Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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la douce tentative (tybalt)

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Sidonie Bellamy
Sidonie Bellamy
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Mer 25 Mar - 21:06
Les plantes elles aiment ça, le soleil. Quand il s’élance contre les vitres, qu’il jette des rayons sur elles, qu’il se montre, à défaut de chauffer les pièces. Sainte Mangouste est immense, on pourrait étendre les salles sur des dizaines de toiles, offrir un terrain de jeu immense aux tableaux. Pour un peu qu’ils soient moins malades. Sidonie remettait un dossier à sa place, s’affairait à rassurer un proche, touchait une épaule, par compréhension, inclinait la tête sur le côté, l’arcade penchée et désolée. Ici ils craignaient tous la maladie et non pas le soleil. Ce qui expliquait un peu mieux leurs pas lents, leurs pas de mourants. Oui ils semblent encore plus souffrir que les corps frêles dans les lits qu’ils visitent, agenouillés au chevet. Il faut du temps pour s’habituer, c’est vrai. Sidonie elle se confond presque aux murs quand elle passe dans un couloir, Sidonie elle surprend des regards qui ne pensaient pas se lever avant parce qu’aussi magiques soient les lieux, ils sont aussi tous les rejets du monde caché. Tous implosent chaque jour et les gens comme Sidonie; et bien ils tâchent de rendre ce quotidien autre qu'oppressant. Sidonie elle se sent libre dans ses habits clairs et les papiers sous la main. Aussi les rideaux se tirent, aussi refuse-t-elle souvent les théories fondées, les yeux blessés et le cœur en virevolte qui ne sait plus où donner de la tête.
Sidonie se demande pourquoi est-ce-qu’il était si important de penser à ce stade, quand on est déjà un poids mort, ou presque. Ils sont tous agités, secoués, attachés à leurs enclumes, sagement pendues au dessus du crane. Terreur qu’un jour ils disparaissent, soient retirés à leurs survie inutile. La survie pour Sidonie ce n’est pas une question de temps, c’est une question d’acceptation. Si on arrête de courir, on se perd déjà moins. C’est le concept un peu naïf, sans lequel elle ne s’obstinerait pas tant. Il y a plein de petits mots qu’elle glisse aux plus torturés. Tybalt n’est pas torturé. Tybalt il est beaucoup de choses, parfois leurs yeux se perdent à ne plus savoir parler, il faut se taire, devant Tybalt. Sidonie ne se souvient pas du Tybalt du début, elle trouve sa mémoire désolante, d’ailleurs. Enfin. Tybalt ce n’est pas un acharné. Il aime beaucoup le silence et le… bon elle insiste beaucoup trop pour le faire regarder dehors, c’est systématique. Mais elle est presque sûre qu’il aime le soleil lui aussi. Tybalt n’est pas une plante, cependant elle s’emporte toujours pour le faire profiter du jour qui s’acharne aux fenêtres. Les raisons finissent par caresser les contours fades de sa figure, elles s’effacent, sans qu’elle ne mette vraiment les années passées avec Tybalt les unes sur les autres.
Mais Sidonie sait qu’un jour, en rentrant pour s’occuper de ses linges et de sa figure d’ange, un jour comme celui-ci, ça commencera à faire trop de fois, à prendre soin de Tybalt. Et la porte passée, elle sourit, elle rougit, elle est belle, Sidonie pour Tybalt.
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Tybalt Burgess
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Jeu 26 Mar - 22:33
Tybalt était encore plongé dans un livre. Il n'avait jamais vraiment aimé les livres, aussi honteux que ce soit de l'avouer. Il était certes de nature calme, mais ça ne voulait pas pour autant dire qu'il arrivait facilement à se concentrer ; l'inactivité finissait par le rendre légèrement nerveux, juste assez pour qu'il relise plusieurs fois la même phrase sans s'en rendre compte, ou qu'il rende tous ceux à proximité complètement fous à force de tapoter la planche de sa table de nuit, qui servait de table au dessus de son lit.

Il avait beau apprécier le silence, il n'aimait pas la solitude, ni se trouver là alors qu'il aurait pu faire quelque chose d'utile.

Tout le problème tenait à ça, d'ailleurs. Être malade n'était pas grave, mais dépendre des autres... Pire encore, attendre toute la journée que Mercutio arrive, sans être certain qu'il viendrait. Peut-être qu'un jour il y aurait un accident. L'horloge lui manquait cruellement, il n'avait aucun moyen de savoir si son frère allait bien, et les lettres se brouillaient devant ses yeux, qu'il plissait dans un effort désespéré de les remettre dans le bon ordre, d'empêcher les pensées parasites de s'intercaler entre les phrases.

Tybalt avait toujours eu du mal à étudier, plus jeune, et voilà qu'il se plongeait dans les récits passionnants des guerres de gobelins parce que c'était tout ce qu'il avait sous la main. A croire qu'il avait besoin de s'épuiser dans quelque chose, et qu'il fallait bien trouver quelque chose qu'on lui laissait faire.

Comme s'il avait senti la présence silencieuse, il se redressa et s'étira. Il était depuis trop longtemps penché sur le gros grimoire ; il regrettait un peu de ne pouvoir se rouler en boule pour lire, comme avant, mais il avait appris que s'asseoir sur la jambe qui pouvait se replier était une mauvaise idée, si le sortilège d'allègement disparaissait, et qu'il n'arriverait de toutes façons pas à trouver une position confortable. Il se massa vaguement la nuque avec un bruit de douleur qu'il voulait discret, avant de se rendre compte véritablement qu'il était observé.

"Oh. Bonjour, Sidonie."

Son visage s'éclaira. C'était à la fois parce qu'il y avait quelqu'un, mais aussi l'identité de la personne en question. Sidonie rougissait encore, et c'était adorable. Sans doute un effet secondaire de son arbre généalogique un peu étrange ; c'était la conclusion à laquelle il était arrivé, en tout cas. Il n'en faisait plus mention, parce qu'il semblait que ça la gênait. Il ne voulait pas être blessant.

Malheureusement, il y avait autre chose dans l'apparence de l'infirmière qu'il ne pouvait s'empêcher de souligner.

"Comment vas-tu ?"

Tybalt voyait bien qu'elle était fatiguée ; Sidonie était toujours fatiguée, après tout. Il y avait de l'inquiétude dans sa voix, comme toujours, malgré qu'il soit heureux de la voir. Sidonie prenait soin de tout le monde, il s'en rendait compte plus que quiconque. Et chaque jour, il essayait de la convaincre que, peut-être, il pouvait prendre un peu soin d'elle, si elle voulait bien admettre qu'elle en avait besoin.
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Sidonie Bellamy
Sidonie Bellamy
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Dim 29 Mar - 22:49
Est-ce-que ça faisait mal ? Sidonie aurait pu calculer un seuil et se décider à intervenir mais il n’y avait que son visage pour s’emporter d’un soudain retour de Tybalt sur elle, il l’a trouvait malgré les mètres qui les séparaient, encore. Oh simplement les mètres entre son espace personnel et le sien, professionnel, surpassé et identique à la distance qu’elle offrirait à n’importe quel malade. Des distinctions qui se maîtrisent comme on apprendrait à un enfant la danse de salon, comme on lui ferait tenir correctement ses couverts. Pour Sidonie, une fois Tybalt croisé il fallait se rappeler les simples règles, parce que tout semblait l’éveiller, entre les quatre murs qui lui servaient d’asile.

Sidonie, quand elle ouvre grand sur le monde le regard des patients, c’est magique. Sidonie elle se demande si le monde leur parait si loin, si les pas des gens dans la rue qui ne savent rien de Sainte Mangouste ils sont capables de les entendre. Les mois passés elle a commencé à se dire qu’ils savaient beaucoup plus de choses sur cet endroit qu’elle, les demi-charognes assignées à leur lit comme des paralysés. L’espoir, c’est quand quelqu’un se lève, la fierté, c’est quand un autre sourit. Le repos jamais.
On se lasse des attentions de son infirmière un jour. Pas Tybalt. Mais Sidonie reste toujours un instant à lui donner son intimité, tentant de rester la plus discrète possible, dans ces pièces pas si grandes qui suffoquent. On les ouvre, on les aère, mais les chambres restent ces potentiels cercueils qui font du métier un dur labeur. Parfois Sidonie murmure qu’une promenade serait la bienvenue à Tybalt; elle ne devrait pas murmurer ce genre de choses.

Mais aussi claire soit la peau de Tybalt, il y a ses ovales pour attirer la quiétude naturelle de Sidonie, silencieuse et les pensées pleines. Pleines de mots qu’il faut garder pour plus tard, souvent ce plus tard, c’est jamais. Alors il est compliqué de se lancer dans une conversation avec Tybalt, parce que si les pages de son ami ne lui demandent plus d’effort, il est déjà en train de sublimer sa voix, de l’appeler à une révélation. Indirectement Sidonie s’avance pour déposer des draps, se rapproche, se pose sans un mot, d’abord gênée de retoucher à une phrase aussi banale que “Comment vas-tu ?” dans sa tête. Le tutoiement c’est une étrange proximité, le tutoiement elle essaie de ne pas s’y attarder.

“Bonjour Tybalt. Comment va le sortilège d’allègement ?”

En bonne soigneuse, elle se doutait qu’il ne laisserait pas un énième “... Et tout va très bien” s’échapper si facilement. Alors elle l'ajouta.

“Je pensais que peut-être… tu voudrais sortir aujourd’hui ?”

Sortir, ce n’était pas vraiment sortir, Sidonie.
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Tybalt Burgess
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Dim 5 Avr - 17:05
C'était pourtant une question simple qu'il avait posé, mais rien à faire ; Sidonie fuyait toujours cette question en particulier. Tybalt soupira doucement, plus amusé que découragé. Il en aurait fallu beaucoup plus pour le décourager alors qu'il était inquiet. C'est toujours le danger, quand on s'attache aux gens, de vouloir leur bien alors qu'eux-mêmes ne semblent pas comprendre ce qu'ils se font subir.

Il fallait donc répondre aux questions, avec une certaine frustration. Il secoua la tête, pour ne pas montrer qu'il se moquait un peu, gentiment, de tant d'obstination.

« Le sortilège tient toujours, mais ça fait un moment maintenant. Comme je ne bouge pas, c'est pas vraiment grave s'il lâche, y a pas besoin que tu t'en occupes. »


Il souriait, avec un air encourageant. L'air de dire qu'il ne fallait pas s'occuper de lui ; il allait très bien. Il allait toujours très bien. Ce n'était pas le cas de Sidonie, ça se voyait, mais il ne pouvait pas non plus la harceler. Il fallait prendre les choses en douceur. Elle enchaînait sur autre chose, d'ailleurs, et ce sujet en particulier l'embêtait. Sortir, ça ne voulait pas dire dans le couloir, ça se voyait dans ses yeux. C'était dehors, là où il pouvait trébucher, là où il n'y avait plus de place pour lui. Il avait encore une adresse, mais ce n'était plus la maison, c'était chez Mercutio. La maison, c'était ces quatre murs blancs, aussi aseptisés que rassurants.

« Il y a quelque chose d'intéressant à faire dehors aujourd'hui en particulier ? »

Tybalt aurait bien aimé être plus doué pour mentir, faire semblant qu'il était vraiment intéressé. Aller dehors, il ne voyait pas l'intérêt. Il ne voulait pas être encombrant, et elle passait déjà beaucoup trop de temps à son goût à s'occuper de lui. Oh, la compagnie lui plaisait, mais il aurait aimé ne pas se sentir si dépendant, que sa fierté n'ait pas disparu depuis longtemps sous l'impression si fréquente de n'être qu'un enfant.

Il attrapa son signet pour refermer le lourd volume, dans une étrange forme de soulagement. Il n'était pas obligé de faire semblant d'être occupé, quand quelqu'un était présent. Surtout pas avec Sidonie. Elle savait qu'il s'ennuyait. Enfin, ceci dit, elle savait aussi qu'il n'avait pas envie de sortir.

Le soleil sur sa peau lui manquait un peu, parfois. Mais jamais assez que pour se résoudre à gaspiller le temps de quelqu'un. Surtout celui de Sidonie. Le temps de Sidonie était précieux, beaucoup trop que pour le perdre à des choses inutiles.
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Sidonie Bellamy
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Mer 8 Avr - 19:55
Cinq ans, il y a le même sourire, laissé à sa bouche, sa bouche de femme, un peu lasse, un peu volatile, qui se déplace dans la pièce sans faire beaucoup de bruit, qui ne s’attarde pas sur autre chose, sinon l’état de la jambe prise dans l’élan tragique de Tybalt. Sidonie se demande souvent si elle serait capable. Capable de trouver un remède à ses maux, capable de soulager ce corps qui n’appartient qu’au petit bonheur la chance, capable d’apprécier les silences autant que les vérités qui s’effacent à raison d’un ou deux mots prononcés sans chercher à agacer. Sidonie, elle se souvient des premiers jours, de la tâche qui ne bougeait pas, ne s’élançait pas de trop contre sa peau, des discussions interminables entre les guérisseurs et elle, des tentatives. Les tentatives vaines, les baguettes qui se crispent sous les sorts, qui rechignent à l’aider, à être capable de lui retirer le poids des heures, l’appréhension.

Sidonie n’est pas une baguette, et ça elle l’a bien compris. Elle s’inquiète peu des bêtises d’Elliott qui traînent entre ses pieds brûlant de ne plus s’attacher au sol, le soir. Sidonie aime regarder le tableau qui relate de la progression du système d’assistance aux hybrides, où elle annote tout et n’importe quoi d’une épingle. Sidonie, elle surveille son frère du coin de l’œil, elle pense, les mains pleines de papiers, de feuilles aux coins cruels, parfois tranchant sa jolie peau si blanche. Sidonie, quand elle s’assoit, elle le sait, elle le retient : quand on est pas une baguette, quand on ne se casse pas en deux, parce qu’on a suffisamment de côtes, alors on peut continuer.

Tybalt aimait autant les questions que Sidonie s’entêtant à lui faire vouloir un peu plus le soleil sur de belles joues comme les siennes. Ses mains se joignaient, dans un petit air contrarié, alors, elle attrapait une longue mèche, la dégageant de sa crinière, un peu étourdie, regard appuyé contre celui de Tybalt. Tybalt, il a les constellations, doucement qui grimpent autour de sa peau, des déformations qu’elle ne sait pas expliquer, qu’elle sait observées, mais auxquelles un remède n’a jamais suffit. Tybalt, ce n’est pas avec une poche de sang qu’on lui rendra ses promenades, alors, après cinq ans d’interrogations acceptés, Sidonie, elle est exténuée.

Comme on mettrait le doigt sur une bougie, Sidonie hausse les épaules, elle ne se souvient pas l’avoir fait, avant. Sidonie, elle ne compte plus les heures, elle continue de sourire, enchaînant les contrôles de routine, soudain si proche, à soulever le bras du jeune homme, sourcils froncés, lèvres pincées, cherchant à prendre des mesures, dans sa tête.
Mais à propos de quoi ?
Pourquoi ?

Elle se sent égoïste, elle sent son ami, qui ne veut pas, qui ne veut jamais, qui s’entête, Sidonie. Elle continue de dire, que ça va, que ça ira, qu’Elliott mange parfois, qu’elle dort, quand elle peut, qu’un demi-vampire, c’est différent du reste du monde.
Mais elle continue de sentir, de ressentir, que ce qu’elle fait, ce n’est pas assez, que Tybalt, lentement détache ses océans des siens, qu’il part, qu’il s’en va. Si ce n’est pas pour aller dehors, pour vivre, elle n’en peut plus, Sidonie. Mais Sidonie, elle rougit, encore, toujours, sans arrêt. C'est ce qui soulève Tybalt de sa galaxie complexe.

“Au moins tu reprends des couleurs, avec le printemps.” dit-elle

Tybalt n’était pas une fleur. Il n’y avait pas besoin de l’arroser ou de couper ses épines magiques parce qu’elles ne pouvaient pas être coupées. Tybalt n’en réchappait jamais, de son sortilège.

“Je crois qu’il y aura bientôt un grand tournoi en ville… alors, tout le monde s'agite... même les petites gazettes sont affolées.”
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Ven 24 Avr - 22:08
Il retenait toujours un soupir, quand les choses se passaient comme ça, parce qu'il avait l'impression de décevoir Sidonie. Il ne savait pas quoi décider, au final. Devait-il accepter lorsqu'elle lui proposait de sortir, prendre sur lui et prendre son temps à elle, si précieux, pour une situation qui le mettrait de toutes façons mal à l'aise ? C'était, encore et toujours, une perte de temps, et il ne comprenait pas pourquoi elle en avait l'air si troublée.

Tybalt voulait juste s'effacer, le plus possible. Il y avait des gens bien plus dépendant d'elle et, s'il était touché de son insistance, il aurait voulu qu'elle voie qu'il n'y en avait pas besoin. Il allait bien, et personne ne le croyait.

Il haussa les épaules en souriant. Il ne pouvait pas vraiment retourner le compliment, parce que Sidonie était tellement pâle, et qu'elle avait l'air si fatiguée qu'elle en devenait, à ses yeux, translucide.

« Un tournoi ? La compétition nationale ? »

Parfois, il se disait qu'il aurait dû lire les nouvelles, plutôt que de compter sur Mercutio pour lui raconter ce qu'il se passait dehors, parce que son frère n'était pas très efficace. Mais les brèves sur la politique de plus en plus répressive d'Ater Bumblebee l'inquiétaient tellement qu'il avait arrêté de s'informer ; il s'inquiétait déjà assez à l'approche des heures de visite, de ne pas voir son frère arriver, ou que quelqu'un d'autre vienne à sa place annoncer une blessure ou pire encore.

Pour une fois, il était un minimum intéressé, ça n'arrivait pas souvent. Ça s'entendait dans sa voix, mais ce peu d'enthousiasme n'était pas fait pour durer bien longtemps.

« J'en ai vaguement entendu parler. Des collègues à toi vont monter un stand pour réparer les dégâts éventuels, si j'ai bien compris. Mais je ne croyais pas que c'était tout proche. »

Autrefois, il avait aimé les compétitions, les défis, les paris. Les choses stupides, qui attirent des ennuis sur le moment mais forment les meilleurs souvenirs. Tout ça rentrait dans la catégorie des quelques regrets qu'il avait. Tybalt ne revenait jamais sur le fait qu'il allait bien, c'était une constante, mais il fallait bien reconnaître qu'il ne pouvait plus faire certaines choses. Si la majorité de ces choses étaient quotidiennes et allaient du peu pratique à l'humiliant, il y en avait certaines qui étaient juste des plaisirs gâchés, et il avait du mal à l'accepter. Faire un duel, ou voler sur un balai, ce n'était plus possible.

Il soupira, aussi légèrement que possible, avant de sourire, un peu tristement ; c'était une vision rare. Il ne parlerait pas de tout ça ; ça n'en valait pas la peine.

« Tu comptes y aller ? »

Dans tout ça, il avait déjà oublié que c'était à la base une proposition.
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Sidonie Bellamy
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Mer 29 Avr - 15:15

Les médecins sauvent des vies. Les médecins sauvent des vies et ils tournent dans une salle blanche dont ils sont sûrs de ressortir. Les patients, les patients ils ne savent pas à quoi s’attendre. Ils n’ont pas de fenêtres pour s’enfuir mais des fenêtres pour respirer. Leurs mains sont propres parce qu’on veut qu’elles le soient, ils n’ont pas le droit à des cures plus douces, il n’ont pas le droit aux herbes folles pour soulager leurs gorges. Tybalt est au milieu de tout ça. Sidonie continue de regarder ce garçon qui ne bouge pas du centre de son monde, il n’a plus d’autre monde. Et elle voit tous les jours les sillons frustrés qui viennent contre son visage, elle ne sait pas comment les soulager. Oui elle doit aider les vampires à vivre au mieux, oui elle doit s’assurer que son frère aie une chance dans ces années compliquées. Mais aujourd’hui, elle ne sait pas si elle est supposée quitter les quatre murs de Tybalt. Elle ne sait pas si il serait plus sage de le suivre, si il était plus évident de l’aider à quitter ses allées sombres.

“Ah-ah. Oui. Tu sais il y a des gosses qui tombent des estrades… On parle d’une attaque frontale de chats ? Ce n’est pas du terrorisme, une invasion de chats. Je trouve ça drôle. Peut-être que je devrais y emmener Elliott. Si j’y vais bien entendu. ”

Mais Sidonie, tu soignes Tybalt, pas vrai ? Alors tu n’as pas vraiment le droit. La calme passagère du train en perdition vient replacer les oreillers du jeune homme, elle continue, dans un silence à l’entendre débiter ses réponses comme le ferait une station radio compliquée. Il a des couleurs qui montent au dessus de son front et quelques doigts agités qu’elle ne veut pas embêter pour l’instant. Continuer de sourire. On dirait que c’est une pièce de théâtre où la scène se répète constamment, pour eux. Sidonie se tait, Sidonie observe, c’est ce qu’elle est supposée faire, c’est marqué sur un calendrier et c’est marqué dans un dossier. Ça fait cinq ans Sidonie, depuis le temps tu sais très bien que tu seras celle qui défera ses derniers draps.

Ah elle se sent faible d’un coup, elle a besoin de reculer un peu, elle fait semblant d’écrire des choses, mais y a pas d’amélioration, alors y a rien a noter. Et il le sait, il le sait pertinemment. C’est étrange parce que d’habitude Sidonie, quand elle lance cette conversation en particulier, elle sait bien que ça n’ira nulle-part. Le voilà qui s’intéresse, la voilà déboussolée, qui au regard de ce dernier appuyé contre ses yeux clair se sent rougir, dans les mécanismes imperturbables. Ses joues de petite fille allumées comme des gyrophares.

“Mercutio est passé par là, aujourd’hui ?”

Et tu resplendis même dans le jour, Sidonie.
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Dim 10 Mai - 23:45
Sidonie s'agitait dans la pièce, et il la regardait faire ; au début, ces moments l'avaient amusé, il avait toujours trouvé ridicule qu'on s'occupe de lui de la sorte alors qu'il pouvait très bien faire ces choses tout seul. Et puis, il s'était rendu compte que c'était important. Il s'était tu, avait accepté l'aide, un peu à la fois, laissant peu à peu l'espèce de tendresse qu'il éprouvait pour elle grignoter son amour propre par lambeaux. Il continuait la conversation comme si de rien n'était, se soulevant pour qu'elle remette en place les oreillers comme elle jugeait opportun. Il aurait envoyé au diable les autres guérisseurs, mais ces petites choses semblaient tellement importantes, et elle aurait perdu plus de sa précieuse énergie à débattre sur le sujet au final. Il fallait choisir ses batailles.

« Une invasion de chats, » avait-il répété, incrédule. « ... Tu devrais peut-être. Mais ce sera probablement en journée, non ? »

Tybalt avait de la peine pour le pauvre garçon. Un petit vampire. Dans la majeure partie de sa trop courte carrière, il avait surtout traqué des morganiens, mais il avait croisé l'un ou l'autre vampire, et il ne savait pas s'ils devaient être craints ou plaints. Ceci dit, s'il remettait la situation d'Elliott en perspective avec ce que lui-même vivait, la réponse était plutôt claire. Si lui ne sortait pas, il voyait au moins le soleil de temps en temps par les vitres. Pour un enfant, ce devait être mortel d'ennui, une éternité de jours de pluie en version encore plus sombre.

Il aurait aimé rencontrer Elliott, mais ce n'était pas tellement possible. Il aurait aimé faire beaucoup de choses, en finale, mais faire des efforts pour lui-même ne valait pas la peine, et dépenser l'énergie des autres était inconcevable. La seule chose qui était importante, c'était les autres, ceux qui vivaient encore.

Sidonie rougissait, et c'était tellement joli, un point coloré dans le décor trop blanc.

« Mercutio n'est pas encore venu, non. Il passera un peu plus tard j'imagine. »

La réponse était distraite, parce qu'il la regardait, et sentait son sourire disparaître juste un peu dans une expression pensive. Peut-être était-ce la moue la plus sincère, celle qu'il n'était pas obligé d'afficher pour rassurer tout le monde, et ça n'avait rien à voir avec sa condition. Elle valait tous les couchers de soleil qu'il ne voyait plus, quand elle rougissait.

« Tu sais, je crois que ça me plairait, d'aller voir le tournoi. »


Il mit un certain temps à se rendre compte de ce qu'il venait de dire.

« Enfin, si tu n'as pas trop de travail. Je ne veux pas déranger. »

A présent, c'était lui qui rougissait – même si c'était très léger, il offrait un spectacle rare, dans son embarras si naturel pour lui, si ridicule aux yeux des autres.
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Sidonie Bellamy
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Jeu 14 Mai - 14:35
La tragédie prend des allures de comédie, où les personnages ne comprennent pas franchement leur rôle. Elle fuit Sidonie, regarde sa montre deux fois, c’est bientôt l’heure du repas. Oui ça fait longtemps qu’elle ne l’voit plus comme un patient, elle n’aime pas le losange sur la porte qui laisse sa lumière échapper. Elle a l’impression de le retenir, le retenir dans sa chambre de poupée désarticulée. Sidonie, Sidonie est-ce-que tu oublies ? Tu es soigneuse ici, tu es rien d’autre que ça, alors sois gentille, ressaisis-toi.

C’est son poignet couvert de veines, ça la perturbe, ça la perturbe que ce soit violet par endroits, elle a le visage d’une pétale toute jeune, elle a le visage d’une fleur qui finira par faner. Sidonie elle a des questions auxquelles Maman a pas répondu. Depuis elle lui en veut un peu. Mais elle a sa blouse jolie et ses coudes qui frôlent le vase posé près de Tybalt. Sidonie elle essaie de faire vivre le bouquet longtemps, mais le soleil est méchant, le soleil veut pas l’aider Sidonie. A la place elle s’occupe de vérifier la “tâche” de Tybalt (c’est son métier hein), mais ce n’est plus vraiment une tâche. Faut pas baisser les yeux, elle comprend qu’elle a encore parlé d’Elliott comme si il était dans sa classe à Poudlard, plus petite. Elliott est à la maison, elle passe une main contre sa nuque, ramène ses cheveux à ras de l’épaule. Sidonie, t’as des rêves bêtes, Sidonie, t’es une idiote.

“Il y a quelques duels en soirée, je pense. Le stand des soigneurs se tient tard, mmh.”

Elle s’assied, là, elle a l’impression qu’elle va tomber, comme une feuille d’un arbre, dans le grand fauteuil qu’on a habillé de plastique pour l’hygiène. Mercutio est un garçon occupé, elle n’en doute pas, elle le respecte beaucoup rien que pour ses absences en fait. Sidonie elle aimerait être aussi appliquée que Mercutio.

Tybalt a deux grains de beautés qui hésitent entre son nez et le dessous de son œil gauche, il faut faire attention à tout, Sidonie pas vrai ? Sidonie est occupée à se demander si les deux grains de beauté vont finir par se rejoindre. Mais pas du tout, ils sont pas victimes d’un sortilège, Sidonie ! (c’est qu’elle s’appelle, pour se concentrer, sa tête est pleine de paperasse. l’unité prend son cerveau pour un ordinateur.)
Puis elle a levé les yeux et le soleil se levait sur le visage de Tybalt. Il est revenu.

“Non. Je vais en parler. Je vais préparer un fauteuil et je t’emmènerais.”

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Mer 20 Mai - 11:14
Tybalt ne savait pas tellement comment réagir à cet accord soudain. Des années qu'il fuyait toute possibilité, ne sortant de Sainte Mangouste que lorsqu'il était réellement obligé ; quelques mots de trop et le voilà engagé, dans une espèce de promesse arrachée par un rayon de soleil. Il ne savait pas s'il voulait la ravaler pour ne pas voir Sidonie se fatiguer en vain ou s'y tenir juste pour la voir sourire. A coup sûr, ce serait le seul effet intéressant de la nouveauté. Il ne valait pas cette peine, il ne serait qu'un fardeau, mais elle insistait si souvent que l'idée devait lui plaire, à elle.

Il aurait pu débattre sur le fond, ressortir encore les arguments qui revenaient sans cesse. Elle devait les connaître par coeur, à force, les mots qui lui permettaient de se débiner dans une sorte de mauvaise foi trop pleine de bonne volonté. Mais la promesse était prononcée, pas formelle, pas si joliment tournée qu'un serment, mais peut-être aussi importante au vu de l'expression qu'elle affichait.

Il ne savait pas quoi faire de ça.

- D'accord, mais...

Encore un mot enfui sans sa permission, une condition qu'il n'avait pas pu retenir ; c'était le moment de choisir ses batailles, de ne pas reculer. Il était borné, mais ne reculait plus une fois engagé, c'était parfois un gros défaut.

- C'est vraiment obligé, le fauteuil ?

Voilà qui était acceptable, même si probablement à moitié inattendu. Ce n'était pas la réaction du gisant qui ne peut plus bouger, c'était celle du gamin qui veut marcher seul ; il avait l'impression d'être dans une poussette, dans ce machin. Il détestait être infantilisé, et ça arrivait bien trop souvent avec les soins qu'on tentait de le convaincre d'accepter. C'était presque étrange comme la maladie en elle-même ne le dérangeait pas, alors que les conséquences pratiques pouvaient l'embêter profondément.

- Enfin, j'aime pas ce truc.

C'était à peu près le seul dédain que Tybalt était capable d'affirmer, envers un objet ; ce devait être amusant à constater, ses pires ennemis étaient inanimés.

- Je peux y aller avec mes béquilles, y aura des chaises, c'est pas vraiment un problème.


Ce serait lent, et probablement inconfortable, mais il préférait la démarche tordue qui lui soulevait les épaules et abîmait ses mains, pas simplement être assis et ne rien faire, en attendant que quelqu'un d'autre ou la magie le déplace. Il avait un attachement tout particulier aux mouvements, tant qu'il pouvait les faire, et il voulait qu'on le laisse bouger ; un combat rarement gagné, où chaque défaite écrasait un peu plus les lambeaux de fierté qu'il possédait encore.

Il passa une main sur sa nuque, définitivement mal à l'aise. Par l'horrible chaise déjà presque présente, par la perspective de sortir de ses quatre murs ? Un peu des deux, sans doute.
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Sidonie Bellamy
Sidonie Bellamy
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Lun 6 Juil - 0:37
Pourquoi tant d’acharnement chez la jeune Bellamy ? On se demandera toujours, elle a commencé à noter de vraies choses sur le dossier de Tybalt, annotant ce qu’il faudrait prévoir pour la soirée. Elle ne comprenait pas son emportement, ou la façon dont la plume se remuait dans l’air pour lister ses recommandations, quelques faveurs qu’elle se verrait accorder pour être si bonne bénévole, si volontaire chercheuse. Parfois Sidonie était tellement ailleurs, qu’elle n’enregistrait pas les messages subliminaux que semblaient envoyer dans une lassitude refoulée les silences de Tybalt, toujours essayant de faire bien aller les choses, les minutes, les heures avec lui. Et Merlin, elle en passait un tas. Si elle pouvait revenir en arrière, elle couverait un peu moins Burgess, elle le laisserait respirer dehors dès le début, lui donnerait un goût certain pour la vie.

Il semblait repenti, destiné à sa malédiction, condamné mais pas tragique, décidé à ne pas y survivre, savant de toutes les tentatives qui échoueraient face aux plus grands médecins de toute la communauté sorcière. Sidonie était colère, pas verte comme Viviane ou Hulk, non. Elle n’était pas colère contre la tâche qui étouffait son patient, elle était colère d’avoir tant fait et de n’avoir rien vu de concluant jusque là.

“Je sais que t’aimes pas ça.”

C’est lâché plus vif dans la conversation, comme un couple qui s’engage dans une dispute compliquée, mais à eux deux on ne pourra jamais le reprocher. Sidonie tourne un peu de l’œil, c’est la santé détraquée des hybrides, sa main se perd dans ses cheveux de jais, elle les glisse derrière son oreille et ils tombent sur sa blouse. La demoiselle cherche à ne pas le rebuter davantage, se cale près du chariot à fournitures et autres potions diverses.

“Ecoute, je… je veux pas te forcer. Je crois que je peux me permettre ça, on est pas à une sortie près, mais tu vas sans doute… profiter au moins un peu, Tybalt.”

Un de ces moments plus vrais, qui ne lui prenaient pas les joues de toutes les couleurs possibles, et qui pourtant la contrariaient au plus haut point.
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