Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
Et tu sais l'amour c'est plus chiant que ça en a l'air.
Proserpine ne savait pas vraiment pourquoi elle faisait ça. Ni même si c'était une bonne idée. D'habitude, elle se fichait de ce genre d'histoire comme de son premier biberon. Pourtant, ce qu'elle s'apprêtait à faire, c'était sa bonne action du siècle. Et elle ne comptait pas en refaire avant longtemps. C'était une longue histoire mais en gros, elle allait aider un coup à se mettre en ensemble. Et rien que l'idée lui paraissait bizarre.
Elle en avait marre en fait. La jeune fille était entre les deux depuis un moment, elle les regardait et ça crevait les yeux qu'il y avait quelque chose. Et ça la saoulait tellement qu'ils se parlent pas pour régler leur problème qu'elle avait décidée de les forcer un peu. Dans les premiers temps, elle allait voir le garçon, un Serpentard un peu moins chiant que les autres et qui avait l'air un peu bizarre.
Elle marchait, un peu blasée vers le septième étage, celui de sa maison. Là où se trouvait une pièce où on ne pourrait pas les voir pendant qu'elle lui parlerait. Ensuite, ça serait au tour de la jeune fille qui avait le don de lire dans les pensées avec un Legilimens. Sauf que, vu que Proserpine était une Occlumens, elle n'allait pas voir le trafic si facilement.
Adossée sur le mur, elle croisa ensuite les bras en prenant son livre pour le lire en attendant. Parce qu'elle était en avance, comme toujours, et de toute façon, les gens se fichait bien de ce que pouvait faire une fille près de la salle sur demande. Ou pas. Mais sa réputation faisait que de toute façon, elle n'en avait rien à faire de ce qu'ils pouvaient penser.
Les histoires d'amour, ce n'était pas son truc. Elle était tombée amoureuse elle aussi, et elle y avait crue pendant des jours et des jours. Elle s'était dit qu'elle pouvait être heureuse à son tour, qu'elle pouvait être comprise. Mais finalement, ce n'était que des souvenirs, parce que c'était finie. Pourtant quelque part, elle ne regrettait pas vraiment les bons moments passée avec Neam. Soupirant doucement, elle se disait que c'était ça, la vraie raison finalement. Peut-être qu'elle n'était pas si froide et qu'au fond, elle voulait que les gens soient heureux avec ce genre d'histoires à l'eau de rose.
C'était pathétique. Mais une vie sans connaître ce genre d'histoire était gâchée, simplement. Elle finit par lever le nez de son livre quand le garçon arriva. Fermant son livre, elle le regarda sans vraiment avoir une expression particulière et se contenta d'une phrase simple.
« Bonjour. Je dois te parler d'un sujet assez important. Mais on va en discuter à l'intérieur. »
Un ton sans appel, une porte apparut ensuite à côté d'elle et la jeune fille l'ouvrit pour le faire entrer et fermer derrière elle. La salle était grande, remplie de miroirs et avec des sièges au milieu. Parfait pour parler donc. Il n'y aurait qu'eux deux et leur reflets.
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Icarus K. O'Neill
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Dim 23 Fév - 19:44
Ça faisait déjà un bon mois et demi que le tapage de la Saint Valentin s'était enfin calmé. Au début, c’était la débâcle dans tout le château. Entre ceux qui voulait régler leurs comptes et ceux qui ne sortaient plus des dortoirs, les préfets et tout le personnel avaient du redoubler d'effort pour remettre le bateau à flot. C'est donc lentement mais sûrement que les murmures s’oubliant dans le flux des discutions. Mais Icarus n'avait pas oublié lui. Il se rappelait encore la chaleur de la Gryffondor. Son odeur était gravée en lui comme dans la roche. Malheureusement il était préfet. Il avait donc prit sur lui, sans broncher, pour panser les plaies des autres quand la sienne ne cessait de coulait encore et encore.
Au début il avait du s’occuper des plus jeunes années. Les pauvres en avaient bavé et le Serpentard ne pouvait se résoudre à faire passer son malheur avant celui de ses cadets. Il était gentil Iko. Peu à peu, ce furent les années plus avancées qui vinrent prendre conseil. Comme si il pouvait les conseiller. Mais Icarus prit encore sur lui et tenta d'aider chacune des personnes qui se présentaient à lui, le cœur lourd. Ses journées étaient donc très remplies, du moins au début. Ses nuits, quant à elles, étaient toujours lugubres et déchirantes. Il en passait la plupart dans la salle de bain des préfets pour essayer d'évacuer. Au moins quand il pleurait, personne ne le voyait, sauf peut être quelques indiscrets.
Un mois après l’événement, l'horloge commençait à tourner à nouveau normalement. Comme on l'attendait de lui, le Serpentard souriait, rigolait, s'amusait mais son masque était pesant. Quand il apercevait Carys, ses sentiments resurgissaient comme une troupe de chevaux au galop et il s’éclipsait pour ne pas que son chagrin le trahisse. Les deux élèves ne s'était pas adressés la parole depuis. Carys l'évitait et Iko ne savait pas quoi faire. Ses sentiments restaient les mêmes et le temps ne semblait en rien les affecter. Il l'aimait. Il l'aimait à en mourir.
Mais aujourd'hui sa routine fut brisée par une élève qui lui avait donné rendez vous au septième étage. Il la connaissait de nom mais surtout car il l'avait déjà vu traîner ici et là avec son Aimée. Pensant d'abord que la sorcière demandait son aide vis à vis des événements précédents il avait accepté sans rechigner.
C'est donc lentement qu'il monta les escaliers pour se rendre sur les lieux. Il souriait à ceux qui le saluait avec une hypocrisie affûtée avec le temps. Au quatrième étage il croisa ce Serpentard. Celui qui l'avait interrompu et qui avait outrepassé ses droits. En le Icarus, il s'en alla dans la direction opposée en fuyant son regard. Il fallait dire qu'Iko avait réussi à lui faire comprendre son erreur. Enfin au bon étage, le garçon rejoignit sa destination et aperçut la Gryffondor, Proserpine. Elle le salua d'un bonjour et sans même attendre de réponse l'invita à entrer dans la salle sur demande.
« Salut. Je te suis. »
Il remarqua des sièges au centre et s'y installa tout en admirant la multitude de miroirs qui parsemaient la salle. Avec un sourire faux mais qui avait toujours convaincu jusqu'ici, il entama la conversation d'un ton léger. Faussement léger.
« En quoi puis-je t'aider Proserpine ? »
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Dim 23 Fév - 21:51
Et tu sais l'amour c'est plus chiant que ça en a l'air.
Son sourire faux lui faisait un drôle d'effet. Elle avait envie de sourire tout aussi faussement et de lui montrer qu'elle aussi était capable de mentir aux gens avec un sourire. Sauf qu'elle ne souriait jamais, et surtout, ça la dégoûtait de jouer à ce genre de jeux. C'était vraiment un Serpentard bizarre ce garçon. Si elle n'avait pas quelques doutes sur le sujet, elle l'aurait envoyée balader dans les roses. Ou les ronces, à voir.
Pourtant, elle s'assit en posant son livre sur ses genoux, et croisa les bras en le fixant droit dans les yeux. L'avantage avec Proserpine, c'était qu'elle était franche et surtout, qu'elle ne passait pas par quatre chemins.
« Range ton faux sourire, les gens qui font semblant ont tendance à me fatiguer encore plus que les autres. »
Elle ne cillait pas, se demandant ensuite commencer lancer la chose. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'elle jouait les entremetteuses. Surtout entre un Serpy et une Gryffy. Comme quoi, l'amour s'en foutait bien des maisons et d'autres conneries du genre. Un truc qui se contrôlait pas et qui pouvait aussi bien ravir que détruire les cœurs.
Prenant une grande inspiration, elle se mit à penser à autre chose que ce genre de pensées un peu trop philosophique. C'était pas le moment, et surtout, elle avait pas envie de débattre avec elle sur le sens de l'amour et autre.
« Je suis pas là pour te demander de l'aide contrairement aux autres élèves. Je veux juste savoir une chose. Et c'est inutile de me mentir, je suis pas une Légilimens, mais les menteurs je les sens à des kilomètres à la ronde. »
La preuve en était, elle avait de suite comprit que son sourire était des plus faux, seulement pour faire semblant d'aller bien. Le pire, c'était que les autres étaient soit trop stupide pour tomber dans le panneau, soit ils s'en fichaient. Quelque part, les Serpentards étaient trop solitaire pour se soucier de quelqu'un d'autre qu'eux même. Comme quoi, ce mec qui faisait de faux sourire était encore plus bizarre.
M'enfin, si Carys avait des goûts spé, c'était pas son problème. Chacun son bonheur et puis voilà.
« Bon. Déjà, je suis presque certaine que t'as un truc avec Carys. Et inutile de nier. Suffit d'être spectatrice quand vous êtes dans le même couloir. J'aimerais juste savoir quoi. Alors je te le demande. »
Il pouvait rétorquer que cela ne la regardait pas, mais de toute façon, elle ferait tout pour lui forcer la main. Elle se sentait presque obligée de les mettre ensemble tellement c'était gros ce qu'il y avait. Enfin, pour ceux qui en était témoin. Et vu qu'elle faisait partie de ces témoins, elle réglait le problème, et puis après tout le monde était content. Voilà.
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Icarus K. O'Neill
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Dim 23 Fév - 22:50
Comme quoi, certaines rumeurs étaient fondées. Icarus venait d’assister à la légendaire franchise de Proserpine et sur le coup, il fut surprit. Elle avait vu clair dans son jeu. L'espace d'un instant, Iko se demanda si continuer sur le chemin du mensonge était une bonne idée. Le regard de la jeune fille suffit à lui faire comprendre qu'il ne devait surtout pas s'engager sur cette voie. Hésitant un instant, il fini par céder. Son sourire s’effaça, ses épaules s'affaissèrent et comme si un charme prenait fin, de légères cernes apparurent sous ses yeux, vides de lueur. A quoi bon se la jouer heureux, après tout il était tout sauf heureux. Il leva la tête vers la Gryffondor en lançant avec un pointe d'amertume.
« Voilà. »
Il l'observa un instant. Elle semblait de glace. Impassible. Au fond ça ne gênait pas le Serpentard, il ne se souciait pas du regard des autres, juste celui de Carys. Il tendit l'oreille quand elle reprit la parole d'un ton froid et assuré. Étrangement elle ne voulait pas de son aide. C'était bien la première fois que ça arrivait, mais alors que voulait-elle de lui ? Il avait bien compris que le mensonge n'avait pas d'effet sur elle et qu'il se brisait comme des vagues sur une digue. Il ne mentirait plus. Ici tout du moins.
Il écarquilla les yeux quand elle prononça Son nom. Carys. La sorcière avait réussi à capter toute l'attention du préfet en moins d'une seconde. Sa lucidité avait donc décelé que quelque chose s'était passé entre lui et la Gryffondor. Perspicace et direct. Iko appréciait ses qualités à leur juste valeur mais il ne pouvait s’empêcher d'avoir la gorge nouée. Il allait répondre. Il était fatigué de mentir et même si cette fille se fichait de lui comme du dernier veracrasse mort à Poudlard, il allait lui dire. Complètement à sa merci, le Serpentard s’exécuta.
« Bien. Tu te souviens de la Saint Valentin ? Et le carnage dans le château quand le charme fut dissipé ? Il se trouve que j'ai moi-même était frappé mais pas comme tu l'entends. Le charme a touché Carys. »
Il marqua une courte pause. Parler de cet événement le rendait triste et comblé à la fois. Ce mélange de sentiment n'était que difficilement supportable et il fallut une grande inspiration au sorcier pour reprendre avec un ton calme.
« Pour faire simple je suis tombé désespérément amoureux d'elle. Le sortilège l'a rendu amoureuse de moi mais à son réveil, elle est partie et ne m'a plus adressé la parole. »
Il s’emmêlait un peu. Ce n'était pas très clair mais ses souvenirs étaient douloureux et violents. Icarus avait du mal à les expliquer sans que son cœur se remette à hurler qu'on l'achève. Il rassembla son courage.
« Je suis tombé amoureux de Carys. Véritablement. Elle est tout pour moi depuis ce jour là. »
Pour une fois la lucidité de Proserpine était à son avantage. Il n'avait pas menti ni éludé quoi que ce soit. Il avait parlé avec la sincérité d'un homme qui n'avait rien à perdre et il était convaincu que sa camarade s'en rendrait compte.
« J'ai aidé les autres dans leurs soucis pour éviter de penser aux miens. La voir m'éviter me déchire un peu plus chaque jour mais qu'est ce que je peux y faire. Elle doit me détester. »
Son dernier mot lui transperça la gorge et il ne put empêcher une larme couler le long de sa joue. Iko l'essuya d'un revers de main en se relevant pour faire face à Proserpine. Il y avait de grandes chances qu'elle le trouve pathétique mais pas question pour le sorcier n'être rabaissé à ce point.
« Ne te méprends pas. Je ne suis pas un lâche mais je ne vais pas l'approcher si ma seul vue lui fait peur. Hors de question de la blesser encore ! J'ai bien vu son regard quand elle a vu ma maison. J'ai vu le dégoût que lui inspirait le vert des Serpentard ! Pour être honnête je déteste cette maison ! Je la déteste car elle m'éloigne de celle que j'aime !! »
Il s'était peut être un peu emporté mais seulement contre lui même. Depuis ce jour il avait tout fait pour redorer le blason de sa maison mais les Serpentards étaient tous si...Vils. Les rares exceptions ne faisaient malheureusement pas pencher la balance. Icarus se laissa tomber sur son siège. Il voulait la reconquérir. Pouvoir prendre sa main dans les siennes. Sentir ses lèvres. Il était déterminé mais se heurtait à un mur qu'il ne voyait pas comme franchir.
« Je ferais tout pour elle. Quitte à me mettre à dos toute l'école. »
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Lun 24 Fév - 2:16
Et tu sais l'amour c'est plus chiant que ça en a l'air.
Il avait comprit qu'on ne mentait pas avec elle. Un bon point dans ce cas, comme ça, il lui dirait la vérité plus facilement. Du moins, elle l'espérait. Parce que faire cracher le morceau aux gens, c'était assez long, et elle n'avait pas de temps à perdre. Quand il n'eut plus son sourire, elle le vit alors avec le regard éteint, et ne fut pas vraiment étonnée.
Elle l'écoutait patiemment, mémorisant chaque information importante pour savoir ensuite comment les tourner. Pour savoir comment elle allait devoir ensuite s'y prendre pour préparer Carys. Car bien sûr, le garçon ça allait être facile. Mais Carys un peu moins. Heureusement qu'elle ne lisait pas dans les pensées, sinon elle n'aurait même pas acceptée de venir ensuite.
Alors elle était Icarus, et finalement quand elle vit cette petite larme couler, elle fronça les sourcils. Les gens qui pleurent la mettait mal à l'aise. Mais il se reprit, pour ainsi dire, et finissait sur une phrase digne d'un film.
Il était prêt à tout pour Carys, c'était mignon. Elle avait un doute sur le fait qu'elle le détestait d'ailleurs, mais c'était à voir ensuite.
« Je vois... Mais qu'est-ce qui te fait croire qu'elle te déteste au juste ? »
Quand elle y pensait, ce carnage de la saint valentin avait bien faillie coûter la vie à ce tableau de malheur. Elle aurait voulue le voir brûler pour avoir osé l'ensorceler avec un filtre d'amour. Non d'un moldu, ce n'était pas une chose à faire. N'empêche, aller jusqu'à détester sa propre maison à cause d'une fille... Elle n'avait pas cillée depuis ses aveux, mais sa tête bouillonnait de questions et de solutions possible.
Quelque part, elle se disait que, si Carys aimait Icarus, peut-être que comme lui, elle s'en ficherait de la maison non ? Enfin, lui était tombé amoureux d'une Gryffondor, mais elle... Peut-être avait-elle honte ?
Un long soupir lui échappa. En fait, ça allait être plus fatiguant que prévue de faire une bonne action. Bon sang, dans quoi elle s'était fourrée au juste ?
« Bon... Je vais te croire, parce que je ne vois pas pourquoi tu mentirais sur le sujet, et que t'as l'air d'être quelqu'un de sincère. Alors dis moi, si jamais Carys, imaginons, avait des sentiments pour toi. C'est peut être douloureux de l'imaginer si tu pense que c'est pas le cas, mais fais juste un effort ok. Tu ferais quoi ? Qu'est-ce que tu ferais à Carys si jamais elle avait des sentiments pour toi ? »
C'était une question assez étrangement formulée, mais elle voulait savoir si c'était vraiment un type bien. Car Carys avait raison de douter d'un Serpentard, si jamais elle l'aimait, car après tout, ils étaient en général assez vicieux et venimeux. Comme les serpents. Mais restait de marbre, attendant simplement sa réponse.
De toute façon, elle ne pouvait pas se tromper.
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Icarus K. O'Neill
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Lun 24 Fév - 12:32
Il n'avait pas retenu ses paroles sur ce coup. Peut être que le poids du mensonge l'avait finalement plus affecté qu'il ne le pensait de prime abord ? Qu'importe, il ne regrettait rien. Le jeune homme s'était rassi dans le silence, le visage morne. Il releva la tête seulement quand Proserpine reprit la conversation là oui il l'avait laissé. Elle lui demanda simplement ce qui le rendait si sur du fait que Carys le déteste. En y repensant, elle n'était jamais venue lui hurler dessus ni même l'accuser. Mais le silence était souvent plus révélateur que les mots. Que devait-il déduire de ses esquives, de ses regards fuyant ? Pourquoi agirait-elle ainsi sinon pour ne pas avoir de contact avec lui ? Un soupir s'échappa du préfet. Il réfléchit un court instant avant de répondre, faiblement.
« Elle fait tout pour m'éviter. Je ne suis pas aussi perspicace que toi mais c'est évident. J'ai essayé de l'aborder au début, mais elle s’éclipsait à chaque fois. J'en déduis forcément qu'elle ne veut plus me voir et que par conséquent, me déteste, d'une certaine façon. »
Iko se mordit la lèvres. Le savoir et le dire à voix haute était complètement différent. Il se mettait lui même dans une situation très désagréable voir même embarrassante et ce n'était pas une sensation des plus apaisante. Sans essayer de cacher sa tristesse, le jeune homme s’enfonça un peu plus dans son siège, les bras croisés sur son torse. Il ne savait pas trop quoi penser de Proserpine et ne comprenait pas pourquoi elle faisait tout ça. Sauf que ce n'était pas le moment de se torturer l'esprit. Elle était là, il était là, alors autant discuter sans détours.
Ce fut la Gryffondor qui rompit le silence en première. D'abord satisfait d'entendre qu'elle le voyait sincère, son cœur fit une embardé et manqua un battement. Si Carys avait des sentiments pour lui ? Le jour de la Saint Valentin il aurait affirmé que ce n'était pas un « si » mais après la chute il avait du se rendre à l'évidence. Proserpine réaffirma sa volonté qu'Iko imagine la situation. Il acquiesça de la tête pour lui signaler qu'il avait saisi et l'écouta continuer. Que ferait-il si c'était bien le cas ? Que ferait-il à Carys ? Question évidente et complexe à la fois.
Pour la première fois depuis des semaines, Icarus sourit avec la vision d'une éventualité qui le remplissait d'amour et de joie.
« Ce que je ferais ? Je commencerai par ne pas la brusquer. J'essayerai de me faire accepter d'elle pour qu'elle voit que mes sentiments sont sincères. Je lui rappellerai sûrement que tout ce que j'ai pu dire ne sont pas des paroles dans le vents mais des dogmes gravés dans le marbre. Et puis, petit à petit, si j'arrive à la convaincre que je suis une bonne personne je lui avouerai mes sentiments. »
Icarus marqua un légère pause. Il n'avait jamais imaginé cette possibilité mais en y réfléchissant c'est ce qu'il ferait. Il le ferait pour elle. Il le ferait pour Carys.
« Je sais que ma Maison repousse la quasi totalité des élèves mais je ne suis pas ma Maison. Je suis juste Iko, je veux juste qu'elle voit le sorcier que je suis. Le sorcier qui l'aime plus que n'importe qui et à jamais. Sauf que c'est plus dur qu'il n'y paraît... »
C'est vrai. La seule raison pour laquelle Iko était plus apprécié que les autres Serpentards c'est parce que, justement, il n'agissait pas comme eux. Il était le premier à les arrêter et le dernier à les suivre. Mais n'ayant jamais vraiment croisé Carys avant, elle ne pouvait pas vraiment le savoir.
« Je la comprends et c'est pour ça que je n'ai pas voulu l'approcher. Si je pouvais juste...Juste lui montrer qui je suis ? »
Il s’emmêlait les pinceaux. Il ne savait pas si il avait exprimé ses sentiments de la bonne façon. Encore une fois il comptait sur la lucidité de Proserpine pour l'aider un peu.
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Lun 24 Fév - 15:08
Et tu sais l'amour c'est plus chiant que ça en a l'air.
Il parlait beaucoup en tout cas, cependant, ce n'était pas des paroles inutile pour la plupart. Elle le regardait alors qu'il parlait avec une expression nouvelle. Il avait l'air heureux d'imaginer cette possibilité, et elle pencha légèrement la tête. Encore ce problème de maison. C'était vrai que c'était peut-être ça le problème finalement.
Que Icarus soit Serpentard. Plissant les yeux, elle soupira doucement ensuite alors qu'il s'emmêlait les pinceaux. Seulement, elle ne comprenait que trop bien ce qu'il disait. Elle avait l'impression d'avoir déjà entendue ça quelque part.
« Montrer la personne derrière la cravate verte c'est ça ? J'ai compris l'idée. T'as l'air d'être quelqu'un de bien pour un Serpentard. Ce qui est vraiment bizarre mais bon. Si t'es dans cette maison, c'est pas pour rien je présume. »
Elle fronça légèrement les sourcils en réfléchissant. Il n'empêche que ce garçon avait été sincère, elle l'avait sentie. Il ne mentait pas sur ce qu'il ressentait pour Carys, mais c'était sa maison qui posait problème, à tous les coups. Alors comment allait-elle convaincre Carys de lui parler au juste ? Elle allait probablement devoir l'attacher et verrouiller la porte.
Bon sang, heureusement qu'elle ne pouvait pas lire dans ses pensées.
Se redressant légèrement sur son siège, elle regarda l'heure sur sa montre à gousset. Elle avait encore le temps. Mais si elle parlait trop de Carys, il pourrait peut-être se douter d'un truc. Sauf si elle trouvait une excuse bidon. Et dieu sait qu'elle n'aimait pas mentir. A moins que ce soit une moitié de mensonge. Ou pas vraiment un mensonge.
« Si je te parle de Carys, c'est parce que votre histoire m'intrigue. Réfléchis pas trop à la raison de ma présence, d'habitude je m'en fiche pas mal de ce genre d'histoire. Mais là on va dire que c'est différent. »
D'habitude, elle ne se justifiait pas non plus. Mais elle ne devait pas mettre le doute. C'était un plan secret qui ne pouvait que fonctionner. Rien que cette pensée la fatigua. C'était sa première et dernière B.A du siècle. Elle avait tellement de question à poser, mais elle n'avait pas le temps.
« Hm... Et dis moi une chose. Pourquoi Carys ? Pourquoi pas une autre fille, que ce soit une Serpentard ou autre, on s'en fiche. »
Une dernière fois, elle voulait juste s'assurer de sa sincérité. Voir qu'il n'était pas quelqu'un qui allait se foutre de Carys dès qu'il l'aurait eut. Même si elle avait rarement. Mais rarement vu un homme pleurer pour une fille. Même pour faire semblant. Sauf son père, mais la situation avait été totalement différente. Rien que de penser à lui, elle eut un pincement au cœur, et elle se changea rapidement l'esprit. C'était pas le moment de s'emmêler dans ses pensées.
Serpentard
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Icarus K. O'Neill
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Lun 24 Fév - 17:07
Tout à coup, sans prévenir, Icarus sentit la fatigue accumulée durant des semaines tomber sur lui. C'était écrasant, lourd et pénible. Sa confession avait du briser les chaînes qui retenaient jusqu'alors cette pression. Il s'en rendait enfin compte, Iko avait un peu trop longtemps mit de coté ses sentiments. Dans un sens il pouvait être redevable à Proserpine. La jeune fille choisit cet instant pour reprendre la parole. C'est vrai, il avait beau dire mais Icarus était à Serpentard. Le Choixpeau l'avait envoyé dans cette Maison à son arrivée. Le sorcier n'avait pas vraiment protesté puisque de son point de vue, les Maisons n'étaient qu'un prétexte pour les rivalités, rien de plus.
Il essaya de se souvenir des mots du Choixpeau ce soir là. Il revoyait la scène dans sa tête et se contenta de répéter le gros du tableau à la Gryffondor.
« Il a dit avoir vu une détermination à toute épreuve, à part ça pas grand chose. Je suppose que c'est ma volonté qu'il l'a emmené à me diriger là bas, même si parfois je me demande s'il n'a pas tout simplement voulu équilibrer la rudesse des Serpentards. Comme je te l'ai déjà dit, je ne suis pas vraiment accepté chez les Serpentard. »
Vérité pure et simple. Rien à ajouter. En attendant Iko commençait à s'interroger sur les innombrables questions de Proserpine. Il avait du mal à saisir la raison de sa venue. Apparemment sa camarade s'en rendit compte et ne lui laissa pas le temps de l'interroger. Alors comme ça leur histoire l'intriguait ? Étonnant. Iko écouta cependant la sorcière et ne chercha pas plus loin. C'était un peu embrassant mais maintenant qu'il était là...
La seconde question de Proserpine apparut au Serpentard comme une évidence. Si évident et naturel qu'il répondit quasi immédiatement.
« Pourquoi ? Parce que justement, C'est Carys ! »
Comment pouvait-elle poser une question comme ça ? Icarus n'était pas vexé, juste surprit. Il posa son regard sur la jeune fille et renchérit spontanément.
« C'est vrai, la maison on s'en fiche. Mais on s'en fiche parce que c'est Carys que j'aime. Personne d'autre. Juste Carys... »
Il avait mille et une raison de dire pourquoi c'était elle mais il ne voulait pas en faire étalage comme ça. Tout ce qui était sur, c''était qu'il n'avait d'yeux que pour cette fille. C'est donc avec un calme religieux qu'il termina par une phrase légère mais non moins puissante.
« C'est elle. »
Il n'attendait pas vraiment à ce que Proserpine comprenne ses sentiments. Expliquer le principe de « l’âme sœur » était toujours très compliqué alors il se contenta de ces simples mots. Il lança un petit sourire à la Gryffondor comme pour s'excuser de ne pas mieux s'expliquer. Il n'aurait tout simplement pas put. L'amour était dur a nommé. Encore plus quand on était certain d'avoir rencontré la femme de sa vie.
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Lun 24 Fév - 22:05
Et tu sais l'amour c'est plus chiant que ça en a l'air.
L'explication n'était pas des plus claires, mais pourtant, elle arrivait à comprendre. Car elle savait au fond, ce que c'était que d'avoir qu'une personne qui comptait. Qu'une personne qui puisse illuminer ses journées. Juste une. Il n'y avait pas besoin de détails, ni même de se justifier. Le simple fait que ce soit la personne suffisait.
Comme si au fond, c'était la seule raison. L'existence même de la personne expliquait tout, simplement. Elle eut un autre soupire et s'étira. Elle regarda ensuite l'heure et fit la moue. Bon, il était temps de passer à côté. Elle se releva et regarda Icarus, puis s'approcha et lui tapota la tête.
« T'es un garçon bien finalement. »
Puis, elle sortit sa baguette et d'un mouvement souple, incanta un rapide « Incarcerem. » pour être sûre qu'il ne partira pas de la pièce. Elle regarda encore l'heure et fit un demi tour pour sortir.
« Le sort c'est juste pour m'assurer que tu ne partira pas. Je reviens vite, je dois parler à quelqu'un. »
Elle rangea sa baguette dans sa robe et sortit ensuite de la pièce en fermant la porte. Et comme la première fois, elle attendit en s'adossant à la porte, livre à la main, l'air de rien. Elle n'aimait pas attacher les gens, mais elle n'avait pas trop le choix. Attendant donc, elle se mit à réfléchir à la manière dont elle allait avoir Carys.
Proserpine attendait, en avance encore, et fit mine de tourner une page de son livre. Ces histoires étaient fatigantes, mais au moins ça l'occupait pendant une heure. Cela lui faisait remonter des souvenirs aussi, et elle s'y perdit pendant un court instant. Un instant où elle souriait, heureuse, où elle se fichait bien d'être avec quelqu'un d'autre que sa maison, où finalement, elle se disait que la vie pouvait être belle même avec ce qu'elle avait vécue.
Elle fut tirée de ses pensées quand des pas s'approchaient. Faisant mine de rien, elle ferma son livre et fit face à la jeune fille brune en face d'elle. Une fois encore, elle remerciait d'être Occlumens.
« Bonjour, je dois te parler d'un truc important, mais à l'intérieur. »
Même cinéma qu'avec Icarus, cette fois la porte les conduisit dans une pièce similaire, avec des miroirs et tout le reste, sauf qu'Icarus n'y était pas. Quelque part, elle avait eut peur que ce soit au même endroit, mais heureusement, ce n'était pas le cas. S'asseyant sur un siège, elle posa ensuite son livre sur ses genoux, et invita la jeune fille à en faire de même.
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Carys Wheler
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Lun 24 Fév - 23:08
Carys regarda sa montre, sourcils légèrement froncés, soucieuse. Ça n'était pas tous les jours que Proserpine souhaitait lui parler en privée, hormis leurs entraînements télépathiques secrets. À un certain point, elle pensait même que l'Occlumens la détestait. Elle comprit plus tard que c'était son tempérament au naturel, d'autant plus que par moment, en trichant un peu avec sa Legilimancie, elle parvenait à discerner un semblant de tendresse en elle. Ce qui était suffisant pour convaincre Carys qu'elle était quelqu'un de bien.
Ça ne faisait que quelques semaines que Carys avait reprit les cours au lieu de se terrer dans le dortoir des Gryffondors, à broyer du noir. Une de ses amies proches lui permettaient de ne pas être en retard en lui prêtant ses notes pour qu'elle puisse tout de même travailler, mais elle n'avait pas la tête à ça. Sa tête était remplie de pensées sombres et de souvenirs qu'elle tentait de brouiller. Elle avait entendu les rumeurs. Comme quoi le préfet des Serpentards s'était enfermé dans une salle et aurait pleuré toute la nuit. Peu de gens savaient qu'elle en était la cause, certains le croyait, d'autre pas. Les rumeurs allaient de bon train, mais elles passaient inaperçues à côté de toutes les autres nées de ce fâcheux incident. La vie commençait lentement à reprendre son cours et Poudlard se remettait petit à petit de ce désastreux événement, cherchant encore à savoir qui était derrière le coup.
Une chevelure de feu au loin, un teint de porcelaine, penchée sur un livre. Proserpine était facilement reconnaissable. Elle croit voir le fantôme d'un sourire sur les lèvres de l'Occlumens avant qu'elle ne se rende compte de sa présence, retrouvant presque immédiatement son expression figé pour la saluer.
« D'accord... Je te suis. »
Carys se demandait pourquoi elles avaient besoin d'aller dans la salle sur demande, alors qu'il leur suffisait d'utiliser son nouveau don pour discuter sans être dérangées, mais soit, pourquoi pas, les vieilles méthodes ne font pas de mal. Et puis la salle sur demande avait toujours fascinée Carys. Qui ne rêvait pas de pouvoir accéder à l'endroit dont on avait besoin simplement en marchant devant une porte ? C'est donc avec une légère pointe d'excitation qu'elle suivit la Gryffondor à l'intérieur.
Les miroirs la dérangèrent immédiatement. Elle n'avait jamais aimer son reflet. Elle se trouvait vaniteuse quand elle le faisait et n'appréciait pas de se voir particulièrement. Qu'il y en aient autant lui donnait l'impression que des clones d'elle et de Proserpine avaient les yeux fixés sur elle, la mettant mal à l'aise. Carys s'assit sur la chaise en face de Proserpine, légèrement soucieuse.
« Je t'écoute ? Qu'est-ce que tu avais de si important à me dire ? »
Ça l'avait taraudé toute la journée. Avait-elle fait quelque chose de mal ?
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Mar 25 Fév - 13:44
Et tu sais l'amour c'est plus chiant que ça en a l'air.
Elle remarqua son malaise quand elle vit les miroirs, mais ne fit aucune remarques. Les miroirs étaient là pour décorer, mais aussi pour montrer que de toute façon, il n'y aurait rien d'autre que leur reflets et leurs paroles qui répercuteront sur les glaces.
Elle n'allait pas s'y prendre de la même manière avec Carys, vu qu'elle avait l'air de ne pas vraiment vouloir parler de ce genre de choses, elle allait être un peu plus... Brutale. Si on voulait. Déjà qu'elle avait été franche avec Icarus, disons qu'elle allait être juste... Hm. Oh et puis, elle verrait bien.
« Icarus O'Neill. »
Déjà, voir sa réaction face à ce nom. Tout le monde le connaissait, vu que c'était le préfet des Serpentards. Impassible, elle laissa traîner un silence, le temps que Carys comprenne de quoi elle voulait parler. Et que de toute façon, elle n'avait aucun moyens de lui échapper.
Quitte à lui lancer un Incarcerem tout de suite. Croisant ensuite ses jambes, la jeune fille ne détourna aucunement son regard de la jeune brune en face d'elle pour ensuite reprendre sur le même ton.
« Tu le connais n'est-ce pas. Je vais te parler de lui, c'est pour ça qu'on est en privé. Et sache que je ne te lâcherais pas avant d'avoir eu les réponses à mes questions. »
Au moins c'était dit. Et elle n'avait pas à avoir peur de vider son sac, après tout, personne ne pouvait les déranger ici. De toute façon, ce n'était pas comme si elle avait le choix. En plus, elle connaissait au moins Proserpine sur ce point. Elle était têtue. Et ne lâcherait pas l'affaire tant qu'elle n'aura pas eut ce qu'elle voulait.
Dans le pire des cas, elle l'attacherait ici et partira prendre un Veritaserum. Mon dieu ce qu'elle pouvait être maléfique des fois.
« Et je te déconseille l'idée de vouloir me mentir. Parce que je le remarquerais immédiatement. »
Avertissement dit. Maintenant, elle allait pouvoir passer à l'interrogatoire. Et là, cela allait être un peu plus amusant pour ainsi dire. Parce qu'Icarus lâchait le morceau facilement, et que Carys, ça allait être un peu plus compliquée peut-être.
Une perte de temps, mais pas sur tous les points. Parce que Proserpine, s'il y avait bien une chose qu'elle aimait faire quelque fois, c'était de faire cracher le morceau aux autres. Et qu'elle était particulièrement douée dans ce domaine.
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Carys Wheler
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Mar 25 Fév - 16:14
Carys fronce les sourcils, sur ses gardes. Icarus O'Neill. Rien que ce début de conversation ne lui inspirait absolument pas confiance. Il lui évoquait des souvenirs qu'elle aurait préféré enterrer définitivement dans un coin sombre de sa mémoire. Ses mains se crispèrent sur sa robe. Pourquoi diable Proserpine voudrait-elle lui parler de lui ? Peut-être que ça n'était pas pour ce qu'elle imaginait. Quoiqu'elle lui dise, elle trouverait un moyen de s'en sortir, détourner la conversation. Elle attendit de connaître le but exact de cette conversation, plutôt heureuse qu'elle se passe à l'abri des oreilles indiscrètes.
Elle voulu répondre qu'elle ne le connaissait pas. Ça n'était pas faux en soit, elle ne savait rien de lui. Rien dont elle ne veuille se rappeler en tout cas. Elle avait tout fait pour l'éviter, à commencer par sécher les cours dans un premier temps, puis en rasant les murs chaque fois que du vert entrait dans son champ de vision. Et quand la Gryffondor avait le malheur de le croiser tout de même, elle tournait les talons immédiatement, quitte à devoir faire le tour du château, rien que pour éviter une confrontation. Pourtant elle savait que mentir serait inutile, et que Proserpine ne la lâcherait pas avant d'avoir ce qu'elle voulait. Pire qu'un bulldog, ça ne lâchait pas prise avant d'avoir déchiqueté le jouet.
Carys tenta de s'introduire dans l'esprit de Proserpine. Qu'avait-elle en tête ? Qu'est-ce qu'elle s'imaginait ? Elle voulait le savoir avant de répondre. Malheureusement, elle semblait avoir compris son manège et garda son esprit fermé, pire qu'une carapace. La fourbe. Ce qu'elle détestait l'Occlumancie. Elle tenta de forcer encore quelques minutes, ce qui ne fit que lui apporter un début de migraine, avant de soupirer.
« Très bien, tu peux toujours essayer. Mais je n'ai strictement rien à dire sur lui. »
C'était la pure vérité. Elle n'avait rien à dire à propos de lui.
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Mar 25 Fév - 16:51
Et tu sais l'amour c'est plus chiant que ça en a l'air.
Elle s'y était attendue, à ce qu'elle veuille entrer dans son esprit pour savoir ce qu'elle manigançait. Proserpine le sentait, cette espèce d'infiltration dans sa tête, et la repoussa immédiatement. Carys voulait certainement savoir pourquoi elle voulait parler de ça avant de répondre, une sorte de réaction défensive, peser le poids de ses réponse. Elle essaya encore pendant quelques minutes, mais elle ne laissa rien échapper et ferma tout son esprit.
Elle eut un peu mal au crâne à la fin, mais il était hors de question qu'elle sache. Et fronça les sourcils à la seule phrase que lâcha son interlocutrice.
« Dans ce cas, je supposes que ça ne te dérangeras pas de m'expliquer pourquoi tu le fuis comme si c'était un troll ? »
Car ça, non seulement Icarus le lui avait dit, mais en plus, elle l'avait remarquée les rares fois où elle la croisait près de Serpentards. Elle avait peur peut-être, mais cela n'expliquait pas tout. Il y avait autre chose, elle en était sûre. Autre chose que de la crainte.
De la honte peut-être, celle d'avoir été amoureuse pendant un certain temps d'un Serpentard ? Vu que c'était à partir de là qu'elle fuyait Icarus particulièrement.
« Parce que je l'ai remarquée oui. Et que je trouve ça un peu bizarre finalement. Enfin, suffit de vous voir quand vous êtes dans un vouloir pour le croire. »
Ce qui était vrai, et qui pouvait expliquer pourquoi elle s'intéressait à cette histoire. Non pas qu'elle pense se justifier encore, mais elle allait le devoir à un moment où un autre. Plantant son regard dans le sien, elle la fixait sans aucune gêne apparente, attendant ce qu'elle allait dire sur le sujet.
Car il était évident qu'elle n'allait pas la laisser filer sans rien dire. Enfin, la laisser filer tout court en fait. Elle avait encore une dernière chose à faire quand elle aura finit son interrogatoire.
« Et un dernier conseil, n’essaie pas de fouiller dans ma tête. Tu n'y trouveras rien. »
Juste au cas où. On ne savait jamais.
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& sorcier
Carys Wheler
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Mar 25 Fév - 17:18
Carys fusilla Proserpine du regard. Un regard pourtant teintée de doute. Si, ça la dérangeait en vérité. Ça la dérangeait même beaucoup.
« Je ne l'évite pas plus qu'un autre Serpentard. »
Qu'est-ce qui lui prenait tout à coup ? Pourquoi est-ce que Proserpine s'intéressait à ça ? Elles avaient une relation plutôt cordiale jusque là, certes, mais elle ne pensait pas que ça serait au point que la rouge soit attentive à ses tentatives de fuites face au préfet des Serpentards. Son comportement était-il si suspect que ça ? Pourtant ça n'était pas si anodin suites aux évènements d'il y a quelques semaines. Certains s'évitaient, d'autres se sautaient à la gorge, et d'autres encore... Eh bien, avaient fini par sortir ensemble. Ils avaient trouvé de la joie dans leur malheur. Ce qui n'était pas son cas.
Non, en fait, ça ne pouvait pas être pire selon elle.
Carys se leva lentement de sa chaise.
« Mais en réalité, si, ça me dérange beaucoup de t'expliquer ça. Donc je suppose que la conversation est close... Bonne journée, Proserpine. »
Sur ce, elle tourna les talons pour sortir. Parler d'Icarus était la dernière chose qu'elle voulait, après parler à Icarus directement.
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Mar 25 Fév - 21:47
Et tu sais l'amour c'est plus chiant que ça en a l'air.
Elle lâcha un soupir. C'était sûr qu'elle allait partir avant, et quelque part, si cela la dérangeait, c'était qu'il y avait quelque chose de plus que le simple fait qu'elle l'évitait. Elle la regarda se lever pour partir, et s'étira en sortant sa baguette.
« Tu ne me laisse pas le choix Carys. Incarcerem. »
Une corde apparut et ligota la jeune fille sur place tandis que Proserpine se releva, encore plus froide. Elle aurait aimée que ça se passe autrement, là elle perdait encore plus son temps. Et c'était assez agaçant de perdre son temps à cause d'une fille qui ne voulait pas coopérer. Se mettant face à Carys, elle croisa ensuite les bras pour la fixer droit dans les yeux.
« Maintenant, écoute moi bien Carys. Tu racontes tes bobards à qui tu veux. Ça te dérange ? Et moi, tu crois que ça me dérange pas peut-être votre histoire ? Si tu l'évitais comme un autre Serpentard, pourquoi tu veux si vite partir au juste ? Lâche l'affaire. Avoues qu'il y a plus qu'un simple rejet. Comme ça, je te laisserais tranquille plus rapidement. »
S'asseyant sur le bord du fauteuil, elle la fixait sans rien ajouter. Elle était sûre aussi que le fait qu'elle l'empêchait de partir et qu'elle insistait sur cette histoire n'allait pas être bien pris de sa part. Mais elle s'en fichait, au point où elle en était de toute façon. Tout était permis pour que cette histoire se finisse de la meilleure façon possible. Car il était hors de question qu'elle les laisse sans qu'ils aient une discutions sur le sujet.
« Alors je vais répéter une dernière fois ma question. Pourquoi tu évites Icarus ? »
Croisant encore les bras, elle son expression impassible, elle se demanda alors si elle comptait encore lui mentir ou bien si elle allait cracher le morceau. Quelque part, c'était préférable. Les gens qui lui résistaient, ça allait deux minutes. Non pas qu'elle ne soit pas patiente, mais c'était juste qu'elle avait l'impression de perdre son temps.
Et même si elle aimait faire avouer des choses aux gens, ce cas là était différent. Oh et puis zut. De toute façon au pire, elle irait vraiment prendre un Veritaserum, ça sera vite réglé.
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Et tu sais, l'amour c'est plus chiant que ça en à l'air || Icarus et Carys