Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
poufsouffle
1189 pts
serpentard
918 pts
serdaigle
661 pts
gryffondor
612 pts

l'unité
203 pts
ligue des sorciers
223 pts

Caesius ▬ fondatrice retirée
Viridus ▬ administratrice
Kalev ▬ modératrice
Sloan ▬ modératrice
Flavian ▬ modératrice



 
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every breath you take Δ pan

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Jeu 6 Fév - 19:43


every breath you take
every breath you take, every move you make, every bond you break, every step you take, I'll be watching you Every single day, Every word you say, every game you play, very night you stay, i'll be watching you.






« If you're goiiiing... to Saaaan Fraaansiscoooo... Be sur to weaaaar some flowers in your haaair... »

Et ses doigts frottaient les cordes en rythme, son corps se balancer vers l'avant, vers l'arrière, sa tête remuait à droite puis à gauche alors que le son de sa gorge se faisait un peu plus enthousiaste, un peu plus fort. Il était heureux, ou tout du moins, le laissait ressentir. Ses cheveux bruns volaient sous la brise fraîche d'un mois de mars pourtant ensoleillé alors qu'il se tuait dans la musique.

C'était un peu ça, que j'étais devenu.
Un pauvre cadavre accroché à sa guitare, regardant le lac.
Je ne voulais plus y aller, vous savez. C'était plus possible de regarder l'eau sans voir les souvenirs remonter si soudainement et puis vous faire couler, couler si profond que vous vous étouffez et vous en crevez. Mais maintenant tout va mieux. Oui, tout va mieux.
Parce que si le bonheur est éphémère, alors la douleur l'est aussi.

J'me sentais bien, un peu plus libres, loin de ces vieux fantômes avec leurs griffes aiguisées. Tout paraissait un peu plus doux, j'avais juste appris à prendre du recul. Parce que j'suis pas le mec qui ira se noyer dans ses chagrins d'amour, j'veux me relever un peu plus chaque jour parce que la vie est trop belle pour être abandonnée si lâchement, et qu'il faut faire honneur à ce monde qui nous entoure.

« If you come to Saaaaan Fraaanciscoooo ; summertiiiiime will be a love-in theeere... ! »

Puis je sais pas, je me suis mis à rire et je me suis écroulé sur l'herbe, les jambes pliées et les yeux rivés sur les petits nuages flottant au-dessus de moi. J'avais le cœur qui battait un peu plus fort, peut-être parce que je me sens vivant, et que ça fait longtemps.
Parce que ça fait longtemps que j'avais pas remarqué à quel point j'aimais ces moments de solitude, par moment. Et pourtant...

Et pourtant il sera toujours là, quelque part.
Dans mon cœur, dans mon âme, dans mes tripes.
Car jamais rien ne peut être oublié.


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Jeu 6 Fév - 20:35





EVERY BREATH YOU TAKE




i want to take you far from the cynics in this town and kiss you on the mouth


Il marchait comme une âme en peine d'un point à l'autre du château, suivant les cours telle une épave, retournant dans sa salle commune d'un pas mécanique. Il était simplement absent. Absent de toute cette vie qui tourbillonnait autour de lui sans jamais s'arrêter. Il avait l'impression que tout avait explosé entre ses mains maladroites. Un instant il était heureux que son coeur aurait cessé de battre de joie. Et deux jours plus tard, voilà que ce même organe était comme mort. Il n'était plus qu'un cadavre ambulant. Il aurait pu crier, se ruer, hurler, pleurer. Et pourtant, après cette soirée, il était resté sans rien faire. Continuant sa routine comme si rien ne s'était passé. Et puis les jours avaient défilés, les semaines se succédant, les vacances de Noël passèrent comme dans un brouillard opaque avant qu'il ne retourne à Poudlard.
C'est comme cela qu'il vivait depuis quelques mois déjà. Embrumé. Complètement paumé. Il ne pouvait en vouloir qu'à lui même. C'est peut-être pour cela qu'il se retrouva à l'extérieur, la semelle de ses chaussures écrasant sans pitié les brins d'herbes gelés qui parsemaient son chemin. Tout ceci était futile.
Inutile.
Stupide.
Alors pourquoi se dirigeait-il sans hésitation vers cette immense masse sombre ?

Une folie passagère. Une envie soudaine.
Une nostalgie puissante. Inexplicable. Il n'a pas envie de l'expliquer. Juste de se laisser aller. Et de se sentir heureux, rien que quelques instants de nouveau.
Un sourire effleura ses lèvres. Doucereuse amertume. Il ne pensait pas vouloir revenir à cet endroit. Ce lac qui avait vu éclore les graines de cet amour si particulier. Merveilleux. Dévastateur. Ses pas le menait sans faiblir vers le rivage au bord duquel tout avait commencé.
Le ciel est bleu. Le soleil éclatant. Comme lors de cette fameuse journée il y a de ça déjà tellement de mois. On se croirait déjà en été. Ses lippes se pressent alors que des paroles tournent dans sa tête, il se refuse de fredonner cet air. Et pourtant, malgré ce refus catégorique, ces fameuses paroles emplissent l'air comme par magie, dansant à ses oreilles et faisant légèrement pétiller ses yeux couleur perle.

If you come to Saaaaan Fraaanciscoooo ; summertiiiiime will be a love-in theeere... !

Rire.

Et la magie est brisée. Il se retrouve dans le parc de Poudlard, et non plus dans les rues de San Francisco. Il retient un soupire et recommence son avancée. Sans rien voir. Comme toujours. S'il avait plus attention. S'il était venu d'un autre point. Si. Si. Avec des si on referait le monde. Tout cela pour dire qu'il manqua la forme allongée dans l'herbe. Jusqu'à ce qu'il soit trop tard et qu'il manque de trébucher sur le manche d'une guitare qui n'avait rien à faire là.
Avant. Il aurait hurlé au meurtre.
Avant. Il aurait demandé à appeler son avocat tout en marmonnant dans sa barbe.
Aujourd'hui il se contenta d'un simple son.

Humpf.

Et il baissa les yeux, simplement. Il ne savait pas pourquoi il avait fait ça. Tout ce qu'il enregistra sur le moment c'est qu'il était tombé sur la personne qu'il évitait sans même s'en rendre compte depuis des mois déjà. Il serait bien parti sur la pointe des pieds. Discrètement. Comme si de rien n'était. Sauf qu'il ne bougea pas. Pétrifié.

Peur.
Tristesse.
Regrets.
Envie.

« Nausicaa ? »

Sa gorge était sèche. Sa langue pâteuse.
Comme si cela faisait des années qu'il ne les avait plus utilisé.
Comme si cela faisait des années qu'il n'avait plus osé parler.





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Jeu 6 Fév - 21:12


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Il paraît qu'il y a toujours quelque chose pour mettre des bâtons dans les roues. En ce qui me concerne, cette chose, c'est Pan. C'est Pan. Oui, c'est Pan. C'est pas mon Pan ou mon petit-ami. C'était juste Pan.
C'était même plus un ancien petit ami. Parce que ça avait beau être fort, ça s'est fini trop vite. Je ne sais pas être rancunier, et pourtant j'ai cette sensation que j'arriverai jamais à avaler ce qu'il s'est passé, à lui pardonner d'être parti si vite sans que je puisse le voir. Parce que tout c'était éteint, parce que j'avais pas été assez bien pour lui, pas assez fort. Parce que je suis Nausicaa Hepburn et comme avait pu si bien le dire Clarence, je n'suis qu'un serpent, je porte bien les couleurs de ma maison.

Ce quelque chose qu'était le Serdaigle venait de s'écraser le manche de ma guitare, me faisant sursauter d'un bond vif avant que je ne le surplombe du regard un peu. Il semblait presque choqué, de me voir ici. Et toi, tu fais quoi là ? Tu te remémores les souvenirs avec moi et t'en ris sadiquement ?

Mais j'continue de sourire, parce que dans le fond c'est le seul truc que j'ai toujours été capable de faire.

« Ah. Salut, Pan. »

Juste Pan.
Juste salut.
Je reprenais mon instrument précieusement contre mon torse après avoir massacré le précédent contre arbre lors de la rupture. Avec haine et avec incompréhension, j'avais explosé ma dernière source de vivification parce que j'ai agis comme un gars stupide. Comme un gars amoureux.

« T'aurais pu tomber, fais attention où tu marches. »

Je ne sais pas quoi dire. Ni même quoi faire.
On est comme deux marionnettes ridicules dont les fils ont été coupé.

« ... Ca va ? Enfin. Tu fais quoi ici ? »

Vas-y, fais-moi rire.


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Jeu 6 Fév - 21:47





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Il renâcle.
Il recule.
Il se demande ce qu'il fait là. À observer ces yeux qui semblent aussi claires qu'auparavant. Ce sourire insolant qui effleure ce visage pâle.
Rien n'a changé.
Plus rien n'est comme avant.
Il a l'impression d'étouffer. Il manque d'air. Tout s'effondre. Tout s'écroule. Et pourtant il est toujours là, face à lui. Souriant. Il ne sait pas quoi dire. Il manque de temps. Il n'a pas envie. Ou peut-être est-ce cette envie soudaine qui étreint ses entrailles. Qui le pousse à ouvrir la bouche. Un souffle passe ses lèvres sans qu'aucun son n'en sorte. Quel piètre acteur fait-il. Tout ceci n'est qu'une pièce artistiquement orchestrée. Simple hasard qui les a réuni sur les rives du lac. Imprévu. Indomptable.
Il a l'impression de se retrouver dans une stupide comédie romantique. Un roman à l'eau de rose où les amants séparés se retrouvent à l'aube. Sauf qu'ici tout est différent. Biaisé. Détruit par ce qu'il a proféré.

Un sourire tremblant prend place sur ses lèvres gercées. Un rictus à peine esquissé. Simplement pour faire comme cette personne qui se tient devant lui. Ce presque inconnu. Qu'il n'a jamais vraiment connu. Il avale difficilement sa salive. Tout ceci semble irréel. Un rêve d'un homme ivre. Ivre d'amour. Ivre de désespoir. Totalement ivre à cause de ce vide qui semble grignoter son être chaque seconde. Ses lippes se séparent. Difficilement. Humblement. Elles sont comme collées. Finalement il se met à parler.
De sa voix légèrement cassé. Croassante. Comme un vieillard qui aurait trop dormi.
Sous morphine depuis trop longtemps.

« Je- » Et là. C'est le blanc. Blanc total. Blanc comme neige. Le blanc de la camisole de force qui le retient depuis tant de temps. Que dire. Que faire. Il n'en sait rien. Pour la première fois, il a envie d'hurler. Et pourtant il ne fait rien. Immobile. Son sourire toujours collé au visage. Il continue. « vais .. bien. » Formule de politesse, faute de mieux. Les milliers de mots suffoquent, besoin d'air, besoin d'espace. « Tu as l'air .. mieux. »

Simple observation. Supposition. Affirmation.
Il en oublie l'autre question. Peut-être parce qu'il ne sait pas lui-même ce qu'il fait ici, à tourner comme un vautour près de ce lieu maudit. chéri.

« J'vais te laisser. »

Et pourtant il ne bouge pas. Immobile.

Qu'est-ce que t'attend planté là hein, Pan ?
Qu'est-ce que t'attend de lui ?






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Dim 9 Fév - 20:54


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C'était bien la dernière chose qu'il souhaitait : le croiser. Avoir à lui adresser la parole. Depuis quelques temps, j'étais juste devenu ce genre de mec un peu rancunier et un peu con. Et peut-être qu'en fin de compte je l'ai toujours été mais que Pan avait réussi à faire ressortir en moi quelque chose d'un peu plus doux et d'un peu plus réel que cette carapace verte et argent que je sortais tous les jours de mes plus sombres cauchemars.
Je restais le fixer, un peu comme si ça faisait des années que je n'avais pas vu son visage d'aussi près. Et rien que le fait d'y penser me fit rougir de plus belle et m'obligeait à détourner le regard alors que le Serdaigle affirmait que j'étais mieux. Ouais, et c'est pas grâce à toi, avais-je eu envie de répondre salement. Mais non. J'souriais. J'souriais comme un con parce que c'est toujours ce que j'avais fait et puis ça changerait pas, et sans doute parce qu'une partie de moi serait juste pas capable de lui faire du mal, de le détruire en mille morceaux. Il l'a fait avec moi sans le vouloir, je sais que ça fait mal, et je suis quelqu'un de bienveillant, j'ai pas le droit de me permettre ce genre de chose.

Comme je le pensais, il allait s'enfuir la queue entre les jambes, alors j'avais serré ma guitare contre mon torse et grattait doucement les cordes en chantonnant, en me balançant et puis non. Il était encore là. Qu'est-ce que tu fous Pan ? Pourquoi tu fais pas comme d'habitude, pourquoi tu m'ignores pas ? Pourquoi tu restes me regarder ?

« ... Parce que je devais souffrir encore ? »

Avais-je fini par répondre dans un léger rictus. Un rictus un peu déchirant.
Je reposais la guitare à côté de moi.

« J'vois que toi tu es toujours aussi... aimable. C'est comme la première fois qu'on s'est croisés ici où tu as dit ne pas être enchanté de me rencontrer. »

Sourire, encore. Sourire stupide, parce que j'avouais sans le vouloir que je m'en souvenais encore dans les détails alors que j'ai passé des mois à le nier.

« Pourquoi tu restes ? J'pense pas qu'on ait grand chose à se dire, en fait. »



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Dim 9 Fév - 22:01





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Parce que je devais souffrir encore ?
Bang.
La première balle est partie.
Il recule presque sous l'impact invisible.
Sa poitrine se sert douloureusement. Un pli amer se forme sur ses lèvres. Il l'a mérité. Il n'a rien à redire. Alors bordel pourquoi ce genre de phrase fait encore si mal ? C'est comme une baffe. Une gifle tellement violente qu'elle en tord le cou. La tête part sur le côté alors que la rougeur s'installe, sinueuse, sur la peau marquée à vif. Mais rien de tout cela ici. Rien que quelques mots lancés dans le vent, l'attention placée sur autrui. Autre chose. Simple objet. Instrument chéri. Un sourire prend place sur ses lèvres alors qu'il se souvient de cette journée. Le soleil. Les rires. Ce défi stupide duquel tout à commencé. Ces baisers mouillés qu'ils ont échangés sans même penser à s'arrêter. Mais ces temps-ci sont terminés. Définitivement enterrés, comme le corps d'un proche auquel on rend les derniers hommages.

C'est comme la première fois qu'on s'est croisés ici où tu as dit ne pas être enchanté de me rencontrer.
Bang.
La deuxième balle fait son chemin dans la chair à vif de son coeur.
Et puis il y'a ce sourire qui danse sous ses yeux. Insolent.
Lèvres retroussées, dents parfaitement alignées.
L'image du rictus dans toute son odieuse splendeur.
Lui aussi se souvient de tout cela. Et pourtant la nostalgie ne fait plus effet, c'est comme une pilule qu'on avale et qui nous étouffe. Et malgré tout cela, il reste sans bouger, immobile statue de cire. Simple copie du Pan qui foulait ces terres il y'a peu de cela. Ersatz d'un être qui fût un jour flamboyant et dont il ne reste plus que cendres aujourd'hui.

He shot me down.
Et voilà qu'il le fait savoir qu'il n'a rien à faire ici. Il balaye sa présence comme celle d'une mouche ennuyante. Une simple nuisance qu'un mouvement de main aura vite fait de chasser. Et pourtant l'insecte reste de marbre, toujours présent, toujours immobile. Plus mort que vivant. Avant qu'une étincelle embrase son regard. Il renait de ses cendres. Tel un phoenix fragile. Il redresse sa posture. Ses yeux reprennent vie alors que ses lippes se plissent pour laisser fleurir un sourire à peine visible.  

« Ouais on a rien à se dire. Mais tu sais quoi ? J'men fiche. » Il prend une respiration tremblante. Il ne sait plus vraiment ce qu'il fait, mais tout cela est tellement exaltant. « On devait s'ignorer. Soit. J'en ai plus envie. »

Le retour de l'enfant chéri. De l'enfant gâté qu'il n'en fait qu'à sa tête. Car c'est ce qu'il est vraiment. Un sale gosse capricieux qui bouscule toutes les règles édictées par les adultes. Et le pire, c'est qu'il n'en a absolument rien à foutre.

« J'vis comme un mort en sursit depuis des mois. » Ses yeux brillent comme deux petits diamants. Purs. Il continue plus doucement cependant, malgré cette flamboyante vitalité qui semble avoir reprit possession de son être. « D'puis cette nuit où j'ai joué au con. Au pire connard qui n'ait jamais existé .. J'traine mes regrets comme des boulets aux pieds d'puis tout ce temps. » Il fait un petite pause. Hésitant. Puis son ardeur prendre le pas sur la raison. « Et- Et .. tu 'manques p'tain. » chuchote-il d'une voix tremblante, presque éteinte.

I used to shoot you down.





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Dim 9 Fév - 22:30


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Ca me tuait d'avoir à être comme ça, d'être un Serpentard et pas Nausicaa Hepburn. Ca me tuait de devoir lui faire du mal alors que je n'ai jamais cherché à me venger de cette rupture qu'une partie de moi refusait d'accepter. Parce que c'était trop tôt, trop rapide, trop soudain,  que ça n'avait pas de sens, qu'il ne pouvait pas perdre la flamme de ses sentiments comme ça. Je voulais qu'il revienne et j'étais loin d'imaginer que ça allait se passer aujourd'hui. Parce que pour la première fois depuis la neige d'un hiver plongé dans la pénombre de la tristesse et de l'incompréhension, il était resté. Il était resté et il avait refusé de partir malgré ma provocation. A quoi tu joues putain ? Tu veux te moquer de moi, encore une fois ? Tu devrais t'en aller, faire comme d'habitude, m'ignorer et continuer ta vie sans te soucier de ce qu'il s'est passé. J'en ai plus envie. Arrête de mentir bordel, ça t'amuse ?
Ca t'amuse d'me voir brisé ?
T'es sûr qu'on t'a foutu dans la bonne maison ? J'crois que t'as plus ta place parmi les verts sur tu veux avoir mon avis, parce que t'es un bien beau manipulateur toi aussi !

Mes poings se serrent, assis par terre, les mirettes plongées dans celle du jeune sorcier qui, décidément, fuyait. Fuyait psychologiquement, derrière des métaphores. Comme quoi il était mort. Et moi, j'étais quoi ? J'ai pleuré des semaines comme une fillette parce que je savais bien que je pouvais plus me faire de faux espoirs et toi... et toi tu reviens et tu me dis... tu me dis que je te manque. Tu me dis que je te manque, tout doucement, alors que j'ai jamais songé un seul instant au fait que tu pourrais réellement revenir autrement que dans mes rêves mes plus profonds.

J'ai pas su quoi répondre, absolument pas. Je suis resté la bouche entrouverte avant de regarder le lac, les sourcils froncés. Et puis merde. Je me lève d'un bond, heurtant ma guitare au passage sans y prêter une once d'attention et je tends mes bras vers lui. Pour le prendre contre moi mais. Mais je m'arrête, je reste figé alors que mes doigts allaient enfin effleurer ses épaules. Je claque ma langue contre mon palais, je me frotte le visage, je souffle fort. Putain.

« Tu... Tu joues à quoi exactement ? »

Dis-je la voix tremblante avant de reprendre aussitôt :

« Parce que si tu me dis ça pour partir le mois prochain ça sert à rien. Ca  sert à rien, tu m'entends ?! Putain j'ai passé des mois et des mois à être rongé par ma culpabilité parce que je cherchais à savoir ce que j'avais fait de travers et j'me rends compte maintenant que c'est juste toi. Ouais c'est toi le problème, c'est toi qui a toujours tout contrôlé et j'ai jamais pu faire quoi que ce soit, c'était peut-être ça mon erreur ; te laisser partir sans rien dire. T'es vraiment qu'un sale con, Seweryn. »

J'avais presque l'air énervé. Presque. Sourcils froncés, visage un peu durcit.

« Et j'crois que j'suis aussi con que toi. »

Boum.
Je lui rentre dedans. Et j'sais pas. Ca ressemble à un simple câlin et en fait c'est beaucoup plus que ça.
C'est un refuge.



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Ven 14 Fév - 16:50





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L'air brûle ses poumons alors qu'il reprend sa respiration.
Il halète. Comme s'il venait de courir un marathon de cent kilomètres.
Les mots ont quittés ses lèvres, ils se sont écoulés comme des rivières de lettres. Des flots bouillonnants, brouillons, incomplets, bancals et pourtant, si puissants. Ils tourbillonnent encore dans son esprit comme s'ils n'avaient pas bougés, exactement comme les derniers mots. Ils tournent. Toujours plus vite. Toujours plus fort. Tornade de pensées secrètes et de sentiments inavoués qui viennent de trouver une porte de sortie. Il reste pourtant tellement de choses à dire, à exprimer, à ressentir, mais tout ceci n'est qu'un magma sombre qui se meut au rythme des vents violents qui font rage dans son esprit, son corps, son âme.

Il se tend comme un arc, ses épaules s'affaissent, son dos se courbe alors que ses mains tremblent sous la tension qui parcours le moindre de ses nerfs à fleur de peau. Il attend ce contact. Il redoute le redoute. Celui-ci se fait attendre. Des doigts effleurent sa chair avant de se rétracter. Douloureusement. Il a envie de hurler. De crier. De pleurer. De prendre cette main et de nouer ses doigts au sien. Il veut. Il veut. Tant de choses. Alors pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il ne fait rien, attendant la sentence de son bourreau, tel un condamné à la potence ?

Ouais c'est toi le problème.
Hystérie.
Il a envie de rire.
Rire à s'en faire saigner.
Rire jusqu'à ce que sa gorge ne puisse plus le supporter.
Mais rien ne passe ses lèvres à part un gargouillement informe. Un son à peine articulé, unique preuve que la flèche qui vient d'être tirée à bel et bien atteint sa cible.
T'es vraiment qu'un sale con, Seweryn.

Il aurait pu en pleurer, de lourds sanglots déchirant. Il aurait pu s'énerver, des propos insultants. Et pourtant il ne fait rien. Il n'a pas vraiment l'air de se rendre compte de ce qu'il arrive. Stupéfait. Stupéfixé. Mais ce n'est pas cette dernière phrase qui brise ses dernières barrières. Qui détruit ce qu'il avait difficilement construit au fil de ses longues soirées glacées. Cette étreinte qui survient avant même qu'il puisse en imaginer la possibilité. Il réalise pleinement ce qu'il se passe uniquement alors que ses mains se referment sur la chemise du jeune homme, froissant impitoyablement le tissu entre ses doigts.
Son nez vient se nicher au creux de son cou, sa voix tremblante, ses yeux grands ouverts, incapables de se fermer, de peur que tout ceci ne soit qu'une illusion. Un mirage. Un rêve éphémère et sans pitié. Et pourtant il reste là, il sent sa chaleur à travers ses paumes et il ne peut pas s'empêcher de sangloter doucement sans pour autant que la moindre larme ne coule.

« Nausicaa. Nausicaa. Nau- Nau-» Il hoquète, incapable de parler, prisonnier volontaire de cette étreinte. « Nau- Nau- Nau- » Il répète, inlassablement ce prénom écorché, estropié et pourtant si entier. Puissant. Roulant sur sa langue comme des sucreries inédites et qui pourtant réveillent ce puissant sentiment de nostalgie. « Je- Je- J'suis- »

Les mots s'entrechoquent dans sa bouche, voulant tous sortir en même temps, ce qui fait qu'au final plus rien ne passe.
Il balbutie, imbécile.
Imbécile heureux.





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Ven 14 Fév - 22:47


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J'avais juste perdu le contrôle, tout le bon sens qui restait en moi. Ce bon sens que je cherchais à contrôler et à primer dans mon existence depuis ma rupture, je voulais toujours être un peu plus méfiant, un peu plus sûr de moi, un peu moins bête et me voilà à faire sans doute la dernière chose qui aurait pu m'être conseillée. Je le serrais contre moi, comme si ma vie en dépendant, mon âme y était tout autant accroché que mes bras pouvaient l'être au corps frêle de. de. Je ne sais pas. Ami. Ex-petit-ami. Petit-ami. Amant. Rien. Lui. Pan.
Mon cœur se pressait à l'intérieur de ma poitrine alors que l'adolescent fondait en sanglot contre le creux de son cou, je me sentais coupable. Coupable de quelque chose que j'ignorais, et pourtant ce sentiment me rongeait lorsque je le sentais partir, je le sentais faiblard et sans doute aussi perdu que moi. On était juste deux putains d'âmes errantes qui venaient de se retrouver, séparer par le labyrinthe des aléas de la vie. Et maintenant, qu'est-ce qu'on doit faire ? Est-ce qu'on doit s'embrasser, se dire qu'on s'aime, ou juste se tourner le dos et partir comme si nous n'avions jamais croisé le regard de l'autre.

Non, j'ai perdu le contrôle. Si je l'avais encore en moi, c'est sûrement ce que j'aurai fait et puis. Puis je peux pas. Parce que j'étais pas un connard, parce que mon rôle se résumait pas à un être un briseur de cœur. Mais putain j'suis stupide, c'était lui. C'était lui qui m'avait brisé le cœur, moi j'ai rien fait, j'ai tout essayé pour lui paraître parfait, grand, beau, fort, intelligent. D'être celui qui fallait et. Et quand j'pensais que j'avais réussi, tout m'a filé entre les doigts comme des grains de sable avant que ces derniers ne s'éparpillent dans un désert plongé dans la pénombre.

Le Serdaigle balbutiait, et puis c'était tout. Et il n'avait rien fallut d'autre pour me faire frissonner, à vrai dire. Ca faisait tellement, tellement longtemps que mon prénom n'avait pas été prononcé de cette manière, par sa propre bouche. Avant, je n'entendais que des Nausicaa secs. Des Nausicaa désintéressés. Et pour la première fois j'aimais mon prénom.

« ... Hé chiale pas. »

Marmonnais-je à mon tour.
Chiale pas et ensuite ?
Je lâche un soupire, nerveux, et j'perds encore le contrôle. Mes lèvres s'écrasent contre sa tempe. Une fois, deux fois, trois fois, sans relâche, balançant maladroitement mon buste de la gauche vers la droite comme un parent pouvait le faire pour bercer un enfant un peu brisé.

« Désolé c'est carrément bizarre. »

Parce que de toute façon, rien ne sera plus comment avant, n'est-ce pas ?
Je me reculais d'un pas. Puis deux. En fait non un. Un seul parce que j'voulais plus que ça soit deux pas. J'voulais juste pouvoir avoir la possibilité de tendre mes mains vers l'avant et lui caresser la peau, les cheveux, les lèvres. Mais j'en foutais pas une. Parce que j'suis un lâche, un désespéré, un con, un garçon.

« Ca va ? »

… Comme si de rien n'était, alors que j'voulais hurler, moi aussi. Pleurer comme une fille, me cloîtrer dans un coin comme un petit enfant.


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Pan E. Seweryn
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Sam 15 Fév - 1:34





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Il déglutit.
Douce amertume.
Il a oublié ce que c'était de se trouver dans ses bras. Les sourires paraissaient fades et effacé. La voix de l'autre qui se joue en boucle au creux de ses pensées ressemble à un vieux disque rayé.
Il est face à un inconnu. Un inconnu familier. Désiré. Appréhendé. C'est pour ça que ses mains n'arrivent pas à se desserrer, impitoyable serres refermées, engluées, figées sur ce tissu immaculé.
Il essaye de se calmer. Simplement respirer. Ses poumons semblent complètement bouché. Il étouffe doucement. Alors pourquoi ce sentiment est-il si doux ?
Douce agonie.  

Ces sanglots qui obstruent sa gorge ne semble pas vouloir s'en aller. Nouée. Encombrée. Elle ne laisse passer que quelques sons pitoyables. Comme lui. Comme ce dont il a envie. Comme toute sa vie. Misérable insecte. Parasite qui s'installe et qui s'envole. Loin. Comme un papillon, dès qu'il s'est assez développé. Il lui a bouffé le coeur. Littéralement. Pitoyable petit parasite.
Il a de nouveau envie de rire. Tout ceci est insensé.
Absurde.

Le charme se brise.
Un baiser. Deux baisers.
Il cligne des yeux, éberlué.
Trois baisers. Quatre baisers.
Hibou. Bubo Bubo. Echevelé.

Il s'arrête de penser, totalement pétrifié. Ou. Comment. Pourquoi. Il regarde l'autre homme avec des yeux de de chouette. Il ne comprend pas vraiment ce qu'il se passe. Et pourtant ce noeud, si dur, si complexe, qui obstruait sa gorge est parti. Envolé. ainsi que ses sombres pensées. Comme par magie. Baisers magiques. Le colombe se transforme en crapaud. Ou est-ce l'inverse ?
Ils se balancent doucement. Bancals. Il est sur le point de tomber. De trébucher. Alors pourquoi ne peut-il pas s'empêcher de sourire ?

Danse avec moi.
Prends ma main et fait moi rêver.
Fais moi tournoyer.


Et puis ils se séparent. Ils se déchirent. Comme les deux bouts mal recollés d'une feuille de papier. Et il a de nouveau envie de pleuré. Putain de montagnes russes. Il a l'impression d'avoir le quotient émotionnel d'une huître. P'têtre même moins. Qu'est-ce qu'il fout ici, bordel ? Il a froid. Si froid. Ses mains tremblent alors que ses poings se resserrent sur le vide. Ce vide. Minuscule. Immense. Entre eux-deux. Ce gouffre ouvert. Sans fond. Aux rebords acerbes. Il a le vertige. Il se sent tomber sans même pouvoir se raccrocher.
Il a envie de lui cracher ces mots au visage.
Connard.
C'est ce qu'il est. Ce qu'ils sont. Deux beaux couillons perdus dans les affres de cette auto-mutilations. Ils se font mal continuellement. Encore. Encore. Encore. Jusqu'à ce qu'uns des deux craque et soigne leurs blessures.

Ses mains s'infiltrent. Sinueuses. Elle s'agrippent. Elles s'accrochent. Un col froissé. Une pulsion sauvage. Une impulsion. Et le voilà sur sa pointe des pieds. Rapproché. Proche. Si proche de ce corps déglingué. Ses lèvres appuyées. Effleurées. Malmenée. Par le froid. Par le vent. Par cette douceur velouté sous-jacente. Un simple contact. Une caresse à peine esquissé. Une volonté troublée. Animée de sentiments inconnus. Distordus. Il se détache. Quelques secondes sont passées. Il l'observe. Doucement. Lentement.
Il hésite à lui faire vraiment face, ses yeux sont fixés sur un point. Quelconque. N'importe quoi. Tout sauf ces yeux inquisiteurs.
Il tremble. Encore. Il se recule. Un pas. Deux. Il continue. Il a envie de fuir. Comme un lapin prit entre les feux d'une voiture. Sa bouche est nerveuse. Ses yeux fuyant. Il murmure. Rapidement. Sourdement.

« pardonjevoulais pas. Pardon. Excuse-moi. » Il s'affole. La machine s'enraille. Elle se déglingue. Tout s'embrouille. Se croise. Se détruit pour se former un peu plus loin. Mic-mac sans nom. « Je- Je voulais pas. Enfin si. Mais- »

Il soupire. Las. Las de toute cette histoire. De toute cette tension. Il passe une main fébrile dans ses cheveux humides. Depuis quand ? Sueur. Peur. Angoisse. Ses yeux gris convulsent. Il regardent partout sauf ce qu'ils devraient. Herbe. Arbre. Oiseau. Lac. Non ! Pas le lac. Tout mais pas le lac.

Mains sur les oreilles.
Yeux fermés.
Tu te recroquevilles.
Perdu. Terrifié.
Ecorché.





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Sam 15 Fév - 21:52


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Ca va ?
Non ça va pas, putain.
Regarde-nous ! Regarde-nous, les derniers déchets existants, les âmes hurlantes et les mains mouillées par ces foutues larmes. Regarde-nous, regarde-nous en train d'nous regarder les yeux dans les yeux, regarde-nous, écoute-nous balbutier, écoute-nous en train de geindre comme des animaux blessés parce qu'on est pas capables d'aligner trois mots avec nos voix d'adolescents qui s'imaginent que toute la douleur du monde reposent dans leur cœur. J'devrai peut-être finir clouer au pilori, le pilori où on me balancerait les pierres possibles, qu'on m'foutrait un flingue sous la tempe, le flingue de la culpabilité. Bam. Et un baiser. Un baiser violent, bref, trop bref, qui se meurt comme ça, comme un papillon égaré. Bam. Et le cœur explose. Bam. Et le malaise nous gagne.
J'le regarde, sans savoir quoi faire.
Vous savez quoi ? J'ai jamais rien sur faire !
Absolument rien.
J'vous dit, j'suis bon à être cloué au pilori et à fermer ma grande gueule. Parce que même si j'l'ouvre ça changera rien. Même les beaux mots que j'ai pu lui adresser sont devenus des maux sanglants.

Je me pince les lèvres et puis voilà. Ouais, et puis voilà, parce que j'suis pas foutu de réagir comme quelqu'un de normal, et pourtant j'me force vous savez. J'aurais peut-être dû sauter de joie parce que c'était la chose que j'attendais le plus au monde. Qu'il revient. Qu'un miracle arrive. Et il était là. Et j'avais qu'une envie, c'était d'le pousser. D'le pousser parce que s'il s'approche je brûle et je me meurs. Je brûle, et pourtant cette addiction passe son temps à m'attirer comme un putain d'aimant. Lui, il se roule en boule, il n'assume pas, parce qu'il s'est brûlé aussi.

« Est-ce que tu joues ? Parce que si tu joues, c'est pas drôle bordel, c'est pas drôle ! »

Je haussais le ton, faisait des grands gestes avec mes bras. Ma voix s'écrasait dans ce gigantesque vide qu'était le lac et ses alentours, parce que là c'était pas moi qui hurlait, c'était des mois d'attente et de souffrance.

« C'est pas drôle, j't'ai attendu ! J't'ai attendu depuis ce jour, tu m'as niqué. Rire. Nerveux. Tu m'as complètement niqué ! Tu le comprends ça ? T'es parti comme un voleur, si tu reviens juste parce que tu te sens seul, juste parce que t'es encore pas sûr de toi, bah tu peux partir. »

La voix qui tremble. Le blues, la peur.

« Parce que- retiens tes larmes, sale con, Parce que si c'est pour repartir aussitôt que tu seras lassé, dégage. Dégage et disparais pour de bon, j'suis peut-être un putain d'égoïste mais. Mais j't'ai attendu. Et maintenant que t'es là tu m'fais juste peur. »



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Sam 15 Fév - 23:26





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All this time spent in vain,
wasted years,
wasted gains


Il ricane.
Il sombre.
Absurdité sans nom.
Pièces détachées qui essayent de se rassembler. Péniblement. Sans raisons apparente. Mu par cette volonté inconnue. Théâtre des sentiments. Arène des émotions.
Qu'est-ce que tu fiches ici, Pan ?
T'es comme un pantin désarticulé. Désabusé.

Sans fils. Sans vie. Le fil de sa vie s'est cassé. Sectionné. Net. Sans préavis. Il flotte, comme un drapeau abandonné d'une nation désertée. Y'a plus personne. Le navire coule par le fond. Epave échouée. Y'a plus rien à quoi se raccrocher. Juste cette terre sous ses ongles. Juste ce vent qui cingle son visage. Rien. Juste cette voix qui résonne. Puissante. Cassante. Elle détruit tout sur son passage. Ouragan de violence. Violence des sentiments.

C'est l'bordel dans ta tête.
Flottant ni vers le haut, ni vers le bas.
On se demande quand on va toucher le sol.
Ses mains s'infiltrent, glissent, tortillent. Elles arrachent. Par poignées entières. Violentes. Et il reste silencieux. Putain de silencieux. Ses lèvres se séparent et il crie. En silence. Ça lui fait mal bordel. Ça brûle comme l'enfer. Paradis terrestre. Nirvana. Il a juste envie de fuir. Fuir comme jamais. Se lever. Trébucher. Recommencer. Parler. Courir. Faire quelque chose. Puis surtout se casser. Loin d'ici. Loin de lui surtout. Bourreau. Bourreau. Qui est qui. Il n'en sait rien. Ils sont tous les deux coupables.

Qu'on leur coupe la tête.

Il se redresse. Carcasse décharnée. Il tient à peine sur ses pieds. Genoux calleux. Poignets brisés. Ses yeux gris sont hantés. Spectres informes d'un passé. Passé oublié. Désiré. Révolu. Perdu. Et il encaisse la vérité. Dans un dernier effort.
Surhumain. Il n'est plus homme depuis longtemps. Automate rouillé. Lassé. La fin est proche. Alors il carre ses épaules et encaisse. Ces mots venimeux. Serpentard. Un sourire tordu éclôt. Rictus infâme. Tout ceci l'amuse.

Tu l'as perdue ta tête, au final.

Sursaut d'humanité.
Clarté dans le regard.
Mercure rencontre Azur.
Dame hilarité fait son grand retour.
Juste avant le coup final. Magistral.
La pièce est finie, les acteurs peuvent saluer.

Tu lui fait peur Pan.  

Il se tient le ventre. Surexcité. Alarmé. Complètement brisé. Un rire déformé sort de sa gorge malmenée. Immonde. Monstrueux. Il a envie de lui cracher au visage. Quelque chose. N'importe quoi. Il continue simplement de ricaner. Jusqu'à ce que l'oxygène se fasse rare. Tousse. Triste clown. Il essaye de reprendre sa respiration. Crachotant. Eructant. Ses poumons s'enflamment. Il pourrait mourir ici. Son rire repart. Il s'étrangle.

Etouffe toi.
Monstre.


Monstre d'égoïsme.
Monstre d'amour.
Pléonasme.

Il s'approche de l'autre. Ses mains de tendent. Ses doigts s'agrippent. Caresse aérienne. Serres infâmes. Il rapproche leurs visages. Penche la tête. Rire discret. Enfantin. Il souffle contre ces lèvres.

« Nausicaa ?»

Sous-entendu.
Est-ce que je te fais peur, Nausicaa ?
Regarde ton oeuvre, Nausicaa.
T'es fier de toi, Nausicaa ?








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Dim 16 Fév - 0:47


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Alors il avait juste rigolé.
Rigolé en guise de réponse.
Un rire strident, arrachant, effrayant.
Et c'est là que j'comprends ce que j'ai fait. Que j'ai détruit quelqu'un indirectement, juste parce que c'est moi qui ai commencé, c'est moi qui ai tout commencé, c'est moi qui ai fait le premier pas. Le premier pas stupide qui nous a brisé. Ca fait mal. Ca fait trop mal, putain. C'est comme faire face à son propre reflet. Un reflet hideux et plein d’ecchymose.
Pan est mon ecchymose.
L'ecchymose de mon cœur.
Et maintenant j'ai un million de bonnes raisons pour qu'on vienne appuyer là où ça fait mal.

J'crois qu'en temps normal j'me serai mis à rire, nerveusement, parce que j'aurai pas su quoi faire d'autre. Mais là c'est Pan. Pan c'est mon tout, c'est ma moitié, celui que j'ai aimé. Celui que j'aime. J'en ai des sueurs froides, j'suis une crasse, un pantin. Il proche. J'ai pas peur. Pas peur de ça. J'ai peur de faire une connerie encore, d'arriver à une nouvelle période froide où j'cherche le bon chemin sans jamais le trouver avant de finir six pieds plus bas. Ses lèvres sont si proches.
Son souffle est si proche.
Je veux le toucher, l'embrasser.
J'en avais marre d'être transparent.
D'avoir le teint gris, les yeux délavés. De n'être rien, au final.
Et là il s'offre à moi.

« Quoi, c'est ma faute maintenant ? »

Murmurais-je tout bas sans bouger d'un cil.

« Arrête de te plaindre. T'as choisi d'en être là. Moi j'voulais qu'on reste ensemble, qu'on s'aime. Parce que j'avais encore plein de choses à t'offrir. Et j'pouvais te dire je t'aime encore tellement de fois. T'en as pas voulu. »

Mes mains se posent sur ses épaules et le repousse.
J'étais déstabilisé.
J'avais peur.
J'tremblais mais j'faisais semblant d'être fort.

« J'suis tombé amoureux d'un gamin innocent, moi. J'suis tombé amoureux un peu maladroitement, j'suis tombé amoureux trop vite, j'suis tombé amoureux et c'était bien en fait, j'suis tombé de Pan Seweryn. Pas de ce psychopathe qui me rit au nez. »



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Dim 16 Fév - 16:15





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Rictus informe.
Rire sans fin.
Voilà à quoi il en est réduit. Ses pensées s'échappent. S'éraillent. Tout se mélange. Tout dérange. Il a envie de tout foutre en l'air. Il l'a déjà fait. Gloussement. Douce folie. Amertume insensée. Il ne contrôle plus rien. Son esprit s'est retranché. Loin. Loin d'ici. Un coin de sa tête encore sain. Ou peut-être est-ce juste son imagination. Peut-être a-t'il déjà totalement sombré. Doux espoir. Rédemption impossible. Improbable. Gloussement.
Ses doigts glissent. Caressent. Lentement. Sûrement. Nuque dénudée. Cou exposé. Une simple pression. L'idée est douce. Tentante. Gloussement. Il pourrait. Il pourrait. Pas le temps. L'horloge s'emballe. Les aiguilles déraillent. On le repousse. Durement. Simplement.
Rejet.

Il chancèle.
Un pas. Deux pas.
Douleur aveuglante. Il voit rouge. Rouge carmin. Coup de poignard. Récidive. Il n'a plus la force de ricaner. Ni de glousser. Son rictus s'affaisse. Il vacille. Pas assez protégé. Pas assez blindé. Folie, reviens. Il tombe, se recroqueville. Retour à la case départ.
Ces mots. Ces mots doux. Ces mots assassins. Ces mots sanglants. Perturbant. Blessant. Il essaye une nouvelle fois de rire. Protection. Carapace. L'enfant en lui hurle. Se débat. Il veut sortir. Se libérer. Le presque adulte veut le préserver. Contre son gré. Ces paroles font si mal. Il en devient fou de douleur. Il l'était déjà. Nouvelle tentative. Même lui sait que ce refuge n'est que passager. Il devra bientôt l'abandonner. Redevenir sain. Seulement pour quelques instant. Avant que son corps ne se fasse transpercer. Eventrer. Vider de sa substance. Comme un ballon de baudruche. Il veut s'envoler. Dégager d'ici. Sous peine d'en crever.

Le gamin recommence. La clameur enfle. Il faut qu'il se taise. Maintenant. Tout de suite. Avant qu'il finisse en lambeaux. Pièces détachées. Incapable de les recoller. Il plaque ses mains sur ses oreilles. Inutile. Ses cris ne font que s'amplifier.

Arrête. Arrête. Arrête.

« ARRÊTE. » crie-t'il. À l'intention de quelqu'un. Lui-même. Nausicaa. Juste. Quelqu'un. Pour que tout s'interrompe. Pour que tout ça finisse. Une bonne fois pour toute. Il n'en peut plus. Epuisé. Désabusé. Brisé. « Juste .. arrête. » gémit-il pitoyablement. « J'voulais pas. J'voulais pas tout ça. J'voulais pas. » finit-il en murmurant.

Poupée aux fils coupés.
Elle git dans l'herbe, fauchée.
Désarticulée. Démantibulée.
Plus la force de se relever. De lutter.
Fleur fanée. Pitrerie terminée.

Les larmes emplissent sa vision. Il a craqué. Il laisse libre court à ses émotions. Ce torrent de sentiments qui coule en lui. Toujours plus violent. Perturbant. Il sanglote durement. Sans même pouvoir s'arrêter. S'en empêcher.
Dame culpabilité ressert ses griffes sur son palpitant. Boum. Boum. Chaque mouvement est plus difficile que le précédent. Il s'éteint. Il retourne à son mode d'être précédent. Pas vraiment vivant. La flamme vacille. Tient bon quelques secondes, avant de s'évanouir. Noir intense. Trou noir. Tout disparait. S'écroule. S'effondre.
Un dernier sursaut.

« Pars pas. Disparais pas. »





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Mar 18 Fév - 23:00


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Ah oui, c'est vrai, pardon.
J'avais oublié à quel point c'était plus facile de hurler. De dire d'arrêter plutôt que de faire que les choses avancent. Là, tu vois, Pan, elles stagnent. Elles stagnent et ça fait trop mal. Ca fait trop mal parce que c'est comme remuer le couteau dans une plaie qui commençait à cicatriser. Et cette sensation que la chaire se déchire à nouveau est écrasante, mais ça tu le sais. Oui tu le sais parce que tu le vis, parce qu'on le vit.
J'voulais pas. Et tu voulais pas quoi, exactement ? Tu voulais pas qu'on s'quitte ? Alors pourquoi tu l'as fait ? Pourquoi t'as pas réfléchi au lieu de t'étouffer dans ta stupide culpabilité ! Arrête de nier toi aussi, t'es con. T'es juste un con. J't'ai offert un million de bonnes raisons de revenir, d'oublier tout ça, et toi tu t'en foutais, tu t'en es allé, sans même te retourner.
Et regarde-toi. Oui, regarde-toi, en train de pleurer comme un enfant, comme un lâche. Avec tes genoux qui tremblent et ton échine qui se courbe comme un animal blessé. Et moi, regarde-moi.
Regarde comme j'suis con à y être sensible.
A sentir mon cœur qui palpite.
Et à ma nostalgie qui engouffre le peu de raison qu'il me restait.

Parce que j'me suis jeté sur lui. J'me suis jeté sur lui pour l'empêcher de s'arracher les cheveux et la peau de son visage, pour lui tenir les poignets, pour l'obliger à me regarder. J'ai même marché sur le manche de ma guitare sans même y prêter une attention.

« Et j'ai envie de partir. De disparaître. »

Je soupire. Faible, lâche, parce que :

« Mais j'y arrive pas tant que je sais qu'on respire le même air. J'te déteste. Ou plutôt, une partie de moi te détestera toujours. T'étais parti sans aucun regrets et là tu reviens comme si de rien n'était, en te jetant sur moi et en m'embrassant, puis en pleurant parce que j'arrive pas à te toucher sans avoir la sensation de plonger ma main dans un bain d'acide. »

Et je soupire. Toujours faible et lâche, parce que :

« J'crois que j'suis assez stupide, en fin de compte. »

Enfin, je l'embrassais. Je l'embrassais en m'accrochant à ses lèvres comme j'ai pu m'accrocher à mes espoirs et mes rêves jusqu'ici. Et l'embrasser avec une passion que je cachais, un amour que je niais. On aurait pas dû s'éloigner, c'était idiot. Toi t'aurais pas dû partir, et moi j'aurais dû insister. Parce qu'on a gâché notre temps à s'ignorer comme des fantômes au lieu de prouver qu'on était vivants.



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