Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Un jour mon prince viendra •• libre

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Sam 15 Mar - 14:17
I was raised to be charming, not sincere.

C'était une fin d'après-midi comme une autre. Il y avait eu un cours de sortilèges, puis une demi-heure de recherches à la bibliothèque pour le prochain devoir. Ou plus exactement, une demi-heure de sourires et de poses mignonnes pour convaincre de gentils camarades de m'aider à trouver les livres qu'il fallait. Je n'ai jamais été très à l'aise dans les bibliothèques. C'est silencieux, terriblement poussiéreux, et la poussière me fait éternuer, et les autres élèves m'intiment de me taire. Je n'aime pas cet endroit. Il me donne des sueurs froides. Trop de livres. Trop de connaissances. Personne ne les lira jamais tous. À quoi servent-ils, alors ? Bonne question.
Je demanderai à un Serdaigle la prochaine fois que j'en vois un.
Après la bibliothèque, je fais un petit détour dans ce couloir. Je ne peux m'en empêcher lorsque je suis au quatrième étage. Ca deviendrait presque obsessionnel. Si je savais ce qu'obsessionnel veut dire. (Je demanderai à un Serdaigle.) Je me glisse par la porte après m'être assurée que je n'étais pas suivie. Le couloir est vide, ouf ! Il serait ennuyeux que quelqu'un découvre qu'Agrippa-Jane Goodwin passe des heures à se regarder dans le miroir. Dans un autre miroir que le sien, je veux dire ! On va encore me traiter de fille superficielle... Je m'avance dans la pièce à petits pas prudents. C'est au moins aussi poussiéreux que la bibliothèque, ici, et franchement moins éclairé. C'est dangereux, on pourrait se casser la figure ! Heureusement que je porte mes chaussures d'uniforme (et tout mon uniforme, en fait), j'aime bien mes talons mais c'est un peu encombrant parfois.Enfin, cela fait partie de la dure vie d'une lady !

Je ne vois personne d'autre dans la pièce, alors je m'approche de ce grand drap blanc et découvre le miroir du risèd. Je secoue le grand drap, éternue, puis le plie consciencieusement avant de le poser à côté. Enfin seulement, je m'agenouille religieusement en face du miroir, lissant ma jupe, remettant mes cheveux en place sous mon nœud rose bonbon, et j'examine le reflet. Toujours la même chose. Je sors de mon sac bariolé de décorations girly un petit bloc et une plume à papotte rose. C'est papa qui me l'a offerte pour Noël l'an passé. C'est plus pratique qu'un journal intime ! Je commence donc.

Agrippa •• Il y a un garçon, hum. Grand, les épaules carrées... non, pas autant que ça enfin, fais attention ! Plus grand... moins gros... tu n'écoutes rien de ce que je dis !

Cette plume à papotte est stupide.

Agrippa •• Il a un visage plutôt fin... la mâchoire carrée... merlin que c'est moche, tu es sûre de savoir dessiner ? Contentes-toi de faire ce que je dis. Alors... les cheveux blonds... non, bruns... non blonds foncés ! Merlin, ça ne cesse de changer !

Je me détourne du reflet, frustrée, et fais un petit geste de la main pour chasser la plume qui n'a cessé de gribouiller. Le croquis est vraiment horrible. Un mélange de lignes incertaines et de mots, façon prise de notes. Je sais bien que cette plume n'est pas de la meilleure qualité (ce n'est qu'une plume), mais le miroir ne me facilite pas les choses. Moi qui espérais faire le portrait du prince charmant qui m'attend... je soupire. Et éternue encore une fois !

Agrippa •• Fichue poussière !

Je grogne, de façon absolument pas féminine. On a tous nos moments de faiblesse. Et ce miroir sait me rendre vulnérable... je le déteste. Je pourrais le regarder pendant des heures.
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Amethyste H. Rosenbach
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Lun 17 Mar - 17:59
qu'est ce que tu fais ici avait été la question stridente et sans annonce qu'amethyste lâcha dans un demi râle lorsqu'elle trouva devant le miroir une silhouette féminine agitée et bavarde comme si cet endroit lui avait été d'office réservé au moment où elle prit la décision de s'y rendre et comme si toute personne s'y trouvant déjà commettait un grave délit elle ne s'y attendait pas c'était un endroit que ni les élèves ni le personnel ne fréquentaient souvent et amethyste n'aimait pas du tout les imprévus elle ne connaissait pas cette élève elle ne l'avait jamais vue mais sa simple présence la mettait en rage elle la trouvait trop colorée trop vive et trop pétillante et sa façon de parler à sa plume lui donnait un air assez stupide amethyste ne savait pas vraiment ce qu'elle était venue faire dans cette pièce enguirlandée de toiles d'araignées et délaissée par la mémoire de poudlard elle connaissait déjà le reflet que ce miroir allait lui offrir et ne voulait pas vraiment le revoir puisque poser son regard sur une scène qui était pourtant aussi simple aussi naïve et dénuée de toute profondeur la remplissait d'une brûlure vive qu'elle n'arrivait pas à décrire cependant elle était quand même venue la tête un peu ailleurs espérant rester seule un moment sans croiser une pauvre âme perdue sur laquelle elle se défoulerait encore parce que mine de rien martyriser les autres était quand même assez fatiguant et quand elle était fatiguée elle voulait encore plus se défouler et indéfiniment la colère d'amethyste était décidément un cercle vicieux dans lequel on ne voudrait pas être pris mais cette pauvre enfant colorée de rose de fushia et de couleurs qu'amethyste ne saurait nommer était bien là malheureusement pour elle amethyste palpa le bout de sa baguette des doigts prête à la sortir et à lancer son éternel sortilège interdit qui ne fonctionnerait de toute façon jamais sans même attendre la réponse de son vis-à-vis aux apparences de poney mais elle se ravisa pour l'instant et préféra répliquer dans son ton acerbe de grande peste cet endroit est interdit aux élèves qui n'ont pas d'autorisation ou qui ne sont pas accompagnés par un professeur c'était bien évidemment un mensonge et amethyste n'était pas du tout en mesure de reprocher son comportement à n'importe quel élève elle était d'humeur agressive et irritée mais s'ennuyait terriblement et voulait se défouler autrement que par un sortilège pour faire un peu plus durer la scène montre-moi ton autorisation ou je devrais aller le dire à un préfet qui te mettra en retenue elle tendit la main comme pour lui dire de se dépêcher et enchaina amusée par ses propres mensonges ou bien je pourrais aussi aller le dire au professeur lovecraft je l'ai croisé dans le couloir tout à l'heure il se ferait un plaisir de te dévorer pour te punir amethyste tapota du pied dans un geste d'impatience et murmura tout bas à elle même allez dégonfle toi et fuis petite hirondelle tu n'as vraiment pas eu de chance de me croiser aujourd'hui

Spoiler:
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Mar 18 Mar - 21:02
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It is absurd to divide people into good and bad. People are either charming or tedious.

Un cri strident. Je sursaute comme une folle en me retournant maladroitement, encore assise par terre. Je renverse mon sac et la plume au passage. Je ne m'attendais pas à ce que quelqu'un me trouve ici, encore moins de cette façon. C'est très gênant pour mon image... je ne voudrais pas que l'on s'imagine que je passe mon temps à admirer mon reflet, même s'il se trouve en compagnie d'un beau jeune homme... que je n'ai toujours pas réussi à identifier, d'ailleurs ! Ce sera pour une autre fois. La nouvelle venue ne semble pas commode. Ses cheveux me disent quelque chose, après tout je suis sensible au look des autres personnes, mais il ne me semble pas lui avoir déjà parlé. Elle est à Serpentard... J'époussette ma jupe en me relevant :

Agrippa •• La moindre des politesses aurait été de frapper.

Mon ton est parfaitement calme et je souris, je ne prendrais pas le risque de me montrer malpolie même si cette fille semble de mauvaise humeur. Je ramasse mon cahier, ma plume ainsi que mon sac. Je n'ai pas l'intention de lui dire ce que je fais ici, du moins pas tant qu'elle sera aussi désagréable, mais je ne pense pas pouvoir rester davantage. Cependant, il y a d'autres façons de faire, et si elle voulait la salle pour elle toute seule, elle aurait pu le demander gentiment. Il n'y a ni son nom ni le mien sur la porte.

Fille de Serpentard •• Cet endroit est interdit aux élèves qui n'ont pas d'autorisation ou qui ne sont pas accompagnés par un professeur.

Je hausse les sourcils, très surprise. Je n'ai jamais entendu parler de cela. Bien entendue, je ne suis pas la plus assidue en classe, et je confesse que certaines informations m'échappent parfois. Mais j'ai toujours fait bien attention de respecter le règlement pour ne pas faire honte à mon nom et pour que papa soit fier de moi. Et je suis à peu près certaine qu'aucune clause n'interdit d'entrer dans cette salle. Seul un couloir du deuxième étage est interdit, ainsi que la forêt du même nom. On ne peut pas se battre dans les couloirs ou lancer des bombabouses, entrer dans d'autres salles communes que la nôtre, dépasser le couvre-feu, entrer dans les vestiaires ou les dortoirs du sexe opposé... mais la salle du miroir du risèd ?

Fille de Serpentard •• Montre-moi ton autorisation ou je devrais aller le dire à un préfet qui te mettra en retenue.

Elle fait un petit geste impatient de la main et j'ouvre de grands yeux. Avoir une retenue ? Quelle idée impensable ! J'ai toujours eu un comportement modèle ! Je ne tolérerai pas de faire perdre des points à ma maison, mes camarades seraient trop déçus, et madame Mantis aussi, sans compter mon pauvre père. Je jette nerveusement un regard en direction de la porte en serrant mon sac contre moi. Je ne veux pas être punie. Mais une telle règle me semble tout à fait stupide, surtout venant d'une autre élève. De quel droit peut-elle me demander une autorisation ? Est-elle préfète ? Je distingue mal les détails de son uniforme, il fait trop sombre.
Peu importe.
Si cette règle existe vraiment, alors je suis en infraction. Je m'apprête à prononcer une excuse en bonne et due forme, quand la Serpentard menace de me dénoncer au professeur Lovecraft :

Fille de Serpentard •• ... il se ferait un plaisir de te dévorer pour te punir.

À cette mention, un petit rire m'échappe. Je ne devrais pas rire des professeurs, mais il y a longtemps que je n'accorde aucun crédit à ces histoires. J'ai beau être naïve, je sens bien que derrière le physique monstrueux du professeur d'Astronomie se cache un petit coeur sensible. Si, si. Je ne l'ai pas encore prouvé, tout simplement, mais un jour vous verrez, je découvrirai sa véritable nature. S'il écoutait mes conseils de mode, aussi... Je mets ma main devant ma bouche.

Agrippa •• Excuse-moi. Je ne crois pas que le professeur Lovecraft mange les élèves, tu sais, mais libre à toi de le penser. J'ai étudié le règlement et je n'ai jamais vu mentionné la règle dont tu parles. Si c'est vrai, alors je vais m'en aller.

Je pourrais demander directement à un professeur. Si monsieur Lovecraft est dans les parages, pourquoi ne pas m'adresser tout de suite à lui, même ? Je suis sûre qu'il sera ravie de me voir, et je pourrais également lui demander le sujet du prochain devoir d'Astronomie, car je ne suis pas sûre de l'avoir bien compris. Je remonte la sangle de mon sac sur mon épaule et m'avance vers la sortie, et donc l'élève de Serpentard. C'est là que je vois, enfin, le détail qui me manquait.

Agrippa •• Tu n'es pas préfète ?

J'ai parlé sans réfléchir. Peut-être aurais-je dû m'en aller sans demander mon reste. Je ne suis pas soumise de nature mais s'il y a un règlement, je le respecte. À la réflexion, il aurait sûrement été préférable que je ne m'attarde pas en ces lieux, en compagnie d'une camarade telle qu'Amethyste Rosenbach. Mais je n'avais pas encore fait le lien entre ces cheveux à la couleur charmante et les hurlements qui retentissaient parfois dans les couloirs et que tout le monde attribuait à "la furie de Serpentard". Je souris poliment.

Agrippa •• As-tu une autorisation dans ce cas ? Puis-je voir à quoi elle ressemble ?

D'aucuns auraient pu poser cette question pour la piéger à son propre jeu, retourner sa petite blague contre elle, mais ce n'était pas mon cas. J'étais sincèrement intéressée par la question car s'il existait une sorte d'autorisation, je ne l'avais jamais vue. Je savais qu'il en fallait une pour entrer dans la réserve de la bibliothèque. Etait-elle similaire ?
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Amethyste H. Rosenbach
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Lun 24 Mar - 22:43
La moindre des politesses aurait été de frapper.
« Désolée petite poupée, je ne suis pas polie ; la faute à mes parents. »
Et voilà, il en avait fallu de si peu pour faire basculer Amethyste de l’amusement vicieux à la colère froide de l’amertume.

Les réactions faciales de son vis-à-vis amusaient quand même Amy, faisant pencher la balance un peu plus vers un côté d’équilibre- instable certes, mais c’était déjà ça. Cette fille était mignonne et semblait en être consciente ; elle ne privait pas ses jolis cheveux de rubans de toutes sortes, ses cils étaient étonnamment long (un tour de magie derrière tout ça, peut-être ? Amy n’en avait aucune idée !), même ses chaussures semblaient différentes. Pourtant, les tressaillements imperceptibles de ses muscles devant l’incompréhension que les paroles acerbes d’Amethyste provoquaient en elle étaient si peu jolis pour un visage aussi rond. Trop spontanés, trop peu calculés.
Amethyste n’était pas vraiment féminine ; elle l’était juste assez quand il le fallait. Le premier jour, lorsqu’elle avait défait ses valises dans les dortoirs elle avait été surprise, presque frappée par le contenu de celles des autres filles ; des choses jolies aux couleurs étranges qu’elle ne saurait pas nommer, des choses dont elle ne connaissait même pas l’utilité. Elle qui avait été si heureuse des sandales blanches que sa mère lui avait achetées s’était sentie pour la première fois un peu écartée ; même si ces filles ne lui avaient rien dit, lui avaient même souri pour certaines, elle s’était sentie tout de suite si éloignée d’elles.

Amethyste n’a jamais été obligée d’avoir du goût ; elle était la poupée de sa mère. Et dans cette expression, il n’y a aucune tendresse. Sa mère lui achetait ses jouets, ses robes et ses chaussures. En grandissant, elle n’avait pas ressenti le besoin de se trouver un style vestimentaire particulier, ni de se décorer de roses et de rubans. La seule tentative de style qu’elle fit- ou ce que l’on peut qualifier de tel, avait été cette teinture magique bleue lagon qui était plus une révolte et un moyen de se faire remarquer qu’autre chose.
L’envie d’être coquette la prenait parfois, subitement. Lorsqu’elle avait deux heures de colle au lieu d’une, par exemple. Elle ne comprenait pas du tout ces filles qui avaient le souffle et l’énergie de rester coquettes h24 et 7 jours par semaine. Elle ne comprenait pas la fille devant elle, avec ses cils de princesse et ses grimaces fugitives.

Ensuite il y’avait eu le rire ; cette fille ne croyait pas aux rumeurs circulant autour de Lovecraft. Amy non plus, d’ailleurs. Elle avait juste espéré que cette petite aux airs ingénus serait aussi naïve que son regard. Elle pensait qu’elle l’était, et elle s’était apparemment trompée. Peut-être que s’amuser avec elle n’était pas vraiment une bonne idée, finalement.
Mais voilà que la poupée s’approche et ose. Tu n’es pas préfète ? elle avait demandé. Amy préfète, mais quelle idée ! Le ton d’Amy avait peut-être sous-entendu une certaine autorité légitime, après tout. Fallait-il continuer le petit mensonge ou tout simplement tout arrêter et s’en aller ?
Amy n’était pas tout à fait lasse de ce jeu, pas encore.

« Je n’ai pas d’autorisation. Je suis tout aussi hors la loi que toi. Je voulais juste t'effrayer un peu. »

Ça n'avait apparemment pas marché. Elle avait bien appuyé ses mots.

« Mais de toute façon ça ne me dérange pas de me faire coller, ça m’arrive assez régulièrement d’ailleurs. »

Elle fit quelques pas en avant, dans la direction du miroir.

« Est-ce que tu sais pourquoi c’est interdit ? Parce que certaines réflexions du miroir sont très, très dangereuses, pas vraiment faites pour les enfants, tu vois… Je suppose que tu ne peux pas l’imaginer, vu ton étonnement. Mais j’ai vu certaines choses et elles n’étaient pas jolies. »

La bonne blague.
Mais, une seconde après avoir dit ça, Amy pensa ; c’est peut-être vrai, finalement. Si sa réflexion à elle n’était que banalité, certaines personnes devaient posséder des désirs vraiment dangereux.

« J’ai vu la tienne, d’ailleurs. Je connais un garçon qui y ressemble. »
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Lun 31 Mar - 23:35
I always prefer to believe the best of everybody, it saves so much trouble.

Agrippa-Jane n'aimait pas les ennuis, qu'on se le dise ! Je les évitais comme la peste, parce que cela impliquait forcément des situations dangereuses, interdites, ou tout cela à la fois, et parce qu'il y avait des conséquences que je n'étais pas prête à assumer. Des punitions ? Bien sûr. Je doutais que récurer le sol des toilettes des filles à la brosse à dent était fait pour moi, mais si on m'y forçait, je le ferai. (En pleurant toutes les larmes de mon frêle corps.) Je n'avais pas peur d'assumer les conséquences de mes actes. J'avais peur de la réputation qui s'ensuivrait. On se dirait que j'étais une mauvaise élève, une mauvaise fille, que mon père ne m'avait pas bien élevée.

Fille de Serpentard •• Désolée petite poupée, je ne suis pas polie ; la faute à mes parents.

Voilà qui était dommage. Elle devait être sincère, il y avait de la colère dans sa voix. Contre eux ou moi ? Je fronçai les sourcils, une petite moue étonnée sur le visage. Tous les parents apprenaient la politesse à leurs enfants, n'est-ce pas ? On apprenait aux enfants à se tenir correctement à table, à ne pas couper la parole des adultes, à être poli, dire bonjour, s'il vous plaît et merci. Certains parents pouvaient être moins attentifs que d'autres à l'éducation de leurs enfants, certes. Papa lui-même m'avait confié à une nounou dans les premières années de ma vie. Il avait beaucoup de travail, et j'avais besoin d'une figure féminine. L'absence de ma mère ne m'avait pas empêchée de devenir une vraie petite femme. Comme quoi... Je souris poliment à la Serpentarde. Ce n'était sûrement pas de sa faute.

Fille de Serpentard •• Je n’ai pas d’autorisation. Je suis tout aussi hors la loi que toi. Je voulais juste t'effrayer un peu.

Ah. Voilà qui n'était pas très gentil. Je me serais probablement vexée si elle n'avait pas tant insisté sur les mots hors la loi. Une légère grimace m'échappa, mais je me reconstituai une expression affable pour accepter calmement mon destin. J'étais hors la loi. Soit. Je ferai face à la punition qui m'attendait avec dignité. Elle m'avoua se faire régulièrement coller, avec tant de détachement... ne se souciait-elle donc pas de sa réputation ? Des corvées horribles qu'on devait lui assigner, et en-dehors des cours, qui plus était ?

Agrippa •• Oh, mais c'est horrible ! Ça ne te dérange pas ?

Je dramatisais peut-être un peu, mais... cela m'évitait de penser aux risques que je courrais. Et savoir que ma compagne d'infraction était une experte dans l'art des colles me.. rassurait ? C'était étrange à dire ainsi. Je fis un pas en arrière pour laisser mon interlocutrice s'avancer vers le miroir, curieuse. Qu'y voyait-elle ? Mes pensées retrouvèrent leur sérieux lorsqu'elle mentionna la dangerosité du miroir. Oui, j'en avais entendu parler... un peu. Et j'avais du mal à le comprendre, en effet. Elle visait juste. Ses paroles me donnaient froid dans le dos. Où était-ce la température de la pièce ? Je frissonnai en me frottant les bras pour les y chasser la chair de poule.

Agrippa •• J'ai entendu dire ce genre de choses, en effet. Est-ce pour cela qu'il est interdit d'y entrer ?

Ma question était idiote, la réponse claire. Bien sûr que oui. Sans quoi nous ne serions pas toutes deux en infraction. Je n'eus pas le temps de m'y attarder longtemps, pourtant, car elle enchainait :

Fille de Serpentard •• J’ai vu la tienne, d’ailleurs. Je connais un garçon qui y ressemble.

Oh. Oh. OH. Si j'avais été plus maligne, j'aurais réalisé que c'était impossible. Elle ne pouvait voir mon propre reflet, car le miroir montrait des choses différentes à chacun de ses observateurs. Leur désir le plus profond. Le mien était de trouver le prince charmant, et j'y croyais dur comme fer. C'était mon destin. Mais j'étais bête, emportée par ses paroles au moment où elle avait dit le mot garçon.

Agrippa •• Oh.

Je ne connaissais pas Amethyste Rosenbach. J'ignorais qu'elle pouvait avoir envie de me mentir, simplement pour me faire tourner en bourrique.
Mais Amethyste ne me connaissait pas non plus, et ignorait ce que ces mots pouvaient provoquer de violent chez moi. Non, je n'étais pas violente. Mes sentiments l'étaient. Et je marchai sur elle sans réfléchir, me retenant au dernier moment d'agripper le col de sa chemise pour m'approcher à deux centimètres de son nez. Mes mains trouvèrent son bras et s'y accrochèrent.

Agrippa •• QUI-EST-IL ?

Elle n'avait pas idée de ce que ses mots pouvaient me faire. De la fureur émotionnelle avec laquelle j'attendais cette réponse. De l'importance qu'elle avait pour moi. J'en avais besoin, là. Comme une droguée en manque d'amour. Le Grigri-radar est activé.
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Amethyste H. Rosenbach
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Jeu 3 Avr - 13:38
« Ça ne me dérange absolument pas. Ce n'est pas très grave après tout, les retenues. Ce n'est pas comme si j'avais quelque chose de mieux à faire de mon temps de toute façon. »

À part martyriser un peu tout le monde.
Amethyste s’amusait avec Barbie. Amethyste jouait au jeu de la divination – bien que cette matière ne l’ait jamais, jamais intéressée. Ce n’était pas dur, même sans magie ; il suffisait d’observer. Cette fille était jolie, soignée ; elle aimait son propre physique et elle s’en occupait. Amethyste l’avait entendue parler à sa plume, lui décrivant le physique de ce qu’on pourrait appeler son prince charmant. Elle en avait tout simplement déduit que son Risèd devait être une espèce d’idéal masculin lui la ferait vivre comme une princesse ou une connerie de ce genre. Ça avait été facile à deviner, Amethyste s’y était attendue. Ce sont elle ne s’attendait pas, pourtant, c’est au fait que cette fille puisse la croire. Et pourtant, elle y avait cru, et semblait tellement hystérique pendant une seconde qu’Amy regretta presque de lui avoir menti.
Comment pouvait-on aimer et désirer autant quelqu’un qui n’existait pas ?

Bien évidemment, Amethyste ne voyait aucun garçon dans le Risèd. Elle voyait une maison toute bête ; une maison tout ce qu’il y avait de plus petit, de plus simple, de plus moldu, dont la cheminée dégageait une douce fumée annonçant l’heure du dîner. Pendant un instant elle avait pensé pourquoi cette réflexion ? Pourquoi, à la place de cette image stupide, ne voyait-elle pas un homme, elle aussi ? Pourquoi ne voyait-elle pas cet homme ? Peut-être que son amour pour lui n’était-il pas assez fort, ou assez durable ; peut-être que sa mère aurait raison d’appeler ça amourette. Pouvait-on aimer passionnément à seize ans ? Désirer à tel point que le reflet du miroir prenne l’apparence de la personne aimée ?

Amethyste pensait que l’adolescence était l’âge des amours les plus fortes, les plus inconditionnelles et les moins attachées par des considérations autres. Quand elle aura l’âge de Caesius elle n’aimera plus jamais personne aussi éperdument, elle en était certaine. Est-ce que cette fille le savait aussi, qu’à force de trop gaspiller sa passion pour une illusion elle finirait par se retrouver grande, sèche de toute vitalité, et qu’elle n’aimera plus jamais personne de la même façon ?

« … Comment est-ce que tu fais, pour aimer quelqu’un que tu n’as vu que dans un miroir ? »

Le visage de la fille était tout près ; elle pouvait voir ses longs cils rehaussés par l’excitation du moment, et une étincelle dans son regard. Elle n’avait pas répondu à sa question ; elle connaissait trop de garçons qui ressemblaient à la description de la jeune fille, ça aurait été pénible –pour eux comme pour Amy- de lui confier leurs noms.

« Comment sais-tu que cette personne est la bonne ? Si elle n’est pas quelqu’un de méchant, un menteur ou un hypocrite, quelque chose comme ça. C’est juste un reflet après tout. »

Amethyste avait délicatement dégagé son bras pour s’avancer vers le miroir et fixer le reflet de ses propres envies.

« Je ne comprends pas comment ce miroir fonctionne. Tu ne trouves pas qu’il donne des reflets stupides, un peu ? »
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Richard Morgan
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Ven 4 Avr - 23:52

Richard était un élève en plein dans sa septième année d'étude à Poudlard, membre de la très éminente maison fondée par le non moins éminent grand sorcier Salazar Serpentard, dont il était plus fier que n'importe quoi en dehors de sa propre famille, véritable réceptacle de toute sa fierté et de tout l'orgueil dont il était le propriétaire. C'est à dire beaucoup. Ça signifiait donc que cela faisait un peu plus de sept ans qu'il arpentait les couloirs de l'école, sans relâche, sans faiblir, sans faillir une seule fois à trouver son chemin. Ce qu'il cherchait donc désormais à savoir à présent qu'il traversait un énième couloir c'était...

COMMENT DIABLE IL AVAIT PU SE PERDRE ALORS QU'IL CONNAISSAIT LE CHÂTEAU COMME SA POCHE ?

Il poussa un soupir de frustration et passa une main dans ses longs cheveux blonds alors qu'il observait les tableaux inconnus qu'il dépassait. Bien entendu, aucun d'entre eux ne pouvaient l'aider à retrouver son chemin, prétextant qu'ils ne quittaient jamais leurs cadres et qu'ils ne savaient rien du reste de la vie du château, ou de sa géographie interne. Ça ne l'arrangeait pas du tout, stupides créatures magiques inutiles qu'ils étaient.

Les mains dans les poches, le sac sur l'épaule, Richard se demandait comment il en était arrivé là. Il était pourtant partit comme toujours de sa salle commune sombre et glauque sans chercher à explorer, voulant simplement aller à la recherche de quelqu'un en le surprenant dans un endroit qu'il aimait bien, cependant il s'était perdu en route. Quand on y pensait, c'était tellement facile de se perdre, à Poudlard. Un escalier qui décidait de changer de direction, un esprit frappeur qu'il fallait contourner sous peine de se prendre un objet dans la figure, un détour fait en pensant avoir trouvé un nouveau raccourci et hop ! On ne se trouvait plus du tout là où on souhaitait être.

Il regarda autour de lui. Ce couloir ne semblait pas très fréquenté, il était poussiéreux et certains cadres servaient de support à une ou deux toiles d'araignées. Maintenant qu'il y repensait, il ne savait même pas à quel étage il se trouvait ni dans quelle aile du château il déambulait. Il devrait sans doute envoyer un patronus à quelqu'un pour venir le chercher. À qui ? Il n'avait pas vraiment d'amis sur qui compter et il se voyait mal demander de l'aide à l'une des filles qu'il fréquentait en essayant de la séduire. Il fallait se montrer débrouillard pour attirer une fille. Se perdre dans un couloir n'avait rien de débrouillard, ni de très malin. Rien de très attirant donc.

Richard pensa alors à l'une de ses cousines. Il savait qu'Astrid n'avait pas cours à cette heure là, mais la simple idée d'aller lui demander de l'aide le faisait grimacer. Elle évitait autant que possible de lui parler et serait sûrement ravie de le voir disparaître à jamais, perdu dans les entrailles d'un château magique-labyrinthe sans espoir de retrouver la lumière. Quant à Phoebe, elle était déjà bien plus gentille avec lui et ça le ravissait, cependant il pensait savoir qu'elle avait cours à cette heure là et de toute façon elle risquait de ne pas connaître par cœur tous les couloirs poussiéreux du château. Nouveau soupir. Il était vraiment seul. Trop seul. Toujours trop seul. La rançon du succès sans doute.

Il allait faire demi-tour lorsqu'il entendit des voix. Féminines. Bien, peut-être allait-il enfin savoir où il se trouvait ! Vu les voix, ça ne devait pas être des professeurs, ni des adultes. Ça ne ressemblait pas non plus à des voix de fantômes. Richard sortit les mains de ses poches, sa baguette dans la droite au cas où et s'approcha discrètement de l'origine des voix. Il s'arrêta devant la porte pour écouter un peu plus ce qui se disait à l'intérieur, puis il cru reconnaître la voix d'une de ses coéquipières de Quidditch. Pas la plus calme en plus. Troisième soupir. Il rangea la baguette dans sa poche et entra dans la salle, se révélant aux yeux de deux jeunes filles et d'un immense miroir qui semblait attirer leur attention. Encore une salle inutile. Ce château était parfois inutile.

-Tien, Amethyste. Je ne pensais pas que c'était ton genre de te regarder dans un miroir de six mètres de haut.

Il ne jeta qu'un cague coup d’œil au miroir avant de se tourner vers une fille aux couleurs de Poufsouffle. Comme Jodie. Comme Garfield. Richard n'aimait pas les Poufsouffle. Cependant il aimait bien les filles, aussi lui fit-il son sourire le plus charmeur avant de se présenter.

-Salut. Je m'appelle Richard et toi ?
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Dim 6 Avr - 16:57
Don't stare into a mirror when you're trying to solve a problem.

Elle avait des questions bizarres.

Fille de Serpentard •• … Comment est-ce que tu fais, pour aimer quelqu’un que tu n’as vu que dans un miroir ?

Sur le coup, ça me prend au dépourvu et je desserre mon étreinte sur son bras. Comment ? Mais-je- c'est logique. Je cligne des yeux, sans comprendre. C'est forcément quelqu'un que je connais. Je peux presque distinguer ses traits ! Ca aurait été tellement plus facile si l'image ne changeait pas à chacun de mes clignements d'yeux. J'aurais pu en dresser le portrait robot avec la plume à papotte... au lieu de cela, je n'avais que des traits physiques qui me plaisaient, mais des caractéristiques vagues, brouillonnes. Si j'y réfléchissais... l'image qui se trouvait dans ma tête était-elle bien différente ? Non. Probablement pas. Mais je n'étais pas amoureuse d'un garçon, j'étais amoureuse d'un idéal. C'était forcément difficile à concevoir.

Et à exister.

Fille de Serpentard •• Comment sais-tu que cette personne est la bonne ? Si elle n’est pas quelqu’un de méchant, un menteur ou un hypocrite, quelque chose comme ça. C’est juste un reflet après tout.

Elle se dégage doucement et fait quelques pas vers le miroir. Que voit-elle ? Je reste silencieuse. Pour une fois, ma curiosité ne l'emporte pas. Il y a quelque chose de très magique avec ce miroir, mais aussi de secret et d'un peu effrayant. C'est peut-être pour cela que je ne veux pas que tout le monde sache que je m'abîme dans la contemplation de ce qui est "juste un reflet". J'espère que la fille ne parlera pas. Je m'approche dans son dos, timidement, mes doigts jouant nerveusement entre eux.

Agrippa •• Le miroir ne montre que ce qu'on désire. Je sais qu'il sera parfait parce que c'est ce que je désire.

Ma voix n'est qu'un murmure.

Agrippa •• Ca fait un peu peur, c'est vrai. Mais si c'est ce que tu désires, pourquoi ce serait mal ?

Je pense que le miroir ne peut que nous rendre heureux si nous réalisons ce que nous y voyons. Je baisse les yeux sur mes pieds, soudain gênée de me trouver dans cette pièce, entre ce miroir, cette fille et son reflet. Mais la porte de la salle s'ouvre et je sursaute. J'avais oublié que nous étions en plein milieu de la journée et que n'importe qui pouvait entrer. Tout le monde ignore donc l'interdit qui plane sur cet endroit ? Ou suis-je la seule à n'avoir aucune autorisation ? Je détaille un peu le nouveau venu du regard alors qu'il s'adresse à... Amethyste ? Ooooh c'était elle, alors ! J'aime bien ses cheveux. Je n'ai encore jamais teint les miens en bleu, je me demande si ça m'irait, est-ce que je pourrais me promener une semaine avec les cheveux couleur lagon ? Il faudrait que je lui pose la question.

Garçon de Serpentard •• Salut. Je m'appelle Richard et toi ?

Oh, il était mignon quand il souriait. Je vais essayer de ne pas rougir, mais c'est difficile, quand on me prend à l'improviste comme ça. Je souris timidement.

Agrippa •• Agrippa-Jane. Tu as une autorisation, toi ?

Soit il en a une et il nous dénonce, soit il n'en a pas, et on se fait tous coller ! Mais ce ne serait pas si déplaisant que cela si nous restons tous les trois, parce que Richard est mignon (il faut que j'arrête de faire une fixation dessus, en plus mon papa dit que les Serpentards ne sont pas très fréquentables), et parce que j'aime bien les cheveux d'Amethyste, et le reste aussi. Maintenant que je la reconnais, je trouve qu'elle fait moins peur que ce que l'on raconte sur elle.
Je jette un dernier regard au miroir et, prise d'un élan de compassion peut-être, je ramasse le drap pour le cacher aux yeux de tous. Personne d'autre n'a besoin de savoir qu'Amethyste et moi étions en pleine contemplation du reflet. Je me mets sur la pointe des pieds. C'est un peu haut.

Agrippa •• Mmh, Richard ? Tu veux bien être absolument adorable et m'aider à recouvrir le miroir, s'il te plaît ?

Je m'adresse toujours très poliment aux gens, mais plus encore aux garçons, parce que papa dit qu'il n'y a pas trente-six façons de savoir si une personne est correcte ou non : il faut voir comme elle se comporte avec ses pairs. Alors, forcément, moi je m'intéresse particulièrement aux comportements des garçons, parce qu'en l'un d'eux sommeille peut-être le prince charmant. Et je ne veux pas être injuste et croire que tous les Serpentards sont infréquentables. La preuve, Amethyste, qui avouait faire beaucoup de retenues sans que cela ne la dérange, ne me paraît plus si méchante que ça.
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Amethyste H. Rosenbach
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Ven 2 Mai - 20:50
Spoiler:


« Richard. »

Son ton était sec et sans annonce. Décidément, cette pièce attirait bien plus d’élèves qu’elle ne le pensait. En tout cas elle savait que ce n’était pas son cas à elle, le reflet stupide de ce miroir lui évoquait une tristesse floue et quelque chose d’intangible – elle ne comprenait pas du tout ce reflet, ne saisissait pas la réalité de ses propres envies, tout comme elle ignorait complètement les raisons de sa permanente colère.

Elle ne l’aurait pas appelé par son prénom, ce n’était pas de ses habitudes d’être aussi familière avec des garçons qu’elle ne portait pas spécialement dans son cœur. Mais elle le connaissait bien trop pour simplement dire Morgan, et il y’avait déjà un empire entier de Morgan dans ce château alors à quoi bon.  Elle le regarda s’approcher, puis s’adresser à la fille, la malice dans le regard. Ça la fit légèrement soupirer.

«  Pas la peine d’essayer avec elle, elle a déjà son prince charmant apparemment. »


Le ton était moins sec cette fois, plus joueur. Elle préférait le prévenir au cas où, pour s’éviter la pénible tâche de le regarder faire les yeux doux à une fille amoureuse d’un reflet.
Elle n’avait pas eu l’occasion de répondre à la poufsouffle.

Si c’est ce que tu désires, pourquoi ce serait mal ? Amethyste désirait beaucoup de choses. Un nombre incalculable de choses sur lesquelles elle ne saurait pas mettre un nom. Elle ne saurait mettre de nom que sur celles qu’elle ne voulait pas, et celles qu’elle voulait en sachant pertinemment ses désirs étaient rares, et elles étaient mauvaises. À ses yeux, elles étaient si mauvaises, ces choses qu’elle voulait. Elle ne devrait pas vouloir plus d’amour alors que de ses lèvres ne coulent que les mots de l’amertume. Elle ne devrait pas vouloir la chaleur alors que dans ses yeux ne brille que la glaire d’un bleu frigorifiant. Elle ne devrait pas vouloir embrasser Caesius alors que des années et une étiquette les sépareraient à jamais.

Elle regarda la jolie poufsouffle aux longs cils qui semblait accepter ses désirs. Elle regarda ensuite Richard. Elle n’avait aucune idée de ce qu’il voyait, mais il semblait lui aussi accepter ses désirs, à suivre ainsi les traces de tous les doux parfums que portent les filles. Un sourire s’arracha à ses lèvres lorsque la poufsouffle demanda à Richard s’il avait une autorisation, elle lui lança un regard en coin malicieux comme pour lui faire comprendre que c’était un coup à elle et qu’il pouvait jouer le jeu.
Oh et puis, elle s’en moquait un peu au fond.

Un élan de curiosité emporta son sourire, elle regarda l'attrapeur vert avec de la malice dans la voix.

« Qu’est-ce que tu vois, toi, dans ce miroir ? »


Il n’y avait pas forcément un grand intérêt dans sa question, s’il ne lui répondait pas – car admettons que ce soit une question assez indiscrète – elle ne s’en soucierait pas plus que ça. Mais c’était amusant de savoir ce que les gens voyaient dans ce miroir ; une partie d’eux-mêmes qu’ils reconnaissent ou non, qu’ils acceptent ou non, et de savoir qu’elle n’était peut-être pas la seule à trouver ces reflets complètement stupides.  

Elle s’approcha instinctivement de la fille quand elle l’entendit demander de l’aide, même si ce n’était pas à elle qu’elle l’avait fait. Elle avait parfois de ses réflexes qui la laissaient elle-même surprise.
Elle était plus grande qu’Agrippa, avait des bras un peu plus robustes aussi à force de manier la batte.

« Laisse, on va s’en charger. Viens tenir l’autre bout Richard. »

Sa façon de demander au blond son aide contrastait tellement avec celle de la petite Poufsouffle, elle ne s’en rendait absolument pas compte. Adorable ? Richard ? Tant mieux pour elle, cette fille n’était pas Serpentard et ne pouvait donc pas le voir dans la salle commune ou sur le terrain de Quidditch. Un sourire se dessina sur les lèvres d’Amy, amusée.

« Adorable Richard. »

Petit rire.
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Mer 7 Mai - 1:31

Le sourire timide que lui adressa Agrippa le ravi tout particulièrement. Bien, c'était bien partit pour lui, elle n'avait pas l'air de le trouver désagréable à regarder et ne se méfiait pas. Il sourit également à Amethyste, mais d'une autre sorte de sourire. Amethyste ne l'intéressait pas, son rictus pour elle était donc légèrement plus ironique, bien qu'amical. Il n'avait rien contre elle et il préférait encore bien s'entendre avec elle vu qu'ils étaient dans la même équipe. Il capta son regard lorsqu'Agrippa lui demanda s'il avait son autorisation et mentit avec un naturel tout à fait condamnable.

-Bien sûr. Pas toi ?

Il fit une légère moue lorsque Amethyste lui dit de laisser tomber car Agrippa-Jane avait déjà son prince charmant. Comme si c'était le genre de chose dont il se souciait. Richard n'était pas vraiment ce qu'on pouvait appeler « quelqu'un de scrupuleux ». Cependant il était content qu'elle le prévienne qu'il avait concurrence. Il jeta un regard curieux à Agrippa et lui sourit.

-Un prince charmant ? Tiens donc ? Comme dans les contes ? Est-ce qu'un seul de ses regards t'as ensorcelé ? Est-ce qu'un seul baiser t'as suffit pour savoir que c'était bien... lui ? demanda-t-il.

Amethyste détourna à nouveau son attention. Qu'est-ce qu'il voyait dans ce miroir ? Un jeune homme, blond, absolument beau, les cheveux longs d'une couleur or, des yeux bleus pénétrants, un sourire à faire tomber n'importe qui, des tatouages, sur ses bras, son cou, son torse et son dos, bien que ceux-ci étaient cachés par ses vêtements, un physique d'athlète, tout en finesse et en muscles secs, parfait pour un attrapeur... Oui, Richard se trouvait parfait sur tous les plans. Il l'était, d'ailleurs. C'était bien pour ça que cette Agrippa saurait rien qu'en le regardant que son soi-disant prince charmant ne valait pas un clou face à lui. Cependant ce n'était pas une réponse à donner à Amthyste, n'est-ce pas ?

D'ailleurs cette question le rendit curieux. Il se demandait ce qu'elle entendait par là. Il s'avança à pas lents vers le miroir, devinant qu'il devait sans doute être magique et lu les inscriptions qui étaient dessus avant de froncer les sourcils et de baisser les yeux vers son reflet. Il se vit, bien sûr, mais il était plus âgé dans ce miroir. Et il n'était pas seul, non plus. Son reflet lui envoya un regard confiant, plein de Maître Fantôme et de puissance. Il était au sommet de sa gloire, ça se sentait. Autour de lui se trouvait sa famille, admiratrice, affectueuse, respectueuse. Même Astrid. Ça le fit rire.

-Je me vois, mais je suis plus âgé. J'ai l'air d'un type qui a réussi tout ce qu'il avait entreprit. Ma famille est avec moi et ils sont tous contents de moi. Même Astrid. Il éclata de rire. Comme si ce genre de chose était possible. Sa cousine qui le regardait avec admiration. Toi et moi on sait que ça ne risque pas d'arriver, Amethyste.

Malgré tout, ça le peinait de voir une telle scène, justement parce qu'elle lui rappelait qu'elle ne serait jamais réelle. Sa cousine ne l'aimait pas et il n'avait jamais su pourquoi. Aux yeux de sa famille, il était certainement un échec sur presque tous les plans. Était-ce de sa faute ? Non. La faute à eux. Richard n'était que ce que les autres avaient fait de lui. Le résultat direct de leur éducation. Il se tourna vers Agrippa lorsqu'elle lui demanda de remettre le drap sur le miroir. Il lui fit un sourire et préféra sortir sa baguette magique.

-Écarte-toi un peu, Amethyste. Ce miroir est trop haut pour ça. Wingardium Leviosa !

Le drap s'envola docilement dans les airs, guidé par sa baguette et le coup de main expert en sortilèges de Richard avant de retomber sur le miroir, le recouvrant totalement. Il rompit le sortilège et rangea à nouveau sa baguette dans sa poche. Ils n'allaient pas se comporter en moldu alors qu'ils étaient des sorciers, si ? Ah... mais c'était vrai qu'elles étaient des femmes. L'expérience lui avait prouvé que les femmes cherchaient toujours la difficulté. Sans trahir ses pensées, il se tourna vers Amethyste.

-J'essaye de l'être, oui. Mais ce n'est pas à moi de dire si je réussis ou pas.

Il se tourna vers Agrippa-Jane et pencha la tête sur le côté.

-Est-ce mal d'essayer de ressembler à un prince charmant ?

Il n'avait pas vraiment le physique requis pour, avec ses cheveux longs, ses tatouages et son uniforme de Serpentard certes soigné, mais qui lui donnaient des airs de voyou rebelle ?
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