Poufsouffle tiamoooo tiiii amooo ♫
Timothy E. MillsMessages : 424 Date d'inscription : 31/03/2014
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Lun 6 Juil - 20:30 |
Mills ne sait pas précisément où il s’en va. Lui qui voulait faire changement de d’habitude aurait peut-être dû préparer son itinéraire en avance. Mais bon, ce n’est pas ce qui est important en ce moment. L’important, c’est de trouver une place pour se couper du monde bruyant et un peu dérangeant pour « étudier » ( vous y croyez, hein ? Rien qu’un peu, non ? ). Il avait pris beaucoup de retard dans ses révisions d’examens, en ce moment. Il avait eu le temps de partir à la recherche de créatures étranges autour du lac noir, d’apprendre quelques sorts et potions particulièrement inutiles – genre un sérum pour changer la couleur des cactus. Fort pratique –, de lire des trucs peu édifiants, mais d’étudier ? Qui fait ça, étudier, de toute façon ? Concentrons-nous sur nos moutons. Livres aux bras, plumes, parchemins et encre dans un joli petit sac en cuirette marron, baguette coincée entre ses dents, le damoiseau se concentre pour ne rien échapper. Il a la flemme par procuration juste à penser au fait qu’il devra se pencher pour ramasser s’il advenait qu’il lâche tout. En plus, les gens devant lui avancent aussi lentement que quelqu’un sans jambe et ça l’irrite terriblement. On peut l’entendre émettre quelques simili-grognements – autant qu’il en est possible pour un type qui tient sa baguette comme un chien tient un os – de mécontentement. Il n’a simplement pas encore réalisé que le groupe de jeunes filles prenait tout son temps pour observer les jolies bulles qui voguent lentement dans les airs et pour profiter de la douce odeur de savon. Il ne se rend pas compte qu’il devrait faire pareil, qu’en ce moment il ne prend pas assez son temps pour observer le monde et que s’il en prenait ne serait-ce qu’un peu la peine, il serait probablement beaucoup plus détendu et un peu moins frustré.
Timothy ralenti un peu le pas, puisqu’avec ses jambes trop longues il est sur le point d’écraser les talons d’une blondinette. Quand il remarque qu’une feuille se sauve à l’anglaise de son manuel de Défense contre les forces du mal, son air de gars frustré et désagréable se transforme en air de chien battu abandonné sur le bord de l’autoroute un soir de pluie. Le brunet baisse la tête. Il abandonne sa feuille et se faufile gauchement à travers le groupe de filles, le tout sans s’excuser ni même jeter un œil aux demoiselles. Il soupire doucement, se croyant finalement délivré et prêt à trouver son coin de paradis. Le Poufsouffle se met à avancer plus vite, fier de lui.
Quand tout va bien, tout va mal. C’est un peu le dicton de la vie, en général. Le pauvre type se trouve coupé dans son élan par une espèce de coup de fouet en plein dos envoyant quelques étincelles lui rappelant drôlement la couleur d’un evanesco… Sur le coup, le Mills ne réalise pas. Il ne réalise même pas qu’il n’a plus sa baguette entre ses dents, que tout comme ses livres et papiers, elle traîne sur le sol. C’est à peine s’il ne réalise pas le couinement qui s’échappe de sa bouche. Quiconque possède un dictionnaire anglaise-couinement/couinement-anglais comprendrait que ce dernier bruit voulait littéralement dire : « Here we go again… »
Le damoiseau régurgite amèrement. Il se sent monter affreusement rouge et sur le point de brailler comme un gamin – des larmes de colères, éventuellement –. Aussi vite que possible, le jeune homme agrippe son sac et lui donne vite fait la fonction de cache-coucou. Dans sa tête de pudique-complexé, tout se bouscule. Il ne sait pas s’il devrait contre-attaquer. Ou fuir. Oui. Fuir semble une bonne option. Genre comme le groupe de filles, là… Timothy sait qu’il est lâche et qu’il vaut parfois mieux tenir sa réputation, mais cette fois, il en a un peu marre. Il sent la colère prendre le dessus sur la peur et la honte. Il choisi la première option : l’attaque. Sauf… Qu’il n’ose pas vraiment se pencher pour récupérer sa baguette. Hmn. Oh ! À l’aide de sa main libre, il fouine délicatement dans son sac – histoire de ne pas le déloger de son poste – et sort une de ses plumes. Lentement, il se retourne pour faire face à son attaquant ( enfin, celui qu'il pense être son attaquant ). Vite, il brandit sa plume en direction du Gryffondor.
– Donne-moi tes vêtements ou… je… je….
Te lance de l’encre ? Qu’il pense vite fait. Oui, mais non… Pour compenser, le pauvre approche lentement mais sûrement de l’autre en se voulant menaçant.
Okay, il a l’air stupide. Si le directeur de l’école apposait un tampon sur la photo de chaque élève particulier, genre « décédé » ou « disparu », il aurait probablement celui qui dit « imbécile heureux » sur sa photo.
Une bulle, pas trop au courant de la situation, vient s’éclater sur le nez du jeune homme.
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