Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Remember me •• Ben

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Unité
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Carys Wheler
Carys Wheler
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Remember me •• Ben Vide

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Ven 11 Avr - 18:57

 
Remember me

Remember me •• Ben 189695001397226852
Ben ♦ Carys
Ten years ago

   L
auren Wheler vérifia que sa fille avait bien fait tous ses devoirs, observant les cahiers d'un air sévère. Même si elle avait une forte, trop forte tendance à rêvasser, au moins, elle faisait sans broncher ce qu'on exigeait d'elle. Et étant donné tout les problèmes que cette petite causait une fois lâchée dans la nature, elle avait intérêt à au moins être sage et exemplaire à la maison et à l'école.  Quand le professeur fut satisfaite, elle retira ses lunettes et referma le cahier.

« Bien. Tu peux aller dehors, mais ne fait pas de bêtise cette fois, et rentre avant six heures. »

Carys hocha la tête en retenant un soupir de soulagement et alla ranger son cahier dans sa chambre avant d'enfiler des bottes et une parka. Elle détestait ça, quand ses parents vérifiaient ses devoirs. Si elle avait le malheur de faire une erreur, elle devait recommencer l'exercice en entier parce qu'ils arrachaient la page et la jetaient à la poubelle. Avoir des parents qui travaillent dans l'enseignement ne l'aidaient pas du tout, d'autant plus qu'ils étaient ses professeurs également dans la seule école publique du village, et que c'était la même chose quand elle avait une mauvaise note. Ses seuls moments de détentes étaient quand elle avait la permission de sortir de chez elle, sans qu'elles les aient sur le dos.

A huit ans, on ne la laissait pas aller très loin, seulement dans le quartier minuscule aux alentours de la maison. Il n'y avait pas grand chose à voir non plus. Des vaches, des poules, des champs, des plaines. Si on allait plus loin, on pouvait voir la plage par contre, mais ça n'était pas la saison pour s'y baigner. L'odeur était pourtant plus agréable que celle des animaux de ferme et Carys désespérait d'y aller, seulement elle avait trop peur de contrarier ses parents en leur désobéissant. Elle se rabattit donc sur le lac près de chez elle, qui la fascinait autant qu'il l'effrayait. La petite était persuadée qu'un tas de créatures grouillaient dedans, surtout depuis qu'elle avait faillit s'y noyer. Elle aurait juré y avoir vu un Kelpy.

Arrivée près du lac, Carys s'emmitoufla encore un peu dans sa parka en fronçant les sourcils, nerveuse. Il y avait déjà des gens ici, des grands de son école, ils étaient trois, et manifestement, ils s'amusaient à jeter des cailloux dans le lac pour perturber les canards qui y nageaient tranquillement. Elle trouvait ça très stupide et méchant de leur part, mais elle se voyait mal aller le leur dire, étant plus petite qu'eux et toute seule. Pourtant, quand ils se mirent à trois pour balancer un énorme rocher, elle bondit sur ses pieds, furieuse.

« Hey, arrêtez ça ! »

Et elle marcha jusqu'à eux pour pousser l'un d'entre eux jusqu'à ce qu'ils lâchent la pierre dans un bruit sourd. Il se retourna vers elle, furieuse, et la poussa par terre alors que les deux autres râlaient. Elle recula à quatre pattes de peur qu'ils ne la frappent et balança par réflexe une poignée de terre sur le plus proche,  qui lâcha un juron. Elle paniqua d'autant plus que les deux autres la soulevèrent par les bras et les jambes.

« Hiiii ! Non, lâchez-moi ! Reposez-moi par terre ! »

Ils ne l'écoutèrent pas et ricanèrent, lui rétorquant que puisqu'elle aimait autant les canards, elle n'avait qu'à les rejoindre. Elle prit vraiment peur et secoua des pieds et des jambes de toutes ses forces alors qu'ils se rapprochaient de plus en plus du lac.

« Arrêtez ! Je sais pas nager ! Au secours ! »

Carys se mit à pleurer à chaudes larmes, si elle retombait dans le lac cette fois-ci, elle allait vraiment se noyer, et personne ne venait près du lac en cette période de l'année, il faisait trop froid pour qu'on apprécie le paysage...





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Gryffondor
cyclope-pathe



Ben Whitsett
Ben Whitsett
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Remember me •• Ben Vide

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Mar 13 Mai - 18:54
(aaaah pardon pour la longueur et l'attente D': disons que les intros c'est toujours un peu long hehe)
(en plus c'était pour le dpf à la base mais je l'ai raté honte à moi)


Je le regardais s’agiter sur la moquette, invertébré rampant, couvert de ses haillons.

Il évoluait dans son espace moite et pâteux, dévolu à la bave et aux rires gluants, aux petits jouets de bois et de plastique enchanté qui voletaient dans l’air pour faire tournoyer ses gros bras lymphatiques.
Son crâne glabre luisait, ses mains boudinées s’enlisaient dans l’air puis dans le tapis - mon frère était un être dégoûtant.

Un lombric gras, informe. Il sentait mauvais. Aussi insoutenable que pouvait être sa présence, je trouvais un intérêt malsain à observer sa course amorphe dans les couloirs de la maison. Je pouvais le regarder très longuement, des heures, peut-être, lové sur le fauteuil ou debout dans les embrasures. Sous couvert de veiller sur lui, sur son humide régression vers des jeux toujours plus bêtes, je le toisais patiemment, avec une répulsion instinctive qui me jaillissait des yeux pour faire des torrents à mes pieds. J’espérais que jamais il ne grandirait, qu’il resterait primaire.

J’étais une sentinelle parfaite qui parfois faisait tomber quelque chose de tranchant sur sa route - un vase, un coupe-papier - pourtant cet enfant se faisait si rarement mal. Peut-être qu’une bonne étoile, par-dessus mon épaule, irriguait de lumière sa face dégoulinante et lui évitait de s’éconduire.

Evidemment, rien de mauvais ne pouvait lui arriver.
J’étais un bon grand frère.

« - Leo, allons jouer.

J’avais pris les deux goûters posés sur la table. Leo ne mangeait jamais son quatre-heures - je le faisais avant lui. Il était de toutes façons déjà si gros.

J’avais un caban noir. Leo était emmitouflé dans son raglan et disparaissait sous son bonnet. Nous étions tous les deux débraillés, et je tenais le bout de ses doigts si fort dans ma main que je pouvais les sentir palpiter. Leo tremblait toujours lorsque je le prenais avec moi ; il tremblait des pieds aux cheveux, de toutes ses veines trop jeunes, de ses yeux humides, même. C’était de frayeur. Je terrorisais mon frère alors même qu’il ne connaissait de moi que l’ombre dans son dos, que les murmures odieux lorsqu’il faisait quelque chose, que le regard lourd comme un marteau lorsqu’il se traînait à quatre pattes près de mes chevilles. Il sentait ma distance de glace. Jamais je ne l’avais pris dans mes bras. Jamais je ne m’étais mis à genoux auprès de lui pour lui dire des mots tendres. Je le ballottais avec moi sur le chemin du lac.

Il n’était pas loin de chez nous. J’aimais y aller les jours de bruine, quand une vapeur très dense enserrait la terre de ses bras d’eau gazeuse. J’aimais sentir les embruns sous mes vêtements lourds ; nous n’étions pas si loin de la mer. Il fallait attendre l’été pour que ma mère nous y emmène.

Leo respirait avec des ronflements et des bruits de poumons rauques. Ce petit imbécile marchait dans chaque flaque et éclaboussait mon fuseau neuf. J’empruntais toujours les sentiers les plus profonds du bocage, reculés dans le bout de l’isthme gallois où était nichée notre maison. J’écartais les branchages et les eaux visqueuses avec mes bottes de pluie, je frayais pour nous - surtout pour moi - un passage entre les herbes rances. On arrivait sur les berges par une petite laie marécageuse.
Le visage de Léo était brun, griffé par les fougères. Il ne disait rien.

Il y eut un bruit d’eau et de plumes affolées.

- Hiiii ! Non, lâchez-moi ! Reposez-moi par terre !

Je ne sais pas si mon visage avait pu pâlir davantage - il était déjà blanc de froid. Ma main s’ouvrit et Leo tomba sur ses genoux.

Je courais si vite que les algues collantes n’eurent pas le temps de happer mes pieds, j’allais au devant de mes pas ; une force sourde et rapide montait dans toute ma gorge depuis mes intestins entiers. Un éclat dans ma poitrine me faisait mal, j’avais entendu sa voix ;

- Arrêtez ! Je sais pas nager ! Au secours !

Tendons et ligament se raidirent tous ensemble. Je serrais mes poings aussi fort que mes dents.
C’était la voix de Carys, les pleurs de Carys, ses larmes ; les larmes de Carys étaient des cataclysmes qui saccageaient la rive et déracinaient les arbres - je pouvais le sentir jusque dans le noyau du monde.

Ils étaient trois et leurs rires crissaient dans l’air moite. Au bout de leurs bras ils l’agitaient comme si elle n’avait été qu’un rien. Je m’approchais sans hurlements, sans souffle court, juste avec une colère volcanique qui asséchait l’eau stagnante de sa fournaise - ils ne m’avaient pas vu. J’étais plus petit qu’eux, et leurs voix affreuses couvraient mes bruits.

Je levais la jambe - mon pied vint s’écraser dans la jointure d’un genou. Son propriétaire s’effondra, surpris : son acolyte se retourna en lâchant les bras de sa proie brune. J’élevais mes yeux furieux au dessus des cris rauques, mais je ne vis ni une main se refermer sur mon col ni un poing s’enfoncer dans mon ventre. Je tombais à mon tour. La douleur vive atteignit le fond de mes viscères.

- Sale nabot…

Le troisième était le plus grand. Il lâcha sa prise, les chevilles de Carys, pour me rejoindre.

Les coups s’abattirent comme des épées - il me rossait aussi simplement qu’on rossait un chien blessé. J’étais au sol, je toussais dans l’herbe mouillée et ma tête se couvrait de boue ; un hoquet de souffrance disparut sous la terre - à travers mes yeux qui devenaient opaques, un peu plus loin, toute proche de la rive, je voyais Carys. Il y avait son visage, sa parka trop grande, ses cheveux très noirs. Il y avait ses pupilles qui tremblaient d’une peur incandescente.

- Je vais t’éclater la tête !

Une pensée si dense que je pouvais la toucher, la sentir battre à l’intérieur de moi, souleva quelque chose dans l’air.

Il y eut des cancanements rageurs et puis des vagues soudaines - les canards du lac sortirent tous des eaux troubles, comme un seul oiseau. Leurs ailes s’étendirent et s’agitèrent, les plumes fendirent l’air ensemble ; elles semblèrent des armes. Dans une nuée de becs et de pattes et de cris stridents ils se ruèrent avec une fièvre aveugle sur les trois brutes.
Les oiseaux du lac Stymphale, les oiseaux d'Arès, au bec d'airain.

J’étais comme vide ; je ne vis pas la scène, je ne les vis pas s’enfuir en hurlant de terreur avec les volatiles aux trousses. Je ne me demanda pas ce qui venait de se passer et je ne me demanda rien du tout.

Lorsque le silence nimba de nouveau les berges du lac comme une brume, j’avais de la terre plein la bouche. J’avais toujours mon regard, éteint, posé sur Carys.

- Carys, je toussais un peu, Carys…


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Carys Wheler
Carys Wheler
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Sam 24 Mai - 18:40

 
Remember me

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Ben ♦ Carys
Ten years ago

   C
arys cessa de gigoter quand elle sentit qu'on lui lâchait le bras. Elle restait quand même en suspension parce qu'on la tenait encore par les chevilles, mais posa très vite les pieds à terre quand l'autre garçon se précipita pour... frapper Ben. Ben ? Mais qu'est-ce qu'il faisait ici ? Non, ça n'avait pas d'importance, pour l'instant il se faisait tabasser et Carys se débattit comme un beau diable avec le dernier bourreau, qui lui maintenait fermement les deux bras pour la retenir.

« Laissez-le ! »

Elle ne voyait presque plus rien, aveuglée par ses larmes, elle le voyait en train de souffrir et elle avait l'impression que chaque coup qu'on lui portait se répercutait sur elle aussi, criant à chaque fois qu'il se prenait un coup de pied. Arrêtez, arrêtez, arrêtez !

Puis tout à coup, elle entendit des clapotis agités, des battements d'ailes et des cancanements furieux venant du lac. Paniqué, celui qui la retenait la lâche et elle-même s'accroupit en se protégeant la tête quand tous les canards se mirent à voler dans leur direction. Aucun ne touchèrent la petite, leur colère semblait dirigé vers les trois autres garçons, qui décampèrent rapidement en laissant Ben à terre.

Carys releva la tête lorsque les oiseaux se calmèrent d'un coup, comme s'ils n'avaient eut qu'une violente crise passagère, et quand elle vit que la voie était libre, elle se précipita vers Ben, essuyant ses propres larmes avant se s'accroupir à ses côtés.  

« Ben... Ça va aller ? Tu veux que j'aille chercher quelqu'un ? »

Elle sortit son mouchoir et alla le tremper dans de l'eau de pluie, recueillie par une pierre creuse, puis retourna auprès du garçon pour essuyer doucement son visage, l'air inquiète, le couvant du regard.

« Je suis désolée, c'est ma faute, si je m'étais pas mêlée de ce qui me regardait pas... »

Elle ne savait pas ce qui se serait passé si les canards n'étaient pas intervenus. Elle ne savait pas ce qui leur avait prit, mais maintenant ils avaient tous à nouveau rejoint le lac, flottant tranquillement comme si de rien n'était. Lorsqu'elle releva la tête, Carys vit un petit garçon, avec à ses pieds une boîte. Il ne comprenait manifestement pas ce qu'il faisait là. Il était plus jeune qu'eux, et elle pensait le reconnaître, puisque de toutes façon, tous les enfants du village allaient dans la même école. C'était le frère de Ben non ? Comment il s'appelait déjà...

« ... Leo ? Leo, approche... Est-ce qu'il y a quelque chose à boire dans ton panier ? »

Elle avait vu qu'il semblait tousser de la terre et il valait mieux qu'il puisse se rincer la bouche, mais l'eau du lac n'était pas une bonne idée. Restait toujours l'eau de pluie mais ça ne serait peut-être pas suffisant. Elle baissa à nouveau les yeux vers Ben après avoir essuyé son visage.

« Est-ce que tu saignes quelque part ? »

Carys ne savait pas pourquoi elle restait plantée là, elle devrait plutôt aller chercher un adulte. Mais elle tremblait encore de ton son corps avec ce qui venait de se passer.





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