Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Is it cool if I hold your hand ? [pv Rose]

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Jared Laeddis
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Jeu 15 Mai - 0:15

La galerie des armures. Ce n'était pas une pièce vraiment très fréquentée par les élèves. Trop froide. Trop sinistre. Trop poussiéreuse. Ici les armures semblaient grincer sur leur passage, comme si elles étaient prêtes à s'arracher à leur support pour commencer à les suivre, comme si elles surveillaient les rares promeneurs qui venaient les admirer. Cependant, une fois qu'on avait comprit que ces armures ne risquaient pas de nous faire du mal, s'y balader apportait un peu de paix et de silence.

Ce n'était sans doute pas l'endroit idéal pour des rendez-vous, mais au moins ici personne ne viendrait les déranger. En plus de ça, Jared avait toujours été fasciné par ces créatures de métal, à la fois immobiles et vivantes, comme si les chevaliers du temps jadis prenaient à nouveau vie pour raconter leurs histoires, leurs batailles, les expériences qu'elles avaient vécu, toutes ces choses passionnantes qu'on racontait aux enfants moldus lorsqu'ils avaient l'âge de commencer l'Histoire.

L'Histoire de la Magie d'ici était bien sûr véritablement passionnante, mais ce n'était pas la même chose que les récits héroïques des chevaliers Moldus, les règnes qui s'étaient succédés... Cependant il devait avouer que retracer la montée en puissance des sorciers anglais, des guerres des gobelins, la bataille pour les droits des créatures magiques... Il ne comprenait vraiment pas ceux qui ne s'intéressaient pas à cette matière. Avoir de mauvais résultats était une chose, mais ne carrément pas vouloir faire d'efforts parce que la matière ne valait soi-disant pas le coup... non, ça c'était quelque chose que Jared ne pouvait certainement pas comprendre.

D'ailleurs, en parlant de mauvais résultats, ou plutôt de nullité absolue, Jared avait à son bras Rose Sutherland. La magnifique, la fabuleuse, la si douce et si gentille Rose Sutherland. Jared pourrait pardonner bien des choses à Rose. Il pourrait lui pardonner de ne pas faire d'efforts en cours. Il pourrait lui pardonner sa maladresse. Il pourrait lui pardonner de parfois lui faire piquer des crises de colère. Il pourrait même lui pardonner de le déranger pendant qu'il travaillait et ça, peu de gens pouvaient s'en vanter.

Parfois, Jared était heureux que Rose ne puisse pas le voir, parce que lui-même n'arrêtait pas de la dévisager. Cependant, il s'en voulait toujours immédiatement après avoir formulé une telle pensée. Rose méritait dix fois de voir le monde. Rose ne pouvait pas vivre sans avoir vu le soleil, alors que les rougeurs qu'elle provoquait chez Jared lui réchauffaient les joues au moins aussi efficacement que l'astre lumineux. Rose ne pouvait pas ne pas connaître la lune, car elle en avait la beauté, pâle, et un éclat planté dans chacun de ses yeux sans cesse ouverts. Rose représentait tant de choses pour Jared qu'il aurait voulu qu'elle soit legilimens juste pour pouvoir observer dans son esprit tout ce qu'elle manquait, tout ce dont la vie l'avait privée injustement en même temps que l'un des cinq sens.

-Nous sommes dans la galeries des armures, dit-il à Rose en rompant le silence relatif qui planait jusque-là dans la salle. Je ne suis pas sûr que ça soit la partie du château que tu connaisses le mieux, je suis désolé.

Maintenant qu'il y était, il trouvait ça stupide de l'avoir emmenée ici. Elle ne pouvait rien voir. Elle ne pouvait pas s'extasier devant la puissance des armures. Elle ne pouvait pas se rengorger de leur force, admirer leur splendeur passée, ou même tout simplement leur adresser un regard poli. Crétin. Les armures, c'est pas un truc de filles.

-Il n'y a pas beaucoup d'élèves qui viennent par ici. Je crois que les grincements des armures leur font peur. Mais tu me connais, des fois j'aime bien être au calme et... et ici on y est. C'est un peu bête, mais parfois j'aime bien m'imaginer que si je leur parle, elles finiront par me répondre.

Son ton se fit immédiatement plus rêveur. Avec la magie, tout était possible, non ?

-Elles doivent avoir tant de choses à raconter, tant d'histoires... j'adore les histoires.
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Lun 19 Mai - 22:38
Rose chantonnait doucement, mais le monde ne l'entendait pas.
Le monde entendait rarement Rose lorsqu'il se mettait à fredonner des chants et des comptines qui venaient des bruissements de l'existence. Ces airs provenaient du balancement des portes, des rythmes des pas, des corps qui tanguent, des tissus qui se soulèvent, des fragrances qui s’évaporent – même les parfums avaient leur propre mesure dans ces délicates symphonies que le monde n'entendait pas.

Même Rose n'était pas certain de les comprendre, mais ça ne le dérangeait pas, car la compréhension n'avait jamais été pour lui une obsession.
Ça rendait sa démarche légère et son visage aérien ; il était ouvert comme si on avait tiré le rideau de sa solitude, rendu lumineux par les multiples baisers sur soleil. Ses lèvres s'arquaient tout juste pour dessiner un sourire que l'on disait en demi-lune ; il ne savait pas ce qu'était une lune pleine, ni une moitié de lune, mais il avait toujours trouvé cette expression très jolie.
Il ne pouvait pas voir les sourire mais il pouvait les ressentir ; c'était comme un flottement entre ses côtes jusque dans la plante de ses pieds, un peu comme maintenant.

Il fredonnait juste dans ses muscles, mais ses cordes vocales ne vibraient pas ; il n'y avait que son visage qui avait la clarté de la musique du monde.

Rose était comme ça quand il était bien ; ça arrivait, parfois, quand il arrêtait de s'en faire, quand il ne se muait pas dans sa mollesse pathétique. Là, son ami, Jared, était venu le chercher à la fin de son cours de Métamorphose – catastrophique, même s'il ne s'en rendait pas compte – et lui avait proposé de se promener dans le château. Ça rendait Rose heureux ; c'était simple, peut-être trop, pour d'autres certainement fade, mais pour Rose ça le faisait chantonner. Il ne pouvait pas errer dans le château quand il le voulait - ça devenait vite pénible, il se heurtait aux obstacles, aux inconnus, aux objets froids, aux escaliers.

Mais là, il n'était pas seul, il était avec son ami Jared et il était bien, il pouvait presque entendre les piaillements du soleil dans son fredonnement inaudible.

Il tenait son bras entre les doigts de sa main droite ; il pouvait sentir, à chaque pli de ses phalanges, la douceur de la chemise et sa fraîcheur. C'était agréable, et ça le guidait vers un endroit qui, le temps de l'errance, lui était inconnu, car il ne pouvait pas deviner les contours des murs quand il ne les touchait pas.
Jared parlait peu et Rose avait l'habitude. Depuis quelques temps, il avait remarqué que les inflexions de sa voix se faisaient plus rares et qu'il recevait moins de mots. Ce ne le dérangeait pas ; lui même parlait peu.
Il avait toujours préféré écouter.

Rose n'avait pas la démarche droite, et souvent, son épaule venait tanguer contre celle de son ami. Puis, il se mit à parler – il lui expliquait avec ses yeux plus qu'avec ses mots où il se trouvaient, là où Rose aurait utilisé ses mains.
Il sourit doucement.

« Je ne viens pas souvent ici, mais c'est bien. J'aime le bruit de cette pièce. »

C'était un endroit très silencieux.
C'était un endroit qu'il avait connu peu de fois, errant ici par hasard, guidé par son frère où, par un ami, comme maintenant. C'était un endroit où l'on entendait rien d'autre que la chute de la poussière. Il y faisait un peu froid, et Rose se souvenait la désagréable impression que lui avaient laissé le corps des armures sous ses doigts. Pourtant, il les aimait quand même, parce qu'elles lui semblaient grande de ce qu'il avait compris, et qu'elles provoquaient des bruits qui le détendaient.
Ces grincements doucereux.

Mais sa remarque l'étonna un peu ; il resserra la prise de ses doigts et arrondit ses lèvres pour demander.

« Les armures parlent ? Je pensais qu'elles n'en étaient pas capables. »

Il y avait parfois certaines choses qui lui échappaient, mais il ne les poursuivait pas. Il y avait trop de choses qui ne pourraient jamais rentrer dans les courbes que lui dessinait le monde pour lui.
Il balançait insensiblement sa tête quand il parlait, à gauche, à droite, avant de dire.

« J'aime les histoires aussi. Summer m'en raconte souvent. Il me parle de son chat – c'est un chat tout doux. »


Le froid des armures flottait dans sa tête, pendant qu'il cherchait toujours à poser des mots sur ces angles qu'il ne saisissait pas.

« Je ne savais pas que les armures avaient des histoires non plus. »

Puis il serre toujours le bras, pour avancer, parce qu'il n'avancerait pas sans, il essaie de tourner son visage vers lui parce qu'il sait que les gens préfèrent. Et il fait.

« Tu m'en raconterais une, s'il te plaît? »

Rose avait toujours aimé dépendre des autres, écouter, et rester très poli.

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Jared Laeddis
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Mer 21 Mai - 1:15

C'est bien. Jared se sentit immensément soulagé. Et agacé. Agacé parce qu'il était soulagé. Soulagé parce que c'était bien. Il avait visé juste, ou du moins, il n'était pas passé totalement à côté de la plaque, ce qui était déjà bien. Il tendit l'oreille quand elle parla des bruits de la pièce. Jared n'arrêtait pas d'oublier qu'elle ne pouvait rien voir. Pour lui, les bruits étaient là, mais secondaires. Il entendait sans écouter. Il supposait que Rose ne devait faire que ça, écouter, pour être en mesure de « voir », peut-être que ça fonctionnait comme les chauve-souris ? Il n'en était pas sûr. De toute façon, Rose n'avait rien d'une chauve-souris. Et elle ne savait pas émettre d'ultrasons. Ça réglait la question.

En sentant la prise de Rose se resserrer sur lui, il tourna la tête d'un air inquiet vers elle, mais elle ne semblait pas blessée ou n'avait pas l'air d'avoir de problème. En fait elle était juste... étonnée. Même si elle ne s'étonnait pas dans sa direction. Par réflexe il regarda devant eux puis... se rappela. C'était dingue qu'après tout ce temps il n'arrive pas à se faire à l'idée pourtant simple que Rose ne voyait pas. Il sourit en entendant la raison de son étonnement. Ce n'était pas exactement ce qu'il souhaitait dire par-là, mais si ça lui faisait plaisir il voulait bien lui dire tout ce qu'il voulait.

-Les armures parlent pourtant. Il suffit de tendre l'oreille et d'être patient ! Elles sont timides et réservées, mais quand je m'assois... Il emporta Rose un peu plus loin, dans le renfoncement d'une fenêtre et la fit s'asseoir là où il aimait bien rester quand il étudiait avant de s'asseoir à côté d'elle, ne perdant à aucun moment le contact physique avec elle pour ne pas la déboussoler. Là ! Et que je reste tranquillement à lire mes cours, elles finissent par me raconter des choses.

Il se demanda s'il oserait lui prendre la main. Sans doute pas. Il repensa à ce que Rose venait de lui dire avant qu'il ne l'entraîne dans cette fenêtre. À cette heure de la journée, le soleil était dans leur dos et le leur chauffait agréablement. Il n'avait pas souvent rencontré Summer. Il était dans sa classe, mais il ne lui parlait pas tant que ça. Il s'était mit tout nu dans un duel, un jour.

-Summer doit être un frère formidable. Je ne le connais pas bien, mais je sais rien qu'à la façon dont il agit quand tu es là qu'il t'aime vraiment beaucoup.

Jared n'avait pas de frère, ni de sœur. Il aurait aimé parfois, mais peut-être qu'un seul enfant qui faisait bouger les objets par la simple pensée suffisait à ses parents. Il fixait l'armure devant lui. La raison pour laquelle il se mettait toujours à cet endroit précisément pour réviser était tout simplement que dès qu'il levait les yeux, il avait l'impression de se sentir investi de sa force avant de replonger dans ses livres de cours. Cette armure était magique. Comme tout ici.

-Les cours de Monsieur l’Érudit m'ont apprit que tout pouvait avoir une histoire. Même les armures. Parfois elles sont courtes et amusantes, comme une armure de parade, parfois elles sont très longues et très graves, ce sont les plus abîmées, mais aussi les plus soignées.

Il souriait. Même si elle ne pouvait pas le voir. Il savait d'expérience qu'elle le savait, pourtant, quand il souriait. Rose était si exceptionnelle...

-Quelle genre d'histoire tu voudrais entendre ? Une histoire qui me vient de ces armures ? Ou un autre genre d'histoire ?

Il lui en raconterait une avec plaisir, il adorait faire plaisir à Rose. Même s'il n'avait aucune idée de ce qu'il pourrait bien lui raconter. Les armures ne lui avaient jamais vraiment parlé, donc les histoires, il se les était inventé tout seul pendant qu'il faisait une pause entre deux cours à apprendre ici. Il espérait qu'elles suffiraient pour lui faire plaisir.

Son regard fut attiré par les cheveux de Rose et la façon qu'ils avaient de briller au soleil. Il resta un instant captivé par leur superbe couleur, blonde, presque dorée quand on regardait bien, qui soulignaient la finesses de ses traits à l'aide de boucles délicates. Rose était belle. Sa peau d'une blancheur nacrée. Ses yeux sans expression, voilés, mais clairs, comme s'ils possédaient leur propre lumière intérieure. Son nez, droit, parfait, à faire pleurer d'envie le plus grand chirurgien esthétique du monde. Sa bouche aux lèvres visiblement héritées d'Aphrodite en personne, si tentatrice et dont il connaissait déjà la texture aussi douce que le satin. Il rougit en repensant au baiser et détourna le regard, bien que ça soit inutile. La beauté de Rose prenait toute la pièce. Autant essayer d'être moins mouillé en nageant simplement un peu plus loin.
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Jeu 19 Juin - 19:53
Les armures étaient des êtres qu'il ne rencontrait pas.
Peut-être parce qu'ils étaient trop grands et que, même lorsqu'il se hissait sur la pointe de ses pieds, le bout de ses phalanges n'arrivaient pas à trouver le sommet de leur grandeur. Il avait connu leurs multiples reliefs, le baiser froid du fer, de l'acier sur sa peau tiède, les angles si acérés que parfois, il avait cru se couper. Il avait distingué des crevasses, des profondeurs qui menaient ailleurs – quelques fois, le morceau d'une épaule, un cou qui s'est fait écrasé sous une surface ronde, ou alors, ce qu'il préférait, les multiples phalanges des gantelets qui formaient cinq doigts d'une main qui ne bougeait jamais devant lui.
Mais Rose ne les rencontrait pas – il n'arrivait pas à les voir avec ses paumes, complètement, elles ne restaient que des fragments qui sentaient fort la pierre, la poussière et l'acier. L'acier avait une odeur très forte qui lui chatouillait le nez et qu'il appréciait beaucoup.

Rose était ailleurs, engoncé dans le monde de ses mains et de ses oreilles cachées derrières ses cheveux doux. Mais Rose n'était pas bête, il savait ce qu'était une armure, même emprunte de magie, il savait qu'elles étaient la pour recouvrir le corps de gens et pour les protéger. Il savait aussi que celles-là, à Poudlard, étaient vides. Parfois, il essayait de se dire que les armures étaient comme son corps à lui, qu'elles avait des poignets maigres, de petites jambes, une taille pas très grande – mais ça n'allait jamais, parce qu'il n'arrivait pas à trouver, en tâtonnant, le sommet de leur crâne.
En plus, il les sentait peu souvent ; il lui était arrivé de les avoir percutés, une fois ou deux.

Certaines fois, il s'était excusé platement, pensant avoir rencontré quelqu'un. Mais il s'était vite aperçu qu'il n'y avait personne entre ces hanches de fer et que, ces hanches de fer ne pouvaient pas l'aider à trouver son chemin.
Les armures étaient des êtres qu'il ne rencontrait pas.

Pourtant, Jared était là, lui, et il lui proposait, sans lui tenir la main, d'aspirer un peu de cette rencontre – de lui raconter des histoires, et il disait ça avec une tonalité basse, un peu grave, pourtant délicate dans laquelle Rose discernait une certaine joie.
Rose avait parfois du mal à distingue la joie, le bonheur et la malice.

Mais Rose avait Jared près de lui, sa fragrance glissait dans sa gorge, et ça avait le parfum des feuilles de parchemin et de l'encre. Jared avait toujours eut cet odeur là près de lui, parfois même jusque dans le creux de ses paumes.
C'était comme s'il pouvait avoir des mots dans ses mains ; Rose se demanda s'il était possible d'y discerner le relief d'une lettre s'il y posait ses doigts.

« J'aime beaucoup mon frère. »

Avait-il dit, un peu tard, la bouche pâteuse mais en prononçant chaque syllabe avec beaucoup d'attention. Il y avait toujours une légèreté d'oiseau dans la manière dont il bougeait sa bouche, mais il repensa aux instants où son frère lui était désagréable et le faisait pleurer, avant.
Il avait toujours eu besoin de lui ; il lui avait pardonné trop fort, à chaque fois.
Il l'aimait beaucoup.

Jared parlait beaucoup, aussi – plus qu'avant pour Rose, plus que ces moments de silence, à la bibliothèque ou dans un couloir et ça faisait tressauter sa poitrine qui voletait. Le sourire qu'il entendait chez son ami grimpait en lui et, s'enroulant autour de ses côtes, l’imprégnait peu à peu. Il avait réussi à lui arracher le flux désordonné de son attention, et il essayait toujours d'orienter vers lui le bout de son nez pour qu'il puisse regarder qu'il souriait un peu, lui aussi.
Rose ne savait pas exactement comment c'était, pour les autres ; lui, pour voir les sourires, il lui suffisait du chant de mots ou d'une caresse sur la bouche.

Sa tête arrêta de se balancer de d'est en ouest quand Jared lui donna le choix de l'histoire. Rose peinait souvent à faire des choix ; c'était qu'il n'avait jamais fait que se remettre aux autres.
Il ne changeait pas et ses cheveux, dans son cou, étaient immobile.

« Je ne sais pas, n'importe quelle histoire. »

Il prit une respiration, comme si cette réflexion l'avait épuisé.

« J'aime toutes les histoires, précisa-t-il comme pour s'excuser de ne pas choisir. »

Il souriait toujours un peu, sur ses lèvres qu'il sentait bouger dans son propre visage. Rose s'excusait rarement ; c'était normal, qu'il fasse des erreurs.
Parce que ce monde là ne le ceignait pas.

Une nouvelle rondeur passa sur ses lèvres et, comme s'interrogeant, il proposa, enserrant ses doigts autour de cet avant-bras dont il ne s'était pas détaché. Il chercha encore à orienter son visage correctement ; c'était une tâche difficile.

« Est-ce qu'il y a un endroit où s'asseoir, s'il-te-plaît ? Pour l'histoire. »

Tout était toujours mieux quand ce monde qui ne le ceignait pas ne risquait pas de se renverser tout autour de lui.
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Jared Laeddis
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Ven 20 Juin - 14:38
Jared pouvait imaginer à quel point Rose aimait son frère, oui. Summer avait beau être un peu étrange, s'il eut été celui de Jared, Jared l'aurait adoré. Malheureusement, Jared n'avait pas de frère, ni de sœur. Ça lui manquait parfois, mais quand il regardait Rose, il bénissait le ciel de l'avoir fait enfant unique, si c'était pour que quelqu'un comme sa merveilleuse Rose en hérite d'un à la hauteur de sa tâche. Il imaginait Summer comme un repère pour Rose, quelqu'un sur qui compter en toute circonstance. Sans doute était-il ses yeux, puisqu'elle-même n'avait pas obtenu de naissance le droit pourtant universel et naturel qu'était celui de la vision.

La vision, Jared en profitait pleinement avec le sourire de Rose. Il était petit, discret presque, mais il était présent et il indiquait que Rose était heureuse d'être avec lui, ou que ce qu'il lui disait lui plaisait ou même simplement qu'elle le trouvait un peu amusant. Peu importe la raison, tant que celui qui réussissait à dessiner sur les lèvres fines de Rose un sourire aussi délicieux, Jared ne pouvait en être que comblé. D'ailleurs, il souhaitait continuer à voir ce sourire le plus longtemps possible, ou bien il souhaitait faire naître l'émerveillement, la curiosité, une émotion ! Sur son visage. Pour ça il allait devoir trouver une histoire.

Il regarda autour de lui et passa les armures en revue. Il allait lui falloir une armure de parade pour l'histoire qu'il souhaitait raconter. Une qui brillait, qui n'avait pas reçu de coup, qui n'était là que pour le décorum et qui ne servait qu'à embellir l'homme qui la portait. Lorsqu'il repéra l'armure de son choix, Jared entraîna Rose jusqu'à elle et prit sa main pour la poser dessus.

-L'histoire que je vais te raconter, c'est elle qui me l'a raconté. J'ai du attendre des heures, assit devant elle, pour qu'elle accepte de me la confier.

Il regarda autour de lui. Lui trouver un siège serait en effet une bonne idée. Il se disait que rester debout pourrait ne pas être très confortable et que de toute façon, sans la vision et sans repère, l'équilibre de Rose devait en être affecté. Ou du moins, il le pensait. Il fronça les sourcils. Les sciences naturelles devraient être enseigner à Poudlard, ils savaient tout de la magie mais rien de la façon dont ils étaient fait, ni comment ils fonctionnaient eux-même, dans leur propre corps. Il se décida à retirer sa cape de sorcier et à l'étaler par terre, soigneusement pliée pour que Rose n'ai pas trop mal aux fesses.

-Tiens, assieds-toi là-dessus, lui dit-il en l'accompagnant jusqu'au sol pour qu'elle ne loupe pas le siège improvisé.

Lui-même s'assit à même le sol, en face d'elle, puis il se décida à lui prendre la main avec pour excuse de signaler sa présence, alors qu'il ne cherchait qu'un contact de plus avec elle, une bouffée d'air à partager encore avec elle, tout simplement un sentiment de bien être et son cœur comblé pour au moins le temps que durait le frôlement de leurs mains. Il avait choisi une histoire qui parlait de fleur, puisque Rose portait le nom de l'une d'entre elle. En vérité, c'était une vieille légende Moldu, mais il doutait que Rose l'ai entendu, avec une mère vélane et un père sorcier. Son père était sorcier, n'est-ce pas ? Il n'en était plus très sûr. Mais trop tard pour reculer. Il prit une grande inspiration.

-L'histoire que je vais te raconter est celle de Narcisse, un jeune homme dont la beauté était si grande que même les nymphes ne pouvaient résister à son attrait et tentaient de le séduire. Cette armure était la sienne et fut témoin de tout ce qu'il lui arrivait.

Il fit une pause. Il se demandait si parler de beauté à une aveugle était vraiment une bonne idée finalement. Il devait avoir l'air ridicule. Pourtant, il devait continuer, lâchant les doigts de Rose pour ne pas risquer que ses mains deviennent moites sous la pression.

-Il se trouve qu'un jour, la nymphe Echo tomba amoureuse de lui. Cependant, elle avait été frappée d'une malédiction par une déesse qui la priva d'une partie du don de la parole. Echo était donc condamnée à jamais à n'être capable que de répéter les derniers mot prononcés par une personne. Cette nymphe, donc, voulu conquérir le cœur de Narcisse, mais le jeune homme était arrogant et il repoussa violemment Echo, se montrant cruel avec elle comme avec toutes les autres, la faisant se changer en pierre, son chagrin étant trop fort pour que son corps ne le supporte.

Sa voix changea pour s'adapter au récit, se faisant plus tristes.

-Les autres nymphes, ses sœurs, folles de chagrin à cause de la métamorphose de leur sœur, demandèrent l'intervention de la déesse Némésis qui la vengea en maudissant Narcisse en ces mots. Il prit la voix la plus terrible et la plus grave de son répertoire « Qu'il aime donc de même à son tour et de même ne puisse posséder l'objet de son amour ! »

Il fit une nouvelle pause dans son histoire pour laisser le temps à Rose de digérer ces informations et de bien marquer la séparation avec la seconde partie du récit.

-Peu après ça, pendant une partie de chasse, Narcisse se sentit assoiffé et ressentit un désir ardent de se désaltérer. Entre les arbres, il aperçu alors un endroit merveilleux créé à son insu par Némésis en personne. Ici, l'herbe était fraîche sous ses pieds et douce au toucher. Une agréable brise lui rendait de la vigueur après la fatigue causée par la chasse, mais les clapotis de l'eau de la source de Némésis ne lui donnait que plus soif encore. Alors Narcisse s'approcha du bord et s'allongea sur la berge pour être au plus proche de l'eau qui apaiserait sa soif.

C'est à ce moment que Jared comprit la pleine mesure de son erreur. Parler d'un homme qui était tombé amoureux de lui-même d'un simple regard. Comment pourrait-il rendre justice à ça devant Rose ? Comment lui faire comprendre ? Il poursuivit son récit d'une voix plus basse pour aller avec le tragique de la situation.

-Mais alors qu'il se penchait sur l'eau, son reflet lui apparu, à peine troublé par une onde passagère qui agitait légèrement la surface de la source. Narcisse se trouva alors si parfait, si beau, qu'il tomba immédiatement et irrémédiablement amoureux de lui-même. Il haussa légèrement la voix. Hélas, un reflet ne peut pas aimer quelqu'un, il ne peut pas rendre de l'amour et n'est destiné qu'à mimer son possesseur ! Narcisse eut beau s'énerver, tempêter, crier, implorer, son reflet ne faisait que se troubler dès qu'il essayait de l'attraper, de l'embrasser, de le toucher, et ses doigts ne rencontrait que la froide texture de l'eau au lieu de la chaleur de la peau qu'il attendait. Comprenant que son amour, si violent, mais si puissant, ne lui serait jamais rendu, Narcisse mourut de chagrin sur cette berge, hypnotisé par son propre reflet.

Sa voix mourut elle aussi, sur le dernier mot. Il aimait beaucoup cette histoire même s'il peinait à en comprendre toutes les subtilités. Elle n'était d'ailleurs pas encore finie.

-Les sœurs de Narcisse, des Naïades et ses frères, les Dryades, le pleurèrent et voulurent récupérer son corps pour le brûler, mais quand ils arrivèrent là où le corps de Narcisse était étendu, il ne restait plus que cette armure et une fleur dont la tête était tournée vers la rivière. Ils baptisèrent aussitôt cette fleur le narcisse, aussi belle que leur très cher frère, mais aussi aussi toxique que lui. Aujourd'hui, on peut trouver ces fleurs à proximité des points d'eau et leur tête est toujours tournée vers les liquides près desquelles elles poussent.

C'était là la fin de son histoire, mais il ne su pas comment la marquer. Gêné, il rajouta alors :

-Voilà l'histoire que m'a raconté cette armure.

Il espérait que l'histoire lui avait plu, malgré son incapacité à voir et à comprendre ce que la beauté physique pouvait être. À moins que la beauté que comprenait Rose soit la beauté du touché, celle du contact, celle qu'on ne comprend qu'en caressant l'épiderme de son vis-à-vis, ou même, la beauté de la voix ou encore simplement la beauté du cœur. Il ne savait pas, il ne savait absolument pas ce que Rose pourrait définir de beau.

Rose en tout cas, était très belle. Il le remarquait un peu plus à chaque minute qu'il passait en sa compagnie et il ne manquait pas de la dévorer du regard. Il se dit soudainement qu'il ne l'avait jamais vu en robe et se demanda pourquoi elle ne le faisait jamais. Les robes étaient dans les uniformes après tout. Enfin, les jupes. C'était obligatoire, non ? Il faillit lui demander pourquoi elle n'en portait jamais, puis il se rappela du bal qui aurait lieu à la fin de l'année et ne manqua pas de l'imaginer dans une robe magnifique qui lui irait à merveille. Il voulait que cette vision devienne réalité. Mieux encore ! Il voulait être celui qui inviterait Rose au bal. Mais ne s'y prenait-il pas trop tard ? Rose devait crouler sous les propositions, avec sa gentillesse naturelle, sa douceur, cette façon qu'elle avait de s'agripper à vous quand elle cherchait son chemin, sans parler de sa beauté naturelle absolument incroyable. Pourtant, qui ne tente rien n'a rien, pas vrai ? Jared savait qu'il le regretterait toute sa vie s'il n'essayait pas.

-Rose je... Je ne suis pas aussi courageux qu'un Gryffondor, sans doute pas aussi gentil qu'un Poufsouffle et je ne pense même pas être le plus intelligent des Serdaigles mais... mais je t'aime beaucoup et je serais vraiment heureux que tu me laisses être ton cavalier au bal.

Il avait dit tout ça d'une traite, presque sans respirer. Au moins c'était dit. Il espérait qu'elle ne lui demanderait pas de répéter. Il était tout rouge et avait l'impression d'avoir de la fièvre après avoir osé une telle chose.
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Lun 7 Juil - 23:12
Il aimait qu'on lui guide la main.
Il aimait sentir cette étreinte soudaine, des doigts qui furètent à la recherche des siens comme lorsqu'il chercher à caresser la face du monde. Il aimait sentir ses muscles se relâcher presque si fort que son épaule aurait pu tomber. Là, dans l'étreinte d'une autre main, il n'avait plus rien à penser ; il aurait voulu reposer toutes les courbes de son visage dans le creux d'une paume, y presser son front, des lèvres, la pointe de son nez, s'y abandonner totalement et se laisser porter dans le monde par la tiédeur d'une peau.

Il n'était qu'obéissance et résignation ; son cœur ne palpitait pas plus fort qu'un rai vespéral, et là, alors que Jared lui avait complètement pris sa main pour la poser contre la poitrine de l'armure, Rose avait glissé.
Il avait glissé ailleurs, vers lui sûrement, nulle part et tout près, juste là, et c'était Jared qui le guidait ; il y avait contre le dos cette chaleur sourdre, et à l'avant l'empreinte froide qui contait mille histoires.

Ce fut Jared qui traduisit tout.
Jared l'avait happé ; ouvert un creux béant dans lequel la silhouette translucide de Rose s'était glissé, comme lovée dans une chrysalide. Il s'était laissé tomber au sol en suivant le chemin que lui avait dessiné, serpentant, la chaleur de sa fragrance parchemine. Rose s'agenouilla, avant de ramener ses jambes devant lui et de les remonter jusqu'à son menton. Ses genoux en taquinaient extrémité arrondie – la main revint le chercher, et Rose savait qu'il fermait les yeux.

Il aimait la caresse de ses deux paupières qui se rejoignaient.
Il écouta Jared, longtemps – il écouta ses mots et les monts que formaient ses phrase. De temps à autres, il dodelinait de la tête, entrouvrait les lèvres pour laisser s'enfuir un mot qu'il retenait de justesse. Beaucoup de souffles se perdirent ; quelques fois, il manqua d'air, oubliant d'aller remplir ses poumons.
Tout ça, ça parlait beaucoup de beauté – tout ça, ça avait une couleur Rose, le savait. Il s'imaginait Narcisse aimant les mains, et c'était plus simple. C'était impossible de tomber amoureux des mains – mais Rose n'était pas sûr d'avoir compris toute la lourdeur de l'histoire, et il se rappela juste du garçon qui avait un nom de fleur.

Lui aussi.

Rose pencha la tête sur le côté ; il y avait eut un silence qui avait courut entre leurs doigts.

« Ca sent bon, les narcisses ? »

Avant d'ajouter, piquant du nez, ses lèvres pâles tressautant dans un sourire effacé.

« Ce qui sent bon doit être beau, alors. »

Et puis, Jared lui posa une question, pendant un instant les sourcils de Rose de rejoignirent, il sentit son propre front bouger.

« Le bal ? »

Il chercha, chercha, et plissa ses paupières pour essayer de mettre un parfum, une chaleur, une aspérité sur le mot que venait de prononcer Jared, avant que la solution vienne lui couler dans la gorge et qu'il s'exclame, tintant.

« Le bal ! Le bal, pour la fête du directeur. Je veux bien, je n'aime pas trop être avec beaucoup de personnes et de voix. »

Sa main était toujours enserrée par celle de Jared ; il bougea ses doigts, sans prendre garde, les fit roder autour du poignet. Il était doux.

« Je n'aime pas être seul quand il y a des personnes, mais si tu es là, ça ira. »

Rose ne savait peut-être pas si la beauté était un parfum qui lui agitait la gorge, mais il savait que, lorsqu'il était bien, il savait sourire ; il pencha sa joue et sourit à Jared, en espérant que le sourire lui parvienne sans entraves.

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Jared Laeddis
Jared Laeddis
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Jeu 10 Juil - 16:38
Jared réfléchit. En vérité il ne savait pas si les narcisses sentaient bon. Il fronça les sourcils en essayant d'imaginer l'odeur qu'elles pourraient avoir. Elles poussaient au bord des points d'eau, mais est-ce que ça signifiait vraiment quelque chose ? Peut-être sentaient-elles le poisson. Ou bien alors peut-être qu'elles avaient une odeur pure et simple, comme l'eau elle-même, quelque chose de léger mais de présent. Un peu comme Narcisse. Il avait toujours imaginé sa beauté un peu... légère. Un peu comme Summer. Summer était très beau, mais c'était une beauté masculine légère. Rose était bien sûr au dessus de ces deux là aux yeux de Jared, mais il ne pouvait la comparer à Narcisse car elle était une fille.

Il hésita avant de répondre. Il ne voulait pas dire quelque chose de faux à Rose. Après tout, elle aurait sans doute un jour l'occasion de les sentir et si jamais elles ne sentaient pas bon, il se sentirait très mal de savoir qu'il lui avait mentit, même pour lui faire plaisir. Autant jouer l'honnêteté. Ou presque.

-Je ne sais pas, mais leur pétales sont d'une douceur sans pareil, à ce qu'on m'a dit, affirma-t-il doucement.

Peu importe à quel point les pétales de cette fleur pouvaient être doux, les doigts de Rose sur sa paume les battaient à plate couture. Parfois il lui arrivait de se demander si Rose était vraiment humaine ou bien si les légendes sur les dieux antiques existaient réellement et qu'elle était l'une des descendante direct d'Aphrodite en personne. Il semblait incroyable qu'une telle perfection puisse exister dans l'espèce humaine et encore plus incroyable qu'elle s'intéresse un tant soit peu à lui.

Jared sourit lorsque Rose sembla essayer de se souvenir de ce que pouvait être un bal. Il faillit l'aider, mais elle retrouva toute seule la signification de sa demande. Il se demanda si elle avait sentit dans la façon dont il la tenait qu'il était tendu dans l'espoir d'obtenir une réponse positive. Il lâcha un rire discret devant l'exclamation de Rose, attendrit par sa réaction. Il ne se rendit même pas compte qu'elle avait accepté.

-Oui, ce bal là.

Les doigts de Rose semblaient vouloir se frayer un chemin jusqu'à son poignet et le toucher doucement. Il regarda alors leur deux mains, si différentes en taille comme en texture. Celle de Jared était sèche comme les parchemins qu'il lisait, grande, mais chaleureuse. Il se demanda si elle pouvait reconnaître au touché les endroits où l'encre avait maculée sa main. Il releva les yeux vers elle lorsqu'elle lui dit une deuxième fois que c'était bon si c'était avec lui. Si tu es là ça ira. Rose n'avait pas dit que ça serait bon si quelqu'un était là, mais bien si LUI était là. Peut-être s'emballait-il, mais il ne pouvait pas s'empêcher d'espérer une telle chose.

Il essaya de répondre, mais seul un vague balbutiement sortit de ses lèvres alors que Rose lui souriait avec honnêteté. Il avait presque mal aux yeux tant son sourire lui paraissait lumineux. Il sentit tout son corps se détendre finalement et ses propres doigts effleurèrent en douceur l'avant bras de la jeune femme en face de lui. Car oui, à seize ans, on était presque déjà une femme, pas vrai ?

-Merci, réussit-il enfin à souffler, toujours sous le doux joug de son sourire. J-je suis sûr qu'on passera une bonne soirée, là-bas.

Mais pour le moment, il n'avait pas envie d'y être. Passer l'éternité ici, à tout simplement regarder Rose lui sourire, à admirer les douceurs de son visage, à savourer le contact simple, aérien, de ses doigts sur son poignet lui paraissait être la perspective d'avenir la plus appréciable qu'il puisse trouver.

Soudain, il se rappela d'un détail sans doute légèrement problématique. Jared ne savait pas danser. Il doutait également que Rose connaisse des pas. Il essaya de déterminer s'ils en auraient besoin pour cette soirée. Ce n'était pas comme si on allait leur faire danser la valse ou quoi, (même s'il soupçonnait l'Erudit d'être suffisamment vieux jeu pour organiser ça) mais même sur de la musique tout à fait actuelle, il ne pensait pas savoir suivre le rythme et se déhancher correctement. Il n'avait jamais dansé de sa vie !

-Hm... Rose ? Est-ce que tu sais danser ? Tu sais, sur de la musique...

Il se sentit soudainement très stupide et une aura noire sembla flotter au dessus de ses cheveux alors que son menton reposait sur son torse, dépité. Quel crétin. Inviter une fille à un bal dansant quand on ne savait pas danser. C'était le meilleur moyen de se ridiculiser ET de se faire piquer sa cavalière, par la même occasion. Voilà ce qui arrivait quand on ne réfléchissait pas AVANT d'agir.

Retenant un soupir, il retira sa main de celle de Rose. Il n'avait même plus l'impression de mériter la tenir. D'un autre côté, il n'avait jamais eu l'impression de mériter la tenir.

-Parce que moi je ne sais pas le faire, avoua-t-il enfin d'un air sombre.
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