Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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us against the world • louis

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Dim 15 Juin - 18:12
C'était des pas esseulés et précipités qui avaient résonné contre les murs vides de la salle. Une minuscule figure aux cheveux bruns qui avait fui les couloirs et les regards, rasant les murs glacés du château, posant ses mains à chaque virage pour ne pas déraper, quitte à racler ses paumes contre la pierre. On n'y entendait que sa respiration saccadée, coupée par des reniflements et des sanglots trop forts, trop maladroits. Des hoquets qui lui brûlaient la gorge et des larmes qui le noyaient, alors qu'il s'appuyait sur ses genoux, cherchant désespérément à retrouver son souffle qui ne revenait pas.

Ça n'aurait pas dû se passer ainsi.
Il avait toujours encaissé ces regards de dédains et ces rejets. Il avait toujours tout accepté, mangeant seul aux heures de repas et faisant son possible pour ne pas regarder en face les autres élèves. Pour se protéger, pour ne pas se faire piétiner.
Oui il avait tendance à baisser la tête jusqu'à s'agenouiller au sol lorsque Viridus posait les yeux sur lui, ne trouvant personne pour le défendre. Oui, il avait commencé à répliquer face aux assauts des autres élèves, plantant ses dents dans leur peau ou se débattant, utilisant toute la force de ses bras.

Mais aujourd'hui, fut la fois de trop, quand on lui avait tiré les cheveux et jeter contre le mur. Quand il avait senti la douleur trop forte contre sa tête, la douleur qu'on n'inflige pas normalement à un gamin de douze ans. Il avait senti à cet instant, qu'il allait lâcher, quand son torse s'était gonflé de chagrin et que des larmes s'étaient formées au coin de ses paupières.
Il n'avait pas attendu une seconde de plus et s'était libéré, fuyant et courant pour rejoindre les toilettes des filles, celles qui étaient soi-disant hantées et là où quasiment personne n'y mettait les pieds.
Ce n'était pas la première fois qu'Andrea venait pleurer ici. Sauf que jamais il venait pleurer aussi bruyamment et aussi copieusement. Quand il avait réussi à esquiver la nausée qui l'avait pris, il s'était engouffré dans une cabine et s'était enfermé, espérant que personne ne l'ait suivi.

Il s'était assis et avait juste serré les dents, laissant son nez couler et ses larmes se verser dans ses manches humides. Il ne sait pas combien de minutes s'étaient écoulées, peut-être trente, voir une heure était passée, mais il se souvenait surtout qu'il ne s'était pas calmé.
Jusqu'à ce qu'il entende d'autres pas au loin devenir de plus en plus bruyants.
Par réflexe, il avait étouffé ses sanglots et retenu son souffle, plaquant ses mains contre sa bouche. Son sang s'était glacé, alors qu'il s'imaginait qu'on l'avait suivi, qu'on venait le chercher pour mieux l'humilier ou lui jeter un autre sort. Et il fut terrifié. Il avait tremblé et relevé ses pieds, de peur que quelqu'un ne vérifie sous les portes.

Puis ce fut les mêmes sanglots que les siens qu'il entendit dans la cabine d'à côté, qui s'était refermée violemment.
Andrea, qui ne possédait pas encore ses cheveux menthe, tremblait toujours et avait juste écouté, avant d'ouvrir la bouche, presque par réflexe.

Q-qui est là ?

Les mêmes sanglots d'enfant. Aigus et presque féminins, des pleurs d'enfant blessé qui haïssait le monde autour de lui.
Ce n'était pas normal. Ce n'était pas normal. Il n'y avait que lui pour avoir le droit de pleurer aussi fort, il n'y avait personne comme lui dans cette fichue école.
Lentement, il avait baissé ses mains pour que sa voix soit plus audible, sentant une certaine colère monter en lui.
Cet enfant qui pleurait à côté n'avait pas le droit.

Pourquoi tu pleures ?
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Serpentard
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Lun 16 Juin - 14:09
Il n'en pouvait plus. Il en avait marre. C'était trop dur. Il n'était pas assez fort pour supporter tout cela sur ses frêles épaules d'enfant. Il était trop seul, et il y avait trop de haine, de rage et de colère en lui, pour un garçon de onze ans. Il n'en pouvait plus, il avait trop mal, et il les haïssait trop. Il la haïssait trop. La magie. Qu'elle brûle, qu'elle disparaisse, qu'elle s'éteigne, qu'on lui fiche la paix, qu'on le laisse, qu'on le laisse...

Louis avait quitté sa salle commune précipitamment, non sans un dernier cri d'insulte à l'adresse de ses camarades. Quelle blague ! Il les détestait, tous autant qu'ils étaient. Il n'était ici que depuis quelques mois à peine, et il ne les supportait déjà plus. Surtout cette Amethyste, cette peste, cette pimbêche ! Un jour, oui, un jour, il espérait qu'elle souffre, beaucoup, qu'elle meurt même. Qu'ils meurent tous, avec leur maudite magie, leurs maudits sorts, leurs regards hautains et leurs commentaires dédaigneux. Et ? En quoi c'était une tare, de refuser d'être un sorcier, au juste ? C'était trop, et Louis n'en pouvait plus. Alors qu'une fois encore, on riait de lui en le montrant du doigt, il avait frappé, avec ses poings de moldu, ses poings de petit garçon, puis s'était enfuit, la boule au ventre, les entrailles rongées par une colère qui l'empoisonnait de l'intérieur.

- Je vous hais, je vous hais tous... grinçait-il entre ses doigts, à voix basse.

Le petit brun monta les marches deux à deux, sans trop savoir où il se rendait. Tout était trop grand ici, trop enchanté, trop. Et ces escaliers qui n'avaient de cesse de bouger, de l'égarer, de le balader sans qu'il n'y puisse quoi que ce soit, il les détestait aussi. Et ces tableaux qui causaillaient, qui ricanaient, comme des aberrations, et ces esprits qui se promenaient l'air de rien, il les détestaient tous aussi. Les larmes lui montèrent aux yeux lorsque le portrait d'une femme toute menue commença à lui parler, et, la vue brouillée, il trébucha et s'effondra, se retenant de passer par dessus bord uniquement grâce à la présence d'une rambarde. La défunte toute en acrylique sembla s'inquiéter, mais Louis refusait la pitié d'un être de magie et, le regard vrillant l'oeuvre d'art, il hurla de sa voix cassée :

- Me parle pas ! M'approche pas ! Je te déteste ! Je vous déteste tous !

La dame afficha une mine déconfite ; mais déjà le premier année s'était relevé et s'engouffrait dans un couloir. Il courut encore un peu, puis poussa la première porte qui s'offrait à lui. Il voulait juste s'isoler, qu'on lui fiche la paix, qu'on l'oublie. Et finalement, ce n'était peut-être pas le meilleur endroit ; une odeur désagréable vint titiller ses narines, mêlée à de la poussière, comme si tout était abandonné et, dans le fond, ce l'était peut-être un peu. Ces toilettes, Louis en avait entendu parler. Hantées et évitées. Encore de la fichue magie. Mais au moins, c'était calme.
Toujours fou de rage et de tristesse, l'enfant se dirigea vers une des cabines et ferma violemment la porte derrière lui, qu'il verrouilla. Il fit alors face à la cuvette, et son regard se plongea dans l'eau, au fond. C'était peut-être ça, la solution... ?
Louis sortit sa baguette magique de sa poche. Il ne l'avait encore jamais utilisée. Elle était aussi propre et impeccable qu'au premier jour, sortie de son étuis, l'ébène encore d'un noir profond, le bois taillé dans une forme légèrement torsadée. Un bel ouvrage. L'enfant tendit l'objet au dessus de l'eau. Sans baguette, on ne pourrait plus lui reprocher de ne pas l'utiliser. Sans baguette, il n'était plus un sorcier, il pourrait rentrer chez lui, redevenir un petit garçon comme les autres. Ses doigts tremblaient, sa main, son bras, tout. Il tremblait de la tête aux pieds. Et il n'arrivait pas à se décider à la lâcher. Alors, rageur, il la lança contre la parois de la cabine ; elle rebondit, et glissa dans la voisine, par en dessous, d'où émergea une voix.

- Personne, personne n'est là ! répondit rageusement l'enfant.

Et Louis éclata alors en larmes. De gros sanglots qui secouèrent tout son petit être chétif, des sanglots bruyants et désespérés, perdus. Anéanti, il se laissa glisser par terre et ramena ses genoux contre son torse, pour cacher son visage humide et crispé.

- Je pleure parce que je déteste Serpentard, je déteste Poudlard, je déteste la magie, je déteste être un sorcier, je vous déteste tous, je vous hais tous ! Un hoquet secoua l'enfant. Et toi aussi je te déteste, parce que t'es un sorcier, parce que tu comprends rien à rien, que vous comprenez tous rien, je vous déteste !

Perdu dans sa peine et sa colère, Louis n'avait pas remarqué que l'autre garçon sanglotait, comme lui, et qu'il avait cette voix un peu brisée par l'émotion, comme lui. Louis était enfermé dans un tourbillon de sentiments négatifs qui ne laissaient pas place à l'écoute des autres.
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Mar 17 Juin - 17:16
Andrea avait entendu quelque chose de solide cogner contre le sol et un objet fin roula dans sa cabine, il n'y avait pas fait attention au début, écoutant les plaintes enragées de l'autre élève voisin. Ses cris résonnaient dans la salle et cognaient contre ses oreilles, ça le fit grimacer. Il aurait voulu lui dire de se taire, s'il était aussi bruyant, quelqu'un les trouverait et c'était la dernière chose qu'il voulait.
Ses yeux se posèrent sur l'objet inconnu et il sentit ses épaules se relever ainsi que ses doigts se crisper, en reconnaissant une baguette.
Il était toujours furieux. Comment il pouvait dire ça ? Détester être un sorcier ? C'était ce qu'il désirait le plus au monde lui, qu'il ait des pouvoirs magiques pour ne pas être aussi bizarre. Qu'on ne le traite pas comme un monstre, un individu inférieur. Et l'autre se plaignait d'en avoir ? Qu'est-ce qu'il avait dans la tête, au juste ?
Andrea s'essuya précipitamment le nez avec sa manche et d'une main, donna un grand coup dans la paroi que partageaient les deux cabines.

T'es vraiment mal placé pour dire ce genre de bêtises.

Sa voix avait tonné, mais il ne criait pas. Il persifflait de colère et il savait que le silence des toilettes la rendait déjà assez forte.
Des larmes de rage et de frustration continuaient à rouler sur ses joues ; ce n'était même plus le désespoir qu'il ressentait il y a quelques secondes. Il était juste enragé. Révolté que quelqu'un vienne pleurer de la même manière que lui, sans raison valable. Quand on était Cracmol, pourquoi pleurnicher d'être sorcier ? Ça ne lui semblait pas logique.

D'où tu viens pleurer à cause de la magie et le fait d'être un sorcier ? T'as une baguette toi au moins, crétin. Reprends-la.

D'un mouvement du pied, sa chaussure vint cogner la baguette et la fit rouler dans celle où se trouvait le garçon dont la voix lui était familière, mais sur le coup, il ne sut la reconnaître. Il n'avait jamais vraiment fait attention aux autres élèves de sa classe. Il passait son temps à baisser la tête, prendre des notes, ignorer les insultes et fuir le plus vite possible la salle de classe avant le prochain cours.
Est-ce que l'autre savait qu'il se sentait comme un soldat sur un champ de bataille ? C'était eux les monstres, c'est vrai. C'était dangereux dehors, pour Andrea, tous ceux qui étaient sorciers se sentaient trop supérieurs et n'acceptaient pas d'êtres différents dans leur territoire.
Des personnes comme lui.

Enfin c'est vrai, tu ferais mieux de détester d'être un sorcier. C'est pas comme si vous étiez géniaux. Vous êtes tous bons qu'à poignarder dans le dos dès que quelqu'un est différent.

Il repensait à tous ceux qui n'avaient plus osé poser le regard sur lui dès l'instant où ils avaient su ce qu'il était. Oh, c'était sûr, le garçon dans la cabine d'à côté ne le savait pas non plus et il allait le jeter comme tous les autres dès qu'il comprendrait.
Andrea était effrayé dans le fond. Sa rage ne cachait que beaucoup de peur. Qu'il le laisse tranquille.

Alors casse-toi avec ta baguette, t'as aucun droit de pleurer alors que t'as la chance d'en avoir une.

Ce qu'il ne savait pas, c'est que même si l'autre était sans doute sorcier, ils étaient un peu trop pareils.
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Mer 18 Juin - 22:36
Louis pleurait comme rarement il avait pleuré, il déversait là un trop plein d'émotions longtemps accumulées. Il pleurait sa haine, il pleurait son injustice, il pleurait sa colère, il pleurait sa douleur. Il pleurait son frère, ses rêves et ses cauchemars. Il pleurait son ras-le-bol. Il aurait aimé qu'avec ses larmes coulent tous ces sentiments harassants et lourds à porter, mais il n'en était rien. Aussi bruyants soient ses sanglots, il ne se sentait pas mieux. Il y avait toujours ce poids sur sa poitrine, cet étau qui comprimait son coeur.
Il y eut un grand coup dans la parois séparant les deux cabines et Louis sursauta ; un peu effrayé, il se recroquevilla davantage. Et alors ? Lui aussi il allait s'insulter, se moquer de lui, le chamailler, lui le sorcier tout puissant, lui le grand héros béni de la magie ? Après lui avoir hurlé dessus des mots qui effleurèrent à peine l'enfant, cet autre garçon lui renvoya sa baguette, la faisant rouler sous la parois précédemment violentée. Louis la regarda et la laissa là, par terre, sur ce carrelage sans doute sale et poisseux, incapable de se décider à la récupérer, incapable de se décider à s'en débarrasser. Elle était sa malédiction, somme toute.
Son voisin de cabine lui parla à nouveau. Pourquoi ? Ne voulait-il pas le laisser à sa peine ? Lui aurait voulu lui hurler de ce taire. Stupide, stupide sorcier. Stupide et ignare, méchant et vaniteux. Maudit sorcier. Sorcier de malheur. Louis comprenait si bien d'où venait l'image des contes pour enfants moldus, ces monstres au nez crochu et aux chaudrons remplis de grenouilles venimeuses. C'étaient ce qu'ils étaient, les sorciers ; des monstres.

- J'en veux pas de cette baguette, gémit Louis, incapable de comprendre la subtilité des mots de l'autre garçon. Si tu les aimes tant les baguettes, t'as qu'à la garder, je la déteste, j'en ai jamais voulu, j'en voudrais jamais !

Et ce fut à son tour de pousser le morceau de bois taillé d'une légère impulsion du bois. A nouveau elle roula sous la parois, et à nouveau elle s'arrêta dans la cabine du voisin, balle de tennis entre deux adversaires lancés dans un match perdu d'avance, pour l'un comme pour l'autre. Ce qu'ils ne savaient pas, ces joueurs sans raquette, c'est qu'ils se battaient contre leur propre camp, aveugles et sourds à toute remarque.

Puis à nouveau, l'autre garçon lui parla. Encore, et encore. Et cette fois encore, quelque chose clochait, quelque chose était anormal. Il y avait ces subtiles nuances dans le langage qui titillaient Louis sans réussir à le forcer à ouvrir les yeux, trop reclus sur lui-même, trop blessé pour se risquer à s'exposer à nouveau.
Ce "vous", Louis le prit comme s'adressant aux nés-moldus. Louis comprit toute cette phrase de travers ; il s'énerva, intérieurement, de rentrer un de ces maudits sorciers qui pensait que, si Louis était incapable de se servir de son don, il ne méritait même pas de respirer le même air qu'eux.

- Oui, oui je fais bien de vous détester ! vociféra le premier année. Tu te crois supérieur, vous vous croyez tous supérieurs, mais vous êtes rien ! Juste des assassins et des des gens hautains ! Moi j'étais bien sans la magie, j'étais bien quand j'étais juste un moldu, j'ai jamais voulu de tout ça, j'ai jamais voulu de vous !

Louis donna un coup de pied rageur dans la parois, à son tour. Toujours assis à même le sol, il enrageait, il tremblait, et rien que de voir les pieds de son voisin dans l’entrebâillement entre le dallage et le semblant de mur rudement malmené suffisait à l'agacer davantage encore. Il voulut encore répliquer ; sa bouche était déjà ouverte pour, mais il y eut un bruit. On entrait dans les toilettes, et Louis réprima ses sanglots et ses cris. Deux voix s'élevèrent, celles de filles. Elles parlèrent un moment, firent couler les robinets, évoquèrent une rumeur à propos du professeur d'astronomie, puis repartirent sans avoir remarqué les deux âmes en peine. Dix minutes à peine s'étaient écoulées.
Louis reprit son souffle. La langue lui brûlait d'assassiner verbalement le garçon d'à côté encore plu.s La langue lui brûlait d'assassiner tout ce château, à dire vrai.

- C'est pas une chance, d'être sorcier. Vous croyez p't'être que votre magie et si géniale que tout le monde devrait être content de l'avoir mais moi je la déteste. JE LA DETESTE TU ENTENDS !

Cette fois, il avait hurlé, véritablement. Peut-être même l'avait-on entendu dans le couloir. Peu importait. Louis se remit à pleurer.
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Ven 27 Juin - 22:17
Ça ne pouvait pas durer.
Avec sa subtilité, il ne se faisait pas comprendre. Il avait juste espéré pouvoir lui faire deviner, qu'il n'ait pas à cracher le morceau de lui-même, puisqu'il détestait déjà sa condition. Même pour lui, rien que le mot « Cracmol » était devenu tabou, quelque chose d'interdit qu'il voyait comme une insulte. Alors il avait fait un caprice, voulant juste que l'autre se creuse un peu la tête et outrepasse ses colères. Les mêmes colères et lubies qu'ils partageaient. Et Andrea ne voulait pas l'admettre, trop fier. Néanmoins, le garçon dans la cabine d'à côté ne le connaissait pas ou ne le comprenait pas, s'étouffant dans ses larmes et toujours plus têtu que lui.
Ça le rendait fou de rage.

Oui je t'entends. Ferme-la, je veux pas qu'on nous repère.

Il avait dû se taire en entendant les voix de filles qui rentraient. Qu'est-ce qu'elles faisaient là en premier lieu ? Elles n'étaient pas censées être hantées et faire peur ces fichues toilettes ? Il n'avait même plus son endroit pour lui quand il était seul ? Remarque, il avait déjà un intrus à côté donc il pouvait oublier le côté endroit secret. Si l'autre avait trouvé le lieu à son goût, il allait sûrement le parasiter.
Andrea se mordit très fort la lèvre inférieure, au point de la faire saigner. Puis il ne réfléchit plus, il ramassa la baguette à ses pieds tout en se redressant.

Il avait soufflé bruyamment, comme si ce qu'il s'apprêtait à faire allait être l'une des pires épreuves de sa vie. Il avait déverrouillé la porte usée de sa cabine et, dans un grincement d'agonie, il l'avait poussée et mis un pied dehors. Avec hésitation. Il s'attendait presque à voir quelqu'un dehors, qui l'attendait près des lavabos encrassés, prêt à lui sauter à la gorge.

Il n'y avait personne. L'autre sanglotait toujours dans sa cabine.
Il s'approcha et fit tourner un robinet. Voyant que l'eau fonctionnait toujours, il enfourna dans sa poche la baguette qu'il tenait et s'aspergea le visage d'eau, nettoyant les traces de larmes qui avaient séché sur son visage.
Il ne s'était pas calmé, mais s'était senti affreusement poisseux. Quelques secondes plus tard, il referma le dispositif et vint se poster devant la porte où se trouvait l'autre élève aussi pleurnicheur que lui.

Ouvre cette porte.

C'était un ordre, parce qu'Andrea ne voulait plus de malentendus et de sourdes oreilles. Il toqua une première fois, avec un peu de violence.

Faut que t'ouvres cette porte, je peux même pas utiliser Alohomora.

Et comme s'il s'attendait déjà à une autre réplique butée, il rajouta :

Et c'est pas qu'une histoire de baguette magique. T'es un Cracmol peut-être ? Je suis le seul dans cette école à ce que je sache, sinon j'aurais été au courant.

Sa voix tremblait toujours, malgré ses mots sévères. Toujours en colère, toujours blessé, toujours agacé et surtout. Surtout incompréhensif.
D'après sa voix fluette, le garçon ne devait pas être plus vieux que lui. Il n'avait pas à craindre quelque chose. Et puis il avait sa baguette, s'il cherchait la guerre, et bien ils en viendraient aux poings tout simplement.

Ouvre.

Il recommença à toquer. Plus fort et plus rapidement, avec insistance.

Je ne comprends pas ta logique. À moins que ce soit une mauvaise blague.

Non il ne le comprenait pas. Un sorcier ne pouvait pas détester ses semblables, ce serait trop beau.
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Serpentard
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Dim 29 Juin - 16:09
Ouvre la porte. Il lui donnait un ordre, là, non ? Louis se recroquevilla encore plus sur lui-même, le visage perdu dans les tissus de sa robe de sorcier. Un visage humide et crispé, qui refrénait des sanglots plaintifs et gênants, en une grimace d'enfant qui se retient de pleurer pour ne pas se ridiculiser. Pas plus qu'il ne l'était déjà. Non, il ne voulait pas l'ouvrir cette porte. Il ne voulait pas recevoir d'ordre, de personne, mais surtout pas de lui, de ce garçon, de ce sorcier, qui ne comprenait rien.

- J'ouvrirai pas, protesta l'enfant. J'ouvrirai jamais. Dégage, je te déteste !

Louis renifla. L'autre nul de sorcier toqua à la porte, mais le petit Serpentard fit la sourde oreille. Il plaqua ses mains de chaque côté de sa tête pour ne rien entendre, mais ce n'était pas une solution efficace. Cela n'avait jamais vraiment été une solution efficace. Alors Louis l'entendit répéter son ordre, parler sortilège, ces maudits sortilèges. Qu'il s'étouffe avec sa magie de pacotille ! Qu'il s'étrangle avec !
Le premier année renifla, encore. Qu'il se taise ! Il s'en fichait de sa vie, complètement. Cracmol ? C'était quoi, cracmol ? Encore un mot sorcier à la noix, non ? Une sorte de créature magique insupportable et dangereuse, sans doute. Cracmol. Le mot lui parlait. Louis tenta de se souvenir. Il l'avait entendu dans sa salle commune. On s'en moquait souvent. C'était dur de penser, de se rappeler. Louis n'écoutait que d'une oreille tout ce qui se racontait, parce que les histoires magiques ne l'intéressaient pas. Magie, foutue magie... cracmol... est-ce que c'était, par hasard, ces enfants de sorciers qui naissaient sans pouvoir ? L'inverse des nés-moldu comme lui ... ?

Louis releva le nez de ses fripes mouillées et fixa le mur de la cabine en face de lui. Puis il tourna la tête vers la poignée de porte. Lentement, un peu méfiant, il se releva, s'aidant de la paroi dans son dos, parce qu'il tremblait encore beaucoup d'émotion. Il posa ses doigts sur la clenche. Il hésitait.
Lui ouvrir, c'était lui obéir. C'était lui donner raison. C'était se soumettre à ces foutus sorciers. Mais ouvrir, c'était aussi pouvoir vérifier qu'il avait raison .Qu'il avait bien compris. Mais ouvrir, c'était admettre avoir tort, avoir jugé trop vite, et Louis était fier et détestait se remettre en question. Mais ouvrir lui laissait également l'opportunité de le frapper si il l'avait trompé, menti, si il cherchait juste à l'embêter comme tous les grands. Ouvrir, ne pas ouvrir ?

Louis ouvrit. Le verrou sauta et il ouvrit un tout petit peu cette porte. Il jeta un oeil et vit le garçon. Pas très grand ; plus que lui, mais pas très grand. Assez normal. Il n'avait pas l'air d'un machin bizarre comme les créatures. Il ressemblait à n'importe quel moldu... ou n'importe quel sorcier.
Le premier année coula son regard vers la main du garçon. Rien. Mais quelque chose dépassait de sa poche. Une baguette ! Oui, mais pas n'importe laquelle. La sienne. Bois d'ébène, crin de licorne, il la reconnaissait. Ce n'était pas une baguette inconnue. Pas celle du garçon. Il releva alors le nez vers le col. Du bleu. Serdaigle ? Un garçon de Serdaigle, sans baguette apparente. Avait-il eu raison dans sa définition de cracmol ? Louis ouvrit plus grand.

Vraiment plus grand. Il poussa littéralement la porte et se tint droit comme un I devant son aîné, la tête haute et une lueur fière dans ses yeux malgré qu'ils soient bouffis d'avoir trop pleuré.

- Jure. Jure que tu peux pas faire de magie. Jure-le.

C'était à son tour de donner des ordres comme un grand. De donner des ordres et d'être obéi.
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