Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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× La curiosité féminine n'attend pas { Lazare

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Dim 25 Mai - 23:08
♕ LA CURIOSITÉ FÉMININE N'ATTEND PAS ♕
C’est terrible dans le corps ce qui se passe. C’est terrible cette excitation qui trépigne. C’est terrible cette frustration, cette envie qui taquine, provocante, touchant le cœur d’une demoiselle. Un péché effroyable qui prend l’âme trop limpide d’une femme. Parlons-nous d’amour ? De mensonge ou d’une douce idylle légère que seul un esprit vaporeux, un peu trop simple tel qu’une donzelle pourrait imaginer. Non, bien sûr que non, c’est d’une curiosité trop ardente, voir bien trop téméraire que nous parlons. C’est cette chose qui enlace le muscle saignant d’une demoiselle à l’air un peu trop sûr, un peu trop fière, un peu trop homme, et bien trop femme. Si jeune, et là, ce voyant déjà si haut, regardant le soleil un peu trop longtemps, des ailes atrophiée dans le dos, rêvant qu’un jour, elle toucherait enfin l’astre de la grandeur.

Mais attention mademoiselle… Attention…

Dans la plénitude d’un après-midi de printemps splendide, une demoiselle est assise dans l’herbe proche d’un lac. Du lac noir. Un carnet à dessin dans la main droite, un vieux crayon dans la main gauche, c’est son poignet qui danse avec finesse sur le papier blanc au grain léger. Elle lève un regard nonchalant sur les eaux calmes, laissant les rayons délicieux du soleil se déposer tel un voile sur sa peau pâle. Dans la nature, derrière elle et au dessus de sa tête probablement, des oiseaux piaillent vers leurs confrères ou juste par joie futile.

Mademoiselle Hēilóng est comme ça elle aussi en ce jour beau. Elle a un petit sourire sur les lèvres, mordille furtivement son crayon, jetant un coup d’œil dans les airs, un peu distraite, un peu rêveuse. C’est avec insouciance que cette demoiselle se laisse vivre, laissant passer et trépasser le temps. Un temps précieux qu’elle perd un peu trop souvent égarée dans ses pensées, dans un autre monde que dans le monde réel. Pourtant, elle l’aime bien le monde réel. Elle l’aime beaucoup même. Mais ici, même dehors enveloppée dans un temps magnifique, elle se sent dans une cage et ça la rend un peu morose. Alors elle imagine un ailleurs et elle le couche sur papier. Un peu autre part, et un peu ici. Entre deux. Entre rien.

Au final elle s’allonge, laissant aller ses cheveux courts dans l’herbe verte, fermant ses émeraudes à l’intérieur de sa tête. Attendant.

Attendant quoi d’ailleurs ? Le déluge ? le cataclysme ? la fin du monde peut-être ? Non. Un garçon.

C’est d’amour alors que nous parlions ? Mais non vous dis-je ! C’est de curiosité, d’un savant savoir ! Nous parlions, et nous parlons d’un garçon fort étrange qui intéresse un peu trop mademoiselle. Un peu comme la grandeur. Un peu comme le soleil. Mais mademoiselle a encore les ailes atrophiées de son innocence et de sa non connaissance. Mademoiselle est tout de même trop curieuse et cherche quand même à volé vers quelque  chose qui n’est pas pour elle. Ou du moins pas encore. Comme Icare, un jour, elle se brûlera les ailes.

De nouveau droite, la mine un peu boudeuse, en tailleur elle porte sa montre de gousset au niveau de ses yeux regardant les aiguilles qui tournent… dépassant l’heure.

Elle fronce les sourcils, mécontente, regardant les bras croisée, au loin vers un chemin, ne voyant que du rien. Ou juste un écureuil pressé.

▬ En retard. Humpf.

Bonne humeur lointaine, elle reprend son carnet et en tourne la page remplit d’un décor floral complexe aux multiples feuilles et pétales gris. Maintenant elle gribouille rageusement des lignes brouillonnent, la bouche tordue par une frustration qui se laisse maintenant nettement deviner.

Mademoiselle est très droite, très précise, très ordonnée dans ses plannings, très ou trop encore cela. Et voilà qu’un garçon qu’elle n’aime même pas vient tout déranger. Même de quelques minutes. Mademoiselle est capricieuse. Surtout aujourd’hui, où elle a littéralement harcelé ce jeune homme pour qu’il vienne la voir à une heure précise. Sans dire pourquoi d’ailleurs, voulant lui faire une sorte de surprise. Mais il faut croire qu’il prend ça à la légère, et Hēilóng n’aime pas ça du tout. En ce jour elle a une idée précise, une envie précise, elle est excitée, elle est frustrée, elle est même un peu à vif. Mademoiselle n’a pas l’habitude d’attendre. Et là… là elle se doit bien d’attendre.

De temps en temps elle jette un coup d’œil sur le chemin, ne voyant toujours rien, et ça l’aigri de plus en plus… Jusqu’au moment où…
Une tête blonde l’air taciturne apparait.

Son cœur manque un battement et toute la pression se lâche d’un coup.

Mais ça ne change rien à la mine un peu boudeuse installer sur le minois de l’asiatique. Elle se lève donc en posant ses doigts sur ses hanches, bien droite, le voyant venir.

▬ J’ai failli attendre. Tu es en retard de quinze minutes. J’espère que tu as une bonne raison.

Elle le toise de haute en bas sans gêne. Le regard sévère et les lèvres pincées. Mademoiselle a en horreur le non respect de ses ordres, surtout quand cela vient de ses sujets d’étude. Surtout de lui, le sujet d’étude spécial. Là, elle n’a pas du tout envie d’être joueuse. Toute envie légère c’est envolé, laissant grande place à sa frustration qui la ronge depuis le matin. Depuis le premier patronus qu’elle lui a envoyé.

▬ Tu sais que j’ai horreur des retards.

Soupirante, elle essaye de reprendre un regard plus doux. Elle ne tient pas à paraitre un horrible tyran ▬ du moins pas trop, à ses sujets d’études. Surtout celui-ci qui est bien trop intéressant pour être perdu bêtement à cause des caprices de Mademoiselle.

▬ Bon… Assis-toi… On va dire que j’oublie pour cette fois car j’étais, et elle appuie bien sur le passé, de bonne humeur. Alors Varrene… Bras, jambe, dos, visage ? Ne réfléchis pas et réponds.

Et tout de suite elle prend le rôle de petite chef. Pas un bonjour, pas un signe affectif. Du moins pas maintenant. Elle a un objectif avant tout. Et elle est en retard.

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Serdaigle



Lazare E. Varrene
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Mer 28 Mai - 22:00
Lazare a erré, en cette aube délicate, le long des murs froids, le nez vers les cimes de ses pensées et leur platitude étonnante. Lazare étrangement a été remarqué ; la valse opaline d’un filament à l'apparence de dragon l’a traqué toute la journée, l’agaçant de son vol déployé, du chuintement magique qu’il produisait incessamment. Une demande, un empressement charmant, une lueur curieuse dans les prunelles, la science qui fait son avancée triomphante ; Heilong au prénom claquant ridiculement contre les dents et le palais. Aux accents qu’il ne prend pas même la peine de respecter. Après tout, le respect, pour lui, qu’est-ce ? Il a par maintes fois tenté de lui jeter à la face sa comédie délavée, ses faussetés grossières, mais eh ! elle a l’œil apparemment, cette chair-ci.
Et l’on se demande alors, que fait-il  là Lazare, à s’exhiber au soleil, à éclater ses paupières pour qu’il le flagelle de son feu rayonnant ? C’est que son œil est  fonctionnel, lui, et que l’Heilong a la chair plaisante et surtout des plus complaisantes. C’est un accord droit entre eux, ou plutôt, une stratégie mutuelle, où chacun pioche son intérêt. Charnel est le sien, artistique, esthétique est celui de la jeune femme. Mais Lazare aime à se figurer les arabesques courbées sur sa peau, la légère froidure du grain de l’outil utilisé par Heilong, et la minutie parfaite dans le dessin ; Lazare aime à observer la beauté pure, en action et suspension dans l’air luminescent, et elle est toute habitée par la beauté.

Alors il progresse sans hâte dans l’immensité picturale du paysage bucolique qui étend ses atours colorés à son intention. Qui donc est-il pour résister à la séduction que l’on déploie ainsi pour lui ? il suspend sa marche quelques temps, les cheveux remuant dans le sifflement aigu du vent et les yeux agrandis. Eh oui, Lazare, la nature est grandiose peinture ! la nature est cette géante tutélaire qui jamais ne daignera te livrer  l’extase olympienne de ses baisers titanesques ! la nature est cette inaccessible et convoitée, ce désir de l’interdit et de l’immérité. Ce qui danse en lui à l’instant, ce n’est la joie, ce n’est la mélancolie ; c’est une étrange satisfaction gonflée comme lorsqu’il jouit d’une énième débauche licencieuse. Et la jouissance, Lazare l’aime autant que son cœur atrophié le lui permet ; c’est comme un profit, une quête perpétuelle, comme s’il avait ce besoin viscéral de pallier quelque chose, un amas innommable qui fait sa tanière lâche dans ses profondeurs effrayantes. De fait, il aime s’y figer, s’y oublier véritablement, laisser sa peau scintillante s’y engluer paisiblement, ses yeux s’y écarter comme ces corolles intimes qu’il ne saurait désigner sans le mot d’étroitesse. Loin de lui la honte des allusions sexuelles ! l’allusion à ses yeux encore reste trop peu profonde – et envisageons par là-même toutes les implications du terme. Statique, minuscule devant l’étendue baroque qui lui hache impitoyablement le souffle – ébats éprouvants avec le gigantisme des nuées argentées.

Oublieux jusqu’au retour du dragon fumeux, crispant de grâce lui aussi. Sans message particulier, juste un agacement évident – si ses observations sont justes ; il met un temps à s’estomper, et le fait non sans brutalité, avec quelque chose de véhément, de lassé trop rapidement. Flagrant énervement oui, définitivement. Quelque chose comme un sourire vient coller à la peau de Lazare, automatisme, le masque qui devient l’habitude, avec toujours cette étrangeté dans le geste, cette note discordante qui vient fausser les conclusions de celui qui sait regarder.
Ses pas laborieux l’ont conduit à la destination convenue, et il aperçoit déjà les contours sinueux de la silhouette gracile qui l’attend. Aérienne dans le maintien, et pourtant bien là ; vaporeuse dirait-on. Lazare s’approche d’elle, les veines alertes, les yeux clairs.  Commence alors son apostrophe guindée, pressée, usée comme ses sourires. Aérienne oh oui, mais pesante lorsqu’elle l’ouvre, Heilong. Et nous parlons bien là de sa bouche hm. Paralysie voulue. Que répondre ?
— Bien sûr que non. Pourquoi une raison ? Quelle utilité ?

Ce n’est sûrement pas la réponse désirée ; quelle importance ? Et la question suivante suit, toujours si abrupte, qui hérisse son sang, qui accule son esprit contre la délicieuse évidence. Voyons, créons-nous l’avantage et faisons jaillir la gerbe démesurée du plaisir.
— Dos. Plus d’espace pour toi, ne suis-je pas… adorable ?
Le flot rauque qui bute contre le qualificatif, car l’esprit de Lazare a dû quêter ardemment un terme adapté à la situation, un masque verbal faute de masque de chair face à Heilong et sa clairvoyance séductrice. Un autre voile pour sans doute - ô toi inconscient qui œuvre souterrainement, tes desseins sont criants, prends-en donc conscience – compenser celui de l’habit que Lazare vient de retirer. La futilité immaculée qui sépare les fringales puissantes des corps a gagné le sol, docilement, s’y étalant comme la voix de Lazare dans le souffle tranquille de l’eau autour d’eux.
— Tu as besoin que je me mette face à la lumière peut-être ?
Là seulement, toute la lubricité de l’esprit l’a déserté, couarde, prompte, et laissant toute place à la curiosité abyssale de l’esprit artistique.
« Que j’aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante
Miroiter la peau ! »

Et c’est exactement ça ; l’admiration passive, les yeux qui frottent contre chaque joliesse, même parcellaire, même glorifiée d’un éclat singulier, même difforme. Eh, la beauté a ses abîmes ! Lazare y crèverait, Lazare y serait vrai.
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Jeu 29 Mai - 19:37
♕ LA CURIOSITÉ FÉMININE N'ATTEND PAS ♕
C'est boudeuse que mademoiselle considère la réponse de l'arrivant. Trouvant la riposte bien insolente compte tenu de la situation présente. Mais voilà, elle ne peut pas dire grand-chose. Elle sait que son énervement serait capable de l'amuser, si cela n'est pas déjà le cas, et il ne se priverait pas le moins du monde pour exploiter cette facette du moment présent. Alors mademoiselle se contente de lever les yeux au ciel et soupirant exagérément son agacement plus que visible. Demoiselle tyrannique ne peut rien contre ce sujet à l'existence frivole et malicieuse. Que pourrait-elle contre la répartie d'un beau diable au visage d'ange qui connait toutes les coutures de ces occasions pesant ? Pas grand-chose surement, et puis de toute façon elle a mieux à faire que d'établir polémique pour aussi peu. Les chefs n'ont jamais pu faire grand-chose contre les rebelles. Les scientifiques ne peuvent rien faire contre des sujets d'études un peu trop conscient d'eux-mêmes, à part observer et noter les failles.

▬ Dos. Plus d’espace pour toi, ne suis-je pas… adorable ?
▬  Tu seras adorable quand tu arriveras enfin à l’heure, au lieu de flâner à tes occupations
, répondit-elle, cassante.

Soupirant de nouveau et levant un sourcil, mademoiselle prend son carnet en frôlant à peine le grand corps masculin et feuillette avec vigueur, s'arrêtant de temps en temps sur un modèle, mais tournant tout de même bien vite la page blanche griffonnait, se perdant un instant dans ses pensées, le regard en même temps distrait par les lignes. Mademoiselle est possessive. Mademoiselle est égoïste. Mademoiselle est un despote. Mademoiselle est féminine. Mademoiselle est vivante. Et surtout, mademoiselle est ce qu'elle est. Une donzelle à la main de fer, ne croyant pas au destin, mais suivant tout de même une route bien faite, bien précise. Entre ses parois crâniennes c'est un grand tribunal qui est instauré, jugeant, condamnant ou graciant des idées et des situations. Pour l'instant même, c'est le regard sévère et en silence qu'elle jauge la chose. Calculatrice et critique.

▬ Tu as besoin que je me mette face à la lumière peut-être ?
▬ Pas besoin. Tu vas voir, j’ai quelque chose de révolutionnaire !


L'idée bouillonnante dans son esprit fait vibrer sa voix d'excitation, même si une pointe d'amertume sévère reste dans l'air chaud de l'après-midi. Son coeur éclate contre ses côtés, rebondissant avec vigueur dans sa cage thoracique, affolée par cette envie pressante du nouveau savoir, de la nouvelle révélation après un ardu travail qui fut long est fastidieux. Ses yeux émeraudes s'animent d'une folie douce quand son regard se pose sur une composition florale aux couleurs féminines, dans les tons bleutés et doucereux du ciel splendide qui teinte des fleurs en forment d'étoiles, s'enroulant dans une arabesque complexe de grillage argenté, les lianes vertes enlacées avec tendresse autour de cette texture semblant froide. Mademoiselle suit de son regard les courbes fines, délicates que forme la végétation, et plus ses prunelles vertes détaillent l'oeuvre, plus ses lèvres s'étirent en un sourire satisfait raviver par une tonalité légèrement vengeresse.

▬ Bras, Varenne.

Mademoiselle demande toujours l'avis des autres, mais c'est surtout pour la forme. Dans sa tête tout est déjà calculé, tout est déjà tracé dans la seconde où sa cervelle a émit une hypothèse. En réalité elle n'a que faire des envies des uns et des autres.  Des refus et des accords. Mademoiselle n'est qu'égoïsme pur, mais toujours pour la bonne cause, pour la science, pour l'art. Alors on lui pardonnera. On est obligée de la pardonner. Ce visage lisse, aux grands yeux verts, cette bouche souriante avec la malice mesquine d'un diablotin adorable et cette posture hautaine genoux au sol lui donne un côté mignon, théâtral et terriblement imposant en même temps... mais peut-être aussi un peu ridicule. Alors voilà Hēilóng en face du garçon, sa baguette sortie.

Et puis mademoiselle a l’esprit de contradiction.

▬ Tu as confiance en moi ?

Mais c'est plus une question rhétorique qui passe ses lèvres plutôt qu'un véritable questionnement sur les états d'âmes du jeune homme à son égard. C'est encore une demande factice. Mademoiselle caresse avec une douceur presque sensuelle le bras du jeune homme, le connaissant déjà par coeur, mais cherchant toujours si une aspérité désagréable c'est créé sur cette chair délicieuse, tournant son avant bras pour avoir la peau la plus claire et harmonieuse. La demoiselle curieuse a perdu son sourire et fronce maintenant les sourcils en examinant la chose, jusqu'au moment où elle appose sa baguette sur le membre et délimite un ovale en appuyant fort sur l'épiderme.

▬ Papetum transfera !

Elle prononça le sortilège avec force pour s'en faire obéir et une lumière bleutée, enlacée d'un vert proche de celui de l'anis, mêle à une volupté grise qui commence à effleurer la chair du sujet d'étude de mademoiselle, le vent dans léger du beau temps faisant vaciller le filet fin de l'incantation. Lentement le dessin prend place sur l'avant bras du garçon, lui donnant une allure plus féminine, les liens végétales s'étalant sur la tranche de son bras, une grande feuille pâle tâchant sa paume. Mais les couleurs restent ternes, le filet disparaissant, laissant juste une légère présence signifiant : échec.

▬ Humm… ça ne donne pas totalement ce que je voulais… C’est fâcheux.

Mademoiselle n'est vraiment pas contente du résultat. Mademoiselle regarde intensément ce bras, présentant l'aboutissement d'un travail qui se révèle nul. Mademoiselle reste stoïque, elle se mord l'intérieur des joues, encore plus frustré par ce déboire que par le manque de ponctualité de son sujet d'étude favori. Elle passe ses doigts de pianiste sur les contours du dessin, puis jette un regard à sa feuille quand demoiselle daigne arrêter cette charmante délicatesse sur le poignet du jeune homme. Et c'est un soupire qui s'échappe d'entre ses lèvres, lésé par ceci, quand elle voit que le dessin c'est à peine estompé.

▬ Toi tu en penses quoi ? demande-t-elle, levant enfin les yeux vers les siens.

Pour une fois. Pour une des rares fois même. Mademoiselle demande sincèrement ce que pense son sujet. Elle avait fait des tests sur différents supports. Ça fonctionnait. Là, elle essaye pour la toute première fois sur de la peau humaine, elle s'attendait à quelque chose de superbe, de grandiose, de parfait comme ses expérimentations sans vie. Mais non. C'est médiocre. C'est décevant. Au final elle lâche le bras du garçon, détournant le regard et ce levant. Mademoiselle lâche enfin ses joues quand elle a le gout du sang sur la langue, et elle va se poster en face du lac, les poings sur les hanches, le dos droit, toujours l'air fier... et pourtant son excitation, cette envie qu'elle avait il y a peu c'est transformé en quelque chose de triste et d'amer.

Mademoiselle n'est vraiment pas contente... Mais !

Mais mademoiselle ne se laisse jamais abattre aussi facilement ! Elle va réessayer. Toujours le regard sur l'eau sombre elle propose :

▬ Je pourrais peut-être retenter sur une plus petite partie, avec quelque chose de plus petit... Ce premier test sur peau humaine est décevant... vraiment...

Elle est pensive et secoue la tête d'un air désapprobateur.


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Lazare E. Varrene
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Sam 7 Juin - 15:52

is it art ?

Lazare grogne, irrité, la voix lourde d'une frustration électrique. La gêne légère, presque paisible, posant ses serres fielleuses sur les ondes alertes de sa peau, fait de sa voix un heurt rauque, un poing véhément et désagréable ; c'est une fausse note dans la quiétude languissante de l'atmosphère, qui la déchire, qui leur arrache toute leur maîtrise. Oh, quoi ? idée révolutionnaire au point de leur -  lui, soyons honnêtes  –  ôter tout le plaisir frêle de son activité artistique ?  
Pourtant elle exulte, son Heilong ! sa peau irradie un luisant éburnéen, jette des traits éclatants sur les alentours, fait du paysage un tableau au flou impressionniste !  avec se fondant paisiblement le bleu faiblard du ciel jauni par leur astre tutélaire, les ténèbres du lac insondable, l’herbe verdâtre, l’herbe déshydratée et l’opale transparente des nuages. Il ne comprend pas, ou plutôt n’essaie même pas ; il ne peut le faire ! toutes ses terminaisons nerveuses lui semblent féroces destriers dissidents, se cabrant contre sa peau impuissante, des orages sourds et insolents !

Eh, que fais-tu là, idiote ? Délicieuse, troublante petite sotte ! cesse donc tous tes artifices grossiers, laisse faire le lent labeur des arts de la chair… As-tu donc la ridicule naïveté de penser que ton jet magique égalera jamais la toute-puissance d’autres, aux saveurs saumâtres, blanchâtres ? Je ris de toi, désirable idéaliste ! Elles ondoient dans l’âme condamnée de Lazare, ces pensées qui raillent, qui égratignent tout l’espoir immense – que d’autres auraient trouvé touchant -  de la jeune femme.
Et, tout ignorant qu’il soit, il comprend que les lui livrer, cruellement honnête, comme il en a l’habitude, ne servira que sa défaveur…  Sa bouche reprend un pli ordinaire, sa neutralité étrange, avec toujours cette discordance crispante, qui agace, qui fait contraste et que l’on peine à détecter. Heilong l’a trouvée, elle ! ou du moins a compris qu’il y  avait quête à faire en lui. Progrès presque louable, admettons-le… Et Lazare, diligent, se laisse manipuler, sans un frisson quand le sort crache la gerbe froide de son pouvoir sur sa peau. Pourtant ses sens sont écœurés, presque, de la marche visqueuse et inégale de la magie dans leur tanière. Tant d’incivilité, si peu de volupté dans leur rude progression ! il se languit du toucher sensitif d’Heilong, de ses doigts attentifs et si allusifs. Leurs équivoques sensuels semblent des chimères évadées à présent.


— Confiance ? je dirais que non. Et apparemment j’avais raison.

Aux observateurs, les mots de Lazare sont preuves criantes de sa différence sournoise. Je dirais ; apparemment. Lazare hésite, Lazare bute sur le terme, Lazare ne sait pas réellement quelle est cette confiance sur laquelle on devise tant. Mais ce non est sa vérité ; comment accorder aux autres ce que l’on n’a pas accordé à soi-même ? Comment donner quand on ne sait pas ce que l’on a ? Aux dupes, le ton est repoussoir tranchant, la voix coupe et expire tout le mécontentement charnel qui l’anime. Fureur solaire et odieuse…  Et puis Heilong, en expérimentatrice conventionnelle, lui accorde enfin le minimaliste présent de sa main tâtant de la réussite de sa science sur son poignet. Triste et famélique caresse de femme agacée ! il en rirait, même, si le plaisir ne poussait pas si lentement son fardeau contre le bout de ses doigts, contre le flux purpurin de son sang en ébullition. Excitant sadisme qui se mêle à l’agacement de la jeune artiste ! le désir abêti de Lazare gonfle, nourrit ardemment son énervement frustré.  Comment ! une si petite récompense, prodiguée par ce corps bien trop aimable ?
A sa question, il lève les yeux sur l’œuvre avortée, grotesque ! elle ne transfigure pas même la pâleur singulière de sa chair courroucée.


— C’est vraiment indigne et de toi et de ma peau. C’est sans beauté.

La voix n’a plus rien de dur ; c’est la calme froideur du constat… Non seulement son innovation a éradiqué la moindre chance de contact électrisant entre eux, mais hé !  l’art qu’il enfante est terne, fade comme leur amour simulé, faussement, tristement baroque ! Le baroque raté des échoués qui languissent.

— Essaie donc. Mais je n’y vois franchement aucun avantage. Pas de contact, pas de beauté non plus… dis-moi donc ce que tu y gagnes. L’art… manuel n’est-il pas bien plus méritant ?

Franchement.
Là aussi l’analyse de ses mots recèle un intérêt grandiose... La franchise tâche ses désirs charnels et sa perception de la beauté, rien de plus, ni la fierté qu’Heilong pourrait retirer du succès de son sort, ni l’émulation de la compétition ; du reste il n’y a pas même songé.  
L’art manuel.
Lazare quant à lui fait prospérer l’art de la subtilité lubrique…
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Lun 16 Juin - 22:23
♕ LA CURIOSITÉ FÉMININE N'ATTEND PAS ♕
Les mots qui résonnent contre les tympans de la donzelle sont violents et cruels. Terrible déchirement qui s’opère entre ses parois crâniennes, fâchée contre elle-même, le dragon noir soupire une énième fois face au paysage, réfléchissant à une alternative et aux mots de son sujet d’expérimentation plutôt mécontent de l’affaire. Même si elle se fiche bien des envies et des désaccords des autres, là, elle est bien obligée d’en faire état. C’est une terrible réalité qui s’impose à elle, malheureusement, après un rude travail de plusieurs mois de cogitation incessante, presque à ne pas en dormir, voilà un projet tombant lamentablement à l’eau. C’est une tentative grotesque, comme celle d’Icare, qui se retrouve fade et presque incolore, mais heureusement non mortelle. Ou presque. C’est son égo qui en prend tout de même un grand coup devant cet échec dégoutant.

— Essaie donc. Mais je n’y vois franchement aucun avantage. Pas de contact, pas de beauté non plus… dis-moi donc ce que tu y gagnes. L’art… manuel n’est-il pas bien plus méritant ?

Les mots de Varenne la touche, traversant sa cage thoracique, transperçant son cœur de la vérité droite. C’est qu’il a raison l’animal de laboratoire ! En effet, c’est bien plus glorifiant de se voir grand maître d’une œuvre unique, que charlatan d’une reproduction erroné. Alors soupirant de nouveau, Heilong se retourne vers cette être à l’analyse fine, digne de celle d’un serpent. Elle le toise, le détail d’un œil chirurgical, définissant ses traits et cette expression particulière qui intrigue tant la chinoise.

▬ Très juste Varrene… L’art manuel est bien plus méritant. Mais ce que j’y gagne, c’est du temps. Et du temps j’en ai peu... Et tu le sais très bien, Monsieur je-me-permet-d’arriver-en-retard, sur ces dires elle croise les bras et s’avance vers lui, maintenant en face du garçon, mais le regardant de haut, Mais bon… Monsieur se sait privilégier et en joue. Tu sais que je n’aime vraiment pas ça pourtant…

Mauvaise humeur apparente sur son visage, le dragon est en colère et fronce ses sourcils sombres, une flamme vexée crépitant dans ses prunelles vertes. Elle comprend bien le petit jeu du blond. Elle comprend bien et ça l’exaspère, surtout qu’elle est totalement impuissante devant un tel comportement. Il faut se le dire, cet animal, ce cobaye, est une véritable plaie !

Mademoiselle est quelqu’un de susceptible. Mademoiselle est quelqu’un qui déteste l’échec. Mademoiselle est une artiste. Mademoiselle est une scientifique. Et tout ceci se combinant, c’est une mauvaise foi qui ne se cache pas qui s’impose dans la situation présente. Expression sévère à l’appuie.

▬ Mais bon… Tu gagnes un point… Rare sont les sujets d’études avec un peu de jugeote, elle se caresse le menton d’une main, levant un sourcil et regardant un oiseau passant dans le ciel, humm… C’est pourquoi je vais être un peu clémente avec toi. Même si je le suis déjà beaucoup...

Heilong malgré tous les efforts du monde n'arrive pas à être en colère contre ce jeune homme bien longtemps. Il y a peu de ses sujets qui tiennent tête à ses caprices de princesse tyrannique. Alors ça plait à notre demoiselle cet esprit de défi, ça taquine son ambition, ça taquine son désir de jeu... ça taquine son envie de domination. Dans cette danse qui s'opère entre eux depuis une année, mademoiselle se plait à valser sur les frustrations du garçon alors que l'autre s'amuse à la provoquer.

Se posant en tailleur devant lui, toujours la mine boudeuse elle lui prend fermement le bras, détaillant le travail médiocre sur cette chaire pâle. C’est une intense déception qui lui pique le cœur et lui serre la gorge. Levant ses émeraudes vers les prunelles de Varrene, c’est une excuse amer qui s’exprime dans ses pupilles, demandant pardon de cet échec lamentable qui la dégoute. Mais ce contacte ne dur pas longtemps, n’ayant pas pour habitude de faire autant de manière elle reprend bien vite cet air hautain qui la caractérise, les traits de nouveaux sérieux et concentrés.

▬ De toute façon je ne t’ai pas fait venir que pour ça… J’ai de nouvelles couleurs envoyées par un de mes frères…

Et pas que.

▬ Et puis… sinon, j’avais une question. Tu viens au Bumblebee day avec moi cette année ?


Cash. Directe. En face. Yeux dans les yeux. En réalité c'est plus un ordre qu'une réelle question. Surtout venant de Heilong. Si la réponse était à la négative elle pourrait feignez l'indifférence totale, mais en réalité ça la vexerait bien plus qu'autre chose. Et puis de toute façon, s'il s'amuse à lui dire non, elle a un argument de taille pour lui faire accepter.

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Serdaigle



Lazare E. Varrene
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Mer 18 Juin - 23:51
tu l'as.  :


you good girl

C’est curieux comme Heilong plie, comme elle plie sous lui ! dans d’autres circonstances il se serait réjoui, le sourire vicieusement aurait tordu son incurvation tranchante sur ses lèvres toujours serrées. Sous les assauts de la chair, sous l’escalade brutale du désir il aurait brûlé d’excitation ; ses veines, puissamment irriguées par un sang veiné de volcans et de foudres, auraient lutté pour jaillir sous sa peau confondue de volupté. Mais l’instant n’est guère qu’au jeu trop chaste, leurs mots croisent placidement le fer, avec sous ceux de la jeune femme un énervement évident, que Lazare peine à cerner entièrement. Eh quoi ! est-ce l’échec de son expérience qui la fait si frustrée ? La peau plissée, les yeux qui cherchent dans ceux de l’autre la clé, Lazare est désorienté et il ne prend pas même la peine de le dissimuler. Les repères qui se fondent les uns aux autres, diffuse nuée ! il n’a jamais cerné de son cœur froid les danses allègres de ceux des autres…
Et en lui monte le mot orgueil, étranger presque, voguant contre ses os et pénétrant son cerveau ; ah bien ! cet orgueil donc serait l’origine de l’agacement d’Heilong ? Les épaules haussées un instant, tension physique quand sa réflexion bute contre la galaxie de son ignorance des conventions humaines. Et c’est douloureux de temps à autre ! cet éloignement persistant. Oh bien sûr, pas d’un point de vue émotionnel, rappelons si besoin en est le néant qui troue ce cœur assombri ; non, là encore tout est physique. Et Lazare sans les contacts effrénés des peaux assoiffées se sent le corps figé, comme assoupi, et bien loin de leur sentimentale agitation… Et l’Heilong est de ceux-là qui crient avec leurs mimiques ; c’est d’autant plus criant qu’elle veut la juguler, cette flagrante expressivité. Ce sont des crispations intermittentes, les doigts qui pulsent sur sa peau, salie par l’odieux artifice de ce sort.


— Retire-le si tu ne veux pas perdre ton temps. Ce sort ne sera jamais à la hauteur d’une main, d’une chair humaine qui sent.

Là encore, extrême subtilité.
Mais là encore, nul souci de subtilité. Lazare désire, Lazare devrait-il mentir ?
L’autre ardeur d’une envie viscérale vient tapisser sa voix lorsqu’il plaque cette convention en plus, cette vague supplication étrangement sincère.


— S’il te plaît. Je n’aime pas cette fausseté sur ma peau.

Et puis l’autre demande se fait chemin dans la voix militaire de la jeune femme… Par une étrange symétrie, que seule l’artificialité peut engranger, un sourire jette lentement sa toile arachnéenne sur la face blanche de Lazare. Le cœur abêti, il a conscience cependant du jeu qu’il peut faire sur Heilong, et de l’immuable fascination qu’il exerce sur elle. Ah la scientifique ! toujours ces rigueurs et ce mépris du péril ! toujours cette dévotion pour l’expérimentation, et ce déchirement quand l’échec déploie ses lourdes étreintes. Lazare a les yeux qui coupent ; véritablement ils assènent des coups, comme si de fer, d’airain ils étaient. Et puis ses mains quittent l’étendue verdâtre sur laquelle il se trouve assis pour faire un large étau brûlant autour des poignets graciles d’Heilong. La pression physique est minime ; son regard quant à lui la presse de ses attentions bleuâtres, pesamment.

— Je suppose que si je refuse, tu auras un argument imparable à m’opposer ?

La voix exsude une certaine légèreté ; il aime jouer Lazare… La brûlure qui n’avait pas voulu piqueter ses veines, quelques minutes auparavant, débute laborieusement son intrusion sous sa chair. Il joue oui ! il joue pour cette même chair qui l’agite, il veut étouffer ses poumons sous le souffle capiteux de la passion frivole ; calciner ses lèvres sous les interdits érotiques…
We will play with fire !
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Sam 21 Juin - 11:24
♕ LA CURIOSITÉ FÉMININE N'ATTEND PAS ♕
C'est une malice perfide qui danse dans les sillons des iris du dragon. Une espièglerie féminine, un théâtre vil, une provocation pour la gente masculine. Délice du jeu entre deux âmes un peu coquines, l'une se plait à se croire vouloir la place du dominant, alors que l'autre s'amuse dans un rire malin à avoir la place de la soumission. Curieux jeu du cache-cache, se déroulant sous le drap du jour, la nature témoin de cette comédie. Un regard en dessous, un regard au-dessus. Un rictus moqueur. Mademoiselle se plait aux plaisanteries. Mademoiselle se plait à ce plaisir bandit. C'est fascination que cette demoiselle a pour ce garçon. Elle connait ses règles. Il connait les siennes, mais entre eux pourtant, c'est le défi qui en enfreindra le plus.

Sur les lèvres pâles d'Heilong c'est un sourire qui s'étire. Un sourire transpirant le triomphe lorsque les mots touchent les tympans de Mademoiselle. Délice exquis de la capitulation, de la demande. Chose touchant, enlaçant l'essence orgueilleuse de la femme. Alors c'est un léger rire clair qui s'échappe de ses chairs, le regard baissé sur l'herbe grasse, l'air un peu taquin, un peu joueur. Toujours joueur.

▬ Chair humaine dis-tu... humm... Tu sais que je pourrais presque entendre une... proposition là-dedans ?, légère moquerie, et puis je ne sais pas si je te l'enlève ou pas... Supplie-moi encore... ça me fait plaisir !

Le regard en dessous, elle donne un sourire en coin très provocateur. Tranquille et plutôt sage en apparence, presque innocente, ses yeux pétilles de quelque chose d'un peu cruel. Les coudes sur les genoux , les bras tombants, les doigts caressant l'herbe encore verdoyante de l'été qui approche, elle soutient toujours de ses Jades, les Saphirs de l'autre. Lorsque celui-ci touche ses poignets dans une étreinte légère et tiède, c'est un frisson presque érotique qui parcourt l'échine de Mademoiselle, ses lippes dessinant un croissant de lune sur son minois blanc et lisse.

▬Je suppose que si je refuse, tu auras un argument imparable à m'opposer ?
▬ De plus en plus perspicace, riposte-elle dans un rire, Tu crois que je pars à la guerre avec un seul plan de bataille ? Tu me crois assez stupide pour ça ?, c'est le ton faussement accusateur qu'elle questionne son cobaye un peu trop provocant, prenant par la suite un air blessé,... ça me déçoit de toi, je suis vexée !

Tournant la tête, faisant valser ses mèches courtes, elle se défait des mains du garçon et croise ses bras, boudant juste pour l'image.

▬ Pff ! Si tu n'acceptes pas, je pourrais ne pas effacer cette chose sur ton bras, montre-t-elle du menton avant de reprendre sa position initiale, je pourrais aussi... Réitérer mon expérience, de force, sur tout ton corps, et c'est un sourire cruel et féminin qui s'installe sur ce visage doux, Mais après tout si tu refuses, je demanderais à un autre garçon plus docile... Il prendra mon bras, dansera avec moi, sera proche de moi... proche de ma peau... Il y aurait contact... ah... et je le laisserais gentiment faire..., maintenant elle est pensive et parle plus pour elle, oh... Et la soirée pourrait se finir de façon très plaisante... n'est-ce pas ?

Plaquant ses orbes vertes dans celle de l'autre joueur, elle lui glisse un sourire taquin. Laissant tomber doucement ses bras sur ses cuisses, le dos s'arquant doucement vers lui.

▬ Alors, tu viens ? Parce que je ne vais pas attendre toute la vie... Je passe au prochain de la liste sinon.

C'est à un jeu dangereux que joue l'Heilong. C'est à un jeu très amusant pour sa curiosité, sa fascination. Mais cela reste un jeu dangereux.

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Dim 22 Juin - 16:55

ta zone chaude, môme

Lazare a les yeux volages quand l’Heilong s’affirme à nouveau. Il flotte vaguement sur toutes les chimies colorées du paysage, verte mousse qui les accueille avec affabilité, bleue galaxie qui s’entête à leur dérober leur empire de chair et de liens - pour elle. La conscience satisfaite de sa prise chaude sur l’autre, quand bien même elle s’en défait, promptement, voulant sans doute lui exhiber la comédie improvisée d’une colère pleine de hauteur. Mais eh ! le jeu de la peau qui tend et qui tord, qui sent et si fort, Lazare l’a pratiqué, Lazare en connaît les méandres fétides. Oh chère, chair féline, viens plutôt m’insuffler ta colère dans les veines, fais-la sang bouillonnant, fais-là volcan laiteux et abondant… Et vient alors la provocation délicieuse, les mots qui s’entortillent et lacent la peau sensitive du blond, les suspensions, les pauses de la voix féminine, qui s’écartent des mots en soupirs trop bas et enduits de lasciveté volontaire. Tout converge, et le mot semble bien choisi, vers ce but ultime de le troubler en profondeur… Et son trouble là n’est qu’ardeur sensuelle, véhémente, imprévue, qui éloigne toute stratégie pour agacer l’Heilong qui le taquine si éhontément. C’est donc  un mur de chaleur agglomérée, au sang explosif, qui vient serrer à nouveau les poignets filiformes de la jeune femme ; c’est la seule signalisation, l’instant égaré qui lui permet de comprendre ses voluptueux desseins juste avant leur réalisation. Comme l’autre ne se dégage pas avec de ces brutalités grotesques, qu’ont les virginales effarouchées qui frustrent tant notre Lazare, il se laisse appuyer contre ses hanches par ses bas instincts, la plaquant irrémédiablement sur l’herbe attiédie par le souffle clément des vents printaniers. Et son timbre rendu rauque par leur diabolique proximité s’insinue, miel sirupeux et vibrant, dans l’oreille de la chinoise :
▬ Ce n’est pas une proposition Heilong… comme la tienne n’en est pas une non plus. Ça tient plus de ce que vous appelleriez…
Il a toujours ses poignets sous son contrôle, sous ses paumes larges et ardentes, et il les appuie à peine sur l’herbe - c’est dire sa maîtrise. Mais sa prestance, le feu qu’irradient ses yeux, électrisés d’une fougue dangereuse, l’orage d’érotisme évident que sont ses mots assoient langoureusement son joug, et la mâle domination qu’il lui impose. Et il continue à la supplicier avec cette brasillante douceur, le timbre toujours plus grave.
▬ Un ordre.
Et puis les mains de Lazare quittent ses poignets, élèvent leur palpitante grandeur sur ses mains à elle, les étreignant sans la moindre possibilité d’ambiguïté. Le ton toujours est terriblement indécent.
Oh, je te supplie de me retirer cette chose hideuse…
Je pourrais quant à moi retirer autre chose, si nous ne parvenons pas à un accord. Hm. Et tu ne voudrais pas ça, je suppose. Les pensées libidineuses de Lazare coursent férocement son masque de parfaite neutralité ; la traque ne dure que quelques secondes, et puis la face s’embrase comme le corps. Les pupilles croissent, ténèbres passionnées dans l’océan limpide des iris, les muscles se tendent sous l’impulsion irrésistible de l’imagination prospère. Will you be mine tonight. Ah il le veut, c’est décidé depuis le premier regard mais contempler la puissante frustration de l’Heilong a quelque chose de l’aphrodisiaque, de l’amère saveur du manque qui durcit l’envie plus plaisamment.
▬ Ne me parle pas de force, tu ne gagnerais pas…
Et la pression du bassin contre le sien, plus marquée, morsure insupportable des peaux séparées. Ce n’est pas pour l’ego ;  Lazare n’en a point. C’est un profit que ce prétendu jeu pour la domination, complaisant prétexte ! s’il peut chercher tel contact sous couvert de vouloir restaurer son ego - la nature exacte de cette notion lui échappe, à la vérité - grand bien lui en fasse, et grand bien lui en fait hm.
▬ Et. Oui. Je viens.
Les yeux creusent les siens, palpitants, noircis de tout un monde de volontés implacables ; les mots ont un double-sens flagrant, et leur position n’en laisse pas moins suggérer. Sourire ouvert, vicieux. Trop peut-être. Ouvre-toi. De toutes les façons dirons-nous.

spoilers ftw:
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Mer 2 Juil - 11:25
♕ LA CURIOSITÉ FÉMININE N'ATTEND PAS ♕
Jeu taquin, amusement mesquin. C’est une valse décadente qui bouge dans l’air, se meut tel un serpent, prédateur de l’innocence. Délice divin, dans l’atmosphère se réchauffant, vicieuse voyeuse qu’est la nature, elle observe cette danse. Danse polissonne. Provocation sans gêne, ouverte à tout, vu de tous, espièglerie faussement enfantine. C’est les paupières papillonnantes, la caresse facile qu’est le cheminement des pas. Enlacement, souffle, contact… Le vent tourne, le vent câline, il passe, trépasse entre deux corps, il excite l’épiderme, raille la pudeur, lèche le cou, sensuel, érotique… C’est farce narquoise que les dès désignent. C’est moquerie Rose, Moquerie presque mesquine, mais…

Qu’est ce que c’est plaisant.

Puis c’est contact. Puis c’est effleurement. Le corps féminin se laisse courber, rictus amusé au bord des lèvres, elle se laisse faire. Dragon dansant, enlaçant le jeu délicieux. C’est un regard rieur que la femme accorde, provocatrice, séductrice, l’homme s’en complaisant sûrement. Enviant même peut-être. Elle le sens. C’est tout contre elle qu’il est, et c’est l’union légèrement électrique qui lance une décharge au cœur de la demoiselle. Demoiselle joueuse, probablement un peu trop, téméraire qu’elle est, c’est danger qu’elle caresse comme un chat docile. Ou presque.

▬ Ce n’est pas une proposition Heilong… comme la tienne n’en est pas une non plus. Ça tient plus de ce que vous appelleriez…

Le mouvement rauque de la voix semble faire de l’effet à ce corps égoïste de femme. Effet étrange, presque une excitation, mais pas totalement. C’est sans amour, sans attirance, c’est autre chose. Moins physique, plus psychique. Comme un sentiment fort, sans vraiment l’être. C’est une présence particulière qui palpite dans ce corps pâle et vierge, et en même temps bien connu. C’est l’excitation… dans la tête.

▬ Un ordre.

C’est langueur dans la voix. Langueur, longueur, si long si… langue. Langue tournant, tirant, la gorge rallant, l’oxygène s’expulsant. C’est comme quelque chose de physique. De puissant, d’enivrant. Quelque chose que le dragon ne connait pas. Et pourtant… C’est ça. Ou presque qu’elle cherche.

L’étau ardent qui était sur ses poignets, le quitte et prend possession de ses mains. Chaleur masculine déroutante, mais qui fait rire doucement l’Heilong. Taquine, les visages proches, elle est sage. Volage

▬ Oh, je te supplie de me retirer cette chose hideuse…
▬ Il faudra le faire par la force, si tu continus à me vexer comme ça…


Souffle se perdant contre l’oreille du garçon. Elle aussi… elle aussi elle peut être comme ça. Elle peut être d’une essence plus rose. Heureuse d’entendre la supplication, même si provocante.

▬ Ne me parle pas de force, tu ne gagnerais pas…

Et elle sait qu’il a raison. Mais peut-être un peu suicidaire elle se plait à faire comme. Comme si elle avait ce pouvoir.

▬ Et. Oui. Je viens.

Et son regard se forge dans le sien de force. Son sourire l’a contaminant, la malice flamboyante dans les yeux, elle ne le quitte pas une seconde, savourant cette petite victoire qu’elle a sur lui. Cruellement elle jubile dans son âme.

▬ Je ne gagnerai pas dites-vous… Et pourtant c’est une victoire que j’ai là Monsieur Varrene.

Riant doucement, mademoiselle lui enserre fermement les mains, et c’est en roulant sur le côté qu’elle se retrouve dans une position presque obscène, sur lui. Mais pourtant, c’est innocent, c’est inconscient. Du moins on le pense. Le dragon courbe son échine sur sa proie, elle aime jouer avec, elle aime l’observer… Oh oui elle aime ça. Ce contact, cette relation qu’elle a…

Fascinant.

Elle se penche. Elle chuchote.

▬ Finite Incantatem…

Sensuelle.

▬ Bien ! Bellâtre, je n’aimerais pas qu’on tourne autour de mon territoire vois-tu… Alors je vais sécuriser mon sujet d’étude.

Se redressant, le dos droit, le regardant de haut, elle prend un pot d’encre de chine dans son sac, non loin de là, et un pinceau fin. Un sourire angélique sur les lèvres, elle se penche de nouveau sur ce corps masculin, chaud, et finement fait, très plaisant au toucher. Les poils rêches de l’ustensile, gras de l’encre, se courbant doucement sur la peau pâle, contre le cou du mâle, la dextérité professionnellement essence de la main et du poignet de la chinoise.

Des lettres.

Le regard calculateur, l’échine se déploie, et elle observe…
Avant d’éclater de rire, se renversant en arrière, contre les jambes du garçon.

Avec ça, je doute que quelqu’un ose quoi que ce soit… Humm… Tu ne pourrais plus rien faire avec de la chair féminine… à moins qu’elle soit aveugle et que le plan à trois ne la gêne pas, et c’est un rire, le dos se mouvant juste au dessus du garçon, les mains de par et d’autre de sa tête, yeux dans les yeux, « Propriété exclusive de mademoiselle Heilong », tout ceci dans un parfait anglais, bien voyant, et ne part ni à la magie, ni à l’eau avant longtemps… Avec une calligraphie que je trouve très belle pour une fois, un sourire se dessinant sur ses lèvres, moqueuse, ça t’apprendra à me vexer comme ça. On ne réveil pas le dragon.


Yolololo:
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Lun 1 Sep - 18:22

we can get a little crazy just for fun, just for fun !

Le jeu a commencé – le jeu a commencé depuis bien longtemps, pour dire vrai, mais, enfin, Heilong a pénétré son atmosphère licencieuse, toute moite de désirs ardents. Il y a eu les caresses de sa voix sucrée, l'assaisonnement sensuel de son souffle glissant sur sa peau et la conquérant aisément – la cuisine de leurs voluptés joueuses jetées l'une contre l'autre. Et si la jeune femme est si territoriale dans ses murmures, c'est qu'elle n'a pas cerné la convoitise profonde de Lazare – elle a cru la comédie de son orgueil atrophié, l'a cru soucieux d'un quelconque ego malmené. Alors elle s'est redressée contre lui, l'a effleuré plus indécemment, s'est appuyée plus fort – a susurré plus fort, farouche et languissante, la gorge blanche découverte, ronde comme une larme de vierge. Les mots, ruisselant des lèvres venimeuses, ont été force, victoire, propriété, dragon – la Chinoise, indéniablement, s'est posée en fauve bouffi de possessivité, autour de lui, avec dans les yeux l'éclat stable de sa complaisance sans fin. Ah, cela le fait sourire, d'être si peu compris et pourtant si fort satisfait – comme par l'enchevêtrement heureux de hasards se percutant au détour d'un chemin.
Lorsqu'elle met fin au sortilège qui a jeté sur sa peau la laideur d'une esquisse blafarde, son sourire se distord, hors de toute mesure – c'est presque terrifiant, et surtout c'est maladroit, c'est sa gauche maîtrise des manifestations du cœur qui paraît, là, sur cette figure froide comme les marbres antiques, dans ces prunelles aussi insondables que le ciel qui les surplombe immuablement. C'est Lazare dans toute son ignorance, et qui veut apprendre.
▬ Heilong... Qu'est-ce que je dois dire, pour te montrer que je suis satisfait que tu aies retiré le dessin ? Tu sais, c'est un mot spécial, je ne le sais plus. Il commence par un N je crois... à moins que ce ne soit un M ? Je. J'ai oublié. Mais il faut bien le dire non. Enfin. Parce que c'était très laid ça. Donc je voulais que tu saches que... Tu as compris.
Le tout déclaré sans aucune gêne – comme on salue. Pourtant il veut lui manifester sa satisfaction comme il l'appelle – loin de lui le mot, l'idée même de gratitude ; ce n'est guère qu'un apaisement physique à l'idée de l'éloignement de cette hideur inachevée, de la peinture magique de la jeune femme.
▬ Oh, oui, tu aimes entendre ça, que tu as gagné. Allons ma chère. Tu sais pourquoi je t'accorde ta victoire. Tu dois savoir mes... comment vous appelez ça ? Ah, oui. Mes envies. Mes intentions...
C'est amusé qu'il suit le protocole de l'Heilong, se penchant sur lui, avec toujours des souplesses enivrantes de liane alanguie par la touffeur de l'air, lui plaquant à la nuque la froideur rugueuse de ce qui semble être un pinceau – le laissant plus intrigué qu'autre chose.
Et puis, quand elle a fini sa tâche et s'est renversée sur ses jambes, il les relève tous les deux, les mains reposant fermement sur la pâle gracilité de ses épaules à elle, assis désormais, avec elle sur lui – trop près pour leur décence, très certainement, peut-être même trop pour la sienne, mais eh ! Elle a fait le choix d'être tentatrice et désirable, à elle désormais d'admettre cette brûlante proximité. Les voltiges aléatoires du vent agacé mêlant leurs cheveux, il réplique, la voix rauque de concupiscence et la bouche contre son oreille :
▬ Alors comme ça je suis à toi... Mais si tu as besoin de cette marque pour te le prouver, tu ne dois pas réellement le vouloir... Heilong, je suis, hum, déçu.
Cette fois, son cerveau opiniâtre a su trouver le mot adéquat, faisant sa plus grande jubilation – une jubilation toujours si peu émotionnelle, faisant juste grimper son désir et sa plénitude physique. Et le sourire est réussi, là aussi, tout gonflé de luxure certes, mais faisant figure de sourire tout de même – belle illusion...
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