Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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elle l'avait touché • amethyste

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Caesius Carthaigh
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Mar 16 Juil - 0:53
Elle l'avait touché.
Ses cris étaient une ode à la colère – ses poings des noires, ses coups des blanches, et le mouvement balancé de ses cheveux s'accordaient avec le crescendo et le decrescendo de son ire. C'était peut-être ça qui l'avait touché – sa colère.
Elle était brûlante. C'était un appel au secours muet que personne ne semblait avoir entendu ; sa lamentation, pourtant, lui fendait l'estomac en deux.

Il avait toujours pris soin de ses élèves et ils l'avaient toujours touchés. Il étaient nombreux à avoir des hoquets de peine qui soulevaient leur cœur. Parfois, pendant le silence d'un cours, il pouvait voir une moue qui se contenait, ou des sourcils colériques qui cachaient un profond bouleversement. Parfois ce n'était pas grand chose – juste une querelle entre deuxième années, une histoire entre amoureux, une plume favorite perdue.
Mais Caesius ne prenait aucune peine à la légère ; elles se valaient toutes.

Sa peine à elle était ardente.
Elle l'avait frappée fort, si fort qu'aucun de ses poings minuscule auraient pû le faire. Il était bien trop grand, de toute façon – et son buste, relativement plat, n'aurait même pas bronché.
Amethyste ne se rendait probablement pas compte de la violence de son regard.
La première fois, ça lui avait saisit l'estomac. Il avait toujours été son professeur, et il se souvenait qu'elle n'avait pas se regard avant – c'était différent. C'était différent parce qu'elle était encore jeune et qu'elle avait probablement encore ce morceau d'enfance en elle.
Elle avait un regard triste. Mais il n'était pas aussi dur. Maintenant, il aurait pu se couper dessus.
Caesius se coupait toujours sur Amethyste.

Puis un jour, c'était à la rentrée de sa sixième année, il avait remarqué comme sa pupille s'était aiguisée ; comme le bleu de ses yeux semblait en ébullition, et que ses lèvres s'arquaient toujours dans une grimace de colère et de souffrance. Les échos étaient vite remontée jusqu'à ses oreilles, et il n'avait pas besoin des rumeurs des professeurs pour savoir ce qu'il se passait. Dans son propre cours, elle se battait.
Caesius avait toujours détesté la violence.
C'est peut-être pour ça qu'il a tant voulu l'aider.

Ça ne le dérangeait pas de se couper sur les irrégularités de sa colère.

Aujourd'hui avait été un bon jour, un de ces jours ensoleillés où débutent les premiers cours de Poudard. Il était satisfait, et un sourire doucereux flottait sur ses lèvres. Il avait aimé cette journée. Il avait aimé son cours, il avait aimé l'attention et l'inattention de ses élèves. Tout se passait pour le mieux, et c'étaient des journées comme ça qui chauffaient les côtes de Caesius.
Elle avait déjà une retenue.

Cela faisait longtemps maintenant qu'il s'était arrangé avec les autres professeurs pour être en charge de ses retenues. Il n'avait pas de raison d'être aussi préoccupé par son bien-être – certains diraient que c'était malsain.
Mais c'était comme si sa souffrance faisait écho à la sienne. Là où il ne pouvait pas être aider, il voulait aider. Il ne voulait surtout pas que quelqu'un endure le même mal que lui – si vicieux, si tenace.
Il rempotait ses fleurs.

C'étaient de simples fleurs sans véritables propriétés magiques. Il avait arrangée le jardin botanique avec les fleurs qu'il préférait. Il y avait tout un tapis de mauvais qui s'étendait dans un coin. Au centre du jardin, un énorme rosier s'épanouissait jusqu'au plafond. Par-ci, par-là, d'immenses quantitées de fleurs colorées : des pivoines, des dahlias, des orchidées, des jonquilles (qui faisaient un bruit de klaxon à chaque fois qu'il passait devant), du muguet même, des violettes, et pleins d'autres espèces pimpantes.
Ca sentait bon les fleurs – ça sentait peut-être un peu trop les fleurs.

Les tulipes manquaient de places. Il voulait juste les mettre dans un parterre qui leur conviendrait mieux, où elles pourraient s'épanouir. Elles avaient une jolie couleur magiquement turquoise. Il souriait – le bruit de la porte grinçante ne lui échappa pas.

« Tu peux venir, Amethyste. »

Il était une de rares élèves qu'il tutoyait et appelait par son prénom – parfois, Hestia aussi le lui demandait, mais il se sentait gêné et l'oubliait toujours. Il soupira doucement, ses mains affairées à écarter la terre tout autour du bulbe de la tulipe.

« Tu peux m'aider à déplacer les tulipes aussi, si tu veux. »

Il n'avait pas détourné son regard de la fleur pimpante, en prenant grand soin. Il savait qu'elle n'était pas loin derrière elle, elle aussi, avec ses cheveux lagons et provocateurs. Il souriait doucement – probablement qu'elle serait en colère.
Mais après tout, ça avait été une belle journée.
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Dim 8 Sep - 14:59
Toujours, toujours, toujours lui.
Une colle, une colle et Caesius. Toujours ça, éternellement, elle le savait, il essaierait jusqu'à ce qu'elle s'en aille d'ici. Jusqu'à ce qu'elle craque, jusqu'à ce qu'elle renonce. Mais à quoi bon ? Amethyste vivait pour sa colère et sa colère la faisait vivre. Elles étaient soeurs jumelles dans l'adversité. Et lui, horripilant lui, il était toujours là, à la scruter, à la regarder gentiment, à lui parler normalement. Doucement, avec son sourire à la con et ses manières douceureuses.
Elle le haïssait. Parce qu'il continuait. Pourquoi n'abandonnait-il pas, lui ? Pourquoi est-ce qu'il était toujours là, fidèle au rendez-vous ? Il se prenait pour qui ? Pour quoi ?
Hein ?!

Il était qui pour elle ?
Quelqu'un.

Il avait dépasé le stade de personne dans son esprit. et elle, elle voulait le chasser, le frapper, le... Tout ça était vain, elle le savait. Pourquoi lui ne le voyait-il pas ?
Cahque pas résonnants dans le couloir, lui cognait la tête. Encore quelques secondes, et elle serait là, dans la serre, dans son monde fleurs puantes et de sourires idiots. Elle craquait ses doigts, nerveuse. Pourquoi ?
Elle s'arrêta un instant, devant la porte, tripotant un pansement magique sur sa main. Puis elle passa la porte, le regard brûlant, la tête haute, le coeur serré. L'odeur de fleurs lui donnait mal au crâne. "IL" lui donnait mal au crâne, incompréhensible professeur.

« Tu peux m'aider à déplacer les tulipes aussi, si tu veux. »

Et là, fin. Blanc. Bleu. Rouge.
Elle arracha une des tulipe pour la lui balancer. Hystérique et cinglante, elle lui creva les tympans d'une phrase:

"NON ! NON ! JE NE VEUX PAS VOUS AIDER ! JE NE VEUX PAS DEPLACER VOS STUPIDES FLEURS ! JE VEUX QUE VOUS DISPARAISSIEZ ET QUE VOUS ME LAISSIEZ TRANQUILLE ! J'EN AI ASSEZ DE VOIR VOTRE SALE FACE TOUS LES JOURS DEPUIS LA RENTREE ! J'EN AI ASSEZ !"


Un accès de folie furieuse passa dans ses yeux. Puis.. la honte. Une honte sinueuse envahit son corps et sa tête. Elle avait craché comme un serpent et maintenant, elle se sentait vide. Vidée. Alors elle se retourna et s'éloigna du professeur. Elle ne voulait pas arracher cette fleur. Mais elle l'avait fait. Trop tard. Elle ne voulait pas perdre son calme, mais elle l'avait fait. Trop tard.
Les yeux embués, elle alla s'assoir dans un coin de la serre, le plus loin possible du professeur. Le plus loin possible de sa colère. Elle ne voulait pas qu'il vienne, elle voulait qu'il reste loin. Mais elle savait qu'il viendrait, et quelque part, ça la soulageait. Et si il ne venait pas ?
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Caesius Carthaigh
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Dim 8 Sep - 20:04
Il n'y avait pas plusieurs chemins pour parvenir à blesser Caesius ; Amethyste en avait trouvé un.
Caesius n'était pas de ses hommes qui affichaient leur peine – c'était pour cette raison qu'il avait toujours son sourire doux accroché aux lèvres.
Il se considérait continuellement comme peu suffisamment important pour prendre la peine d'afficher son humeur – à l'inverse de Ruber qui lui, ne se dérangeait pas pour afficher une mine morose. Il avait toujours cette habitude, parfois dérangeante, de courber ses lèvres dans un sourire ; même quand on l'insultait.
Mais les insultes ne le dérangeaient pas - alors que ça.

Il souriait encore quand elle arracha la fleur ;
Puis, l'espace d'un instant, ses lèvres moururent. Son cœur se serra.
Caesius ne permettait pas qu'on s'en prenne à ses plantes.

Ses tympans vrillèrent quand Amethyste haussa le ton – qu'elle crachait ses humeurs, qu'elle vomissait sans rancœur. Il aurait, habituellement, levé vers elle son regard tiède et supporté la furie violente de ses joutes verbales.
Cette fois-ci, il ne la regardait pas ; sa nuque était un peu basse.
Il accueillait toujours ses poignards comme s'ils étaient des présents – il n'avait juste pas la bouche assez tendre pour retenir ses poings.
Il regardait la tulipe – jaune.

Ah – c'était terminé. Ses vociférations s'étaient tut et elle ne hurlait plus les torrents de rage qu'elle contenait. Il entendit son pas claquer claque la terre molle et ses cheveux qui fouettaient l'air humide.
Alors, il bougea une phalange, puis l'autre.
Il s’avança vers la fleur qu'elle avait arraché à son royaume ; deux pétales étaient tombées, la tige s'était rompue en deux.
Elle était passée entre les mains dures de l'adolescente blessée. Il glissa ses doigts sous la tige verte et récupéra la plante – elle semblait déjà morte.

Il eut un sourire très doux.

« Dans une heure, tu seras libre de partir, Amethyste. »

Il y eut une légère vague, légèrement tremblante, dans la texture doucereuse de sa voix.
Il avait encore les côtes un peu lourdes.

Il n'irait pas la voir ; ce n'était pas le moment, et ce n'était pas son envie. Il n'avait aucune raison d'aller la voir, là, tout de suite ; pas avec ce cadavre dans la main.
Son échine en frissonna.
Il se leva, se dirigea vers son matériel et en retira une tige solide de bambou beige. A l'aide d'un sécateur, il en coupa un morceau de la taille de la tulipe ; puis, il saisit entre son pouce et son index un peu de ficelle avant de retourner au par-terre de tulipe.
Il fit de son mieux pour placer le tuteur près de la tige cassée ; il n'avait, pour être honnête, aucun espoir. Ça lui mit un goût amer dans la bouche.

Il s'arrêta ; il ne pouvait rien faire de plus. Il ne soupira même pas. Il passa le dos de son poignet sur son front pour essuyer la sueur – il faisait assez chaud.
Non, il n'irait pas la voir ; il n'avait pas aimé ça.
Il s'en moquait bien qu'elle s'en prenne à lui, qu'elle le morde de ses mots et même, même qu'elle le frappe, droit dans le ventre – mais ça, ça ne passait pas.
Et puis, il avait cette certitude qu'il la reverrait souvent cette année ; ça le fit sourire.
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Lun 9 Sep - 8:05
Now what's your turn to cry; Cry me a river


....Il ne viendra pas, n'est-ce pas ?
Un grand soupir vint emplir son corps. Un soupirs de tristesse et de soulagement à la fois. Il avait des limites quand à sa patience. Des limites quand à sa tolérance à l'Amethyste. Au final, peut-être craquerait-il lui aussi ? Peut-être la laisserait-il vivre en paix ? Mais en ai-je envie ? Trop de questions sans réponses, de réponses sans questions, de soupirs et de points d'interrogation. Trop, beaucoup trop. Trop pour Amethyste, trop pour n'importe qui. Elle se replia sur elle même dans le fond de la serre, seule, enfin, dommage, referma ses genoux sur sa poitrine pour se retrouver en positon foetale contre le mur de la serre. Elle se rendit compte qu'elle était exténuée, que ses yeux piquaient, que ses jambes lui faisaient mal.
Ne pas dormir, ne pas sombrer, rester éveillée.

Alors elle tourna sa tête, sortant de son cocon, pour observer le professeur, entre deux pots de fleurs aux branches mouvantes. Il regardait la fleur, à la vie éphémère écourtée par la rage d'une enfant blessée. Pauvre fleur, destinataire d'une furie qui ne lui appartenait pas.
Amethyste s'en voulait.
Amethyste voulait pleurer.
Amethyste voulait crier.
Amethyste voulait s'en aller.

« Dans une heure, tu seras libre de partir, Amethyste. »

Elle hocha silencieusement la tête, pour elle même, elle le savait, le décompte était lancé. Elle voulait déjà s'en aller, loin de cet homme, loin de sa patience, loin de sa tendresse.
Elle voulait s'échapper, se faufiler comme au travers d'un Filet du Diable, sans effort, juste pour disparaître. Il était toujours là, fidèle à lui même et à leurs rendez vous quotidien.
Si je veux l'éviter, il faut que j'essaie de ne pas me faire coller...
Mission impossible et vaine à tenter.

Tournée vers lui, elle le regardait fixement, de ses yeux transparents. Ses cheveux traînaient un peu dans la boue et la terre, mais elle s'en fichait, elle voulait juste l'observer, comme une bête curieuse qu'il était, dans le monde si imparfait d'Ame.
Il est quoi au juste ce type ? Quoi ? Qui ? Pourquoi ? Des questions, encore. Et lui qui pleurait à l'intérieur la mort de sa fleur. Et elle qui le regardait, honteuse et peinée mais pas assez humble pour s'en excuser. Puis, doucement, elle étira ses jambes devant elle, se salissant un peu plus. Il avait sourit. À quoi pensait-il ?


"À quoi vous...."

Une fraction de seconde, elle avait parlé, à voix haute et clair, sa question était sortie, mais avortée par une Amethyste complètement dépitée. Et toi, jeune fille, à quoi tu penses ?
Elle espérait ardemment qu'il ne l'ai pas entendu, et, vexée d'avoir ouvert  la bouche, elle se remit contre le mur, dos au professeur.
L'orgueil avait gagné, encore.
Et bientôt la colère reviendrait, et il faudrait la cracher, l'expirer, la lancer. Mais avant elle voulait s'en aller. Loin de lui. Très loin de lui.
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Lun 30 Sep - 22:51
Il se dit qu'il avait peut-être été un peu trop dur.
Ah, Caesius et son flegme bouffant ; et sa molesse envahissante ; et sa dureté inconstante ; et sa gentillesse envhissante ; et sa bêtise coupable.
Il avait les mains dans la terre mais la tête pleine d'idées. Il se disait qu'il avait peut-être été trop dur et que, depuis six ans maintenant, il savait que la furie d'Amethyste était incontrôlable. Qu'elle n'était que erynnie prisonnière de son nom, une déesse de la guerre sanglante, une âme meurtrie.
Une adolescente, en somme.
Il n'avait jamais été ce genre d'adolscent, et pour lui, les injustices du monde n'avait été qu'une couleur de l'existence. Il avait été trop vieux, trop adulte, trop vite ; c'était peut-être pour cette raison qu'il conservait cette affabilité dérangeante.
Et cette naïveté qui lui disait qu'il y arriverait ; c'était désespérant.

Il y avait quelque chose de triste dans l'obstination d'Amethyste.
Dans deux an, elle quitterait Poudlard – comme aussi beaucoup d'élèves qu'il appréciait profondément et qui disparaitrait du château à la fin de cette année. Bien sûr, comme tous les professeurs et les élèves partageant des centres d'intérêts communs, il pourrait en revoir certains.
Mais il n'était pas sûr de ne pas être trop lâche pour ça. Il laisserait le temps passer, s'échapper ; effacer les traces et les empruntes, son incapacité, son echecs, ses erreurs avec ses élèves.
Dans deux ans, elle quitterait Poudlard, et sûrement qu'il aurait toujours les phalages en feu et la colère dévastatrice. Peut-être qu'elle réussirait à canaliser ceci – peut-être qu'elle deviendrait une mauvaise sorcière, de celles dont les idéaux ont ruiné la vie.
Peut-être qu'elle irait bien, qu'elle serait quelqu'un de bien.
Mais il saurait que lui, il ne lui aurait jamais rien apporté.

Il ne savait pas pourquoi ses pensées se noircissaient ainsi – trop instable. La rentrée était, cette année, douloureuse et pénible, même s'il se laissait flotter sur un plaisir apparent.
Ca lui plaisait, d'enseigner à Poudlard – oui, ça lui plaisait vraiment. Mais il n'avait jamais su être véritablement honnête ; il devait juste s'habituer.
Il s'occupait maintenant d'arroser certaines plantes qui demandaient une mesure d'eau précise.

« À quoi vous... »

Surpris par son intervention, il tourna son visage vers elle ; le spectacle le fit sourire encore un peu. Elle semblait s'être brûlée la langue, ou peut-être juste mordue, comme si elle n'aurait jamais dû dire ses mots. Comme si elle ne devait pas lui adresser la parole à lui, le professeur barbant – parce qu'il ne se voilait pas la face, Caesius, elle était une adolescente et lui, un adulte ennuyeux, dans une matière ennuyeuse, avec une obstination ennuyeuse.
Il s'arrêta un instant, l'arrosoir entre les mains.

« Tu voudrais dire quelque chose, Amethyste ? »

Il souriait toujours un peu.
Et oh – c'était terrible à voir ; Caesius était amusé.
Sincèrement, naturellement, avec une spontanéité qui lui était étrangère, avec une fraîcheur soudaine, il était amusé. Il le montrait très peu, mais il le montrait quand même.
C'était rare ; mais très doux. Parce qu'il ne pouvait que s'adoucir avec cette présence-ci.
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