Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
poufsouffle
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gryffondor
612 pts

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Kalev ▬ modératrice
Sloan ▬ modératrice
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Hold you head high, get up, stay proud, stand tall. [Carys&Zacchary]

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Sam 3 Aoû - 19:52
Proud and tall.

De sa démarche trainante parce que tranquille et surtout assurée, de sa moue distante parce que sûre d’elle et surtout hautaine, Zacchary revient de Scribenpenne ; parce que malgré tout sa prétention, malgré son magnifique sang-pur, il en reste humain, le jeune Cantwell. Et quand il désire s’offrir une superbe plume de Grand-Duc, Monsieur doit se déplacer.

Un oiseau aristocratique, comme il se plait à croire qu’il est ; et tandis qu’il évite les jeunes immatures qui se ruent hors de Zonko d’un mouvement d’épaule condescendant soigneusement maitrisé, et pousse le vice jusqu’à les faire glisser d’un sortilège discrètement lancé, le jeune homme songe qu’il n’a malgré tout pas perdu son temps.
Surtout si l’on fait entrer en ligne de compte la plume d’un noir d’encre –hm, c’est le cas de le dire- au reflet doré qu’il s’est procuré. Magnifique, mais il taira à ses parents le nom de l’obscur oiseau dont elle est tirée –un faisan, indigne de lui, franchement…- pour mettre en avant les reflets argentés de sa troisième acquisition. L’oiseau-lyre superbe, voilà un nom plus présentable que le faisan, franchement…

Toutes ces considérations pour finir par se convaincre qu’il est un adulte, pour passer devant Honeydukes sans s’arrêter, pour se concentrer sur autre chose que la devanture présentant des friandises auxquelles les sorciers de tous âges finissent toujours par avoir du mal à résister. Oui, il passe devant la vitrine sans sembler y faire attention mais finalement, ne peut s’empêcher de s’assurer que personne ne le regarde avant de faire demi-tour.

Les Chocoballes finissent toujours par avoir raison de sa volonté –et de quelques gallions supplémentaires.

Et tant qu’à faire, il a décidé qu’il s’arrêterait également au Trois Balais. Sortie inopinée à Pré-au-Lard qui lui fait le plus grand bien, même lorsqu’il pénètre dans ce lieu un peu trop bondé, un peu trop bruyant, un peu trop populaire, en un mot. Ecrasant les groupes du haut de sa solitude hautaine, d’un simple regard peu amène, comme pour prouver que s’il est seul, c’est qu’il n’aime pas la proximité de la plèbe.

Et finalement de repérer une table vide… Ou du moins, c’est tout comme.

Zacchary a bien vu que la Bièraubeurre jusque-là tranquillement posée appartient à une jeune Gryffondor qu’il identifie aussi rapidement qu’il saisit la boisson –avec un irrespect évident. Il sirote une gorgée, décomplexé jusqu’au bout, et finalement condescend à regarder Carys.

-« Oh, tiens, tu es là. Je ne t’avais même pas vu. Ma pauvre, tu es si insignifiante que tu en deviens transparente… Ou presque. Pas suffisamment encore pour permettre au monde de totalement oublier ta piètre présence, et pourtant, cela lui ferait tellement de bien… »

Les remarques acides coulent avec une facilité qui ne le surprend plus, ce garçon aux longs cheveux noirs et aux yeux aussi caustiques qu’orgueilleux, une vague d’assurance qui vient vous envelopper puis vous noyer doucement dans une marée d’indifférence.

Un jour, son interlocutrice craquera, et cette histoire se retournera contre lui. S’en doute-t-il, Zacchary, ou ne partage-t-il avec monsieur Holmes qu’un prénom jeté à la volée par des parents contradictoires entre leur mépris des Moldus et leur respect pour ce personnage si brillant ?

Au fond, il le sait. Peut-être qu’il attend juste qu’on lui jette au visage les immondices qu’il s’amuse à cracher au quotidien, le jour où enfin on le laissera désarmé et franchement perdu.

Peut-être pas.

Peut-être est-il est juste devenu fondamentalement mauvais, précieux, égoïste et méprisant, prêt à n’importe quoi pour se divertir un minimum.

Et sans ressentir le moindre remord, il enfonce le clou, d’un regard glacial assorti à cette moue hautaine qui lui vient désormais si naturellement, de quelques mots lancés d’une voix goguenarde.

-« Comment tu t’appelles, déjà ? Carie ? Cherry ? Country ? Ca m’échappe complètement. Sans doute parce que cela n’a guère la moindre espèce d’importance, tout simplement… »

Oh, bien sûr, il s’en souvient parfaitement, du patronyme complet de sa victime toute désignée. Zacchary se souvient bien des noms. Même de ceux dont les propriétaires semblent lui inspirer la plus grande indifférence.
Indifférence feinte ; miss Wheler l’amuse considérablement, même si c’est à ses dépens. Normal qu’il ait retenu son patronyme.

-« Tu ne trouve pas qu’il y a des choses tellement médiocres que même les nommer est leur faire trop d’honneur ? »

Il fait la conversation, laisse la question en suspens, s’arrête enfin de monologuer.

Zacchary sait d’avance qu’il ne laissera pas la demoiselle partir avant d’en avoir tiré en substance le maximum d’amusement possible. Un amusement cruel, un amusement sournois, un amusement chez quelqu’un qui n’a plus depuis longtemps le droit d’en utiliser un autre.
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Sam 3 Aoû - 22:00





                                   


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Après avoir refait un stock de parchemins neuf et d'encre, Carys n'eut pas envie de rentrer tout de suite. Le week-end, personne n'avait cours, c'étaient les seuls jours où elle n'arrivait pas à prévoir où se trouverait son bourreau ou ses sbires. En semaine, elle avait fini par mémoriser l'emploi du temps de Cantwell, évitant ainsi de le croiser dans les couloirs. C'était pathétique, mais efficace. Il y avait parfois quelques imprévus cependant, mais ça restait quand même rare. Et comme chaque mot, chaque regard qu'il lui lançait, lui donnait l'impression de recevoir un coup de poignard dans la tête, mieux valait éviter de prendre des risques inutiles et rester sagement dehors jusqu'à très tard.

Se baladant aléatoirement au Pré-au-Lard, son regard se posa sur l'enseigne des Trois Balais. L'envie d'une Bièraubeurre se fit rapidement sentir. Ça faisait un moment qu'elle n'avait pas touché à cette boisson... Elle se souvient en avoir préparé une fois lorsqu'elle était rentrée chez ses parents, et qu'ils avaient appréciés le goût assez étrange de ce mélange hors du commun. Carys s'était bien gardée de leur dire que c'était une spécialité du monde magique, trop heureuse qu'ils apprécient enfin quelque chose relié à la magie.

Elle entra avec ses affaires au pub et commanda donc une Bièreaubeurre, espérant capter une conversation intéressante pendant qu'elle se réchaufferait. Mais elle eut à peine le temps de poser son breuvage et ses affaires pour s'installer à une table que quelqu'un saisit sa choppe pour boire à sa place. Carys leva la tête pour demander un règlement de compte quand elle reconnu son visage. Un visage qui restait gravé dans sa mémoire contre son gré. Un visage qu'elle aurait tellement aimé ne jamais voir.

-« Oh, tiens, tu es là. Je ne t’avais même pas vu. Ma pauvre, tu es si insignifiante que tu en deviens transparente… Ou presque. Pas suffisamment encore pour permettre au monde de totalement oublier ta piètre présence, et pourtant, cela lui ferait tellement de bien… »

Elle ferma les yeux. Le cauchemar recommencerai encore aujourd'hui. Elle se leva pour trouver une échappatoire, une autre table, mais il partout où son regard se posait, tout était plein. Elle aimerait bien fuir, mais elle savait qu'il ne la laisserait pas s'en tirer comme ça. Il ne la laissait jamais partir.

-« Comment tu t’appelles, déjà ? Carie ? Cherry ? Country ? Ca m’échappe complètement. Sans doute parce que cela n’a guère la moindre espèce d’importance, tout simplement… »

Pourtant tu t'en souviens quand tu me ridiculises en classe. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'elle n'arrivait jamais à répliquer quand c'était lui qui la rabaissait plus bas que terre ? Ça faisait déjà quatre ans que ça durait et pourtant, c'était toujours comme ça. Elle était terrorisée.

-« Tu ne trouve pas qu’il y a des choses tellement médiocres que même les nommer est leur faire trop d’honneur ? »

Dans ce cas, ce que tu me fais subir en est le parfait exemple. Elle se rassit calmement, les yeux baissés sur la table en bois, les poings serrés. C'était pitoyable. Et pathétique. C'était comme ça depuis quatre ans.

Elle ne fit aucun geste pour récupérer sa boisson. Elle n'en voulait plus depuis qu'il avait bu dedans. Elle ne fit aucun geste pour partir non plus. Sa propre lâcheté, sa propre faiblesse l’écœurait.

Toujours en prenant soin de ne pas le regarder dans les yeux, elle hésita à parler. Inutile de commencer par une entrée en matière, il n'en profiterait que plus pour la rabaisser. Autant jouer carte sur table pour une fois. Parle, Carys.

« Qu'est-ce que je t'ai fais pour que tu t'acharnes sur moi ? »

C'est la première fois qu'elle lui posait cette question en quatre ans. C'était la première qu'elle lui posait une question, à vrai dire.

« Il y a un tas d'autres né-moldus à Poudlard. Pourquoi moi plus qu'un autre ? »

Elle ne dit pas qu'elle aurait aimé qu'une autre personne soit à sa place. Elle ne souhaitait à personne de subir ce que Zacchary lui faisait subir. Au fond, c'est peut-être pour ça qu'elle laissait courir. Ça la soulagerait tellement d'être capable de penser ça. Dans ce cas là, elle serait une martyr. Mais dans le cas présent, elle était juste lâche.

Carys attendit le glas de son exécution. La réponse qu'elle désirait tant savoir depuis quatre ans. Pas sûr que ça la rassure. Pas sûr que ça la sauve. Mais au moins, elle serait fixée.


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Sam 3 Aoû - 23:24
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Elle se lève, sonde les lieux du regard et Zacchary surprend peine, incompréhension, peur dans ses yeux. Cela soulèverait-il compréhension, compassion, sympathie, ou même remords dans son cœur dévasté ? Absolument pas.

Son cœur n’est plus qu’un musée plein de cendres.

De moins est-ce l’image qu’il s’en donne. Qu’il en donne.

Non, devant le désarroi de la Gryffondor, il se contente de ricaner doucement –mais de façon tout à fait audible, évidemment. La Bièraubeurre qui ne lui appartient légalement pas n’en est que meilleure. Une chaleur qui lui coule le long de la gorge et l’aide à rendre à contrario son regard encore plus froid.

Et mademoiselle se rassied avec un désespoir certain inscrit sur ses traits ; elle baisse les yeux, serre les poings, et ne prononce pas un mot. Monsieur Cantwell ne se donne même plus la peine d’arquer un sourcil ; Carys se comporte de la même manière, sans relâche, sans déroger à sa –leur- routine. Depuis quatre ans. Lâcheté ou simple altruisme ? Il l’ignore.

Il s’en fout.

-« Qu'est-ce que je t'ai fais pour que tu t'acharnes sur moi ? »

Une voix faible ; et la question qui l’est tout autant. Le serpent claque sa langue venimeuse d’un air dédaigneux, lève les yeux au ciel, comme exaspéré devant tant de sottise.

-« Il y a un tas d'autres né-moldus à Poudlard. Pourquoi moi plus qu'un autre ? »

Et voilà qu’elle se met à geindre ; franchement, on touche le fond. Telle est la signification de la moue moqueuse de Zacchary.

La réponse est aisée à deviner, non ?

Evidemment qu’il y’a d’autres Sang-de-Bourbes, à Poudlard, a-t-il envie de cracher. Evidemment, il y en a tellement, partout. Pourquoi toi plus qu’une autre ? Et pourquoi pas ? Avec toi, c’est tellement facile.

Les mots ne sont pas assez évolués pour qu’il se permette de les formuler à voix haute. Et jamais monsieur n’avouera préférer la solution de facilité parce que celle-ci lui procure ponctuellement un divertissement pratique.

-« Alors au fond, ton masque sympathique n’est que de façade ? Tu préférerais qu’un autre écope de la punition à ta place ? Quelle hypocrisie vaguement dégueulasse. »

Ces derniers mots sont prononcés d’un ton calme qui, s’il peut en paraitre mesuré au premier abord, n’en est pas moins aussi railleur que méprisant.

Zacchary étire les lèvres en un sourire presque pervers tellement il déborde de malice.

-« Tu aimerais croire que tu es un bouc-émissaire, une pauvre victime injustement maltraitée ? Mais quel narcissisme, quel égocentrisme, quel dédain, quel vantardise caché derrière tes airs de petite fille perdue ! Ta sympathie n’existe en réalité que pour cacher un immense égoïsme et te valoir des félicitations ? »

Il se penche en avant, prends des airs de conspirateurs pour murmurer quelques phrases supplémentaires. Peut-être que de loin, on pourrait croire qu’il lance une confession à l’une de ses plus proches amies.

-« Quelle pourriture. Pas assez loyale pour aller chez les Jaunes, pas assez futée pour les Verts, pas assez intéressante pour les Bleus, tu te retrouves chez les Rouges. Logique. Ce sont les seuls qui n’ont pas le courage de te dire que tu les répugne, en fait. »

Et Zacchary se rabat en arrière, étend les jambes, prends ses aises sur cette table qui n’est pas la sienne. Le petit sourire flottant jusque là sur ses lèvres disparait rapidement, et il fixe Carys d’un air neutre.
Si l’on peut qualifier de neutres des yeux glacials qui finissent souvent par mettre leur vis-à-vis mal à l’aise.

-« Ma question était infiniment plus intéressante que la tienne… Je demande des choses sérieuses et tu n’es même pas capable d’y répondre. Preuve supplémentaire d’un déficit intellectuel certain. » marmonne-t-il finalement.

Las, apparemment.
Au fond, il s’amuse, certainement.
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Dim 4 Aoû - 1:28





                                   


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Elle ne le regardait pas. Pourtant elle devinait aisément qu'il posait un regard plein de mépris sur elle, comme si son dégoût à son égard était palpable.

- « Alors au fond, ton masque sympathique n’est que de façade ? Tu préférerais qu’un autre écope de la punition à ta place ? Quelle hypocrisie vaguement dégueulasse. »

Carys en fut tellement estomaquée qu'elle leva les yeux vers lui.

« Je n'ai jamais dis une chose pa-... »

- « Tu aimerais croire que tu es un bouc-émissaire, une pauvre victime injustement maltraitée ? Mais quel narcissisme, quel égocentrisme, quel dédain, quel vantardise caché derrière tes airs de petite fille perdue ! Ta sympathie n’existe en réalité que pour cacher un immense égoïsme et te valoir des félicitations ? »

Elle écarquilla les yeux. Comment il faisait ça ? C'était comme s'il lisait en elle comme dans un livre ouvert et qu'il utilisait toutes ses pensées pour les retourner contre elle a son avantage. Et c'est précisément pour ça qu'elle est terrifiée par Zacchary. Il sait appuyer là où ça lui faisait mal.

Le Serpentard se pencha en avant, plus menaçant. Elle n'eut même pas le réflexe de reculer plus que ça. Elle savait qu'il ne ferait que lui parler pour la blesser.

- « Quelle pourriture. Pas assez loyale pour aller chez les Jaunes, pas assez futée pour les Verts, pas assez intéressante pour les Bleus, tu te retrouves chez les Rouges. Logique. Ce sont les seuls qui n’ont pas le courage de te dire que tu les répugne, en fait. »

Carys se mordit la langue et enfonça ses ongles dans ses paumes tandis qu'il posait négligemment ses pieds sur la table. C'était dégueulasse. Elle ne l'avait jamais dis à personne. Pourquoi celui qu'elle craignait le plus était capable de deviner aussi facilement tous ses doutes ? Ses faiblesses ?

Bien sûr qu'elle le savait, qu'elle n'avait sa place nul part à Poudlard. Carys n'avait ni l'intelligence des Serdaigles, ni la volonté des Poufsouffles, ni l'ambition des Serpentards. Et surtout, elle n'avait pas le courage des Gryffondors.

- « « Ma question était infiniment plus intéressante que la tienne… Je demande des choses sérieuses et tu n’es même pas capable d’y répondre. Preuve supplémentaire d’un déficit intellectuel certain. »

« Tu as raison. »

Le ton était calme, maîtrisé, mais relativement faible. Pourtant, c'était comme si mille dragons rugissaient dans son ventre. Elle dégagea une mèche de cheveux de ses yeux pour le regarder en face.

« Je n'ai pas ma place chez Serdaigle, Poufsouffle, et encore moins Serpentard. »

Mais il y avait un mais.

« Mais, même si je n'ai pas non plus les qualités des Gryffondors, tu n'as pas le droit de dire qu'ils n'ont pas assez de cran pour me le dire en face. »

La bravoure était la marque de Gryffondor. Carys ne permettrait pas qu'on salisse cette image à cause de son comportement.

« Insulte-moi de tout ton saoul, bientôt tu ne pourras plus t'en prendre à moi au détour d'un couloir. Si tu te sens fier de t'en prendre à une pourriture, une petite fille perdue qui souffre d'un déficit intellectuel, continue, parce qu'à la fin de l'année, tu n'auras plus ce plaisir. »

Elle se leva de table précipitamment.

« Mais laisse Gryffondor en dehors de ça. Ils n'ont rien à voir avec moi.»

Sans un mot de plus, elle se dirigea vers les toilettes. Elle ne voulait plus le voir.

Ce n'est qu'une fois qu'elle referma la porte derrière elle, que Carys se rendit compte qu'elle tremblait de tout son corps. Elle resta interdite un long moment avant d'essayer de se calmer. Elle avait réussi à défendre sa maison, mais elle savait qu'il le lui ferait payer.

Ridicule. Elle venait de lui balancer qu'il pouvait continuer à la malmener, et elle fuyait immédiatement après pour se réfugier dans les toilettes. Mais quelle imbécile.

C'était pathétique, mais elle était prête à rester dans ces toilettes jusqu'à ce qu'il parte. Toute sa colère avait disparu, laissant place à l'angoisse. Elle ne voulait plus l'affronter. Elle avait trop peur pour ça.

Si elle lui avait balancer ce qu'elle pensait au visage, c'est parce qu'elle ne supportait pas qu'on associe sa lâcheté à Gryffondor. Aucune maison ne méritait de lui être associée.


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Dim 4 Aoû - 15:10
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La tirade de Carys laisse le Serpentard de glace. A vrai dire, il se contente de la fixer d’un air profondément ennuyé tandis qu’elle fuit, se réfugie aux toilettes.
Elle préfère défendre les Gryffondors qu’elle-même. Elle ne nie pas être fondamentalement égoïste, pourtant, cachée derrière ce qu’il a présenté comme des faux-semblants, un masque fourbe. Et Zacchary ricane doucement en mettant le doigt sur la contradiction.

Elle est si facile à lire.

En revanche, il se demande si elle a compris qu’en s’en prenant à elle, c’est la solution de facilité qu’il avait choisi. Peu probable, songe-t-il en prenant une gorgée supplémentaire de Bièraubeurre. En réalité, il finit la choppe, les yeux toujours posés sur la porte des toilettes qui servent désormais de cachette à celle qui a pourtant affirmé quelques secondes plus tôt qu’il pouvait continuer à s’en prendre à elle s’il le désirait.

Sa lâcheté avait pris le dessus.

Comme d’habitude.

Pitoyable. Et elle ne sort toujours pas. Est-ce dans sa nature de se résigner face aux pires horreurs, de se terrer dans un trou jusqu’à ce l’orage passe ?

-« Son Patronus doit être un suricate… »

Les mots, il les a murmurés ; et une chance que parmi le brouhaha ambiant, personne ne fasse attention au calme garçon qui parle tout seul, à ce salaud pétri de morgue qui vient de faire fuir sa camarade tout en y trouvant une forme certaine de plaisir.

La fuite n’est jamais une solution.

Zacchary n’est pas connu pour sa patience ; il ne l’a d’ailleurs jamais été. Lassé d’attendre, il hésite entre abandonner et s’acharner. Zacchary n’est pas connu pour sa propension à l’abandon ; il ne l’a d'ailleurs jamais été. Infatigable, il préfère laisser le scénario tourner en boucle, quitte à devoir faire certains efforts pour poursuivre sa proie, plutôt que de laisser celle-ci y échapper. Qu’y gagne-t-il, que cherche-t-il, avec une attitude aussi mauvaise ? Sans doute à être précipité directement en Enfer sitôt que l’heure sera venue.

Il se lève, et regarde d’un air moqueur la table vide être rapidement prise d’assaut. Peu lui importe. Il a bu, il a eu ce qu’il voulait à cet endroit, l'heure est venue d'explorer d'autres contrées qui requièrent sa présence. Et le voici faisant irruption dans les toilettes féminins, faisant fi par un regard hautain et un maintien royal des cris outrés des demoiselles en question.

Oui, Carys doit connaître leur origine, à ces grognements nerveux devant un évènement aussi inhabituel. Et elle doit maintenant savoir que, quoi qu’elle fasse, ses tentatives sont vouées à l’échec.

Il ne la laissera jamais tranquille.

-« Ce n’est pas très poli de quitter son interlocuteur avant que la conversation ne soit terminée. Les Moldus ne sont même pas capables d’inculquer ce genre de valeurs à leurs enfants ? »

Le serpent cesse un instant de cracher son venin pour faire quelques pas, regarder les filles quitter les lieux avec cet air courroucé dont il se moque.

-« Les Gryffondors ont de la bravoure, c’est indéniable ; simplement, ils se contentent de celle qui leur permet de parader stupidement devant leurs ennemis et sont dénués de celle qui leur permettrait de mettre leurs prétendus amis –ou du moins camarades- face à leurs défauts. »

Même s’il ne la voit pas, il sait qu’elle est là. Dans une des cabines. Peu importe. Il imagine très bien ses traits se décomposer face à ces mots, ses poings se serrer sous le poids d’une telle injustice, ses jambes trembler à cause d'une vilenie aussi incessante. Il imagine sans plus avoir besoin de voir.

-« Tu as raison. Tu n’as rien à voir avec les Gryffondors, car tu ne possède aucun de ces deux courages. Tu n’es pas faite non plus pour aller chez les Rouges ; et pourtant, je ne les tiens guère en haute estime… Tu n'es qu'un poids pour eux. En fait, je suis intimement persuadé que tu n’as pas ta place à Poudlard. Ni même dans le monde magique. Tu ne crois pas ? Personne ne veut de toi… »

Un silence. Zacchary a appris à appuyer là ou ça fait mal.

Zacchary a oublié l’amie née-moldue qu’il a eu durant les deux premières années de sa scolarité.

-« Ce n’est pas par fierté que je fais cela, ni même par amusement. Ou si peu… Tu crois que ça me distrait de te poursuivre dans les toilettes des filles ? Non. Si je fais cela, c’est pour que tu te rendes compte de la réalité des choses telles qu’elles sont. Hypocrite et Sang-de-Bourbe ? Tu ne seras jamais acceptée parmi nous. Jamais. Tout juste tolérée. Tu pratiqueras la magie de manière médiocre, trouveras un métier tout aussi lamentable, et avec un peu de chance, un mari pas trop regardant car pitoyable lui aussi. Peut-être même devras-tu te tourner vers un Moldu. »

Et la façon dont il crache ces derniers mots prouve bien tout le dégout que lui inspire cette hypothèse.

Monsieur Cantwell hésite. En a-t-il assez fait, cela vaut-il la peine de se compromettre dans des toilettes qui ne sont pas les siens ? Il accorde à Carys quelques secondes pour répondre. Et si le silence demeure, alors il s’en ira, reprendra son jeu le lendemain.

Les journées se ressemblent toutes, une fois qu’il croise la jeune fille.
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Carys Wheler
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Dim 4 Aoû - 15:59





                                   


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Debout dans une cabine, Carys regardait constamment sa montre. Il ne s'était pas écoulé beaucoup de temps depuis qu'elle avait quitté la table. Pas assez. Il serait sûrement en train d'attendre encore là, jusqu'à ce qu'un serveur lui demande gentiment de partir. D'ici là, elle serait tranquille ici.

Un claquement de porte. Des cris. Des plaintes. Elle se redresse, mais n'ose pas y croire.

- « Ce n’est pas très poli de quitter son interlocuteur avant que la conversation ne soit terminée. Les Moldus ne sont même pas capables d’inculquer ce genre de valeurs à leurs enfants ? »

Elle recule contre le fond de la cabine. Et voilà. Maintenant il insultait les moldus à cause de son comportement. Pourtant, même les moldus ne l'acceptent pas. Trop bizarre pour être une moldue, trop pathétique pour être une sorcière. Qu'est-ce que tu es, Carys ? Toi aussi, tu te le demandes, au fond.

- « Les Gryffondors ont de la bravoure, c’est indéniable ; simplement, ils se contentent de celle qui leur permet de parader stupidement devant leurs ennemis et sont dénués de celle qui leur permettrait de mettre leurs prétendus amis –ou du moins camarades- face à leurs défauts. »

C'est faux. Ça n'était pas une question de courage. Et elle n'avait pas besoin qu'on lui rappelle sans cesse ses défauts comme Zacchary le faisait. Elle les connaissait parfaitement. Elle y travaillait. Mais elle avait besoin de temps. Beaucoup plus de temps. Et tout était gâché aussitôt que Cantwell lui crachait son venin à la figure.

Certains Gryffondors avaient remarqué qu'elle n'avait pas sa place ici. Ils ne le disent jamais à voix haute, mais elle les entend de loin, ces confidences. Franchement, qu'est-ce qu'elle fait chez Gryffondor ? C'est une victime.

Elle entend les femmes quitter les toilettes. Aucune pour la défendre. Bien sûr, elles savent qu'elle est née moldue maintenant. Qui voudrait défendre l'honneur qu'elle ne mérite pas ? Même elle en était bien incapable.

- « Tu as raison. Tu n’as rien à voir avec les Gryffondors, car tu ne possède aucun de ces deux courages. Tu n’es pas faite non plus pour aller chez les Rouges ; et pourtant, je ne les tiens guère en haute estime… Tu n'es qu'un poids pour eux. En fait, je suis intimement persuadé que tu n’as pas ta place à Poudlard. Ni même dans le monde magique. Tu ne crois pas ? Personne ne veut de toi… »

Et voilà qu'il recommençait à lire dans ses pensées. Carys n'était pourtant pas une fille si prévisible que ça. Elle se demandait constamment comment il était capable de faire ça. Si seulement elle pouvait faire la même chose... Savoir ce qu'il pense, tordre ses convictions et les retourner contre lui. Elle serra les poings. Elle voulait hurler, sortir, le frapper. Mais elle ne pouvait pas. Ses jambes et sa voix ne lui obéissaient pas. Pathétique.

Il se tait. Elle a un fol espoir qu'il s'en arrête là et qu'il parte. Mais elle n'entend pas ses pas s'éloigner. Elle sent encore sa présence ici.

- « Ce n’est pas par fierté que je fais cela, ni même par amusement. Ou si peu… Tu crois que ça me distrait de te poursuivre dans les toilettes des filles ? Non. Si je fais cela, c’est pour que tu te rendes compte de la réalité des choses telles qu’elles sont. Hypocrite et Sang-de-Bourbe ? Tu ne seras jamais acceptée parmi nous. Jamais. Tout juste tolérée. Tu pratiqueras la magie de manière médiocre, trouveras un métier tout aussi lamentable, et avec un peu de chance, un mari pas trop regardant car pitoyable lui aussi. Peut-être même devras-tu te tourner vers un Moldu. »

Et voilà toute sa frustration qui s'évapore.

Tout son corps se détend, exténué. Il venait de sortir tout haut ce qu'elle a toujours pensé au plus profond d'elle-même. Ça faisait mal, horriblement mal. C'était tellement injuste. Il n'avait pas le droit de la connaître comme ça. Il faut que ça s'arrête.

Il faut qu'elle parle.

« Les Moldus n'ont rien à envier aux sorciers. »

Les paumes collées contre la porte de la cabine, mince protection qui la séparait de son bourreau, Carys continua.

« Ils n'ont pas besoin de la magie pour vivre. S'ils veulent obtenir quelque chose, ils doivent travailler, sans relâche. Ils ont beaucoup plus de mérite qu'aucun autre sorcier. »

Plus de mérite que tu n'en auras jamais, Zacchary.

Elle ouvrit la porte de la cabine et sortit. Elle tremblait toujours de peur, mais elle tentait de maîtriser sa voix du mieux qu'elle put.

« Tu ne sais rien d'eux. Tu ne sais pas de quoi ils sont capables. Ton jugement est superficiel. Tout comme toi. »

Et au fond, tu ne sais rien de moi non plus. Ni de ce dont je suis capable.

Elle détourna immédiatement le regard après ça. L'envie de fuir lui tordit le ventre à nouveau. Si seulement il pouvait la laisser s'en tirer comme ça.


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Dim 4 Aoû - 19:26
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Les mots sont faibles ; comme si Carys était immensément fatiguée de toute cette haine qu'il lui lance. Et on le serait à moins, effectivement. Zacchary lui-même, le supporterait-il de se retrouver aussi brutalement face à ses contradictions, supporterait-il qu’on lui mette le nez dans ses défauts, supporterait-il qu’on lui prouve qu’au fond, ce n’est qu’un pauvre gosse manipulé qui a mal grandi ? Supporterait-il, lui qui s’aime tant, qu’on lui prouve qu’il n’est rien de plus que ce que ses parents ont voulu de lui ?

Evidemment que non.

Il n'accepterait pas cette explication comme excuse pour sa méchanceté.

-« Les Moldus n'ont rien à envier aux sorciers. »

Bla bla bla. Il n’écoute même pas la suite, tant il trouve cette affirmation ridicule. Oui, vraiment. Il peine à retenir son rire. Ecoute patiemment afin de mieux s’armer pour la suite.
Enfin, elle sort de sa cachette. Quel courage, quelle évolution ! Le Serpentard a envie de sortir des mots railleurs, d’enfoncer le clou face aux convictions qu’elle étale naïvement, lui semble-t-il. Il est pris de vitesse, une fois n'est pas coutume.

-« Tu ne sais rien d'eux. Tu ne sais pas de quoi ils sont capables. Ton jugement est superficiel. Tout comme toi. »

Et il lui accorde enfin son attention, Zacchary. Il la fixe enfin dans les yeux, s’attarde sur le tremblement de ses membres, sur la peur qui ne transparait pourtant pas dans sa voix.

Et fugacement, la langue de vipère se demande ce qu’elle a de si terrible pour la terroriser ainsi.

Comme s’il ne le savait pas.

L’impression disparait rapidement, jusqu’à ne plus devenir qu’une relique de conscience, une relique dont on doute de l’existence même.

Et Zacchary ricane. Fort; à gorge déployée, même. Moqueur.

-« Dans ce cas, que fais-tu là ? Pourquoi es-tu venue à Poudlard, si tu tiens les Moldus en si haute estime ? Tu aurais du te fondre dans la masse, dans leur masse, c’aurait sans doute été pour toi beaucoup plus simple que de te prendre pour une sorcière. A moins que même cela, tu en sois incapable ? »

Une fois de plus, il ne peut exprimer autre chose que de la condescendance teintée de cruauté. C’est en réalité ce qu’il fait de mieux, même s’il se targe de posséder de nombreuses autres possibilités.

Pas de qualités. Des possibilités.

Monsieur Cantwell n’utilise plus le mot qualité pour référer à sa personnalité depuis quelques années déjà. Il ne s’en rend pas compte, toutefois; et pourtant, c'est une réalité bien tangible.

-« De surcroît, ton raisonnement est erroné. C’est comme si tu affirmais avec conviction que le paresseux est supérieur au lion parce que malgré son infériorité génétique, il survit lui aussi. »

Il pourrait continuer longtemps sur cette lancée, lui prouver que la magie est une possibilité supplémentaire dont ils sont dotés, contrairement aux Moldus, ce qui donne logiquement et tout à fait objectivement aux sorciers un plus large potentiel.
Il pourrait ajouter que s’ils cachent leurs dons aux Moldus, c’est parce qu’ils savent qu’au fond, si lesdits Moldus se débattent, c’est qu’ils n’ont pas le choix ; et sitôt qu’ils sauraient qu’une solution de facilité existe, ils retourneraient à leur fainéantise originelle et seraient bien incapable de se détacher de l’aide des sorciers.

Oui, il pourrait donner beaucoup d’arguments, et conclure en disant que les virus ont eux aussi la vie dure. Cependant, Zacchary sait que c’est inutile.

-« Mais tu voulais juste changer de sujet, n’est-ce pas ? Tellement plus simple de faire l’apologie des Moldus quand tu ne veux pas avouer que tu n’es ni Moldue, ni sorcière… »

Un jour, à force d’être si sûr de lui, il se trompera. Même s’il n’arrive même pas à envisager cette possibilité dans l’état actuel des choses ; ordure étouffée par son orgueil.
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Lun 5 Aoû - 12:23





                                   


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Et le voilà qui recommençait à balayer toutes ses paroles d'un long discours moqueur. Chaque mots s'imprimant au fer rouge dans son esprit. Pourquoi est-ce que Zacchary faisait tout ça ? On pouvait sentir la fierté et l'orgueil dans son intonation. Alors quel besoin avait-il de rabaisser les autres ? Qui était-il pour les juger ? Il ne connaissait pas ses parents, comment pouvait-il dire une chose pareille ? C'était faux ! Ses parents ne la voient pas comme une « anomalie ». Et ils veulent toujours la voir ! La preuve, ils...

… Non. Au fond, elle sait qu'il n'existe aucune preuve. Elle sait que Zacchary a encore raison. Et elle détestait ça.

Pendant ces sept ans, bien qu'elle fit de son mieux pour s'adapter au mode de vie de Poudlard, les parents de Carys semblaient la craindre de plus en plus. Comme s'ils avaient peur que leur propre fille leur jette un sort rien qu'en les regardant droit dans les yeux. Au début, elle se disait juste qu'ils étaient mal à l'aise parce qu'ils étaient désolés. Désolés de l'avoir prise pour une folle pendant tout ce temps. Pourtant, jamais un pardon n'avait été prononcé. Alors elle s'est dit qu'ils ne croyaient toujours pas à cette histoire de magie. Elle leur avait raconté en détail ce qu'elle faisait, mais vu les expressions horrifiés qu'ils avaient rien qu'en disant qu'elle parlait aux fantômes, elle compris que ça n'était pas non plus ça. Les vacances d'été passées à leur côté étaient silencieuses, banales. Ils ne partaient pas, ne sortaient pas. C'est à peine s'ils s'adressaient la parole pendant les repas.

C'était étouffant, presque malsain.

Est-ce qu'ils avaient réellement peur d'elle, au fond ? C'était la seule conclusion qui lui était venue en tête. Et si en fait, ils n'attendaient qu'une chose, qu'elle disparaisse pour de bon ? Même si elle était leur fille ? Elle ne comprenait pas leur attitude. Si seulement ils pouvaient lui en parler. Si seulement elle trouvait la force de le leur demander. Si seulement elle pouvait lire dans leur pensées.

Carys en oublia presque la situation dans laquelle elle était. A savoir, à discuter avec son bourreau dans les toilettes des filles d'un bar. Les mots lui manquaient pour trouver de quoi répliquer. Tout simplement parce qu'il n'y avait rien à répliquer.

« Peut-être. »

Un souffle, un murmure, un aveu.

Elle jugea qu'elle avait en avait eut assez pour aujourd'hui. Carys se décolla du mur pour sortir des toilettes, le cœur lourd, trop lourd. Si elle restait ne serait-ce qu'une minute de plus en sa compagnie, elle craquerait. Zacchary Cantwell était tout simplement son pire cauchemar.




Edit : J'ai fais une boulette et j'ai éditer ce post à la place de poster mon nouveau rp u_u Et comme je suis une idiote et que je ne sauvegarde jamais mes RP, celui-ci est perdu des les abysses profondes des eaux boueuses et pleine de microbes de l'oublie. Si j'ai le courage, un jour, je le ré-écrirais. Voilà ce qui arrive quand on poste en mode zombie.
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Mar 6 Aoû - 16:46
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Mademoiselle tremble. Et elle essaie malgré tout de lui faire croire qu’elle est assurée, derrière ses remarques sarcastiques. Elle ne cessera jamais d’amuser Zacchary.

Elle joue les malignes, mais au fond, Carys se sent mal. C’est évident.

Et elle s’aventure à poser des questions agacées. Son bourreau, celui qui la harcèle sans relâche croise les bras, un air de plus en plus ennuyé prenant possession de son visage. Il a la fâcheuse impression que les interrogations de la Gryffondor vont le forcer à se répéter.

Il n’aime guère se répéter. Pas plus qu’il n’apprécie lorsqu’on discute ses paroles.

Il prépare une répartie cinglante ; la conclusion de Carys l’empêchera de la formuler. Du moins, dans l’immédiat.

-« Ils t'ont fait quelque chose ? Ou bien tu as été élevé comme ça ? »

Elle lui cherche une excuse. Il pourrait presque le voir dans ses yeux. Elle cherche de quoi expliquer sa détestable habitude ; comme s’il y avait quelque chose à expliquer.

Il ne s’y attendait pas.

Ca le dégoute.

Au fond, il tressaille, Zacchary ; sait qu’elle a touché juste, refuse juste de l’admettre. Ca l’énerve qu’on veuille trouver des raisons profondes au dédain permanent qu’il crache. Qu’on cherche à justifier son comportement, pire, qu’on cherche à le défendre ; voilà ce qui est intolérable à ses yeux. Il est pourri. Jusqu’au plus profond de lui. Et c’est tout ce que les gens ont besoin de savoir. Lui-même refuse de chercher plus loin. Alors que Carys ait la bonté d’essayer de le faire…

Au fond, il sait qu’il ne le mérite pas. Que sa méchanceté est un masque derrière lequel il s’est si profondément enfermé qu’il lui semble désormais inenvisageable d’y renoncer, inenvisageable de rechercher son point d’origine.
Au fond, il en tressaille, Zacchary, il en voit ses certitudes fondatrices trembloter, un éclair de rage pure qui pulse en lui, l’espace d’une seconde. Une minuscule seconde.

Et cependant, en surface, il reste d’une impassibilité absolue, d’une impassibilité qui frise l’insolence sans qu’on puisse toutefois mettre le doigt sur l’origine de notre colère face à une telle expression de désintérêt.

Monsieur Cantwell sait se rendre insupportable en se contentant de rester de marbre.

Le visage neutre, le regard froid, la mine d’un flegme à toute épreuve ; encore mieux, il se fend d’un sourire sournois.

Comme si les mots glissaient sur lui comme ils le feraient sur une plaque de verglas ; sans rencontrer la moindre faille, la moindre aspérité sur laquelle s’accrocher.

Comme si plus que de chair et de sang, Zacchary était un simple mannequin de givre, glacé jusqu’à ce qui fut à une époque un cœur qui battait encore. Dénué d'émotions.

-« L’éducation. Aha, tu ne m’as pas trouvé de meilleure excuse ? »

Mais peut-être que Carys était trop gentille. Et que Zacchary était réellement pourri jusqu'à la moelle.

Il n’est pas un faux-méchant de manga moldus, un de ceux qui ne demandent qu’à ce qu’on découvre le traumatisme profond caché derrière sa cruauté et ses plans machiavéliques, avant de finir la série en se mettant en ménage avec la gentille héroïne qui aura fait l’effort de chercher à le comprendre durant tout ce temps.

Il refuse qu'on l'aide, ne veut pas de sympathie. Il n’en voit pas l’utilité, venant d’une Sang-de-Bourbe, appuyant cette évidence d’un ricanement supplémentaire. Le Serpentard fait même l’insigne honneur à sa camarade de développer sa pensée.

-« Mais l’éducation, ma chère, est précisément la différence de poids qui existe entre nous. Mes parents comprennent les implications nécessaires à ma condition de sorcier, je doute que les tiens fassent de même. Sans doute ne comprennent-ils pas pourquoi leur fille n’est pas quelqu’un de normal, pourquoi il faut qu’elle aille dans une école de fous, faire sortir des lapins de son chapeau et autres illusions qu’ils ont le culot d’appeler magie. Sans doute ont-ils été déçus de se rendre compte qu’ils ont donné naissance à une... Anomalie. »

Non content d’asséner ses derniers mots d’un ton doucereux, le genre de ton qui fait que les phrases prononcées s’infiltrent insidieusement dans votre cerveau à votre insu, le genre de ton qui vous fait intégrer les mots au plus profond de votre âme pour que ceux-ci vous détruisent de l’intérieur, le serpent à la langue perfide s’avance vers sa victime du jour pour conclure la scène.

-« Peut-être même préfèreraient-ils ne plus entendre parler de toi ? »

Un murmure.

Mielleux. Infect. Toxique.

D’un sourire, Zacchary prouve qu’il se moque de vos états d’âme.
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Ven 30 Aoû - 19:45








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Et le voilà qui recommençait à balayer toutes ses paroles d'un long discours moqueur. Chaque mots s'imprimant au fer rouge dans son esprit. Pourquoi est-ce que Zacchary faisait tout ça ? On pouvait sentir la fierté et l'orgueil dans son intonation. Alors quel besoin avait-il de rabaisser les autres ? Qui était-il pour les juger ? Il ne connaissait pas ses parents, comment pouvait-il dire une chose pareille ? C'était faux ! Ses parents ne la voient pas comme une « anomalie ». Et ils veulent toujours la voir ! La preuve, ils...

… Non. Au fond, elle sait qu'il n'existe aucune preuve. Elle sait que Zacchary a encore raison. Et elle détestait ça.

Pendant ces sept ans, bien qu'elle fit de son mieux pour s'adapter au mode de vie de Poudlard, les parents de Carys semblaient la craindre de plus en plus. Comme s'ils avaient peur que leur propre fille leur jette un sort rien qu'en les regardant droit dans les yeux. Au début, elle se disait juste qu'ils étaient mal à l'aise parce qu'ils étaient désolés. Désolés de l'avoir prise pour une folle pendant tout ce temps. Pourtant, jamais un pardon n'avait été prononcé. Alors elle s'est dit qu'ils ne croyaient toujours pas à cette histoire de magie. Elle leur avait raconté en détail ce qu'elle faisait, mais vu les expressions horrifiés qu'ils avaient rien qu'en disant qu'elle parlait aux fantômes, elle compris que ça n'était pas non plus ça. Les vacances d'été passées à leur côté étaient silencieuses, banales. Ils ne partaient pas, ne sortaient pas. C'est à peine s'ils s'adressaient la parole pendant les repas.

C'était étouffant, presque malsain.

Est-ce qu'ils avaient réellement peur d'elle, au fond ? C'était la seule conclusion qui lui était venue en tête. Et si en fait, ils n'attendaient qu'une chose, qu'elle disparaisse pour de bon ? Même si elle était leur fille ? Elle ne comprenait pas leur attitude. Si seulement ils pouvaient lui en parler. Si seulement elle trouvait la force de le leur demander. Si seulement elle pouvait lire dans leur pensées.

Carys en oublia presque la situation dans laquelle elle était. A savoir, à discuter avec son bourreau dans les toilettes des filles d'un bar. Les mots lui manquaient pour trouver de quoi répliquer. Tout simplement parce qu'il n'y avait rien à répliquer.

« Peut-être. »

Un souffle, un murmure, un aveu.

Elle jugea qu'elle avait en avait eut assez pour aujourd'hui. Carys se décolla du mur pour sortir des toilettes, le cœur lourd, trop lourd. Si elle restait ne serait-ce qu'une minute de plus en sa compagnie, elle craquerait. Zacchary Cantwell était tout simplement son pire cauchemar.


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Mer 4 Sep - 23:20
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Les longs discours cassants ; il en est familier, Zacchary. Oh, pas seulement en tant que narrateur, loin de là, malgré les grands airs qu’il se donne, malgré ses yeux indifférents, malgré ses mimiques fourbes. Oh, oui, Zacchary les connait bien, ces longues phrases caustiques, ces mots acerbes, ces monologues désillusionnés ; et pour aussi bien en manier la création, il lui a fallu un modèle.

Sa mère excelle en la matière.

On ne peut nier qu’elle lui a tout appris.

Heureusement que le petit garçon qu’il était ne se voit pas. Sinon, il est fort probable que le mince sourire de triomphe que son alter-égo plus âgé esquisse face au désarroi évident de sa victime ne le dégoute profondément –et définitivement.
Il y a certaines erreurs parentales dont il a souffert. Mais désormais, il est tout juste bon à reproduire le schéma familial.

Et il en est fier –extrêmement. Se rend-il compte à quel point il en devient affreux ? Non. Il se pose désormais uniquement au service d’un orgueil surdimensionné. Il vous empoisonne de mots choisis avec soin et rapidité, de mots élégants, de mots somptueux qui n’en sont que plus infects.

Pauvre type.

Zacchary aime voir le visage de Carys se décomposer, toute lueur quittant lentement ses yeux. Il ne cherche même pas à le nier ; mais après tout, en compensation de la chance injuste qui leur a été donnée de frayer avec des gens qui leur sont de loin supérieurs, les Sang-de-Bourbe ne méritent rien de mieux que de souffrir.

Oui, vraiment, il ne fait que remettre dans les choses dans leur ordre juste, la hiérarchie du sang, celle qui prévaut sur toutes les autres, et surtout dément l’éhontée, stupide, infondée notion de justice égalitaire défendue par des gens médiocres.

On ne peut pas traiter à égalité des êtres inférieurs.

Monsieur Cantwell a des justifications toutes prêtes implantées depuis des années dans sa tête.

Et la conclusion logique de l’histoire, enfin. Cruellement joué d’avance, toutefois, cet énième abandon dans un souffle qui ressemble à un aveu.

-« Peut-être. »

Un simple mot.
Un simple murmure.
Un simple renoncement.

Pathétique.

Comme la fuite, de cette démarche lourde de regrets, de déception, de douleur, lourde de tout ce que la Gryffondor n’ose pas faire, lourde de toutes ces horreurs que la langue de serpent lui inflige au quotidien sans le moindre remord.

Zacchary la regarde partir, reste immobile pendant un instant.

-« J’en attendais mieux. Même de toi… »

Un murmure, à son tour, comme s’il voulait profiter à l’infini de la dernière note du précédent, cette note emplie de l’affreuse odeur de défaite, odeur qui lui fait évidemment tant plaisir chez sa victime favorite.

Un murmure, comme pour ne pas perturber ses réflexions de l’instant.

Il hésite, le jeune homme.

Son flegme le rattrape, il a fort envie de laisser passer le moment, de reprendre son jeu un peu plus tard et finir sa journée sans s’adonner à ce vil amusement. Il est lassé, et n’aime guère accorder à certaines personnes plus d’attention qu’elles n’en méritent –évidemment, il estime être un des rares à mériter un tant soit peu d’attention.

Et cependant. Cependant… Il n’est pas satisfait. Il se sent même atrocement vide. Le divertissement n’était que temporaire, inscrit dans le ressenti, entériné sur la période où la distraction se conjuguait au présent. Sitôt qu’elle est terminée, elle se révèle futile, futile et éphémère.

Il hésite, reste immobile une fraction de secondes ; et un spectateur invisible, dans l’expectative, pourrait retenir son souffle, dans l’attente de décision, tremblant presque pour la jeune Carys.

Zacchary s’est décidé.

Il laisse filer.

Courir après une victime qu’il retrouvera plus que probablement dans les couloirs de Poudlard dès demain ne l’intéresse plus. Le sentiment de néant au creux de sa poitrine s’estompe ; ne reste plus que la satisfaction d’avoir gagné –une fois de plus- une joute verbale dont il n’a jamais véritablement été inquiet quant à l’issue.

Il n’en demande pas plus. Etre satisfait de lui-même, de sa vilenie, tout simplement, voilà qui lui convient.

Et c’est d’une démarche presque royale qu’il quitte des toilettes où il n’est pas supposé rentrer de toute façon. Sans gêne aucune. Et son regard hautain ne signifie en substance qu’une seule chose. Aucun remord. Ce mot ne fait pas écho en lui. Encore moins l'idée de se remettre en question, de s'interroger sur son comportement. Non, pas de remord, pas de regret, pas d'hésitation, mais plus simplement l’expression de sa morgue infinie. Ses yeux scandent une phrase.

Vous pouvez retourner dans vos médiocres toilettes, pauvres filles, ma Majesté en a terminé.
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