas. Ces choses que l'on t'a inculquées. Ces choses que tu sais. Ces choses qu'on te cache. Ces choses que tu te caches. Il a tellement. Et il a tellement peu en même temps. Ces sensations te touche, et en même temps elles n'ont aucun effet. Comme si contre ton âme il y avait un sceau. Une marque. Ton âme tire. Elle crie. Mais ça s'étouffe. Y'a quelque chose qui retient tout ça. Une peur... Une peur encore plus profonde que ta propre peur. C'est plus gros. Plus lourd. Plus dur. C'est sombre, c'est encore plus terrifiant.

Mais si loin...

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Serpentard



Benedict N. Westeylen
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Lun 28 Avr - 17:29
krkrkr:

C'est amusant, pas vrai. Cette vive escapade, aux teintes chaudes et entêtantes. Tu suis diligemment Aleksandra, les yeux fous et vagabonds, jusqu'aux cuisines, la regardes te dissimuler avec une charmante innocence le stratagème que tu connais depuis bien longtemps du reste tu ne sais plus comment. Toujours sur ta face calmée se promène librement ton obéissance, inhabituellement charnue, toi l'indomptable, toi l'incontrôlable. Mais elle t'intrigue cette fille-là, elle t'intéresse, et intérêt pour toi vaut docile immobilité. Alors tu poursuis ce chemin planté d'adorables créatures elfiques et tristement serviles, à sa suite. Ce n'est pas que tu les méprises, les elfes de maison, mais ils te creusent au cœur un abîme de peine désolante, une pitié monstrueuse, qui te coupe la conscience et bloque ton souffle, encore plus devant le malaise trop perceptible de l'autre, dont tu ne saisis pas l'origine ; c'est frustrant encore.
Mais dis-moi ! dis-moi donc ce qui te gêne, tu voudrais émettre, naturellement, dans la continuité du flot malingre de conversation qui s'est tari, mais avec quiétude et paix. Tout ceci, cette globalité furieuse et serrée, tout ceci t'indigne, te grignote le cœur avec autant de prosaïsme qu'en contient le mot. Vraiment, ces tendres petits êtres, avec leurs yeux en forme de monde, t'arracheraient une larme et d'autres ensuite, si tu n'avais appris la maîtrise et ses méandres bienheureux.

Les interrogations d'Aleksandra effleurent et meurent sur ton front mal à l'aise, mal tout simplement, au cœur de cette pathétique nuée souffreteuse. Tu dois sourdre par toute ta chair ce désagrément, cette foncière incompatibilité, parce que ses yeux semblent t'examiner encore davantage, presque cliniquement. Et ton malaise grimpe aux murs ! mais les murs sont emplis de ce que tu nommes criante injustice. Tu n'as nulle part où te terrer, où t'écraser pour baisser tes pupilles dilatées, pour te dérober à ce regard trop limpide et trop peu torturé.
Comment as-tu pu te penser assez fort pour soutenir cet affligeant spectacle ? L'abandon te semble ici nécessaire ; les rideaux de chair que sont tes paupières brisées s'abattent lourdement sur tes yeux désolés. C'est le refuge de tes peurs, celui qui t'enveloppe de sa fourrure ocellée et ardente. Mais tous tes sens te guident, malsains, sadiques, vers les sons et les odeurs, pernicieusement. Le tremblement de ton cœur vient colorer ton corps, sans nuances, avec la brutalité sporadique d'un sursaut.

Agitation intempestive, diraient d'autres. D'aucuns, en effet, ne comprendraient pas cette soudaine opposition au labeur des elfes ; après tout ! c'est leur choix, c'est leur choix. Toi tu sais ; tout ce qui a les traits de l'impuissance et de l'ingénuité est un trait dentelé et sanguinolent que l'on encoche contre ton cœur coupable. Roman. Roman était petit, si petit qu'il en était invisible, derrière les chairs de votre mère, si fragile qu'il n'a jamais pulsé, vécu hors de ces chairs maternelles. Jamais. Reprends-toi, idiot ! reprends-toi tu as l'air faible, l'air las, et ceci ne peut être ! Tes paupières se révulsent, véhémentement, tes yeux fusent dans toute leur luisante noirceur et tu murmures, en guise de stabilité avec la conversation qu'elle a sans doute voulu faire naître :

Désolé. Je ne sais pas ce qui m'a pris, pourquoi je suis venu ici. C'est... tout ça me rend mal à l'aise. Je crois.
Tu en es bien sûr, mais l'admettre est hors de ta portée pour l'instant. Le soupir s'échappe de tes lèvres amaigries par la peur et le souvenir alors que tu laisses une pléthore d'excuses informulées mais bien perceptibles fuir du fond de ta gorge.
No light, no light ! in your bright blue eyes.
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Mar 29 Avr - 15:58


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il faut leur laisser le temps de mûrir. »
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Tes mots se perdent dans les bruits métalliques de la cuisine. Ils se faufilent contre les pulsations des métaux, les respirations des créatures, les bougonnements des uns et des autres. Tu parles un peu, tu étales ta science comme à ton habitude quand tu ne sais pas vraiment quoi dire et que tu dois quand même parler, et au final, tu as l'impression d'ennuyer le garçon. Alors tu ne dis plus rien. Tu te contentes de regarder le jeune homme, le toisant, sondant de tes yeux trop clairs. Cette situation te met soudainement beaucoup mal à l'aise. Et tes doigts nerveux, les phalanges stressées, tu joues maladroitement avec ta carte. Tu te rends compte que tu as sûrement bien trop parlé.

Tu te sens ridicule.

Tu détails cliniquement son minois et tu vois un léger tremblement sur ses lèvres, ce qui te fait crisper la mâchoire et te laisse perplexe, jusqu'au moment où celui-ci se prononce dans un souffle, " Désolé. Je ne sais pas ce qui m'a pris, pourquoi je suis venu ici. C'est... tout ça me rend mal à l'aise. Je crois. ", quelque chose que tu ne comprends qu'au premier degrés. Tu ne sens pas son malaise, tu sens juste le tient. Tu ne sens pas sa détresse. Tu ne sens que la tienne. Dans ta grande innocence de diable tu ne peux t'empêcher de lui répondre, " Tu voulais du chocolat. ", le plus simplement du monde, toujours ton expression taciturne sur ton masque.

D'ailleurs à ce moment-là Ygrille fait son apparition et pose un plateau plein de nourriture devant vous. Tu prends une tablette chocolatée et la pose devant Benedict tout en le regardant dans les yeux, " Prend. ", toujours aussi tranchante. Sonnant comme un ordre. Ça te met terriblement mal à l'aise, alors toi tu prends un fruit. Un fruit jaune. Une banane. C'est pas trop sucré, et c'est pas mauvais. Ouvrant le fruit en silence avec des gestes mesurés, tu le portes à ta bouche et ta langue rencontre la texture âpre de la chose. Mordant un morceau, ton regard diverge de façon presque érotique vers le jeune homme. Tes prunelles se posent envahissante dans celle du ténébreux. Tes perles du nord laissent échapper un zéphyr inhabituel, sensuel.

Yeux dans les yeux.

Tu détournes de nouveau le regard, sans te soucier de ce que la situation aurait pu provoquer. Tu es un diable blanc. Un diable innocent. Tu ne sais pas ce que tu fais. Tu ne sais pas ce que tu fais ressentir. Tu ne sais pas ce que tu engendres. Tu passes ton corps pâle, égoïstement dans la foule, ignorant les regards, les remarques, dans ta bulle.

Mâchonnant le morceau âpre légèrement sucré, puis l'avalant lentement tu demandes ," Tu en veux une ? ", en en désignant du regard.

Naïveté sous armure de fer.


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Benedict N. Westeylen
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Mar 29 Avr - 19:20
genius:

Tant de maelströms diffus en ces prunelles enneigées ! cette fois-ci tu te reprends réellement, yeux fixés sur sa peau calme, et tu traques ton mal-être glissant jusqu'à le faire refluer bien gentiment jusqu'à tes tripes et leur abyssale maladie amère. C'est ton contrôle et sa parfaite mécanique lustrée qui reprend les rênes de ton être animal ; tu regrettes déjà ce grotesque aveu et cette peinture mélancolique qui a germé sur tes traits émoussés, cette faiblesse que tu as plaquée, insidieusement, sur ta face cadavérique. Et elle aussi elle est pâle, lunaire presque dans son comportement ; ses gestes filent et s'écartent avec une grâce quasi-féerique dans l'air étroit et lilliputien des cuisines.
Quelque part, c'est fascinant, cette soie dans les gestes et dans la peau, cette uniformité élégante et cette progression fluide, sans le moindre parasite d'hésitation qui trouble l'argentine musique. C'est comme une attraction élevée, une distraction bienvenue, qui capte ton attention plus que la décence ne le permettrait. Eh quoi ! tu devrais, peut-être, t'en tenir à ce semblant de politesse et pousser tes yeux hors de son champ charnel, peut-être ? Non, non, ce n'est en rien ton type, ni ton intention ; tu ne t'y tiendras certainement pas.

Lorsque la dague de sa voix fuse et accule tes yeux alertes sur le plateau de mets qui vient d'être déposé par les elfes horriblement conciliants et adorables, tu te vois dans l'obligation de te saisir du chocolat et de jeter dans l'air un rauque et bref remerciement à l'attention d'Aleksandra. Pour  lancer la vérité ici, tu dois admettre (et peu importe tout ce que cette perspective a de déplaisant et de déplorable) que, mis face à la triste vision des elfes et de leur haïssable labeur, ton but premier s'était échappé de ton esprit rendu graveleux.
Et, soudainement, avec l'intolérable brusquerie d'une conflagration ardente, l'énigme fait sa toile arachnéenne dans tes yeux et dans les siens.
Oh.
Fuck.

Ton intérieure et furtive grossièreté t'aurait arraché une immense hilarité, si ton esprit n'avait pas été si entièrement mobilisé par la mystérieuse gestuelle de ton interlocutrice, pourtant auparavant d'une candeur exemplaire. C'est indécent, tu sais ? tu aurais envie de lui souffler, avec un sourire tout aussi peu conventionnel ; cependant ton louable instinct de préservation te crie que ce n'est pas la stratégie la plus efficace à adopter.

Peut-être, au fond, que tu t'es figuré cet éclat concupiscent dans ses prunelles luminescentes ? Peut-être qu'il n'y a pas eu ce mouvement de tête presque liquide tant il était lascif et empreint de féline beauté. Peut-être que ton esprit, fatigué par le malaise que t'a causé la vue des petits êtres, a définitivement disloqué toute idée de vraisemblance, peut-être que ton surmoi (d'où diable te vient cette notion ? là encore, ta confusion est telle que tu ne saurais le dire) s'est imposé avec une mâle force, et a fait son nid rugueux de domination.
Peut-être, oui, que tes chairs déraillent, qu'au lieu de lire, ton cerveau s'est luxurieusement offert aux délires. Si seulement tu savais ! si seulement tu pouvais avoir une autre réaction que cette comique fixité !
Il te semble que l'entreprise délicieuse d'Aleksandra a pris des siècles et que ton regard l'a avalée goulûment sans le moindre fichu remord ; aussi, quand elle stoppe son voluptueux mouvement et te gratifie de sa voix légère, tu tentes de te refaire un masque, une géniale neutralité. Mais il va sans dire que c'est un cuisant échec ; ses yeux ont toujours leur voile de sensualité glaciale. Et c'est justement ça qui donne à la chose toute son érotique saveur, ce troublant contraste entre la glace de sa stature et le brasier pétulant de ses yeux.


Non. Non, merci.
L'allée ténébreuse de tes désirs les plus secrets saurait seule révéler pour quoi exactement tu la remercies, à cet instant. Un sourire a éclos, posément, sur ta bouche appréciatrice. Le calme du spectateur charmé. La quiétude palpitante de l'instant ambigu.
Dans l'optique d'une conversation ordinaire, tu devrais sans doute donner des braises et de l'allant à ses questions, et les lui retourner, ou en construire d'autres, peut-être. Cependant c'est là trop te demander ; à l'accoutumée, déjà, cette attente serait un brin décalée, mais là ! devant le gargantuesque mais subtil court-circuit de ton esprit, cela relève de la cocasse chimère.
Néanmoins, ton trouble reste mince et concentré dans tes yeux ; il faut avoir un certain discernement, ainsi qu'une connaissance de ton être et de tes réactions élémentaires pour voir l'ouragan qui aguiche tes pupilles et les fait se dilater outrageusement. Tu mesures en cet instant tout le profit de n'avoir pas des yeux à la Aleksandra justement, d'une odieuse et limpide clarté.
The way you work it ! makes me wanna misbehave.
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Mer 30 Avr - 11:59
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Benedict N. Westeylen & Aleksandra Strakh


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Dans ta cage thoracique, dans ta poitrine, un feu doux, délicat, amical lèche les parois de ton intérieur. Tu sens quelque chose de plus duveteux, de moins piquant. De plus vivant. De moins mort. C'est plus brulant. Moins glacial. C'est plus agréable que ta colère mordante, que ta méfiance empoisonnante. C'est comme un tissu soyeux estival, plus comme une armure en lourd fer froid. C'est neuf. Tu sais que c'est lointain, et pourtant proche. C'est ancien et novateur. Mais tu ne pourrais mettre de réel mot dessus. Car tu n'arrives pas à le sentir. Il y a encore quelque chose de briser en toi. Le Crystal a éclaté en mille morceaux. Des infimes comme des plus gros. Et il manque des parties. Cette sphère translucide a libéré le froid du nord.

Ton regard détail l'expression du garçon. Il t'observe également. Mais son regard te semble différent. Presque prédateur. Tu ne sais pas vraiment. Il a l'air autre soudainement. Ça t'intrigue, ça te perturbe un peu. Tu ne comprends pas. Tu ne comprendras sûrement jamais l'humain même si tu essayes de mimer sa façon d'être, sa présence, ses expressions. Tu n'es qu'un animal.

Tu n'as pas d'âme, tu as un instinct de survie.

Le mâle en face de toi te semble avoir changé de tout au tout, et ça te perturbe vraiment cette façon d'être. Alors qu'il te remercie à la négative, tu peux voir un sourire sur son visage. C'est doux comme le truc dans ton corps, mais ça, ça tu peux le voir, et ça te rassure un peu. Tu te dis que tu n'es pas aussi monstrueuse, que tu n'es pas encore aveugle. Et tu envies ce sourire. Tu viens même à te demander comment il fait. Comment on fait pour sourire vraiment. Alors tu le regardes avec insistance dans les yeux dans le but de peut-être comprendre. Et tu demandes, " Comment tu fais ? ", tout simplement, sans détour, sans fioriture. Direct.

Tu es comme une enfant trop curieuse. Tu es un diablotin amnésique qui a perdu sa couleur chatoyante du temps des abysses infernaux. Alors ta tête blanche se penche légèrement sur le côté, et tu fais couler ton regard sur ses lèvres masculines, essayant de comprendre comment un sourire tient. Pas juste un instant éphémère.

Observant toujours, tu envies la couleur qui prend place sur le visage du garçon. Toi tu n'es que blancheur froide. Portant une de tes grandes mains blanches proche de ta bouche tu demandes, " Pourquoi tu souris ? Est-ce que... J'ai dit quelque chose de drôle ? ", Accompagnant tes paroles d'un croissant de lune proche de ton visage, dessinant un sourire immatériel. S'il sourit c'est que tu as dit quelque chose pour. Ou alors c'est juste par politesse. Tu ne sais pas. Mais tu veux savoir faire ça. Un sourire qui tient. Un vrai sourire. Un sourire que tu comprends. Un sourire qui veut dire quelque chose.

Tu décides d'ouvrir ton petit monde. Sûrement un peu trop naïve. Peut-être à cause de l'ambiance chaude de la pièce. Tu ne comprends pas tout ça. C'est trop complexe pour ton corps froid. Pour ton âme septentrionale. Ton masque morose. Mais tu peux, tu peux toujours apprendre à faire "comme", comme à ton habitude, quand tu te caches sous des remarques tranchantes.

Vos deux présences sont proches et tu ne sembles pas vraiment y faire attention. De toute façon ici la notion d'espace vital est oubliée. Tu observes encore et toujours l'être humain. Cet être humain. Comme pour les autres tu veux tout savoir, tout comprendre. Tu voudrais t'en protéger du mieux que tu peux, mais... mais y'a un truc. Un truc qui te dérange. Qui t'intrigue. Et ça te perturbe.
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Ven 9 Mai - 19:00
théodore agrippa d'aubigné:

Il y a quelque chose qui ne peut être cerné dans l'Aleksandra ici. Comme un noyau bien visible mais inatteignable, ça pulse et ça revient avec la puissance musculeuse du flux marin, ça troue le masque, impitoyablement, c'est comme - oh, une ignorance, c'est le terme le moins vague. Comme si la jeune femme qui te fait face ne savait rien, pas même ce qu'elle est. Et quelque part, c'est fascinant, pour toi qui as toujours affectionné observer les étrangetés, pas dans une prosaïque préoccupation scientifique, mais parce que c'est beau. Tout ça, c'est beau, Benedict, n'est-ce pas. C'est esthétique, les plaies et les aspérités. Les inattendus dans la tranquille langueur de l'existence. C'est ce qui t'enivre, ces délicieux imprévus. Les uniques. Les isolés. Es-tu un isolé, Benedict ? Oh, sûrement. Mais un isolé lâche, qui n'ose pas se planter devant les insipides et leur jeter je vous méprise, je suis autre que vous. Alors tu te caches parmi les ternes, et tu as de ces déflagrations gargantuesques, qui les ébahissent chaque fois. Parce qu'encore une fois, c'est anormal, ça tue toute idée de raison et de logique, ce sont de puérils emportements, incandescents, criants de détresse existentielle.
Et là.
Et là il y en a une autre.
Mais plus abyssale. Plus sombre. Plus énigme.

Et c'est un appel, tu sens ça ? c'est un cri, c'est ce qui t'apostrophe, qui te rappelle impitoyablement à ta condition de marginal dissimulé. Tu veux la lire ; eh ! terrible déchiffrement, te feras-tu sans heurt et sans éclats nocifs ? C'est plus qu'incertain hm.
Comment je fais ? Mais de quoi tu parles.
Oh, allons ! comme si tu ne le savais pas, c'est plaqué contre ta peau en cet instant et c'est décrépit tellement c'est usé et recraché avec cette laborieuse habitude ; le sourire.
J'observe. Et puis j'imite. Au bout d'un temps, c'est un automatisme, et finalement ça se teinte de sincérité. Tu verras.
Tu détournes le regard pour vriller le sien, cette clarté éblouissante et opaline. Elle est toujours si haute, cette âme, si hautaine aussi - du moins c'est ce que tu croyais et ce qu'elle veut laisser paraître.
La façade est de mise, toujours, quelles que soient les fichues circonstances, ce n'est guère à toi qu'on va l'apprendre. Alors tu conçois, tu conçois cette impérieuse volonté de déguisement. Et, dans un sens, la demande était flatteuse - deux prestidigitateurs encore gauches conversant sur leurs petits stratagèmes. Et toi Benedict, toi, cette fois tu as le secret, la clé lilliputienne et intrigante qu'elle voulait.
Et c'est enivrant, ça, pas vrai. Posséder quelque chose que l'on envie. C'est excitant et ça te tire un autre sourire, celui est là pour la compétition et l'adrénaline qui s'insinue délicieusement dans le sang.
Non, pas spécialement. Mais, comme je t'ai dit, ça devient un automatisme. Et ce n'est pas plus mal, d'un point de vue esthétique. Ça embellit, un sourire.
Un peu plus et on te penserait en plein badinage. C'est une cassure très nette de tes habitudes, tu sais. Mais on s'y fera ; après tout, l'incohérence, c'est ça ta cohérence hm.
Boy you're an alien.
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Sam 24 Mai - 9:23
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il faut leur laisser le temps de mûrir. »
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C'est au creux de ton coeur que quelque chose se passe. On dirait que tes démons ont donné une petite couverture duveteuse à l'otage dans sa cage dorée qui guette son trésor le coeur. Quand tu vois ce garçon que tu connaissais il y a peu juste de visage, c'est quelque chose de lâche et de doux qui prend possession de ton âme. C'est reposant et spirituel, le masque détendu, tu laisses la glace de ton minois se fondre petit à petit, descellant les commissures de tes lèvres. Le mouvement un peu incertain, un peu gauche. En fait, peut-être, même si c'est encore abstrait pour toi, c'est peut-être parce que ce garçon t'es sympathique que tu te trouves si facile en ce mot. Ce regard, ses gestes, cette attention qu'il t'a porté... On dirait tellement Annabelle que tu te laisses faible.

Alors qu'espoir prend place chez toi, quand il te parle de sincérité, l'illusion se brise bien vite quand il dit que cela est un automatisme ▬ Toi qui croyais avoir été un semblant agréable, il faut croire que non. L'enfant sage dans sa cellule sombre se recroqueville d'un coup, alors qu'il y a peu, elle voyait au loin derrière ses barreaux.

Tes lèvres se pincent, ton regard ce pose autre part que dans le regard de ton interlocuteur, un peu déçu sûrement. Tu te tournes face à la table, pose un coude sur celle-ci et pose ta tête au creux de ta main.

Serais-tu un peu boudeuse Aleksandra, d'un coup ? Qu'est-ce que cette mine qui s'affiche sur ta face pâle, tes paupières basses, le regard voguant, vaguement sur le plateau d'argent encore pleins de nourriture. C'est nouveau ça, chez toi ? Cette sensation de pincement au coeur, cette déception. A qui as-tu prie ça ?

Personne ?
Peut-être. Probablement.

Cette impression est différente du reste. Ça ne touche pas la même chose. C'est innovant.

Laisserais-tu cette maturité qui te caractérise, pour laisser place à un sale gosse capricieux ? Oh ! C'est bien comique demoiselle un peu farouche.

Soupire.

« Hum... Je vois... Quand tu m'aideras... Tu pourras aussi m'apprendre à faire ça ? », Questionnes-tu l'air distraite, voir peut-être une pointe d'amertume, dans la voix. Les yeux se levant et jetant un regard au jeune homme.

Aleksandra, tu te surprends toi-même à affirmer sa proposition d'aide, te trouvant soudainement bien brave, et bien faible également. Toi, demoiselle du grand nord, tu serais prête à courber un peu l'échine ? C'est encore tout neuf ceci. Il faut croire que ce jour de pluie est un jour de première. Alek, glace d'en haut, comprend et sait qu'elle a besoin d'aide. Une aide précieuse pour mieux se cacher encore. Ou s'ouvrir. Qui sait ?

Tu serais donc prête à t'ouvrir à cet inconnu ressemblant de plus en plus à cet ancien songe. Ou peut-être pas, mais tu te forces un peu.

Te redressant, balayant la salle active, tu te tournes de nouveau vers Benedict, « Par contre... tu ne le diras à personne. D'accord ? », Pactisant peut-être.

Pourquoi ? Pourquoi de l'aide sur un simple sort Aleksandra ? Un patronus dis-tu ? Tu sais pourquoi alors dis-le. Tu as trop peur que l'on voit que tu vas mal, que tu n'es pas forte. Si on te demande d'en faire un... ça se verrait tellement. Et tu ne veux pas. Pourquoi lui en fait ? Serait-ce de la confiance que tu lui accordes ?

Bénéfice du doute.

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Dim 26 Oct - 16:55
KILL ME I'M A MONSTEEEEER:


if you want it, take it

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C'est alors que se craquelle la figure de glace de la jeune femme ; la fugace fissure laisse voir une frêle esquisse de sourire – c'est gauche, autant que les premiers pas de l'enfant, c'est pataud, oui, presque disgracieux ; et pourtant Benedict y voit bien plus de beauté que dans ces gaietés maîtrisées, ces expressions ciselées qui sont masques travaillés, artifices construits patiemment et pernicieusement, et qui s'imposent finalement comme vérités, alors même qu'elles sont duperie, faciales perfidies – ah, c'est que cette chair est extensible, est malléable ! Maudits soient ces artisans du faciès, qui les font protéiformes et indiscernables – Benedict n'est pas et ne sera jamais l'un d'entre eux.
Ses sourires sont flux sincères et spontanés, qui prennent la teintes des mots que l'on lui offre ; écarlates et gorgés d'ardeur si l'on exacerbe la grandeur de son âme ou de son cœur par d'enjôleuses flatteries, azuréens et éthérés lorsque les conversations se parent de poésie et d'abstraction, ténébreux et profonds comme des cicatrices lorsqu'il se fait amer ou mélancolique.

▬ Ce que j'observe, Aleksandra, ce que j'imite, ce n'est pas le sourire des autres ; c'est la saveur de leurs mots, de ce qu'ils me disent. Tu vois, il y a autant de sourires qu'il y a de mots, et de sens différents à ces mots – c'est complexe, la franchise. On n'a pas l'impression quand on y assiste, mais il n'y a rien de plus ardu que d'être vraiment sincère.
N'est-ce pas, Benedict, qu'il est dur d'être vrai ? Tu es le gage ambulant de tes allégations – ne grimes-tu pas, par exemple, le volcan pétulant de ton allant pour Astrid ? Ne fais-tu pas de tes pleurs et de la nuit moribonde les seuls témoins de la puissance de tes élans, de ta passion inassouvie ? Seras-tu donc cadavre avant d'avoir été véritable ?
Ces interrogations plient ses mains, en blêmissent les jointures, et enténèbrent ses yeux encore davantage – c'est qu'il prend la mesure de l'immensité de sa couardise, l'amoureux qui se dérobe et s'enlise dans ses peines.
Sa voix s'élève à nouveau, dans l'espoir de combler le silence horrifiant qui le laisse à ses pensées noircies, pourries de regrets indélébiles :

▬ Automatisme peut être sincérité, tu sais.
Il faut pour ce faire se donner entier à cette cause – jurer de ne jamais faillir, perdurer dans cet unique objectif d'être le fidèle reflet de son ressenti profond ; il faut que la face soit fenêtre ouverte sur l'âme et ses tribulations ; qu'elle le soit sans jamais discontinuer – et enfin, la véracité sera automatisme.
▬ Je suppose que chez certains, l'instinct ne commande que la plus grande honnêteté – honnêteté dans le sens de sincérité, évidemment.
Cela semble toutefois préservation que de mentir, que de farder l'âpre vérité – est-on mauvais parce que l'on ment, parce que l'on simule ? Les mots aussi ont des hideurs, de celles qui  ne sont habilitées qu'à blesser ; qui jamais ne font le bien commun, la générale satisfaction. En est-il de même pour les sourires ? Y a-t-il des sourires fondamentalement méchants et délétères, qui se doivent d'être réprimés, avant qu'ils ne remontent douloureusement les parois de la gorge et n'atteignent la bouche ?
▬ Je peux te montrer, oui ; mais l'apprentissage, tu devras le faire par toi-même. Dans un premier temps, tu m'imiteras, certainement, mais ce ne sera que pour mieux te retrouver, te réinventer même. Au fond, c'est ce que tu veux non ? Te comprendre. Te savoir.
Cette fille a ceci de terrible qu'elle s'est tellement attachée à s'éloigner des autres qu'elle ne sait plus se trouver elle-même. Ses propres tentatives ne l'atteignent même pas – il semble qu'elle se soit figée, et qu'il lui faille la robustesse d'une flamme indéfectible pour la révéler enfin à elle-même ; il lui faut la brutalité de la sincérité, quand bien même elle serait létale.
C'est un nouveau sourire que Benedict glisse à la jeune femme ; il a quelque chose de brut, d'acrimonieux presque – comme le rictus dentelé du carnassier à l'affût. Il veut l'éveiller à l'intensité de ce monde de pulsions ; à l'incandescence des passions et de leurs danses barbares. Connais cette vie, connais ses chaleurs, Aleksandra, et tu te découvriras.

▬ Personne n'a besoin de savoir, tu n'as pas à t'inquiéter.
A-t-elle donc cette peur narcissique du ridicule, elle aussi ? Son blocage tient-il simplement à tout cela, qu'elle s'est tellement recroquevillée sur elle-même, enfermée en ses méandres, qu'elle s'y est perdue ? Était-elle si froide qu'elle s'est elle-même paralysée en ses murailles ? Get me out of myself.
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