▽ ludovic j. dave against silas fitzgerald

« Ludovic se sentait mal, aujourd’hui. Un mince filet de sueur pavait l’une de ses tempes, alors que distrait il grimpait sous ordre du maître sur l’estrade — on ne se défilait jamais face à telle proposition. En face de lui se dressait Silas Fitzgerald, un septième année chatoyant dans son uniforme aux couleurs érudites. Ahaha. À l’idée d’affronter tel adversaire, alors que son estomac lui brûlait entrailles ; faisant remonter diverses douleurs jusqu’aux prémices de sa gorge, le blond préfet réprima un grognement difforme. Soit.
Trainant sa carcasse, l’animal s’inclina ; un sourire contrit aux lèvres. Le volte face appliqué, s’entamèrent les trois pas obligatoires — allait-il être assez rapide pour formuler un quelconque sort ? Et pour contrer ?
Apparemment, non. L’attaque adverse lui sauta au visage, venant se nicher en plein nez ; explosant par la suite. Un bras salvateur lui permis d’essuyer le plus gros des dégâts, et ce fut à tout hasard très éveillé et en alerte ; que le préfet répliqua : « Duro ! »
Baguette pointée sur les habits, évidemment. Rions un peu des belles expérimentations. Il fallait bien assumer son drossart de dernière année, non ? Inconscient.
Ou comment oublier sa condition physique piteuse en un clin d'œil. Boulet.

▽ ludovic j. dave against silas fitzgerald

« Ludovic était muré. Muré et immobilisé ; à peine si ses poumons avaient place de se gonfler, lui offrant souffle vital. Qu’il était idiot, Ludovic ; qu’il était rouge et inconscient. Il aurait du se pencher plus attentivement sur sa condition physique, sur son estomac brûlant et ses tripes s’arrachant. Mais non ; il avait décidé d’attaquer, le tout pour le tout. Et à présent il était ainsi, bloqué dans ses propres habits. Pouvait-il se permettre un finite incantatem ? Si il le faisait ; ses tissus n’allaient-ils pas disparaître ? C’était une question de taille. Mais sa volonté de vaincre et la moue toute réprimée de son adversaire le décida. Il formula le contre sort ; bondissant hors des entraves inébranlables et évita de justesse et d’une roulade l’avis opposé. Se redressant d’une grognement des plus amicaux — et ce sans ironie, il constata au grand bonheur que son vestimentaire avait subsisté. N’était-ce pas merveilleux ? Ce fut donc d’un soudain élan fougueux, tentant d’empoigner sa baguette au convenable qu’il lâcha : « Lashalback ! »
Il aimait bien ce sortilège, Ludovic. C’était très lion — quasi torride. Un peu joli, aussi. Puis dans la bravoure subsistait toujours quelques marques délicates. Ludovic aimait le beau. Des fois — du moins.

▽ ludovic j. dave against silas fitzgerald

« Ludovic avait touché. Un sourire étrange dévorait à présent ses lèvres, préalablement contractées par des moues douloureuses et pincées. C’était donc d’une fougue toute nouvelle qu’il s’était préparé à contrer le maléfice de son adversaire — qui lui, ne semblait plus si lisse. Son visage s’était refermé ; et un nuage semblait passer — là, loin dans ses yeux.
Aussi, il prit de plein fouet son incantation.
Le préfet ne s’esclaffa pas — il n’aimait pas ce sort, pas trop. Jamais trop. Ce fut donc en quasi excuse, les boyaux remontant jusqu’à sa gorge qu’il murmura : « Orchideus. »
On s’émouvait — ou se dégonflait ?
Aah Ludovic.