Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
poufsouffle
1189 pts
serpentard
918 pts
serdaigle
661 pts
gryffondor
612 pts

l'unité
203 pts
ligue des sorciers
223 pts

Caesius ▬ fondatrice retirée
Viridus ▬ administratrice
Kalev ▬ modératrice
Sloan ▬ modératrice
Flavian ▬ modératrice



 
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Shut down ▬ Falvie [Terminé]

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Jeu 6 Fév - 22:46



Shut down

Falvie ▬ Upsilon




C'était beau comme matin. Non, en fait, c'était spécial. Sans doute unique. Tu t'es révélé comme étant un garçon capable d'avoir de la tendresse, des gestes doux mais, également capable d'éprouver de la gène au point que ça en colore tes joues. Elle s'est révélée comme étant une fille paumée, fragile, en manque d'attention. Peut-être. Pas une once d'agressivité. Pas la moindre lueur de haine pétillant dans son regard. Pas une seule parole venimeuse, déclencheur d'une guerre, d'une bataille qui, dans le lot, vous aurait coûté un peu de fierté. Non vraiment, c'était pas normal. C'était comme un monde parallèle. Un monde reflétant uniquement le côté lumineux qui vous habite, le décuplant. Et t'adorais ça. Même si ça te chamboulait complètement, effaçant tes repères. Oh, tu sais bien que la situation ne durera pas. Et, en un sens, c'est peut-être bien mieux comme ça. En attendant, tu profites.

En fait, t'aurais peut-être dû en profiter plus. En déboulant comme un bulldozer dans le dortoir, ce petit Gryffondor venait tout simplement d'éclater la bulle dans laquelle vous étiez presque mis à nu. Dans laquelle tu étais si bien. Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin comme on dit. Et c'est lui qui vient mettre un point final à la parenthèse de votre histoire. Ah... si t'étais une fille, tu lui aurais balancer tes godasses à la figure. Là, tu tentes juste de calmer la chose, échouant lamentablement lorsqu'il détale à moitié choqué et amusé. Tes épaules se relâches alors que tu soupires. Quel crétin... s'il savait ce qu'il vient de gâcher. Un bruit sourd te percutes, te faisant pivoter vers sa source. Tu n'as pas le temps d'analyser quoique ce soit que déjà, tu sens une pression ferme enserrer ton poignet. Tu restes surpris, te laissant emporter par Falvie. Bam. Changement d'attitude. Tu captes pas tout de suite. Ça te surprend. Tu la revois sur ton lit, désemparée et maintenant... elle est train de poursuivre le Gryffondor, sans doute décidée à le faire taire. Et elle t’entraîne avec elle alors que tu ne penses même pas à protester car, au fond, tu la comprends. Il a brisé votre rêve, éclatant les bulles roses qui vous entouraient, vous faisant péniblement revenir à la réalité. C'est cruel.

Tu reconnais qu'elle a de la force, elle te ferait presque mal... Tu reconnais aussi – à contre cœur – qu'elle va plus vite que toi. Elle te lâche dans les escaliers, filant à travers les couloirs puis la salle commune. Et tu sais pas pourquoi tu la suis. T'aurais pu t'arrêter là, retourner pieuter, quoique, difficile de se rendormir après pareil matin. T'aurais pu la laisser se démerder, lui régler son compte et attendre tranquillement le verdict. Ouai, t'aurais pu. Mais non. Tu continues de te faire violence, poussant sur tes jambes pour la rattraper alors que... pfff. Tu n'as même pas eu le temps d'enfiler ton t-shirt. Heureusement que tu l'as garder, même s'il souffre d'être autant maltraité dans ton poing que tu serres de plus en plus fort et pour cause, tu t’essouffles. La scène pourrait être comique si elle n'avait pas eut lieu après un épisode quasiment digne d'un feuilleton télévisé. Un type qui court en gloussant, se faisant poursuivre par une fille en simple chemise elle même suivit par un type torse ne et qui... visiblement perd son pantalon. Voilà. Voilà ce qui arrive quand on adule les joggings trop larges et qu'on entreprend une course poursuite. Assumes tes choix, Upsilon.

Falvie prend de la distance et tu peines à tenir la cadence. Tes pieds frappent durement le sol à chacun de tes pas alors qu'une de tes mains s'agrippe à ton pantalon pour le maintenir à sa place. Manquerait plus que tu termines en slip. Ahhh. Oui décidément, quelle délicieuse matinée. Les escaliers s’enchaînent, voilà un moment que vous avez quittés la tour des Gryffondor, filants sous le nez de quelques témoins que vous n'auriez jamais dû croiser. Et ça descend. Encore et encore. Falvie disparaît à l'angle d'un mur alors tu suis le virage, trop occupé à souffler comme un bœuf pour tenter de l'appeler. Tu remarque soudain le décor. Et comprend avec peine que vous êtes... au premier étage. Bon dieu. Du 7ème au 1er. Comme ça. D'une traite. Wow. Mais le pire, ça va être de devoir tout remonter. Tes pas ralentissent alors cette vérité te frappes, t'arrachant un cri plaintif. T'entends une porte s'ouvrir et t'intéresse à elle ; Falvie vient de disparaître, entrant dans une nouvelle salle. Tu la suis, en marchant, te tenant une côte. C'est ça de pas faire de sport.


Tu t'arrêtes à l'entrée de la pièce, posant ton bras sur l'encadrement de la porte alors que tu essaies de reprendre ton souffle en t'appuyant dessus. Qu'il est beau, qu'il est frais le jeune Gryffon. Tu t'avances finalement, regardant par terre lorsque tu entends une porte au fond s'ouvrir. Et c'est par là que tu vas, ignorant cette fois-ci totalement le décor du lieux. Falvie se tient là, dans la pièce du fond. Tu t'avances lentement, essayant de calmer ton rythme cardiaque.

«  Il... il est passé où ? » Tes mots sont coupés par ton souffle encore trop irrégulier. Et c'est là, quand enfin ton regard se pose sur l'endroit où tu es, que tu te figes. Ces instruments, cette ambiance froide, cette odeur d'hôpital. L'infirmerie. Horreur. Tu recules comme si tu étais face à une bête hideuse. Tu souhaite partir. Tout de suite. Mais la porte derrière toi se referme et un son de loquet se répercute dans ta tête comme une douce musique funèbre. C'est con. Tu le sais. Mais tu ne supportes pas cet ambiance. Cette atmosphère. Tu t'approches de la porte, fourrant la moitié de ton t-shirt dans ton jogging, au niveau de ta hanche... que tu tapotes doucement à la recherche de l'objet de délivrance. Angoisse. Tu n'as pas ta baguette. Elle est restée là haut. Et tu la visualise très bien sur ta table de nuit. Ta main s'enroule autour de la poignée, forçant pour tenter de l'ouvrir. Peinte perdu. De ton poing, tu tapes contre le bois. De plus en plus fort. Arrêtes, t'es ridicule. Tu te retournes alors lentement, déshabillant la fille du regard, non pas pour admirer la tenue dans laquelle elle flotte mais, plutôt pour constater avec effarement qu'elle n'a pas la sienne non plus. Et en plus, c'est un cul de sac. Et si les rôles s'inversaient ? Si c'était toi qu'avais besoin d'être réconforter maintenant heen ? T'en dis quoi Upsilon ?

« … Putain. »

Exactement.





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Ven 7 Fév - 0:25

injection d'injonctions

T'es pas le genre de nana à faire de l'aérobic, mais tu as appris à courir vite lorsque plus jeune, tu charcutais férocement à peu près tout le monde. Et non contente de tabasser les innocents comme une vraie petite racaille, tu leur courais après pour leur flanquer la frousse de leur vie. Sur qu'après, les gros se mettaient au régime et que les autres apprenaient à galoper autour du parc. Et c'est vrai, parfois tu les croise, alors que toi-même tu fais ton footing du matin, profitant de l'air frais pour te vivifier. Tu n'as pas besoin de t'amincir ou de te tonifier, mais faire fonctionner des muscles permet de mettre ton cerveau en mode veille. Tu ne penses plus à rien et ton corps est bloqué dans cette mécanique reposante, où seuls le chant des oiseaux vient troubler ta paix intérieure.

Alors oui, tu as une endurance en béton, et n'a aucun mal à suivre l'avorton qui lui, a pris une avance qui te pénalise. Si tu traces comme une antilope, légère et délicate, la course d'Upsilon ressemble plus à celle d'un lion... Ou d'un troupeau de gnous pour être réaliste. Il ne fait pas un bruit d'enfer, mais ses foulées sont plus lourdes et ce souffle qu'il crache par saccades reflète à merveille celui excrété par les bisons lors de leur transhumance annuelle. Peu flatteur certes, voilà pourquoi tu auras pensé au lion d'abord. Histoire de ne pas – trop – l'enfoncer après ses attentions matinales.

Tu auras avalé les sept escaliers sans même t'en rendre compte, focalisée sur le petit con qui te file à chaque tournant entre les doigts. La rage te donne des ailes mais ton réveil a peut-être été un peu trop brutal : parfois le sol se dérobe sous tes pieds et tu luttes pour ne pas tomber, refusant qu'Upsi te ramasse, encore une fois. Il s'engouffre dans une pièce et tu puises dans tes réserves pour accélérer une dernière fois, ressentant la douleur dans tes jambes non échauffées. Le décor est flou autour de toi et tu ne sais même pas où tu es – cela ne change pas vraiment de d'habitude. Pilant en plein milieu d'une pièce, tu fais un tour d'horizon – les fenêtres, une porte derrière toi et une devant – avant de rejoindre la dernière salle, sans issue.
Vide.

« Il... il est passé où ? » Aucune idée. Tu te retournes après avoir balayé une énième fois les armoires à pharmacie qui s'étalent devant toi, histoire d'être certaine de n'avoir rien loupé, et découvre Upsi, suant, épuisé, affalé contre l’encadrement de la porte que tu viens d'ouvrir, souriant piteusement et retenant d'une main son jogging trop grand. Qui d'ailleurs, découvre très largement ses hanches. Tu résistes à l'idée de t'y attarder et reprends tes esprits, remettant les choses en place. « J'aimerais bien le savoir. » Il n'a quand même pas disparu, on ne te fera pas croire ça ! Tu fais le tour de la pièce du fond d'un pas nerveux, certaine de l'avoir vu entrer dedans, mais il n'y a personne. Même invisible, l'espace est si réduit que tu aurais du le heurter. Mais là, rien. Et ça t’énerve, ça t’énerve tellement !

«  On peut pas disparaître comme ça ! »

Excédée, tu rejoins le brun qui a fait un bond en arrière pour tu ne sais trop quelle raison. Jusqu'à entendre la porte qui se referme, et le verrou qui se met en place. « ... La raclure. » On se fout de ta gueule ou quoi ? Sérieusement. Tu serres les dents, résistant à l'envie mordante de foncer dans la porte en mode bourrin pour la défoncer, mais tu sais que tout ce que tu vas éclater, c'est ton épaule. Par automatisme, ta main descend et se plonge dans ta poche... Inexistante. Ton sang se glace alors que tes doigts se referment sur l'absence de tissu qui entoure tes jambes. Et tu serres les dents. « Je vais lui faire bouffer son urètre à cet enfoiré. » C'est beau, l'amour. Que de jolis mots dans la bouche d'une fille.

T'as tellement les nerfs de t'être fait piéger comme une vulgaire gourdasse que tu frapperais bien la porte jusqu'à t'en peter les jointures, mais Upsilon s'en charge à ta place, visiblement aussi gavé que toi d'être enfermé ici. Tu surprends son regard plein d'espoir te scanner de bas en haut, mais tu présentes tes paumes en faisant la moue. Ouais, toi aussi tu te sens un peu beaucoup comme une merde. Mais tu te le promets, ce petit con de Gryffondor, tu vas lui faire la peau. Il peut dire ce qu'il veut, rependre les rumeurs qu'il désire, tu finiras bien par remonter à la source. Et ce jour-là, tu lui enfoncera sa baguette dans la gorge jusqu'à ce qu'elle ressorte de l'autre côté. Tu fais pas les choses à moitié quand quelqu'un a franchi ton seuil de tolérance.

« ... Putain. »

T'aurais pas pu dire mieux. Impulsivement, tu poses ta main sur son bras, sans trop te rendre compte pourquoi. C'est qu'il t'a marqué, ce con, avec ses yeux inquiets et son sourire tendre, quelques minutes auparavant. C'est gravé en toi au fer rouge et ça ne disparaîtra pas. Il y a eu quelque chose, ce matin-là. D'inconnu et de délicieux. Quelque chose que tu désirais sans le savoir, et qui te manquais cruellement. Bien sûr, maintenant que tu as repris tes esprits, tu ne l'avoueras jamais. Même pas à toi. Mais vous êtes connectés, et peut-être que tu aimes ça. Cette main sur son bras, ce n'était pas le contact rassurant d'un « ne t'en fais pas, je suis là » parce que tu ne sais pas qu'il déteste cet endroit. C'est un peu une promesse. Celle de le laisser jouer avec ce petit con avant que tu ne le pendes avec ses tripes.

Mais tu n'as pas donné ton dernier mot. Même si l'idée de défoncer la porte en l’enfonçant avec les lits à roulettes t'a effleuré l'esprit, l'envie d'user d'une technique moins bourrine est bien présente. Tu quittes la salle de repos pour fouiner dans les placards de la pharmacie, et tu finis par tomber sur une grosse seringue, non pas pour les perfusions mais pour injecter un liquide dans les poches à transfusions. L'aiguille y est épaisse, solide, et parviendra sans doute à faire tourner le loquet dans la serrure. Victorieuse, tu reviens vers la porte close, des étoiles plein les yeux, t'imaginant déjà réussir du premier coup, telle la reine de l'évasion que tu es... Mais l'expression d'horreur pure que tu lis dans les yeux du Gryffondor t'arrête net, et loin de le charrier, tu baisses la main... Et hausse un sourcil.

« ... Y'a un problème ? »

A ton tour d'être le héros, Hollyn.

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Ven 7 Fév - 16:29



Shut down

Falvie ▬ Upsilon




« Je vais lui faire bouffer son urètre à cet enfoiré. »

Si la situation était différente, t'aurais ris. T'aurais peut-être même répondu en soulignant la beauté de ses mots et la générosité de son futur geste. Tu reconnais à ses paroles, que la Falvie, la vraie, est revenue. Alors que toi, tu baignes encore dans ton cocon rose bonbon. Cocon qui se fissure, laissant peu à peu apparaître des murs froids et humides. Des couleurs sombres, sinistres délogent et repeignent ton environnement. Si Falvie est de retour, pas toi. Pas encore du moins, car il faudra bien que tu reprennes du poils de la bête, oubliant à contre cœur ce qui s'est passé ce matin. Du rêve, tu passes au cauchemars. Tes poings martèlent le bois, cherchant désespérément à le faire céder d'une quelconque manière. Et tu comprends que ça sers à rien alors tu te retournes, espérant que la fille a été plus maline et a emporter sa baguette. Hélas, elle te montre ses paumes vides et tu vois mal comment elle pourrait se la trimbaler dans cette tenue.

« ... Putain. »

Et tu baisses la tête, crispant ta mâchoire. T'aurais jamais dû la suivre. Jamais. Te voilà pris au piège dans l'infirmerie, endroit que tu as toujours cherché à éviter. Parce que tu l'aimes pas. C'est glauque et morbide. Et même si la douleur ne te fais pas peur, l'idée qu'on te plante une aiguille dans la chaire pour alimenter ton corps d'un quelconque liquide te répugne. T'oserais même pas le faire sur quelqu'un d'autre. Non vraiment, tu pourrais pas. Et ajouté à cela, tu te trouves en compagnie de Falvie. Falvie que tu as du mal à cerner. Tu pensais la connaître, savoir quel genre de fille elle était. Venimeuse, piquante, sournoise et butée. Et voilà que ce matin, tu la découvres dans un tout autre état. Alors ouai, tu sais pas trop comment te comporter maintenant. Mais il faut que tu te ressaisisses. Tu ne peux pas te permettre de baisser les armes à ton tour. C'est toi le mâle, on ne devrait pas te cajoler.

Elle franchit la distance qui vous sépare et ses pas te font relever la tête. Sa main se pose sur ton épaulée dénudée et ce contact te fait frémir, t'en sentirais presque un  picotement dans la nuque. Tu l'interroges du regard, fronçant légèrement les sourcils. L'idée qu'elle sache te traverse l'esprit mais, non, c'est impossible. Personne ne sait. T'en as jamais parlé, et t'as toujours évité les discussions sur le sujet. Donc, ça ne peut pas être ça. Alors quoi ? Si ce n'est pas pour te rassurer, alors c'est quoi ? Tu la fixes, sans comprendre et tu te rappelles de sa peau, de son effluve, de ses cheveux qui ont balayés ton visage un peu plus tôt ce matin. De cette tendresse qui t'as engloutis et t'as forcé à montrer de l'attention autant que de la douceur. Ça devrait t’écœurer mais, voilà que ton regard s'adoucit et qu'un fin sourire, sans moquerie, sans sentiment négatif, relève tes lèvres. Mais il est éphémère. A ce moment là, tu la vois comme une victime, une compagne d'infortune qui se retrouve également piégée. Mieux vaut vous serrer les coudes plutôt que vous déchirer. Vous avez encore du temps avant de mourir de faim et de devenir cannibales.

Tu la soutiens dans sa démarche ; celle d'aller refaire le portait au Gryffondor. Vous voilà enfermés à cause de lui. Pour une durée indéterminée. Et ici. Ouai, c'est surtout ça le problème. Elle s'éloigne, sa main rompant le contact avec ta peau. Elle se dirige vers les placards alors que tu inspectes les environs. Des lits. Des engins bizarres qui te feraient presque penser à des objets de tortures. Tu déglutis, pivotant pour continuer ton analyse. Tu t'imagine très mal devoir rester une nuit, vois plusieurs ici. Tu soupires, baissant la tête et fermant les paupières pour les masser du pouce et de l'index. Pourvu que cet enfermement ne dur pas. Cet endroit t’oppresse et même si t'es pas du genre à t’asseoir par terre, jambes repliées en te basculant d'avant en arrière, heurtant ta tête contre un mur à chaque balancement, tu ignores encore comment tu va tenir. Comment tu vas faire pour ne montrer ta panique. Si en ce moment, tu résistes, qui sait ce qu'il en sera dans une heure. Peut-être deux. Voir plus.

Ses pas reviennent vers toi, alors tu te redresses. Et tes yeux rencontrent machinalement ce qu'elle tient en main.Tu te figes. Complètement. L'effroi balaie ton visage, éclaire tes pupilles alors que tu pâlis à vu d’œil. Ton regard est toujours braqué sur ce qui t'effraie. C'est idiot. Tu maudis cet engin, tu maudis cette peur qui te paralyse comme elle aurait paralysée un enfant. Une seringue. Avec une putain d'aiguille. Tu esquisses un mouvement de recule, craignant de la voir s'approcher avec ce machin. Tu ne sais absolument pas ce qu'elle veut en faire. Ni pourquoi elle a l'air absolument ravie de se trimbaler avec. Tu l'imagines directement en infirmière cruelle. Celle qui s'avance sournoisement vers ses patients, faisant gicler le contenue de la seringue. Tu déglutis péniblement, réellement... largué et angoissé. Mais, elle s'arrête, te lançant un regard interloqué. Comment tu vas justifier ton comportement ? Heen ? Quelle connerie vas-tu encore trouver ?

« ... Y'a un problème ? »
« ... »

Tu ne dis rien, trop occupé à fixer sa main qu'heureusement elle baisse. Ton regard se relève alors vers elle. T'as l'air ridicule. Craintif. Tu clignes enfin des yeux, redescendant sur terre.

« ...N-...non... » C'est un non hésitant. Hyper crédible. Surtout quand tu détournes le regard. « Aucun problème... » Sourire crispé aux lèvres. Sueur qui perle à tes tempes. Agis Upsi. Tes pas se font raides alors que tu t'enfonces vers le fond de la pièce, la dépassant en y mettant une distance un peu trop grande. Tu jettes un œil derrière ton épaule. Faire genre que tout va bien. T'enfiles enfin ton t-shirt lorsque tu te sens frissonner. Bon au moins, tu reprends contenance. Tu souffles. En silence, t'essuyant machinalement la bouche du revers de la main. Tu remarque rapidement l'objet qui trône sur un chariot. Et une idée te vient en tête. Au cas où... oui. Juste au cas où... Et tu pivotes vers elle, plaquant tes mains derrière ton dos.

« Et... tu comptes faire quoi avec cette... ton machin là ? » T'essaies de feindre l'indifférence mais, tu n'es pas très crédible. En parlant, tu recules, cherchant à tâtons le chariot. Puis tes doigts se  referme sur un objet métallique alors que tu empoignes cette paire de ciseau comme un poignard. Ce matin encore, t'étais dans ton monde, en train de lui faire des mamours – ou presque – et en tout amitié – et voilà maintenant que tu la dévisages comme si elle allait t'agresser avec sa seringue. Alors oui, tu cherches un moyen de te défendre. Juste au cas où.





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Sam 8 Fév - 16:10

« Juste au cas où »

Tu lis dans ses yeux toute l'horreur réunie dans le point noir qu'est sa pupille. Il est figé. Gelé par la terreur, les traits crispés, les poings serrés, hésitant sans doute entre s'enfuir et te frapper. Tu adoptes naturellement la même attitude, craignant un bref instant qu'il ne se jette sur toi avant de te détendre. Cette expression figeant son visage, c'est la même que la tienne, lorsque tu croises la route d'un chat. Les voir en tableaux ou en calendriers ne te fais même plus frémir, mais soutenir le regard t'es tout simplement invivable. C'est au-dessus de tes forces. Pour une sorcière, représentée avec le balai, l'arraignée et le chat noir, tu peux toujours courir. Le quidditch t'ennuie et les chats t'effraient. Au moins, tu aimes les araignées. Ça fait un sur trois. C'est déjà pas mal.

Adoptant donc une attitude plus nonchalante, tu desserres les doigts, prête à lâcher l'objet de ses frissons sans la moindre résistance. Il a beau le cacher – très mal, certes – tu sais trop bien comment reconnaître les signaux de la peur. Son teint est même devenu blême, et ses lèvres sont scellées dans un rictus douloureux. Aussi, lorsque tu poses ta question il ne te réponds pas. « Y'a un problème ? » Ou pas tout de suite du moins.

Et puis sa voix s'élève.
Ridiculement faible.

« N... Non. » Tu ravales tes sarcasmes. Il détourne le regard, et t'as envie de le rappeler qu'il a déjà été meilleur comédien que ça. « Aucun problème. » Bien sûr. Et ton cul c'est du téflon. Tu hausses les épaules sans faire plus de commentaires. T'aurais du te détourner, lui laisser un peu de temps et d'intimité pour reprendre contenance, mais non. Tu ne peux pas t'en empêcher. Tu le vrilles du regard, hermétique, sans une once d'amusement, de moquerie ou d'agressivité au fond des prunelles. Juste ces deux billes incandescentes qui ne le quittent pas, comme fondant la chair et les os pour lire son cerveau en toute impunité. On te l'a déjà dit. Ton regard dérange. Mais c'est presque hors de ta volonté ; il te perturbes, alors tu ne le lâches pas.

Il se déplace à petits pas nerveux, frisant le ridicule et le pathétique, tout simplement incompréhensible. Ses épaules se relâchent alors qu'il passe son t-shirt au-dessus de sa tête, et lorsqu'elle émerge et que les pans retombent mollement, cachant sa peau veloutée, il a l'air plus détendu, et se risque même à te parler normalement.
A moins qu'il ne s'agisse d'un stratagème pour détourner ton attention.

« Et... tu comptes faire quoi avec cette... » Tu ravales le « Seringue. C'est une seringue Upsilon. » qui te brûle les lèvres.  « ... Ton machin, là ? » Il s'est repris tout seul, terminant au moins sa phrase sans le mot honni. Peut-être que même le nom de sa phobie a une influence sur lui. A vérifier, plus tard. Tes doigts raffermissent leur prise sur le petit tube en plastique que tu observes avec un regain d’intérêt.  Contrairement à lui, tu as toujours adoré les aiguilles, épingles et autres objets tranchants et coupants. L'idée qu'il puissent transpercer si aisément la chair de fascine et te transporte un peu. Si tu avais été un peu plus faible et beaucoup plus conne, sans doute te serais-tu mutilée toi aussi, comme le bon million d'adolescents en mal de vivre qui ne savent pas comment exprimer leur douleur d'être trop gâtés. Oui, voir les plaies se former sur tes avants-bras, le sang y surgir et couler lentement au sol, passer ta langue sur les lèvres pourpre de l'estafilade et humer le fumet métallique qui s'en dégage...
C'est presque érotique.

Tu accentues la pression sur ton index et l'aiguille crève l'épiderme, allumant un brasier dans tes prunelles que tu craches d'un battement de paupières. « Oh, c'est juste... » La légère douleur qui te vrille le doigt est délectable, et après avoir laissé l'hémoglobine affluer, tu la récoltes d'un coup de langue, reportant ton regard sur le brun. A vrai dire, tu n'as absolument pas conscience de l'effet que tu viens de faire à l'instant. Il peut voir la scène comme le début de sa torture, annonçant ce qu'il allait subir en mille fois pire, une provocation du diable réincarné en infirmière... Ou en une invitation à la débauche dans un endroit tout sauf approprié. Non, cela ne t'a pas effleuré une seule seconde.

« ... pour ouvrir la p-... » un raclement métallique, imperceptible mais bien présent vient de rompre le silence quasi religieux de la petite pièce. En un instant, ton inertie disparaît et ton sang ne fait qu'un tour alors que tu te tends comme un arc. Il est là. Devant toi. Les mains derrière le dos, les yeux écarquillés, tachant de feindre l'indifférence. Et c'est l'explosion en toi. Comme si une bombe nichée dans tes entrailles n'attendait qu'un coup de feu pour se déclencher. Si t'avais eu un flingue, tu l'aurais braqué sur lui. A la place, tu serres la seringue dans ta main gauche, maîtrisant difficilement la rage qui t’inonde par vagues successives.

« TU FAIS QUOI, LA ? » aboies-tu, à deux doigts de montrer les dents, cédant peu à peu face à une envie dévorante de le perforer de part en part. Mais tu parviens à te maintenir immobile. A calmer ton souffle saccadé. A relever les commissures de tes lèvres en un sourire carnassier. « Qu'est-ce que tu caches derrière ton dos, Upsi ? » T'as baissé la voix. Presque câline. Mais tu avances d'un pas, clairement menaçante.
Il a osé.
Il a osé prendre une arme.

Tu n'as plus de contrôle sur tes émotions. C'est un ouragan dans ton crâne, un tsunami dans ton cœur, un séisme dans tes entrailles. Tu allais l'aider, et il a pris deux paires de lames pour se défendre.
Juste au cas où.
Juste au cas où.

Et peut-être que t'es tellement blessée que t'as envie de lui donner raison.
Juste au cas où.



HRP:
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Dim 9 Fév - 10:52



Shut down

Falvie ▬ Upsilon




Tu comprends pas pourquoi elle te fixe comme ça. Pourquoi elle reste plantée là à ne rien dire. C'est encore plus oppressant que si elle t'avais murmuré ''Je vais gentiment te faire la peau, Upsilon. Tu ne sentiras rien. Ou presque.'' … Oui, c'est clairement le genre de menace que tu verrais sortir de sa bouche, chuchoté doucement, tel la caresse d'une lame sur une chaire frémissante. Tu ne veux pas entendre ses mots. Pourtant, au moins, tu serais fixé et t'auras bien fais d'avoir pris tes ciseaux. Ta prise dessus se referme alors que tu déglutis péniblement. Tu revois ton dortoir, ton lit et qu'est-ce que tu donnerais pour y être en ce moment même. Couvé par la chaleur de ta couette, baignant dans ton oreiller, inspirant sans le remarquer, l'odeur que tu y laisses chaque nuit. Au lieu de ça, tu sens ton cœur s’accélérer et une boule se former dans ton estomac.  

Ton regard se baisse machinalement vers ce qu'elle tient. L'objet de ta peur. Mais qui peut donc avoir inventé ce genre d'instrument heen ? Tu te le demandes. Sûrement un gros sadique psychopathe. Et ça ne t'étonnerait pas qu'il fasse parti des ancêtres de Falvie. Ta bouche s'entre ouvre soudainement alors que tes yeux s'écarquillent, rétractant tes pupilles. Elle est cinglée. Tu vois l'aiguille percer sa chaire, faisant perler une goutte de sang. Tu frissonnes de dégoût, retenant un haut le cœur lorsque ses yeux transpercent les tiens, éclairés par une aura de folie qui te glace sur place. Tu te sens mal. Horriblement mal. Et elle continue sa torture, se léchant le doigt sans te quitter des yeux. C'est comme une provocation. Une menace. Sa tranquillité et son calme sont bien plus évocateur que des mots crachés dans la haine.  

« ... pour ouvrir la p-... »
La porte heen. Ton cri te reste en travers de la gorge. Te fous pas de moi, Hollyn. Tu peux pas. T'arrives pas. Lamentable. Alors tu serres les dents, et dans ton angoisse t'as pas remarqué que les lames de ton ciseaux venaient de râper sur les parois métallique du plateau sur lequel tu les avais prises. Le bruit la coupe, la fige et tu la sens soudainement tendu. Tu pestes silencieusement contre toi-même, t'aurais dû faire attention. Et que feras-tu, lorsqu'elle remarquera que tu es armé ? Falvie en elle-même ne te fais pas peur. Tu l'as longtemps affronté, longtemps subit ses insultes, ses sorts mais, tu as toujours su répliquer, ne te laissant jamais faire. Mais là, c'est pas juste. Si encore c'était de sa baguette qu'elle te menaçait, tu serais pas resté là sans bouger. Tu te serais rapproché, narquois, l'incitant à te faire mal à coup de sortilège. Mais, avec la seringue, c'est différent. Ridicule pour les autres, sans doute, mais, une phobie ne disparaît pas du jour au lendemain. Tu sens la tension se répandre à travers la salle. Tes yeux, eux n'ont pas quittés ceux de la fille. Et tu y vois de la colère.

« TU FAIS QUOI, LA ? »  Elle rage. Tu la sens sur le point d'exploser. Pourquoi heen ? Pourquoi se mettre dans un état pareil ? Qu'as tu fais de mal à part te sentir démuni au point de saisir une paire de ciseaux ? Tu n'as pas l'intention t'utiliser si elle repose sa seringue. Tu veux juste te défendre, l'empêcher de t'approcher. Et tous le monde aurait fait pareil. T'en es persuadé. Instinct de survie ? Le terme est un peu fort mais, l'idée est là. Tu restes stoïque, ne lui répondant pas. Ne pas flancher. Ne surtout pas flancher. Quelqu'un finira bien par ouvrir la porte avant qu'elle n'ait pu faire quoique ce soit. C'est bien d'espérer. Mais, dans ce genre de situation, faut pas compter sur les autres. Tu sais pertinemment que personne ne viendra. Tu vas devoir trouver une solution par toi-même. Mais, par sûr que ça reste logique. Voir intelligent.

« Qu'est-ce que tu caches derrière ton dos, Upsi ? »  Son sourire. Sa voix. Tout pour te rendre plus effrayé que tu ne l'es déjà. La sueur perle à tes tempes, elle glisse sur tes joues puis sur ta mâchoire. Ton souffle est un peu plus bruyant qu'avant. Tu serres les ciseaux. Tu sentirais presque le métal marquer ta paume à vie. Elle fait un pas, menaçante et tu réagis aussitôt. Un mouvement de recule te fait percuter les barreaux du lit. Le plateau vacille avant de chuter vers le sol. Et tu n'attends pas d'entendre son bruit métallique percuter le carrelage pour tu te réfugier derrière le lit.

« NE T APPROCHES PAS HOLLYN ! » Ces mots t’échappent. Franchissant tes lèvres dans un cri mêlé d'angoisse. Tu souffles et tu te répètes, serrant les dents, sifflant presque entre elles. « Ne. T'approches. Pas. » La crainte disparaît de tes yeux, remplacée par une lueur plus menaçante. Tu tentes de reprendre confiance, chassant ta peur. Tu ne veux pas lui montrer ta faiblesse, même si c'est un peu tard. Tu te vois mal aller te cacher dans un coin comme un enfant apeuré, attendant que l'on allume la lumière pour chasser les monstres. Tu ne veux pas la voir se moquer de toi, utilisant ton aversion contre toi. Alors tu dois agir. Ton bras vient finalement pendre le long de ton corps, laissant à sa vue l'objet que tu tiens. « T'es complètement barge. » Tu siffles, ayant presque du dégoût dans la voix et dans le regard. Tu hésites un instant sur quoi faire. Oseras-tu balancer tes ciseaux dans sa direction ? Non. Tu déclencherais clairement une guerre. T'approcher est exclus. Du moins tant qu'elle n'aura pas lâché son aiguille.

« Reposes ça et je ferai pareil. »

Ah ? T'essaies d'agiter le drapeau blanc maintenant ? Oui, sans doute as-tu raison. C'est peut-être la meilleure chose à faire. Mais, la méfiance dans laquelle vous baigner peut rendre la situation entre plus tendue. Toi d'abord, peut-elle répliquer et c'est comme si l'un attendait que l'autre baisse les armes avant de faire pareil. Mais, difficile d'exclure que l'armé n'en profitera pas pour bondir sur l'autre.





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Dim 9 Fév - 12:56

welome in wonderland

Non.
Tu n'as pas pété les plombs. Pas encore.

Ce n'est pas une douce folie qui guide tes gestes, mais une colère brûlante. Et une envie irrépressible de te sentir vivante. Les brumes matinales sont encore là, chaudes et réconfortantes. Tu te vois encore dans ses bras, à te demander ce qui est et ce qui n'est pas. Tu ne savais plus. Quoi faire, quoi dire. Qui tu étais, qui lui, il était pour toi. Maintenant, tu sais. Et tu veux le ressentir dans tout ton être. Tu veux ressentir physiquement, la morsure de cette réalité traître. Tu veux deviner sa peau chaude sous tes doigts, puis la froideur calme du métal. Tu veux marcher sur du verre pilé, tu veux qu'il crève ta peau tendre pour être certaine que ça, tu ne l'oublieras pas. Tu la veux entière cette réalité, brute et sans fioritures. Et c'est la rage de vaincre qui te l'amènera.

Tu as fait un pas et lui a reculé brutalement, poussant des coudes le plateau en métal sur lequel devait être posé la paire de ciseaux qu'il dévoile enfin. Le bruit discordant se répercute contre les murs de la petite pièce, et les échos tournoient encore lorsque tu relèves la tête pour le transpercer d'un regard incandescent. Bordel, ce que tu aimes ça. C'est hors de tout contrôle, c'est malsain, vil, dégradant – pour lui – mais... tellement bon à la fois. Auréolée de cette aura de puissance infinie, tu te sens reine, impératrice des nuisibles, souveraine des renégats. Tu pourrais faire ce que tu voudrais de lui. Il rampe à tes pieds sans pouvoir l'admettre.
Le contrôle.
Drogue dure.

Tu le surplombes de toute ta hauteur alors qu'il se terre derrière un lit, t'arrachant un sourire de complaisance. Pauvre petit insecte. Remuant pinces et pattes pour tenter de t’apaiser, mimant sans réelle succès l'assurance dont tu fais preuve. Tu te sens bien, là, plantée au milieu de la pièce, hésitant entre défense et attaque, l'adrénaline mordant à pleine gueule ta chair enfiévrée, faisant bouillonner le sang dans tes veines. Folle. C'est plus facile de te décrire aussi, d'un mot péjoratif qui rassure. Si tu le domines, c'est parce que tu es cinglée. Ce serait trop facile alors. Lui ne te combat peut-être pas parce qu'il est atteint de démence ? Et si la vérité était plus sombre encore ? Et si tu avais pu le charcuter en restant saine d'esprit ? Et si tu ne faisais ça que par pur plaisir de le voir fondre devant toi ? Et si tu voulais effacer les traces de l'enfant perdue que tu étais, moins d'une heure auparavant ? Et si la vérité s'avérait être plus angoissante encore ?

« NE T APPROCHES PAS HOLLYN ! » Il hurle. Perdant le peu de sang froid qu'il lui reste. Et toi, honnêtement, t'as envie de rire. « Ne. T'approches. Pas. » Parce que c'est drôle, non? Lui, le puissant, le désiré Upsilon, lui, le Gryffondor dont le nom aura passé au moins une fois sur toutes les lèvres... est terrorisé devant toi. A cause de toi. Et de l'aiguille que tu tiens dans la main. Mais à présent, tu aurais pu t'armer d'un scalpel qu'il aurait encore peur. De toi, véritablement. De ce que tu pourrais faire. De ce que ta prétendue « folie » te pourrait à commettre. Comme si tu étais hors de contrôle, devenue en un instant un androïde défectueux cherchant à anéantir l'espèce humaine. Alors oui, c'est drôle. Mais tu ne ris pas. Parce qu'au fond, t'as pas vraiment envie qu'il te craigne éternellement. Parce que tu préfères encore avoir été folle cinq minutes que devoir rester une désaxée potentielle pour l'éternité.  

« T'es complètement barge. »
« C'est facile de dire ça, hein, Upsi ? » Ta voix est calme, dénuée de tout sentiment. Et ton rictus victorieux fond comme neige au soleil. Ne subsiste qu'un léger tressautement des commissures, affichant les prémices d'un sourire tristement amusé. « C'est tellement plus rassurant de penser ça, que d'imaginer que je ne le suis pas. Et de te dire que je pourrais transpercer ta jugulaire... » Ton bras se lève subitement, et tu le vois se tendre comme un arc sur le point de se rompre. « ... sans l'ombre d'un remord. » Et tu lances la seringue.

Elle fait un bel arc de cercle, et se dirige lentement vers le brun. Pour toi, tout est au ralenti, mais en réalité, la scène se passe en moins d'une seconde. Tu vois bien l'aiguille tournoyer dans les airs, le contenant scintiller... Pour que l'ensemble retombe mollement sur le lit, l'opposé d'où se trouve encore le rouge tétanisé. Oui, tu te rends. Sans résistance. Changeant encore tes plans, aussi lunatique que le vent. Parce que t'as peut-être fait une overdose de contrôle infini. C'était sans doute trop d'émotions brutales, trop de stimulations, trop de « vie réelle » d'un coup. Et peut-être que t'as pas envie que le rouge te haïsse et te craigne pour l'éternité. Peut-être même que c'est la raison principale.
Mais ça, bien sûr, tu ne l'admettras jamais.

Tu tournes la tête et jette un regard à la pharmacie juste à côté. Se dérober à sa vue est devenu un besoin impérieux, d'autant plus que tu ressens le sentiment immonde de la honte percer dans ta carapace. Là, comme ça, en moins de deux secondes chrono, tu viens d'apprendre le regret. Tu veux t'isoler dans un coin, t’asseoir, prendre ta tête dans les mains et réfléchir à tout ce qui s'est passé. A ce qui t'a soudainement donné envie de l'égorger. A ton envie brûlante d’asseoir ton autorité sur lui, de lui rappeler de la façon la plus brutale possible, que tu n'es pas un chaton mais un tigre. Peut-être soumis et tendre parfois, mais toujours pourvu d'une puissance inégalée et d'envies imprévisibles. Son regard te brûle comme s'il pressait des chardons brûlants contre ta peau. Mais tu ne veux pas qu'il fasse de même. Tu ne veux pas qu'il puisse ouvrir la porte et partir sans toi, en larguant derrière lui les souvenirs immuables d'une tarée psychopathe à ses heures.
T'as trop besoin de lui pour ça.

Alors tu tournes la tête de l'autre côté, avise l'un des lits et te dirige vers ce dernier, les lèvres closes. Tu es incapable de formuler le moindre son s'apparentant à une excuse, alors tu la fermes, à son plus grand soulagement sans doute. T'as presque envie de lui dire de t'attacher si ça peut le rassurer, mais y'a d'autres moments plus propices pour débuter le SM. Tu te laisses alors tomber sur le lit, laissant tes jambes flirter avec le vide. La situation a quelque chose de très ironique.
C'est une nana en chemise-culotte qui aura fait flipper le grand, le terrible, le magnifique Upsilon.
L'élite féministe devrait t'engager comme égérie.

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Lun 10 Fév - 15:51



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Falvie ▬ Upsilon




Elle est folle. C'est une psychopathe. Une vraie psychopathe. Fuis Upsilon. Fuis tant que tes jambes peuvent encore te porter. Vas arracher tes ongles contre la porte en bois. Vas meurtrir tes mains, tes doigts. Laisses les échardes s'enfoncer dans ta chaire et ne t'arrêtes pas. Ne t'arrêtes pas tant que tu n'auras pas ouvert cette putain de porte. Frappe. Cogne. Heurte-là quitte à te briser les côtes. Ne te retourne pas. Ignore son rire hilare qui sonne comme un glas. Ignore sa voix criarde te bombarder de moqueries, d'insultes.

Courage fuyons.

Mais tu ne peux pas. T'as déjà du mal à respirer correctement. Tu ne peux pas, tu tiens trop au semblant de fierté qu'il te reste. Tu ne veux pas lui donner le plaisir de se moquer de toi pour l'éternité. De quoi auras tu l'air ? Tu seras obligé de l'éviter à vie. De l'ignorer. Et cette idée, bien que cruellement raisonnable, ne te plaît pas plus que ça. Elle a eut un moment de faiblesse ce matin. Tu en as un à ton tour. Tu espères que ça suffira à vous mettre à égalité. Cette aiguille te fait peur. Est-ce de ta faute ? Non, certainement pas. A chacun ses tourments. Jouer avec ceux des autres est une chose bien cruelle... que pourtant tu n'hésiterais pas à faire. C'est bien ça ton problème, Upsilon. Tu te permets de satisfaire ta personne par des moyens pas toujours loyaux mais, tu as horreur qu'on s'acharne de la même manière contre toi. Grandis un peu.

Tu serres les dents et tu siffles à son attention. Une vérité qu'elle ne tarde pas à confirmer. Sa voix, son calme. Son sourire. Elle est exactement comme toi. A la différence que tu n'as encore jamais oser jouer de sa peur. Et pour cause, tu ne la connais pas. Si un jour tu l'a découvre, ta vendetta sera digne de ce qu'elle te fait subir en ce moment. « C'est tellement plus rassurant de penser ça, que d'imaginer que je ne le suis pas. Et de te dire que je pourrais transpercer ta jugulaire... » Un élan de lucidité t'as fais agiter le drapeau blanc. Mais, elle crache dessus. Son bras se lève, clairement menaçant. Et tu te figes, incapable de répondre comme tu l'aurai fais normalement. Ce ne sont pas les répliques qui te manque, c'est le courage. Tu te foutrais volontiers une gifle cinglante. Reviens sur terre Upsilon. Comment as-tu pu imaginer un seul instant qu'elle baisserait les armes ? Elle n'est plus la Falvie que tu as connu. Ni celle que tu croyais connaître.

Tu fais face à quelqu'un que tu ne connais pas. Et que tu n'aurais jamais eu envie de côtoyer. Tu aimes son répondant. Tu aimes son côté revêche, son côté inaccessible. Tu ne t'ennuies jamais avec elle. Falvie est un défi à elle seule. Elle t’attire pour mieux te jeter ensuite. Et comme un abruti, tu reviens. Tu ne te laisses pas faire certes, mais, tu ne peux t'empêcher de chercher son attention. Il est temps que tu t'arrêtes, Upsilon. Que tu prennes tes distances. Et le visage qu'elle te montre aujourd'hui devrait suffire à te convaincre de faire ce choix. « … sans l'ombre d'un remord. »

… Exactement.

La seringue fend l'air, tournoyant sous ton regard apeuré. T'y as crus. Difficilement. T'as crus qu'elle te la balancerait en plein visage. Suffisamment fort pour que l'aiguille te fasse mal. Mais, elle retombe sur le lit à une distance plus que raisonnable de l'endroit où tu te tiens. Tu l'as suivis du coin de l’œil, les yeux toujours rivés vers la fille alors que tu ne la vois même pas. Tu restes là, sans bougé, encore incapable d'analyser ce qui vient de se passer. Elle rend les armes. Après avoir fait preuve d'une cruauté non voilée, elle se rend face au drapeau que tu as cessé d'agiter par désespoir. C'est quoi son problème ? Tu clignes des yeux, l'air s'engouffrant brutalement dans tes poumons comme si t'avais arrêté de respirer pendant trop longtemps. Tu recules, ton dos heurtant le mur derrière toi. Tu baisses la tête, tes mèches venant cacher un visage encore traumatisé par la situation. Tes épaules s'affaissent alors que ta main vient couvrir tes traits. Tu respires difficilement, comme un gosse ayant cesser de sangloter. Mais, pleurer est exclut.

Tu trembles et tu t’effondres, ton dos glissant contre le mur. Les ciseaux t'échappent, cliquetant sur le sol alors tu laisses une jambe s'étaler. Tu masses tes paupières, lèvres entre-ouvertes et tremblantes. De quoi t'as l'air ? Franchement. C'est pas en te montrant affaiblit que t'arrivera à lui faire peur. A lui faire regretter. A te venger. Elle ricanerait juste, hurlant dans tout le château que tu t'es tout simplement laissé faire. Incapable. Impuissant. Envolé le reste de fierté que tu tenais tant à préserver. Tu la vois différemment. Elle même te découvre sous un nouveau jour. Peu flatteur mais, qui prouve que malgré tout, tu es humain. Ton corps se retrouve victime de spasmes. Non pas de sanglots mais, d'un rire amer et presque silencieux. Tu te sens pitoyable. Affligé par ta propre incompétence.

Et quelque chose te mord l'estomac. Quelque chose qui remonte dans ta gorge et qui éclaire tes pupilles. Tu ne dois pas te laisser faire. Tu ne dois pas lui donner le feu vert pour la laisser se jouer une nouvelle fois de toi. C'était juste un moment passager. Ça ne se reproduira pas. Fais lui comprendre que tu n'as pas peur d'elle. Ta mâchoire se crispe en même temps que tes doigts se referment à nouveau sur les ciseaux. Tu te relèves, ton corps peinant à se tenir droit. Tes mèches masquent toujours ton visage lorsque, comme elle tout à l'heure, tu armes ton bras. En un geste rapide et puissant, tu envoies tes lames filer devant ses yeux, terminant leur course dans le bois de la porte. T'aurais fais fureur au jeu de fléchette moldu. Ton corps est comme désarticulé lorsque tu avances, traînant tes pieds nus sur le sol. Ton genoux cogne à nouveau contre le lit mais, tu le dépasses sans t'attarder plus.

Elle est assise au bord d'un lit vers lequel tu te dirige. C'est malheureux. On dirait que t'en redemandes. Pourquoi t'approcher ? Pourquoi la chercher alors que... Alors que cinq minutes plus tôt, t'avais jugé bon de l'éviter à tout prix. Ça tourne pas rond là-haut. Maso ou pas, tu devrais mettre des limites sur ce qui est bon et sur ce qui ne l'est pas. Tu relèves la tête, lui adressant un regard vide. Tu ne t'attarde pas sur elle, détournant rapidement les yeux en un mouvement cependant lent. Tu t'arrêtes à la hauteur du lit, t'y asseyant avant d'allonger la moitié de ton corps, laissant tes jambes dans le vide. Tu fixes le plafond avant de porter de nouveau son regard sur elle. Elle te tourne le dos et, doucement, l'envie d'enrouler tes mains autour de son cou fait son chemin dans ton esprit. Mais, c'est pas ton genre. Jamais tu n'as levé la main sur une fille. Jamais tu n'as eu ce genre de pensée alimenté par une rage qui te brûle l'estomac. Venges toi de manière intelligente, Upsilon.

Tu soupires, chassant les dernières traces de cette envie malsaine, regardant à nouveau devant toi. Ton bras vient finalement cacher tes yeux. Tu te sens vidé. Moins angoissé qu'avant. La tension redescend mais, reste quand même présente. Et d'une voix dépourvu de tout sentiment, tu brises le silence.

« A quoi tu joues, Hollyn ? »





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Lun 10 Fév - 17:10

all will be okay

Tu l'avais détruit. De façon intégrale et à la fois éphémère, tu avais attrapé tout ce qui pouvait le constituer et tu l'avais écrasé entre tes doigts, transformant sa volonté en poussière et réduisant sa personnalité à néant. Tout ça en quelques secondes, et en le regardant droit dans les yeux. Sans un mot d'excuse. Sans une phrase d’explication. Sans un rire, sans une émotion, juste parce que soudain, tu l'avais voulu. Tes envies étaient impulsives, animales, un peu sauvages même. Tu lui en avais voulu, et tu avais perdu pied, tournoyant dans un ouragan de sentiments contradictoires, d'où l'on ressentait surtout la colère et la frustration. Celle d'avoir été répudiée, rejetant au simple rang d'assassin alors que tu avais simplement voulu ouvrir la porte avec l'aiguille de la seringue. Il y avait de quoi surprendre oui. Tous te connaissaient comme un iceberg qui ne ressentait rien, qui ne parlait pas et jugeait beaucoup. Mais lui, lui... Sans que tu ne saches comment, il avait acquis un statut spécial et voilà que tu déchargeais impudiquement un panel d'émotions brûlantes et disparates, passant de la tendresse à la rage en moins de quelques minutes. A croire que c'était lui qui te faisait perdre pied. Les gamines de ton âge avaient peur de se perdre dans le tourment de l'amour ; toi tu ne savais même pas si tu l'aimais, mais tu avais quand même peur. De le briser lui, en déchaînant les démons qui vivaient en toi et dont il était le seul à entrevoir l'étendue de leur puissance.

Tu avais été trop loin. Tu avais mis un peu trop de temps pour le réaliser, et c'était trop tard à présent. Ce fut son corps presque désarticulé par le contre-coup qui t'avait paralysé, à l'image d'un électrochoc. Tu ne savais pas encore comment gérer. Toi, qui d'ordinaire ne ressentait rien, agonisait sous un flux incessant de réactions disproportionnées. Le tigre que tu étais avait toujours vécu en usant de ses crocs et de ses griffes, et découvrait soudain qu'il possédait également un charme particulier et une fourrure douce comme du velours. Et c'était dur, c'était tellement dur d'apprendre à utiliser ces nouvelles caractéristiques que parfois, tu en oubliais qu'elles n'étaient pas conçues pour combattre.

Alors là, tu fixes le plafond en ruminant ta défaite personnelle. Ce n'est pas lui mais toi qui viens de perdre, incapable de contrôler ces nouveaux stimulus qui font bouillir ton sang et gonfler tes veines. Le remords est bien présent, accaparant toute la place dans ton corps mis en veille. La seule chose que tu sais faire de bien, c'est mentir. Sans l'ombre d'un doute, sans le moindre frémissement de paupières, mentir, effrontément, naturellement. Mentir comme respirer, mentir pour affirmer que tu l'aurais tué sans une once de tolérance. Et c'est peut-être ce que tu pourrais faire oui. Mais tu es humaine. Et même si tu découvres à peine cette palette de sentiments, nul doute que tu te serais effondrée juste après, pressant tes mains contre la plaie, appelant à l'aide, épongeant le sang...
Vomissant un torrent ininterrompu d’excuses désespérées.
Tu as appris beaucoup de choses en peu de temps, mais il faudrait un acte irréparable pour que tu parviennes à formuler un pardon venant du cœur.
T'as encore tellement à apprendre, Falvie.

Un sifflement crève le silence et tu reprends contact avec le réel, juste à temps pour voir la paire de ciseaux fendre l'air et perforer le bois de la porte, passant à quelques doigts de tes paupières frémissantes. Un frisson te glace l'échine, mais tu ne remues pas un muscle, consciente de la tension qui pèse dan la pièce – et ce par ta faute. Bloquée sur la paire de ciseaux, tu l'imagines enfoncée dans ta gorge, ouvrant un trou béant d'où s'échappe un sang poisseux et sombre. Il aurait pu le faire. Tu le vois presque te surplomber de toute sa hauteur, te dévorant du regard, un sourire cruel fiché sur les lèvres. Le même que tu affichais quelques minutes auparavant. Mais... Aussi tordus que vous soyez, vous n'êtes pas des meurtriers. Toi, t'es juste une pauvre conne paumée dans ses hormones nouvellement réveillées, et lui c'est un crétin un peu masochiste qui t'endure par fascination. Et peut-être bien qu'en plus, vous n'êtes que deux arriérés attirés l'un par l'autre, ne sachant foutrement pas comment extérioriser tout cela. Ce n'est au fond qu'un jeu un peu malsain, où chacun attend que l'autre se dévoile, par crainte de blesser encore une fois, une fierté déjà pas mal entachée.

Tu sens le matelas qui s'enfonce, et devine qu'il s'est assis, dangereusement près. Une bouffée de gratitude t'étouffe ; tout n'est pas perdu. C'est réparable. Il lui reste bien trente mètres carrés pour se régénérer en paix et loin de toi, mais non. Il s'accroche quand même. Tache de comprendre. Et c'est pour ça qu'il t'es bien supérieur. Parce que lui sait faire avec les choses, se réguler après avoir subi de tels événements. Il est un peu maso sans aucun doute, mais il ose venir flatter ta bulle d'existence, à portée de ta main, témoignant d'un courage dont tu ne pourras jamais faire preuve. Alors que tu serais blottie dans un coin, après avoir érigé une barrière de meubles entre lui et toi, lui impose sa présence.
Et tu l'admires pour ça.

« A quoi tu joues, Hollyn ? » T'aimerais bien le savoir toi même. Tout ça a bouleversé ton petit monde de glace bien rangé et aseptisé. A croire qu'un volcan éteint depuis longtemps vient de se réveiller, et qu'il crache un torrent de lave sur la banquise de tes pensées. Alors, en sachant très bien que tu vas en chier, tu souffles en guide de pardon « J'ai peur des chats. »

Et un sourire relève imperceptiblement tes lèvres pâles.

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Lun 10 Fév - 19:08



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Falvie ▬ Upsilon




C'est drôle. Tu lui avais dit de ne pas s'approcher. Tu lui avais crié dessus, laissant ta voix te trahir. Brisant ton amour-propre. Éclatant ton masque d'indifférence. C'était un ordre. Et contre toute attente elle avait obéit. Elle s'était rendu, mettant de la distance entre vous. Et voilà que toi, a son instar, poussé par une quelconque folie, tu as décidé de t'affaler sur ce lit. Là. Juste à quelques centimètres de cette folle. A croire que ta journée se rythme par une succession de contradictions. D'abord le réveil. Doux. Différent. Unique. Plaisant. A l'opposé total de ce que vous êtes, tous les deux. Et maintenant ça. Ton envie de tenir loin d'elle et ton besoin de te rapprocher. Incohérence. Pourvu que ça ne dure pas.

Le noir t'entoure lorsque de ton bras, tu te caches les yeux. Tu te revois là bas, par terre. La honte te submerge alors que tu te mords la lèvre. Il faut bien une première à tout. Tu ne peux pas éternellement dissimuler tes points faibles. Même si t'en rage. Falvie ne semble pas bouger, tu ne sens aucun mouvement venant du matelas. Tu te demandes vaguement ce qu'elle peut bien penser à ce moment. Si elle regrette. Si elle regrette de ne pas avoir envoyé valser les codes et les lois pour te faire la peau. Si elle s'en fout. T'en sais rien. Et peut-être que c'est mieux comme ça. « A quoi tu joues, Hollyn ? »  Cette question vaut aussi pour toi, Upsilon.

Pourquoi t'es encore là ? Pourquoi tu persistes à vouloir rester à côté d'elle ? C'est pas du courage, c'est de la folie. Tu sais pas de quoi elle est capable. Tu sais plus. Elle pourrait te bondir dessus, faire ce qui t'as traversé l'esprit à savoir; enrouler ses mains autour de ton cou et serrer. Serrer. En souriant. Une lueur de joie animant ses pupilles alors qu'elle sentirait ton souffle diminuer et ta vie s'éteindre entre ses mains. Mais le fait de l'avoir vu si vulnérable tout à l'heure te conforte dans l'idée qu'elle est incapable du pire. Instable. Oui, peut-être mais au point de commettre l'irréparable. Ton talon frappe contre le métal du lit, provoquant un bruit sourd qui fait trembler le reste de la paillasse. Il inonde la salle alors que tu n'attends plus de réponse de sa part.

« J'ai peur des chats. »

Cette information a bien du mal à te faire réagir. T'es las de son comportement. T'aurais préféré qu'elle se taise, que le silence et la fatigue provoquée par tes émotions t’assomment et qu'à ton réveil, tu découvres la porte ouverte. Elle se moque encore de toi. Prononçant le mot peur. Alors ça y est. Elle a capté. En même temps, vu le spectacle que tu lui as offert, même un gosse de 7 ans aurait comprit que seringue et aiguille constituent l'une de tes phobies. Tu soupires, claqué de toutes ces conneries.

« Te fous pas de moi. » Oui. Ça suffit. Elle a prit son pied en te faisant trembler. Elle a prit son pied en admirant la lueur de crainte qui brillant dans tes yeux. Elle a pu te voir t'effondrer, sans bouclier, sans défense. Elle en a suffisamment fait. Pour aujourd'hui. Pour demain. Pour tout le reste de tes jours. T'as craqué. Une fois mais, c'est terminé. Si elle venait à reprendre son aiguille, tu te contenterais de la laisser faire. Désirant voir jusqu'où elle peut aller. Sans doute répliqueras-tu intelligemment en trouvant une faille dans son plan. Mais, bon. Tant qu'elle reste sagement sur son lit, inutile de s'alimenter le crane avec ce genre de pensées. Tu remarque qu'elle n'a pas répondu. Étonné de ne pas recevoir un rire sardonique accompagné d'un ''désolée, c'était trop tentant.'' provocateur. Une, deux secondes. Toujours rien.

Tu retires ton bras, tournant la tête dans sa direction. Tu distingues sous sa cascade rose, sa nuque. Si fine. Si facile à briser. Si facile à tordre. Si désirable à la morsure, bien plus qu'aux baisers. Tu te redresses, t'asseyant à présent. « Sérieusement ? ... » Cette idée n'arrive pas à te convaincre. Falvie. Peur des chats ? Si ce n'est pas une blague alors c'est la révélation de l'année. Tu réalises soudain que, si elle te dit la vérité – une première – elle est en train de te tendre une perche. Elle t'apporte sur un plateau d'argent de quoi te venger. Mais, t'aurais aimé la prendre sur fait. Comme elle venait de le faire avec toi. C'aurait été plus... jouissif. Tu aurais hausser les épaules si elle avait le regard tourné vers toi. T'y crois à peine à cette peur. Persuadé que c'est du pipeau.

« Et que veux tu que ça me fasse ? » Ta voix est lourde, fatiguée, pleine de lassitude. Tu te relâches, t'allongeant de nouveau. Tu feins l'indifférence alors que tu gardes cette information en tête. A vérifier.





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Mar 11 Fév - 14:38

emotionless

« J'ai peur des chats. »

Et voilà. Tu as ouvert la boite de Pandore. Oh, bien sûr cela ne concernera pas le reste du monde, mais juste le tien. En plus de la banquise et du volcan nouvellement réveille, des nuages noirs lourds de pluie s'amassent dans le ciel autrefois cyan. C'est parti. C'est lancé, comme une torpille, et rien ne pourra l'arrêter. Rien ne l'empêchera de faire son chemin dans l'esprit du brun, peut-être peu réactif sur le coup, mais bien conscient de la lourdeur d'un tel aveu. Tes secrets bien gardés se révèlent peu à peu ; c'était une couche scellée plongée dans l'eau, et que l'épaisse banquise protégeait des éventuelles incursions ennemies. Mais tout se fendille dans le paradis blanc qu'est ton esprit, et peu à peu, la glace se fissure, et vomit un torrent de confidences ensevelies depuis bien trop longtemps.

Tu l'entends soupirer, et devines qu'il ne te crois pas. « Te fous pas de moi. » Pourtant, tu ne te berces pas d'illusions ; tu sais parfaitement que s'il juge cette peur irrationnelle, il ne tardera pas à vouloir expérimenter pour baliser la limite déterminant le vrai du faux. D'autant plus que les chats ne sont pas ce qui manquent à Poudlard, surtout dans le dortoir des filles. Heureusement, personne n'a jamais cherché à contredire ton affirmation d'allergie à leurs poils ; cela aidant qu'après avoir imposé cela, tu avais clairement fait comprendre au dortoir, puis à quasiment toute l'école que le premier qui laissait vadrouiller son chat ne le reverrait plus. S'il osait t'approcher à plus de cinq mètres, tu le cramais – ouais t'étais un peu pyromane sur les bords. Enfin, tu n'aurais certainement pas fait du méchoui de minou, mais tu l'aurais fait léviter et l'aurais balancé dans la forêt interdite, ou la troupe d’araignées géantes n'auraient pas tardé à le transformer en bouillie de sucs intestinaux.

En fait tu aurais du être sacrée légende vivante. Voilà six années que tu étais là, et six années ou tu jouais la psychopathe pour que personne n'ose te balancer un minou à la gueule. Et ça marchait bien. Au début, les premières années te regardaient avec des grands yeux plein de frayeur et de colère indignée, mais après quelques mois, tout le monde était habitué et s'en balançait pas mal. Les chats avaient leur domaine, et toi le tien. C'était entré dans la classification des choses banales, chiantes mais indéniables, comme ceux qui ronflaient et celles qui puaient des pieds. Ça faisait chier tout le monde mais on y pouvait rien, alors on s'y accoutumait. Et ça te convenait très bien comme ça.

Le drap se froisse, et tu devines son regard sur la nuque. Puis, après quelques instants, il se redresse, visiblement perturbé par une révélation à la fois si insignifiante.. Et conséquente. « Sérieusement ? » Ah. Ça y'est, il a assimilé. Il aura fallu du temps. Tu sais très bien qu'il va t'en faire baver, mais dans un sens, tu t'en fous. Parce que c'est ton pardon. Parce que t'as rendu les armes et déposé ton armure à ses pieds. Parce que tu ne sais pas comment faire pour transmettre cette impression lourde et désagréable de culpabilité, alors tu as agi d'une façon détournée, lui offrant ta phobie en guise de couronne. Qu'il se débrouille avec. Lentement, tu sentais la boule dans ta gorge diminuer jusqu’à disparaître. Tu avais fait ta part.

Il retombe sur le drap, blasé, fatigué, symbole parfait d'une personnalité faible que tu exècres. Que t'as habituellement envie de persécuter encore plus pour les faire réagir. Mais pour le coup, si l'irritation te gagne, tu ne dis rien ; tu l'as poussé dans ses retranchements, et cette information reste empreinte d'une certaine tristesse maladroite. T'as pas fait exprès. Pour une fois, tu ne l'avais pas voulu. Pas comme ça. « Et que veux tu que ça me fasse ?  » Mais c'est trop te demander que de ressentir cette chose lourde à porter pendant plus de dix minutes. Alors tu te redresses, chassant la horde de sentiments négatifs qui s'amassent dans ta tête. « Rien. » Et tu reprends contact avec le sol, légère, détendue, comme un ange lavé de tout soupçon de trahison.

Tes orteils flirtent avec le carrelage glacé, rapidement rejoins par les talons. Les sentiments ont toujours été confus, et ta tristesse s'était exprimée par la colère dans ta prime jeunesse. De ce fait, tu n'étais pas formatée pour déprimer seule dans un coin, et laisser le pessimisme te gagner. Oui, tu avais peur parfois, oui, tu ressentais de la peine aussi. Mais pas longtemps. Juste assez pour te donner envie de régler ce problème, pour donner un coup de pied au fond de l'eau et t'aider à remonter. Et là, tu nageais vers la surface alors que lui coulait à pic. Ce n'était pas la même gestion de l'émotivité ; de toute façon, t'avais encore trop de carences dans le domaine pour pouvoir être comparable.

« T'as qu'a rester là et continuer de... » me maudire ? Prévoir ma mort, planifier le test de cette phobie révélée ? Revivre la scène ? Prendre de radicales résolutions me concernant ? … Déprimer ? Tu hausses les épaules et le laisse qualifier lui-même son état larvaire. Il te faut bouger, et chaque pas chasse un nuage. Au fur et à mesure que tu gagnes la pharmacie dans la pièce adjacente, tu te sens mieux, revigorée. Ouvrant coup sur coup les tiroirs, tu découvres avec agacement nombre de potions, de fioles et de plantes médicinales, mais rien de long ou de solide. La magie aidant à tout réparer, il n'y a guère que des bandes comme attirail de premier soin. Mentalement, tu souhaites que personne n'aie l'idée de piquer ou casser la baguette de l'infirmière et de ses acolytes : tout le monde serait dans une mouise monumentale.

Tu trouves néanmoins un scalpel rouillé dans un coin, et l'observes un bref instant, résistant à l'envie de faire glisser la lame contre ta peau. Ce n'est pas tant la souffrance qui te fascine, mais tout ce qui entaille, tranche, altère avec facilité et précision. Cependant, l'objet est trop gros pour passer dans la serrure, et trop court pour être glissé ente la porte et le mur. Peu à peu, le découragement te gagne. T'as presque envie de mélanger toutes ces potions pour voir si le bois pourrait fondre, brûler... Ou même exploser. Tu tournes la tête, t'appuyant sur l'armoire, observant l’encadrement de la porte qui sépare la pièce où tu te trouves, et celle où le rouge est étendu en mode veille.
C'est pas lui qui risque de t'aider.


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Mer 12 Fév - 10:40



Shut down

Falvie ▬ Upsilon




Elle a peur des chats. La psychopathe a peur des chats. Étonnant. Jamais t'aurais pu t'en douter. Mais, réjouis-toi. Tu as de quoi te venger. Fais lui payer. Fais lui payer ce que tu viens d'endurer. Terrorise-la comme elle vient de te terroriser. Et ris lui au nez lorsqu'elle sera comme toi, adossée contre un mur. Sans échappatoire. Fais lui comprendre la douleur que tu as ressentis. Brises sa fierté. Surplombes-la. Domines-la. Même avec un chat... ça n'en sera que plus drôle. Oui, prépares ta vendetta pour vous remettre sur un pied d'égalité.

Ton cerveau, bien qu'au ralentit, prend en compte l'information qu'elle vient de te donner. Tu ne sais pas encore si ses paroles sont vraies ou non. Mais, rien ne t'empêche de tenter un jour l'expérience. Tu gardes cette idées dans un coin de ta tête, préférant te vider l'esprit dans le noir qui t'entoures. Tu te sens soulagé bien qu'encore cruellement affligé par ce qui vient de se passer. Mais, tu te forces à ne plus y penser, à ne pas ressasser pour ne pas raviver la flamme qui te broyait l'estomac et qui floutait dangereusement tes pensées. Tu reprends une respiration lente, essayant de te détendre même si tu restes aux aguets. T'as l'air complètement à plat. Et ça s'entend dans ta voix, lorsque que tu balaies son aveu.

« Et que veux tu que ça me fasse ?  »

Oh... à part te donner quelques idées ? Mijoter dans ton coin deux, trois plans. Te frotter les mains en ricanant comme un fou ? Ton indifférence n'est qu'un mensonge de plus.  « Rien. » Tu t'étonnes de cette réponse. Tu pensais qu'elle allait répliquer, qu'elle allait te faire comprendre qu'elle t'avait percé à jour. Que ça ne servait à rien de mentir. Au lieu de ça, elle met un terme à cette conversation. Le matelas se soulève et tu devines qu'elle s'est levée. Tu bouges ton bras de façon à avoir un angle de vue sur elle sans pourtant le retirer complètement. Ton œil la parcourt de haut en bas, analysant cette chemise qui te fait froncer les sourcils. La veille, tu avais ressentis ce truc en toi. Ce sentiment déplaisant né à la simple vue de ce vêtement d'homme recouvrant son corps de femme.  Ça t'avais énervé. Et peut-être un peu attristé. Si tu n'étais pas en pleine possession de tes moyens tu l'aurais arraché. Déchiré. Quitte à la foutre à poils. Mais, pourquoi Upsilon ? Qu'est-elle pour toi à part une compagne de jeu ? Une élève parmi tant d'autre. Une femme parmi tant d'autre. Et ton bourreau à ses heures. Tu soupires en replaçant ton bras.

« T'as qu'a rester là et continuer de... »

Elle ne termine pas. Tu l'entends s'éloigner, t'indiquant qu'elle n'a plu l'intention de le faire. Rester là te semble être une bonne idée. Allongé, calme, redescendant peu à peu sur terre. Tu pourrais même te faufiler sous les draps et fermer les yeux en attendant qu'on vienne vous ouvrir. Oui. Tu pourrais rester là pendant que elle reste là bas. Tu pourrais laisser cette distance vous éloigner sagement. Et continuer de... De quoi ? De vouloir lui arracher sa chemise ? De te morfondre sur ton incompétence ? De ricaner silencieusement en pensant au prochain coup que tu lui feras ? Qu'a-t-elle voulu dire ? Ça te frustre. Mais, peut-être que son silence vaut mieux qu'une énième provocation. Tes yeux se ferment sous ton bras, te plongeant une obscurité déjà présente. Ah... si tout ceci ne s'était pas passé. Tu serais encore entrain de jouer les paons pour chercher à l'amadouer. Bien que tu n'aurais récolté qu'un flux d'insultes. Mais, rien n'aurait changé.

Un bruit sourd vient soudainement percuter tes oreilles, te forçant à dégager ton bras. Des bruits de métal, de verre viennent faire leur chemin jusqu'à toi. Ton regard parcourt la salle sans trouver la moindre présence féminine. Tu remarques l'embrasure d'une porte signalant une séparation entre deux pièces. La tienne et la sienne. Tu fronces les sourcils, entendant dorénavant clairement le bruit de tiroir qu'on ouvre et qu'on ferme plus ou moins violemment. Elle cherche quelque chose. Tu ignores quoi et tu réfutes l'idée que ce soit pour te vouloir encore une fois du mal. Tu l'as vois tellement mal revenir à la charge, brandissant tu ne sais quel instrument médical en souriant avec malveillance à ton égard. Elle aurait pu facilement s'en prendre à toi lorsqu'elle était encore là, sur le lit. Et tu aurais pu faire pareil.

Tu te redresses, t'asseyant avant de faire glisser ton corps le long du matelas. Tes pieds touchent le sol alors que d'une main, tu retiens ton jogging de continuer sa descente. Tu contournes le lit, te dirigeant vers la porte où tes doigts frôlent le bois avant de d'effleurer la froideur métallique des ciseaux. Tu ne t'attardes pas, ayant rapidement chasser l'idée de déloger l'objet. C'est fini. Tu ne veux plus te battre. Ou du moins, tu ne veux plus essuyer de défaites. Tu quittes la porte, marchant un peu au ralentit. Tu t'arrêtes devant l'embrasure, tes doigts lâchant ton vêtement. Elle vient de refermer le dernier tiroir. Elle s'appuie contre un placard, tournant finalement la tête vers toi. T'imagines qu'elle doit te prendre pour un... fou. Ou pour un type hyper collant. Dans le même genre, tu as horreur de ces filles qui cherchent toujours à avoir ta compagnie. Tu n'as donc pas de mal à la comprendre. La seule différence, c'est que vous êtes tous les deux piégés ici. Tu n'as pas d'endroit où aller. Oh, bien sur, t'aurais pu te contenter de rester dans l'autre pièce. Mais, c'est plus fort que toi Upsilon. Quand il s'agit de Falvie, tout est toujours plus fort que toi.

Tes yeux balayent la nouvelle pièce que tu n'as encore jamais visité. D’instinct, tu sais tout de suite que tu ne l'aimes pas. Ça sent l'hôpital, une odeur que n'apprécies pas. Tu continues ton inspection, distinguant les placards perchés contre le mur, les plans de travail, les tiroirs, les poches bizarres trônant en l'air accroché à une barre en fer pourvue de roulettes. Des flacons traînent ici et là. Ainsi que plein d'autre objets auxquels tu ne t'intéresse finalement pas. Tu fais un pas dans la pièce, reportant ensuite ton regard sur elle. Tes mains sont vides, mises en évidence. Les siennes aussi visiblement. Tes yeux remontent vers son visage avant de dériver vers le tiroir. Tu le désigne d'un vaguement mouvement de tête.

« Tu cherchais quoi là dedans ? » Tu t'avances, avalant peu à peu les mètres qui vous sépare. Un sourire fleurit sur tes lèves. Envolé l'esprit de crainte, tu préfères revenir au bon vieux temps. « De quoi t'administrer ta do... » Ton talon vient de marcher sur les pans de ton jogging. Tu t'empêtres dans ton vêtement, perdant l'équilibre lorsque tes doigts tentent de le rattraper. Chutant vers la fille, tes avants-bras parviennent à t'arrêter, se plaquant contre l'armoire, de part et d'autre de sa tête. Ton genoux se retrouve logé entre ses jambes. Une partie de ta hanche se retrouve dénudée de ton jogging. Ton corps la recouvre sans pour autant l'écraser. Ton visage, perché face au sien, est marqué par une expression de surprise rétractant tes pupilles lorsque tu ouvres les paupières. Ton souffle se mêle au sien alors que l'étonnement disparaît progressivement de tes traits. Tu sens ton corps se tendre. Ta raison te supplie de te déloger de là. Mais tu restes sourd, désirant au contraire renforcer ta prise.

« … Désolé, j'ai glissé. » Ce n'est pas murmure et ta voix ne s’élève pas non plus. Tu ne sais pas encore si tu es gêné et tu n'es pas désolé non plus. T'as pas glissé mais c'est toujours mieux que de dire ''Oops. j'perds mon pantalon.''





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Mer 12 Fév - 12:32

irony is following us

Il était là. Cet enfoiré de raclure de Gryffondor à la con te toisait, et tu ne le voyais que maintenant. Ce petit rebut brun et détestablement attirant te matait depuis un moment indéterminé, alors que tu ondulais du croupion en fouinant dans les tiroirs avec toute la délicatesse d'un camionneur breton. Il t'avait observé sans rien faire, pacha blessé dans son orgueil, pendant que tu agitais des bocaux, fronçais les sourcils sans raison apparente et jouais avec un scalpel – sans heureusement avoir poussé la malice jusqu'à l'utiliser. Ouais, il t'avait vu faire tout ça alors que tu ne l'avais même pas entendu bouger, et que soudain, tu te rappelais être à moitié à poil.  Retour de karma.  

Résistant à l'envie de rabattre les pans de la chemise pour cacher un centimètre de peau supplémentaire, tu le défies du regard, réprimant l'envie mordante de lui rappeler que pour un mec répudié sans délicatesse et censé t'avoir oublié, il te colle quand même pas mal. Mais ça te plaît, et ça flatte tellement ton ego de petite pouffe narcissique que tu n'ouvres surtout pas les lèvres de peur qu'il agisse par pur esprit de contradiction, et mette fin à ce délicieux jeu de « fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis/ » C'est peut-être un peu stupide et pas mal cliché, mais votre relation est exclusivement théâtrale avec de grands gestes et des tirades aiguisées comme des poignards ; les clichés vous vont bien. Ils sont revisités à la sauce moderne et prennent un tout nouveau sens à cotre contact.

Tes prunelles plongées dans les siennes, tu réalises subitement pourquoi il n'est pas Serpentard. Bien sûr, il possède cette même aura de puissance tranquille et de la répartie à n'en plus finir ; mais un vert blessé dans son orgueil te l'aurait fait payer. Tout de suite. D'autant plus que la pièce est fermée et que pas grand chose ne te sépare de la nudité. Tu n'y avais pas pensé, mais l'image persiste, amère. Un jour, quelqu'un d'autre que lui te le fera payer. Ou alors n'étant justement pas lui, ils n'auraient pas pu te stopper net, et peut-être que cette seringue n'aurait pas fini sur un lit, mais dans un bras, une cuisse ou même un cou.

« Tu cherchais quoi là dedans ? » Il avance sans même attendre de réponse, et tu te tends imperceptiblement. Aussi étrange que cela puise paraître, tu te sens comme démunie face à lui. Et chaque foulée qu'il fait est un mètre qu'il rogne sur la bulle qui t'entoure. Et il pénètre das ton périmètre, celui que tu défends bec et ongles, celui que personne n'a le droit de franchir sans une permission explicite de ta part. Mais lui, les permissions, il s'en balance. Un peu comme toi, en fait. « De quoi t'administrer ta do...  » Tes épaules tressaillent et tu hésites entre rire et dédain. La drogue... Tu ignores s'il en existe dans le monde magique, mais chez les Moldus, elle fait des ravages. Tu as toujours été assez indécise sur quoi en penser. La dépendance à un produit te répugne, et tu ne veux pas que ta vie se résume en la recherche d'une substance en particulier. D'un autre côté, tu aimerais bien essayer, juste pour voir ce que ça fait. Les sensations procurées. Les nouvelles couleurs dévoilées, les visions insolites, les révélations puériles mais inattendues... Ouais, t'aimerais bien tester. Mais comme tout le reste de tes pensées, tu la garderas pour toi, cette envie d'auto-destruction.

« Bouff-... » Et comme lui, t'as pas le temps de finir ta phrase. Enfin, ton mot. Te voilà coupée net par le mouvement qu'il vient d'effectuer. Ce mouvement rapide et maladroit, imprécis et imprévisible, d'une chute qui s'amorce. Tu recules précipitamment, et heurtes l'armoire des hanches et des épaules, t'arrachant un  grognement mêlant douleur et mauvaise humeur. Qu'il se taule, tu t'en balances pas mal – même si ça fera encore un bon truc pour te payer sa tête – mais tu as surtout peur qu'il s'éclate sur toi. Ou pire, bien pire, qu'il attrape par réflexe la chemise et l'emporte dans sa chute, les boutons ayant sauté sous la pression. Te balader en culotte chemise, ça passait. En sous-vêtements aussi, si il n'y avait que lui. Mais à poil sans l'avoir demandé, c'était hors de question.

Tu resserres tes bras autour du fin tissu et te prépare au choc ; mais mu par un instinct soudain, Upsilon cesse de patiner dans le vide et se tend en avant, posant un bras à gauche de ta tête, puis l'autre à droite, t'entourant d'une étreinte imprévue et étrange. « ...on. » Tu déglutis, certaine que moins de dix centimètres vous séparent. Le contact ne t'as jamais dérangé, au contraire. Mais c'est comme tout le reste ; avec lui, c'est différent. Et les circonstances s'y prêtent trop mal. Voilà qu'il joue et que tu subis. Juste retour des choses semble-t-il. Tu sens une de ses jambes entre les tiennes, et son contact qui se raffermis.

Et va savoir pourquoi, t'es mal à l'aise.

Le dos collé à l'étagère, tu te forces à te décontracter sans réellement y parvenir. Tendue comme la corde d'un arc sur le point de se rompre, tu es prête à bondir pour le gifler, comme pour plier les genoux et détaler en passant sous son bras au moindre signe qui ne te conviendrait pas. Tu n'aimes pas cet espace étriqué qu'il t'impose, cette boite dont il compose les murs et dont tu ne disposes d'aucune liberté de mouvement. C'est volontaire, évidemment, mais si la majeure partie de ton être souffre cruellement d'être ainsi piégé, une autre partie ronronne de plaisir dans son coin, bien trop ravie d'avoir enfin un tel adversaire. Comme quoi, t'es jamais noir ou blanc, Falvie. Tout à l'heure tu le haïssais en t'en voulant. Et là, tu veux te barrer... Et qu'il t'en empêche. Alors tu ne fais rien, puisque que ce soit par angoisse ou par envie, tu n'as pas l'intention de bouger et de faire pencher la balance d'un côté ou d'un autre.

«  … Désolé, j'ai glissé. » Sans blague. Lui qui marchait sans aucun souci dans le couloir glissant ne tiendrait pas debout sur un sol tout bête ? Tu n'en crois pas une seule seconde. Tentative de rapprochement pur et simple. Quel entreprenant chevalier. C'était comme ça qu'il aurait du faire la première fois, au lieu de te prendre pour une gourdasse de bas étage. On charmait le bas peuple, mais on domptait les reines. Tu ouvres la bouche pour répliquer quand soudain, tu glisses sur quelque chose et manque de justesse de t'écrouler littéralement dans ses bras ; heureusement, tu t'es rattrapée d'une main grâce à lui, et oubliant son regard qui pèse sur toi pour quelques secondes, tu baisses les yeux pour voir l'objet traître.

Tu ne vois pas tout de suite le rapeltout, ton regard étant irrésistiblement attiré par ce pantalon qui dégringole des hanches du rouge. Et alors que tu trouvais déjà ça assez drôle, tu découvres à côté de ton pied la petite balle rouge, qui tremblote déjà en produisant la fumée caractéristique d'un oubli. C'est la goutte qui fait déborder le vase et tu exploses, secouée par un fou rire aussi nerveux que silencieux.
Un rapeltout. A toi. Falvie Ethr Hollyn, la fille qui oublie tout chaque nuit.
Mais ce qui est plus drôle encore, c'est de découvrir que le grand, le fameux, le puissant Upsilon a manqué de se vautrer à tes pieds.... A cause d'un jogging trop grand.
Quel panache.

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Mer 12 Fév - 18:21



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Falvie ▬ Upsilon




C'était pas prévu. Rien de tout ceci n'était prévu. Déjà hier, tu ne prévoyais pas de passer la nuit avec. T'avais pas prévu son changement de comportement. Tigresse qui se transforme en chaton... C'est drôle quand t'y penses... elle qui a peur des chats, tu n'imagines que trop bien sa réaction si un jour tu viendrais à la surnommer ainsi. T'avais pas prévu de te retrouver là ce matin. A cause d'un rouge arrivé au mauvais en droit, au mauvais moment. Tu croyais pas non plus pouvoir ressentir de l'agacement quand tu l'as vu flotter dans sa chemise. Ce qui s'est passé dans l'infirmerie n'était pas non plus dans tes plans. Et perdre bêtement ton pantalon – à cause de tes goûts spéciaux – non plus. Te rapprocher d'elle si. Peut-être. Comme toujours. Tu ne peux pas t'en empêcher de toute façon. Mais de cette manière... y a mieux niveau approche corporel.

Tu t'excuses sans le penser. Tu mens parce que tu ne vois pas l’intérêt de lui dire la vérité. Elle finira bien par le remarquer. Tu espères seulement qu'elle ne reviendra pas là-dessus. Tu la sens se figer, son corps se tendre alors que le tient presse un peu le contact. Tu attends une réaction de sa part. Gifle, coup de genou, coup de tête – tout est possible avec elle, ton crane ne s'en souvient que trop bien. Mais elle ne réagit pas. Et toi non plus. Parce que t'as pas envie de bouger de là. T'as pas envie  de la libéré de la cage que forme ton corps. Tu veux la garder là. Pour toi. Tu veux profiter de ce contact tant que c'est possible. Quitte à aller plus loin. Parce que tu veux oublier l'infirmerie, la seringue, les ciseaux et tout le reste. Tu veux oublier ton moment de faiblesse et redevenir l'homme que tu es. Tu veux la remettre à sa place. Remettre les choses là où elles étaient avant.

Bouffon. Avait-t-elle dit. A ce stade, tu ne le prends pas comme une insulte. T'as entendu pire sortir de sa bouche. T'as pas eu le temps de répliquer, trop occupé à chuter vers elle, te rattrapant de justesse en l'enfermant. Au fond, t'es content de la tournure que prennent les choses. Sans le moindre état de gène, tu la détailles, baissant légèrement la tête, faisait exprès d'effleurer sa peau. Quand tu remontes les yeux, tu la couvres d'un regard brûlant. Ta température grimpe. Doucement mais, sûrement. Elle ouvre la bouche pour parler mais vacille soudainement, te prenant au dépourvu. Dans un geste totalement mécanique, tu tentes de la rattraper et elle se sert de ton bras pour reprendre son équilibre. Tes appuies sont bons et tu gardes les pieds bien ancrés dans le sol.

Tu cherches à capter son regard, bougeant imperceptiblement la tête. Mais, elle reste braquer sur quelque chose. Là. Par terre. Tu pesterais presque de ce petit couac qui a foutu ton plan en l'air. Alors tu baisses toi aussi les yeux, sans pour autant t'écarter. Un objet sphérique brille à vos pieds. Et tu ne tardes pas à comprendre qu'il s'agit d'un rappeltout. Qui prend d'ailleurs une curieuse couleur rouge. Tu hausses un sourcil lorsque tu sens le corps de Falvie trembler. Tu ne vois pas son visage, sa tête étant baisser. T'ignores s'il s'agit de sanglot, de rire ou de tout autre chose. Tu voudrais te baisser pour ramasser l'objet. Mais, tu ne souhaite pas la libéré de ton étreinte. Alors tu t'abstiens de tout mouvements, préférant plutôt t'occuper de la fille. Elle tremble toujours et tu serais prêt à parier ton caleçon qu'elle rit. Nerveusement. A gorge déployé, son rire aurait été strident, chaotique. Tu la remercies intérieurement de le faire en silence, n'éprouvant pas l'envie de la conforter. Bien au contraire, tu vois là un moyen bien plus drôle de passer le temps.

Ta tête se faufile jusqu'à son oreille et tes commissures remontant en un sourire narquois.

« La Reine à oublié d'embrasser son Bouffon. »

Mais, t'as pas oublié. T'aurais pu tout aussi bien lui demander des excuses pour t'avoir insulter de fille mais, tu trouves l'idée moins attrayante. Tu te fous de t'être toi même qualifié de bouffon, si ça peut la faire réagir. Tu ne sais pourquoi la vue de ce simple objet la fait rire. T'es pas au courant de sa perte de mémoire quotidienne. Si tu savais... bel enfoiré que tu es, certainement que tu en jouerais. Et tu regretterais plus tard. Oh oui, sois en sûr, tu regretterais.





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Mer 12 Fév - 21:09

say hi, to the dragon in my body

La pression était peut-être trop forte, alors tu l'as libérée en éclatant de rire. C'est peu commun comme moyen, mais la situation elle aussi n'est pas ordinaire. En réalité, tu ris rarement, pour ne pas dire jamais. Tu ricanes, tu te laisses secouer par quelques gloussements dédaigneux ou de complaisance, mais un rire joyeux, irrépressible, qui naît au milieu des côtes et s'élève en un chant parfois trop aigu, c'est presque de l'ordre du surnaturel. Et ce qui te secoue en ce moment n'en est pas un. Ou pas complètement. C'est la pression qui s'en va, le stress que tu extériorises. Toute cette tension accumulée pendant les dernières heures s'échappe à chaque tressautement de tes épaules. Et même si cela ne te soulage pas, la vertu en reste thérapeutique pour tes muscles qui finissent par se détendre.

Lui est toujours là, à te fixer d'un regard impassible, presque curieux, sans doute amusé. Tu ne relèves le menton qu'après avoir frappé l'objet du pied, l'envoyant rouler plus loin. Un rapeltout. Le symbole ultime de ta condition. Heureusement, les hanches dénudées du brun donnent une note de gaîté au spectacle, et tu finis par relever la tête, réprimant l'envie de finir le travail. Baisser le pantalon d'un mec reste bon pour les catins. Et t'en es pas une. Alors tu relèves la tête, juste quand la sienne s'approche.

Tu crains l'espace d'un instant qui te semble infiniment long qu'il va t'embrasser. Il a un sourire de loup et des prunelles carnassières. Ça remue en toi, un truc chaud qui t'irrite monstrueusement. Parce que t'en crèves d'envie. T'as envie qu'il te pousse encore plus contre l'armoire et que ses lèvres mordent les tiennes dans un baiser enflammé. Tu veux sentir son corps contre le sien, ses mains sur ta peau, tes prunelles dans les siennes, enflammées. L'envie est brûlante. Corrosive. Brutale. Et inattendue. Elle flambe tes entrailles et liquéfie tes organes, ravageant tout sur son passage. Et tu le désires. Aussi brutalement que tu l'avais haï, aussi impitoyablement que tu l'avais repoussé.

Et il esquive.
L'envie disparaît aussi brutalement qu'elle était apparue, figée par la glace. Soudain, il n'y a plus rien. Juste un manque, au fond de toi. Et puis le brasier renaît, brisant la glace, éclatant le thermomètre. T'en peux plus de ces revirements, mais ils sont là, et font partie de toi. « La Reine à oublié t'embrasser son Bouffon. » Sa tête est là, contre la tienne. Ses lèvres flattent son oreille, glissant presque sur la peau veloutée. Et tu sais très bien comment tu vas réagir. Entourer son cou de tes bras. Te presser contre lui, lascive et tendre. Glisser contre lui, chercher son contact, et puis murmurer, perfide « Tu peux toujours crever. »

Enfin, c'est comme ça que t'aurais réagi. Que tu aurais du réagir. Mais quelque chose est présent, qui n'était pas là avant. Quelque chose de bouillonnant, d’oppressant, qui tyrannise des pensées et pervertis tes envies. Quelque chose que tu avais vaguement expérimenté avant, avec un autre. En moins impérieux. En moins contraignant. Alors tu fuis son contact, et lorsqu'il s'est légèrement redressé, tu vas à la rencontre de ses lèvres et les percutes presque, réduisant drastiquement le peu d'espace qui les séparaient. Et tu les captures dans un étau qui n'est composé que des tiennes.

Ce n'est pas pour lui. Ce n'est pas une demande de pardon, une promesse d'avenir, un instant partagé. C'est purement égoïste. Parce que t'en peux plus d'en crever d'envie. Que t'as assez attendu.  Même s'il a tendance à être toujours trop près de toi, détestablement tentateur, tu l'as voulu maintenant. Et c'est très bien qu'il ait pu sortir sa réplique avant, histoire d'avoir un prétexte pour un tel élan. T'as les yeux braqués dans les siens, des flammes dans les pupilles, sans parvenir à savoir ce qu'il peut y lire. Provocation, invitation, dédain, désir... Toi, tu ne devines qu'un certain ravissement surpris. T'as envie de plus, bien plus, mais cette envie ne se comble pas en mots tendres et en étreintes dénudées. C'est presque une envie de possession.
Il est à toi.

Il entrouvre ses lèvres, sans doute pour te railler, ou te faire part de son étonnement narquois pour un tel dévouement. Mais sur le moment, t'en a rien à foutre, ne cherchant qu'à satisfaire ce besoin impérieux. Alors tu pousses l'audace encore plus loin et ta langue entame un ballet avec la sienne. Honnêtement, tu penses qu'aucune de ses courtisanes n'avait pu lui donner autre chose qu'un baiser chaste et réservé. Très bien. Il découvrira pas mal de choses avec toi. Quand le dragon gueule dans ton bide, t'as plus vraiment de retenue. Juste l'envie d'expérimenter.

Tu te recules finalement, comme rassasiée, auréolée d'une tranquille assurance. Bordel, ça fait du bien. Tu ne regrettes rien. Enfin pour l'instant. Le brun risque fortement d'y aller de son petit commentaire, mais rien ne pourra faire taire les ronronnements dudit dragon, niché au fond de tes entrailles. Pour l'instant, tu contemples avec ravissement le tableau en face de toi du brun qui n'en revient pas. A vrai dire, tu commences à lancer les paris. En redemandera, en redemandera pas ? Chemise tombera, chemise tombera pas ?

« Je crois que j'te dois plus rien. » Il disait que tu recherchais ta dose, tout à l'heure. Eh bien au final, il avait raison. C'était lui, ton shot quotidien. Et nom de dieu, ce que ça faisait du bien. « En fait, je t'ai peut-être même gratifié d'un supplément. » alors tu t'adosses à l'armoire, un sourire léger aux lèvres. « Du coup, je squatterais encore ton lit, histoire de compenser. » Mais bien sûr.
On y croit tous, Falvie.



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Jeu 13 Fév - 10:51



Shut down

Falvie ▬ Upsilon




Ça commence par des braises. Des braises crépitantes doucement, programment leur ascension qui finira par arrivé. Magnifique brasier qui finira par t'enflammer, te consumer. Et tu emporteras avec toi, celle qui souffle sur ces braises. Tu croyais être là par hasard ; un coup de malchance qui te conduit dans un endroit que tu rebutes depuis toujours. Mais si tu es là, perché au-dessus d'elle, soufflant chaudement sur sa peau à l'intention de son oreille, c'est que tu l'as voulus. Ton jogging a glissé certes, mais t'avais d'abord choisis de te rapprocher d'elle. Tu n'as pas à te plaindre. Tout ça n'est arrivé que parce que tu l'as voulus. De toute façon, tu n'as pas l'intention de geindre et de t'enfuir. Non, t'es trop bien. Niché contre elle, inspirant son parfum, te délectant de ta prise, à l’affût de la moindre de ses réactions.

Colère. Gêne. Violence. Feinte cruelle. Sa palette est grande, impossible pour toi de prévoir son comportement. Tu pourrais connaître le même sort que le rappeltout, roulant par terre après avoir été éjecté. Cette perspective est loin de te plaire mais, reste plausible. Tu préférerais qu'elle se conforme à tes idées pour une fois. Qu'elle te donne ce que tu demandes ; à savoir rien d'autre qu'un baiser. Du moins pour l'instant. Elle esquisse malheureusement un mouvement, désirant rompre le contact que tu lui imposes. Tu fronces les sourcils. T'aurais préféré un geste plus concret. Sentir ses mains froides sur ton torse, t'arrachant un frisson avant d'être rejeté en arrière. Tomber pour mieux rebondir. Tu te serais presque attendu à ce qu'elle t'écrase désespérément le pied. Idée ridicule quand on sait que son poids plume serait incapable de te faire mal. Reste le coup de genoux ou de tête. Mais elle n'a pas l'air de s'armer.

Elle préfère fuir de manière délicate et subtile. Et ça t'énerve. Tu la verrais presque se tortiller comme un serpent. Mais, tu ne veux pas qu'elle t'échappes. C'est trop tard. Les braises sont allumées. Ce serait cruel de les laisser se consumer, là au fond de tes entrailles, te tordant d'un désir que tu n'auras peut-être jamais. Tout comme tu n'as jamais frappé une fille, tu n'as jamais forcé l'une d'entre elle à agir contre son gré. Par la manière forte, s'entend. Mais les probabilités pour que ce risque augmente ne font que s’accroître. Depuis tout à l'heure. Depuis les menaces. Depuis la chemise. Depuis que t'es là, contre elle. Depuis qu'elle souffle sur les braises, t'allumant d'un feu incandescent. Tu ne laisseras pas partir. Pas cette fois. Tu te vois malheureusement obligé de franchir le premier pas. Le Bouffon donnant un baiser à sa Reine alors que tu avais quémandé l'inverse. Alors tu viens alors reculer ta tête pour lui faire face, desserrant sur le coup ton étreinte.

Tu l'as vois déjà en profiter pour se dégager. Détalant en riant, sautillant légèrement et pourquoi pas te narguer par la suite. Mais, tu sais d'instinct que t'aurais réagis. Comme un taureau qui se braque après qu'on lui ait agité un torchon sous le nez. T'aurais pas lâché le morceau. Plus maintenant. Tu te redresses, désirant planter ton regard devenu ardent dans le sien. Mais, elle te prend totalement au dépourvu. Tes pupilles se rétractent, tu te figes. Ses lèvres viennent de se plaquer presque brutalement contre les tiennes, écrasant ta bouche sans que tu la sentes venir. La surprise prône une nouvelle fois sur ton visage. T'as pas tout de suite conscience ce qui t'arrive. Ses prunelles se braquent dans les tiennes, t’électrisant totalement. Elle souffle. Elle souffle de plus en plus sur le chardon déjà déluré. Tu pourrais fondre mais tu préfères être consumé.

Le contact se rompt. Imperceptiblement mais il se rompt quand même. Assez pour que tu puisses ouvrir la bouche et murmurer d'une voix fiévreuse.

« T'as pas idée de ce que t'es en train de... »

Elle capture à nouveau tes lèvres, ignorant totalement ta mise en garde. Deux fois que tu te laisses surprendre. Elle en profite même pour glisser sa langue dans ta cavité buccale, cherchant à entraîner la tienne dans un ballet langoureux où finalement elle mène la danse. Pantin, subissant ses asseaux humides et ardent, tu te laisses faire, fermant les yeux pour y apprécier toute son audace. Le feu crépitent au font de ton être commence à naître, s'allumant flamme par flamme. Il ne demande qu'à croître. Et tu te sens peu à peu dévoré par le besoin et l'envie d'aller plus loin. Ton fantasme s'arrête pourtant net lorsqu'elle se recule, mettant un terme à votre échange passionné que n'as pas su diriger. T'en as vécu plusieurs des baisers mais, jamais aussi... intense ? Passionné ? Jamais tu n'as laissé quelqu'un prendre les rênes à ta place. Et c'est peut-être ce qui te chamboule encore un peu plus.

« Je crois que j'te dois plus rien. »
Cruelle vérité. Oh. Non attends. Elle te doit encore des excuses pour t'avoir traité de fille. Mais, t'es bien trop ailleurs pour y penser. T'en reviens toujours pas en fait. Cet aplomb. Et ton incapacité à reprendre le dessus. Non, franchement, ça te frustre. « En fait, je t'ai peut-être même gratifié d'un supplément. » Peut-être, peut-être pas. Deux baisers en un... oui, mais, ça compte pas. T'étais pas prêt, t'as pas pu savourer convenablement la bête. Elle s'adosse à l'armoire, te regardant, le sourire aux lèvres. Ton regard est vide, tes yeux braqués sur ta gauche, n'osant pas la défier. Pauvre enfant, on dirait presque que tu viens de te faire violer. Et ça aussi, ça te frustre. « Du coup, je squatterais encore ton lit, histoire de compenser. » Tes pupilles glissent sur elle alors que ton visage se crispe lentement. Tu doutes absolument pas de sa capacité à aller se fourrer une nouvelle fois dans ton pieu. Mais, c'est pas ça qui te dérange.

Tu tournes subitement les talons, préférant quitter la pièce pour réfléchir. Tes doigts frôlent tes lèvres et tu ressens la sensation de ce baiser que tu lui as laissé. Elle t'en devait un. C'est chose faite. Mais t'as besoin de plus. Tu veux plus. Te laisser faire, c'est pas dans tes habitudes. Réfléchir t'es impossible. Y a trop de sentiments. Trop d'informations. Tu t'arrêtes, proche de l'embrasure. T'as fais une belle connerie en t'éloignant. Tu n'as fais que creuser un désir encore inassouvi. Et tu peux pas t'arrêter là. Ton corps frémit. Ton besoin de contrôle se renforce. Et tu te tournes vers elle, le regard avide en avançant lourdement dans sa direction. T'aurais pu être plus félin, plus subtil et te voilà brutal. Tu brûles. Et tu veux brûler avec elle. Alors tu te rapproches, la faisant reculer pour la coincer à nouveau contre l'armoire. Ton poing vient s'abattre violemment contre le bois, à gauche de sa tête. Burn baby, burn. Tu saisis son menton entre tes doigts, lui relevant brusquement la tête. Elle cogne contre le placard, émanant un bruit sourd mais, tu n'en as cure. Tes lèvres, avides se rapprochent à allure rapide des siennes. Elles s'ouvrent, mais tu esquives le baiser en venant mordre sa chaire. Ton regard se plisse, allumé par le plaisir.

Ta main glisse, quittant son menton pour emprisonner son cou. Tu n'y exerces aucune pression meurtrière. Simple étreinte guidée par ton besoin de contrôle. Tes dents s'acharnent sur sa lèvre inférieure. Mordillant, perçant de ta canine avant que tu ne forces l'entrée de sa bouche. Tu t'imposes en elle, cherchant d'abord sa langue avec laquelle tu te montres impitoyable. Tu l'esquives, partant à la rencontre de ses parois avant de lancer un nouvel assaut. Ton genoux cogne contre l'armoire lorsque tu le remontes entre ses jambes. Tes doigts se recourbent sur le bois de la porte, griffant presque sa surface. Tu approfondis le baiser, dévoré par la bête qui s'éveille en toi. Tu   finir par rompre le baiser sans pourtant t'écarter. Le manque d'oxygène coloris peu à peu tes joues alors qu'une nouvelle fois, tu lui mord la lèvre, tirant dessus avant de subitement la lâcher. Tu la regarde, ton souffle saccadé se mêlant au sien alors qu'un sourire illumine ton visage.

« Pourquoi attendre ce soir ? »

C'est clairement une invitation. Tu n'attends cependant pas sa réponse, préférant croquer sa mâchoire. Tu la laisseras volontiers se taper l'incruste dans ton lit. Mais, puisque vous êtes si bien engagés, pourquoi s'arrêter net et remettre à plus tard ? Non, c'est maintenant. Tu peux plus attendre. Ton bras gauche s'enroule autour de sa taille. Tes lèvres scellent à nouveau les siennes. Tu l’entraîne avec toi sur ta droite. Ton œil remarque la présence indésirable d'objets empiétant sur ton territoire. Et ta main quitte son cou pour débarrasser le plan de travail d'un mouvement brusque. Tu souris contre ses lèvres puis tu romps le contact quand tes mains se positionnent sur ses hanches, la soulevant pour la hisser sur le comptoir. Tu relèves la tête pour la fixer, appuyant tes mains sur la surface pour te donner suffisamment d'aplomb pour atteindre ses lèvres et y laisser un baiser plus tendre et plus doux, annonciateur de quelque chose de plus grand. De plus brûlant. De plus prometteur.






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