Rencontre autour d'un cookie [Feat Timothy E. Mills]

Date d'inscription : 14/02/2016

Rencontre autour d'un cookie

Shayleen A. Moore
« Serdaigle »

Timothy E. Mills
« Poufsouffle »

Au départ la journée avait plutôt bien commencé. Pour une fois j'avais réussis à me lever sans trop de difficultés même si l'air de la vallée Gerudo me manquait beaucoup au réveil, on faisait avec. Le deuxième point positif c'est que je n'avais pas eu besoin de chercher 3h deux chaussettes hautes identique. Et même en prenant mon temps pour me préparer j'avais encore le temps d'aller tranquillement à la grand salle pour le petit déjeuné. Comme il me restait un peu de temps j'en profiter pour faire des petits détours, notamment par le couloir enneigé. Ok il faisait super froids, Ok j'avais la chair de poule et je claquais des dents mais y avait de la neige ! Et de partout et ça je ne m'en lassais pas, peut importe combien j'avais froids, surtout que ça égayait ma journée de voir un peu de neige de bon matin.
Sauf que l'inconvénient a passer par des endroits pas trop fréquenter, c'est qu'on augmente ses chances de tomber sur des élèves qui en profitent pour faire des conneries, s'entrainer avant un cours ou un contrôle ou qui s'amusent juste à se jeter des sorts débiles entre eux. Et moi j'étais au mauvais endroit au mauvais moment, a croire que j'avais eu trop de chance depuis que j'étais debout. Je m'étais choppé un beau sort de je ne sais quoi, mais bien visé, a croire que c'était fait exprès, peut être que ça le mettait de bonne humeur de faire chier les autres ? En tout cas moi ça m'avait bien soulé parce qu'en plus de me sentir étourdie quelques secondes, j'avais faillis me casser la figure et comment dire que se casser la figure devant tout un tas de gens en plus de s'être pris un sort sans l'avoir vu venir, ça craignait. J'avais filé sans rien dire me contentant de jeter un regard énervé au mec qui m'avait jeté le sort pendant qu'il rigolait avec ses potes.
Cette fois sans prendre de raccourcis je me rendis dans la grande salle, préférant ne pas me demander quel sort il m'avait jeter, j'avais pas de trucs chelou dans le genre poils, ma peau n'avait ni changé de couleur, ni été recouverte de pustules, a première vu rien n'avait changé physiquement et je n'avais pas l'impression que quoique se soit ai changé alors ça devait être bon non ? Ce qu'il me fallait pour retrouver ma bonne humeur c'était un bon petit déjeune Made in Poudlard avec beaucoup de chocolat. Surtout avec du chocolat et en plus comme mes cours ne commençaient qu'a 09h je pouvais trainer un peu. Je continuais d'avancer, perdue dans mes pensées parce que j'avais beau me dire que je m'en fichais je pouvais pas m'empêcher de me demander quel sort ce mec m'avait jeté et à cause de ça je me rendis pas compte qui avait un mec en face de moi, ni qu'il ne m'avait pas vu non plus et je le heurtais. Une chance que je cours pas comme je faisais souvent parce que j'avais beau être assez fine et pas avoir de force, je doutais que ça fasse du bien. Et une chance pour moi que ça soit pas un mec bâtit comme une armoire à glace aussi.

— Désolée... euh, ça va ?

codage par Elysia de Never Utopia

Date d'inscription : 31/03/2014

Timothy soupira. En vrai, il n’appréciait pas toujours la grande salle lorsqu’il s’agissait des « heures de pointe ». Il était un peu bizarre, le Mills. Parfois, il pouvait détester la solitude comme on déteste porter plusieurs fois de suite le même caleçon, d’autres fois, il détestait le trop plein de gens et résistait tant bien que mal à l’envie de jeter cette espèce de sort qui faisait disparaître la cible. Et c’était, souvent, un sentiment plutôt soudain. Ce matin, c’était comme ça. Le genre de matin durant lequel on se réveille avec deux pieds gauches. Il passa une main dans sa chevelure en bataille qu’il n’avait à peine réussi à soigner comme il le fallait – ça lui apprendra à se coucher les bouclettes encore humides –, jeta un œil angoissé autour. Si ce n’était pas la banane dans le banana split, il ne savait pas ce que c’était : il avait égaré sa baguette en chemin. Parmi tout ce qu’il aurait pu perdre, c’était sa baguette. Chienne de vie. Il grommela lorsqu’il réalisa qu’il était peut-être temps de baisser les bras et d’assumer sa perte ; de toute façon, ce n’était pas comme s’il était un sorcier digne de posséder une baguette. Mais il plissa tout de même les yeux – il avait oublié ses lunettes (pas comme s’il les portait toujours, de toute façon) et vous voyez, c’était un réflexe. Il se pencha, supposant que sa taille l’empêchait de voir comme il le fallait sous les tables et les bancs (oui mais non). Oh ! Son regard s’agrandit d’une stupéfaction positive. Elle avait roulée sous la table des Serdaigles. Rapidement, il s’agenouilla au sol et étira son bras sous le banc, s’excusant aux quelques pieds qu’il dérangea (quatre, sans plus) et attrapa sa précieuse qui, heureusement, n’était pas bien loin. Victorieux, il se redressa sans regarder devant lui. D’habitude, il se serait probablement détruit le crâne contre le banc, mais plutôt il fut troublé par une jeune fille semblant aussi peu adroite que lui. L’hypervigilance à fond, il sursauta et, faiblard comme il l’était, manqua un peu d’équilibre, mais sans plus – heureusement, il n’était pas d’humeur à donner ses fesses au plancher. Timothy étant ce qu’il était, par contre, attrapa momentanément les épaules de la fille pour être sûr qu’elle ne tombe pas. C’était une réaction un peu à retardement, ce qui rendit le tout totalement absurde. Il ferma les yeux, rassemblant tout le calme qui traînait au fond de lui pour ne pas déverser sa mauvaise attitude de la journée sur la demoiselle qui n’avait rien demandé. Il se contenta d’émettre un stupide grommellement-soupir d’irritation. Même qu’il roula des yeux. Rapidement, il retira les mains de sur la Serdaigle, qui devait peut-être trouver la situation un peu bizarre. Avouons-le, à moins d’être réellement fâché, Timothy n’avait jamais l’air sérieux lorsqu’il était irrité. On aurait plus le comparer à un ado tentant de se donner un genre, sauf qu’il était plutôt un jeune monsieur trop expressif, à un point où ça en devenait parfois caricatural. Au moins, l’autre eu la grâce de s’excuser. C’était mieux qu’une claque au visage, disons.

« Mouais. » Qu’il marmonna dans ses quelques poils faciaux. Bon, arrête d’être un peu immature Mills et répond pour de vrai. Ce n’est pas comme ça que les gens vont t’apprécier. Il se passa une main au visage. « Oui. T’es pas assez costaude pour avoir manqué m’estropier, par exemple. » Il aurait voulu rire, par exemple, mais il n’avait pas l’humeur à rire. C’était malheureux, parce que c’était toujours une bonne façon de détendre une atmosphère un peu tendue. Enfin, peut-être qu’elle ne l’était pas. Sauf que dans sa tête à lui, oui. À ce stade-ci, il aurait juste pu recevoir le sourire de quelqu’un sans mauvaises intentions et il aurait trouvé un moyen de considérer la situation comme étant tendue ; il cherchait des bibittes là où il n’y en avait pas. Il fixa la jeune fille qui, sa foi, avait de bien jolis cheveux. Il voulu les toucher, mais comme on ne touchait pas les cheveux d’une pure inconnue, il laissa sa main là où il devait être. « Je t’ai pas trop assommée, j’espère ? » demanda-t-il, l’inquiétude s’emparant légèrement de son visage. « T’as l’air un peu ailleurs… » Il fronça les sourcils. « Je me trompe ? » Il aurait bien voulu insérer une remarque comme de quoi il ne pouvait pas se « tromper » parce qu’il n’était pas un éléphant, mais non, c’était un peu pathétique.

Date d'inscription : 14/02/2016

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Shayleen A. Moore
« Serdaigle »

Timothy E. Mills
« Poufsouffle »

Embarrassant. Certes moins que si je m'étais écroulé sur le sol en plein milieu d'une grande salle remplis mais tout de même assez gênant d'autant plus que quelques regards c'étaient déjà tournés vers nous. Je ne pu m'empêcher de sourire maladroitement mais en revanche, quand bien même on nous regardait, le rouge ne me monta pas aux joues, j'étais pas une héroïne de mangas et d'ici quelques seconde tout le monde serait de nouveau concentré sur son petit déjeuné. Et puis il fallait voir le côté positif c'était gentil et je préférais ça à ce qu'on me regarde tomber même si dans le cas présent ça n'avait pas été le cas. Le côté négatif c'est qu'il n'avait pas l'air de bonne humeur. Soit c'était à cause de moi, et en même temps comment le blâmer, personne n'aimait se faire rentrer dedans. Soit c'était parce que tout comme moi ça journée avait mal commencé. Mais en tout cas, ce n'était pas trop tard pour détendre un peu l'atmosphère surtout qu'il n'avait pas commencé par me remballer en me disant d'être plus prudente ou de m'excuser donc il y avait encore espoir que cette histoire se finisse bien. Cette fois, avec plus de sincérité je souris au poufsouffle devant moi.

— Oui, heureusement ça aurait été une mauvaise façon de commencer la journée sinon.

Ma mère me répétait toujours : ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'on te fasse et jusqu'à présent, je m'étais toujours débrouillée pour appliquer ces paroles. Après tout c'était logique, qui aurait envie d'être aimable face à une fille d'une humeur pareille a celle d'un troll affamé ? A moins d'être masochiste, quand on était désagréable avec une personne ça donnait plus envie à cette personne de fuir ou des envies de meurtres au choix. Pour moi c'était généralement les deux.
En tout cas, dans le cas présent si j'avais envie qu'on parte sur de bonnes bases, il fallait que je fasse le premier pas, surtout que c'était ma faute au final. Mais comme trop de sourire donne un air faux, je me contentais de répondre naturellement au mec en face de moi. Enfin j'essayais...

— N-Oui. Enfin N-oui... Bon sang mais c'est quoi ce truc ?!

Sentant le stress et l'énervement monter je me forçais a prendre une grande inspiration. Pourquoi à chaque fois que je voulais dire que j'allais bien c'était Oui qui sortait de ma bouche au lieu du contraire ? Pourquoi ? Surtout que si je disais que j'allais mal ça allait l'inquiéter, ou l'énerver puisque ça se voyait que j'allais bien quand même, j'avais même pas une seule égratignure ! Nouvelle inspiration pour essayer de calmer le rouge qui me montait aux joues. Maintenant j'avais chaud, génial.

— Je vais bien hein ! T'en fais pas... j'étais juste... ailleurs oui... Je... je sais pas pourquoi j'ai dis oui... désolée.

Maintenant c'était le moment ou je commençais a prier pour qu'il ne croit pas que je me foutais de lui. A cet instant la, j'aurais même été prête à sacrifier tout mes chocogrenouilles en offrande si ça pouvait arranger les choses mais je n'avais ni les chocogrenouilles sur moi, ni quelqu'un a qui les offrir en sacrifice, dommage.

codage par Elysia de Never Utopia

Date d'inscription : 31/03/2014

Mills haussa un sourcil lorsque la jeune femme tenta tant bien que mal de s'exprimer. Il était perplexe à un point tel qu'il se demandait bien ce qu'elle pouvait bien avoir fait pour avoir l'air d'avoir si peu l'esprit tranquille ( et ce fut beaucoup d'avoir dans une seule pensée ). L'idée qu'elle eut été atteint par un quelconque sort ne lui frôla même pas l'esprit, en fait. Ou bien, si elle n'avait tué personne et caché le corps dans une quelconque armoire, elle devait être simplement le genre de personne incapable d'interagir avec les autres de façon convenable. Il se senti mal, sur le coup, de la juger, puisqu'il affectionnait d'autres individus socialement peu abiles. Peggy par exemple. Du moins, pour l'instant, il n'en pensa pas grand-chose si ce n'était la soudaine envie de retourner se coucher et d'espérer se réveiller plus tard, lorsque tout serait normal. La pauvre serdaigle pouvait très bien lire la confusion, le jugement sur le visage de Timothy.

Subtilement, il jeta un œil autour, histoire de s'assurer que personne ne se moquait de lui, qu'on ne l'avait pas simplement embarqué dans un genre de caméra cachée version sorcière. Ça serait bâtard, tout de même. « J'ai pas l'impression que tu vas super bien, moi... J'vais te dire. Si je te croisais dans une ruelle sombre, je te ferais pas trop confiance. » Il fronça les sourcils. Quelles stupidités était-il en train de balancer comme ça ! S'il jugeait la demoiselle pour ses propos mêlés, il n'était pas vraiment mieux. Un petit rire s'échappa tout de même de ses lèvres. Un mélange de nervosité et de tentative de se mettre à l'aise. « Quoique je ferais pas confiance à qui que ce soit dans une ruelle... » Il balaya le vide d'un geste rapide de la main. « Je m'égare... » Il se passa les deux mains au visage, les arrêta au niveau de sa bouche et de son nez, jeta un regard furtif à la fille par-dessus la pointe de ses doigts. « Pour vrai, j'ai l'impression que t'as un truc comme... Un coup de chaleur ? » Ses mains sur son visage bloquaient le son, ça sonnait comme s'il parlait dans un vieux pot de yaourt vide. Il les enleva et laissa mollement ses bras tomber sur les côtés de son corps.

Un coup de chaleur. Dans un château sombre en Écosse. En pleine période de classes où tous les élèves passaient la majeure partie de leur temps à l'intérieur. Oui, madame.

« Il paraît que quand on a ça, ça arrive qu'on perd le fil de ce qu'on dit. Genre, quand on est sur le bord de mourir, je crois ? Je suis plus sûr en fait... C'est ma mère qui m'a dit ça... Mais elle est prof de maths. » Il eut l'air songeur, un moment. En effet, elle n'avait pas réellement l'air d'être sur le point de mourir, la mademoiselle. Timothy l'attrapa par le bras et la dirigea vers le banc le plus près, lui faisant signe de s'asseoir. « T'as d'autres trucs bizarres, à part pas savoir pourquoi tu dis oui ? » Il croisa les bras, tentant d'avoir l'air le plus sérieux possible.

C'était un échec.

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