Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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i'm only a crack in this castle of glass — Waël

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Serpentard



Benedict N. Westeylen
Benedict N. Westeylen
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i'm only a crack in this castle of glass  — Waël Vide

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Sam 15 Mar - 17:14
luv luv:

Tu es perdu, il faut le dire.
Tu es reclus, déchu, pire ! tu n'as jamais connu la gloire, avorton, déchet ! chair gâtée qui pourrit avant même d'avoir pu éclore. Tu es Benedict, tu te hais, et tu as raison de le faire. Tu erres, bestiole malingre et frissonnante, sous cet infini étoilé, sous cette troublante magnificence ! sur laquelle tu n'est même pas digne de lever l’œil. Tu comme Baudelaire, un de tes poètes maudits moldus ! tu es gorgé de spleen, noir de désespoir ! comme le sont tes pupilles dilatées. Tu es spleen, tu es larmes. Sont-ce elles qui maculent ta peau de givre craquelé ? Elles sont cascade ininterrompues sur tes joues, dans ton cou ! de ton jeune cœur tourmenté elles jouent. Tu les laisses progresser sur ta peau, tu goûtes leur sel étrangement amer, amer, comme tu l'es en ce moment.

Tu te demande ce que tu fais ici. Tu es différent encore, comme tu l'étais des autres gamins. Seulement tu pensais cela normal, quand tu t'es su magique ! tu n'as été que larmoyante euphorie, les yeux luisant à outrance et la bouche détruite par le sourire gigantesque qui la faisait onduler. Mais même ici, parmi les tiens, tu te sens différent. Malvenu. Un cheveu sur la soupe est l'expression qui te vient encore. Moldue, l'expression. Et c'est cela ! tu lis moldu, tu penses moldu encore, trop moldu pour t'intégrer complètement parmi les sorciers, et trop magique, trop singulier pour t'intégrer parmi les moldus. Tu es entre les deux, toi, tu surnages jusqu'à l'épuisement de ton moral. Et c'est cet épuisement auquel tu fais face, là, en haut de cette tour, que surveillent jalousement les astres et leur douceur céleste. Tu voudrais te laisser glisser au sol, triste reptile vaincu et à l'agonie ! tu voudrais baigner dans le sang, dans la douleur physique ! pour oublier enfin la lame mentale qui s'engonce dans ton esprit jusqu'à ce que mort s'ensuive. Ton esprit se tord, se mord la queue ! pour que cesse cette titanesque souffrance, que ton infinie douleur cesse de grimper dans tes yeux !

Tes larmes ruissellent, encore, maculent la pierre froide sur laquelle tu t'appuie comme à un être humain. Tu n'as même pas de raison, tes pleurs n'ont pas de racines ! ils sont parasites humides qui te guettent à chaque instant, à chaque différence qui solidifie le mur adamantin te séparant des autres.
Pourquoi moi pourquoi moi pourquoi moi pourquoi moi. La litanie t'agite extérieurement aussi, tu trembles ! tes mains veulent pourfendre la pierre, mais elles ne peuvent pas, tu ne peux pas ! tu ne pourras jamais, sombre idiot mélodramatique. Tu ne sauras jamais fendre quoi que ce soit, et même personne n'aura le cœur fendu à la vue de ton intense affliction ! tu les laisses indifférent Benedict, t'as compris ? Ta silhouette de ténèbres ! ta voix de caverne timide, ils n'en ont cure ! tu es fantôme, pathétique fantôme qui en a conscience et dont la lutte est inutile. Lutter ? tu n'en as pas le courage, garçon. Dis-le.
Et ça te tue, ça, pas vrai.
De te connaître sur le bout des doigts et de ne rien pouvoir changer en toi.
Cela te tue ; tu te tues, avec tes états d'âmes ridicules et douloureux.

Tu t'insuffles ta propre douleur, es-tu stupide ? Diable ! peut-être que tu te plais à souffrir ! peut-être aimes-tu te voir en sombre et méritant martyr ? Tu ne te connais pas si bien que cela au fond. Deuxième mort ; encore un tort ! Tu appuie ton front sur la pierre glaciale. Tu voudrais être elle ! hein, tu voudrais son immobile froidure. Mais tu ne peux pas, Benedict... Tu ne peux pas ! tu es condamné à cette chair de feu, à ce cœur fougueux, à ses yeux ! Impétueux, aventureux ! tu l'es trop et pas assez, tu n'as pas cette mesure intérieure qu'ils possèdent presque tous, ou du moins qu'ils arrivent à mimer en se persuadant eux-mêmes. Tu ne sais pas comment ils font, tu aimerais, à ton tour, les imiter. Oh comme tu aimerais être eux ! tes mains se referment sur elles-même et un soupir heurté veut passer la barrière rigide de tes lèvres closes.

La pierre griffe ton front, le souffle paisible de la nuit griffe ton âme ! tout est glace, non ! tout est flamme ! le feu est là et vit très bien sans toi. Tu le sens, toi, tu es cette braise à la fois rétive et docile, celle qui n'a pas le courage de se soulever mais n'a pas plus l'intelligence de s'adapter.
Et si.
Si tu te déchires, peut-êtres tes lambeaux s'adapteront-ils ?
Tu es détruit, détruit, et un peu de douleur en plus, cela change-t-il vraiment quelque chose ?
Un sinistre rictus enlaidit considérablement ton visage, déjà ravagé par ce qui te ronge jusqu'à la lie.
Tristesse.
Ta main parvient à se glisser jusqu'à la poche de ton pantalon ; elle en extirpe un reste de miroir, spécialement aiguisé pour ce genre d'occasion. Ton rictus gagne du terrain, tu te brises, tu t'écartes de toi-même, voulant désespérément juguler ta crise.
Tu vomis ta propre essence, Benedict... Et, dans le même temps, tu vomis ton sang. Ce reste de reflet déchiquette ta peau comme du parchemin trop fragile ! détruit tes illusions et tes bras ! et ton corps, et tes convictions, tous tellement labiles. Les éraflures sont surtout mentales ! et tu les fais éraflures physiques, tu tranches ta chair comme l'épouvante tranche ton âme.
Détresse.
Tu te fonds en toi en même temps que tu t'en détaches. Incohérence, encore. Tu n'es que ça, elle est dans ton sang ! et le faisant couler en gerbes rubicondes tu veux t'en débarrasser au plus vite. Chasser ton âme, c'est ce que tu veux, vraiment ? Tu es l'absurdité même, Benedict. Tu le sais ? Tu le sais. Pourtant ton sang court hors de toi, encore ! tu l'y encourages, tu le laisse se déverser sur la pierre qui n'a pas réussi à glacer tes dépits ardents.
« De l'ombre ou de la lumière, lequel des deux nous éclaire ? »
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Waël McGohan
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Sam 15 Mar - 22:53


Tu avais passé une rude journée. Rude, et ennuyante.
Tu avais une montagne de devoirs à faire pour demain et tu ne savais même plus par où commencer. C'était pourtant parti d'une bonne intention. Seulement tu avais peut-être trop dormi ces derniers temps en cours. Les fois où tu y étais allé, ce qui les réduisait de façon conséquente. Le feu au cerveau de voir amonceler les parchemins à rendre, tu décides de prendre pour commencer une pause, que tu jugeais avoir mérité. Une habitude, sans aucun doute.
Tu te frayais un chemin parmi les élèves de la salle commune, trop bruyants pour toi. A la demande de certains 'camarades' de ton âge, tu leur promets que le devoir commun serait fait, oui bien sûr.
Tu finis par fuir cette salle bondée à la recherche d'une des seules personnes dont tu supportes la compagnie. Tu le sais que pour cette personne tu irais au bout du monde en dessinerais la fin. Cependant tu trouvais l'expression 'décrocher la Lune' sans le moindre sens. A quoi servirait la Lune si on la décrochait? Où la rangerait-on? La Nuit ne serait-elle pas plus triste pour la terre entière si elle en était privée? De quelle façon archaïque seraient régis les courants et les marées? Celui que tu cherchais devait avoir la réponse. Il savait tout à tes yeux. Il était juste, et ne se trompait jamais pour t'aider à comprendre le monde.
Tu n'osais jamais dire que tu tenais plus que sincèrement à lui. Que chaque moment passé près de cette personne t'éloignait de ce sentiment de sécurité véritable. La sécurité. Tellement utopique. Comment pouvait-on avoir la confiance de l'être. Comment la quiétude pouvait-elle exister dans un monde chaotique, dont les personnes étaient toutes amenées à souffrir de son inverse?
Trop de questions t'assaillaient, sans sa présence pour les apaiser. Tu le cherchas par conséquent dans tous les endroits où tu avais l'habitude de le retrouver. Tu ne le voyais pas. Tu demandais à chaque personne de qui tu avais croisé le chemin si il avait été vu. Ils faisaient simplement non de la tête et continuaient leur conversation alors que toi, tu étais perdu, et n'avait à nouveau personne à qui le dire.
Tu étais tout seul.
Tu avais parcouru chaque étage, chaque couloir, chaque salle. L'envie de le voir en était devenue pressante. Insupportable. Tu l'appelais, mais ne récoltais que le silence. Tu étais revenu sur tes pas, avait à nouveau visité la salle commune, avançait, et de peur que vous vous soyez croisés, jetait un coup d'oeil en arrière. Tu ne voulais te rendre à l'évidence. Benedict Westeylen avait disparu. Non. Il ne pouvait pas disparaître. Quand on disparaît, c'est pour toujours. On ne revient pas. Et lui devait absolument revenir. Combien de fois en avais-tu cauchemardé? Tu avais été trop assommant, trop fatigant, trop idiot. Il ne t'aimait plus depuis longtemps.
Tu ravalas par trois fois tes larmes avant de n'en verser qu'une étouffée, quand tu recherchais à nouveau ton ami partout.
Puis tu te souvins. Dans ta précipitation, tu avais oublié les tours. Mais il y allait peu, et pour y faire quoi? Tu ne savais pas. Alors tu montas quatre à quatre les marches de la plus haute, certainement dans l'espoir d'avoir une meilleure vue d'ensemble et le trouver. Ce qui après mûre réflexion était d'une bêtise exceptionnelle, étant donné que tu étais persuadé qu'il se trouvait à l'intérieur du château. Mais le connaissais-tu vraiment? Il te connaissait, ça tu en étais sûr. Pour ce qu'il y avait du reste..

Puis tu tombais sur lui. Lui, tapi dans un coin, recroquevillé sur lui-même. Lui, souffrant, haletant, dont les sanglots causaient les soubresauts qu'il ne savait réprimer. Non, tu ne le connaissais que très peu. Non, la seule figure rassurante et autoritaire que tu acceptais dans ton univers chamboulait n'allait pas spécialement mieux que toi. Tu baissais les yeux et découvrais ce liquide rougeâtre que tu détestais tellement se répandre sur les manches de son uniforme, et sur le sol. Tu te révulsais tandis que tu tentais doucement d’approcher vers lui sans attirer plus que ça l’attention. Qu’importe les questions. Qu’importe les réponses. Il n’y avait que constatation de son état qui se valait à tes yeux dorénavant.
Tu t’avançais vers lui pour te recroqueviller à ses côtés. Et avec toute la douceur dont tu étais capable, tu saisissais ce miroir qui ne reflétait pas le véritable Benedict. Tu avais déjà connu ces moments avec ta mère quand elle allait mal à nouveau, durant un temps.
« Il ne faut pas compter sur les ombres pour créer la lumière »


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Benedict N. Westeylen
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Sam 15 Mar - 23:40
Say, that you want him everyday ! that you want him everyway ! that you need him.
C'est ce que tu te dis, pas vrai, au contact de sa peau, au croisement de ses yeux luminescents. Qu'est-il pour toi, ce garçon, Benedict ? Ami, petit frère ? Tu ne saurais dire, vraiment, il est unique. Tu l'adores, et tu donnes au mot toute sa puissance originelle ; tu l'adores comme l'idole pleine de superbe jeunesse, comme la magnifique personne que tu ne seras jamais. Il est gerbe, il est brasier ! tu n'es qu'humide étincelle.
Et là ! alors que tu avais pris soin de te forger cette impénétrable carapace peu à peu ! alors que pour lui tu t'étais fait forteresse ! cuirasse gigantesque que rien n'oxyde ! alors que tu te pensais fort, il assiste à ta chute. Ta chute ! qui n'a même pas d'origine ! tu es ridicule, ridicule. Réellement. Et là, à la vue de cette âme volage sauf pour toi, tu t'en rends compte.

Tu aurais dû anticiper, peut-être. Prévoir sa venue.
Es-tu mal ? Mauvaise journée ? Décérébrés encore plus chiants qu'à l'accoutumée ? Excuse-les. Tu sais, ils n'ont pas notre panache. Ils n'ont pas ton panache. Si tu veux, je prends ta souffrance ; donne-la moi ! c'est simple, Waël, si simple, prends juste mes mains, et envoie-moi tes émotions, j'en prendrai bien soin ne t'en fais pas, ne t'en fais pas, ça ira, on ira.
Ça ira.
On ira.
On ira parmi la fade marée de ces êtres en construction.
On ira parmi le feu constant de nos indomptables sensations.
On ira, on ira, on ira où ?
Où ira-t-on, Waël ? Dis-le. Dis-le, qu'on ira nulle part, dis-le, que jamais on n'aura notre part. Trop bizarres ! comme si de tares nous étions tapissés. Pourtant nous sommes ordinaires ! nous le sommes, pas vrai ? Pas vrai. Pas vrai. Ne me dis pas le contraire.

Tu reprends le flux confus de tes pensées marécageuses. A quoi t'es-tu laissé aller ? Pire, à quoi t'es-tu laissé aller devant lui ? Le seul, sûrement. Le seul qui ne t'inspire pas cette colossale indifférence ; le seul qui s'apercevrait d'une de tes absences ! le seul devant qui tu ne devais pas être faible ; tu l'es davantage. Il a pris l'ennemi de ta chair, et tu voudrais le lui arracher, vorace ! vorace de sang encore, que tu voudrais faire couler pour te punir de lui avoir montré cette immonde facette de toi. Que peux-tu faire, à présent ? Va-t-il rester, maintenant ? Maintenant qu'il t'a vu prendre ce bain répugnant, mélange malsain de spleen et de sang ! peut-être qu'il va prendre peur, peut-être qu'il t'appellera horreur, terreur.
Pâleur.

Tu prends sa main, tu lui offres inconsciemment l'atroce caresse purpurine du sang frais. Et tu t'en aperçois, alors tu la retires, les yeux coupables, les yeux couteaux qui ouvriraient ta carotide d'un coup s'ils le pouvaient. Tu te hais d'autant plus. Pourquoi lui, pourquoi pas une de ces ombres quelconques dont tu te serais éperdument foutu ? Rien à foutre, tu aurais dit, les larmes fortes, tu aurais assumé ta faiblesse, tu te serais levé, le triomphe cruel de la mélancolie aurait illuminé tes traits et t'aurait conféré cette astrale beauté, cette singulière somptuosité qu'a l'être courageux au point d'avouer sa faiblesse. Devant n'importe quel autre oui, tu aurais assumé ta bassesse de l'instant.
Mais pas devant lui.
Pas devant lui.

Pardon, pardon, pardon, pardon, pardon...
Tu ne trouves que ça d'acceptable ; t'excuser de lui être apparu si maigre d'esprit, si famélique de moral, si dépourvu de force, de puissance, lui qui ne recherchait qu'amour et protection indéfectible.
Tu n'as pas pu lui offrir ce qu'il voulait. Tu es inutile encore, enveloppe défaillante et chair agonisante.
Ne pars pas, ne pars pas.
Reste.
Reste avec moi.
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Dim 16 Mar - 14:57
Il avait l’air perdu devant ton regard. Tu t’en voulais. Tu n’avais rien vu venir. Tu aurais dû. Comment as-tu pu autant te reposer sur lui, alors que tu ne lui avais jamais offert ce qu’il désirait? Tu étais vraiment stupide et tes amis souffraient à tes côtés sans que tu y prêtes attention. Tu étais un incapable. Te blottir contre lui dans l’espoir de mériter son pardon pour ne pas avoir su était vraiment insolent et déplacé. Tu as peur hein. Peur qu’il se fiche de toi. Peur qu’il ne t’aime pas. Mais tu penses qu’il n’y a pas de raison pour laquelle tu serais différent de ceux qu’ils méprisent. Non seulement tu n’aurais jamais dû le chercher quand il n’aurait pas voulu être trouvé, mais en plus tu n’aurais pas eu à le faire si seulement tu avais ouvert les yeux sur sa souffrance.
Mais tu t’étais buté à cette idée. Tu avais pensé que Bene était ce grand frère figé qui avait déjà tout, qui n’avait pas besoin d’être rassuré et aimé comme le parasite que tu étais à ses côtés. Tu te résonnais.
Tu le sens que son regard a changé. Qu’il ne sera jamais le même. Et que c’était à ton tour de devoir répondre aux interrogations. Si tu ne trouvais pas la réponse, tu l’inventerais dans ton regard. Ce ne devait pas être ce qu’il attendait. Tu ne savais pas. Tu étais perdu, même à ses côtés.
Le miroir entre les deux mains, tu le regardais avec un intérêt nouveau. Comment pouvait-il, alors qu’il représentait fièrement chaque personne qui croisait son regard, blesser de la sorte? Comment pouvait-on se faire du mal face à son reflet? Ce reflet saignait-il en le souhaitant ou subissait-il le bon vouloir de son réel?
Le sang continuait de couler sur les bras de celui auquel tu tenais le plus. Tu passas ta main dessus tandis qu’il t’offrait sa main coulante. Tu pris un instant peur de ce sang. Puis tu compris un peu plus. Ta main effleura la sienne une fois de plus. Tu ne te dérobas pas. Tu voulais faire partir le plus possible ce sang séché. Tu voulais prendre sa douleur, ses émotions et ses peurs. Tu voulais qu’à tes côtés il ne subisse plus la souffrance qui le malmenait.
- Pardon, pardon, pardon, pardon, pardon...
Il s’excusait. Il s’excusait alors que c’était ta faute. Il s’excusait, alors qu’il n’avait pas à le faire. Il s’excusait à ta place. Alors que tout était ta faute. Tu t’en voulais tellement.
- Non. C’est moi qui m’excuse. Je suis désolé.
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Dim 16 Mar - 15:53
Here we are.
Non. Non il est pas désolé. Il peut pas l'être, il peut pas, c'est à toi, c'est à toi. Oh ! oui, en effet chacun peut s'autoriser un instant de faiblesse ; même le plus puissant ! même le plus tyran. Mais jamais, jamais lorsqu'un autre a besoin de toi, jamais. Et tu es là, tu es là, l'âme délitée, les morceaux éclatés, le sang brûlant encore sur ta peau tremblante, il te brûle, il te brûle, il t'accule. Tu ne sais pas quoi lui dire pas vrai ? tu as perdu le flux désuet des mots qui te sont si chers, c'est le sang écoulé qui l'a emporté, sans doute ! Tu es néant, en cet instant, néant, trou noir à peine humain ! ton âme te semble s'être évadée, à la recherche d'une peau plus saine ! moins tordue, moins torturée. Tu ne sais pas quoi dire, pas quoi penser, pas quoi éviter. Tu ne sais pas à quoi te raccrocher. Tu dérives ! et le voilà, adorable ! qui arrive. Il n'a pas à s'excuser ! c'est évident, c'est évident, Benedict, dis-le lui, dis-le lui s'il-te-plaît. Tu ne voudrais pas qu'il souffre par ta faute. Pas lui ! pas cette aurore au plumage doré et angoissé, pas cet être à la confiance minuscule, pas lui. Pas Waël McGohan. Pas lui j'ai dit. Jamais.
Wake up, wake up.
You need to wake up.


Tu le dois, oui. Te refaire une dignité, un semblant de stature. Tu essaieras, pas vrai, que tu essaieras ? Mais tu ne t'en sens pas capable. Tout juste bon à te traîner au sol pour l'instant... A saisir sa main, à l'examiner de manière contemplative, le regard vide aussi. Morne contemplation qui t'empêche de t'abîmer en toi, en ta mélancolie fuligineuse. Tu regardes ton sang sur lui. Sur sa paume, c'est comme une peinture maudite, entre ses ongles ! en ses veines, bientôt ! fleurira ton sang affaibli. Pourquoi, pourquoi, pourquoi tu laisses la pourriture de mon corps tâcher la blanche candeur du tien, pourquoi, pourquoi. La reconnaissance que tu lui voues confine à l'aveugle dévotion. Tu es égaré sur les chemins tortueux de ton âme en perdition, et lui est lumière éclatante, cuisante, qui revigore et décuple les forces. Lui est tout ce qu'il te faut bien sûr. Tu as besoin de lui, besoin de lui...


Tais-toi...
Tu aurais espéré un ton plus dur, plus roc, plus Atlas, plus indestructible. Plus. Mais ton timbre est failles criantes, il crie, il gémit, ton timbre, comme le sifflement fantomatique du vent les blêmes journées d'hiver. Tu gémis ta languissante affection pour cet être hors du commun. Ce tais-toi est je t'aime, est ne me laisse pas, est j'ai tant besoin de toi, est s'il-te-plaît, je t'en prie, je t'en supplie. Ce tais-toi est tout, sauf tais-toi.
Si tu as pu me trouver c'est qu'il fallait que tu me trouves. Donc, surtout, ne sois pas...
Ne sois pas quoi ? ne sois pas ordinaire ? ne sois pas lucide, ne me quitte pas, ne me quitte pas ? Tu l'as déjà dit, tu l'as tellement pensé... Allons, allons, dis-le lui enfin, qu'il n'a pas à être...
... Désolé. Ne sois pas désolé.
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Dim 20 Avr - 13:35
Il regarda sa main, puis la tienne. Tu saisis encore plus fort son bras, le serra de toutes tes forces, pour tenter d'arrêter ce sang qui fuyait le corps de ton Tout en lambeaux. Tu le serrais fort comme si cela pouvait changer quelque chose. Tu voulais tellement qu'il ne souffre plus que tu voulais prendre son mal, prendre ses blessures, les cracher avec répugnance, les faire tomber au sol, les écraser de tes petites chaussures, en sachant qu'elle pouvait s'aggriper à tes pieds.
Tu ne pouvais pas le laisser tomber dans le gouffre qui le guettait. Tu devais te tenir à lui pour qu'il reste avec toi. Le voulait-il? A nouveau, tu t'en fichais.
Tu maintenais à présent son bras encore plus fort, tandis que le sang envahissait à nouveau ta main. Reniflant, tu pressas plus fortement le temps qu'il fallut pour qu'il semble s'atténuer. Tu ne voulais pas l'enlever. Tu avais trop peur. Peur de voir cette violence. Comment la violence pouvait-elle t'effrayer alors que tu n'en étais que le fruit? Elle était une moitié de toi, t'avais transmis une partie de son sang , sang que tu voyais à présent visible sur tes mains. Ton air épouvanté montrait que tu ne possédais de plus aucun courage.
Tu relevas la tête pour le voir lui, les yeux effrayés tandis que les siens semblaient perdus dans le vide.

Tais-toi...

Ces deux simples mots apparaissent comme une gifle contre ta personne, tu te braques, tu te renfermes,
tu prends peur. Mais. Mais tout le monde te l'a dit au moins une fois, certainement lui compris durant une de tes éternelles bêtises. Bêtises qui l'avaient épuisé. Tu étais fatigant, tu le savais, tu ne l'avais pas ménagé. Pire. Tu n'avais pas su voir ce besoin urgent de trouver quelqu'un sur qui compter comme tu comptais sur lui. Ces mots se valaient, et n'étaient pas encore assez forts pour qualifier ton idiotie, ta méchanceté et ton ignorance.
Et pourtant.

Et pourtant le ton que ton indestructible pilier était brisé, et aucune froideur ne pouvait sortir de sa gorge. Il empruntait celui de quelqu'un qui a besoin. Besoin d'aide, besoin qu'on soit là, qu'on l'écoute, puis qu'on le secoue, qu'on le relève, qu'on l'aide à marcher à nouveau, à croire, à sourire, et même oser le rire. Tu ne savais pas si tu serais à la hauteur de ses attentes. Tu ne l'avais jamais été. Mais tu jugeais dans ton viscéral égoïste que tu pouvais tenter? Qu'était-il à tes yeux? Seulement le plus beau vase du monde brisé par terre, dont les débris rouges s'éparpillaient sur le sol tandis que tu les ramassais pour les remettre à leur place? Tu devais avoir honte, non? Et où était cachée la colle pour reconstruire le vase? Ne risquais-tu pas de rayer le vernis avec tes grosses pattes, de le remodeler alors qu'il n'était que perfection?
Mais tu prenais le risque.
Parce que tu étais intimement persuadé, imbécile innocent que tu es, que tu étais capable d'être quelqu'un pour lui. Quelqu'un de bien, quelqu'un sur qui il puisse compter. Parce qu'encore tu te trompais. Parce que tu n'apprenais jamais de tes erreurs.

Si tu as pu me trouver c'est qu'il fallait que tu me trouves. Donc, surtout, ne sois pas... Désolé. Ne sois pas désolé.

Il avait raison. Il n'existait pas de hasard, juste la mathématique des probabilités, mathématique que tu adorais, mathématique étrange, que tu tentais de comprendre dans ton narcissisme naturel, monde de secrets que tu voulais percer, violemment, insidieusement. Comme si tu le pouvais. Avais-tu une aiguille de plus que les autres pour percer ce mystère?

Ne possédant à nouveau pas la réponse, tu te calais à nouveau contre lui, régulait ta respiration, espérant naïvement qu'il en fasse de même.

Tu sais, je n'ai pas peur. Je n'ai pas peur qu'on soit ici. Je n'ai pas peur de la raison non plus. Je resterais toujours avec toi, toujours. Parce que c'est avec toi que je n'ai pas peur. Dis moi que je n'aurais plus jamais peur.
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Sam 26 Avr - 17:25
Il semble que Waël ne comprenne pas ; ne voit-il pas la dangerosité, la  hideur sous la peau angélique et les yeux mirifiques, luminescents ? Le fait est là, étalé mais sous-jacent, comme ces tristesses cachées qui pointent sous la carapace que l'on veut herculéenne. Et pointer, c'est comme venir, c'est aller avec brutalité, c'est s'imposer avec une piquante petitesse, c'est la délétère rudesse de la pointe d'une lame, avec ce même côté létal. Mais c'est plus sournois, ça contourne, ça louvoie, ça tergiverse sans autre délicatesse que celle de la perfidie, qui a son arrière-goût trop salé. Peut-être que c'est l'aveuglement touchant de l'enfance qui, encore, paraît aux pupilles palpitantes du petit être adoré. Peut-être qu'il porte un masque qui ne lui permet de voir personne d'autre que toi, l'âme boiteuse et pourrie ; les œillères ont leur avantage, pas vrai ? Si Waël en s'en est imposé, pour rien au monde tu ne les lui retirerais ; c'est d'un égoïsme foudroyant, mais c'est tout toi, hm, c'est tout toi.
Tu accueilles sa chaleur roborative alors qu'il se blottit contre toi, quêtant protection, réconfort, là où il n'y a guère qu'une épave qui s'abîme dans ses muscles et dans sa volonté suffocante. Ton bras va jouer au ressac ondoyant près de son épaule, mais il n'est pas évanescente écume, alors il reste, il veut réchauffer, il veut consoler à son tour. Le rythme de tes convulsions est plus tranquille, désormais, un staccato lent et régulier, presque arachnéen, et loin de toi l'idée de t'en offusquer ; cette faiblesse est la tienne ! rien ne servirait de la rejeter en bloc. Tu la portes au visage, ta faiblesse, elle est dans la courbe de tes sourires bipolaires, elle est dans tes paupières et leur clôture désordonnée, elle est là. Feras-tu un bon hôte, concilliant, affable, débonnaire ? Ton orgueil, et sûrement quelque barbarie intrinsèque aussi, veut se cabrer à cette reddition un  peu particulière ; composer, se mouvoir avec la faiblesse, c'est bien ceci que tu proposes, n'est-ce pas.

Je sais que tu n'as pas peur. La question est ; ai-je peur, moi ?
A la vérité, c'est l'un de ces jeux rhétoriques, ces illusions graveleuses que tu te plais à pousser devant toi comme une éphémère échappatoire ; toi, tu sais, c'est juste un allongement de ta parole, un point de repos, là où la respiration s'effrite, avec une violence modérée que tu modules, pour se reformer ; un ersatz de voix, de timbre bas et maîtrisé.
Et, oui. Oui, j'ai peur. Parce que je suis ridicule, tu sais, ça me bouffe, comme un parasite, ça colle à mes sens, ça les brouille. J'ai peur. Pourquoi ? Je sais pas. J'ai jamais su. C'est... Je crois que j'ai peur des autres. Ils sont trop. Ils s'adaptent, ils font illusion. Pourquoi je sais pas faire ça ? Toi tu sais. Tu as du talent. Mais je n'ai pas peur de toi.
La vérité universelle que tu énonces te paraît plus absurde encore que tous les fards, allégoriques ou non, dont tu te couvres. Il est enfantin que tu n'as pas peur de cet être de cristal, au cœur infini. Tu l'aimes, tu l'adores, tu le vénères. Tout est là. Tu jettes tes yeux sur le sang qui coagule paresseusement tout contre ton épiderme malmené, tu soupires, avec un sourire voilé dans ta faible plainte. Un sourire famélique, aux os insanes, gangrenés, qui lutte et se contorsionne pour subsister encore. Pas toujours, parce qu'un sourire qui dure toujours est mort, sa vie réside dans son mouvement, dans sa retraite fugace, ou alors graduelle et languide.
Tu n'as pas besoin de moi pour te le dire, Waël. Tu le sais comme je le sais. Tu n'auras pas peur. D'accord ? Crois-moi et crois-toi, s'il-te-plaît.
Les os du sourire se reforment, avec le fortifiant des yeux de Waël, de leur lueur cyclopéenne, de leur puissance stupéfiante, qui stoppe même ton coeur dans sa valse sempiternelle un instant terrifiant. Un simulacre d'éclat de rire caresse ta bouche asphyxiée, tes dents défilent devant le ciel de jais abyssal. C'est sincère comme tout, comme les gênes et comme les hardiesses, ce croissant de chair et d'émail opalescent ; c'est ton offrande à la chétive divinité, celle qui t'irradie de sa force magnétique et son aura tempétueuse.
C'est ton offrande à Waël McGohan.
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Waël McGohan
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Ven 9 Mai - 22:33
Son cœur meurtri retrouve son battement régulier, tandis que je  le cale au sien. Je me rends compte que cet être exceptionnel est presque tout à mes yeux. Qu'il est grand, qu'il est merveilleux. Lumineux. Sans lui je serais fade et terne. Mais je n'ai pas été assez avec lui. Ou trop? Oui trop! Je suis envahissant, je suis tornade, je suis constamment en demande d'attention. Quand ai-je choisi que Benedict serait mon protecteur, ma victime? Cet être grandiose n'aurait pas du être souffrant. Il fallait le sauver.

The feeling sometimes ; Wishing you were someone else ; Feeling as though ;You never belong ; This feeling is not sadness ; This feeling is not joy ; I truly understand ; Please don't cry now


▬ Je sais que tu n'as pas peur. La question est ; ai-je peur, moi ?


Et le vase explose en plusieurs milliers de morceaux, et je veux me débattre. Les morceaux s'incruste dans mes yeux, les rougissent, les brûlent, les mouillent. Je ne peux pas passer ma manche. Je dois être fort, pour Benedict. Je baisse les yeux.

▬ Et, oui. Oui, j'ai peur. Parce que je suis ridicule, tu sais, ça me bouffe, comme un parasite, ça colle à mes sens, ça les brouille. J'ai peur. Pourquoi ? Je sais pas. J'ai jamais su. C'est... Je crois que j'ai peur des autres. Ils sont trop. Ils s'adaptent, ils font illusion. Pourquoi je sais pas faire ça ? Toi tu sais. Tu as du talent. Mais je n'ai pas peur de toi.

Non. Non tu es parfait. Non, reste comme tu es. Ne change pas. Tu es plus grand que ceux qui s'adaptent. Tu ne changes pas. Tu es vrai, tu es pur, tu es immaculé de toutes les tares de la société, Benedict.
Oui, je sais m'adapter. Oui, j'ai du talent. Oui, je sais manipuler, me fondre dans la masse, je sais faire entendre et voir ce que les gens veulent, je suis déjà précocement faux. Je suis le produit du Démon lui-même Je suis une illusion, et les humains sont la perfidie. Nous sommes tous des monstres. Sauf toi. Toi tu es magnifique. Tu ne devrais pas connaître les tourments de la peur. Toi, tu vivras, toi tu ne seras pas qu'un souvenir. Toi, tu seras grand. Ne nous regarde pas. Regarde en face, avance. Tu es trop éclatant pour t'adapter. Tu es un peu de tout, et ce n'est pas un défaut. Tu es unique.


▬ Tu n'as pas besoin de moi pour te le dire, Waël. Tu le sais comme je le sais. Tu n'auras pas peur. D'accord ? Crois-moi et crois-toi, s'il-te-plaît.


▬  250 millions. Une chance sur 250 Millions que tu vives. Une chance sur cinq milliards que tes parents soient ceux qu'ils sont. Une chance sur 250 millions qu'ils vivent, eux. 250 millions, ça parait rien comme ça. Mais c'est beaucoup en vérité. 250 millions, c'est ce que s'est dit à ma mère quand elle a voulu m'étouffer. 250 millions, c'est ce que je lui ai répondu quand elle a voulu retourner sa baguette contre elle. Une chance sur quatorze milliards que nos chemins se soient croisés. Je suis désolé que tu aies peur. Pas que tu ne t'adaptes pas. Ça n'est pas facile de se rendre soi-même incomplet. Toi, tu es unique. Toi, tu es entier. Et c'est lourd d'avoir un cœur. Mais je serais là aussi longtemps que tu le souhaiteras. Parce que sans toi je perdrais toutes mes couleurs.  

Please don't go ; I want you to stay ; I'm begging you please ; Please don't leave here ; I don't want you to hate ; For all the hurt that you feel ; The world is just illusion ; Trying to change you
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Ven 30 Mai - 17:51
standing in the hall of shame.
Je suis pas entier Waël. Je suis pas entier.
Il est éparpillé Benedict, il est évaporé, les yeux qui traînent piteusement sur tout, qui ne savent trancher rien d'autre que sa chair. Benedict est son propre meurtrier, Benedict est son propre abîme, c'est le poison qui délite sa langue avec franchise et insanité. C'est ce qui lèche sa colonne vertébrale ! le fiel que chaque jour il avale, c'est sa salive. Le sang qui est son oxygène est aussi une frappe terrible et graveleuse contre son cœur. Il se sait, il sait sa dangerosité et pourtant il l'accueille les bras paternels, le visage insipide comme le veut l'habitude, les veines trouées par la hâte. Tu l'aimes ton tourment pas vrai, tu aimes te tordre en tous sens. La noirceur de tes yeux n'est que celle que tu y as crachée.
Il exhume un soupir du fond de ses poumons réduits. La lassitude a figé ses traits dans l'explosion qui l'a précédée ; un peu comme à chaque fois, bien engoncé dans le piège visqueux de ses émotions.
Cause i'm coming at you like a dark horse.
Et c'est exactement cela ; Benedict c'est l'ombre qui se profile sournoisement. Ses sourires même jettent une noirceur indétectable sur tout ce qu'ils touchent. Et Waël ! Waël il l'a noirci, du fond de ses os juvéniles, il a fragilisé sa peau et mis des poussières délétères dans ses cheveux nuageux.
Waël et ses probabilités.
Et Waël, elle était de combien, la probabilité que je te bousille ? Parce que je te bousille, tu sens ça ? Est-ce que tu sens comme tu te déchires pour moi ? Et moi toujours à te hurler ma déprime. Le gamin ici c'est moi, et les couleurs que je te donne sont celles du sang et des ténèbres. J'ai honte tu sais.
Et ce sont encore de ses tirades gonflées de pleurs ; de ses élégies pathétiques tendant vers le romanesque. Parce que Benedict, c'est une nuée de pages parcheminées et jaunies par les passions. Parce que Benedict est un réceptacle ébouillanté par les sentiments qu'il accueille complaisamment. Et que Waël est là, le ton aimant, les yeux soleil, et que Benedict est si cruel, Benedict est si tiraillé. S'effacer en douleur ou se refaire en douceurs ?
Ô douceur câline, Waël, ô chaleur féline, Waël !
Que dis-je.
Et ce sont les embruns de sa pensée qui font de médiocres envolées, que jamais il n'osera laisser voir au monde. Lyrisme fugitif, qui le jette contre les yeux de Waël, le cœur plus creux que jamais. Et qu'est-ce que c'est ça, Benedict. C'est un abandon, encore ! tu t'en écartèlerais les côtes.
Eh Benedict, s'il est si jaloux, Waël, s'il est si hargneux, n'est-ce donc pas parce que tu n'oses rien lui dire de tes sentiments ? N'est-ce pas ta lâcheté profonde qui l'échauffe, hm ?
Oui, oui. Allons. Allons Benedict, allons, grotesque pantin du moi tourmenté !
Show me love, show me love, show me love, show me love, show me love till its inside my soul, c'est réellement la signification des coups vigoureux des regards de Waël dans les tiens, dans ses yeux hideux et malades d'affection, d'amour, de haine, de tout ce que l'on fait dans un cœur excessif. C'est un être en perdition, là, entre le sang figé et les yeux de son Waël qui valsent, qui valsent et qui chutent ! qui quémandent tout ce que Benedict a à leur offrir. Et peu importe s'il n'a que les putréfactions rougeoyantes de ses sentiments.
Waël est là qui le veut.
J'aurais toujours besoin de toi. Je suis néfaste, Waël, tellement néfaste. Et tu restes, oh reste encore, reste encore.
Waël vient de le promettre, vient de lui assurer qu'il resterait, pourtant c'est si instable dans le cœur de Benedict ! ça menace d'aller en éclats, les fondations sont secouées de soubresauts violents ! il réalise l'éloignement qu'il a mis inconsciemment entre eux.
Oh.
Save me from the nothing i've become.
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Waël McGohan
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Ven 30 Mai - 18:43
Il soupire profondément, et sa douleur te transperce. Tu n'avais pas réussi à la prendre. Tu étais intelligent, tu étais doué. Mais tellement insignifiant et inutile. Tu n'avais plus qu'à le regarder, sans parler. Sans espérer ? Tu ne voyais pas le cheminement inverse. La remontée spectaculaire, tu ne voyais pas ces moteurs invisibles, tu ne voyais pas ce souffle du plongeur qui le fait remonter à la surface arriver. Tu ne sentais que la douleur qui sortait de sa bouche. La fatigue, et la souffrance.
Tu aurais pu dire respire, Benedict, respire. Voilà. Calmement. Mais respirer était désuet. Respirer n'était rien qu'un mouvement qu'on ne pouvait s'empêcher de faire. Tu le savais, car pourri tu l'étais depuis longtemps, depuis que tu avais vu des gens essayer d'arrêter autour de toi.
Maybe one day you'll understand why
Everything you touch surely dies.

Car toi tu leur avais volé cette combativité pour te créer la tienne. Pour te faire fort alors que tu n'es qu'amas sensibilité, d'émotions et de sentiments ingérés, éparpillés, étalés au vu et au su de tous.
Pour te faire fort car sinon tu n'es rien. Tu te demandes si tu lui as volé la sienne aussi à Benedict. Tu voudrais te frapper, tu voudrais te gifler, te griffer. Tu te hais. Et jamais tu ne te pardonnerais.
Et encore plus quand tu te rends compte de ce que tu penses. Non, rien n'est perdu! Benedict est plus fort que ça, arrête !

▬ Tu ne me seras jamais néfaste. Jamais, tu m'entends ? Je te dois tout, Benedict. Je me fiche des couleurs que tu peux peindre sur moi, elles sont belles et j'en ai pour la première fois. C'est une fois toi parti que je serais néfaste. Mais tu ne partiras pas. Parce que pour que tu m'empoisonnes, il aurait fallu que tu le sois. Et je ne suis pas d'accord. Pour.. Beaucoup, tu es la plus belle chose qui nous soit arrivé. Pour moi, encore plus. Les Anges, c'est pas néfaste.

C'est toi, l'enfant du Diable, tu le sais. Il le sait. Tout le monde le sait. L'enfant du Diable, et d'une âme en perdition. C'est tellement visible.
Ce n'est pas tuer le père. Mais tuer en nous le fils.
Soit tu seras un monstre, soit un meurtrier.
Benedict t'avait éloigné de cette violence. Celle-ci n'avait jamais été physique. Oh !, tu aurais voulu. Mais non.

Tu regardais les bras striés de ton Benedict. La violence était encore à l'intérieure. Si elle devait l'être comme ses blessures, elles devaient rester. Mais elles ne l'enveloppaient pas. Elle était à l'intérieur.
Dont get too close, it's dark inside.
It's where my demons hide.


Alors que tout le monde le savait, que le Démon, c'était toi. Tu le suppliais, les yeux embués, le regard criant. Tu le suppliais de s'accorder une chance de vivre, et d'exister. Parce que de tous ceux que tu connaissais, Benedict était la seule âme qui méritait de survivre aux autres.


Si c'est de cette façon que tu veux me percevoir. Mais sache que pour toi jamais je ne serais plus noir alors que tu m'as donné ce que personne ne m'avait jamais donné. Je vais faire attention à toi. Je te le promets, s'il te plaît.

S'il te plaît quoi, Waël ? S'il te plaît relève toi, s'il te plaît souris, ou simplement s'il te plaît survis ? Qu'attends-tu, là ? Qu'attends-tu de la situation, qu'attends-tu de Benedict, que tu regardes impuissant chuter ?
Et voilà que les larmes te montent aussi. Tu ne sais pas quoi faire, avoue-le ! Tu vas où, Waël ? Car c'est toi qui entraîne Benedict. C'est de ta faute si tu ne sais faire que voir Benedict tomber.
Toi, tu y étais depuis longtemps, dans cet abîme. Tu y regardais les gens comme lui, tu les admirais de toutes tes forces, sans leur ressembler. Sans y arriver. Et c'était, toi, avec ta brutalité, avec ta hargne coûtumière, qui pensait avoir le génie de sauver cet âme ?
Les larmes montent plus fortes, tu renifles bruyamment, mais les yeux te piquent encore plus. Tu es incapable d'être fort et digne, tu es un menteur. Mais tu es prêt à tenir ta promesse, si tu ne sais pas être fort pour deux alors tu seras fort juste pour lui.
Au Diable les autres.
Au Diable le reste.
Au Diable toi-même, tes jérémiades incessantes, tes crises, tes accès de colère, cette hyperactivité, tu pouvais te modeler. Il l'avait dit. Il avait raison. Et tu t'accomoderais. Plus qu'à ses exigences, oui. A ses besoins.
Tu resterais, pour toujours, car tu n'avais ta place qu'auprès de lui.

Des handicapés sentimentaux.
Tous.
Sans exception.
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Mer 4 Juin - 17:55

crawling back to you

Ramperas-tu, Benedict ? T'étaleras-tu, pitoyable de destruction, aux pieds de ton Waël, sur le cœur ouvert de ton Waël ? Seras-tu, encore, ce couard au sang explosé ? N'as-tu donc pas honte, infâme loque, serpentine épave ?
Il a écartelé les veines de son adoré cadet, a ôté véhémentement la carapace qu'il avait érigée devant ses yeux de géant mutilé. Il a fait pleurer Waël... Et ses larmes à lui sont déluge qui cuit à ses joues, qui folâtre avec le sang durci. Qu'a-t-il fait, qu'a-t-il dit ? Est-il donc condamné à heurter celui qui éclaire son âme, son auréole, Waël qui l'appelle Ange ?
Son cœur tombe à genoux devant celui du garçon, et il hurle je suis tien à cet instant, je suis tien, je suis tien, pardonne-moi. Et Benedict assujetti à ses émotions se laisse choir sur les genoux, vénération terrassée. Où sont leurs énervements puérils, leurs haines factices, qui les attiraient l'un à l'autre avec la polarité irrésistible des aimants, pour les éloigner la seconde suivante ? Où est ta colère, Waël, oh agace-toi, je t'en conjure ! que s'évaporent ces insupportables sillons qui me labourent le cœur...
Benedict élève les yeux sur la figure sublime, sur les joues foudroyées de lumière salée, sur la chevelure azimutée. Sur Waël. Il veut lui déclamer toutes les excuses envisageables, les lui livrer en offrande éperdue.

Tu me perds, tu sais. Mais c'est la plus douce des descentes. Oh Waël...
Que ne s'excuse-t-il pas ? Que fait-il à genoux, tailladé de cœur et de chair, s'il ne compte pas vomir son pardon affligé ? Il larmoie, ici, Benedict, il saigne, ici, Benedict, les yeux étreignant l'être qui persiste là, noble, luminescent... Vers qui toute sa peine converge violemment. Et son,  prénom flotte dans l'aride amertume de son regard, dans sa bouche, dans son âme en tourment. Waël Waël Waël ! répéter Waël, souffrir Waël, palpiter Waël. Se noyer et expirer en Waël, toujours.
Ne pleure pas, ne pleure pas... Je ne suis pas Ange sans toi, d'où crois-tu que vient mon éclat ? Waël, fais -moi luire encore...
Waël, fais-moi luire toujours ! Et toujours oui, toujours, cette obsession des deux syllabes célestes qu'il veut sentir s'échapper de la cage blême de ses lèvres, comme un apaisement fugace, une caresse dorée et un peu biaisée... Enfin il se redresse, refait sa grandeur physique devant lui, pour lui, sans briser leur promiscuité visuelle, sans fuir ses pleurs abominables. Et la foudre de son affection démesurée s'amoncelle dans la noirceur de ses prunelles en un voile opalin qui fuse et qui perdure, languide, qui se montre pour Waël. Une déclaration subtile et tortueuse, tellement lui, et tellement eux. Le je t'adore des yeux et de l'âme en creux. L'impénétrable lueur de l'aveu... C'est l'éternité qui se fige à leurs côtés, contre leurs chairs endolories.
Benedict alors avance la main, tout plein d'une gangrène de sang et de spleen, tout tremblant, sur la joue de son Waël... Une caresse aux allures de zéphyr sanguinolent, à l'intensité sobre et blessée ; avec sous ses mains le sang qui colle à Waël. Son sang.

Et encore, je te noircis, tu vois... murmure-t-il, infime et affligé, la voix instinctivement caressante, à la suite de ses doigts.
Mais sur les larmes de Waël, Benedict a apposé son sang sirupeux, impitoyablement, comme une strate malsaine et purpurine, une strate de Benedict encore.
Fais corps avec mon sang.
Il mangera tes pleurs et ton divin chagrin, il les couvrira de tous mes sentiments difformes.

Il s'apaise à son tour, tout contre lui, bien que leur seul contact physique se résume à sa paume élargie contre sa joue, moite de son sang et humide de leurs pleurs mêlés, de leurs yeux enlacés.
I see the truth in your lies ; i see nobody by your side ; but i'm with you when you're all alone ; and you correct me when i'm looking wrong.
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Waël McGohan
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Dim 22 Juin - 18:09
Tu te rends compte maintenant. Tu réalises. Tu chutes avec lui, bascule vers la réalité, tu n'es pas prêt. Pas prêt pour la réalité? Qui peut ne pas l'être? Serais-tu encore plus immature que le pensent les autres pour avoir peur de la réalité? Bien sur que ce monde est mauvais, Wael.
Peut-être que Benedict y avait été plus sensible. Peut-être que tu avais été la goutte d'eau, à ne te rendre compte de rien. Tout était ta faute. Pour ton Benedict, ton Tout, ta Lumière, tu aurais pu être attentif. Tu es d'un égoïsme.
Et face à la Vérité, tu ne peux te retenir de pleurer encore plus fort. Tu exploses en sanglots, devant la violence qui s'illustre en Benedict. En fait, tu as peur, parce que tu ne pensais pas que cette scène était possible.
Tu pleures alors que c'est Benedict qui va mal. Qui a mal. Tu le fais encore souffrir, tu lui accapares son énergie. Son sang. Son sang qui fuit ses veines, qui fuit son corps, matière qui tache sa robe de sorcier, sa peau.
Ce sang qui coule en tous, et qui part de son corps.
Ce sang que tu as voulu remettre en lui. Ce corps que tu veux purger de sa violence.
Tu ne sais pas depuis combien de temps tu te trouves ici, face à lui. Peut-être que ça fait quelques heures déjà, peut-être même quelques jours. Tu sens qu'il n'y a plus que vous dans tout le château, et tu n'as pas peur. Parce qu'à ses côtés, tu n'auras jamais besoin de personne d'autre. Peut-être que ça fait seulement quelques secondes que tu es là, et que lui souffre ici depuis plusieurs mois. Certainement que tout son sang l'a déjà quitté, tu as été trop lent. On te dit rapide, mais tu es trop lent. Toujours trop lent pour Benedict.
Trop lent à comprendre à voir. Oh tu te détestes, tu veux être à sa place. Tu es responsable de son état. Tout est ta faute et tu pleures plus fort. Comment oses-tu.
Sa main effleure ta joue, et tu y retrouves tout le réconfort que tu recherches. C'est le contact qui te sauve toi sans le sauver lui. Mais tu profites. C'est si simple, d'osciller ta tête vers le haut et le bas pour épouser la forme de la paume de ton Benedict, tellement plus simple que de faire face à la Réalité. Pourtant elle reste là. Elle vous accapare, vous englobe, vous étouffe, alors que vous fuyez le temps. Wael, tu ne penses plus au passé, ni au futur. Tu penses à lui, qui souffre, sans que tu puisses prendre sa douleur. Tu sens son sang, sur sa paume collante, suintante, tu sens que ta joue s'imprègne de ses maux. Tu ne sais pas depuis combien de temps tu es ici, mais tu te sens prêt à rester ici toute ta vie.

▬ Mais je ne veux pas te perdre. Tu.. Tu es tout ce que j'ai à perdre.

Waël, sans Benedict tu serais seul, tu serais vivant, mais ta vie n'aurait pas de sens. Si le cœur était essentiel à la vie, c'était bel et bien Benedict qui lui donnait une profondeur, des couleurs. De la beauté. De l'éclat. Car blessé, heurté, Benedict continuait de briller et tu souhaitais toute ta vie t'offrir à sa flamme ardente. Tu vivras pour lui. Avec lui.

Il te demande de ne pas pleurer. Tu reviens dans cette Réalité. Tu le fais encore souffrir. Tu passes ta manche sur tes yeux, le regarde dans les yeux. Tu as peur de fermer les yeux, de le quitter un instant des yeux. Il pourrait partir pendant ce laps de temps. Non.
Jamais tu ne laisserais la Réalité te le prendre.
Jamais.
Tu retiens toutes tes larmes, tu appuies plus fort ta tête contre la paume de sa main s'égarant contre tes cheveux. Tu lui offres un sourire timide. Une mince ligne blanche entre tes petites lèvres. Invisible pour tous les autres.

▬ Ne pars jamais Benedict. Je suis trop heureux avec toi. Jamais tu ne me noirciras. Parce que sans toi, je ne serais plus rien. Tu le sais, Benedict, hein?

Tu le sais, que tu m'as sauvé, de tout, tu m'as tout offert, cet échappatoire à la Réalité qui nous noircit nous, tu le sais que je ne joue pas un jeu, tu le sais que tu es tout pour moi.

Tu veux donner toute ta force à Benedict, tu veux lui confier ta foi en lui pour le faire se relever, quitte à affronter la Réalité. Tant que tu prendrais sa main, pour toujours, tu pourrais faire face à la noirceur.

‘Cause all of me ; Loves all of you ; Loves your curves and all your edges ; All your perfect imperfections ; Give your all to me ; I’ll give my all to you ; You’re my end and my beginning ; Even when I lose I’m winning ; ‘Cause I give you all of me ; And you give me all of you
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Dim 22 Juin - 22:21

skies are gonna cry tonight

Eh quoi ! eh quoi les réconforts de Benedict auraient si peu de puissance ! si peu d’efficience, qu’à son fade contact son Waël implose en larmes insupportables et sublimes, comme la baudelairienne boue au luisant aurique ? Sa paume, toute en caresses chaudes sur la chair blessée, serait-elle cruelle insipidité ? Comme il se répugne ! il se hait déjà d’avoir été quêter à la source ce filet larmoyant, d’avoir provoqué ses pleurs…
Oh Waël. Ne pleure pas Waël. Ne pleure plus Waël. Que devrais-je te donner pour que tu t’arrêtes ? dis-le, j’ai tout à offrir, oui tout à dire, plus rien en moi ne vaut autre chose que tes regards et tes sourires. Les autres ont des abandons, les autres se courbent sur eux-mêmes, contemplent sans pensées intelligibles leur sang qui sèche, et ils arrachent leur cure pour se faire saigner encore ; ils ont des plaies purulentes au cœur et au cerveau Waël ! et il s’arrachent au monde pour s’y engoncer, avec cette couardise hideuse. Et ils, les autres, c’est moi… C’est moi, moi je me fais des gouffres de sang et de pleurs, tu vois bien que je m’ouvre des blessures, volontairement ; tu vois bien que je suis fou Waël. Mais tu restes Waël. Personne n’est là comme tu l’es ; personne ne me sait comme toi. Tu sais, tu sais toi, que ces mêmes autres m’auraient jeté à la figure un long discours moralisateur, gris, de l’autorité ridicule de ceux qui ne savent ni ne sentent. Pas toi Waël ! toi tu as compris que mon sang n’était que l’œuvre de mon cœur peintre, qui se figure que mes larmes auront meilleur aspect teintées de pourpre. Tu as vu que cet amas purpurin n’est que l’affluent, et qu’il faut chercher la source. Que les larmes sont la source, que le cœur est le glacier disloqué. Le glacier qui n’est plus.
Et c’est tout ça, ce vibrant panégyrique, cette ode du cœur et des yeux, que Benedict voudrait livrer au blond qui tapisse son âme sans discontinuer. Pourquoi tu lui parles pas. Pourquoi tu restes là à caresser sa joue et ses cheveux avec ta paume impure. Il lui faudrait le lâcher, s’éloigner, parce qu’il est radioactif Benedict, il distille dans leur air des particules toxiques et sulfureuses qui vont ternir son ange doré, son ange qui scintille même tout noirci de son sang de ridicule sentimental. Loin, Benedict, va remuer les nuées malsaines de tes os loin de lui… Tu le dois.

▬ Tu me perds en toi, tu me perds aux autres pour me retrouver en toi. C’est ce que je veux dire. Et peu importe ce qui se passe, Waël tu entends… ?
Il s’était promis de s’éloigner de lui, de cesser de cajoler sa joue machinalement, comme un remède agréable que l’on s’administre sans trop y penser, et sous la douceur duquel on gronde de contentement. Il était même prêt à écarteler de nouveau ses chairs pour le faire… Alors pourquoi à l’instant ne fait-il qu’ajouter sa seconde main à sa prise sur la figure luminescente du garçon ? Pourquoi désormais tient-il son visage en coupe, l’infiltrant de ses indicibles noirceurs, le regard ancré, féroce et tendre tout à la fois, dans le sien, dans sa claire tristesse ? La voix cassée poursuit son avancée.
▬ Peu importe ce qui m’arrive, les personnes que je rencontre. Waël, malgré tout le reste, ne pense jamais que je t’oublie. Je ne comprends toujours pas comment on peut s’entendre alors que je suis si ridicule et mélodramatique – mais c’est là. C’est là et c’est nous Waël. Alors je reste, et je frissonne parce que je sais que ça existe.
Leur attache. Leur attache c’est quoi. C’est une galaxie de mots qui semblent attachés à tous les sentiments du monde, aux antipodes les uns des autres, l’ardeur douloureuse de la haine, la douceur constante de l’amitié, la passion singulière. C’est tout et rien à la fois ; point de mot pour englober ceci. Parfois c’est dérangeant, ça torture Benedict avec lenteur, le fait se mouvoir nerveusement entre la touffeur agaçante de ses draps. Et puis il comprend que les miracles ne peuvent porter de nom ; alors il laisse son cœur éclore et fleurir aux échos adorables de celui de Waël.
▬ Je sais Waël. Je sais. Je reste Waël.
Benedict a toujours cette impression diffuse, qui a empli ses tempes battantes, que dire le prénom de Waël va le rapprocher et l’attacher à ses veines à jamais. Ridicule fructueux de celui qui a fait ses amies des illusions…
I don’t deserve your love ! but you give it to me anyway ; can’t get enough ; you’re everything I need ; and when I walk away ; you take off running and come ride after me ; it’s what you do ; and I don’t deserve you.
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Waël McGohan
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Mer 25 Juin - 22:33
Tes pleurs réveillent Benedict, et tu ne sais pas si l'affront lui fera encore plus mal que la fuite de son sang. Tu le sens atterrir violemment, devant toi, et tu ne connais pas le contre-coup. Tu as pleuré Waël, devant un être souffrant, devant celui que tu osais appeler ton tout. Il est pourtant ta lumière vivante, il est pourtant le brasier de tes mots, l'essence de tes émotions, il est en face de toi. Benedict reste le même, souriant ou blessé, à terre.
Benedict n'est pas faible, et tu n'y penses même pas. Non Benedict a été fort trop longtemps, il a posé un genou à terre pour mieux préparer son ascension, mais même dans sa chute les étoiles l'accompagnent. Il ne perd rien de ton adoration, et tu te rends compte de ce qui se passe. Mais il n'y aura pas de conséquences. Tu devrais te comporter de façon plus adulte, tout lui demander, tout lui expliquer, mais tu sais que jamais tu ne sauras te comporter de façon aussi hautaine envers Lui. Et si tu devrais tu ne t'en sens pas l'âme.
Et la Magie opère. Pas la magie simple, superficielle, enseignée, non, la spectaculaire et si ordinaire, celle des mots, de la vie et des regards. Tu lis dans son visage comme il lit dans le tien, et tu ne sais combien de temps cette douce symbiose se met à l'œuvre et t'apaise, sinon toute une vie. Tu vois Benedict grandir sous tes yeux, lui ordinairement si conséquent. Il devient Atlas à tes yeux, dans tes yeux, alors qu'il t'échange un nouveau regard.
Oh Benedict, mon Benedict, jamais tu ne seras semblable à tous ces êtres superficiels, car il n'y aura jamais que toi, seulement toi, toujours. Car tu plus que tous les autres. Et quels autres, quand tu représentes tout? Benedict tu seras toujours le jeune homme le plus courageux, le plus éblouissant que je connaisse. Benedict relève-toi, fais face, car je sais que tu te bats tous les jours mais que tu seras capable tous les autres à venir. Oh, Benedict, j'ai foi en toi, et jamais je ne partirais sans toi, parce que je n'aurais nulle part où aller, je ne saurais pas, je ne saurais plus.
La main de Benedict semble tâtonner, hésiter, à se coller contre ta joue moite. Tu tressailles. Tu ne veux pas que ce dernier contact soit dissous, tu pries intérieurement que jamais elle ne te quitte, cette paume. Tu fermes les yeux de toutes tes forces, avant de te résoudre à saisir de ta main celle poisseuse de ton Benedict, et de la maintenir contre tes cheveux.
Tu as peur qu'il t'abandonne Waël? Comment peux-tu alors que celui-ci se démène à chaque instant pour te prouver le contraire? Tu sais très bien que le monde s'écroulant, Benedict serait la dernière personne présente à tes côtés, tu lui voues toujours cette confiance aveugle, n'est-ce pas?

Et c'est ta Lumière qui rompt le silence. Ta Lumière, qui te réchauffe et qui utilise sa voix pour te rassurer.

▬ Je veux rester avec toi pour toujours.

Quels propos naïfs, Waël, es-tu à ce point immature? Et quel toujours? Comptes-tu rester toute ta vie à ses côtés, jusqu'en mourir? Est-ce ce que l'on nomme la vie idyllique, parfaite? Benedict te saisit, Benedict te renverse, lorsqu'il t'adresse les mots pour lesquels tu te battrais, jusqu'à te perdre toi-même.
Car Benedict est ta bataille, et le voir sourire est ta victoire.

▬ Benedict, si je suis avec toi, en ce moment, et pour aussi longtemps que tu le laisseras l'être, c'est parce que tu es tout sauf ridicule. Tu es mon courage et ma détermination, car tu en débordes. Si les autres ne sont pas si ternes, ils doivent t'envier comme je t'envie d'être toi, car tu représentes tout l'or du monde. Même si c'est réducteur, parce que les mots ce n'est pas de l'or.

Tes yeux humides brillent dorénavant d'un éclat différent de ceux des larmes, alors que tu es encore posté face à lui, hochant la tête dans l'espoir de capter chaque battement cardiaque provenant de la main de ton Benedict collée à tes cheveux emmêlés.

When my time comes ; Forget the wrong that i've done ; Help me leave behind some reasons to be missed ; And don't resend me ; And when you're feeling empty ; Keep me in your memory ; Leave out all the rest, leave out all the rest
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Benedict N. Westeylen
Benedict N. Westeylen
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Jeu 26 Juin - 0:56

like ships in the night

And he just takes my breath back.
Again.

Et c'est un nouveau souffle qui s'exhale des deux cœurs épuisés. Des deux âmes qui gonflent jusqu’à se heurter. C’est l’affliction insatiable de deux égoïstes qui les rapproche au point de plaquer leurs larmes les unes aux autres en une fresque luisante et terrible. Les mots ont une saveur de soie, avec en arrière-goût cet éclat salé que les pleurs ont plaqué contre l’air calme… Benedict connaît son Waël depuis trois ans maintenant, il sait comme personne l’agitation qui vogue dans le petit corps, la tempétuosité du cœur et de la chair, l’incapacité charmante à rester immobile quelques maigres secondes. Pourtant tout ici, là, tout n’est qu’apaisement. Waël ne hurle pas, ne crache pas en protection inutile ses sarcasmes trop adultes ;  Waël, félin, est caressé, alors Waël, câlin, ne veut que cette tendre immobilité.
Benedict non plus n’aspire à rien de plus que ce moment figé, cette hauteur gigantesque, tant physique que spirituelle. Car leurs esprits ont percé les nuages nocturnes et sibyllins, sont allés voyager par-delà les autres, par-delà ce quotidien incolore et faiblard. Evaporée la tour d’astronomie, le mur rocheux tout humide de sang dégouttant régulièrement. Envolés les tyrans de Benedict… Oh la peine n’a pas déguerpi, elle se terre toujours dans la lie des yeux du brun, mauvaise, toute gangrenée de moisissures hideuses. Elle n’attend que le prochain instant de solitude pour faire miroiter sa face longue et grossière… Mais là tu ne peux pas, ô démon distordu ! tu ne peux pas. Parce que l’être que j’étreins, monstre, efface ta force douteuse d’un simple regard. Son souvenir te vainc, admets ta faiblesse ! les yeux que j’adore, ah, cauchemar drolatique ! ils ont tes cadavres impuissants sous leurs pieds. Eh, ces yeux sont divinités, océanique perfection. Comment dont ont-il pu accepter de côtoyer les miens, noire damnation ? je ne sais. Mais c’est ainsi…

▬ Alors reste. Je ne vois pas ce qui nous en empêche.
Pour la première fois depuis l’arrivée alarmée de Waël, Benedict lui offre un sourire. Et pas ces frêles illusions que l’on se plaque à la figure pour se donner l’air séduisant ou assuré, pas ces façades qu’il fait valser artificieusement autour de lui sans cesse. C’est une mise à nu complète, c’est violent et c’est doux, c’est puissant comme eux et comme l’enchevêtrement de leurs doigts sanglants. C’est un sourire de sang et de larmes, comme tout ce qu’il donne à Waël depuis qu’il est là. Malsain ? oh, pour d’autres certainement… Mais c’est tout ce que son cœur a. C’est probablement encore chimérique espérance, que de vouloir rester au côté de ton blond pour toujours, comme ils le murmurent la voix si décidée et si aimante. Le sourire se fait plus grande place sur la peau froidie lorsque Waël, à son contact, semble tout prêt à ronronner, adorable, et à lui. Benedict laisse ses longs doigts poursuivre leur route sinueuse dans la crinière claire, y laissant des traînées rougeoyantes, feu terni dans l’or éclatant. Et ce sont leurs âmes qui se touchent à la croisée de leurs chairs retournées par autant de sensations aériennes… C’est ineffable comme un courant d’air qui pique l’épiderme et le cerveau, c’est une élévation, ce soir venteux, avec Waël, au sommet de cette tour déserte. Rien que leur étreinte titanesque.
▬ Je ne sais pas quelle vitre te mange la vision mais je la bénis. Oh Waël, tu pourrais me jeter mes défauts à la face, des reproches pour te protéger, comme je le fais, comme ils le font. Mais tu m’inondes des qualités que tu me trouves et tu sais, j’ai envie de me démener pour que tu continues. Et pourtant, je suis du genre à m’enfoncer dans ma solitude – tu vois ce que ça donnes.
La satisfaisante exactitude d’une pensée épinglée dans le chaos du cerveau. C’est ça. Une transfiguration. C’est ce à quoi son Waël œuvre subtilement, avec son inhabituelle prestance et son charisme bien singulier. Cette délectable imprévisibilité, qui se trouve aisément en Benedict. Toute son attitude à son égard lui lance ce défi particulier, une harangue sonore, alimentée des braises de l’affection du blond pour lui ; sois quelqu’un d’assez bien pour moi.
Et depuis c’est une bataille coupée d’ombre, la conquête de l’or waëlien, comme il l’appelle. La réécriture du trop grandiloquent far-west, avec son sang comme dommage minime, avec à la clé une gargantuesque satisfaction personnelle, et surtout, enfin, l’illusoire conviction de mériter un tant soit peu l’attention que Waël lui donne.

▬ Mais tout ça, c’est ce que je m’applique à être pour toi… Je construis un Benedict acceptable pour toi, alors tu imagines bien que je ne vais pas partir de sitôt mon Waël.
Un souffle apaisé gerce et brise la clôture des lèvres de Benedict. Il s’est oublié dans les cheveux arachnéens de son espoir personnifié… et y a perdu le principal mot qu’il devait lui rendre. Dette pesante, suffocante contre sa gorge blanche.
▬ Merci. De m’avoir cherché. De m’avoir trouvé. Merci Waël.
Mais Waël, tu n’en as pas fini avec moi. Ah jamais, j’ai trouvé la glace délicieuse qui sait piqueter mon cœur brasillant et l’adorer…
It’s in his DNA ; and he just takes my breath away ; i feel it everyday ; perfect in every way ; i see it in his face ; nothing more to say.
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