Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
poufsouffle
1189 pts
serpentard
918 pts
serdaigle
661 pts
gryffondor
612 pts

l'unité
203 pts
ligue des sorciers
223 pts

Caesius ▬ fondatrice retirée
Viridus ▬ administratrice
Kalev ▬ modératrice
Sloan ▬ modératrice
Flavian ▬ modératrice



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Partagez

En avant la musique ! ~ [Zabeth.]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

S.A.U.M.O.N
& professeur



L'Érudit
L'Érudit
Messages : 517
Age : 32
Localisation : Dans un cadre, probablement.
Date d'inscription : 09/07/2013



En avant la musique ! ~ [Zabeth.] Vide

MessageEn avant la musique ! ~ [Zabeth.] Empty
Jeu 11 Juil - 17:29
Plonk. PLONK. ZggggRUIIIIK. PLOIIIIINK.


Être dans un tableau n'empêchait pas l'Érudit de faire du bruit. Il avait volé un violon dans une autre toile quelque part dans Poudlard, où un musicien faisait la sieste en ce moment, faute de pouvoir jouer. Le problème, c'est que le grand savant n'avait pas tellement l'oreille musicale, ce qui menaçait dangereusement de provoquer une migraine générale dans tout l'étage. Heureusement, il y avait beaucoup de choses diverse et variées dans le bureau du professeur d'Histoire de la Magie, ce qui étouffait un peu le bruit. Des tapis, des tapisseries aux murs, et des trésors plus ou moins grand éparpillés dans la zone... L'équivalent de trois vies d'homme rassemblées dans une salle de taille moyenne, sans compter tous les objets dans les tableaux aux murs, qui étaient, eux, à l'usage direct du personnage. Heureusement qu'il y avait des fauteuils pour aider les visiteurs à situer les endroits où ils pouvaient s'asseoir, et une étagère spéciale pour eux déposer les devoirs et autres choses que l'assistant devait gérer. Mais malgré tout cela, le bruit filtrait, et pas qu'un peu. Il fallait vraiment avoir envie de rentrer là dedans, sauf éventuellement pour lui dire d'arrêter le chambard.


C'est que quelqu'un avait commis une erreur monumentale : expliquer à l'Érudit que l'expression moldue "sortez les violons" était employée pour décrire une situation sentimentalement chargée. Ni d'une ni de deux, il s'était procuré l'instrument et avait décidé d'apprendre à en tirer les sons les plus mélodramatiques possible. Peut-être que ça invoquerait de l'Amour, se disait-il. Les génies sont parfois tellement naïfs.

Il fit une courte pause, ce qui sembla provoquer un soupir de soulagement en choeur de tous les occupants du premier étage. Cela n'avançait pas. Il faudrait qu'il demande à Berlioz de lui peindre un livre de partitions ou un mode d'emploi, quelque chose comme ça, vraiment. Comme pour tout, il connaissait la théorie de la musique, et donc le solfège. Restait à savoir s'il parviendrait un jour à appliquer ce savoir à un instrument autrement qu'en imitant un chat torturé. Soupirant à son tour de frustration, il reprit ses gammes de fausses notes, et le désespoir se réinstalla dans les salles voisines.

Debout dans son tableau, marchant de long en large au rythme de la, euh, "mélodie", il offrait un spectacle étonnant de détermination. Le dos droit, l'archet impérieux... Si on avait pu couper le son, il aurait été convainquant. Il faut dire qu'au bout de trois cent ans, il commençait doucement à avoir fait le tour des pistes menant à l'Amour... Aussi se concentrait-il énormément sur chaque nouvel indice qu'il dénichait. On est obsessionnel ou on ne l'est pas.

Il n'entendit même pas que l'on frappait, ni le grincement de la porte qui s'ouvrait.
Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


En avant la musique ! ~ [Zabeth.] Vide

MessageEn avant la musique ! ~ [Zabeth.] Empty
Jeu 11 Juil - 22:39
Zabeth courrait depuis un bon quart d'heure dans tout le château pour trouver l'Erudit. Chaque fois qu'elle questionnait les tableaux ou les personnes qui passaient dans le couloir, ils lui répondaient qu'il était sûrement là-bas, ou sûrement là-bas. Mais il n'était jamais là-bas. Alors, elle s'était finalement résignée à aller trainer du côté de la classe d'Histoire de la Magie (qui était fermée). Découragée, elle s'était finalement assise dans un coin, devant la porte, attendant la prochaine classe pour pouvoir lui parler. C'était vraiment important! La dernière fois, elle avait oublié de rendre son devoir sur une guerre des géants, et elle s'en voulait vraiment parce que Zaza elle avait jamais voulu pas rendre ses devoirs! Ok, c'était un peu sa faute de l'avoir fini en retard juste devant la salle de cours, dix minutes avant le cours, mais elle avait quand même réussi à le finir avant la fin du cours! Alors bon, elle aurait pu lui rendre.

Si elle n'avait pas oublié et était partie en courant vers la salle commune des Gryffondors. Bon, là aussi elle avait une bonne raison, elle devait voir Joan pour lui parler Quidditch. Et comme le Quidditch c'est la vie, elle ne voulait pas arriver en retard à cette petite réunion. Et voilà, elle était là à attendre devant la classe, sans pouvoir rien faire. Zaza regardait le couloir l'air dépité. Elle l'avait cherché partout! Même dans son bureau il n'y était pas! Alors elle attendait. Au bout de quelques minutes, cependant, elle vit une affluence de fantômes dans les tableaux, ils se poussaient, s'évitaient comme ils pouvaient dans des espaces restreints. Zabeth, intriguée osa leur demander ce qu'ils pouvaient bien se passer.

«  C'est l'autre savant fou! Il a trouvé un violon qu'il fait hurler sur au moins trois étages. »

Ah! C'était intéressant ça! A ce qu'elle réussit à comprendre il était rentré dans son bureau, et avec une belle trouvaille. Zabeth s'empressa de monter jusqu'au quatrième étage, courant aussi vite qu'elle pouvait. Il fallait absolument qu'elle lui rende ce devoir! Sinon il finirait par avoir une mauvaise image d'elle et Zaza voulait absolument pas ça! Elle tenait à être la meilleure élève possible (possible, oui, parce qu'elle était loin d'être la plus brillante) et ne pas rendre ses devoirs c'était tout simplement impardonnable! A mesure qu'elle montait, elle distinguait de plus en plus un bruit... innomable. C'était assez conceptuel, peut-être que l'Erudit voulait se lancer dans l'opéra contemporain moldu. Ca y ressemblait tout particulièrement, de ce que Zaza avait pu entendre. Enfin, elle arrivait devant la porte du bureau : aucun doute qu'il y avait quelqu'un dedans. Quelqu'un avec un violon. Prudente, Zabeth poussa la porte, se cachant derrière pour y jeter un coup d'oeil. Un sourire illumina son visage : il était bien là! Elle l'avait enfin trouvé! Ô joie. Se jetant dans la salle, elle cria :

« MONSIEUUUR ? »

Gardant ses mains le long du corps, elle avait pourtant une folle envie de se boucher les oreilles pour ne pas avoir à entendre... cette torture. Elle avait un sourire forcé sur le visage, les dents tellement serrées qu'elle en avait mal à la mâchoire. Elle aurait préféré être sourde, le Maître n'était pas très fort avec un violon. S'approchant encore un peu, elle réitéra :

« MONSIEUR ? »

Croisant les mains dans le dos, elle se tenait droite, prête à être possiblement sermonnée pour cet affreux retard dans son devoir.
Revenir en haut Aller en bas

S.A.U.M.O.N
& professeur



L'Érudit
L'Érudit
Messages : 517
Age : 32
Localisation : Dans un cadre, probablement.
Date d'inscription : 09/07/2013



En avant la musique ! ~ [Zabeth.] Vide

MessageEn avant la musique ! ~ [Zabeth.] Empty
Ven 12 Juil - 9:52
« MONSIEUR ? »

Dans un dernier « SCHKROUIIIIIIIIK » d'agonie du violon, l'Érudit souleva son archet pour arrêter de « jouer », clignant des yeux comme quelqu'un qui se réveille brusquement. Au fond, c'était un peu ça : il sortait de sa concentration, et pour lui, c'était un gros effort. Il se retourna, cherchant des yeux qui l'avait appelé.

Un immense sourire fleurit sur son visage. Quelqu'un qui venait discuter, sans doute. Quel bonheur ! C'était aussi ce que se disait le reste de l'étage, probablement.

« MADEMOISELLE HIDDLES ! »

Le ton était enjoué, il allait pouvoir faire part de ses découvertes. Il aimait bien la petite Gryffondor, puisqu'elle aimait l'Histoire de la Magie ; une personne précieuse dans cette école, puisque la plupart des étudiants prenaient son cours pour l'heure de la sieste. Pas que ça le dérange, parler dans le vide était l'un de ses passe-temps les plus prenants, mais c'était agréable d'être écouté, parfois. Il se remit à marcher de long en large dans sa toile en faisant de grands mouvements d'emphase, sans laisser à la jeune fille le temps d'en placer une.

« C'est fabuleux ! Merveilleux ! SENSATIONNEL ! J'ai une nouvelle piste ! Vous ne jouez pas du violon, par hasard ? Cet instrument m'échappe totalement, je ne parviens pas à en tirer les sons dont j'ai besoin... Non ? Peut-être connaîtriez-vous quelqu'un qui pourrait m'aider ? Il est indispensable que je demande des partitions à Monsieur de Basiliaque. C'est important pour mes recherches, vous savez, je sens que je touche au but ! AU BUT !  Depuis le temps que j'attends cela, c'est tout bonnement abracadabrant que cette chose moldue en simple bois soit la clef ! Par Merlin, j'y arrive, je le sens, je vais COMPRENDRE L'AMOUR, je vais ENFIN comprendre, DEMOISELLE HIDDLES !!»

Il se figea, les bras en l'air dans une posture d'enthousiasme, le violon dans une main, l'archet dans l'autre, avant de cligner des yeux encore quelques fois. Oh, peut-être se laissait-il un peu emporter... Après plus de trois cent ans sur le même sujet, c'était compréhensible. Le pauvre fou allait sans doute tomber de haut, mais au moins, cela l'occuperait quelques temps. Au grand malheur de ses collègues, qui préféraient sans doute quand ses lubies étaient silencieuses.

« Hem... Pardonnez mes divagations, très chère. Vous souhaitiez converser avec moi ? »

Voilà, c'était un peu plus rationnel, même si toujours plein de joie ; l'Érudit avait toujours envie de papoter, c'était là son moindre défaut. Il se laissa tomber dans le gros fauteuil de velours rouge qui se trouvait à l'avant-plan de son tableau, le violon contre son buste, l'archet abandonné sur l'accoudoir. Ses doigts s'égarèrent sur les cordes, menaçant dangereusement de les faire sonner encore.
Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


En avant la musique ! ~ [Zabeth.] Vide

MessageEn avant la musique ! ~ [Zabeth.] Empty
Ven 12 Juil - 14:15
«« MADEMOISELLE HIDDLES ! »

Zaza sourit, un peu crispée. S'il allait la sermonner, il avait au moins arrêté de jouer du violon. C'était déjà ça. Mais plus Zabeth le regardait, plus elle le trouvait joyeux. Il ne semblait vraiment pas disposé à être méchant aujourd'hui, pas qu'il était méchant d'habitude, mais on ne savait jamais. Et ça c'était vraiment super trop cool qu'il soit de bonne humeur! Parce que Zaza elle l'aimait beaucoup son professeur, alors s'il était triste, c'était pas super. Mais là, aujourd'hui, à cet instant précis, elle pouvait dire qu'il rayonnait de joie et de bonheur. La brunette le suivait des yeux, alors qu'il faisait le long de la toile. Comme à son habitude, il avait une attitude très théâtrale, de grandes intonnations et de grands gestes qui les accompagnaient.

« C'est fabuleux ! Merveilleux ! SENSATIONNEL ! J'ai une nouvelle piste ! Vous ne jouez pas du violon, par hasard ? Cet instrument m'échappe totalement, je ne parviens pas à en tirer les sons dont j'ai besoin... Non ? Peut-être connaîtriez-vous quelqu'un qui pourrait m'aider ? Il est indispensable que je demande des partitions à Monsieur de Basiliaque. C'est important pour mes recherches, vous savez, je sens que je touche au but ! AU BUT !  Depuis le temps que j'attends cela, c'est tout bonnement abracadabrant que cette chose moldue en simple bois soit la clef ! Par Merlin, j'y arrive, je le sens, je vais COMPRENDRE L'AMOUR, je vais ENFIN comprendre, DEMOISELLE HIDDLES !!»


Oh il était vraiment vraiment très très heureux aujourd'hui. Zaza se détendit, ayant moins peur de ce que son professeur pouvait lui dire. Elle sourit à son tour, elle était vraiment heureuse pour lui, c'était beau de pouvoir atteindre son rêve, et Zaza savait à quel point le professeur d'Histoire de la Magie était obsédée par cette recherche, enfin, elle l'avait entendu dire, parce que Zaza était pas très forte pour comprendre ce que les gens voulaient. Zabeth était un peu lente pour comprendre. Mais là, elle avait bien compris! Le professeur essayait sûrement d'invoquer une entité moldue avec un rituel bizarre au violon, ou quelque chose du genre. Après, s'il voulait jouer du violon, c'était une autre histoire, parce qu'il était loin d'y arriver. Oh, il aurait juste besoin d'un peu d'entraînement, mais Zabeth était sûre qu'il arriverait s'il s'entrainait! Il était très fort Monsieur l'Erudit, alors c'était pas un violon qui allait lui opposer résistance! Les yeux posés sur la toile, Zaza admirait la posture digne des plus grandes victoires de son professeur. Au bout de quelques minutes d'euphorie, il se calma finalement, reprenant son sérieux, pour demander à son élève ce qu'elle voulait :

« Hem... Pardonnez mes divagations, très chère. Vous souhaitiez converser avec moi ? »

Zaza en avait presque oublié la raison de sa venue! Mais il ne fallait pas qu'elle oublie qu'elle devait rendre son devoir! Affolée, elle se mit à chercher dans les poches de sa robe de sorcier, où avait-elle pu mettre ce devoir ? Il lui fallut presque une minute pour réussir à sortir une poignée de feuilles remplies d'une écriture minuscule :

« Voilà! Je l'ai!! »

Elle lui tendit les feuilles, oubliant sa condition de tableau, un sourire triomphant aux lèvres :

« C'était un devoir que vous nous aviez demandé hier... Mais en fait j'avais pas pu le rendre, du coup je suis venue vous voir pour vous le donner en mains propres! »

Zaza baissa honteusement la tête.

« Je suis vraiment vraiment vraiment désolée de pas vous l'avoir rendu hier! Excusez-moi pour mon retard! »

Revenir en haut Aller en bas

S.A.U.M.O.N
& professeur



L'Érudit
L'Érudit
Messages : 517
Age : 32
Localisation : Dans un cadre, probablement.
Date d'inscription : 09/07/2013



En avant la musique ! ~ [Zabeth.] Vide

MessageEn avant la musique ! ~ [Zabeth.] Empty
Ven 12 Juil - 22:58
Mademoiselle Hiddles cherchait quelque chose dans ses poches. Sûrement quelque chose d'intéressant, de fabuleux, de magique ! L'Érudit se pencha en avant dans sa toile, avide de voir ce qu'elle allait en sortir, une belle nouveauté qu'elle aurait voulu lui montrer...

Oh. Un devoir.

Ce n'était pas aussi bien qu'une conversation, un devoir... Pas aussi passionnant. Quoique, c'était l'Érudit qui avait choisi le sujet, donc c'était forcément quelque chose qu'il appréciait, mais il était obligé de connaître les réponses à ce qu'il demandait avant de le demander... Beaucoup moins drôle que des idées neuves.

Le savant fit la moue, se recala contre le dossier du fauteuil. Il allait dire à la demoiselle de déposer son travail sur l'étagère, quand elle le lui tendit. Il haussa un sourcil. Ce n'était pas tous les jours que quelqu'un essayait de lui donner un objet... Peut-être que... Il tendit la main vers elle, et se heurta à la surface élastique mais infranchissable qu'était la toile. Son bras fut repoussé en arrière sans même qu'un frémissement fut visible de l'extérieur. Il soupira. Un jour, ça aussi, il y arriverait ; il passerait au travers, et il corrigerait lui-même les travaux de ses étudiants.

Le personnage haussa les épaules, malgré qu'elle ne pût le voir, tête baissée qu'elle était. Il aurait voulu la saisir par le menton, lui faire lever le nez pour la rassurer, il n'allait pas la manger, voyons. Le jour où les tableaux mangeraient les gens, les élèves de Poudlard courraient le plus grand des périls.

« Voyons voyons... Ne vous mettez pas dans tout vos états, chère enfant. Faire les choses avec retard, c'est sûrement avoir pris plus de temps que nécessaire pour les faire, voilà tout. La perfection demande de la concentration. »

Il eut un sourire apaisant.

« Vous pouvez déposer votre travail sur l'étagère, Mademoiselle Hoot se chargera de la correction lorsqu'elle en aura l'occasion, ne froissez pas ce joli minois pour si peu. »

Comme toujours, l'Érudit s'efforçait d'être compréhensif, poli, gentil... mais son visage ne pouvait cacher sa déception. Il avait cru, l'espace d'un instant, que quelqu'un s'intéressait à ses travaux, mais non... Dommage. Il s'en remettrait, comme toujours, comme lorsque ses collègues insensibles venaient se plaindre de ses lubies, cependant... Il était un peu coupé dans son élan, là, tout de suite. Il pinça, de dépit, une ou deux cordes de son violon. Et même comme ça, il arrivait à en tirer des sons dignes d'ongles sur un tableau noir, à croire que l'instrument ne l'aimait pas.
Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


En avant la musique ! ~ [Zabeth.] Vide

MessageEn avant la musique ! ~ [Zabeth.] Empty
Lun 15 Juil - 14:02
Zabeth serrait les dents aussi fort qu'elle le pouvait. Elle s'en voulait terriblement. Le professeur réussit cependant à la rassurer en quelques mots.

« Voyons voyons... Ne vous mettez pas dans tout vos états, chère enfant. Faire les choses avec retard, c'est sûrement avoir pris plus de temps que nécessaire pour les faire, voilà tout. La perfection demande de la concentration. »

Oh, c'était sûr et certain! A vrai dire, elle s'y était juste pris au dernier moment, mais c'était du pareil au même. Elle voulait écrire inspirée, voilà tout. Hésitante, elle releva la tête, son petit noeud rouge sautillant sur sa tête. L'Erudit lui sourit alors elle lui sourit en retour.

« Vous pouvez déposer votre travail sur l'étagère, Mademoiselle Hoot se chargera de la correction lorsqu'elle en aura l'occasion, ne froissez pas ce joli minois pour si peu. »

Zaza remarqua alors qu'elle lui tendait le papier comme si de rien n'était. Oups! Elle espérait qu'elle n'avait pas froissé son professeur : à chaque fois elle oubliait qu'il était un tableau! Enfin, Monsieur l'Erudit n'était pas le seul! Zaza faisait aussi ça avec les autres tableaux (La Grosse Dame notamment), les fantômes, et toutes les autres choses qui ne pouvaient pas la toucher et qu'elle ne pouvait pas non plus. Elle soupira, c'était pas de l'affliction, ni du mépris. Non, elle était juste triste de ne pas pouvoir communiquer avec eux comme avec les autres, et elle se sentait triste pour eux aussi! Zabeth ne pouvait même pas imaginer comment serait sa vie si elle ne pouvait pas faire de câlins à son papa ou attraper les vifs d'or. C'était tout simplement horrible! Elle eut un petit frisson rien qu'à cette pensée, alors qu'elle posait son gros tas de (sûrement) n'importe quoi sur l'étagère. Au moins, elle l'avait rendu! Même si c'était pas très brillant, elle l'avait rendu. Elle se retourna vers la grande toile, qui semblait très triste. Comme Zaza n'avait jamais été forte pour voir l'humeur des gens (alors l'humeur d'un tableau), elle se ravisa de lui demander si quelque chose n'allait pas. Après tout, si il allait bien, il pourrait trouver ça blessant, et Zaza elle voulait pas du tout le blesser! Mais elle trouvait plus rien à dire, et partir comme ça c'était pas très sympa, surtout que Monsieur l'Erudit il avait pas beaucoup de chance en cours. Si Zaza l'écoutait passionément, c'était pas le cas de tout le monde! Y'en avait pleins qui dormaient pendant ses cours, alors que c'était super intéressant! C'était leur histoire à tous, c'était passionnant! La petite brunette regardait ses pieds un peu gênée, elle voulait vraiment lui parler mais elle n'osait pas, elle avait tellement peur de le déranger. Aller Zaza, il faut te motiver! Elle ne voulait pas laisser son professeur tout seul, parce que c'était vraiment triste d'être tout seul. Alors elle prit une grande inspiration.
Une très grande inspiration.

« Alors Monsieur, vous jouiez euuh.. du violon ? Vous aimez la musique moldue ? »

Elle jeta un oeil vers le violon qui était à côté du (beau) professeur. C'était la seule chose à laquelle elle pouvait penser pour l'intéresser, parce qu'à part le Quidditch, elle pensait pas à grand chose en ce moment. Et puis, s'il en jouait de manière si passionée, il devait bien aimer ça!
Revenir en haut Aller en bas

S.A.U.M.O.N
& professeur



L'Érudit
L'Érudit
Messages : 517
Age : 32
Localisation : Dans un cadre, probablement.
Date d'inscription : 09/07/2013



En avant la musique ! ~ [Zabeth.] Vide

MessageEn avant la musique ! ~ [Zabeth.] Empty
Mar 16 Juil - 15:51
L'Érudit s'apprêtait à voir partir sa première et probablement unique visiteuse de la journée, et le pauvre tableau avait vraiment l'air malheureux. Il suivit Zabeth des yeux pendant qu'elle déposait un tas de feuilles à l'air prometteur sur l'étagère, et pensait qu'elle allait se diriger vers la porte mais... Non.

A son grand étonnement, la demoiselle prit une inspiration si grande qu'il lui sembla sentir le déplacement d'air jusque dans sa toile, et commença à parler, en regardant ses pieds. Comme si elle avait peur de lui. Quelle drôle d'idée. Néanmoins, un sourire absolument ravi fleurit sur les lèvres du savant. Finalement, elle avait envie de discuter ? ALORS DISCUTONS !

« Aimer la musique moldue ? » Il cligna des yeux sans comprendre. Le but n'était pas exactement de créer des symphonies, aussi son esprit était étrangement focalisé sur autre chose que la mélodie. « Ah ! C'est en rapport avec le violon ! » Son sourire s'élargit, et il se leva de son fauteuil, agitant l'instrument.

« Ce n'est pas spécialement une histoire de musique qui m'amène à m'intéresser à ce délicat instrument, voyez-vous, Mademoiselle Hiddles. Je ne sais si vous êtes au courant des recherches qui me tiennent à coeur depuis de nombreuses années, mais je cherche encore à ce jour à comprendre l'amour. »

Il eut un sourire embarrassé, passant sa main libre dans ses cheveux mi-longs dans un geste de nervosité. Il avait un peu honte de ne pas encore être parvenu à une solution, lui à qui peu d'autres choses résistaient... Il se ressaisit :

« Enfin. Toujours est-il que j'écoutais mes très estimés collègues discuter un jour de la semaine passée, et l'un d'eux a parlé de sortir des violons en parlant de deux de vos camarades dont les aventures de cœur passionnent la salle des enseignants au grand complet. » Il baissa d'un ton, ajoutant comme pour lui-même : « Je ne vois vraiment pas pourquoi d'ailleurs, les voir comme ça dans les couloirs, c'est répugnant... mais soit. »

Il se mit à marcher de long en large, les mains jointes sur le violon derrière son dos. Il avait les sourcils froncés, sa concentration revenait rien qu'en expliquant son sujet de prédilection du moment.

« J'ai dû demander des explications sur cette étrange indication, et l'on m'a répondu que ces instruments sont de mise dans des situations émotionnellement chargées. Je me suis donc procuré un violon, et me voilà. Je ne sais pas en jouer, mais je suis persuadé que cela ne résistera pas à encore un peu d'entraînement. »

Au moins, il était lucide en avouant son impuissance à produire des sons décemment audibles. Cependant, encore un peu d'entraînement... Cela avait de quoi donner des sueurs froides à quiconque avait des oreilles dans Poudlard. Mais ils n'y échapperaient pas, l'Érudit était bien décidé.

Il tira brusquement l'instrument de derrière son dos, et adressa un grand sourire empli d'enthousiasme à la demoiselle. Il venait d'avoir une idée.

« Peut-être pourriez-vous être mon sujet d'expérience ? Me dire si vous ressentez quelque chose quand je joue ? N'importe quoi, vraiment, tout est bon pour la recherche ! Mais si vous ressentiez de l'amour, ce serait tellement intéressant ! »

L'archet s'approchait dangereusement des cordes tendues, alors que tout le premier étage semblait retenir son souffle dans l'attente de la catastrophe sonore imminente.
Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


En avant la musique ! ~ [Zabeth.] Vide

MessageEn avant la musique ! ~ [Zabeth.] Empty
Mer 17 Juil - 20:49
Zabeth s'était instinctivement assise sur le meuble le plus proche en voyant que Monsieur l'Erudit commençait à parler. Zabeth, elle raffolait de ses histoires, alors comme elle voulait beaucoup en entendre, autant s'asseoir pour mieux écouter. Toute petite, ses pieds devaient être à au moins 40 pouces du sol, alors elle les balançait dans le vide en écoutant attentivement son professeur. Quelle merveilleuse histoire pouvait-il lui raconter aujourd'hui ? Elle lui souriait, sa peur ayant disparue alors qu'elle retrouvait ce professeur qu'elle aimait tant et qui n'avait jamais été méchant. Zaza elle aimait pas les méchants de toute façon ! Alors c'était mieux comme ça! L'Erudit fut d'abord surpris que la petite sorcière lui parle de musique moldue, puis il comprit qu'elle faisait évidemment référence au violon qu'il torturait depuis plusieurs heures. Apparemment elle avait touché une corde sensible (et c'était le cas de le dire), car déjà, son blond de professeur se relevait prestement de son fauteuil, le violon à ses côtés comme un trésor de chasse. Il rayonnait, tout simplement. Quelle joie! Zaza était fière d'en être la cause!

« Ce n'est pas spécialement une histoire de musique qui m'amène à m'intéresser à ce délicat instrument, voyez-vous, Mademoiselle Hiddles. Je ne sais si vous êtes au courant des recherches qui me tiennent à coeur depuis de nombreuses années, mais je cherche encore à ce jour à comprendre l'amour. »

Zabeth balançait sa tête en l'écoutant. Il cherchait l'amour ? Enfin, il cherchait à le comprendre! C'était beau comme quête. La brunette sourit en y pensant, elle, elle avait jamais rencontré l'amour. Enfin l'amour avec un grand A! Elle savait pas trop ce que c'était alors. Mais elle était sûre et certaine qu'elle le trouverait un jour. Parce que toutes les gentilles filles trouvaient un grand sorcier qui les aimait, comme dans les contes de Beedle le barde! Alors l'Erudit aussi il trouverait l'amour un jour! Zaza elle en était persuadée, parce que l'Erudit il connaissait tout, alors comprendre l'amour ça allait pas lui poser tant de problèmes que ça! Il suffisait de trouver la bonne personne.

« Enfin. Toujours est-il que j'écoutais mes très estimés collègues discuter un jour de la semaine passée, et l'un d'eux a parlé de sortir des violons en parlant de deux de vos camarades dont les aventures de cœur passionnent la salle des enseignants au grand complet. »

Zaza n'entendit pas la fin de la phrase, mais elle n'osa pas demander de répéter. Quelle drôle d'expression! Les moldus étaient vraiment des personnes fascinantes parfois. Toujours aussi théâtral, il continuait son récit passionnant :

« J'ai dû demander des explications sur cette étrange indication, et l'on m'a répondu que ces instruments sont de mise dans des situations émotionnellement chargées. Je me suis donc procuré un violon, et me voilà. Je ne sais pas en jouer, mais je suis persuadé que cela ne résistera pas à encore un peu d'entraînement. »

Zaza en était aussi persuadée! Son professeur allait forcément réussir! Elle était de tout coeur avec lui, parce qu'elle n'aimait pas voir ses proches tristes, et comme tous les habitants de Poudlard étaient un peu comme ses amis... Zaza elle aimait pas voir les gens tristes à Poudlard! Alors que la petite brunette regardait attentivement le grand blond, il la fit sursauter quand il se retourna, avec un sourire jusqu'aux oreilles et un violon jusque dans les mains.

« Peut-être pourriez-vous être mon sujet d'expérience ? Me dire si vous ressentez quelque chose quand je joue ? N'importe quoi, vraiment, tout est bon pour la recherche ! Mais si vous ressentiez de l'amour, ce serait tellement intéressant ! »

Zabeth devint blême (intérieurement, évidemment). Ecouter son professeur jouer du violon n'était pas vraiment l'un de ses projets, vu ce qu'elle avait déjà pu goûter. Mais bon, il fallait toujours des personnes pour se sacrifier pour le savoir. Peut-être qu'un jour Zabeth serait connue pour cet exploit et cette avancée dans la science. Boh, et puis après tout elle avait rien d'autre à faire! Zabeth lui sourit :

« J'en serais évidemment ravie Monsieur! Elle sortit sa plume et du papier de sa poche, Je peux même l'écrire si vous voulez, ça pourrait être pratique de l'avoir sur papier, au moins vous pourrez le consulter quand vous voudrez! »

Elle se redressa, prête à prendre des notes. Zabeth était courageuse, alors elle était prête à tout, à toutes les tortures, pour aider ses amis. Même si elle devait écouter les pleurs et les cris d'un pauvre violon qui meurt sous l'archet.

« Je suis prête Monsieur, c'est quand vous voulez! »


Zaza sourit, plume à la main. Elle s'éclaircit la voix, au cas où elle ait beaucoup à dire. Elle n'avait jamais fait ça en plus! Alors elle était excitée, très très excitée à l'idée de découvrir quelque chose de nouveau!
Revenir en haut Aller en bas

S.A.U.M.O.N
& professeur



L'Érudit
L'Érudit
Messages : 517
Age : 32
Localisation : Dans un cadre, probablement.
Date d'inscription : 09/07/2013



En avant la musique ! ~ [Zabeth.] Vide

MessageEn avant la musique ! ~ [Zabeth.] Empty
Jeu 18 Juil - 12:33
L'Érudit était heureux. La petite demoiselle acceptait de l'aider, quelle joie ! Il la regarda sortir de quoi noter de sa poche, et se mit en position pour jouer. Le dos bien droit, oui, comme cela, l'archet en position... Il était fin prêt, et attendait le signal avec impatience. Pour une fois qu'il y avait un volontaire pour ses expériences ! Habituellement, il devait soit espionner les gens, soit ruser pour qu'ils tombent malencontreusement dans les conditions qu'il souhaitait observer. Cela donnait d'ailleurs des situations assez coquaces... Le savant connaissait les meilleurs tableaux du château, ou du moins ceux qui comportaient des éléments utiles pour se cacher et regarder les élèves à leur insu. Il avait même demandé à son assistant précédent d'en installer certains, afin d'avoir accès à des zones particulières. C'était ainsi que l'on trouvait une magnifique toile représentant une planque de trappeur dans la Petite Salle, endroit fréquenté en cachette par les petits couples insouciants.

Mais pour l'heure, il fallait profiter de l'opportunité que cette très chère demoiselle Hiddles lui offrait. Elle donnait de son temps avec un tel enthousiasme, il s'agissait de ne pas le gaspiller.

"Allons-y !" Et il posa son archet sur les cordes.

Tous les Enfers se déchaînèrent dans le bureau de l'Érudit. Bruits stridents, ô torture d'un innocent instrument qui poussait des cris déchirants. Crissements, hurlements des cordes martyrisées s'enchaînaient dans un récital dantesque. Le professeur de Défense contre les Forces du Mal devait avoir tous les poils hérissés en alerte, tant Poudlard semblait trembler sur ses millénaires fondations ; les fantômes et les personnages de tableaux fuyaient le premier étage qu'ils avaient à peine commencé à réinvestir sur l'intermède de la conversation de l'Érudit avec Zabeth. L'un ou l'autre des seconds avaient bien l'idée de venir lui arracher le violon des mains, mais il fallait pour cela s'approcher de la source de leurs tourments et la préservation de leurs tympans les empêchaient de tenter le coup. Le savant se laissait quant à lui emporter par la concentration nécessaire à dominer son nouveau jouet, ce qui brouillait sa perception du cataclysme. Certes, il avait conscience de ne pas jouer bien, mais qu'importe la mélodie quand l'intention y est ?

Les cinq minutes les plus longues de cette année scolaire à peine commencée se finirent enfin lorsque l'Érudit posa l'objet du crime sur son fauteuil. Le silence après cette curieuse symphonie était presque palpable, saturé de soulagement mais aussi sans doute de la peur panique qu'il ne recommence -encore. L'homme le laissa plâner un instant, perdu qu'il était dans la contemplation des possibilités, des résultats qu'il allait obtenir bientôt... Il finit par se tourner vers Zabeth avec un joyeux sourire.

"Alors ? Avez-vous des observations dont vous souhaitez me faire part ? Je vous écoute !"

Il saisit lui-même de quoi prendre note, pour avoir un document à la fois objectif et interne à son tableau. L'heure était à la science, mes amis !
Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


En avant la musique ! ~ [Zabeth.] Vide

MessageEn avant la musique ! ~ [Zabeth.] Empty
Jeu 18 Juil - 17:43
« Allons-y! »

Le professeur paraissait enjoué, bien trop enjoué. Ca s'annonçait quelque peu mauvais pour Zabeth. Allez, elle allait supporter son jeu de violon, il ne pouvait pas être si mauvais que ça. Et puis, voir ce sourire collé contre la toile c'était tout simplement un des plus beaux cadeaux qu'il pouvait lui faire! Zaza elle aimait vraiment pas voir l'Erudit triste pendant les cours, quand personne ne l'écoutait. Zabeth elle écoutait toujours monsieur l'Erudit, même quand il parlait de trucs pas si biens que ça. C'était la moindre chose d'écouter!

Elle avala sa salive en voyant son professeur prendre le violon dans sa main, l'archet dans l'autre. Ca allait être l'instant de vérité! Prête à écrire tout ce qu'elle ressentait, elle tenait fermement sa plume entre ses doigts, tête baissée sur la feuille. D'un regard presque effrayé, elle surveillait ces deux mains qui s'apprêtaient à faire pleurer encore une fois ces quatres pauvres cordes. Il rapprochait l'archet des cordes, ils allaient s'affronter, c'était inévitable. Et le professeur commença sa ballade d'amour.

Sa très très sombre ballade d'amour. Les sons étaient stridents, dissonants. Ils serraient le coeur de Zabeth et le compressait presque, ses tympans aussi la suppliait de partir (l'instinct de survie des oreilles), mais la brunette était bien décidée à rendre un service au grand blond, qui semblait définitivement très concentré sur son oeuvre. Zaza regardait sa feuille, mais ses doigts étaient trop crispés pour réussir à écrire quelque chose, tout comme elle serrait les dents, comme pour éviter que le son ne rentre par sa bouche. C'était horrible. Il n'y avait pas d'autre mot, le pauvre professeur avait beau être gentil, il n'était pas un violoniste dans l'âme. Enfin pas encore. Zabeth tint une minute. Après quoi, après avoir jeté un regard du côté de son professeur pour voir ce qu'il faisait, elle n'hésita pas à se lancer discrètement un Assurdiato, histoire que son cerveau n'explose pas en pleins de conffettis (même si c'était pour la science et le savoir, il y avait des limites). A peine avait-elle remis sa baguette dans sa poche que tout était mieux. Plus rien. Zabeth sourit de soulagement. Elle en profitait pour regarder comment son professeur jouait, mais elle n'y comprenait rien de toute façon, à tous ces trucs moldus. C'était étrange, il frottait les cordes et ça faisait des sons d'hippogriffes égorgés. Comment les moldus avaient pu trouver un tel instrument ? Certaines de leurs recherches devaient arriver à bien des résultats. Il eut vite fait de finir de jouer, Zabeth enleva vite son Assurdiato, alors que l'Erudit avait toujours les yeux posés sur le violon. Après le violon, puis le bourdonnement, ce fut enfin le silence.

Décidément, une bonne chose de faite. Bon, elle se sentait un peu coupable de ne pas avoir tout écouté, mais ce petit extrait lui avait déjà offert bien des informations sur ce que faisait ressentir un violon, et donc, ce que faisait ressentir l'amour. Quand son professeur se tourna vers elle, ravi, elle lui offrit un très très grand sourire un peu nerveux, mais un sourire sincère quand même. Et puis, voir son professeur si heureux c'était tellement bien! Elle était vraiment contente elle aussi d'avoir pu l'aider!

« Alors ? Avez-vous des observations dont vous souhaitez me faire part ? Je vous écoute ! »

Zabeth regarda sa feuille, avant de se rendre compte qu'elle n'avait rien marqué dessus. Elle était trop occupée à... éviter on ne savait quoi. Elle réfléchissait sur le sens de l'amour, voilà tout. Cachant son papier dans sa poche, elle s'empressa de répondre :

« Alors euh. Je pense que l'amour c'est violent! Ca vous prend le coeur très très très fort! Ca doit être ça, parce que le violon il serre le coeur et le maitrise. Donc euh, l'amour ça doit être le maître du coeur... »

La brunette se mit à réfléchir, sur ses sensations, sur comment elle a ressenti la musique, les bruits, les sons. Enfin la minute qu'elle avait entendue en tout cas. Quels mots pouvaient-elle mettre sur ces sensations ?

« Et puis, ça m'a figée aussi! Comme si je pouvais plus bouger parce que j'étais.. prisonnière de la musique, et des sons. C'était... Fort. Voilà, c'était très fort! Enfin j'arrive pas trop à l'expliquer... C'est très contradictoire! »

Elle haussa les épaules, parce que c'était compliqué après tout! Zaza elle essayait mais elle arrivait pas trop à dire ce que tout ce qu'elle avait ressenti pouvait dire - à part que l'Erudit était un piètre musicien. La petite sorcière regardait son professeur en se mordant la lèvre, un peu paniquée. Elle trouvait plus grand chose à dire :

« Vous voulez que je précise un point ? »
Revenir en haut Aller en bas

S.A.U.M.O.N
& professeur



L'Érudit
L'Érudit
Messages : 517
Age : 32
Localisation : Dans un cadre, probablement.
Date d'inscription : 09/07/2013



En avant la musique ! ~ [Zabeth.] Vide

MessageEn avant la musique ! ~ [Zabeth.] Empty
Sam 20 Juil - 15:12
« Alors euh. Je pense que l'amour c'est violent! Ca vous prend le coeur très très très fort! Ca doit être ça, parce que le violon il serre le coeur et le maitrise. Donc euh, l'amour ça doit être le maître du coeur... » 

L'Érudit prenait des notes, enthousiaste, avant que son stylo ne ralentisse sur le papier à mesure qu'il intégrait les données dans son génial cerveau. L'amour était violent... Très intéressant. Il lui avait semblé comprendre une certaine notion d'irrésistibilité dans le concept, mais de violence... Ajouté à cette mention d'un organe vital aussi précieux que le coeur, cela ajoutait une dimension de dangerosité pire qu'il ne l'avait cru. Il s'arrêta un instant d'écrire et regarda Zabeth avec effroi, sans toutefois l'interrompre... Elle avait l'air indemne, aussi la Science pouvait-elle continuer, malgré la pointe d'inquiétude qui lui faisait mal au ventre. La jeune fille participait à ses recherches avec enthousiasme, et lui la mettait en danger ? Quelle sorte de reconnaissance était-ce là ? Heureusement que Mademoiselle Euphrasie ne se promenait pas dans le coin, elle lui aurait passé un tel savon ! Mais la demoiselle poursuivait ses explications, aussi se hâta-t-il de griffonner ce qu'elle disait sur son parchemin.

« Et puis, ça m'a figée aussi! Comme si je pouvais plus bouger parce que j'étais.. prisonnière de la musique, et des sons. C'était... Fort. Voilà, c'était très fort! Enfin j'arrive pas trop à l'expliquer... C'est très contradictoire! » 

La mélodie l'avait figée... Une propriété paralysante ? Peut-être était-ce une magie néfaste à l'oeuvre. Mais déjà, elle parlait d'être prisonnière : tout cela était fort négatif. L'Érudit se demandait bien ce qui poussait les gens à poursuivre ce sentiment, si l'amour s'accompagnait de manifestations corporelles si oppressantes... Un mystère, vraiment. Il ne se souvenait pas d'avoir ressenti ce qu'elle lui décrivait là, sauf peut-être par peur, ou devant quelque chose d'exceptionnel à étudier. Or l'amour qu'il cherchait à étudier n'était pas celui, compris depuis bien longtemps, que l'on porte à la connaissance, mais celui d'un être pour un autre. C'était tout de suite plus compliqué.

A sa question, il commença par s'excuser :

« Oh, chère Mademoiselle Hiddles, j'espère que je ne vous ai pas mise en danger par mon expérience, je ne me doutais pas de telles conséquences physiques, et si cela m'est d'un grand intérêt, j'ai grand peur pour vous ! Dites-moi, je vous en prie, que votre coeur s'en remettra ! Je n'ose songer que cet intermède musical aurait pu mettre à mal votre santé, et je serais absolument dévasté de vous avoir causé du tort ! Voulez-vous que je vous accompagne, dans la mesure de mes moyens, jusqu'à l'infirmerie ? »


Pressant son carnet contre son coeur il s'inclina, pour lui montrer l'ampleur de son désarroi. Néanmoins, il était bien tentant de l'interroger plus encore, malgré ses craintes... Oserait-il ?

L'Érudit se redressa, et reprit d'un air incertain :

« Si vous me le permettiez, cependant, et que votre état le supporte... J'aimerais en effet que vous développiez cette impression d'emprisonnement que vous avez eue. Il m'avait semblé constater que l'amour laissait un certain libre arbitre... Un libre arbitre parfois aveugle, certes, mais jamais on ne m'avait mentionné pareille sensation de paralysie. Pensez-vous que cela est dû à l'instrument, qu'il produit une forme d'amour différente de ce que l'on peut rencontrer habituellement ? »

Après tout, cela ne serait pas étonnant, recréer une condition artificiellement pour l'étudier ne produit pas toujours les mêmes symptômes qu'un cas aléatoire. Se dandinant sur un pied et sur l'autre, le savant avait un peu honte d'avoir hasardé la question, alors même qu'il s'interrogeait sur le danger en présence duquel il avait placé sa petite élève... Mais il cherchait depuis si longtemps, et la solution était si près...
Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


En avant la musique ! ~ [Zabeth.] Vide

MessageEn avant la musique ! ~ [Zabeth.] Empty
Dim 21 Juil - 21:02
A peine eut-elle finie de poser sa question que l’Érudit s'empressa de s'excuser platement.

« Oh, chère Mademoiselle Hiddles, j'espère que je ne vous ai pas mise en danger par mon expérience, je ne me doutais pas de telles conséquences physiques, et si cela m'est d'un grand intérêt, j'ai grand peur pour vous ! Dites-moi, je vous en prie, que votre coeur s'en remettra ! Je n'ose songer que cet intermède musical aurait pu mettre à mal votre santé, et je serais absolument dévasté de vous avoir causé du tort ! Voulez-vous que je vous accompagne, dans la mesure de mes moyens, jusqu'à l'infirmerie ? »

Oh, elle ne put s'empêcher de se sentir gênée pour son Assurdiato. Rendre son professeur si anxieux, elle n'aimait vraiment pas ça, et elle ne le voulait pas. Elle eut presque envie de se dénoncer pendant un moment, mais cela ferait encore plus de peine au joli tableau bien trop bruyant. Et Zaza voulait vraiment pas lui faire de peine. Enfin encore plus de peine qu'elle ne lui faisait déjà. Elle se sentait vraiment mal à l'aise, elle n'avait pas besoin qu'on se fasse autant de souci pour elle! Et non non, elle ne voulait surtout pas aller à l'infirmerie! C'était au tour de son professeur de s'incliner devant Zaza, oh non, elle ne voulait vraiment pas ça. Au bout de quelques instants, le blond se redressa, et la brunette pria tous les plus grands sorciers pour qu'il ne remarque pas son regard empli de culpabilité et ses sourcils qui tombaient jusqu'en dessous de ses joues.

« Si vous me le permettiez, cependant, et que votre état le supporte... J'aimerais en effet que vous développiez cette impression d'emprisonnement que vous avez eue. Il m'avait semblé constater que l'amour laissait un certain libre arbitre... Un libre arbitre parfois aveugle, certes, mais jamais on ne m'avait mentionné pareille sensation de paralysie. Pensez-vous que cela est dû à l'instrument, qu'il produit une forme d'amour différente de ce que l'on peut rencontrer habituellement ? »

Bien sûr que Zaza était prête à développer, après tout, plus le temps passait et plus elle se sentait coupable de ne pas l'avoir écoutée. Après tout, il méritait qu'on l'aide, il avait vraiment besoin de quelqu'un pour ses expériences vu que lui n'était pas du tout capable de se servir de cobaye. Elle ne pouvait pas lui dire qu'elle ne l'avait pas totalement écouté jouer, mais elle ne pouvait pas ne pas lui dire. Et s'il apprenait de quelqu'un d'autre qu'elle lui avait menti... C'était encore pire que si elle lui disait elle-même! Zaza se rongeait intérieurement les ongles jusqu'au sang, il ne fallait sûrement pas qu'il l'apprenne, alors elle fera bien attention à ne le révéler à personne, et essaiera de survivre sous le poids de la culpabilité, survivre comme elle pourra. Enfin. Elle soupira, effaçant cet air coupable sur son visage :

« Evidemment Monsieur, j'en serai ravie! Je suis prête à vous aider s'il le faut. Et puis, ne vous inquiétez pas pour ma santé ni rien. Je suis une attrapeuse de Quidditch, elle laissa échapper un rire nerveux, j'en ai connu des plus durs! Vous savez c'est rien comparé à un cognard dans le ventre! »

Mais est-ce qu'elle était en train de dire que l'amour c'était pas puissant. Oh non, c'était pas du tout ça, il fallait qu'elle se reprenne! Si elle faussait les travaux de l'Erudit elle ne pourrait jamais se pardonner.

« Enfin, c'est pas ce que je voulais dire, c'était très violent, mais euh... Enfin. Je me porte très bien ne vous inquiétez pas pour moi! »

Zabeth avait envie de se frapper la tête contre le mur tellement elle se sentait bête. Elle n'arrêtait pas de s'enfoncer, alors qu'elle voulait juste rendre un devoir au début. Là, il allait peut-être la détester pour l'avoir mal aidé, elle allait peut-être effacer des années entières de travail, des siècles mêmes, qui partiraient en fumée à cause de sa bêtise. Oh qu'était-elle en train de faire ? Elle soupira encore une fois, essayant de reprendre son calme. Allez, il n'y avait aucune raison qu'il se mette à la détester. A moins qu'elle fasse encore un faux pas et que tout ne fasse qu'empirer et que. La petite sorcière se contenta de répondre sobrement à la question de son professeur.

« Je ne sais vraiment pas si c'est si différent que l'Amour véritable, certes c'est un violon, enfin qu'un instrument, mais ça ressemble aux descriptions qu'on m'en a faites. Mais, je n'ai jamais été amoureuse... Alors je ne m'y connais pas vraiment tant que ça vous savez... »

Elle prit un air désolée. C'est vrai après tout, elle n'était pas la mieux placée pour parler d'amour, alors que les seules personnes pour qui elle avait jamais ressenti ça étaient son père, son frère et sa mère. Elle n'avait jamais, mais alors jamais éprouvé de l'Amour et elle ne savait encore moins ce que ça faisait d'avoir une âme soeur ou quelque chose dans le genre. Elle fit la moue, ne sachant pas où se mettre.
Revenir en haut Aller en bas

S.A.U.M.O.N
& professeur



L'Érudit
L'Érudit
Messages : 517
Age : 32
Localisation : Dans un cadre, probablement.
Date d'inscription : 09/07/2013



En avant la musique ! ~ [Zabeth.] Vide

MessageEn avant la musique ! ~ [Zabeth.] Empty
Mer 24 Juil - 15:10
Ô soulagement, la petite demoiselle ne se portait pas mal à cause de son expérience. L'Érudit était intrigué par son écart sur le Quidditch, d'ailleurs ; l'Amour n'était rien en comparaison d'un cognard dans le ventre ? Cela lui donnait une précieuse indication sur le degré de dangerosité de la chose, quoiqu'il n'ait jamais vraiment expérimenté ce type de chocs par lui-même. S'il y avait bien une seule autre chose que l'amour qui lui avait échappé de son vivant, c'était bien l'art de se tenir sur un balai, tant parce que son modèle vivant avait une jambe malformée que parce que l'objet en lui-même semblait le détester. Un peu comme le violon, en fait.

Quoiqu'il en soit, il nota. « L'amour est moins violent qu'un cognard dans le ventre, mais dans un genre plus paralysant. Le sujet Z. semble avoir des difficultés à exprimer son ressenti, ce qui semble corroborer notre thèse selon laquelle l'amour rendrait confus. Manière de déguiser sa présence ? Peu probable, c'est plutôt un symptôme. »

Il faudrait qu'il médite tout ça, vraiment... Zabeth lui apportait un éclairage tout neuf sur la problématique, c'était d'un intérêt absolument renouvelé ! Il faudrait qu'il interroge d'autres gens, qu'il fasse d'autres expériences pour obtenir des données comparatives ! Autant dire qu'il y avait un personnage de tableau qui n'était pas près de récupérer son violon, et que tout Poudlard allait soudain trouver que l'Assurdiato était un sortilège d'une utilité démontrée. Pauvres première année qui ne l'avaient pas encore appris...

Il restait cependant un point à éclaircir.

« Je ne sais vraiment pas si c'est si différent que l'Amour véritable, certes c'est un violon, enfin qu'un instrument, mais ça ressemble aux descriptions qu'on m'en a faites. Mais, je n'ai jamais été amoureuse... Alors je ne m'y connais pas vraiment tant que ça vous savez... » 

Oh. Elle n'avait jamais été amoureuse. C'est vrai que l'Érudit l'aurait su, de par ses fréquents échanges de potins avec tous ceux qui voulaient bien en partager. Néanmoins, il était important de le noter, ce qu'il fit avec empressement.

A ce stade, le savant était un peu perdu entre toutes les pensées qui abondaient dans son génial cerveau. C'était le moment des questions.

« Oh, vous n'avez donc jamais connu l'Amour, Mademoiselle Hiddles ? C'est très intéressant... Et, cela vous intéresserait-il ?»

Il la scruta avidement, avant de continuer, imperturbable.

« En ayant eu un aperçu de la violence dont un Amour reproduit en, euh, en laboratoire, en quelques sortes, vous iriez jusqu'à mettre votre coeur en danger en le cherchant ? J'entends parfois certains de vos camarades qui se plaignent de son absence, mais à la lumière de notre récente expérience, je dois avouer que je suis de plus en plus confus sur les raisons de ces plaintes... »

L'Érudit se laissa tomber dans son fauteuil, manquant de peu de s'asseoir sur son violon -ce qui aurait pourtant été d'un grand secours à la population du château. Il soupira profondément, en tournant frénétiquement les pages de son carnet de notes.

« Je dois avouer que... Même après des centaines d'années, je suis encore tout embrouillé... Il y a tellement d'indices contradictoires que je finis par ne plus savoir où donner de la tête... Parfois l'Amour est doux, parfois il est violent, parfois tendre, parfois douloureux. Certains disent qu'ils se sentent pousser des ailes, d'autres qu'ils ont des papillons dans l'estomac -ce qui est ridicule, les papillons ne survivent pas aux sucs gastriques, j'ai vérifié. A certains moment l'Amour porte sur le sexe opposé, et puis inexplicablement, certains s'éprennent d'un représentant du même genre qu'eux.  Et parfois, on dit de quelqu'un qu'il n'est pas aimable, et puis il s'avère qu'il est aimé quand même ! »

Et ce n'était que le début de la liste. Pauvre Érudit à qui chacun racontait des choses différentes.

« Enfin... Je suppose que j'y arriverai un jour... J'espère... »

Il adressa un pauvre sourire à la jeune fille.

« Je vous remercie dans tous les cas pour votre aide précieuse, Mademoiselle. » Il fit un geste vers son bureau inutile, où une boîte de confiseries dépassait de sous le désordre. Il gardait toujours des douceurs pour ceux qui prenaient la peine de venir le voir. « Prenez donc une patacitrouille ! »
Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


En avant la musique ! ~ [Zabeth.] Vide

MessageEn avant la musique ! ~ [Zabeth.] Empty
Jeu 25 Juil - 20:04
« Oh, vous n'avez donc jamais connu l'Amour, Mademoiselle Hiddles ? C'est très intéressant... Et, cela vous intéresserait-il ?»

Zabeth ne comprit pas au début. Elle comprenait bien la question, mais elle ne savait pas où l'Erudit voulait en venir. Est-ce que l'amour intéressait Zabeth ? C'était une question qu'elle ne s'était jamais posé. Elle n'avait jamais ressenti le besoin d'être aimée et d'aimer en retour. Zabeth avait toujours été persuadée qu'on l'aimait, mais elle n'avait jamais cherché à être aimée plus que tout. La seule personne qu'elle voulait rendre fière d'une telle façon, à qui elle tenait énormément, c'était son père. Elle ne pouvait pas dire que c'est de l'amour, elle n'en était pas sûre, et puis, elle n'avait pas vraiment le droit d'être amoureuse de son père. C'était normal pour elle : d'aimer sa famille et que sa famille l'aime en retour.

Mais est-ce que l'Amour l'intéressait ? Est-ce qu'elle avait envie d'être aimée ? Elle réfléchit un instant. Tout le monde avait envie d'être aimé, mais elle, ça ne l'avait jamais dérangée plus que ça de ne pas avoir d'amoureux. Ca ne l'avait jamais fait se sentir mal, ou quoi que ce soit. Elle aimait si elle le voulait, elle se laissait aimer s'ils le voulaient. Zabeth ne sut pas quoi répondre, elle n'avait pas vraiment de point de vue sur ça. Et elle ne savait pas ce que l'Erudit voulait qu'elle fasse, surtout.

« En ayant eu un aperçu de la violence dont un Amour reproduit en, euh, en laboratoire, en quelques sortes, vous iriez jusqu'à mettre votre coeur en danger en le cherchant ? J'entends parfois certains de vos camarades qui se plaignent de son absence, mais à la lumière de notre récente expérience, je dois avouer que je suis de plus en plus confus sur les raisons de ces plaintes... »

Zabeth aussi entendait quand les gens se plaignaient de ne pas être aimés. Mais c'était faux, parce que tout le monde était aimé par quelqu'un, juste que certains étaient aimés plus fort que d'autres. Elle regardait toujours l'Erudit avec de grands yeux qui ne comprenaient pas vraiment. Est-ce qu'elle se mettrait en danger pour chercher l'amour ? Est-ce que Zabeth cherchait l'amour ? Non, bien sûr que non. Elle avait son papa et ça lui suffisait déjà amplement. Mais, si c'était pour l'Erudit, peut-être que, elle pourrait essayer.

Et... Elle était terriblement curieuse, elle aussi. De savoir ce que c'était l'Amour. Elle se sentait bête de ne pas savoir, de ne pas pouvoir en parler quand les autres en parlaient. Elle continuait de réfléchir, alors que l'Erudit se laissa tomber dans son fauteuil. Il continuait de parler, alimentant la conversation pendant que Zaza alimentait son silence à elle.

« Je dois avouer que... Même après des centaines d'années, je suis encore tout embrouillé... Il y a tellement d'indices contradictoires que je finis par ne plus savoir où donner de la tête... Parfois l'Amour est doux, parfois il est violent, parfois tendre, parfois douloureux. Certains disent qu'ils se sentent pousser des ailes, d'autres qu'ils ont des papillons dans l'estomac -ce qui est ridicule, les papillons ne survivent pas aux sucs gastriques, j'ai vérifié. A certains moment l'Amour porte sur le sexe opposé, et puis inexplicablement, certains s'éprennent d'un représentant du même genre qu'eux.  Et parfois, on dit de quelqu'un qu'il n'est pas aimable, et puis il s'avère qu'il est aimé quand même ! »

Il était vrai que quand l'Erudit décrivait l'amour comme ça, c'était fascinant. Quelque chose qui puisse provoquer toutes ces choses tellement différentes! Peut-être même que l'Amour était un mot, et que Zaza était juste immunisée. Elle n'avait jamais ouvert son coeur à quelqu'un d'autre que son père ou son grand frère, ou même sa mère. Tous les autres, elle les aimait terriblement, elle aimait tous ses amis, toute sa famille, mais elle n'avait jamais ressenti toutes ces choses que son professeur décrivait, que les livres décrivaient. Zabeth n'était jamais tombée amoureuse de quelqu'un d'autre que son père, que son frère, mais elle même en étant folle d'eux, elle n'était pas vraiment "amoureuse" comme tout le monde l'entendait, parce qu'elle n'avait jamais ressenti un des symptômes. Elle restait droite comme un piquet, ne sachant quoi répondre à son professeur. Que pouvait-elle donc faire ? C'était bien plus qu'un simple devoir, c'était comme si, elle pouvait devenir une grande, en acceptant d'aimer.

« Enfin... Je suppose que j'y arriverai un jour... J'espère... Je vous remercie dans tous les cas pour votre aide précieuse, Mademoiselle. »

Il la fit sursauter alors qu'elle réfléchissait à sa réponse. Est-ce qu'elle acceptait ce marché plus qu'osé ? Elle doutait, que se passerait-il si elle n'arrivait pas à aimer... ou même si personne ne l'aimait. Elle ne pouvait pas tout simplement renter bredouille, son professeur serait terriblement déçu. Regardant la toile sans grande conviction, elle se dirigea vers le bureau pour y prendre la patacitrouille tant méritée. Zabeth n'eut même pas l'idée de prendre d'autres friandises pour les fourrer dans ses poches, elle se contenta de refermer proprement le tiroir en réfléchissant, toujours.

« Merci aussi à vous Monsieur pour avoir accepté de récupérer mon travail en retard... »

Zabeth faisait tournoyer sa patacitrouille entre ses doigts, pas bien décidée à la croquer à pleines dents. Que devait-elle faire, ignorer la proposition et partir ? Refuser ? Ou bien même... Accepter tout simplement. Elle releva la tête, il fallait qu'elle essaie, ne serait-ce que pour... Essayer.

« J'accepte votre offre Monsieur. Je veux bien essayer d'attraper l'Amour. »

Zabeth essaya de sourire, pour cacher sa gêne apparente. C'était bien trop dangereux, elle avait un peu peur parce qu'elle ne connaissait pas l'amour, et du coup, elle ne savait pas à quels dangers, à quels monstres elle s'exposait. Alors dans son esprit, elle imaginait les pires choses possibles! Elle continua sur sa lancée :

« Et dès que j'aurai plus d'informations, ne vous inquiétez pas, je viendrai vous en faire un rapport précis et détaille Monsieur! Vous saurez tout ce que j'ai expérimenté, ne vous inquiétez pas! »

Elle mit sa patacitrouille dans la bouche, pour se débarrasser les mains :

« Cela vous va, Professeur ? »
Revenir en haut Aller en bas

S.A.U.M.O.N
& professeur



L'Érudit
L'Érudit
Messages : 517
Age : 32
Localisation : Dans un cadre, probablement.
Date d'inscription : 09/07/2013



En avant la musique ! ~ [Zabeth.] Vide

MessageEn avant la musique ! ~ [Zabeth.] Empty
Ven 26 Juil - 22:52
L'Érudit sourit. La petite le remerciait de prendre son travail en retard. Si elle savait qu'en réalité, c'était lui qui en aurait remercié ses étudiants de lui donner de la lecture et des idées neuves.. Mais elle poursuivit sur quelque chose de beaucoup plus intéressant.

« J'accepte votre offre Monsieur. Je veux bien essayer d'attraper l'Amour. »

Il était heureux, ô combien heureux qu'elle ait mal compris la question ! Elle avait cru qu'il lui demandait de chercher l'amour pour lui, alors qu'il s’enquérait simplement de son intérêt personnel pour la chose... Mais ce ne pouvait tomber mieux. Il resta un instant éberlué, mais se reprit vite, débordant de joie par tous les pores.

« Et dès que j'aurai plus d'informations, ne vous inquiétez pas, je viendrai vous en faire un rapport précis et détaille Monsieur! Vous saurez tout ce que j'ai expérimenté, ne vous inquiétez pas! »

Ô BONHEUR ! L'Érudit bondit de son fauteuil comme un diable hors de sa boîte. Un rapport précis et détaillé ! Des informations directement du terrain, avec son ressenti, tout ! Oh, ç'allait être si fabuleux, si passionnant, si merveilleux !

« Cela vous va, Professeur ? »

Son sourire touchait presque ses oreilles quand il répondit :

« Oh mais évidemment Mademoiselle, je n'aurais pu espérer mieux ! Je remercie Merlin de vous avoir mise sur mon chemin ! »

Il en aurait dansé, chanté, il aurait hurlé sa joie dans tous les tableaux de Poudlard s'il n'avait pas su se tenir.

« Prenez autant de sucreries que vous le voulez, et mettez-vous en route, Mademoiselle Hiddles ! La science, que dis-je, le mérite scientifique vous attend peut-être derrière cette porte ! La gloire est à nous, vous allez trouver, je le sens, je le sais ! »

Ah ça, pour sûr, ils allaient faire un duo d'enfer. Mais peut-être pas dans le sens où ils le croyaient tous les deux pour l'instant.

« Allez-y, vous dis-je !  Oh et si vous en avez le temps durant votre magistrale quête, pensez à m'envoyer un Patronus avec vos avancements, cela me tiendra en haleine ! »

Ce n'était pas qu'il la poussait vers la porte, il n'en avait pas les capacités physiques, mais c'était tout comme. Quelle hâte il avait de recevoir son premier compte-rendu !

HRP:
Revenir en haut Aller en bas




Contenu sponsorisé


En avant la musique ! ~ [Zabeth.] Vide

MessageEn avant la musique ! ~ [Zabeth.] Empty
Revenir en haut Aller en bas

En avant la musique ! ~ [Zabeth.]

Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
WIGGENWELD ! :: 
 :: Quatrième étage :: Bureaux du personnel :: Antre de l'Érudit
-
Vote pour WW parce que tu l'aimes ♥