Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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[Fluffy] When I grew up I called him mine. - Pv Proserpine

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Wesley E. Jefferson
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Dim 16 Fév - 19:21
Traitez le de romantique si vous le voulez, mais Wes aimait la Saint Valentin.  Si on omettait que c’était, à la base, pour commémorer le martyre du saint Valentin qui avait été tout sauf à la fête sur la fin, c’était une fête plutôt agréable.  Certes, les décorations étaient un peu beaucoup kitsch mais le jeune poufsouffle jugeait l’ensemble assez mignon malgré tout. Il trouvait qu’il y avait quelque chose d’admirable dans ce jour où l’on était encouragé à rassembler son courage  et se jeter à l’eau. Dire en face ou non à l’être aimé « Je suis fou de toi depuis toujours ».  N’étant pas amoureux lui-même, il voyait donc la journée d’un œil bienveillant  avec le cœur léger. Il avait passé la semaine à consoler les uns et les autres et écouter les peines de cœur et les plans les plus farfelus pour déclarer leur amour de tout le monde. Il croisait les doigts pour eux, en tout cas.
En se rendant à la bibliothèque, dernière étape avant de rejoindre les autres dans la grande salle, Wesley tomba justement sur un de ses camarades de chambre qui s’agrippa à lui comme si sa vie en dépendait. Tiens, il avait perdu sa cravate ?

« Il faut que tu me planques, pitié !
- Hm,  je veux bien mais te planquer de quoi ? … Attends, c’est pas une trace de rouge à lèvre ça ? »

Question qui restera sans réponse tandis que s’élevait un cri suraigu de mon chéri dans le couloir, bientôt suivi par l’arrivée de la jeune fille en question.  L’effet sur son ami fut immédiat et ce dernier prit la fuite aussitôt, poursuivi par la demoiselle. Wes leva son pouce en signe d’approbation avec un grand sourire accompagné d’un « Quel succès, Casanova ! » qui se voulait encourageant. N’empêche, le poufsouffle avait cru déceler dans le regard de son camarade une pointe de… terreur ? Il hésita un instant avant de continuer sa route : il devait certainement se faire des idées !

Arrivé à la bibliothèque il la trouva étrangement en pagaille. Leur pauvre bibliothécaire avait dû subir une horde d’adolescents désespérés  à la recherche d’ouvrages de poésie pour séduire.  Oui, une horde c’était le mot, une étagère jonchait le sol, on aurait dit que quelqu’un s’était battu. Bizarre. D’ailleurs, pas de bibliothécaire en vue. Ca ne lui ressemblait pas vraiment.  Non, Wes, ton imagination te joue des tours, c’est tout ! Le sorcier récupéra rapidement les livres dont il avait besoin, en chargea un maximum dans son sac et sécurisa du mieux qu’il pouvait le reste en une pile assez instable dans ses bras.

Il dévala les escaliers aussi vite possible sans perdre sa cargaison et parvint à se glisser dans la grande salle dont la porte était sous le point de se fermer. Un grand sourire fier d’être passé in extremis comme dans Mission impossible.  Sauf que. S’il avait trouvé l’ambiance bizarre à la bibliothèque, il n’était pas du tout préparé  pour ce qui l’attendait ici. Des hurlements d’amour et de peur mélangés, des élèves qui enjambaient les tables pour se jeter dans les bras des autres. Des… des gens qui se faisaient embrassés goulûment  sur les tables en question?!  Si son cerveau venait de subir un court-circuit total, ses jambes fonctionnaient encore et il ne songea même pas à contourner la personne se trouvant entre la table des rouges et celle des jaunes.  Le chemin le plus rapide c’est la ligne droite.  
Impact immédiat et tous les bouquins par terre ! Bien joué, Jefferson !  La collision avait au moins eu le mérite de le faire sortir de sa torpeur post-traumatique.

« Je suis vraiment désolé ! J-je sais pas ce qui m’a pris ! Est-ce que ça va ? »

Il se rependît en excuse pour la pauvre victime qu’il venait de percuter, essayant de ramasser ses affaires qui lui réchappaient aussitôt.  Wes leva les yeux vers elle et réalisa soudainement à qui il avait affaire. Des yeux verts. Proserpine Bradbury.  Oh oh…

Mesdames et messieurs, nous allons traverser une zone de turbulence.
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Mar 18 Fév - 18:03


When I grew up
I called him mine



Elle se sentait bizarre. Mais vraiment bizarre. Un peu comme si on lui avait retournée tout son corps, mélangé tout ce qu'il y avait à l'intérieur et qu'elle devait tout remettre. Un peu comme un puzzle. Et bon sang, c'était tellement étrange comme sensation. Pourtant, elle essayait de ne pas y penser, car elle ne voyait pas vraiment d'où cela pouvait venir.

Lisant tranquillement dans un coin, elle regardait les élèves passer quand elle levait les yeux, et fut blasée en se rappelant le jour. La Saint Valentin. Une journée qui promettait d'être ennuyeuse et... Fatiguante. Elle avait presque envie de retourner se coucher sur le coup. Mais elle ne pouvait pas, et lisait alors son livre de sortilège. De toute façon, c'était mieux que d'entendre les élèves en train de parler d'amour et d'autre chose inutile.

Non, elle n'aimait vraiment pas ce jour. Quelle stupidité d'avoir inventé une fête pareille vraiment ! Se redressant péniblement, elle se mit à changer d'endroit, pour cause, pleins d'élèves commençaient à se rassembler là où elle était, et ça devenait chiant. Marchant tranquillement en se demandant quel genre d'endroit pourrait lui convenir pour être tranquille, elle percuta pourtant quelqu'un de plein fouet.

Agacée au possible, elle allait lui rétorquer une remarque des plus déplacée, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Le garçon devant elle était un Poufsouffle, elle le remarqua quant au sigle sur sa tenue, et eut un mouvement de recul quand il prit la parole.

Cela lui fit l'effet d'un électrochoc. Et cela lui donna une sensation encore plus bizarre. Il s'excusait et lui demandait si elle allait bien. Mais elle ne faisait que le fixer comme s'il venait d'une autre planète. Elle se mit à rougir sans comprendre la raison, et se releva rapidement, déboussolée. Qu'est-ce que... Qu'est-ce que c'était que ça ? Cette sensation de chaleur dans la poitrine, son cœur qui battait plus rapidement... Mais !

    « Euh... Oui je vais bien. Et toi ? »

Proserpine qui hésitait dans ses paroles... Mais c'était une première ! Que lui arrivait-il ? Pourquoi au juste ? Et surtout... Elle se rendit compte d'une chose qui la perturba encore plus. Elle voulait rester près de cet élève. Et surtout, qu'il ne la regarde qu'elle, et seulement elle.

Ce n'était pas normal, mais sur le coup, elle n'y pensait plus.



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Mer 19 Fév - 10:53
Tout le monde dans le château connaissait Proserpine Bradbury. Ne serait-ce que de nom. Pas facile de passer inaperçue en portant le même nom qu’un directeur de maison. Mais plus que son illustre paternel, elle était célèbre pour tout autre chose. Quand la demoiselle passait dans les couloirs bondés: tout le monde s’écartait, comme la mer rouge ! Il s’émanait d’elle une aura qui disait très clairement : hors de mon chemin. Et jusque là, le jeune poufsouffle avait tout fait pour respecter son souhait. Proserpine Bradbury. Il venait de percuter Proserpine Bradbury. Qui allait sans doute lui mettre un bon bloclang. Oh Merlin, Magicien d’Oz et toute la clique pourquoi avait-il fallu que ça tombe sur elle ? Il avait dû faire du deal de koala dans une autre vie pour mériter ça ! Quand il récupéra son dernier livre, Proserpine Bradbury -Mince, il fallait qu’il arrête de penser son nom en entier, ça en devenait ridicule-, Proserpine s’était déjà relevée. Même, elle semblait s’inquiéter de son cas.

« Oh, euh, ça va : je suis habitué à prendre des coups. Enfin, je veux dire,  c’est pas que j’ai l’habitude de rentrer dans les gens, ni rien mais c’est juste qu’avec le Quidditch, des fois on se prend des chocs et je… »

Arrêtes de parler Wes, arrêtes de parler ! Pourtant, la jeune fille ne lui avait pas jeté un maléfice, ou tout simplement ne l’avait pas laissé en plan à bafouiller comme l’idiot qu’il était certain d’être à ce moment.  Même pire, elle restait là à le fixer, sans bouger, l’air un peu perdue. C’était bizarre.  Il haussa un sourcil un peu perplexe, jeta un coup d’œil autour de lui pour voir s’il ne s’adressait pas à quelqu’un d’autre. Il semblerait que non ? Sa réputation était peut être faussée alors ? Et puis l’évidence : il l’avait cassé ! Non seulement, il l’avait percuté mais il avait dû lui causer une commotion cérébrale sévère ! C’était la seule explication possible. Juste en lui rentrant dedans, oui tout à fait, la panique et la logique ne faisait pas bon ménage.  Il se pencha un peu pour être à sa hauteur, taille oblige, et observait son visage. Wes se sentait déjà mal à l’aise d’être aussi proche de la jeune femme, il ne la connaissait pas et sa réputation l’intimidait à mort mais il devait prendre ses responsabilités. Si elle était dans cet état, c’était sa faute, alors on souffle et on oublie la timidité. Il manquerait plus qu’il la laisse partir et qu’elle se fasse encore plus mal…

« Tu es sure que ça va ? Euh, ne bouges pas trop et regardes moi. S’il te plait ? »

Il avait un sourire un peu gêné quand elle croisa son regard.  Mais c’était un mal bien nécessaire. Désorientation, hésiter en parlant : les symptômes concordaient ! Il semblait que ses pupilles étaient assez dilatées aussi. Waw, ses yeux étaient vraiment verts. Son expérience de fils d’infirmière parlait pour lui sur le diagnostic : commotion cérébrale. Pas d’autre possibilité, ça ne pouvait être que cela. Il oubliait juste une toute petite chose, ces mêmes symptômes collaient parfaitement à une autre maladie : l’amour.
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Ven 21 Fév - 23:18


When I grew up
I called him mine



Il parlait, encore et encore. Dans un cas général, elle lui aurait jeté un Bloclang et elle serait partit en le laissant dans son sort, ou bien elle l'aurait complètement ignorée et l'aurait laissé en plan. Mais là, elle était à la fois surprise de ne rien faire, mais encore de voir qu'elle l'écoutait avec attention. Et cela la perturba encore plus finalement.

Elle n'écoutait jamais personne, sauf les profs en cours, mais le cas était différent. Lui, elle ne le connaissait pas, il venait de lui rentrer dedans et, en plus, non seulement elle ne l'envoyait pas bouler, mais en plus, elle l'écoutait ? C'était le monde à l'envers ou quoi ? Le pire, c'était qu'elle s'était vraiment inquiétée l'espace d'une seconde de son sort.

Non, en fait le summum du pire, c'était qu'il s'approchait d'elle avec un air anxieux, et qu'elle ne le repoussait pas. En fait, elle trouvait ça presque... Agréable qu'il soit si près. Bon sang, mais il lui arrivait quoi au juste ? Il plantait ses yeux dans les siens, et elle pouvait sentir son cœur s'accélérer dans sa poitrine, et ses joues devenir un peu plus rouge. Cette proximité la mettait mal à l'aise, ne voulant pas s'avouer qu'elle voulait qu'il soit encore plus proche.

Elle était malade, ce n'était pas possible. Ce mec lui avait fait quelque chose. Mais quoi au juste ? Le fait qu'il soit tout juste en face d'elle rendait ses pensées confuses, et elle ne pouvait que plonger dans son regard chocolat au lait. Elle avait l'impression de tomber dedans et de ne plus pouvoir se libérer de ces yeux. Son sourire gêné ne fit que plus la perdre. Une personne lui souriait, à elle. Et ce sourire était...

Beau, simple, parfait. Elle devait le regarder, mais en même temps, elle n'arrivait pas à faire autre chose. Elle venait de comprendre pourquoi on disait que parfois, les garçons venaient d'une autre planète. Parce que là, elle avait juste l'impression de ne rien pouvoir faire face à lui. A un simple Poufsouffle. Qui lui mettait le cœur à l'envers.

Bordel, elle n'était pas amoureuse tout de même non ?

    « Que... Qu'est-ce que tu m'as fait au juste ? »

Sa voix était calme. Pas froide, pas cassante. Juste douce, perdue. Ses yeux étaient grands ouverts, elle ne comprenait plus rien. Elle aimait ce garçon qu'elle ne connaissait même pas ? Comment ? Elle eut un mouvement de recul, mais déjà elle le regrettait. Bon sang, en fait c'était mieux quand il était près d'elle comme avant. Elle fut presque choquée par cette pensée et baissa la tête, confuse.

    « Qu'est-ce que j'ai... ?! »

Elle était mal. Et surtout, elle ne savait pas quoi faire. Elle n'était tombée qu'une seule fois amoureuse avant, alors... Pourquoi maintenant ? On lui avait jeté un sort, un mauvais coup, une mauvaise farce peut-être ? Tout se mélangeait, tout était embrouillés. Mais il y avait une certitude. Elle ne pouvait pas rester loin de ce garçon désormais.

Elle n'osait même pas l'imaginer.



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Mar 25 Fév - 15:07
Qu’est-ce qu’il lui avait fait ? Sinon lui causer des dommages cérébraux de premier ordre ?
Il se mordit la lèvre pour ne pas laisser ressortir un flot d’excuses interrompus ou pire la conclusion de son observation : rien de mieux pour la paniquer et être connu pour toujours comme le crétin maladroit qui avait réussi à ficher une commotion à l’une des élèves les plus connues du château. Ce genre de situation n’était définitivement pas son fort ! Et il ne pouvait s’empêcher de se sentir responsable, même si  une petite voix dans sa tête essayait de lui faire remarquer à quel point la situation était bizarre. Il n’y avait seulement qu’à regarder autour d’eux, une pagaille généralisée et pas la moindre trace du corps enseignant. Ca aurait du lancer une alarme chez le jaune, cependant tout avait été mis en muet parce que  Proserpine Bradbury, Reine du regard glacial par excellence avait l’air… perdue. Ca aurait pu être perçu comme une menace, si seulement le ton avait correspondu. Doux. Qui le déstabilisait totalement, bien plus que s’il elle lui avait crié dessus.  Il restait franchement perplexe de sa réaction tellement ça ne collait pas à ce qu’il croyait savoir d’elle, il en venait presque à regretter de ne pas s’être pris un sortilège.

La jeune fille recula brusquement, et le poufsouffle lâcha une fois de plus ses livres – leur pauvre bibliothécaire allait le poursuivre pour maltraitance de livres innocents- prêt à la retenir s’il elle basculait en arrière ou trébuchait.  La gryffondor garda pourtant l’équilibre mais fixait ses pieds, se demandant à voix haute ce qu’il pouvait bien lui arriver. Les sentiments de Wesley était facile à identifier, ils se reflétaient souvent sur son visage mais il essayait de cacher son inquiétude avec un sourire. Même il poussa le tout jusqu’à poser sa main sur l’épaule de la brune, pour attirer son attention ou l’apaiser ?

« Proserpine, t'inquiètes pas, ça va s’arranger. On…"

Il regarda autour de lui, l’hystérie ambiante ne semblait pas prête de se calmer avant un moment.  Plan B: Tout le monde avait l'air cinglé ici, trouver un endroit un peu plus calme. Bien sûr comme on dit « A l’amour comme à la guerre » et les hormones devaient en travailler plus d’un mais delà à changer la grande salle en une sorte de champ de bataille ? Et puis plus étonnant encore, Wesley Jefferson tenait la main de Proserpine Bradburry.

« On va s’assoir un peu, d’accord ? »

Wes n’était pas vraiment très « contact physique », il gardait habituellement ses distances sauf avec ses proches.  Pourtant, il n’avait pas hésité alors qu’il ne la connaissait pas et que surtout elle l’intimidait de par sa réputation. A défaut de s’excuser encore, ou de la réconforter, il pouvait s’assurer ainsi qu’elle ne risquait pas de se faire encore plus mal vu sa confusion et son « état ». D’un point de vue externe, ça pouvait paraitre assez mignon comme comportement, mais c’était sans compter les pensées du jeune homme composées de « Pitié, meurs pas, meurs pas ! ». Il ne manquerait plus qu’elle se cogne encore et qu’elle lui fasse un coma ou une horreur du genre !
Il la guida par la main jusqu’à un banc, qui venait d’être déserté après une énième déclaration d’amour qui se soldait par la fuite de l’intéressé. De plus en plus bizarre. Il s’accroupit devant la rouge, en continuant de la surveiller aussi discrètement possible.

« Tu veux que j’aille chercher quelqu’un ? Mademoiselle Euphrasie, Roméo ou Sandy peut être ? »

Déjà que ça devait être le brouillard dans sa tête à cause de la pseudo commotion diagnostiquée par le poufsouffle, en soit c’était déjà effrayant. Mais en plus, être aussi déboussolée et avec quelqu’un qu’elle ne connaissait même pas ça ne devait être très réconfortant comme présence. Wes ne savait seulement pas si elle était amie avec eux, mais c’était les seuls gryffondors de 7ème année qu’il connaissait de nom. Il lui avait demandé d'un ton le plus doux possible mais en y repensant, les seules fois où il avait aperçu  Proserpine, elle était toujours seule. Est-ce qu’elle avait des amis ?
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Mer 26 Fév - 15:12


When I grew up
I called him mine



Elle regarda les livres tomber devant elle, et allait une fois de plus lui faire une remarque désobligeante (parce que oui, Proserpine adorait les livres) seulement, elle fut une fois de plus coupée net dans son élan en sentant la main du jeune homme sur son épaule. Et une sensation de chaleur se fit sentir sous sa paume.

Bordel, bordel. Non, ce n'était pas possible, elle ne pouvait pas aimer un garçon... Un garçon qui s'inquiétait pour elle comme ça. Elle aurait voulue se fuir et se cacher, ne plus jamais sortir et attendre que ça passe. Mais quelque part, c'était tellement... Tellement bon de ressentir ça. Il lui prit ensuite la main pour l'emmener dans un coin tranquille, et elle fut surprise de voir des gens autour d'elle qui déclaraient leur flamme. Et qui se mangeaient pour la plupart, un râteau monumentale.

Si elle avait été lucide, elle aurait pu comprendre son état. Seulement, le fait que le Poufsouffle lui tienne la main la mettait dans tous ses états. Et elle était encore plus perdue car elle ne connaissait même pas son nom quand elle y pensait. Elle s'assit donc sur le banc en le regardant, n'ayant pas prononcée un mot, et le fixait alors qu'il reprenait la parole.

Sandy ? Roméo ?

    « Non... Je ne veux pas les voir. »

Elle ne les appréciait pas plus que ça ceux là. Roméo qui voulait la faire sourire à tout prix, et Sandy qui ne comprenait pas pourquoi elle n'aimait pas le Quidditch. Elle sentit ses joues rougir de nouveau et détourna le regard en se faisant violence pour ne pas plonger de nouveau dans ses yeux noisette.

    « Quel est ton nom au fait ? Je ne te connais pas. »

Elle se mordit les lèvres en voyant que finalement, elle n'arrivait plus à parler aussi froidement que d'habitude. Seulement, lui avait parlé d'un ton si doux... Elle ne pouvait s'empêcher de trouver ça mignon. Bon sang, elle n'était pas dans son état normal.

Réveille toi Proserpine... Elle regarda le jeune garçon et tomba encore sous son charme simple et innocent. Elle ferma les yeux et soupira. Elle ne pouvait pas lutter face à ça. Et quelque part, ça aurait pu la frustrer si jamais il n'était pas encore face à elle, avec son air inquiet derrière un sourire simple, et elle se sentit un nouvelle fois... Bien. Encore.

    « Et pas la peine de t'inquiéter... Je me sens bien... Enfin je crois... C'est vraiment étrange... »

Parce que oui, Proserpine avait un sixième sens pour détecter les expressions derrières les sourires, ce qui faisait sa réputation en quelque sorte. Elle baissa sa tête pour regarder ses mains. Si jamais elle le regardait de nouveau, si jamais elle croisait encore son regard... Elle avait peur de ce qu'elle ferait.

Vraiment peur. Mais en même temps, tout son être lui criait d'être plus proche de lui, de reprendre sa main et de serrer entre les siennes...




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Wesley E. Jefferson
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Dim 2 Mar - 16:05
Mauvaise pioche Wesley ! Il avait dû mentionner les mauvaises personnes comme la jeune femme détourna le regard en rougissant. En rougissant ? Minute papillon ! Merlin, il y avait peut être quelque chose entre eux ! D’où son embarras puisque c’était la Saint Valentin ! Ca ne serait pas demain la veille où il se découvrirait des talents de Légilimens vu cette sublime déduction.  Le poufsouffle n’eut pas le temps de s’appesantir sur le potentiel secret de l’énigmatique gryffondor comme celle-ci lui demandait simplement son nom.

Avec la cohue générale et sa maladresse il en avait complètement oublié de se présenter, et il pouvait déjà sentir le rouge lui montait aux oreilles. D’habitude, il pouvait conduire correctement une conversation normale mais en face de la jeune femme, il se sentait juste terriblement maladroit.  Bien sûr qu’il savait qui elle était, et heureusement pour lui elle ne semblait pas avoir relevé, il préférait  être, quant à choisir, le grand dadais qui lui était rentré dedans plus que le type bizarre qui connaissait son nom alors qu’ils ne s’étaient jamais parlé.  Proserpine essayait de lui faire la conversation, il ne fallait pas tout gâcher.

"West- Wes !" Bafouilla le poufsouffle.

Et allez, balbutiement deuxième session, c’est la maison qui offre. Oui, ça se voit que t’es à l’ouest toi.
Il resta interdit une poignée de seconde, conscient d’être passé pour un crétin qui trébuchait sur son propre prénom. Pourtant le ciel ne l’avait pas foudroyé, et même s’il se sentait maladroit, la jeune femme l’écoutait toujours. Même, elle avait été… gentille avec lui. Au moins, sur toutes ses craintes, le ridicule était atteint, il n’avait plus à s’en soucier.  Wesley eut un léger rire, mêlant embarras mais surtout soulagement, il ne s’était pas rendu compte à quel point il était tendu avant ce moment et le poids le quittait enfin. Inspires profondément, tu peux le faire !

"Wes Jefferson, ravi de faire ta connaissance malgré les circonstances un peu houleuse."

Cette fois, il avait pu s’exprimer plus normalement, plus à l’aise, même avec un léger sourire, un peu timide mais sincère. Il gardait les yeux sur elle, même si elle l’évitait et il ne pouvait s’empêcher d’être un tantinet fasciné. Elle émanait une aura, effectivement, mais plus vraiment intimidante à ses yeux. Après tout, son meilleur ami à lui avait également une réputation à faire pâlir une goule, ça devait être le cas avec Proserpine aussi. Proserpine qui lisait en lui comme dans un livre ouvert et qui voulait le rassurer sur son état. Il pencha légèrement la tête sur le coté en l’écoutant.

"Etrange ? Etrange comment ? Tu as la tête qui tourne ? Je peux t’accompagner à l’infirmerie si tu veux pas être toute seule."

Il triturait le bout de sa cravate jaune pour contenir son inquiétude. Il commenta la situation pour essayer de calmer cette tension étrange qui s’installait.

« Drole de journée, pas vrai ? Ils prennent tout ça très… très au sérieux. »

« Très au sérieux ». Le terme le plus gentil qu’il avait pu trouver pour qualifier l’anarchie généralisée. Les élèves avaient perdu la tête oui, et les rescapés étaient pour la plus part trop estomaqués pour réagir.  Son attention fut détournée par un bruit de chute près d’eux. : ils pouvaient assister à une énième déclaration enflammée d’un serpentard qui trébucha lamentablement sur les livres que Wes avait abandonné. Oups…  Nombre de victimes : 2. Il détourna le regard de la chute pour le reporter sur Proserpine, victime numéro 1 d’un mal inconnu à qui il offrit un léger sourire.  Dommage qu’il était complètement aveugle à ce sujet, il aurait compris que la lueur dans les iris verts n’était pas bon signe du tout.

Naif qui attisait les braises avec un lance-flamme.
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Jeu 13 Mar - 14:55


When I grew up
I called him mine



Elle le trouvait mignon quand il bégayait, et plissa les yeux sous cette pensée. Il fallait qu'elle sache ce qu'il lui avait fait. Car c'était depuis qu'elle l'avait vu qu'elle se sentait aussi bizarre. C'était de sa faute, alors il avait intérêt à avoir une bonne explication. Sinon elle allait lui faire regretter.

Elle détourna le regard. Lui faire regretter, mais comment ? Elle n'avait aucune envie de lui faire de mal à ce Wes. C'était un surnom peut-être ? Qui sait. Mais elle aurait aimée savoir. Elle reposa son regard sur lui et fut subjuguée par son sourire. Elle en fut éblouie presque, et se remit à rougir sans raisons.

L'infirmerie ? Non, elle n'avait pas envie d'y aller. Elle n'avait pas non plus envie de bouger, mais simplement de rester avec lui.

    « Non, je n'ai pas envie d'aller à l'infirmerie... Je préfère rester là. »

Elle du se mordre les lèvres pour ne pas rajouter deux mots complètement vide de sens. Pourquoi pourquoi et encore pourquoi ?

Proserpine n'arrivait plus à penser correctement. Il suffisait qu'il lui sourisse encore, qu'il la regarde avec cet espèce d'inquiétude constant qu'il avait dans ses yeux. Il était anxieux à son sujet encore ? C'était stupide. Il était stupide. Il avait un air niais, mais pourtant, il l'attirait incontestablement.

    « Oui... Il doit se passer quelque chose... »

Une once de raison, elle tourna la tête pour regarder la déclaration qui avait mal finit et écarquilla les yeux. Alors, tout le monde tombait amoureux aujourd'hui ? C'était pour ça qu'elle aimait aussi ce Poufsouffle ? Elle serra ses mains et regarda le jeune homme en face d'elle. Elle comprenait maintenant.

Seulement, cela ne durant que quelques instants. Se relevant ensuite, elle fit face à Wes et prit de nouveau la parole. Et du se faire violence pour ne pas bégayer comme une pauvre idiote.

    « Je crois qu'il faudrait que tu t'en ailles maintenant. »

Cela lui déchira littéralement le cœur de dire ça. Elle avait juste l'impression qu'on venait de le lui arracher, car elle voulait tout le contraire. Elle voulait qu'il reste avec elle, elle voulait le sentir tout près de son corps. Elle voulait entendre son cœur battre contre son oreille. Elle cligna plusieurs fois des yeux et se rendit compte alors qu'elle pleurait. Doucement.

Bon sang, pourquoi elle se donnait en spectacle comme ça ? Reculant, elle s'essuya les yeux en secouant la tête. Bordel, c'était pas bon.



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Mer 19 Mar - 23:31
Le jeune homme n’arrivait pas à concilier l’image de Proserpine Bradbury, au regard glacé si célèbre et Proserpine sans rien d’autre attaché à son prénom. A chaque fois qu’il pensait enfin la cerner, elle changeait aussitôt. Il lui manquait juste une pièce du puzzle pour essayer de percer à jour l’énigmatique gryffondor.  Il n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle attendait de lui et il ne comprenait pas. Il s’était attendu à un bloclang ou du moins un regard dédaigneux accompagné d’une réplique acerbe et rien n’était venu sinon une douceur inattendue de sa part.  Et c’était  loin d’être la première curiosité de la journée comme le faisait remarquer la brune. Il ne se souvenait pas d’une telle frénésie l’année dernière à la même date. Il y avait anguille sous roche. Et même baleine sous gravillon ! Allez, Wes, écoute un peu ta logique, t’es supposé être un garçon intelligent d’habitude mais là tu te laisses aveugler par l’arbre qui cache la foret.  Il se préoccupait trop du cas de la jeune femme pour se rendre compte que tout était lié.

Il avait l’impression de se retrouver à jouer au démineur en face d’elle. Et pour être honnête, il n’avait jamais compris les règles de ce jeu ! Mais il n’avait pas du avoir un geste malheureux jusque là à l’évidence.  Il ne se sentait même plus aussi idiot qu’auparavant devant elle, juste à moitié idiot, grand progrès.

« Je crois qu'il faudrait que tu t'en ailles maintenant. »

Oh. Et nouveau changement d'humeur! Son léger sourire s’effaça à ses mots et il hocha simplement de la tête, compréhensif avant de se relever à son tour.  Il éprouvait un fugace sentiment confus de déception ? Ce n’était pas vraiment un rejet et ce n’était même pas personnel. Ils ne se connaissaient pas, Proserpine restait toujours seule et ce n’était pas parce qu’elle avait été polie et avait échangé quelques banalités avec lui qu’elle voulait faire ami-ami avec le poufsouffle. Cependant, il s’était senti privilégié de pouvoir lui parler et même d’entrapercevoir peut être une facette d’elle différente.  Ce n’était pas réciproque et Wesley n’avait jamais été du genre à s’imposer.

Il jeta un bref coup d’œil en arrière vers elle et s’en retrouva comme pétrifié. Proserpine pleurait.  En silence. Et à cet instant Wesley comprit qu’il était un homme mort. Il lui était maintenant impossible de faire marche arrière ou comme s’il n’avait pas vu. Elle lui avait pourtant spécifié vouloir être seule, ou tout du moins sans lui mais c’était sa kryptonite, quelqu’un en train de pleurer. Il n’était pourtant pas des héros comme Romeo voulant secourir chaque âme esseulée, il comprenait le besoin de certains d’être seuls dans ce genre de situation.  Et il le respectait tout à fait, bien plus du genre à rester à coté sans rien dire, pour tenir compagnie si voulu. Si on lui avait dit qu’aujourd’hui, il se retrouverait à essayer de consoler Proserpine Bardbury, il n’y aurait pas cru un instant.  Si ça se trouve, c’était lui qui était entrain de délirer sérieusement mais si c’était le cas, il n’aurait pas du s’en rendre compte, n’est-ce pas ?

Le poufsouffle attrapa sa baguette dans sa poche et murmura un « Assurdiato » à l’adresse d’un élève de Serdaigle, assez proche. Vu la cacophonie ambiante, il y avait suffisamment d’animation pour en détourner l'attention. Il fit juste un pas vers elle, pas plus, pour respecter autant que possible son souhait, lui accorder un minimum d’intimité.  Enfin autant d’intimité possible dans une salle bondée avec votre voisin qui beuglait du Edith Piaf.  Wesley inspira profondément, comme pour se lancer dans une longue tirade, hésita et finalement garda le silence. Il passa sa main sur sa nuque avant de se décider pour le plus simple.

« Je sais que tu veux que je te laisse tranquille et je dois bien être la dernière personne à qui tu veuilles parler mais… Pourquoi est-ce que tu pleures ? »

Il ne pouvait pas s’en empêcher, avec ses bonnes intentions.  Sa compassion tellement… tellement Wesleyque.
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Sam 22 Mar - 23:39


When I grew up
I called him mine



Il allait partir, c'était mieux non ? Oui, c'était mieux qu'il s'en aille et la laisse avec ce sentiment qui lui serrait le cœur de seconde en seconde. C'était affreux, horrible de se faire à l'idée qu'il allait la laisser seule. Et bon sang ce qu'elle aurait aimée qu'il reste. Mais non, il ne fallait pas, pour son bien à elle autant qu'à lui. Elle ne le connaissait pas après tout.

Non, elle ne le connaissait pas, et ce qui était effrayant en soi, c'était le fait qu'elle puisse s'être attachée à lui en à peine quelques secondes. Il s'appelait Wes', était de Poufsouffle, semblait un peu stupide vu qu'il n'avait pas comprit la situation malgré ses remarques, et avait un sourire qui la faisait littéralement fondre. Elle ne pouvait juste rien faire. C'était un peu comme si elle perdait toute sa froideur face à ce jeune homme, c'était presque agréable.

Elle lui tourna le dos quand il se décida à partir pour ne pas le voir quitter les lieux, et sursauta quand il prit la parole. Bon sang, il avait remarqué qu'elle pleurait. Il s'était donc retourné. Donc, elle avait de l'intérêt quelque part pour lui. Cette pensée lui fit une drôle de sensation et elle plissa les yeux pour avancer si vite dans des théories farfelues.

La jeune fille se tourna pour le regarder, à la fois surprise et... Heureuse ? Elle ne savait pas, mais ce n'était pas du mépris. Ce qui changeait de d'habitude. Il lui demandait pourquoi elle pleurait. S'il savait, il fuirait probablement. Elle fronça les sourcils et détourna la tête.

    « Ce n'est pas important... Je sais que quelque chose ne va pas arriver, et ça me fait mal simplement. »

Ce qui était totalement vrai. Elle espérait qu'il puisse la comprendre et la serrer contre elle pendant de longues minutes, juste pour lui laisser le temps d'apprécier le contact. Mais non, ça n'arrivera pas. Elle ne se faisait pas d'illusions Proserpine, et savait que ce garçon ne l'aimait pas. Ce qui alluma une lueur de lucidité. Il n'y avait qu'elle en victime. Pas lui. Plissant les yeux, elle secoua la tête et s'assit de nouveau sur le banc. Elle ne s'était même pas rendue compte qu'elle s'était levée.

    « Pourquoi ça t'intéresse, on ne se connaît même pas. »

Elle tiqua quand elle sentit une pointe de tristesse dans sa voix. Oui elle ne le connaissait pas, mais elle mourrait d'envie d'en apprendre plus sur lui, sur sa vie, ses habitudes, ses goûts, tout ce qu'il avait en tête. Elle voulait tout savoir sur ce garçon. Plantant de nouveau son regard dans le sien, elle le scruta pendant un long moment avant de prendre un mouchoir et d'essuyer ses yeux. Au moins, il ne partira pas. Il resterait avec elle.

Elle ne voulait que ça. Que ça.



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Dim 23 Mar - 16:16
Voir Proserpine en larmes semblait tout aussi improbable que le professeur Morgan donnant son cours en robe à fleurs. Mais si la deuxième était presque terrifiante à imaginer, la première lui faisait de la peine. Il y avait dans le tableau cette même fascination que l’on éprouve en regardant des ambulances. Ce sentiment de drame, avec une envie d’aider mais sans savoir quoi faire. Une envie de savoir aussi.  Il arqua un sourcil en croisant les bras tandis qu’elle prétendait que tout ceci n’avait pas d’importance. Pour réduire l’inébranlable force silencieuse des gryffondors à des sanglots, cela nécessitait bien plus que « rien du tout ».   Il cherchait à croiser son regard qu'elle fuyait pourtant bien qu'elle se soit mise debout pour l'affronter, ne lui offrant que le haut de ses cheveux à observer. Peu lui importait s’il parlait à Proserpine ou à quelqu’un ayant pris son apparence avec du polynectar, ce qui expliquerait aussi cet étrange changement de personnalité, il ne pouvait s’empêcher de vouloir la réconforter. Cœur tendre va !

« Tu pleures, alors c’est tout sauf « pas important ». Si je peux faire quoique ce soit, dis-moi. Ou on peut en parler si tu préfères, il parait que ça aide dans certains cas. Et puis deux cerveaux valent mieux qu’un si tu as un problème. »

Enfin, en temps normal ça aurait pu être une bonne idée mais entre Proserpine ensorcelée et Wesley qui ne concevait pas l’effet de sa présence sur elle, ils étaient mal partis. Oh Wesley ! Ce n’était pourtant pas bien compliqué mais ça lui semblait tellement plus logique d’avoir atteint le cerveau de la jeune femme plutôt que d’envisager que peut être, ces réactions étaient due à une affection tout sauf platonique. Plutôt ironique quand on pensait qu’il était si mature sur le reste de sa vie, qu’il jouait souvent au conseiller des cœurs auprès de ses amis mais paradoxalement était absolument incapable de comprendre que lorsque une fille lui souriait et sous-entendait que peut-être ils pourraient aller se promener un de ces jours, ce n’était peut être pas juste parce qu’elle était gentille ! Pour les autres, oui il pouvait lire un tantinet entre les lignes mais pour lui ? Fais ce que je dis et pas ce que je fais !

Comment dire avec tact qu’il ne pouvait pas faire ce qu’elle lui demandant, ne voulait pas partir parce qu’il n’était pas certain que quelqu’un d’autre resterait avec elle, surtout si elle pleurait ? Elle avait cette aura imposante, cette dignité  régalienne presque palpable qui faisait hésiter à l’approcher. Il s’en serait tellement voulu de la laisser comme ça, Wes. Et quelque part en lui, une petite voix pleine de curiosité s’éveillait en face de cette énigme. Il s’assit près d’elle avant de la détailler du regard.  Elle avait raison après tout, ce n’était pas ses affaires mais il se sentait responsable maintenant. De la collision, de son état.  Il hocha la tête, son plan d’attaque décidé, peu importe s’il lui donnait l’air un peu idiot, il s’était déjà ridiculisé devant elle, un peu plus ou un peu moins ne ferait pas de différence. Il se pencha légèrement vers elle avant de reprendre la parole.

« Je suis en cinquième année, je joue Poursuiveur au Quidditch, je suis du signe Gémeaux et je déteste les poires. »

Un tout petit sourire au coin des lèvres, il lui tendait la main, il lui avait donné son nom mais de son point de vue, ça ressemblait bien plus à un interrogatoire qu’une présentation. Jamais deux sans trois, cette fois ils y parviendraient.  Ils faisaient tout à l’envers  décidément mais comme tout le monde dans ce château marchait sur la tête aujourd’hui, ce n’était pas si curieux.  Sa voix était douce, posée mais néanmoins chaleureuse quand il s’expliqua.

« Comme ça, on est plus des inconnus alors c’est normal que ça m’intéresse maintenant. »

Toujours la main offerte, sans la moindre arrière pensée. Rien qu’une invitation. Une invitation parfaite pour se jeter dans la gueule du loup, ou du lion dans son cas.
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Lun 24 Mar - 21:44




D
epuis quand n'avait-elle pas pleurée ? C'était une bien bonne question. Cela devait sûrement remonter à la fois où elle avait apprit que sa mère était morte. Peut-être pas, vu qu'elle devait s'occuper de son père ensuite. C'était à elle de tout faire, de cuisiner, de travailler alors que son père était en train de mourir peu à peu, assis sur son lit, la tête basse et le visage vide. Important ? Est-ce qu'elle était importante Proserpine ? Est-ce que, si elle mourrait du jour au lendemain, quelqu'un la regrettera ? Est-ce qu'elle en valait seulement la peine ? La peine de quoi... De la voir ? De l'écouter ? De lui parler simplement ? Qui sait ? Qui pouvait savoir au fond ?

Personne. Non, personne ne pouvait savoir ce qui avait vraiment de la valeur. Certains diront « Les choses qui nous sont cher », d'autres « simplement le fait de vivre est une valeur » ou alors « la valeur est importante, mais elle pourrait se retourner contre toi. » Que croire parmi tout ça ? C'était horriblement frustrant. Alors, pourquoi elle aurait de la valeur pour lui ? Pour ce garçon qui s'était timidement rapproché d'elle avec cet air qui faisait battre son cœur plus rapidement ? Était-ce vraiment l'effet d'un sort ? Ou bien l'aimait-elle d'un coup ? Après tout, les coups de foudre existaient bel et bien, même chez les sorciers.

Et après, c'était à voir si cela en valait vraiment la peine. Encore une histoire de valeur, n'est-ce pas. Qui sait vraiment au fond, si l'amour en lui même était quelque chose qui avait une vrai valeur ? Car après tout, l'amour c'était beau, c'était magnifique, on disait même que vivre sans connaître l'amour n'était pas vraiment vivre. Mais il y avait un revers, une partie sombre que tout le monde connaissait mais que l'on préférait ignorer. C'était simple pourtant, très clair. L'amour nous rendait heureux et faisait de chaque instant un moment de bonheur simple et merveilleux.

Alors pourquoi tout le monde ignorait cette face cachée ? Cette partie qui était « après l'amour », cette souffrance que l'on pouvait ressentir quand le bonheur était fini ? Pourquoi personne ne voulait s'en rendre vraiment compte ? Peut-être parce que finalement, on se disait que penser au pire dès le début allait tout gâcher. C'était bidon, parce que tout le monde le savait. Dès le début.

Tout a une fin, à commencer par la meilleure des choses. Car bizarrement, quand on était heureux, on prenait ce truc qui faisait notre bonheur et on se retrouvait seul et triste. Cela avait été comme ça avec son père. Ils ont prit sa mère, et elle et son père ont été malheureux. Ce qui était une famille n'est plus l'ombre d'elle même. C'était triste, mais c'était aussi ce qu'on appelait les joies de la vie. Quelle douce ironie n'est-ce pas.

Alors pourquoi disait-il que c'était important qu'elle pleure ? Se préoccupait-il d'elle juste parce qu'il l'avait fait pleuré ? Pourtant, elle ne pensait pas qu'il pouvait être si égoïste, à penser à sa culpabilité avant les raisons qui pouvaient pousser Proserpine à pleurer. Ce qu'elle détestait ça d'ailleurs, pleurer était pour elle une preuve de faiblesse, pourtant si elle voyait quelqu'un verser des larmes, elle se dirait que c'était naturel de parfois se laisser aller. Qu'on en avait besoin simplement. Et peut-être qu'elle avait ce besoin à cet instant, ce besoin de laisser toute ses larmes pleurer à la place de ses paroles.

Qui sait, à la base, ses larmes coulaient simplement parce qu'elle ne voulait pas qu'il parte. Non, elle ne voulait pas qu'il s'en aille, elle le voulait plus près. Encore un peu plus près, juste un petit peu. Un tout petit peu, qu'elle puisse sentir son odeur, noyer ses yeux dans les siens. Juste sentir sa présence près d'elle. C'était choquant quelque part venant d'une fille qui avait l'habitude d'être seule tout le temps, qui ne s'intéressait pas aux autres et qui se disait que la solitude lui allait mieux. Mais pourtant, c'était comme ça. L'effet de la potion était inébranlable, et elle ne pouvait pas nier ce qu'elle pouvait ressentir à cet instant.

C'était doux et léger, mais en même temps violent et pesant. C'était paradoxalement bon et mauvais, bien et mal, joie et tristesse. Elle finit par relever la tête pour le regarder. Elle ne se lassait pas de le voir, de détailler chaque partie de son visage, de ses pupilles aux couleurs chocolatés, avec ces lueurs inquiètes mais douce à la fois. Une douceur qu'elle pouvait ressentir dans tout son être. Il  n'était pas quelqu'un de mauvais, elle en était persuadée. Il suffisait de poser ses yeux sur son sourire innocent et gêné, de croiser ce regard candide et chaleureux. Dur, oui c'était dur de ne pas savoir ce qu'on voulait quand on avait une personne qu'on aimait en face, et que le cœur se battait avec la raison.

Oui, car elle savait que ce n'était pas naturel, elle savait que son amour pour lui n'était qu'une illusion du à un sort ou une autre bêtise, mais quelque part, c'était presque du masochisme, mais elle aimait juste sa présence, son aura, tout son être. Un part d'elle lui disait qu'il fallait qu'elle s'en aille, qu'elle le repousse et qu'elle soit de nouveau seule pour ne pas souffrir inutilement ; mais une autre part d'elle lui soufflait de rester avec lui, de prendre ses mains dans les siennes, de poser sa tête contre son torse pour écouter les battement de son cœur. C'était niais au possible, mais Proserpine n'avait aimée qu'une fois dans sa vie, elle ne savait pas ce qu'était encore ce genre de relation même si sa première fois avait durée longtemps. Mais là c'était différent encore. Car même avec Théophrate, ça n'avait pas été aussi fort. Peut-être que si, mais elle ne se souvenait pas. Non, ces souvenirs étaient dans un coin sombre de sa tête, la seule partie illuminée concernait Wes.

Wes qui parlait de lui à cet instant, qui décrivait quelques trucs de sa vie naturellement. Qui voulait se justifier sur le fait de vouloir savoir pourquoi elle pleurait à cet instant. C'était mignon, vraiment. Elle en fut touchée et elle baissa la tête en continuant de pleurer doucement. Elle se sentait tellement fable face à lui, tellement inutile. Elle n'avait plus son aura imposante, juste une once de douceur qui émanait d'elle. Une douceur qui n'était pas habituelle, juste positive. Mais c'était à cause de cet amour pour lui, c'était à cause de ça qu'elle se sentait si vulnérable.

    « J'ai... J'ai peur d'être seule... »

Elle était tout le temps seule d'habitude, mais là non, elle était avec quelqu'un. Quelqu'un qui devait rester avec elle, à tout prix. Un  garçon qui était plus jeune certes, mais ce n'était pas un problème. Il faisait du Quidditch, ce qui expliquait peut-être pourquoi elle avait eut cette impression de l'avoir déjà vu auparavant. Peut-être avait-elle du le critiquer pendant un match, qui sait. Elle se sentit coupable l'instant d'après pour avoir pensée ça. L'avait-elle vraiment critiquée ?...

Peu importait lui soufflait son cœur. Peu importait le passé, c'était maintenant que cela se passait. C'était maintenant que tout se jouait. C'était maintenant. Il était gémeaux, et elle, elle était quoi au juste ? Elle était née en Novembre, donc elle était Scorpion. C'était étrange ce détail futile. Les gens en général avaient tendance à penser que les signes avaient des affinités entre eux, que certains étaient fait pour naturellement s'entendre et d'autre non.

Son air changea quand il prit une dernière fois la parole, et elle agrippa ses mains aux manches de sa robe de sorciers. Elle semblait si fragile à cet instant, si facilement brisable. La tête baissée de nouveau, elle ferma les yeux, toujours en pleurant. Elle souffrait à cause de son dilemme, et quelque part, il ne l'aidait pas.

    « Ne me laisse pas... S'il te plaît... »

Une supplication presque silencieuse. Non, ne la laisse pas Wesley, ne la laisse pas avec ses pensées embrouillées. Ne la laisse pas pleurer comme ça, ne la laisse pas seule. Car quelque part, cela ne lui allait plus d'être seule ainsi. Cela ne lui allait pas d'ignorer les gens avec son aura presque meurtrière. Pourtant, elle n'était pas méchante Proserpine, juste incomprise. Oui, incomprise était le bon mot.

Elle serrait ses longs doigts sur la manche en tissu alors qu'elle laissa sa tête tomber contre l'épaule du jeune homme. C'était chaud, confortable même. Son corps se détendit presque immédiatement au contact. Pauvre Wesley, il ne devait pas comprendre grand chose à ce qui pouvait lui arriver. Non, car l'image donnée de Proserpine ne ressemblait en rien à ce qu'elle montrait à cet instant. Elle montrait sa partie vulnérable, fragile. Car elle était comme ça dans le fond, malgré ses airs. Elle n'avait jamais montrée qu'elle pouvait elle aussi avoir des émotions.

Des émotions comme de la tristesse, de la joie, de l'amour même. Non, elle ne montrait qu'un masque de fer qui méprisait tout ce qu'il croisait. Un regard glacé, un expression figé dans une moue fermé, rien qui ne montrait qu'elle était quelqu'un d'amical, de chaleureux ou autre.

Tout ça, c'était de sa faute à lui. Si elle n'était pas comme les autres, si elle était isolée, c'était à cause de lui. Son père. C'était sur lui qu'elle rejetait la faute, tout le temps. C'était normal non ? De s'acharner sur quelqu'un, de le montrer du doigts en disant qu'il  ne pourra pas être pardonné. Oui, c'était normal. Tout le monde le faisait au moins une fois. Et c'était ce qu'elle faisait aussi.

Elle le montrait du doigt, tout le temps. Alors qu'au fond, c'était faux. Tout ça n'était qu'une mascarade, un cinéma pour qu'il comprenne qu'il avait tort de la laisser. Que c'était paradoxale. Peut-être qu'elle l'était aussi. Ce ne serait pas vraiment étonnant devant de la part de la jeune fille. Cependant, elle finissait par se laisser aller aussi. Doucement, contre le jeune garçon qui sentait bon d'ailleurs. Ses mains finirent dans son dos et elle le serra contre elle. Mais ce n'était pas doux et tendre, non, elle le serrait avec force, comme un besoin, une nouvelle dépendance dont elle ne pouvait plus se passer.

Ses mains étaient agrippées faiblement sur sa robe de sorcier tandis que sa tête s'enfouissait dans son épaule. Il était plus grand qu'elle, c'était mieux quelque part. Elle s'accrochait à lui comme une gamine, mais ce contact l'apaisait étrangement. Enfin, pas si étrangement que ça. Non, car elle aimait ça. Elle adorait ça plus que cela ne devrait être permis. C'était un peu comme une drogue, on goûtait un peu, et on en devenait accroc la deuxième fois qu'on en prenait. Elle avait posée sa tête sur son épaule la première fois, là il était juste entièrement contre elle.

Et elle ne cessait de pleurer la pauvre fille. C'était presque désespérant finalement. Oui, Proserpine se trouvait nulle, et faible. Faible de vouloir être avec un garçon qu'elle ne connaissait pas vraiment, mais qui voulait quand même ne pas être un inconnu juste pour savoir pourquoi elle pleurait.

    « Je suis désolée... Mais reste ici. »

Pas de s'il te plaît, c'était presque un ordre dit d'une voix tremblante et quasiment inaudible. Si jamais il partait maintenant, elle ne savait pas ce qu'elle allait faire. Il était devenue son point de repère presque, la seule personne à qui elle pouvait parler. La seule qui comptait. Il n'y avait plus rien d'autre que lui et ses yeux. Et son sourire sincère. Elle entendait son cœur s'affoler doucement et elle n'osait plus relever la tête pour le regarder. Il devait la trouver tellement débile, tellement stupide. Il allait la rejeter certainement, lui dire sur un ton méprisant qu'elle ne méritait aucun intérêt.

Pourtant, elle avait l'impression qu'il n'était pas ce genre de garçon, car il s'était retourné, et était revenu pour elle. Elle qui pourtant, ne valait rien. Encore une histoire de valeur. A croire que tout comptait sur ça, la valeur des choses, des gens, des sentiments, des actions. Tout avait une valeur, mais elle n'en avait qu'une en ce moment. C'était Wesley. Pauvre garçon qui n'avait rien demandé, il ne savait pas ce qui l'attendait. Il n'aurait pas du la bousculer, ni même lui adresser la parole. Mais pourtant, il avait commis ces erreurs. Il était tellement naïf qu'il n'avait pas encore comprit la situation, ni même pourquoi elle était dans cet état.

Savait-il au moins que cela n'était pas normal ? Peut-être, après tout elle avait une réputation Proserpine. Tout le monde savait qu'elle était associable ou presque, qu'elle ne parlait que pour jeter un Bloclang ou une remarque acerbe, et qu'en général un seul de ses regards suffisait à faire taire n'importe qui. Elle était comme ça, et l'avait toujours été depuis que sa mère était morte. Depuis que son père l'avait laissée. Et quelque part, lui demander de changer maintenant serait assez dur.

Demander de changer la nature ou la personnalité de quelqu'un était toujours compliqué et égoïste. Mais quoi qu'il en soit, en cet instant, Proserpine était prête à faire tous les efforts possible pour qu'il ne parte pas, pour qu'il reste contre elle encore quelques siècles. Enfin, quelques minutes plutôt. Juste le temps pour elle d'apprécier encore ce simple contact entre elle et lui. Elle avait l'impression qu'il dégageait de la chaleur, c'était étrange. Ou bien, c'était elle qui était trop froide, à tel point que cela allait jusque son corps. Elle ne savait pas, mais quoi qu'il en soit, c'était agréable.

Elle avait besoin de ça, tellement besoin de ça.

    « J'ai juste besoin... De ça. »

Elle mesurait ses paroles précautionneusement pour ne pas qu'il parte, pour qu'il comprenne qu'elle voulait qu'il reste là, avec elle, contre elle. Qu'il n'ai pas peur, qu'il se dise qu'elle était malade et qu'il allait lui rendre ce service. Elle espérait du fond du cœur qu'il ne la repousse pas. Elle espérait tellement fort qu'elle se demandait encore comment cela se faisait qu'il ne l'ai pas encore remarqué. Il était trop innocent, mais quelque part, cela l'arrangeait. Elle ne voulait pas imaginer ce que ça sera quand il le verra et comprendra. Rien que cette pensée lui fit mal au cœur, et elle le serra encore plus contre elle. Bordel, c'était tellement pas bien de vouloir ça. De vouloir être avec lui, toujours.

Elle avait mal, tellement mal. Que penser ? Que faire ? Le lâcher ? Non, elle n'en avait pas la force. Elle ne l'avait plus. Elle avait la respiration hachurée, c'était étrange. Ses larmes commençaient à moins en moins couler, mais elle ne voulait pas non plus relever la tête. Elle n'imaginait pas quel visage remplie de larmes elle avait. Elle ne se préoccupait pas de ce genre de détail habituellement, mais là, c'était plus fort qu'elle. Comme si son apparence comptait d'un coup, comme si le fait de pleurer et d'avoir les joues rougies de larmes et les yeux dans le même état pouvait avoir une influence quelconque sur ce qui pouvait se passer ensuite.

Pourtant, quand elle tremblait un peu moins, elle finit par lever le regard pour affronter le sien. Et elle se sentit bien d'un coup, comme si tout ça n'avait plus d'importance. Comme si ses larmes ne comptaient plus. En fait, il n'y avait bien que lui. Et cela lui faisait peur, vraiment. C'était la première fois dans sa vie qu'elle se demandait si c'était sain ce qu'elle ressentait. Car elle ne se remettait jamais en question, jamais. Et là, la le moment l'exigeait. Est-ce que c'était bien d'aimer ainsi ? De se dire finalement qu'il n'y avait eut que lui dès de le départ ? De se dire que maintenant, tout perdait son sens à partir du moment où elle plongeait son regard dans le sien ?

Non, ce n'était pas sain, pas sain du tout. Mais de toute façon, est-ce que cela comptait maintenant ? Non, car elle n'allait en rien changer ça. Rien du tout. Pourquoi de toute façon ? C'était perdre son temps, et là elle ne voulait gâcher plus aucunes secondes. Non, chaque instant était précieux dès à présent. Elle n'arrivait pas à le quitter du regard, cela lui demandait trop d'effort. Les yeux verts de la jeunes filles étaient troublants, car ils montraient à la fois son amour, mais aussi sa tristesse, son désespoir, son incompréhension.

Car si lui ne comprenait pas, elle non plus. Sa raison du moins. Sa raison qui lui raisonnait dans les oreilles toujours la même phrase. « Ce n'est pas de l'amour, c'est un sort, il faut partir maintenant ! » Mais pourquoi ? Elle savait quelle douleur elle aurait en se séparant de lui même une seconde. C'était horriblement frustrant de dépendre de quelqu'un, mais c'était tellement beau de se dire que, peut-être, tant qu'il ne sait pas, c'était bon de profiter juste un peu de ses bras. Juste un peu.

    « Je n'aime pas les poires non plus. »

Elle eut un petit sourire, une chose rare, à son attention. Juste histoire de détendre l'atmosphère. Mais elle ne le lâchait pas pour autant. Pourtant, elle savait que lui allait se détacher d'elle, qu'il allait reprendre sa place en la poussant un peu histoire qu'elle aussi recule, et faire comme si de rien n'était. C'était étrange, mais comme ça. Les garçons ne pouvaient mesurer le poids de leur geste, et même si elle n'était pas devin, ce n'était pas difficile de deviner que les garçons n'aimaient pas ce genre de contact trop rapide.

Mais lui, peut-être qu'il était différent des autres ? Peut-être qu'il ne la repousserait pas ? Non, il ne fallait pas rêver. Son côté pessimiste refaisait surface, et un air triste se dessina sur son visage qui était souriant quelques secondes avant. C'était triste d'aimer.

    « Si je te dérange, tu peux me le dire. Tu peux me laisser et partir. »

Ces paroles étaient basses, avec une pointe de tristesse. Mais elle ne voulait pas être un poids pour lui. Non, elle ne voulait pas qu'il la considère comme une fille qui lui avait prit du temps inutilement.

Non, autant qu'il s'en aille, quitte à lui réduire le cœur en mille morceaux.
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Dim 30 Mar - 13:42
Ca pouvait avoir l’air inutile, stupide, de pleurer. Ce n’était qu’un peu d’eau après tout, une brulure et un arrière gout amer dans la gorge. C’est tout : une simple réaction physique. Le reflexe face à des stimuli extérieurs.  Les larmes n’étaient que des goutes d’eau qui n’avaient, en soit, aucune force, aucun pouvoir. Aucune valeur. Pourtant il n’avait fallu qu’un tremblement de sa voix et quelques goutes d’eau pour délaisser le reste du monde, parce qu’elle était en larmes. Proserpine en larmes, vous comprenez ! Le pouvoir que ça détenait sur lui, immense !

Et pour ça tu t’étais retourné Wesley ! Dans les légendes, on le disait clairement, quoique que tu fasses surtout ne regardes pas en arrière avant d’avoir revu la lumière du jour ou tu perdras tout et elle s’évaporera dans une volute de fumée entre tes doigts. Tu ne pourras plus jamais la revoir ou la toucher. Et il l’avait fait en connaissance de cause et ça causerait sa fin, tout aussi bien qu’Eurydice et Orphée. Assise et solitaire, plus malheureuse que les pierres, ce n’était pas vraiment Proserpine, rien qu’une illusion ! Mais dans sa tête régnait, souveraine, la pensée insidieuse dont il ne pourrait pas se débarrasser, qui mettait tout le reste du monde à l’arrière plan en cet instant suspendu, tout en muet comme sur un téléviseur : le doute peut être de voir enfin. De la voir pour de vrai, Proserpine sans son armure. Et c’était cette incertitude qui le précipitait vers elle.  Aussi surement qu’un papillon vers la flamme. Puis cet aveu, cette confession du bout des lèvres, elle n’aurait pas été plus puissante s’il elle avait crié sa peur d’être seule.  Ses mains qui s’accrochaient à sa manche, dans un geste désespéré dont il ne pouvait pas comprendre l’ampleur. Le regard se posa sur ses mains qui le retenaient puis remonta doucement. Sa main, son poignet, son avant bras... son épaule... son visage, ses mèches qui tombaient en rideau devant ses yeux. Puis enfin son regard avec cette lueur dans les iris verts qu’il ne comprenait pas, qu’il refusait de comprendre peut être. C’était inconnu, c’était fascinant. Il ne pouvait jamais résister à un mystère. Plus il l’observait et plus il se sentait face à une énigme qui se rapprochait inlassablement. Et il la laissait faire.

Il jeta un regard implorant aux alentours, à la recherche d’un visage bien particulier. S’il devait se découvrir des talents de télépathe c’était le moment ou jamais ! Message télépathique très simple composé d’un cri  paniqué venant du cœur qui donnerait du « Drew, à l’aide ! » compulsif.  Son meilleur ami avait toujours eu ce talent unique pour apparaitre de nulle part à chaque fois que Wesley avait le moindre problème. C’était une sorte de 6ème sens chez lui, s’il croisait le professeur Emerald en plein monologue vomissant sa rage, sa haine venimeuse, Pouf, aussitôt le gryffondor lui tombait dessus comme par magie. Wesley pourrait faire le tour du monde, se perdre dans les rues du Caire et au coin d’une ruelle, s’il se retrouvait nez à nez avec Drew, il sourirait sans doute car ça ne l’étonnerait pas. Il en avait toujours été ainsi. Et là, Wes avait désespérément besoin de son aide. Pas qu’il ne pourrait grand-chose pour lui, il avait déjà un bon bagage sentimental et sur les deux Wesley était celui qui s’occupait des relations humaines mais là il était tout bonnement dépassé.  Pourtant, il cherchait du regard mais à la table des rouges nul Drew à l’horizon, rien sinon la folle pagaille ambiante. Ce n’était pas normal, pas normal du tout. Cette simple réflexion le faisait tiquer, regagner un peu de clarté.  Il ne manquerait plus que cette chose étrange et innommable qui s’était abattue sur toute la population s’en soit prise à Drew aussi.  Il devait le trouver, s’assurer qu’il allait bien et percer à jour la situation.  Allez Jefferson, ressaisis toi et continue sur cette voie !

Mais un seul sanglot de la jeune femme bazarda toute réflexion logique et le ramena à elle. Dommage, même joueur essaye encore. Ca en aurait presque été risible, il suffisait d’un soubresaut de Proserpine et il replongeait aussitôt plus profondément encore.  Wesley avait toujours été incapable de voir quelqu’un de malheureux sans vouloir l’aider. Trop d’empathie, trop de compassion,  une éponge émotionnelle. Sans son entourage pour l’empêcher de vouloir ramasser tous les oisillons tombés du nid, le monde réel n’aurait fait qu’une bouchée de ce trop gentil garçon. Il était capable de garder son sang-froid normalement, toujours réfléchi, heureusement ou malheureusement si habituellement il écoutait sa tête, son cœur était plus grand encore. Alors que dire de lui face à cette confession qui lui brisait le cœur ? C’était simple : Il était tout bonnement fi-chu !

Il ne l’avait pas repoussé quand elle avait posé sa tête contre son épaule. Il ne la repoussa pas non plus quand elle s’avançait encore et toujours plus jusqu’à ce qu’elle se recroqueville contre lui. Rien ne l’y avait préparé. Wes ne voyait jamais venir ce genre de chose. C’était bien ça son problème. Son cœur fit une embardée et il en oublia de respirer pendant une seconde.

Beaucoup de garçons dans cette école auraient tout fait pour prendre sa place ne serait-ce qu’un instant, pour avoir le privilège d’approcher la jeune femme rien qu’une seconde. Obtenir un sourire d’elle relevait du miracle mais ça ne décourageait pourtant pas certains élèves. Alors s’il était impossible pour les autres d’entrapercevoir au delà de sa façade, du mur qu’elle avait érigé entre elle et le reste du monde comment concevoir sa réaction ? Proserpine s’était jeté dans ses bras.  Alors que certains seraient déjà parti se jeter dans le lac en poussant un cri de joie en remerciant Merlin, Jésus et le Père Noel, Wesley, lui se sentait particulièrement maladroit, son premier réflexe avait été de garder les bras bien en l’air, il ne comprenait pas, il n’osait pas la toucher alors qu’elle était celle qui avait initié ce contact. Le regard du jeune homme se portait dans un enchaînement assez idiot alternativement sur les autres élèves, la jeune fille blottie contre lui et le plafond, s’attendant presque à être foudroyé. Son livre de chevet étant Carrie -merci Sloan- déjà ce n’était pas la meilleure histoire pour s’endormir mais surtout  présentement il ne pouvait s’empêcher de penser qu’il allait être victime d’une plaisanterie du même gout.  Ca devait être un coup-monté, une grande mascarade, une … une sorte de pari ! Si c’était une plaisanterie, il ne trouvait pas ça drôle du tout. Il se mordit l'intérieur de la joue juste pour avoir osé penser ça. Ce n’était pas du tout du genre de Proserpine.  Mais comment l’expliquer sinon ?

Un coup de foudre ? Pourtant Drew était bel et bien tombé amoureux d’une élève avec laquelle il n’avait jamais parlé et Wesley avait pris ses sentiments très au sérieux, sans jamais les remettre en compte, il ne lui serait jamais venu à l’esprit d’en rire non plus. Et il était aux premières loges pour ramasser à la petite cuillère le cœur en miette de Drew alors, oui, c’était possible. Mais ce n’était pas possible pour lui, pour eux. Ne soyez pas ridicules voyons ! Ce genre de chose arrivait aux autres! Aux  Romeos et autres Sandys. Ou pour Light, là d’accord, il aurait pu comprendre ! C’était un élève de septième année et puis il était drôle, extraverti, il ne passait pas inaperçu. Il devait être populaire auprès des filles et… des garçons qui penchaient de ce coté ? … Enfin, Wes supposait. Et puis d’abord comment en  était-il  venu  à disserter sur le potentiel de séduction de leur blond préfet  sur les deux sexes? – Le Poufsouffle est par essence tolérant- Il n’était pas expert en la matière, note mentale : demander à quelqu’un. Bref, peu importe ! Light saurait sans doute quoi dire à Proserpine, trouver les mots qui lui manquaient pour la consoler. Mais lui ? Lui, il était juste Wes ! Et il avait assez de jugeote pour savoir pertinemment que les filles comme Proserpine Bradbury ne tombaient pas amoureuses de garçons comme lui.  

Il se répétait que n’était pas à lui qu’elle s’accrochait en réalité, pas vraiment. Cela aurait pu être n’importe qui d’autre dans le château. Si ses mains s’accrochaient désespérément à ses vêtements  ça ne voulait rien dire de plus. Non,  c’était tombé sur lui par hasard. Rien de plus qu’une question de timing, et après tout est-ce que tout ne se résumait pas à une question de timing dans la vie ? S’il y a cinq ans, il s’était arrêté pour refaire son lacet, est-ce qu’il se serait retrouvé dans ce compartiment précis, à ce moment là ? Est-ce que avec cinq minutes de différence, il aurait  quand même rencontré Drew Irwin Slater ce jour  là ? Sans lui, est-ce qu’il serait encore la même personne ou toute sa vie se résumait à ces cinq  minuscules minutes de battement fictives ? Sans doute non.  La pensée était terrifiante en elle-même, mais paradoxalement plus rassurante que de croire que si Proserpine pleurait dans ses bras c’était parce qu’ils étaient lui et elle, que ce n’était pas un hasard. Qu’elle l’avait choisi, lui et pas un autre. Non,  arrête, tu sais très bien que ce n’était rien qu’une coïncidence ! S’il était arrivé seulement vingt secondes plus tôt ou plus tard, il n’y aurait jamais eu collision entre eux, jamais prise de contact. Ils auraient continué à vivre chacun de son coté, gravitant en orbite dans leurs système solaire respectif sans jamais se recroiser.  Et peut être bien que sans lui, Proserpine aurait continué sa route sans verser de larmes. Ou peut être bien qu’elle aurait quand même fini par s’effondrer tout de même, quelques minutes, heures ou jours plus tard, mais auprès de quelqu’un d’autre.  Elle devait être tout comme une bombe à retardement, à force de tout garder à l’intérieur. Le compteur était peut être arrivé à zéro ou le simple choc avait suffit à créer la déflagration.  C’était trop à gérer pour une seule personne, un poids trop lourd à porter, trop longtemps et en silence.

« Je suis désolée... Mais reste ici. »

Il y avait de ces gens avec cette capacité extraordinaire qui empêchait à l’autre de répondre par la négative. Il savait qu’il fallait reculer maintenant, avant que ça ne soit trop tard. Ca ne passerait pas inaperçu, même ici, déjà il pouvait sentir le regard des autres braqués sur eux, pauvre garçon qui faisait toujours attention à son environnement, à ne pas vouloir faire de vague.  Mais face à elle, il lui était absolument impossible de refuser.  De refuser quoique ce soit.  Son sang ne fit qu’un tour et ses mains vinrent se poser sur le dos de la gryffondor, lui rendant peu à peu, doucement son étreinte. Il hocha de la tête avant de réaliser que c’était complètement idiot, vu que un, elle avait son visage dans son cou et de deux, c’était un ordre ce qui rendait ce genre de gestuelle doublement inutile. Il se reprit et la gorge nouée, bredouilla  quand même un tout petit.

« Je... D’accord. »

Lui tenir la main, c’était incongru mais il aurait pu le faire, mais la prendre dans ses bras tandis qu’elle s’y abandonnait, c’était tout à fait différent.  Ce n’était pas une simple étreinte, il y avait quelque chose d’extrêmement fragile.  Ca ne ressemblait à rien de ce qu’il connaissait. A quoi pouvait-il comparer ce contact ? Aux étreintes de victoire avec ses coéquipières à la fin du match ou d’entrainement, où on empoignait le voisin, s’il n’était pas trop abimé par les cognards, tout en sautant sur place ? A la petite Océan qui se pendait à son cou, en le prenant pour une peluche ? Son expérience avec des filles dans ses bras se limitait à cela. Mais elle avait besoin de quelqu’un, de n’importe qui. Une digue se brisa en lui. La panique qui obscurait son esprit le quitta aussitôt.  Peut-être tout simplement que le déclic s’était fait parce qu’il avait besoin d’être calme pour deux, de prendre soin d’elle, même si son état le désamorçait totalement.  S’ils jouaient à un jeu, il n’en comprenait pas les règles, mais ce n’était plus si important pour ce jeune homme. T’es pas un héro Wes, et tu le sais. Tu ne peux pas la sauver de son malheur, ni même de sa solitude même si tu le veux sincèrement, tu pouvais juste lui offrir ton affection sans réserve. Juste lui ouvrir tes bras. Comme maintenant. Si les gestes de Proserpine étaient désespérés et presque violents, les siens étaient lents, doux, pour l’apaiser.  Il lui murmurait calmement  une litanie de promesses afin de calmer ses pleurs comme à une enfant jusqu’à ce que ses mots en perdent tout sens. Presque une berceuse, il était tellement sincère, d’une sincérité désarmante malgré la situation.

« Chut… ça va aller, je te le promets. Ca va aller Proserpine. »

Proserpine... Son nom glissait sur ses lèvres, goutant pleinement le paradoxe du nom. L’ironie la plus totale de leur situation en aurait fait sourire plus d’un.  Il connaissait le mythe, il avait parcouru les pages encore enfant qui trouvait de la magie dans les livres, mais il venait tout juste de faire le rapprochement. Après tout pourquoi se serait-il appesanti de réflexion sur le prénom d’une presque inconnue ? Mais elle n’était plus une inconnue, elle ne serait plus jamais une inconnue. C’était trop tard, bien trop tard pour ça.  Il y avait une ligne invisible et elle l’avait franchi avec cet aveu.  Proserpine, l’incarnation du printemps avait entendu les pleurs de Pluton, seigneur des morts, confiné au silence dans son royaume. Entendre sa solitude lui avait tellement brisé le cœur qu’elle était descendue le rejoindre, pour essayer d’apaiser sa souffrance, de combler le vide par sa compagnie.  Cependant elle ne pouvait pas reseter à ses cotés éternellement puisqu’elle n’appartenait pas à son monde. Les interprétations variaient sur la suite, est-ce que Proserpine avait volontairement gouté à un fruit de ce royaume, afin de demeurer ici ou avait été elle piégée par Pluton qui ne supporterait pas de la voir partir ? Pour Wes, il n’y avait pas de doutes. Peu importe les artifices, à ce moment là, si elle lui tendait ces sept grains de grenade, il les prendrait sans la moindre hésitation et contre toute raison tellement son appel à l’aide le touchait.  

« C’est à cause de ton père ? »

Fou qu'il était de lancer ça comme ça. Mais c'était trop tard pour faire marche arrière. Il n’y avait pas dans sa voix cette pitié si familière de ceux qui posent la question sur un sujet qu’ils savent délicat. Déduction lancée au hasard, mais pourtant logique. Les enfants portaient toujours les erreurs de leurs pères. Bien sûr c’était différent pour elle, c’était toujours différent. Quelque part, même si la cause était autre, il pouvait comprendre en quelque sorte. Il y avait tous ses non-dits entre ses parents et lui, ils faisaient de leur mieux mais il se sentait toujours trop « sorcier » pour eux. Comme Wesley faisait toujours tout pour ne pas faire de vague, pour faire ce qu’on attendait de lui, il se contentait de sourire et se taire. En faisant comme si tout allait bien tandis que les relations devenaient de plus en plus tendues. Il n’avait toujours pas osé annoncer à ses parents qu’il était rentré dans l’équipe de Quidditch. Il était mal placé pour donner des leçons sur des relations familiales saines…

Elle lui rappelait Drew qui était pourtant si seul même s’il jurait le contraire. Les images se télescopaient dans un grand kaléidoscope d’isolement. Il se souvenait encore Wes, d’être incapable de parler aux autres.  De rester assis à regarder les autres, spectateur silencieux de sa propre vie, observant, plongé jusqu’à l’asphyxie dans un mutisme. Un silence bien lisse alors qu’en dessous ça bouillonnait, c’était humain tout simplement.  Il se souvenait de ce que ça faisait de vouloir atteindre l’autre, de vouloir communiquer un sentiment et de constater que les mots mourraient sur ses lèvres. Qu’aucun son ne passait la gorge. On aurait juré un mauvais pastiche de la petite sirène, se murant tout en haut de sa tour dans le silence.  Il lui avait fallu se battre contre le silence qu’il s’imposait, ça lui semblait une épreuve insurmontable à l’époque. Mais il s’était fait violence, il avait appris à aller vers les autres.  Mais c’était tellement plus simple pour un enfant que pour Proserpine. Mais est-ce qu’on se demandait seulement ce que ça faisait d’être Proserpine Bradbury ? Toujours seule, la tête droite, impassible. Ne laissant rien voir de ce qui se passe en profondeur. Parce qu’elle ne se résume pas qu’à un regard glacial, elle est tellement plus que cela.  Et elle n’a que 17 ans du haut de toute sa maturité. Elle est humaine aussi, et elle appelait à l’aide. Elle l’appelait à l’aide, lui.  Ce n’était pas bien, et il le savait, d’aimer cette sensation de l’aider. D’avoir l’impression d’avoir fait quelque chose de bien quand les tremblements de Proserpine s’espaçaient de plus, pour finalement s’arrêter.

Même si ses yeux étaient encore pleins de larmes,  les pommettes encore rouge, elle lui accorda un sourire chaleureux. Il ne put s’empêcher de penser qu’elle avait un sourire incroyable. Le genre de sourire pour lequel on ferait n’importe quoi pour le voir plus souvent, pour qu’il vous soit adressé. C’était communicatif et il ne pouvait pas s’empêcher d’y répondre,  l’écho étouffé d’un éclat de rire dans la gorge. Il avait choisi ce sujet au hasard, personnel mais pas vraiment non plus et pour la première fois, elle l’y rejoignait, il apprenait enfin quelque chose sur elle.  Elle avait posé les questions et il répondait mais pour la première fois, le poufsouffle avait l’impression d’avoir enfin une conversation. Il sourit toujours, gentiment.

« Tu vois, ça nous fait déjà un point en commun. Je suis plus cerise, personnellement.»

Elle était trop proche, bien trop proche.  Il pouvait sentir son souffle sur sa peau, ses mots se formant avant même de les entendre. Il aurait pu compter ses cils, de si près.  Il pouvait sentir l’odeur de ses cheveux et un parfum… de cerise justement. Elle leva deux orbes vertes vers lui et son cœur rata un autre battement. Nonnononnepleurespassilteplait !

« Je vais rester avec toi. T’en fais pas, je vais nulle part.»

Ce n’est pas normal comme situation, s’il lui disait la vérité, elle ne voudrait plus jamais lui adresser la parole. Mais elle avait été tellement honnête avec lui, la moindre des choses était bien de l’être en retour.  Vite, avant qu’elle le regarde une fois de plus avec ses yeux verts baignés de larmes. Mon pauvre garçon, tu étais si loin du compte. Inspires profondément et jette-toi à l’eau.

« Ecoute, c’est important, il faut que je t’avoue quelque chose.  J’aurai du te le dire avant mais je ne voulais pas te faire peur et que tu paniques ou… ou que tu me détestes. »

Dans cet ordre là, Wes ? Mais dans quel pétrin il venait de se mettre là?!
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Mar 13 Mai - 9:27


When I grew up
I called him mine



Son cœur battait plus fort, elle pouvait le sentir avec une certaine lucidité. Elle était heureuse à cet instant, car il ne fuyait pas. Il ne la fuyait pas. Ce qu'elle avait souhaitée qu'il lui rende son étreinte ! Peut-être qu'elle avait le droit à un moment de bonheur dans la vie finalement, même de courte durée. Elle l'accepterait sans se plaindre, car c'était juste. Magique.

Quelle ironie encore, alors qu'ils étaient sorciers. Il n'y avait que les Moldus pour croire que ce genre de moments étaient magique. Non, cela ne l'était pas, pourtant, comment le définir autrement ? Elle l'écoutait, buvant chacune de ses paroles. Il avait l'air gentil, et elle se sentit mal. Elle en profitait trop, ce n'était pas sain.

Les cerises. Elle avait un des produits douche avec cette odeur, car elle aimait aussi beaucoup ce fruit. Quelle coïncidence. Elle allait reprendre la parole, se sentant déjà un peu mieux, mais paniqua encore face à sa dernière phrase. Qu'allait-il lui dire au juste ?

    « … Que veux tu me dire ? Et qu'as-tu fais d'aussi grave pour que tu penses que je puisses te détester pour cela ? »

Ce n'était pas rien tout de même. Il ne voulait pas qu'elle panique, mais c'était trop tard. Son cœur s'emballait et elle fronça légèrement les sourcils. Bizarrement, elle se sentait mal d'un coup, et une boule se fit sentir dans son estomac. C'était mauvais signe, très mauvais signe.

Pourquoi se mettait-il à parler comme ça d'un coup ? Aussi sérieusement ? Enfin, non pas qu'avant cela ne l'était pas, mais juste que là, elle avait l'impression que cela n'allait pas lui plaire. Pourtant, elle ne se dégagea à aucun moment de ses bras dans son dos, de son corps contre le sien, de ce regard mêlée à ses yeux verts.

    « Je t'écoute, Wes. »

Cette fois, son peu de lucidité la poussa à reculer légèrement pour lui faire face. Elle avait été honnête avec lui depuis le début, et cela la troublait encore rien que d'y penser. Alors que cachait-il d'aussi grave ? Penchant la tête pour mieux le regarder, elle attendit patiemment, sans vraiment savoir quoi penser sur le moment.

Et s'il en avait profité ? S'il voulait simplement jouer avec elle ? Non, ce n'était pas son genre, du moins le pensait-elle. Mais au fond, que pouvait-on vraiment savoir d'un garçon qu'on venait à peine de rencontrer ? Rien du tout ou presque. On ne pouvait pas deviner la nature d'une personne dès le départ. Proserpine était assez douée pour le faire, mais vu son état d'esprit du moment, ce n'était pas la peine d'y compter.

Quelque part, cela l'effrayait, elle avait une peur bleue de ce qu'il allait bien pouvoir lui dire.



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Mar 13 Mai - 15:13
« Il faut faire le choix entre ce qui est facile et ce qui est bien ».  C’est ce que je me répète pour me donner du courage parce que je sens qu’il va me faire défaut quand elle lève encore les yeux vers moi.  J’ai vraiment horreur de faire ce genre de chose, enfin je veux dire : je ne suis même pas capable de dire non ! Comment suis-je supposé lui lâcher une bombe pareille ? Je sens déjà que j’ai la gorge qui se noue pendant que mon ventre semble se remplir de boules de bowling. Je crois que je préférerai largement me trouver en face d’un dragon qu’ici. Non, s’il te plait Proserpine, ne me regarde pas avec cet air là, c’est déjà assez difficile comme ça.

Je n’aurais jamais qualifié Proserpine de quelqu’un de très expressif, je la connais pas vraiment c’est vrai mais je suis là complètement dérouté par tout ce que je peux lire sur ses traits. Et ça finit comme toujours sur son regard un peu… vitreux. C’est le mot. Quelque chose cloche, j’en mettrais ma main au feu et je me doute, non, je sais ce que c’est.
Je n’ai pas la moindre idée de par quel miracle j’ai réussi à attirer son attention, mais je sais très bien comment je vais la perdre aussitôt.  Même si elle vient à me détester, je n’ai pas le droit de garder ça pour moi. Sa santé est en jeu et ça prime largement sur de l’embarras, sur son dédain, sur les qu’en dira t’on.  Sur tout le reste.   J’inspire un grand coup et je croise les doigts pour pas ou du moins pas trop bafouiller comme un débile.

« Tu t’es cogné la tête tout à l’heure, tu te rappelles ? »

Mais bien sûr qu’elle se souvient, elle était là ! J’ai envie de me ficher des claques tellement je me sens maladroit.  Certains arrivent à être délicats même dans les pires situations. Moi, je panique devant une jolie fille comme Proserpine. Attends. Quoi ? Tais toi cerveau, tais toi ! Concentration ! Je vais ne jamais y arriver, je le sens.

«Tu te sens bizarre, pas vrai ? Comme si on t’avait envoyé un cognar à la tête avec un confundo ?  Et juste après, tout est devenu très étrange ? Mal au cœur, envie de pleurer? Et beaucoup de choses que tu ne comprends pas, des attitudes bizarres? »

C’était l’euphémisme de l’année pour le coup !

« En te cognant, tu t’es… hum, je t’ai causé une… Proserpine, je… Je crois que tu as une commotion cérébrale! »

J’ai fermé les yeux sur la fin, seule stratégie pour ne pas me dégonfler et je suis bien décidé à ne pas les rouvrir. Comme pour le grand huit quand tu es en haut et tu ne veux pas voir en bas. Je sais que ce que je vais voir ne sera sans doute pas la même chose. Terminé l’impression d’être utile ou même intéressant. Le secret est dehors, elle sait. Si elle est aussi étrange c’est parce que j’ai endommagé le cerveau de l’une des élèves les plus brillantes de tout le château : hourra ! Il n’y a pas à dire, je ne sais vraiment pas parler aux filles…

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