Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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I carry your heart (i carry it in my heart) | Timothy

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Gryffondor



Edgar Herrison
Edgar Herrison
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Mar 1 Mar - 0:45

Edgar n'avait pas voulu qu'un professeur l'accompagne. Il avait demandé à ce que tout se passe comme si de rien n'était, comme s'il n'avait as été absent pendant presque sept mois. C'était un drôle de chiffre 7. Il n'y avait pas vraiment fait attention sur le coup, un peu absent, un peu obsédé par l'idée de guerrir. Il 'avait rêvé que d'une chose, au fond de son lit à Saint-Mangouste : que tout revienne à la normal. Quand le docteur Elton lui avait annoncé qu'il pouvait retourner à Poudlard, Edgar n'avait pas réfléchi : il avait été prêt à partir le soir même.

Pourtant, à ce moment, il se sentait inquiet. Inquiet devant cette grande porte qui n'étouffait même pas le brouhaha des élèves et de leur repas. Sept mois, c'était long. Long pour ses amis, l'école, les professeur, les rumeurs et les jeux, mais surtout c'était presque une éternité quand il en venait au cœur.

Edgar avait eu le temps de penser entre la quarantaine, la douleur, les potions et... attendre. La solitude ne lui avait pas plu, la paralysie non plus, entre nous, mais il s'en plaignait moins. Mais en sept mois, il avait appris à cesser d'attendre et ça... étrangement, ça changeait beaucoup.

Il était parti de Poudlard, la peur au ventre et le cœur en miette, il revenait avec une peur différente et un cœur mal fixé, mais n'était-ce pas déjà bien ? lui il trouvait que c'était suffisant pour se glisser entre les rang et confronter Timothy. Parce que son cœur, c'était pour lui qu'il l'avait réparé.

Les mains tremblotante, il lissa sa robe de sorcier. Il avait un peu maigrit - ou plutôt : il avait radicalement maigri et n'avait reprit un poids acceptable que depuis quelques semaine. Ses cheveux étaient court et en désordre et il avait des cernes bleutées sous les yeux. Pourtant, il n'avait as l'air d'un cadavre. certes, il était un peu raide et ses iris avaient un peu ternis, mais il avait un petit sourire au coins des lèvres. Il était presque normal, juste un peu abîmé, légèrement, à eine visible si on n'y faisait pas attention.

Un groupe de troisième année le dépassa et s'introduisit dans la salle. Riant fort, se bousculant, le groupe était une bonne cachette. Lentement, il les suivit, une ombre derrière ces éclats de voix. Juste un instant, puis il ralentit le pas et fit un tour sur lui-même.

La salle était grandiose, bondée comme tous les soirs d'école. Elle vibrait de vie, de rire et de voix. C'était le petit groupe qui l'avait aidé à rentré, mais multiplié par plus d'élèves qu'il ne pouvait compter. Un sourire étira les lèvres d'Edgar. Oh quelle sensation étrange que d'être à la maison là où on croyait être à l'étranger.

Il balaya du regard la salle, reconnaissant de nombreux visages, mais pas exactement celui qu'il cherchait. La pression dans son ventre se fit plus dense et un peu raide, il s'avança vers la table des Poufsouffles. Mais il ne voyait pas Timothy et soudain... oh, cette bonne vieille peur, mais elle était là pour des raisons différentes.

Edgar, parce qu'il n'avait rien d'autre à faire, avait imaginé exactement ce qu'il allait à Timothy, là, dès son retour, prêt à réparer ce qu'il avait brisé lors de leur dernière rencontre au lac. Il avait même écrit une lettre de secours qu'il avait oublié dans sa malle. Mais ce soir, il était prêt à se lancer.
Et Timothy ne semblait pas là.

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Poufsouffle
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Timothy E. Mills
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Mar 1 Mar - 6:31

Maybe there's something you're afraid to say, or someone you're afraid to love, or somewhere you're afraid to go. It's gonna hurt. It's gonna hurt because it matters.○○○« C’est pour toi, maman pensait que c’était ta chouette. »  Il déposa un paquet devant la jeune fille, plutôt grande pour ses onze ans. Elle le regarda et murmura un « merci » avec la nonchalance d’une gamine qui s’en foutait terriblement. Timothy roula des yeux, particulièrement irrité. «  Paraît que ça sera pas beau, cet été, si Simona et Ulrich  reçoivent encore une plainte de l’école te concernant. » Il croisa les bras, l’air un peu fendant, mais Theresa le chassa d’un coup de coude qu’il évita de justesse. Timothy soupira, encore plus irrité. Hunter était un cas, mais il n’était pas difficile, en les comparant, de reconnaître en elle un peu de Timothy et de sa frustration lorsqu’il était entré à Poudlard ; mais Theresa Hunter Mills n’était qu’une enfant difficile, c’était tout. Elle foutu un vent à son grand-frère, développant les biscuits au chocolat que maman lui avait envoyés. Comprenant qu’il n’avait plus rien à faire là, Timothy tourna les talons, dans l’espoir de regagner la table des Poufsouffle, où reposaient des devoirs et autres genre de papiers qui tentaient tant bien que mal de s’imposer au milieu des plats du souper. Aussi étonnant que cela en puisse paraître, il n’avait suffit que d’un redoublement pour que Mills décide de se bouger un peu pour augmenter ses résultats scolaires.  Il avait décidé d’essayer d’intégrer la W.A.D.A. l’an prochain en section écriture dramatique ; considérant que l’écriture restait de l’écriture, il supposait que ça pourrait lui être tout autant utile dans le monde moldu. Il soupira, jetant un dernier œil furtif sur sa petite sœur. L’œil furtif n’en était pas moins attentif ; il capta rapidement une silhouette qu’il connaissait. Une espèce de frisson le secoua ; vous savez celui qui arrive quand on sursaute ? Exactement. Sur le coup, ce n’était pas agréable et il sentit son sang faire le tour de son corps qui avait quelque peu grandi durant ce laps de sept mois, plus quelques-uns. « Oh mon Dieu… » qu’il marmonna en retournant sur ses pas. Il était assez éloigné pour que ça ne fasse pas bizarre. Peut-être que  l’autre ne l’avait même pas remarqué. Si Edgar avait changé, Timothy aussi. Il avait l’air un peu plus fier, un peu plus sûr de lui. Il n’utilisait plus de sorts pour rendre ses cheveux plats, il assumait pleinement ses boucles et il avait même considéré conserver une certaine pilosité au visage. Mais du côté d’Edgar, il y avait une aura un peu moins joyeuse, il pensait. Probablement un effet de la maladie ? Il avait entendu brièvement des mots concernant ceci – des rumeurs peut-être – par-ci par-là, mais il n’en savait concrètement pas grand-chose. Ses yeux ronds affichaient une stupeur qui n’aurait pas dû être là. Il ne réfléchit pas une seconde avant de contourner un groupe d’élèves qui venait de s’arrêter devant lui. Il pressa le pas, mais arrivé plus près d’Edgar, il ralentit.

« Edgar ? » Qu’il laissa entendre, comme avec un ton incrédule. Son cœur battait dans sa poitrine comme s’il s’apprêtait à rendre la serviette après dix-huit ans de loyaux services ( «  tiens bâtard, si tu pratiquais ton cardio, PEUT-ÊTRE que ça irait mieux ? Oh, on parle pas du même problème ? Sorry, mate. » ). La réponse était claire. Timothy avait toujours eu des sentiments pour Edgar. Tout le temps, même s’il les avait refoulés au fond de lui à de nombreuses reprises. Parce qu’il était idiot. Beaucoup. Mais con, surtout. Il y avait, au cours des vacances, un balais qui s’était enfuit du cul du poufsouffle et, oui, il en avait embrassé d’autres, des gens, durant l’été, lorsqu’il s’était résigné à ne plus attendre de nouvelles de ce mignon type ( parce que généralement, lorsqu’on a un minimum de logique, on sait dissocier physique et psychique lorsqu’aucune relation sérieuse n’existe ( sauf si elle est ouverte, mais ce n’est pas la question ici ) et, surtout, parce que normalement, on sait assumer quand quelqu’un prétend ne pas nous aimer ). Dans les faits, son été ( et mêmes ses vacances de Noël ) avait eu des airs de chansons de Lana Del Rey ( Gods & Monsters / High by the beach ) ou limite de Nirvana ( Smell like Teen Spirits ). Merci la meilleure amie et ses fréquentations parfois douteuses – relativement parlant. Il battit des paupières, la bouche entrouverte. Il ne savait murmurer autres chose que des « euh… », des « wow… ». Et il soupira. Essayant de trouver ses mots. « Qu’est-ce… Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Glorieux. C’était ça ou «  t’étais où ? ». Le premier choix montrait beaucoup plus d’intérêt, ce qui était logique. Timothy, nerveux, se passa une main sur la nuque, regarda un peu à droite et à gauche,  piétina le sol. Non seulement, il ne savait pas quoi dire de plus, deuxièmement il tentait du mieux qu’il pouvait de laisser au fond de lui une rancœur peu mature, une rancœur qui n’aurait pas lieu d’être après tant de temps. Si ce n’avait pas été Edgar, il aurait été agressif.  Très. Il marmonna. « Tu cherchais quelqu’un ? » Il passa une main anxieuse dans ses bouclettes brunes. Un genre de sourire qu’il ne pouvait rechigner se dessina sur son visage, très, très, subtilement.


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Edgar Herrison
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Dim 6 Mar - 16:16

-Edgar ?

L'intéressé se raidit et lentement, fit face à Timothy. C'était lui. Il l'avait reconnu à sa voix et maintenant son visage, ses yeux et toute sa silhouette l'assurait que c'était bien lui, ou presque. Edgar resta bouche bée, qu'il soit juste devant lui, habillé comme tout étudiant de Poudlard, c'était si banal... Mais ça aurait été une situation banale, le Gryffonor aurait peut-être pu faire sa déclaration dès maintenant. Mais là, la réalisation qu'ils s'étaient passé de long mois depuis leur dernière rencontre frappait Edgar en plein ventre.

Timothy avait changé, il avait l'air plus adulte, moins accessible, beau. Mais aux yeux d'Edgar, il avait toujours été toutes ses choses... du moins dans son souvenir. Edgar ferma la bouche, mais sa surprise resta sur son visage alors qu'il buvait des yeux les détails neufs, et ceux oubliés. Et il ne put s'empêcher de noter que ses cheveux bouclés lui allaient bien... Mais toutes ces choses n'en disaient qu'une à Edgar : Timothy avait grandit, il avait changé, peut-être qu'il ne l'aimait plus. Le Gryffondor cacha ses mains dans ses poches. Timothy soupira, Edgar se recroquevilla un peu sur lui-même.

-Qu’est-ce… Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Edgar allait lui sourire timidement, quand cette question était tombé. Il ouvrit grand les yeux de surprise. Il pensait qu'il savait, il était même certain que Timothy savait ! C'était pour ça, même, qu'il lui en avait voulu de n'être pas venu le voir - comme il s'en était voulu de l'avoir rejeté. Il avait cru que Timothy n'était pas venu par considération pour ses sentiments, ou quelque chose comme ça. Pourtant, ce n'était rien de tout ça...

-T-tu ne sais pas ?

Timothy piétinait, et lui ne faisait pas mieux. Il oscillait sur ses jambes fragiles, son regard perdu sur les dalles maintenant qu'il avait réalisé le changement chez son vis-à-vis.

-Tu cherchais quelqu’un ?

Ed leva la tête.

-Toi.

Il trembla un peu, chercha dans ses poches la lettre qu'il savait avoir oublié dans sa malle - pourquoi avait-il fait ça ? Il en avait besoin maintenant ! Mais elle n'était pas là pour le sauver, il n'y avait que... ses mots. Alors, Edgar inspira profondément. Il n'était pas prêt à parler, il sentait les doutes jusqu'au fond de sa gorge, pourtant, il savait qu'il devait parler. là. maintenant. Parce que même si Timothy ne l'aimait plus, même s'il avait changé... Edgar devait parlé, ne serait-ce que pour suivre ce qu'il avait décidé coincé dans son lit d'hôpital : ne plus laisser passer ce qui comptait ; et Timothy compte.

-Je. Je voulais te... euh... prévenir, que j'étais revenu et que. J'aimerai beaucoup qu'on se voit et que. que. q-que.

Il déglutit, rougit, baissa les yeux, leva la tête, sortie ses mains de ses poches. C'était juste là, mince. Juste là au bout de sa langue, mais il n'y arrivait pas. Sept mois ne suffisait pas à faire disparaître toutes ses angoisses. Alors, maladroitement, il prit la porte de sortie :

-Veux-tu... non. euh. Voudrais-tu sortir avec moi ?
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Timothy E. Mills
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Dim 6 Mar - 17:36

Timothy secoua la tête. Non, il ne savait pas.  En fait, il ne savait jamais rien. Si ses parents ne se trompaient jamais de chouette, il ne saurait pas que cet été, ses parents partaient  en Croatie avec Theresa ( ils se seraient probablement rattrapés, avant de partir, s'exclamant un " on te l'avais pas dit !?" )  et, donc, il n’aurait probablement jamais réalisé la présence d’une clé dans une lettre suivante, aurait jeté la lettre avec la clé encore dans l'enveloppe, et se serait ramassé comme un con devant une porte barrée (  oubliant que sa baguette servait maintenant à quelque chose en dehors de Poudlard, depuis un bon moment déjà ) parce qu’ils décamperaient dès l’arrivée de Theresa sur King’s Cross.  Mais ce n’était pas le sujet. Dans les faits, personne ne disait jamais rien. «  J’aurais dû… Mieux comprendre ? » Il baissa le regard, fixant le sol qui n’était pas si  passionnant.  Hormis les bribes de rumeurs, rien de concret n’était sorti à ses oreilles et il avait assumé qu’Edgar avait simplement arrêté de fréquenter Poudlard ; il n’était en  effet pas être le genre de sorcier à assumer sa magie. Le visage de Mills était plein d’une certaine haine envers lui-même. Il se sentait mal. Il croyait avoir mal agit. Il aurait dû creuser un peu plus pour mieux comprendre. Mais comment aurait-il pu comprendre : il ne le savait pas ! L’hamster dans sa tête roulait de plus en plus vite ; il se mordit la lèvre inférieure. C’était donc ça la chouette dans la tasse  en divination ( maladie d’un proche, mauvaises rumeurs )… Il avait simplement veillé à sa propre réputation, considérant la prédiction concernant les mauvaises rumeurs. Qu’il était stupide. Il se passa une main au visage. Mills, tu n’iras probablement pas très loin avec une attitude comme ça. Edgar précisa qu’il le cherchait, lui. Timothy eu un pincement au cœur, un sentiment un peu doux qu’il n’aurait pas voulu. Il aurait voulu être fâché, faire comprendre qu’on ne cherche pas la personne qu’on a rejetée, même pour lui faire signe qu’on est sorti de l’hôpital. Mais le côté rationnel de Timothy savait très bien qu’il ne pouvait rien lui reprocher ; ce n’était pas de sa faute s’il avait passé un trop long moment  dans une chambre d’hôpital. « C’est drôle, je me cherche aussi… » Lança-t-il, à la dérision. Il tentait de rendre l’atmosphère moins lourde, mais il échoua pathétiquement. Le rire léger qui s’effaçait lentement témoignait pour lui-même. Il releva les yeux et fixa Edgar. Il avait changé. Le genre de changement qui donnait envie de l’envelopper dans du papier à bulles et de le protéger pour que personne ne le brise. Et ce type, cette poupée en porcelaine, voulait qu’ils se voient. Il ne le détestait pas, après tout… C’était une bonne chose. Le visage de Timothy s’illumina d’une certaine tendresse nostalgique qui pourtant, se battait au fond de lui avec une envie de crier. De crier son mal, sa tristesse qui ne s’était pas estampée, le sentiment étrange que c’était peut-être de sa faute si Edgar ne venait plus à Poudlard, l’inquiétude qui l’avait lentement rongé. Plutôt que de crier, d’être un enfant insupportable, il crispa le tissu de sa robe de sorcier ( qu’il ne mettait que lorsqu’il avait froid ) sous ses doigts. Il commençait malgré lui à se bâtir une bulle. Ce genre de bulle où on n’entend plus rien que notre propre for intérieur.

Mais les derniers mots d’Edgar en franchirent le mur,  le laissèrent sans voix, le temps d’être traités dans son cerveau. En fait, même après avoir capté tous les mots, il resta sans voix. Timothy Mills ne savait pas quoi répondre, pour être honnête. Autant il avait l’impression qu’on se fichait de sa gueule ( come on, tu me jettes et tu reviens un siècle plus tard alors que je suis peut-être déjà avec quelqu’un d’autre ?  (oh non, c’était horrible, il pensa ) ), autant il y avait quelque chose de bien qui se produisait dans son cœur, autant il pensait aussi qu’il s’agissait peut-être d’une blague de quelqu’un qu’il avait refusé d’aider parce que « fuck off, si je t’aide ce sont mes notes qui vont écoper » . Il se passa les mains au visage. Edgar était toujours là. Donc, au moins ce n’était pas dans sa tête. Il balbutia un peu, n’arrivant pas à former un mot complet. Il prit une grande inspiration. « Genre sortir avec toi… Être en couple ? Ou juste, aller, prendre un café ou un truc du genre ? » Non. Laisse tomber, Timo, t’es pathétique. T’aurais juste dû dire « oui », le problème aurait été réglé. C’était ça que tu voulais, non ? Son cœur battait fort dans sa poitrine et si on se concentrait sur ses yeux, on pouvait les voir plus que normalement humide. Oui, il y avait quelque chose de brisé à l’intérieur de lui qui tentait de se réparer mieux. Il aurait aimé que ce soit quelque chose qu’il lui demande avant, mais Edgar n’était peut-être pas amoureux, avant… « Peu importe... Oui. » Il fixa l’autre jeune homme, le regard un peu agité par un flot quelconque de vérité. « Je veux. » Malgré tout, Timothy avait envie de décamper, d’aller se taper la tête contre un mur à force de s’en vouloir de ne pas avoir été aux côtés de ce jeune homme qui semblait encore penser à lui, d’amour ou d’amitié, alors qu’il avait dû vivre un des pires moments de sa vie. « Mais… Tu serais capable de me supporter à ce point ? J’suis tellement stupide, des fois. »Oui, il était stupide. Il pensa qu’avoir approuvé une certaine rancœur était stupide, il avait peur de blesser Edgar dans le futur, d’être un mauvais type. Il ne se faisait pas confiance, mais le regard amoureux qu’il posait sur Edgar avant, il le posait encore maintenant. À un point tel qu’il ne pouvait pas se mentir.


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Edgar Herrison
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Mar 29 Mar - 14:36

Timothy n'avait rien su. Comme c'est étrange de passer des mois à attendre quelque chose, à essayer de comprendre alors que l'objet de ces pensées... n'en sait rien.

Edgar était surpris.

Il fixait Timothy sans vraiment le voir, perturbé par toutes ces différences qui faisaient qu'il n'était plus vraiment le même que l'année précédente... Encore qu'Edgar ne savait pas si ce qu'il avait entrevue de Timothy – et qui lui avait suffit pour tomber sous son charme – était vraiment vrai. Après tout, ils ne connaissaient pas grand chose l'un de l'autre, déjà avant. Cet air nonchalant, cette saveur aigre dans les mots de Timothy. Oh, il ne savait pas pour la maladie. Oh, il se cherchait... Oh Edgar ne savait plus quoi penser ou dire, il avait la tête fondue et la langue patteuse. Il se sentait incapable de traverser les trois ou quatre pas qui les séparaient, incapable de dire ce qu'il avait à dire, incapable de savoir s'il connaissait Timothy ou non, incapable de le rassurer.

Alors, il se résigna à fixer les épaules du Poufsouffle. Parce qu'il ne savait plus où il était – ou plutôt parce qu'il savait... C'est plutôt évidente en fait, même quand rien autour n'était clair, il était définitivement amoureux. Le cœur battant et la mâchoire serrée, Edgar attendit le verdict, écrasé par cette gêne qui devait faire rougir son visage et sa gorge. Il croisa les bras, puis se repris et remis ses mains dans ses poches. Et plus Timothy attendait, moins Edgar réussissait à rester en place, jusqu'à ce qu'enfin le Poufsouffle dise :

-Genre sortir avec toi… Être en couple ? Ou juste, aller, prendre un café ou un truc du genre ?

Edgar lève la tête prêt à réagir, les mots soudain bien plus facile à dire.

-Peu importe... Oui.

Mais Timothy est juste là, aussi déstabilisé que lui, au moins en apparennce, alors Edgar referma la bouche. Il a dit oui. Oui à quoi ? Oui pour quoi ? Edgar attend, il attend parce que c'est juste là, la réponse à la grande question : est-ce que tu veux encore de moi ?

-Je veux. Mais… Tu serais capable de me supporter à ce point ? J’suis tellement stupide, des fois.

-Evidemment !

Edgar s'exclame, s'avance. Un pas.  Pas plus, il se reprend avant, hésitant.

-Je. Evidemment. Je te demanderai pas sinon... et puis t'es pas stupide Timothy, t'as pas pu le devenir en si peu de temps.

Edgar sourit maladroitement, sa tentative d'humour tombant comme un sac alors qu'il se sent de plus en plus mal à l'aise.

-Je veux sortir avec toi... euh.

Il s'approcha un peu plus, sortie ses mains de ses poches. Il était temps. Timothy avait accepté, c'était bon, il était sur la bonne voie. Tu peux le faire Edgar.

-On peut commencer par une sortie à pré-au-lard ?

Il lève les yeux, là, juste là il peut regarder Timothy droit dans les yeux, et sa noue son ventre, mais ça n'a rien de désagréable, parce que Timothy a déjà dit oui :

-Mais oui, être en couple, chuchota-t-il. Si tu veux bien.

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Timothy E. Mills
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Mar 29 Mar - 20:28

Sur le coup, Mills trouva naïf à quel point Edgar pouvait penser qu’il n’avait pas pu gagner en stupidité après si peu de temps. Si peu de temps, d’ailleurs. C’était long, sept mois de cours auxquels on ajoutait deux mois de vacances. Si vous saviez compter, ça donnait neuf et, bien, neuf mois étaient plus proches d’une année que d’une  « non-année ».  On ne se rend jamais compte de la longueur d’un mois que lorsqu’on est plein de questions sans réponse. Il secoua légèrement la tête. «  Tu serais surpris. »  Lança-t-il en riant, un sourire aux lèvres. « J’ose au moins espérer que tu t’y attacheras, à ma stupidité. » Le damoiseau se redressa un peu sur la pointe de ses orteils, à plusieurs reprises, ça le calmait. Il haussa les épaules. Enfin, s’il était devenu stupide – il l’avait toujours été,  ceci étant dit – c’était quelque chose de doux : un peu d’immaturité légère dans l’adulte qu’il allait devenir, lentement, mais sûrement.   Et, saviez-vous, il avait confiance. Il avait confiance en Edgar pour l’aimer tout de même, malgré tout. C’était clair qu’il y avait du temps à rattraper, pas mal, même, mais Mills ne voulait pas être pessimiste. S’il avait réussit à rattraper son énorme retard scolaire, il croyait bien pouvoir rattraper n’importe quoi, en fait. C’était une comparaison un peu boiteuse, mais ça rassurait son cerveau – et son cœur – un peu secoué. Il se mordit un peu la lèvre inférieure, regarda Edgar s’avancer. Ses mots résonnaient dans ses oreilles comme un tambour dans le cœur d’un gamin durant un défilé du Père Noël. Ses joues rougirent. Généralement, en sentant ses joues monter en chaleur, il aurait détourné le regard, été un peu lâche, mais il préférait assumer pour de vrai. Il regardait avec tendresse le pauvre jeune homme un peu abîmé par la maladie. Timothy ne savait pas comment allait le cœur du gryffondor, mais peu importe, il voudrait le réparer mieux, en prendre soin.

Il prit une petite inspiration. « J’irai où tu voudras ! Que ce soit à Pré-au-lard ou, je sais pas,  à l’autre bout du monde ! » Il hocha la tête un peu trop vivement. C’était une façon un peu … ringarde ? de dire qu’il acceptait avec plaisir son rendez-vous. Il avait tellement de joie au ventre que s’il n’avait pas présentement la sensation d’être cloué au sol, il l’aurait attrapé trop rapidement dans ses bras. Mais il était, pour les quelques secondes qui suivirent, un peu impuissant de ce côté-là. C’était peut-être l’aspect non-crédible de la chose. Peut-être qu’il rêvait. Mais il ne voulait pas rêver. Surtout lorsqu’il soutenu, à son tour, le regard d’Edgar. Quelque chose avait changé. Il pensa qu’Herrison avait peut-être moins peur qu’avant, qu’il assumait probablement plus. Il n’avait pas de souvenirs concrets d’un Edgar le fixant aussi longtemps dans les yeux. Ses joues devinrent encore plus rouges. Il l’entendit murmurer et ça le secoua. Timothy se demandait comment les choses auraient tournées s’ils s’étaient mis ensemble l’année dernière. Peut-être qu’Edgar aurait été avec lui durant l’été et que rien ne lui serait arrivé. Enfin, il ne savait pas ce qu’il lui était arrivé, mais on ne savait jamais. Et puis, il s’en voulu encore d’avoir été inutile. Il était toujours inutile… Cependant, il tourna bien vite la page dans sa tête. Le moment présent était beau et il ne voulait pas le voir s’écouler entre ses doigts sans qu’il ne puisse s’en rende compte.   « Je veux être à toi. Je veux que tu sois à moi. Pour toujours. » Toujours était un bien long moment, mais il y comptait. À vrai dire, il n’y penserait probablement jamais, il profiterait de chaque seconde avec lui, c’était clair. Enfin, il devrait apprendre à le faire, lui qui avait toujours été trop angoissé. Rapidement, il combla le dernier pas les séparant, prenant son visage entre ses mains. Doucement. Il le fixa quelques secondes avant de le lâcher à contre-cœur. Il l’aurait embrassé, oui, mais pas tout de suite. Chaque chose en son temps, Timothy avait encore les lèvres tremblantes de mots et de questions. Il serra Edgar tout entier contre lui. Un peu comme s’il voulait dire, sans mot, qu’il ne partirait plus jamais. Ce n’était pas lui qui était parti, mais ce n’était pas important. Il glissa une main dans ses cheveux et resta silencieux plusieurs secondes, fixant devant lui.

Devant ses yeux défilaient les gens, dans leur train-train quotidien. Lui, il les regardait, en ayant au fond de la gorge des mots et une envie de pleurer. Il était heureux, mais il avait tout de même ce restant de tristesse quelconque qui voulait remonter. Mills avait envie, à ce moment, de se laisser aller et de pleurer tout ce qui lui restait à pleurer. Espérer que son ange le console. Mais il ne pouvait pas, ça ne serait pas crédible. Pas digne de l’image qu’il voulait se donner. Ses yeux se posèrent sur Edgar, établissant un mur entre lui et toutes les autres âmes humaines. «  Je vais toujours être là pour toi. Okay ? Toujours. Je veux plus qu’il t’arrive quoi que ce soit. » Il serra un peu plus fort, s’imposant tout de même une limite, il ne connaissait pas l’état physique du gryffondor à ce moment même. On sentait au fond de sa voix l’espèce de boule émotive qui éteignait les mots avant même qu’ils n’atteignent leur dernier souffle. «  Tu m’expliqueras tout… ? » Demanda-t-il, peu sûr de lui. « Si ça t’embête pas… » Il s’écarta lentement. Pas trop. Juste assez pour observer le visage d’Edgar.


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Edgar Herrison
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Sam 25 Juin - 23:26
Passage random:


-J’ose au moins espérer que tu t’y attacheras, à ma stupidité.

Étrangement, ça fit sourire Edgar. un petit sourire hésitant au coin des lèvres. Bien sûr, il s'y attachera. Après tout, ne s'était-il pas déjà attaché à cette partie un peu maladroite de Timothy ? Oh, c'était pas la stupidité, bien évidemment, vu qu'il ne pensait que Timothy soit stupide, mais toutes ces moments un peu gênant, un peu intimes, un peu eux. C'était étrange d'y repenser en aillant Timo en face de lui, comme si cette période devenait complètement rêvée maintenant que ce grand poufsouffle faisait face à Edgar. Ah, les choses avaient changé. Il n'était pas sûr d'apprécier ça, d'être à l'aise, de savoir ce qu'il faisait. Mais il avait décider d'aller jusqu'au bout, de vraiment proposer à Timothy de tenter une nouvelle fois... juste pour voir ce que ces étincelles pouvaient donner... et maintenant qu'il avait parlé, avoué dans un chuchotement ce qu'il souhaitait, Edgar se surprit à ressentir cette bonne vieille angoisse. Etait-il prêt à faire tout ce que sous entendait le mot couple ? à ne serait-ce que ressentir ? Il avait des doutes soudain, des doutes bien faibles devant l'enthousiasme de Timothy. L'autre bout du monde. Edgar en avait envie, de cet autre bout où il n'y aurait personne d'autre qu'eux. Il avait un peu peur des autres, maintenant.

-Je veux être à toi. Je veux que tu sois à moi. Pour toujours.

Le sourire d'Edgar s'effaça pour laisser place à une surprise violente. Il y avait des mots qui ne lui faisait pas peur « L'autre bout du monde », parce qu'il savait qu'ils étaient faux. Ces mots là n'étaient forts que dans ce qu'ils sous-entendaient, pas dans le concret. Mais ce que venait de dire Timothy, ça n'avait rien à voir avec une expression abstraite, c'était tout à fait concret, tout à fait réel, tout à fait effrayant. Parce que dans la tête d'Edgar, ce qu'il comprit (et il faut l'en excusé, mais il est resté seul dans un hôpital pendant un moment), c'était que Timothy le demandait en mariage. Et ça. Ça faisait terriblement peur. Oh parce qu'Edgar aime, Edgar rêvasse, Edgar imagine même la maison, le chien et les samedi barbecue en été, mais voilà, il les imagine. C'est un plus tard, un futur imaginé qui n'a rien de réel, et qui surtout ne pourra être envisageable que dans très longtemps – un futur lointain.
Pas si lointain que ça en fait.

Edgar n'est pas prêt. Il veut essayer d'abord, voir si le Timothy qu'il a devant lui, il l'aime toujours, voir si la vie lui plaît finalement, voir s'il peut vivre avec ses potions et ses rêves moldus. il y a tellement de chose à voir avant de tire « toujours ». Tellement !
Pourtant, au lieu de rire, ou de balayer d'un geste la déclaration de Timothy, Edgar s'accroche. Il a le cœur qui bat et les yeux humides, les mains qui tremblent et les bras trop faibles pour s'agripper à Timothy quand celui-ci l'enlace. Et même s'il a peur, même si c'est terriblement trop tôt pour dire toujours, c'est ce qu'il essaye de dire en le serrant contre lui. parce qu'il est amoureux de ce garçon qui lui parle avec des toujours et des bouts du monde et qui, alors qu'il aurait pu, ne l'a pas embrassé. Et ce dernier point, il compte pour Edgar, alors même qu'il se croyait prêt à embrasser Timothy en public, le simple fait qu'il ne le fasse pas lui fait comprendre qu'il n'aurait pas tenu une seule seconde de plus et qu'il aurait fuit s'il y avait eu des lèvres en plus des toujours.

-Je vais toujours être là pour toi. Okay ? Toujours. Je veux plus qu’il t’arrive quoi que ce soit.

Edgar le regarde puis détourne les yeux. le rouge sur les joues de Timothy, il a le même sur le bout de ses oreilles. Et bizarrement, même si sa raison panique, il se sent réconforté. c'est bien plus simple comme ça,bien plus beau d'être accueillit ainsi.

Il avait espéré que ça se passe comme ça se passait maintenant, mais il avait toujours eu des doutes. Il en a même toujours. Trop tôt, trop différent, trop facile, trop douloureux, trop gênant. Et pourtant, quand il ouvre la bouche c'est pas « ça va trop vite » qui sort, mais :

-Oui, je te dirai... tout ce que tu veux.

Il s'écarte aussi un peu à son tour. Il regarde autour d'eux, sent la pression de regards inexistants, et continue :

-Mais ce n'est pas très intéressant, tu as plus à me raconter.

Edgar détache ses mains de l'uniforme de Timothy et les range dans ses poches. Il est gêné et pourtant, il y a ce petit sourire, celui qui dit je t'aime avec une timidité effarante. Il essaye de trouver quoi dire, comment discuter, mais ils sont debout au milieu de la grande salle et ce n'est pas le meilleur endroit pour demander des nouvelles. Edgar se balance sur ses jambes, il n'est pas bien stable.

-J'étais persuadé que tu m'en voudrais, dit-il maladroitement. Je ne m'attendais pas à ça.
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Timothy E. Mills
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Dim 26 Juin - 7:29



Timothy ne connaissait pas la lourdeur du mot « toujours » qui, à force d'être utilisé à toutes les sauces dans ces chansons pop futiles et dans à peu près toutes les poésies du monde, exagération incluse, perdait peu à peu son importance. Il n'y voyait que la relativité du terme ; son toujours n'était pas celui d'Edgar et celui d'Edgar n'était pas le sien. Le jeune homme ne pensait, prévoyait, rarement plus loin qu'un futur de deux ou trois mois, à quelques exceptions près. Il ne pensait pas encore à son futur appartement, à s'il aurait un jour un véritable boulot ou s'il dormirait aux côtés du gryffondor lorsqu'il aurait trente ans. Son toujours n'était qu'un jour le jour très flou durant lequel il voudrait d'Edgar de la tête aux pieds, de ses qualités à ses défauts.

Il sentait Edgar pas à cent dix pourcent à l'aise. Il ne savait pas que son entregent en était pour quelque chose, mais il s'en doutait un peu.  Le garçon serra ce corps qui peinait à s'agripper au sien, plus sûr, qui se tenait mieux. Timothy n'avait, contrairement à avant, aucune peur qu'Herrison ne s'envole, qu'il file à l'anglaise. L'air qu'il dégageait n'avait rien de la chanson d'avant, du moins, pas vraiment. C'était normal, qu'il pensa, Edgar venait de sortir de l'hôpital.  

Et puis, il y avait eu ces mots. Edgar lui dirait tout ce qu'il voudrait. Timothy les interpréta hors de leur contexte, fixant le damoiseau, le regard souhaitant qu'il lui dise qu'il l'aimait. Ne le méprenez pas, il n'était pas si lâche. Si l'affirmation était le fruit d'un contexte différent, il aurait demandé à ce qu'il lui dise qu'il l'aimait, qu'il l'adorait, qu'il lui raconte tout ce qu'il voulait, pourvu que ça parle d'amour. Mills secoua la tête lorsqu'Edgar lui dit que ce qu'il avait à dire n'était pas très intéressant comparé à lui. « J'ai jamais eu rien de bien intéressant à raconter. » Il sourit doucement, haussant les épaules. « J'ai besoin de donner des réponses à mes questions. » Il regarda le sol un instant, l'air gêné, honteux, avant de reposer ses prunelles brunes sur le mignon jeune homme.

Le Poufsouffle, lorsqu'Edgar se détacha et retira ses mains pour les cacher comme des enfants en cavale, déposa un simple baiser sur la chevelure brune. Il en avait la possibilité, mais il ne l'embrasserait pas avant qu'il ne le sente prêt, que son ami aigre-doux n'envoie quelques signaux soient-ils ou qu'il ne le fasse de lui-même. Il avait, l'été qui venait de passer, tout raconté à Abigail, qui, la main dans les cheveux comme une mère inquiète, lui avait fait la morale: certains êtres humains n'étaient pas aussi rapides que lui ; il pouvait brusquer. Elle lui avait rappelé qu'à l'école primaire, les enseignants l'avertissaient toujours que sa vitesse pour terminer les travaux rendaient craintifs les autres élèves.

Le garçon regarda autour : ils nuisaient assurément à  la circulation. On pouvait les contourner, évidemment, mais l'être humain, créature prétendant à l'intelligence, ne semblait pas comprendre le concept. Un petit haussement surpris de sourcils déchira le calme de son visage quand l'autre lui dit qu'il pensait qu'il lui en avait voulu. Délicatement, Timothy sorti une des mains qu'Edgar cachait dans ses poches et la serra entre ses fins doigts. Doucement. Il avait oublié cette sensation. Il s'arrêta mentalement durant quelques secondes, une drôle de boule d'émotions lui monta à la gorge. Il voulu se caler dans les bras d'Edgar, espérant qu'il le rassure, qu'il lui dise que tout allait bien, qu'il ne partirait plus. L'adolescent ne serra pas fortement la main, ainsi si Edgar ne voulait pas de cette étreinte, il pouvait partir facilement. Timothy reprit lentement contrôle de lui-même et entreprit de les diriger vers un espace libre de la grande table des Poufsouffle. Timothy repensa à ce qu'Edgar avait dit. Il resta silencieux un moment. « Tu sais... Je t'en ai voulu au début. Je t'en voulais d'avoir accepté mes bras, mes mains, mon souffle sur ton cou, mes mots ambiguës... De m'avoir fait de faux espoirs. Mais j'ai fini par comprendre qu'on pouvait pas tout avoir... Pourtant, j'ai passé l'été à espérer recevoir de tes nouvelles. Que tu me dises qu'au moins, tu allais bien. C'était stupide, parce que j'étais encore –et je suis toujours – amoureux. » Le jeune homme se mordit la lèvre inférieure, se passa une main dans les cheveux et posa son tragique postérieur sur le banc de bois. « Quand je suis revenu à l'école et que j'ai vu que t'étais pas là, j'ai cru que c'était de ma faute,  je m'en suis voulu. » Un petit sourire désolé s'afficha, alors qu'il tourna la tête pour chasser subtilement l'eau qui brouillait sa vision à coups de battement de paupières. « Mais j'ai compris une chose. On arrête pas d'être amoureux comme ça.  Je pense que le fait de penser à toi beaucoup, de vouloir comprendre ce que tu étais devenu a juste pu amplifier le sentiment. Je t'ai écris des lettres. Que j'ai jamais envoyées. Parce que j'étais sûr que si tu les recevais, tu m'aurais trouvé pathétique.» À nouveau, il redposa son regard sur le gryffondor. Les battements de paupières n'avaient pas suffit,  il avait les joues aussi trempées que ses yeux.


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Dim 26 Juin - 23:17
-J'ai jamais eu rien de bien intéressant à raconter.

Edgar ne savait pas où il l'avait trouvé, sa curiosité, mais au fils des mois il s'était mis à imaginer tellement de chose, qu'il trépignait un peu de savoir... Ce n'était pas pour autant qu'il savait quoi demander. Mais cette incertitude, elle convenait bien à cette instant, puisque vraiment, ce qui comptait, c'était que Timothy sourit et qu'Edgar rougisse... ou vise-versa.

-J'ai besoin de donner des réponses à mes questions.

Le gryffondor ne savait pas vraiment ce qu'il voulait dire par là, mais dans un chuchotement, comme une évidence, il dit :

-Il suffit de demander.

Et alors qu'Edgar chancelait, fixait les pieds de Timothy puis ses joues roses, le poufsouffle déposa un baiser. Edgar rougit brusquement, ce simple contact remua son ventre et tous les papillons qui y vivaient. Il se mit à tortiller ses mains dans ses poches, gêné et outrageusement heureux. Tellement heureux qu'il ne réagit pas immédiatement quand Timothy prit une de ses mains et quand Edgar réalisa qu'il n'avait pas senti la main, il faillit la retirer. Mais, à un contact près, il se repris et serra, enlaçant leur doigts. Sa gorge se noua en retrouvant ce geste, cette habitude qui l'ancrait un eu plus dans le réel. Ils ne rêvaient pas.
Sans un mot, Edgar suivit Timothy jusqu'à la table, plus à l'écoute de ses mots qu'à ce qui l'entourait. C'était cet instant, le plus important de tous. Celui où Edgar se sentit douloureusement touché. Il regrettait d'avoir été stupide, de ne pas avoir envoyé de lettre, de ne même pas avoir ouvert celles de Timothy. Il regrettait d'être parti, de ne pas l'avoir retenu, embrassé. Il regrettait tout ce qu'il avait fait pour empêcher leur relation de fonctionner. Et entendre Timothy parler de comment il lui en avait voulu, Ed ne pouvait que prendre en pleine figure les choix. Il était désolé, il regrettait, mais il savait qu'il n'aurait pas pu agir autrement, en ce temps là.
Et puis... il y avait cette partie qu'il n'assumait pas, qu'il avait évité de comprendre, celle qui disait que lui, Edgar, avait profité de Timothy. Il lui avait tenu les mains et embrassé la joue, mais il n'avait donné en échange que du refus. Il avait, sans même s'en rendre compte, joué avec les sentiments du poufsouffle. Il avait été lâche et avide, il... il ne le comprenait pas encore entièrement, mais en l'entendant, il serra un peu plus la main, chercha la deuxième et retint un hoquet effrayé quand « Mais j'ai fini par comprendre qu'on pouvait pas tout avoir... » tomba. Il aurait voulu l'arrêté, mais comme s'il subissait sa punition, il ferma la bouche et accepta d'écouter.

Edgar s'assit, suivant sans y penser le poufsouffle.
Avait-il dit qu'il était amoureux ?
Avait-il dit qu'il l'aimait malgré tout, malgré les erreurs et l'absence et les faux-espoirs ?
Edgar se sentit mal, mal d'être heureux qu'il lui dise ça alors qu'il aurait dû compatir à la peine de Timothy... il n'aurait pas dû s'en réjouir. Pourtant, d'une manière un peu égoïste, il se sentit aimé.

-Quand je suis revenu à l'école et que j'ai vu que t'étais pas là, j'ai cru que c'était de ma faute,  je m'en suis voulu.

-Timoth..., Edgar referma la bouche, le laissa continuer.

-Mais j'ai compris une chose. On arrête pas d'être amoureux comme ça.  Je pense que le fait de penser à toi beaucoup, de vouloir comprendre ce que tu étais devenu a juste pu amplifier le sentiment. Je t'ai écris des lettres. Que j'ai jamais envoyées. Parce que j'étais sûr que si tu les recevais, tu m'aurais trouvé pathétique.

Edgar le fixa, la bouche entrouverte de surprise et de gêne, incapable pendant quelques secondes de trouver des mots à prononcer pour rassurer, apaiser, changer. Et puis, il leva la main, caressa la joue humide et cru sombrer. Il redressa le dos et se pencha un peu pour déposer un baiser sur le haut de la joue de Timothy. Ca n'avait rien de suffisant, rien de vraiment complet, mais Edgar ne se recula pas ensuite, non, il enlaça Timothy et s'excusa la gorge serrée.

Puis, au lieu de dire je t'aime, il chuchota :

-Tu me les montreras, ces lettres... ? Je n'ai rien écris, moi, mais j'ai beaucoup pensé à toi. Je croyais... je croyais que tu étais passé à autre chose, mais j'espérais aussi... Il eut un sourire un peu amer avant de se reprendre et de fier leurs mains. Ce... Ce n'est pas faux, là, maintenant. Ce n'est pas faux quand je te demande si tu veux bien... sortir avec moi.

Il serra sa main contre la sienne.

-Je ne m'en irais pas, dit-il comme une excuse.
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Timothy E. Mills
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Lun 27 Juin - 5:13

Ses joues brûlaient. Il détestait la sensation des larmes qui coulaient sur sa peau fragile. Gamin, il pleurait souvent. On prenait l'habitude de le qualifier de crybaby, de se moquer de son émotivité,  ce qui avait suffit à le faire grandir en tant qu'adolescent colérique (« They call you Crybaby, Crybaby, but you don't fucking care » avait chanté Melanie Martinez ; Timothy aurait dû penser ainsi ) qui ne pleurait que très rarement, qui préférait tout refouler et, qu'au final, finissait par en subir encore plus de mauvaises choses. Il serrait la main d'Edgar comme un fil d'Ariane l'empêchant de se perdre, de partir se  cacher au terrier des Poufsouffles. Ce qui coulait là, c'était plusieurs mois de faiblesse. D'espoirs déchirés. Qu'Edgar l'ait écouté sans l'interrompre avait rendu son cœur moins lourd, mais ça ne suffisait pas à colorier un sourire-arc-en-ciel sur son visage-soir-de-pluie.  La main chaude d'Edgar sur son visage lui donna l'impression qu'il allait se calmer. Il la trouva douce, précieuse. L'instant de quelques secondes, il posa sa main libre sur celle-là et il la serra doucement contre sa joue. Comme un ourson en peluche de réconfort.  

Lui qui avait décidé de garder ses paupières fermées, les rouvrit et posa ses pupilles brunes et brouillées sur le garçon qu'il aimait.  

Les lèvres du damoiseau se posèrent sur sa pommette, mais il n'en pleura que plus fort.

Bientôt, il finirait probablement par reprendre le contrôle de lui-même. Il n'était pas un fleuve, encore moins un océan, il ne portait pas en lui toutes les larmes du monde. Il ne ferait qu'hoqueter, les paupières lourdes.

L'écoutant parler,  il redressa lentement la main du garçon qui dormait dans la sienne, posa doucement ses lèvres sur les jointures. Timothy ne savait pas quoi répondre. Il n'hocha la tête que pour affirmer qu'il lui montrerait les lettres – il n'avait rien à lui cacher et si Edgar voulait savoir ce qu'il s'était passé durant son absence, il y trouverait le récit de long en large.  Mills était secoué. Agréablement surpris et, malgré la honte, il voulait que le temps s'arrête,  qu'il puisse profiter sans limite de la douceur d'Edgar. Les battements de son cœur se calmèrent et les larmes réduisirent leur flot sans arrêter immédiatement. « Tu me laisseras plus seul, hein ? Tu vas mieux, maintenant ? » Sa voix était brisée, bégayante.  Il détourna un instant ses yeux qui commençaient à brûler désagréablement. Il devait avoir, du front au menton, la même teinte qu'une tomate.

Timothy se colla contre Edgar, y chercha du réconfort.

« Tu pensais comment à moi ? Suis curieux... » Il posa sa tête sur son épaule. Les yeux fermés, il inspira, expira, à un rythme constant, essayant de se calmer, complètement, du mieux qu'il pouvait. Au fond de lui, il espérait qu'Edgar prenne soin de lui. Qu'il le serre dans ses bras, qu'il le couvre de baisers-papillons. Pourtant, Timothy n'était pas stupide. Il savait bien que ce n'était pas lui qui sortait de l'hôpital, c'était lui qui plutôt devait traiter Edgar comme une perle, qui devait le serrer contre lui et lui murmurer à quel point il l'aimait. Ce n'était pas à Edgar d'avoir à supporter ce mollusque de Poufsouffle lâche, braillant au point d'être comparable à une fontaine de centre commercial. « Tu m'aimes fort, fort ? » Avec sa voix de gamin de cinq ans, ses multiples questions et les dessins qu'il traçait du bout du doigt sur le dos d'Edgar, il n'aurait pas été difficile de croire que Mills était en fait un gosse échappé d'une garderie. Tant pis, son orgueil en avaient déjà vu des moins mûres.
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