Je te vends mon âme (terminé)

Date d'inscription : 07/07/2013

JE TE VENDS MON ÂME

Aujourd'hui était un jour noir. Un jour triste. Un jour sombre. Un jour avec le spleen, comme dirait ce poète que son maître incontesté de la poésie qu'était le professeur Lovecraft lui avait conseillé, une fois. Un jour vraiment mauvais, pour la simple et bonne raison que Kalev manquait de bonne humeur à tout casser cinq fois dans l'année, et que ces moments étaient graves. La dernière fois que Kalev était en déprime passagère, il était resté en haut de la tour d'astronomie toute la journée à contempler le vide, en se demandant pourquoi la forêt interdite était si petite, vue d'ici, pourquoi les oiseaux pouvaient voler et pourquoi le ciel était intouchable, et pourquoi il était triste, et pourquoi il faisait gris ce jour-là. Beaucoup de pourquoi, somme toute, et pas assez de sourire.

Ce matin-là, début du mois de juin, Kalev s'était inexplicablement réveillé maussade. Pourtant, il faisait beau et chaud, le temps parfait pour aller larver au soleil dans le parc, une de ses activités favorites avec la sieste. Il avait commencé par pleurnicher dans les poils de son furet. Le pauvre animal avait supporté sa morve un temps, puis s'était carapaté vers les cuisines comme un lâche. Il était ensuite descendu dans la salle commune, larmoyant, et avait reçu une tournée de câlin générale de ses camarades adorés, mais rien à faire, il pleuvait dans son coeur comme il pleuvait sur... non, non, il ne pleuvait pas, en fait.
Alors, armé d'un recueil de poème offert par son professeur d'astronomie adoré, du dernier album de Kiho et d'une plume, Kalev était parti s'isoler quelque part, la mort dans l'âme, pour réfléchir à sa place dans l'univers et laisser parler son sens artistique. Ses pas l'avaient mené jusqu'aux toilettes des garçons. Bizarrement, Kalev se sentait toujours très apaisé par l'atmosphère des toilettes quelque qu'ils soient. Et son inspiration y fleurissait aussi vite que les champignons sous la lunette mal nettoyée du troisième wc au fond à droite.
Ce fut précisément cette cabine que le Poufsouffle choisit pour s'isoler. Il prit soin de verrouiller la porte, baissa le battant et s'assit sur le trône de f... sur le trône, en tailleur. Il posa la radio magique à côté de la chasse et lança le disque. Et ne manqua pas d'y mêler sa voix.

- Tout ce rouuuuge sur mon cooooorppps je te blesse dans un dernier efforrrrrt....

Bon en vrai il ne voulait blesser personne, mais il déprimait donc ceci allait très bien avec son humeur. Il ouvrit alors le carnet et lut un poème de son maître et idole puis, inspiré, se servit d'une page vierge pour composer ses propres vers.

- L'ombre blanche sombre et s'épanche, la tombe sous l'avalanche est une ombre qui se déhanche, et... et non, non, c'est pas encore ça.... et moi je suis dééééjà moooooort....

Et sa nullité artistique lui sauta aux yeux et il fondit en larmes comme un petit enfant. C'était nul, la déprime.

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FEAT. KALEV

POUFSOUFFLE

Je te vends mon âme

Rien de bien inhabituel que d'errer au quotidien au sein du château, passant à travers les murs et quelques fois certains sorciers se trouvant sur ton chemin. Pas très agréable comme sensation tu devais l'avouer mais tu devais au moins profiter des avantages que t'offraient ta toute nouvelle condition. Être un fantôme contrairement aux apprences n'était pas de tout repos. Le fait de ne pas pouvoir avoir de contacts physiques ne cessait de t'insupporter. Ce n'était vraiment pas l'envie qui te manquait d'en gifler certains sur ton passage, bien trop hautains à ton goût ou ces soit disantes filles se croyant plus parfaites et belle que toi. Autant les remettre à leur place pour leur faire comprendre que leur utopie n'était pas la réalité dans laquelle ils vivaient tous les jours.
Aujourd'hui était une journée particulièrement ensoleillée. Bien que tu ne pouvais sentir les rayons du soleil te caresser la peau, tu te remémoras tout de même cette sensation dont tu avais l'habitude de ton vivant. N'existait-il donc pas une potion permettant à un fantôme de recouvrir le toucher durant une période déterminée ? Tu aurais bien apprécié qu'un tel sortilège existe. Tu contemplais le ciel bleu azur parsemé de ces quelques nuages donnant l'impression d'être aussi doux et duveteux que du coton. Mais trève de rêveries, tu devais te rendre dans les toilettes de Mimi afin de lui donner une bonne leçon. Cette petite peste avait osé te lancer une boutade en pleine figure et tu te devais donc de protester.
À peine étais-tu entrée qu'un horrible son te fracassa le crâne mentalement bien sûr. Qui pouvait donc chanter de la sorte ? Pire que le bruit d'objets se brisant sur le sol. Et puis, cela n'avait ni queue ni tête. Les paroles ne voulaient strictement rien dire.

- Tout ce rouuuuge sur mon cooooorppps je te blesse dans un dernier efforrrrrt ...

Par pitié qu'il se la ferme là, c'est pas possible bon sang ! Il n'aurait pas pu trouver un autre endroit pour aller se déchirer la gorge ?! Tu n'aurais jamais pensé rencontrer quelqu'un avec une voix ainsi qu'une tonalité aussi mauvraise. C'était tout bonnement affreux !
Sans réfléchir tu traversa la porte des toilettes dans lesquelles se trouvait le jeune homme. Et en plus il chante dans les toilettes genre c'est le club de chorale ici ! On aura tout vu !

- L'ombre blanche sombre et s'épanche, la tombe sous l'avalanche est une ombre qui se déhanche, et... et non, non, c'est pas encore ça.... et moi je suis dééééjà moooooort ...

- Non pas encore mais c'est ce qui va t'arriver si tu la boucles pas !

Tu avais commencé très fort pour de premières paroles surtout que le jeune homme semblait complètement anéanti. Aurais-tu fait une erreur en lui balançant des paroles aussi crues à la figure ? Ah et puis trop tard pour s'excuser, il n'avait pas qu'à déballer tout son barratin ici un point c'est tout !

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Date d'inscription : 07/07/2013

Plongé dans ses poèmes et ses chants à la profondeur et à la qualité littéraire des plus discutables, mais qui aux yeux du jeune Poufsouffle tenaient du génie, il n'entendit personne entrer dans les toilettes des garçons, lieu dont il avait pris possession pour exorciser son âme de ses plus noires et inhabituelles pensées. Aussi, lorsque la voix d'une innocente demoiselle s'éleva, Kalev sursauta et refréna un sanglot. Il arrêta sa musique et clapa son carnet à poésie.

- Je suis outré qu'une demoiselle pénètre l'antre sacré de la masculinité de Poudlard sans prévenir, débita-t-il d'un ton faussement courroucé, la voix un peu cassée. La moindre des politesses, c'est de toquer.

Vraiment, les jeunes filles de nos jours, plus la moindre éducation. Ah, si il avait eut une soeur ! Aucun doute, il lui aurait appris les règles de bienséance les plus élémentaires, en bon frère et gentleman. Ce n'était toutefois pas le cas. Et cela le déprima encore plus profondément. Quoique, être la cadet, c'était bien aussi. C'était une bonne excuse pour être doté d'un caractère irresponsable.
Ce qui, en revanche, réveilla ses glandes lacrymales quelque peu endormies, ce furent les paroles sans la moindre délicatesse de cette curieuse visiteuse. Kalev eut un hoquet, puis plongea son visage dans ses mains tel une jeune fille en fleur essuyant un chagrin d'amour lancinant.

- Monstre ! Tu n'es pas en droit de réprimer un artiste en pleine création ! C'est la liberté d'expression ! C'est un droit fondamental de l'homme ! Monsieur Erudit l'a dit l'autre jour ! Dans un cours sur l'histoire des moldues et son influence sur le monde sorcier ! J'ai dormi la moitié du cours mais ça je l'a retenu ! Kalev serra le poing, enflammé. Je ne te laisserai pas brider ma créativité avec ta langue de vipère, vipère !

Non mais franchement. Lui qui luttait au quotidien pour l'égalité des maisons, des espèces, des hommes, des femmes et des centaures, des trolls et des fées et des sorciers et des moldus, tout ça, voilà comment on le récompensait.

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FEAT. KALEV

POUFSOUFFLE

Je te vends mon âme

Tu te rapprochas du jeune homme afin de l'examiner de plus près. En temps normal, tu dénichais un défaut physique du premier mais là vraiment. Il fallait avouer que le jeune homme blond était très agréable à regarder, un peu trop même. Voyons voir s'il existe une imperfection en l'observant de plus près. Toujours rien. Tu finissais alors par sérieusement te demander si tu ne devais pas plutôt être beaucoup moins dure dans tes paroles. S'il avait eut une petite "anomalie" physique, tu aurais sans hésiter continué à le tourmenter. Toi, superficielle ? Oui et alors ? C'était la société qui te rendait ainsi. Franchement, vous avez déjà vu quelqu'un de célèbre être avec ou alors côtoyer quelqu'un de moche vous ? Non effectivement.

- Je suis outré qu'une demoiselle pénètre l'antre sacrée de la masculinité de Poudlard sans prévenir

Tch ! L'antre sacrée de la masculinité ? Ah parce que les toilettes, lieu le moins hygiénique et le plus nauséabond du château sont chargées de représenter la masculinité. Quel mauvais goût pour une égérie.

- Eh bien excuse moi d'avoir pénétré dans ton antre sacrée mais j'avais une affaire importante à régler avec Mimi mais je me suis trompée d'endroit dans la précipitation.

Tu avais adopté un ton moqueur afin de lui faire comprendre qu'il venait de ridiculiser la gente masculine en prenant comme lieu symbolique les toilettes ...

- Monstre ! Tu n'es pas en droit de réprimer un artiste en pleine création ! C'est la liberté d'expression ! C'est un droit fondamental de l'homme ! Monsieur Erudit l'a dit l'autre jour ! Dans un cours sur l'histoire des moldues et son influence sur le monde sorcier ! J'ai dormi la moitié du cours mais ça je l'a retenu ! Je ne te laisserai pas brider ma créativité avec ta langue de vipère, vipère !

Monstre ?! Vipère ?! Où diable as-tu atteri pour ne pas avoir le droit d'exprimer haut et fort tes pensées. Et lui qui ose parler de droits. Il se futait royalement de ta gueule là !

- Ta créativité ? Dis-moi, as-tu du succès avec ta soit disante créativité ?! Tes fans se ruent-ils pour avoir ton autographe ?! J'ai plus l'impression que ce soit tout à fait l'opposé. Et puis bravo pour m'avoir traitée par de sales noms. Et ça ose parler de droits ! Comment expliques-tu alors le fait que je n'ai pas le droit d'exprimer haut et fort ce pense ?! En plus, ce que je t'ai dit plus tôt avait pour unique but d'être bénénfique pour chacun de nous deux. Oui, quand tu chantes, ça te rend vachement moins séduisant !

Tu t'étais calmée niveau vannes mais s'il recommençait à te nommer par je ne sais quoi d'autre, tu ne laisserais pas passer cela une deuxième fois. S'il a l'intention d'envenimer la situation, qu'il soit alors préparé au pire car tu n'es pas du genre à abandonner aussi facilement la guerre des mots ...

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Date d'inscription : 07/07/2013

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Une affaire urgente avec Mimi ? Elle n'était décidément pas au bon endroit. Quand même, confondre les toilettes délabrées et humides de la fantomatique adolescente avec l'antre bien plus blanc et immaculé des garçons, il ne fallait pas être très futée. Surtout que ce n'était pas le même étage, ni la même odeur, ni les mêmes fréquentations. Elle arborait pourtant l'uniforme de Serdaigle, d'après ce qu'il distinguait ; étant en larmes, il n'avait pas mis ses lentilles, ni pris de lunettes. Une Serdaigle pas futée, un comble.

- Si ton affaire est si urgente, laisse-moi exprimer ma peine en paix et va comploter plus loin, merci bien. Il renifla bruyamment. Je n'ai nul besoin d'être importuné dans un moment aussi important de ma vie.

Car oui, réfléchir à sa place dans l'univers requerrait toute son attention et sa sensibilité artistique. A dire vrai, il aurait bien aimé pouvoir discuter avec le si apaisant tableau de l'Erudit, ou avec monsieur Lovecraft, mais Kalev se voyait mal déranger ses enseignants adorés pour de si pathétiques états d'âmes. Cela devait passer tout seul, comme à chaque fois que la tristesse noyait son âme.
Très justement, sa sensibilité artistique fut remise sur le tapis. Coriace, la fillette. Kalev fronça les sourcils, vexé : il la trouvait bien mal répartie. Elle avait les mauvais côtés du caractère d'un Serpentard. Malgré son attachement à l'égalité entre les maisons, là, il n'avait plus très envie de rester gentil. En outre, il n'aimait ni la méchanceté gratuite, ni l'acharnement sur individus en état de faiblesse psychologique. Alors, mis de méchante humeur, Kalev se leva de la cuvette des toilettes et pointa l'extrémité de sa plume vers l'importune, brusquement, une lueur orageuse dans le regard. Quelques gouttes d'encre atterrirent sur le joli minois de la jeune fille.

- Mais qu'est-ce qu'on s'en fiche, du succès ! J'écris, je chante, je respire et je mange pour moi ! Parce que ça me fait plaisir ! Parce que c'est ma personnalité ! Et je n'ai pas besoin de fans, seulement d'amis !Bon, en vrai, il adorait aussi faire plaisir aux autres avec sa créativité, mais là n'était pas le sujet. Et ne parle pas d'expression, manante, parce que tu ne fais que cracher du venin ! L'art ne sert pas à blesser contrairement à tes paroles.

Il secoua à nouveau la plume, histoire de finir de tacher le visage et les vêtements de sa bien désagréable interlocutrice. Et franchement, ce qu'il s'en fichait, d'être séduisant, à ce moment précis. Il se doutait bien qu'à pleurer et morver dans des toilettes, ce n'était pas le top du glamour. Il n'était pas là pour ça. Il voulait juste qu'on le laisse créer en paix. Qu'on le laisser réfléchir à son avenir, à ce qu'il voulait vraiment faire de ses dix doigts et de son apprentissage de la magie.

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FEAT. KALEV

POUFSOUFFLE

Je te vends mon âme

Stressée car prise par le temps, tu t'étais dirigée vers les toilettes des garçons sans trop réfléchir. D'ailleurs, tu es quasiment sûre que cela arrive également à la plupart des personnes et créatures fréquentant cette école. Rien à voir avec la stupidité sinon le choixpeau t'aurait bien évidemment assignée une autre maison. En effet, celui-ci ne se trompe jamais dans ses jugements. Mais pourquoi n'avait-il pas plutôt choisi Serpentard comme maison au lieu de Serdaigle ? Certainement parce qu'il avait bien capté ta personnalité. En vérité, tu faisais tout ton possible afin d'avoir le dernier mot, quitte à être méchante. Certes, tout ce que tu lui avais balancé à la figure, tu le pensais réellement. Mais selon vous qu'est-ce qui est réellement le plus juste et sincère ? Être hypocrite jusqu'à la moelle du rachis et faire ses éloges ou bien tout simplement lui dire ce que l'on pense quitte à le blesser. Les mensonges font pourtant bien plus souffrir que la vérité elle-même, une fois leur identité révélée.

- Si ton affaire est si urgente, laisse-moi exprimer ma peine en paix et va comploter plus loin, merci bien. Je n'ai nul besoin d'être importuné dans un moment aussi important de ma vie. Mais qu'est-ce qu'on s'en fiche, du succès ! J'écris, je chante, je respire et je mange pour moi ! Parce que ça me fait plaisir ! Parce que c'est ma personnalité ! Et je n'ai pas besoin de fans, seulement d'amis ! Et ne parle pas d'expression, manante, parce que tu ne fais que cracher du venin ! L'art ne sert pas à blesser contrairement à tes paroles.

Le jeune homme ne cessait de secouer de manière exagérée sa plume tachant alors ton visage ainsi que ton uniforme. En temps normal, tu n'aurais pas une seule seconde hésité à lui flanquer une raclée digne de ce nom. Mais tu te stoppas net lorsqu'il évoqua sa peine. Tu baissas alors la tête du fait de cet horrible souvenir qui te tiraillait depuis quelques années déjà. Tu aurais préféré l'oublier pour toujours. Malheureusement, tu allais devoir supporter toute ta vie une telle cicatrice.
Tu te dirigeas vers l'un des nombreux robinets disponibles pour te laver le visage tout en faisant attention de ne pas ruiner ton maquillage. Tu t'attaquas ensuite aux taches ayant élu domicile sur ton uniforme. Toutefois, tu ne réussis qu'à les enlever partiellement. Tu allais donc devoir jeter cet accoûtrement. De toute façon, tu en possédais de nombreux exemplaires alors un de plus ou de moins.
Après avoir refermé le robinet, tu te figeas, repensant alors au visage de ton grand frère décédé. Personne ici n'était au courant car tes parents avait pris soin de ne pas exposer cette partie de ta vie, de leur vie lors de ton inscription à Poudlard. Tu ne voulais en aucun cas recevoir des condoléances de la part d'autrui pouvant alors te faire rappeler cet évènement tragique. Comment trouva t-il la mort ? Accident de voiture lors de ces vacances d'été dans le monde des Moldus, accident causé par un alcoolique insouciant qui avait décidé de prendre le volant de son camion malgré son taux élevé d'ébriété.
Ta poitrine te faisait mal, sans doute ton coeur qui avait augmenté sa force de contraction. Tu tombas à genoux par terre, dos au jeune homme, les yeux commençant à larmoyer. Il n'y avait pas que lui qui avait vécu des moments difficiles dans la vie. Tout le monde avait son lot de bonheur et de malheur. Tu n'aurais toutefois jamais pensé qu'un tel souvenir puisse refaire surface à un moment pareil. Tu finis par lever les yeux vers le plafond, oubliant tout ce qui t'entourait à cet instant précis y compris le Poufsouffle.

- Noah ...

Tel était son nom ...

code par Junnie

Date d'inscription : 07/07/2013

Kalev la laissa aller laver son visage et ses vêtements, toujours énervé par ce comportement odieux de sa part. Il était bien content de l'avoir salie, tient. Boudeur, l'adolescent referma rageusement la porte de la cabine, qu'il verrouilla magiquement cette fois-ci, pour diminuer les chances d'être importuné. Il se recroquevilla sur le toilette, tel un enfant boudeur, et retint ses sanglots. Ce n'était vraiment pas la journée pour lui chercher des noises. Vraiment pas. Et cette vipère, là, il la mettait dans le même panier que Vega : bonne à sacrifier sur le bûcher d'offrande au dieu du Quidditch, pour s'assurer la victoire au prochain match.
Le silence tomba alors ; l'eau s'était arrêtée de couler, ses chansons ne tournaient plus en boucle, et la Serdaigle s'était tu, ce qui au demeurant, faisait le plus grand bien. Puis il eut un son proche de celui des atermoiements de Kalev, mais qui n'étaient pas les siens. Aussi, le Poufsouffle conclut que la mesquine créature pleurait. Surtout qu'elle cita un nom avec tristesse. Et Kalev se sentit mal à l'aise.

D'accord, c'était sa journée de déprime, d'égoïsme et de de nerfs à fleur de peau. D'accord, elle avait été exécrable, et il ne l'aimait vraiment pas beaucoup. Mais il restait lui ; quelqu'un de gentil, très gentil, qui n'aimait pas vraiment voir la peine des autres. Et qui n'avait aucune fierté à sauvegarder. Sauf que bon, là, il était passablement vexé, et n'avait donc pas très envie d'aller la voir en face à face. Il était bien, dans ses toilettes, avec son carnet, sa radio... son carnet, sa radio.... SON CARNET ET SA RADIO.

- J'ai une idée ! s'exclama-t-il à travers la porte. Oh Merlin, merci, merci.

Il y avait des jours, comme ça, où il appréciait d'avoir un cerveau paaas trop mal formé. Le soucis, c'était juste qu'il pensait rarement à l'exploiter. Ni une ni deux, Kalev essuya ses yeux et saisit sa radio magique. Quelques réglages, et il trouva l'onde de FunnyMagic, la radio des sorciers qui savent rire de bon coeur. Passait alors une émission sur l'importance du yoga pour permettre à la magie de mieux circuler dans le corps. Kalev clama alors pas dessus les conseils de la sorcière Mircelza :

- Un esprit sain dans un corps sain, c'est la clé du bonheur.

Une phrase bateau, juste pour montrer qu'il n'était pas cooomplètement insensible à ses larmes. Les gens tristes, Kalev n'aimait pas ça, même lorsque lui-même n'était pas au top du moral. Alors pour finir, il arracha une page de son carnet, la colora en violet à l'aide de sa baguette, fit un avion, et le jeta par dessus la cabine pour le faire atterrir quelque part pas trop loin de la jeune fille.

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FEAT. KALEV

POUFSOUFFLE

Je te vends mon âme

Ton moral avait été littéralement plombé inconsciemment par le jeune homme. Vous voilà tous les deux affichant un air affreusement maussade pire qu'une rose en train de dépérir. Tu aurais aimé revoir ton grand frère une dernière fois soit son spectre venant te rendre visite au beau milieu de la nuit en se faufilant dans l'un de tes rêves les plus extravagants. Ne pouvait-il pas t'envoyer des signes de là où il se trouvait ? Était-ce trop demandé de ta part que de pouvoir converser avec ton défunt frère ? Il faut croire que oui.

- J'ai une idée ! Oh Merlin, merci, merci.

Que pouvait-il bien mijoter encore ? Il devait sans doute être en train de chercher quelque chose à faire afin de remonter ton moral. Bonne chnace en tout cas. À moins qu'il trouve une idée géniale faisant partie de tes centres d'intérêts qui pourrait peut-être améliorer la situation ou bien l'empirer davantage qui sait ? Tu étais tellement imprévisible que rien n'était bien sûr avec toi.

- Un esprit sain dans un corps sain, c'est la clé du bonheur.

On se croirait au beau milieu d'un tournage pour la promotion d'une publicité d'un produit magique. Un avion en papier violet fit son atterrissage non loin de toi. Tes yeux se mirent à pétiller en le voyant. Ta couleur préférée et qui plus est, un origami. Tu appréciais en confectionner de temps à autre lorsque tu t'ennuyais en cours.
Tu le déplias alors et ne profitas pour le transformer en cygne. Un grand classique pour les passionnés d'origamis. Tu t'approchas de la porte toujours verrouillée des toilettes où se trouvait le jeune homme et fit tomber ta création par dessus celle-ci.

- Tu maîtrises l'art des origamis ?

Tu voulais en savoir davantage sur ses capacités concernant le pliage de papier. Toi, tu avais atteint un niveau assez expérimenté. Tu te rappelles très bien de ce dragon chinois que tu avais entrepris de confectionner pour l'offrir à une de tes camarades à l'occasion de son anniversaire. Trois mois entiers pour le terminer. Certainement un de tes plus beaux chefs d’œuvres. Tu avais d'ailleurs fini par regretter amèrement de le léguer à quelqu'un d'autre. Le refaire ? Ce n'était pas demain la veille. Il te demanderait beaucoup trop de temps, tellement de temps que tes notes finiraient inéluctablement pas diminuer. Pas question pour toi de baisser ta moyenne.
Dommage qu'il n'y avait pas plus de papier à ta disposition. Tu aurais pu t'amuser à inventer de tout nouveaux origamis. Tu avais d'ailleurs prévu de te lancer dans des représentations de pokémons en papier. Original non ?

code par Junnie

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Date d'inscription : 07/07/2013

Bon, elle semblait aimer son avion en papier, c'était ça de pris. Dire que c'était censé être lui, le dépressif d'un jour ! Le voilà à devoir conseiller une élève au mauvaise endroit au mauvais moment qui, qui plus est, l'avait insulté et rabaissé sans raison. Vraiment, sa bonté d'âme le perdrait. Parce qu'en plus, du coup, maintenant, elle tapait la causette, et Kalev, lui, ne savait pas vraiment quoi dire.
Déjà, parce que Kalev avait faim. Son ventre le fit clairement comprendre lorsqu'un gros gargouillis en provenance de son estomac s'éleva.
Ensuite, Kalev avait les yeux rouges d'avoir trop pleuré comme une midinette en mal d'amour. Du coup, il avait envie d'enlever ses lentilles et de courir à la salle commune chercher ses lunettes.
Enfin, Kalev avait maintenant très envie de chercher et trouver Camille pour qu'il lui remonte le moral en le faisant voyager, en parlant de sa mystérieuse France.

Le Poufsouffle soupira. Il n'avait pas le choix, hein ? Il devait se montrer aimable et tenir la conversation depuis sa cabine de toilette exiguë. De toute façon, il ne pouvait pas faire autrement. Il ne pouvait pas aller contre son caractère. Il était trop gentil.

- Origaquoi ? Nan, c'est juste un avion que j'ai fais avec ma baguette. C'est classique comme sort. On l'utilise pour s'envoyer des petits mots en classe, tout ça. Je l'utilisais beaucoup avant pour m'amuser en cours mais maintenant je préfère dormir c'est plus instructif.

Chacun son sens des priorités. Le sien concernait clairement son sommeil. D'ailleurs, pleurer et avoir faim, ça fatiguait. Kalev fouilla les poches de sa robe de sorcier quelques instants et... oh, miracle, un biscuit. Il croqua de dedans, le regard un peu vague.

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Je te vends mon âme

Feat Kalev

Ton ptit noeil ici !

Tu finis par essuyer tes larmes d'un revers de main avant de te laver le visage avec un peu d'eau. Ressaisis-toi Shéhérazade ! Ça ne te ressemble pas du tout de pleurnicher comme une petite fille ayant perdu ses parents. Tu devais être forte et surmonter cette épreuve. Tout le monde avait son lot de problèmes. Le plus dur était de les faire face malheureusement. Quoique certains problèmes sont plus faciles à gérer que d'autres car ils sont I-NU-TI-LES. Un exemple ? Et bien un très certain type brun aux yeux violets qui est une honte cela dit en passant pour les Gryffondors. Les pauvres. Comment faisaient-ils pour supporter un mec aussi barbant ?! Trêves de pensées sur cette chose et revenons au jeune homme toujours dissimulé dans sa cabine.

▬ Origaquoi ? Nan, c'est juste un avion que j'ai fais avec ma baguette. C'est classique comme sort. On l'utilise pour s'envoyer des petits mots en classe, tout ça. Je l'utilisais beaucoup avant pour m'amuser en cours mais maintenant je préfère dormir c'est plus instructif.

Aïe voilà que c'était un inculte maintenant ! Bon dieu ! Il ne connaissait pas ce que c'était ?! Bon d'accord l'avion en papier est vraiment le plus simple de tous mais cela reste quand même du pliage de papier et qui dit pliage de papier dit origami. Ironique pour quelqu'un qui est soit disant un "artiste'.

▬ Ce n'est pas grave. Oublie ce que j'ai dit.

Tu n'avais pour le coup même pas envie de perdre ton temps essayer de lui expliquer et par la même occasion de vanter cet art si difficile à maîtriser. En effet, des années avaient eu le temps de s'écouler, les vilaines, avant que tu finissent par comprendre l'astuce menant à des origamis à la fois splendides et réalistes. Tu t'étais d'ailleurs même amusée à utiliser des papiers colorés pour cela ait plus d'effet niveau visuel. Mais cela faisait déjà quelques mois tu avais arrêter de pratiquer le pliage. Pourquoi donc ? Tout simplement parce que tu voulais davantage te concentrer sur tes études de sorcellerie. Tu n'es pas une Serdaigle pour rien après tout bien que ton caractère de feu laisse tout à fait penser le contraire.
Rare sont ceux d'ailleurs qui ont la chance de faire partie de ton cercle très restreint d'amis ou encore de connaissances pour le moins positives. Ce jeune homme, quant à lui, est bien parti pour finir dans ta liste de "je t'ai vu une seule fois et cela ne me dérange pas trop. Je ne te déteste pas mais je ne t'aime pas non plus voilà tout." La liste neutre pour faire court. Mais d'ailleurs qu'était-il en train de mijoter depuis tout à l'heure ? Il était bien silencieux maintenant ...

Date d'inscription : 07/07/2013

Le Poufsouffle mâchouillait son biscuit d’un air morne. Pas très réactive, la fille d’en face. C’était bien la peine de venir le déranger et l’insulter pour maintenant faire la morte. Elle avait réussi à le mettre de mauvaise humeur, et c’était au demeurant un exploit remarquable. Ce n’était définitivement pas sa journée, en fait. Il n’aurait pas dû se lever ce matin, et il ne s’en serait que mieux porté.
Il acheva son casse-croûte dans un dernier avalement, puis étira ses bras. Il était grand temps de partir. De regagner son lit, où il retrouverait son oreiller chéri et son furet d’amour, histoire de se remettre d’aplomb, puisqu’ici, on ne le laisserait pas tranquille pour voir s’épanouir son art.

Il ramassa ses effets personnels avec un léger agacement, puis déverrouilla la porte de la cabine dans laquelle il s’était isolé. Il découvrit alors le visage de celle qui l’importunait depuis tout à l’heure et décida de bien le noter dans sa mémoire : les gens qu’il supportait difficilement étaient si rares qu’il fallait les retenir.
Il passa à côté d’elle et gagna les lavabos pour se laver les mains. Il tourna le robinet, rinça ses doigts de noble poète, puis arrêta le jet avant d’aller essuyer ses précieux membres sur une serviette à cet effet accrochée un peu plus loin. Il repassa alors devant la fille qui n’avait rien à faire là, et lui jeta un peu sèchement :

- Si tu t’éternises ici, les gens vont se poser des questions sur toi. Pas que ça m’inquiète, mais vue ton caractère, je pense pas que ça te ferait plaisir.

Et, sur ces mots, Kalev prit la porte, direction la salle commune de Poufsouffle. En espérant ne pas croiser Vega, parce que cette journée passerait de désagréable à vraiment horrible. Ah, ce qu’il détestait se lever du pied gauche ! Deux fois l’année, c’était déjà de trop. Vivement demain.

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