Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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We looked like giants (Alice Everett) Terminé

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Gryffondor



Flavian T. Maroon
Flavian T. Maroon
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Lun 30 Juin - 23:34
Flavian passait une excellente semaine. Il avait versé de l'encre sur les cours d'Alice, fourré son sac avec des cafards écrasés et des rats morts, fourré son lit avec des orties, décousu tous ses vêtements à coup de cracbadaboum avant de mélanger les tissus, tartiné de sauce tomate les pages des livres qu'elle devait rendre à la bibliothèque, déchiré méthodiquement la dernière page des livres qu'elle ne devait pas rendre, et même réussi à glisser un ver de terre dans son petit déjeuner il y a deux jours. La vengeance avait un goût délicieux. Il s'amusait beaucoup à lui pourrir la vie, et il entendait bien continuer. Flavian voulait la voir s'effondrer en larmes.

Il ne savait pas que loin de se lamenter sur son sort, Alice avait concocté un plan. Elle aussi voulait sa vengeance. Elle avait glissé une potion de ratatinage dans son jus de citrouille au petit-déjeuner.

Flavian ne se doutait de rien. Il était content, il se promenait dans le château, réfléchissant à la prochaine crasse qu'il pourrait lui faire, et se disant qu'il allait peut-être faire une courte sieste dans la petite salle avant le déjeuner, parce qu'il avait (encore une fois) mal dormi dans la salle commune des gryffondors cette nuit-là. Ce n'était pas une si mauvaise idée.

Sauf que quelque chose de bizarre était en train de se produire. La petite salle portait de plus en plus mal son nom, parce qu'elle ne cessait pas de grandir. Tous comme les chaises et le mobilier sommaire autour de lui. Et le banc qu'il convoitait prenait des allures gigantesques, et son ascension semblait de plus en plus impossible. C'était étrange.

Et un peu inquiétant. Peut-être qu'il était en train de rapetisser, en fait. Ca semblait plus logique. Comme dans ce conte débile - Flavian au pays des merveilles ? Et puis soudainement, des bruits de pas de géant précipités résonnèrent dans son dos. Flavian eut à peine le temps de se retourner qu'une Alice géante, mesurant bien dix fois sa taille, l'avait saisi comme une poupée.

"C'est quoi ce délire !" cria-t-il d'une toute petite voix suraigüe. "Lâche-moi tout de suite, gros tas ! Ou sinon ! Sinon !"

Sinon quoi ? C'était un peu des menaces en l'air, mini-Flavian ne pouvait plus faire grand-chose à méga-Alice, mais ça ne l'empêchait pas de se débattre en lui lançant des regards meurtriers et en l'apostrophant d'injures toutes plus colorées les unes que les autres. Il n'avait pas peur, mais il était bel et bien à la merci de celle qui, quelques minutes plus tôt, était encore son souffre-douleur.
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Lun 21 Juil - 5:34
Alice vivait dans la peur, depuis une semaine. Partout où elle allait, du coin de l'oeil, elle voyait toujours un Flavian goguenard qui se moquait d'elle, attendant qu'elle découvre la dernière crasse qu'il lui avait faite. Et il en avait, de l'imagination : il jouait sur ses peurs, appuyait là où ça faisait mal, la rendait ridicule et l'envoyait même en retenue pour maltraitance de livres. Il gâchait tout, ses plus petits plaisirs, ses plus infimes moments de calme, ses relations déjà malmenées avec les professeurs et les élèves.

Elle savait bien qu'elle l'avait mérité, tout ça. Elle n'aurait pas du lui répondre quand il l'avait provoquée, une semaine plus tôt, dans la salle commune. Elle aurait du faire profil bas, retourner dans le dortoir, pleurer un bon coup contre son oreiller et il l'aurait laissée tranquille. Certes, elle aurait été la risée de la salle commune, encore une fois traître à sa maison de braves, mais au moins, elle aurait été tranquille. Mais voilà. Ce n'était plus assez. Elle ne savait pas très bien pourquoi, ni ce qui avait changé, tout à coup, mais elle en avait assez de se faire marcher sur les pieds et de vivre dans la peur de la prochaine crasse que lui ferait Flavian. Elle avait voulu prendre sa vie en main. Bien mal lui en avait pris.

Maintenant, elle n'avait plus que deux choix - les mêmes, plus ou moins, qu'elle avait eu plus tôt dans la salle commune. Subir, tête baissée, attendre que ça lui passe, ou alors… Réagir. La première solution, la facile, attirait beaucoup Alice, elle ne voulait que ça, être tranquille à nouveau, reprendre sa petite vie, et quelques temps plus tôt elle n'aurait pas hésité, l'alternative ne lui serait même pas venue à l'idée.

Mais là, ce n'était plus assez. Elle ne pouvait plus attendre passivement, la peur au ventre, cette peur qui se mêlait maintenant d'une colère bouillonnante. Elle voulait lui rendre la monnaie de sa pièce. Elle voulait qu'il arrête, pas parce qu'il se serait lassé de la persécuter, mais parce qu'il comprendrait qu'elle aussi, elle peut jouer à ce jeu. Et tout ça, ça lui faisait encore plus peur. Sa propre colère la terrifiait. Et si il avait raison ? Et si elle ne pouvait pas, au fond, être son égale, si elle était destinée à ramper aux pieds des autres toute sa vie de peur de s'affirmer ? Elle avait écrit dans son carnet une bonne douzaine de poèmes et une ou deux histoires qui ridiculisaient Flavian, elle avait imaginé toutes les vengeances qu'elle ne ferait jamais, mais ce n'était pas assez. Non. Pour la première fois de sa vie, elle ressentait le besoin d'agir.

Alors, elle avait pris la décision - qui la terrifiait - de mettre en oeuvre l'une des tortures qu'elle avait mises au point en esprit. Alors, ce matin-là, elle avait glissé une potion de ratatinage dans son jus de citrouille pendant que Flavian, qui beuglait contre un sixième année qui lui avait marché sur le pied, avait le dos tourné. Et puis, quand il s'était éloigné de la table du petit déjeuner, elle l'avait suivi. Elle avait eu très peur qu'il ne se retourne et la remarque avant que la potion ne fasse effet mais non, tout se passa comme prévu. Et puis, petit à petit, alors que Flavian perdait en hauteur, le courage d'Alice, vague sentiment assez inconnu à la demoiselle, commença à se réveiller doucement.

Et finalement, lorsqu'il atteignit la taille de dix centimètre, le Flavian poids-plume ne l'impressionnait plus du tout. Il était même plutôt comique, en fait. Elle l'attrapa entre deux doigts par la taille, bien qu'il se débattait, histoire de lui montrer que c'était lui qui n'avait plus aucun pouvoir cette fois-ci. Elle le posa sur le banc, qui, trônant à plusieurs dizaines de centimètres du sol, rendait toute évasion impossible. Puis, avec un léger sourire au bout des lèvres, elle lança un Flambios informulé.

Sinon quoi, Meredith ?


Elle croisa les bras, et les lettres de feu continuèrent à s'afficher dans les airs.

C'est marrant que tu sois devenue toute petite comme ça. Je me demande bien ce qui a pu t'arriver. Je ne sais pas, tu as embêté quelqu'un dernièrement ? Ce n'est pas ton genre, pourtant. Que dirait ta maman ?

Alice se prenait au jeu. Face à une poupée de dix centimètres, elle ne se sentait plus, elle était prête à soulever des montagnes (après leur avoir fait subir un reducto).
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Gryffondor



Flavian T. Maroon
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Sam 16 Aoû - 17:49
Flavian regardait Alice avec un air outré, un peu comme s'il essayait de l'assassiner du regard. Maintenant qu'il était minuscule et qu'elle était gigantesque, madame ne se sentait plus, madame le regardait de haut, madame redécouvrait soudainement son courage, parce qu'il fallait que Flavian fasse dix centimètres de haut pour qu'Alice ose ne serait-ce que lever les yeux sur lui. Lâche.

Et elle en profitait, en plus. Elle avait posé le Gryffondor sur le banc, l'empêchant de fuir parce que la distance le séparant du sol était devenu immense pour lui, et elle jouait à l'invectiver, et à le provoquer de la pire manière possible. Elle choisissait les mauvais pronoms. Et elle utilisait son nom d'avant, ce nom maudit avec lequel on l'avait appelé dès son entrée à Poudlard, et qui était le symbole de tout ce qui le tourmentait. Alice profitait du fait qu'il était inoffensif pour lui chercher des ennuis, et Flavian la méprisait encore plus : il n'avait pas peur, lui, de se battre avec des gens de sa taille, ni même avec des gens plus fort que lui comme Drew, il n'avait pas besoin de s'en prendre aux petits et aux faibles, ou à réduire à l'impuissance ses adversaires avant de les affronter.

Mais même en faisant dix centimètres de haut, Flavian n'avait pas peur de répondre à Alice.

"Oh moi aussi je me demande ce qui a bien pu se passer" rétorqua-t-il d'un air niais avec sa petite voix suraigüe. "Sûrement pas la vengeance d'une Gryffondor qui n'ose même pas m'approcher si je suis plus gros qu'une souris. Elle ne serait pas assez lâche pour faire ça quand même."

"Et puis je vois pas ce que je pourrais avoir fait de mal, hein ? On s'échange des gentillesses, après tout. On est polis et respectueux l'un de l'autre. Glisser un cafard dans ton cou, ce n'est qu'un gentil remerciement pour tout ce que tu m'as fait depuis qu'on se connaît. Je te suis éternellement redevable, très chère, et je te couvrirais de largesses ! D'ailleurs,"
et Flavian sortit sa baguette, "en voila une ! FLIPENDO !"

Et d'un magnifique mouvement du poignet, le jeune homme lança un sortilège à la grande Alice (qui était assez difficile à rater, vu sa taille). Le flipendo atteignit sa cible en pleine poitrine … mais il ne se passa rien. Alice ne s'était pas effondrée sur le banc en perdant connaissance. Alice n'avait même pas bougé. Flavian se rendit peu à peu compte que, avec sa taille minuscule, il ne pouvait vraiment rien faire contre elle. Il resta là, baguette brandie, l'air un peu stupide, un peu hébété, à regarder son ennemie.

"EH BEN T'ES QUAND MÊME QU'UNE GUEULE DE GOULE !"
beugla-t-il de sa petite voix, en déversant toute sa rage et sa frustration.
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Sam 16 Aoû - 20:22
Alice tenait sa vengeance. Flavian était petit, Flavian était minuscule, Flavian ne pouvait rien faire pour la blesser. Elle aurait bien voulu qu'il reste comme ça pour toujours, mais en attendant, elle pouvait en profiter. Elle savait bien que dès qu'il reprendrait sa taille normale il le lui ferait payer, mais en attendant, c'était une semaine de frustration qu'elle pouvait évacuer. Et si elle pouvait lui faire peur à lui aussi, c'était tant mieux. C'était difficile de lire sur ses lèvres quand elles étaient si petites, mais Flavian avait cette manie de beugler tout le temps en déformant tout son visage avec ses mouvements de lèvres. C'était très moche et très ridicule, mais au moins c'était facile à comprendre.

Oui, lâche, elle était lâche. Et alors ? Elle le savait, elle y était habituée maintenant. Elle en avait toujours honte mais elle s'en fichait comme de l'an quarante qu'on le lui reproche, surtout si ça venait de Flavian.

Oh, c'est vrai, pardon Meredith. Toi tu es si courageuse, à me faire des crasses dans mon dos pour te venger d'une petite humiliation. C'est pas comme si tu te moquais de moi depuis notre arrivée à Poudlard, comme si tu m'humiliais dès que tu t'ennuyais un peu. Mais tu vois, c'est fini. Je ne me laisse plus faire. Tu me menaces ? Maintenant tu sais qu'on peut tous les deux jouer à ce jeu.

Flavian essaya de l'ensorceler, mais Alice avait prévu le coup, elle s'était renseignée. La puissance d'un sort était proportionnelle à la taille de la baguette - et pour le moment, sa baguette ne faisait que quelques millimètres de long. Elle eut quand même un petit rire de soulagement lorsque le sort échoua.

Raté ! On dirait que tu n'as vraiment aucun moyen de me faire du mal comme ça. C'est très reposant.

Son insulte la fit sourire. Il était à cours d'idées, elle était en contrôle. Et puis elle se souvint de quelque chose qu'il avait dit juste avant de lancer son sortilège. Elle eut une moue de dégoût.

Que je t'ai fait ? Que je t'ai fait ? Qu'est-ce que j'ai bien pu te faire ! Depuis le premier jour tu me rembarres et tu m'envoies promener, et tu passes tes nerfs sur moi ! Est-ce que j'ai osé parlé à ton excellence sans que tu m'y ait autorisé ? Tu es vraiment si mesquin que ça ?
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Gryffondor



Flavian T. Maroon
Flavian T. Maroon
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Sam 16 Aoû - 20:54
Flavian fulminait. Qu'Alice ose se rebeller, c'était nouveau, et ça ne lui plaisait pas - il avait envie de lui rabattre son caquet, de la frapper ou de lui faire des misères, de la forcer à se taire et à se terrer dans son trou, pour qu'elle n'ose plus jamais l'affronter de nouveau, qu'elle n'ose plus jamais lui adresser la parole, parce que quand elle le faisait, comme maintenant, sa vraie nature se montrait : moqueuse et méprisante, Alice faisait exprès de raviver les mauvais souvenirs et de l'appeler Meredith. Et Flavian ne laissait personne l'appeler Meredith.

La honte de Gryffondor tardait à prendre sa revanche. Oh, elle répondait, elle le narguait, mais c'était tout ce qu'elle faisait. Il semblait qu'Alice soit satisfaite en laissant Flavian tout seul sur son banc, et ne pousse pas plus avant sa vengeance. Elle était vraiment pathétique. Elle était minable comme adversaire. Elle était comme tous les autres, en un peu plus couarde peut-être, mais Flavian la détestait particulièrement, parce qu'il se souvenait encore et toujours de sa première journée à Poudlard, de la honte qu'il avait subi dans les dortoirs, de la honte que lui avait infligé le Choixpeau lors de la répartition, et du voyage et des illusions qu'il s'était fait dans le train. Et elle, elle osait faire semblant de ne rien savoir.

"Oh mademoiselle joue les innocentes hein ?" rugit-il. "Mademoiselle n'a jamais rien fait. Mademoiselle est pure et sans reproche, une victime, une vraie, une martyre même, un ange. Hein."

Il lui fit un somptueux doigt d'honneur, aux gestes ralentis et exagérés pour qu'elle puisse bien le voir.  

"Et mademoiselle n'a jamais voulu rien d'autre qu'être amie avec la petite Meredith, hein ? Meredith la petite fille, Meredith la bête de foire, Meredith la curiosité du siècle, et pourquoi t'es un garçon, et que je t'en pose des questions, t'es comme tout le monde, mais c'est pas grave, parce qu'on peut tout lui dire à Meredith, on peut lui faire tous les coups bas du monde, elle dira rien, elle est gentille ! Je t'ai foutu mon poing dans la gueule et je recommencerais si c'était à refaire. T'es lâche, t'es une traîtresse, et tu mérites pas de vivre. Va crever."

Alice avait été la première personne que Flavian avait rencontré en allant à Poudlard - les deux enfants s'étaient connus dans le train. Et Alice avait été la première personne à blesser Flavian après la cérémonie de répartition, qui avait révélé son secret à toute l'école. Elle était candidement venue le voir avec ses questions et avait appuyé fort là où ça faisait mal, abordant tous les sujets dont il ne voulait surtout pas parler. Alice l'avait payé cher. Alice continuait encore d'en subir les conséquences. Et Alice allait regretter cette journée aussi. Flavian allait la pousser aux larmes, Flavian allait la détruire, Flavian allait lui faire regretter d'être née, et si elle finissait par sauter du haut d'une tour, il ferait la fête dans la salle commune. Mais il fallait attendre que l'effet de cette foutue potion se termine, et il ne pouvait que s'étrangler de rage dans son coin pendant que cette harpie le regardait de haut.

Il en arrivait presque à souhaiter qu'elle tente de l'agresser et qu'ils se mettent à se battre. Un peu d'action lui ferait le plus grand bien, même s'il ne pouvait que lui mordre le bout des doigts ou planter sa baguette sous ses ongles avant qu'elle ne l'écrase comme un insecte.
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Dim 17 Aoû - 18:05
Cette fois, Alice était vraiment prise au dépourvu. Elle avait toujours, depuis ce premier jour à Poudlard, vu Flavian comme quelqu'un de foncièrement mauvais, qui n'avait besoin d'aucune raison autre que son ennui pour lui pourrir la vie. Il lui en voulait ? A elle ? Ca c'était fort. Elle ne lui avait jamais rien fait, sauf lui témoigner de l'amitié cette première journée, rien du tout, que pouvait-il bien lui reprocher ? Et elle s'en fichait, en fait. Elle savait qu'elle n'avait rien fait de mal, qu'il voulait juste jouer avec ses nerfs, et elle n'allait pas lui donner cette satisfaction. Non. C'était elle qui était en contrôle maintenant, et pour encore une bonne demi-heure, si ses calculs étaient corrects. Pas question de lui donner le bénéfice du doute. Il pouvait aller se faire cuire un oeuf de dragon.

Mais il continuait à parler, et Alice n'en revenait pas. Elle le fixa avec des yeux ronds pendant toute sa tirade, puis, quand il eut terminé, quelques secondes s'écoulèrent avant qu'elle n'éclate de rire. Ce n'était pas un rire moqueur mais un rire franc, un rire un peu rauque parce que sa voix n'était pas souvent utilisée, un rire qu'elle n'avait pas senti dans sa gorge depuis des semaines. Elle finit par se calmer, et leva à nouveau sa baguette pour écrire, les yeux encore pleins de larmes.

Tu es sérieux ? Vraiment ? Toutes ces crasses que tu me fais, depuis le tout premier jour, c'est parce qu'une gamine de onze ans qui n'était jamais sortie de chez elle t'a posé une question idiote ? Tu t'attendais à quoi ? Tu te rends compte quand même que si ça avait pas été moi, ç'aurait été quelqu'un d'autre, cinq minutes plus tard ? Mais tu n'es qu'une petite chose sensible, il ne faut pas te bousculer, oh la la… Tu es mesquin à ce point ? J'étais bête, j'étais naïve, j'étais curieuse, je pensais que les gens étaient gentils, que le monde était beau et j'ai voulu être ton amie. C'était ça mon erreur ?

C'était tellement injuste, tellement stupide. Rien de tel pour convaincre Alice encore une fois qu'il n'y avait rien de bon dans la plupart des gens, que tous ne voulaient qu'écraser les autres et y prenaient du plaisir. Enfin, surtout l'écraser elle. Elle avait juste voulu se faire un ami, elle avait discuter dans le Poudlard-Express avec Flavian ; ils n'avaient pas grand-chose en commun, mais il lui parlait de sports moldus et de pâtisserie, et Alice était ravie, elle découvrait tout un nouveau monde. Et puis la Répartition était passée par là. On avait appelé Flavian Meredith et elle n'avait pas compris. Elle avait posé une question et elle s'était pris un poing dans la figure. Premier jour à Poudlard et elle comprenait que ses parents avaient raison, que le monde était dangereux, que les autres ne voulaient que son mal.

Savoir maintenant que Flavian avait été blessé par ses propos et n'était pas juste intrinsèquement mauvais n'arrangeait pas les choses. Elle était amère maintenant, elle était seule, et elle s'en fichait complètement des états d'âmes de Flavian. Il l'avait blessée, humiliée, écrasée tant de fois, c'était trop tard. Pas de pitié. Pas de regrets. Il avait eu cinq ans pour lui expliquer, maintenant c'était trop tard.
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Dim 17 Aoû - 23:53
Alice ne le torturait pas. Alice ne se vengeait pas. Alice ne profitait pas du tout de la toute-puissance qu'elle avait sur Flavian le temps d'une potion, Alice l'écoutait parler, et quelque part, c'était pire. Elle l'avait regardé, surprise, avec de grands yeux ronds de grenouille, et puis s'était mise à rire, d'un rire un peu cassé, pas du tout maîtrisé, d'un rire vrai, qu'elle avait juste laissé partir. Et puis elle s'était mise à l'enfoncer un peu plus. Flavian ne pouvait rien faire.

Pour la première fois depuis … depuis son arrivée à Poudlard, Flavian se sentait vraiment ridicule. S'il avait été victime des circonstances, il avait aussi sciemment empêché les choses de s'arranger. Il s'était enfermé dans une attitude hostile en repoussant tout le monde. Surtout Alice - elle avait été la plus proche de tous ceux qu'il avait pu rencontrer durant les quelques heures où il avait pu être Flavian sans être aussi Meredith, et c'est elle qu'il avait repoussé le plus. Il avait passé sa vie à la tourmenter, déversant sur elle la rage qu'il avait envers tous les habitants de l'école. Et il savait que ce n'était pas ce genre d'attitude qui aurait le mieux facilité sa vie à Poudlard, il savait que l'attitude à avoir, la courageuse, la noble, aurait été de prendre sur soi, de ne rien dire, pour pouvoir accueillir tout le bien qui aurait pu lui arriver. Alice aurait pu être son amie. Mais Flavian n'avait pas voulu de cette voie. Flavian n'en voulait toujours pas. Pour lui, c'était tout ou rien : s'il ne pouvait pas vivre comme un garçon normal, sans que son histoire ait une quelconque importance, une quelconque existence, alors il ne voulait pas d'une vie à Poudlard.

Il ne se le formulait pas aussi clairement. Flavian n'était pas doué avec les mots, et il ne passait pas autant de temps à réfléchir à sa situation. Il vivait et faisait avec du mieux qu'il pouvait. Cette fois-ci, ça se retournait contre lui : il avait maladroitement tenté d'expliquer sa souffrance à Alice, et de l'utiliser comme arme contre elle. Et la jeune fille le lui renvoyait à la figure : ce qu'elle disait faisait mal parce que c'était vrai. Alice, aujourd'hui, frappait dans ses fragilités, tout comme elle l'avait fait sans le savoir lors de leur première journée à Poudlard. Mais cette fois-ci Flavian ne pouvait pas lui envoyer son poing à la figure pour faire taire ce qu'il n'arrivait pas à digérer. Il n'avait que ses mots.

Ce n'était pas assez.

"Tu étais bête et tu l'es toujours !" beugla-t-il de nouveau. "Qui voudrais de toi comme amie ? T'es pathétique, t'es pleurnicharde, t'es peureuse, t'es laide, tu ferais mieux d'aller crever ! T'as fini avec ton cirque ou t'en veux encore ? Profites-en bien, parce qu'une fois que je serai grand de nouveau, je te le ferais payer."

C'était pathétique. On en aurait pleuré. Mais pas lui. Pas devant Alice. Flavian avait encore une façade à maintenir, il ne perdrait pas la face devant elle. Il aurait aimé pouvoir se battre. C'était toujours plus facile de s'en sortir avec ses poings. De régler ses problèmes ainsi. S'il pouvait la frapper, il n'aurait plus à l'entendre.
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Mar 19 Aoû - 23:30
Alice regardait Flavian gesticuler sur son banc, l'invectiver, l'insulter, et elle se demandait comment elle avait pu avoir aussi peur de lui. Elle l'avait vu comme un démon, méchant de film, sa némésis, mais là, il était tellement… Tellement petit. Pas seulement en taille. Il était sans défense, pour la première fois, et il lui faisait presque pitié. Presque, parce qu'Alice n'allait pas oublier cinq ans de misères aussi facilement. Il l'insultait mais cette fois ses insultes ne faisaient pas mouche. On aurait dit un gamin à cours de répartie. Elle agita sa baguette sans y penser.

Pleurnicharde ? Peureuse ? Laide ? T'as vraiment pas mieux ? Elle était vraiment surprise, prise au dépourvu. Elle avait l'impression de voir tout à coup sa vie de l'extérieur et de découvrir que sa plus grande terreur n'était qu'un nuage de fumée. Il promettait de lui faire payer. Et elle savait qu'il le ferait - Flavian ne menaçait pas dans le vide. Elle secoua la tête, reprenant ses esprits. Les sourcils froncés, elle agita de nouveau sa baguette.

Mais maintenant, la différence, c'est que tu sais que moi aussi, je peux te le faire payer. Je m'en fiche que tu sois tout triste parce que tout le monde te prend pour une fille. Ca m'aurait peut-être attendrie il y a cinq ans mais maintenant c'est trop tard. Tu me fais juste un peu pitié, en fait. Mais tu sais quoi ? Moi aussi j'ai des idées de revanche. La prochaine fois, peut-être que je ne mettrai pas une potion de ratatinage dans ton jus de citrouille. Peut-être que j'y mettrai… Tiens… Du véritasérum. Et après ça, un petit sortilège de sonorus, et toute la grande salle entendra tes petits secrets. Tous ceux qui ne savent pas pour Meredith auront de quoi parler pendant des jours. Et pour les autres… Tu voudras peut-être leur parler de Ruby ?

Bien sûr, Alice ne ferait jamais quelque chose d'aussi horrible. Mais elle avait de l'imagination, et ça lui avait traversé l'esprit, de se venger de Flavian comme ça. Sourde et curieuse, elle connaissait les rumeurs, elle les lisait sur les lèvres des élèves de l'école ; c'est ainsi qu'elle avait entendu parler du béguin de Flavian pour la jolie Ruby. Elle ne savait pas si ses menaces suffirait à Flavian pour qu'il la laisse un peu tranquille - peut-être que ça ne ferait qu'empirer les choses - mais au moins, elle avait agit. Elle changeait. Elle n'était plus autant une petite chose sans défense maintenant. Alice voulait lui montrer que s'il continuait à lui marcher sur les pieds comme il le faisait depuis si longtemps, il y aurait des conséquences - il voulait la guerre, il en aurait une.
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Lun 25 Aoû - 23:34
Il y avait des batailles qu'il ne fallait pas perdre.

Flavian n'aimait jamais perdre. Il était fier, et il était têtu, il prenait chaque revers comme un affront personnel et revenait toujours à la charge jusqu'à ce qu'il réussisse. C'était comme ça depuis toujours : la vie, avec toutes les misères qu'elle lui avait apportées, lui avait durement appris à ne jamais lâcher prise, et à s'acharner, parce que ce n'était que comme ça qu'il réussissait à obtenir ce qu'il voulait. Flavian ne faisait pas de compromis.

Il n'avait peur de rien, mais il y avait des choses qu'il évitait d'aborder. Flavian ne voulait pas vraiment d'amis, et il repoussait tout le monde, de peur que tôt ou tard, on le repousse, lui. Flavian n'était pas doué avec les mots, et il ne savait pas exprimer son ressenti, et comme il était seul, il gardait tout pour lui, laissant les petites frustrations s'accumuler jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus et déverse sa colère sur quelqu'un. Il cherchait la bagarre comme un moyen de répondre à la violence ordinaire que lui infligeait l'école – et aussi parce qu'il aimait bien se battre. Il martyrisait Alice parce qu'il la détestait, elle qui avait failli être son amie avant qu'elle n'apprenne ce qu'il cachait, et qui avait candidement reporté son attention là-dessus ensuite. Ce n'était même pas par malice, et il le savait. C'était juste normal, c'était parce qu'elle était normale, et normalement curieuse, et que comme tout le monde elle voulait savoir, alors que lui ne souhaitait qu'une chose, que cette infirmité qui l'intéressait tant n'aie jamais existé. Parler à quelqu'un, elle comme n'importe qui d'autre, lui renvoyait à la figure ce qu'il était. Alors à la place il la frappait. Il lui faisait les pires méchancetés du monde. Il lui dictaient la relation qu'ils avaient, il se faisait bourreau et lui imposait cette identité, la forçant à connaître Flavian comme son ennemi plutôt que ce qu'elle aurait connu en ayant des réponses à ses questions. Alice encaissait pour toute l'école.

Bien sûr ça n'avait pas pu durer. Alice n'avait plus l'intention de se laisser faire, et Alice répliquait. Et il fallait la faire taire, la repousser à tout prix, la remettre à sa place, parce que sinon, Flavian perdait le contrôle, et tout ce qu'il avait réussi à réprimer jusque-là allait revenir avec encore plus de force, et le submerger, et le vaincre. Alice le voyait comme un ennemi, et elle savait où frapper pour faire mal. Il ne pouvait pas la laisser se venger. C'était pour ça qu'il continuait à se battre, même maintenant, alors qu'il était devenu miniature, que sa magie était impuissante, qu'il n'avait même pas les mots pour lui faire peur alors qu'elle, elle l'écrasait avec ses remarques, sans même se battre, juste en se rendant compte des choses.

Alice voulait se venger. Elle lui racontait ses idées, toutes aussi horribles que celles de Flavian, dans une sorte de colère calme, où elle restait maîtresse de ses émotions comme de la situation, et Flavian, lui, ne savait plus quoi faire, il la regardait, il cherchait ses mots, il était acculé, il ne voulait pas perdre, il lui répondit simplement :

« Moi je te tuerai. »

Il avait l'air sérieux et calme, lui aussi. Les mots lui avaient comme échappés. Il ne savait pas s'il en était capable, en fait – tuer quelqu'un ? Pour ça ? Il ne savait pas s'il essayerait non plus, c'était juste ce qui était venu à son esprit, tout naturellement, la conclusion logique de ce tout qu'il avait fait jusque-là. Flavian se faisait un peu peur à lui-même.

Il n'avait pas voulu aller jusque-là.

Il se rendait bien compte de tout ce qu'il avait fait, d'ailleurs, et qu'il était allé trop loin, et que ça faisait longtemps déjà qu'il était allé trop loin. Alice avait le droit d'être en colère et de chercher vengeance. La solution, en fait, c'était pour Flavian de baisser les armes, et de la laisser tranquille, et de grandir un peu. Mais dès le départ c'était juste plus simple de la faire taire par la force, et c'était plus simple de traiter sa frustration et sa rancoeur de cette manière que comme un adulte, et même maintenant, alors qu'il était dos au mur, Flavian ne voulait pas la laisser gagner. Il jouait les brutes parce qu'il avait peur, lui aussi. Même les Gryffondors ne faisaient pas toujours preuve de courage.
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Mar 26 Aoû - 18:32
Alice avait eu du mal à saisir ce qu'avait dit Flavian. Soudainement il était calme, il arrêtait de beugler, elle pouvait deviner qu'il avait parlé moins fort. Mais elle avait compris. Il la tuerait. Bien sûr. Peut-être que ça aurait pu lui faire peur, un autre jour, une autre fois, mais pas après toutes ses insultes en l'air et ses sorts ratés. Il était acculé. Et elle avait compris qu'elle avait gagné. Oh, il continuerait sûrement à lui faire des misères, il était sûrement trop buté pour avoir peur de ses menaces, mais elle l'avait vu impuissant, une minuscule poupée, elle savait maintenant qu'il avait des limites. Elle savait qu'elle pouvait le rendre inoffensif, elle aussi. S'il continuait, elle trouverait des moyens de lui pourrir la vie elle aussi – rien d'aussi extrême que ce dont elle l'avait menacé, mais elle avait de l'imagination elle aussi. Si lui pouvait accéder à son dortoir sans problème, c'était encore plus facile pour Alice : il dormait dans la salle commune, et ses affaires y étaient toujours aussi. Elle n'avait plus peur. S'il voulait une guerre, il en aurait une.

Il ne se laisserait pas faire. Il la frapperait. Il lui lancerait des sorts. Il la ridiculiserait. Mais n'avait-il pas déjà fait tout ça ? Il faudrait juste qu'elle apprenne à se battre elle aussi, qu'elle aille plus souvent au club de duels, qu'elle le ridiculise en retour. Il fallait qu'elle apprenne à avoir moins peur tout le temps. Ca, elle l'avait décidé au début de l'année, elle avait même commencé à faire des progrès avec Wendy, mais maintenant elle sentait que c'était sa guerre avec Flavian qui allait la motiver. Le monde était effrayant. Mais l'idée de perdre sa dignité, de se laisser marcher sur les pieds par Flavian, était encore plus effrayante. Sa décision était prise et elle ressentait une peur sans nom. Mais il le fallait. L'air résigné, elle agita une nouvelle fois sa baguette.

Je sais que tu ne me tueras pas. Tu le sais aussi. Je n'ai plus peur de toi et de tes menaces en l'air. Tu me fais pitié. Tu as un handicap et du coup, tu as l'impression d'avoir le droit de ruiner ma vie ? Grandis.

Elle avait menti – un peu. Elle avait peur.

Alice décida qu'elle en avait assez vu. Elle laissa Flavian sur son banc, là, tout seul, et sortit de la petite salle sans se retourner.
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