[Fluffy/Caly] J'aimerais écrire des mots d'amour

Date d'inscription : 07/07/2013

Kalev était très gai. Gai hein, pas gay, certains font encore l'erreur. Alors que le matin-même il pleurait encore de passer cette belle journée de Saint-Valentin seul comme un cactus en plein coeur du désert, avec seulement ses larmes pour pleurer, il y avait eu ce merveilleux petit dessert, à l'heure du déjeuner. Une seul bouchée avait suffit à lui redonner le sourire et à rétablir la vérité dans son esprit égaré de pauvre mortel : il devait aller la voir.

Elle, c'était Calypso. La fille la plus jolie et sympathique de Poudlard, d'après Kalev et depuis un peu moins d'une heure trente. C'était apparut comme une évidence : il devait déclarer sa flamme à cette splendide Poufsouffle qui faisait vibrer son coeur. C'était bien pour cela qu'il s'était enfermé dans les toilettes de Mimi geignarde.
Assis en tailleur sur le couvercle de la cuvette soigneusement rabaissé, il avait passé un certain temps à rédiger un merveilleux poème pour sa dulcinée, l'air de l'artiste épaulé de sa muse sur le visage, plume suçotée entre deux vers hasardeux.
Puis, son chef d'oeuvre fin prêt, il lui fallait s'entraîner à le réciter. Hors de question qu'il bafouille sa déclaration d'amour devant la charmante Calypso.

- ... et toi déesse des sept mers, mère de la mer, fille la plus belle de la terre ! A ta vue mes yeux s'aveuglent et je meurs d'amour pour ton regard aveuglant ! Calypso ô Calypso ...!

Tiens, on entrait. Tant pis. Cela ne l'empêcha pas de continuer ses théâtrales répétitions, caché par sa porte verrouillée.

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Il est excité par quoi ? Il veut baiser qui ?

Putain ! Mais quelle poisse de merde ce soir. En amenant un délicieux morceau de tarte à ta bouche, il est tombé de ta fourchette, venant s'écraser sur ta robe. Juste putain. Juste merde. Et le petit con qui a rit juste à côté de toi s'en est pris une. C'est de sa faute aussi, qu'est-ce qui lui a prit de rire d'un truc aussi nul ? Et pas véritablement drôle en plus. Même chez les Poufsouffles on a pas tous la même notion de l'humour apparemment.
Du coup, pas la choix, tu te lèves et tu vas aller au toilettes. Bah oui, tu peux pas laisser ça comme ça et rester avec une énorme tâche blanche sur toi. Ça te dérange tout simplement. T'as pas honte, tu connais pas vraiment ça toi, la honte, ça te dérange simplement parce que...Parce que rien en fait, t'as de raison. T'aimes pas ça. C'est tout. Et ça ne peut pas vraiment attendre plus longtemps, sinon u sais que ça va s'incruster en plus. En fait, tu serais pas un peu manique sur les bords ? Hum, peut-être un peu ouais.

Alors, ben pas le choix, tu avances d'un pas vif. Tu s bien décidée et bien sur les nerfs. Ton impulsivité te perdras, tu le sais, mais t'y peux...Enfin c'est ce que tu crois et puis ben on s'en fiche. Les toilettes les plus proches c'est celles de Mimi, bon c'est pas les plus top, mais au moins on te feras pas chier là-bas. Pour sûr.

Bordel ! Mais c'est quoi ça ? T'as bien entendu ton nom. Non, tu n'as pas rêvé. Et ça vient pile du lieu où te veux te rendre. La blague. La grosse blague. Quel est le demeuré qui peut bien raconter ces débilités ?
Oh oui, ça y est, tu le sais...ça va chauffer. Et tu rentres.

Évidemment. Mais évidemment, ça ne pouvait être que ce demeuré. Bon ok. Tu l'aimes bien au fond Kalev, mais au fond. Trop flemmard, trop niais...TROP. Et puis, c'est quoi cette histoire ? Qu'est-ce qu'il fout ici, en train de raconter des trucs bizarres. Il parle de toi et tu as le rouge aux joues, t'apprécies pas vraiment cette sensation. En fait, tu n'y es pas habituée.

Tu lui fonces dessus. T'es en colère et ben punaise, qu'est-ce que ça se voit ! Tu agrippes ses vêtements dans tes poings serrés et tu le pousses violemment contre un mur. T'es grande, tu domineras facilement, enfin tu le crois sauf que t'arrives pas à te décider à lui en foutre une. T'es complètement désemparée.

Date d'inscription : 07/07/2013

Diantre ! L'on défonçait la porte de ses intimes cabinets à corps et à cris ! Interrompant sa tirade romantique des plus grotesques, le blondinet observa celle qui était venue à lui et, que les dieux faisaient bien les choses, le troll des cavernes venu agripper ses vêtements d'une forte poigne n'était autre que sa douce dulcinée des îles. Kalev ouvrit de grands yeux surpris et, l'étonnement passé, fronça les sourcils.

- Je proteste. Il posa ses mains sur les bras de la jeune fille. Non, non et non ! Tu ne devais pas arriver à ce moment-là, je n'ai pas fini de répéter et je ne peux pas déclamer ma poésie dans l'urgence, comme ça, sans préparation. Tout bon comédien a besoin d'un minimum de préparation. Coupez, on recommence, zou, dehors !

Le Poufsouffle força Calypso à le lâcher et à grands coups de gestes de bras hasardeux pour la chasser de ses toilettes, il la fit reculer assez pour fermer la porte et la verrouiller, cette fois. Que faire ? Réviser son texte encore de longues heures et laisser s'échapper l'occasion d'époustoufler sa chère et tendre ? Ou saisir cette chance et l'émerveiller ? Bon. Une dernière relecture et on se lance. Après une longue minute de silence, Kalev fit sauter le loquet de la cabine, monta à deux pieds sur le siège des toilettes pour prendre de la hauteur et se donner un air théâtral et, surplombant ainsi Calypso, lui fit partager son art, un bras brandit vers les cieux.

- Il est dans ce monde, que dis-je, dans cet univers, des créatures à la grâce sans pareille ! Il est des individus sur cette terre dont la présence est un hymne à la beauté, une ode à l'amour, une rhapsodie pour l'âme des hommes éperdus ; et toi déesse des sept mers, mère de la mer, fille la plus belle de la terre ! A ta vue mes yeux s'aveuglent et je meurs d'amour pour ton regard aveuglant ! Calypso ô Calypso ...! De toutes ces créatures, de toutes ces femmes enivrantes, de loin, tu es la plus étourdissante ! Ces quelques vers ne peuvent suffirent à exprimer de mes sentiments toutes l'honnêteté, mais, à genou, je te le demande...

Kalev posa un genou sur la cuvette, en équilibre précaire, plaqua un bras chevaleresque contre son torse, jeta son papier de récitation et, de sa main libre, prit l'une de celles de Calypso qu'il baisa avec grâce.

- ... veux-tu m'épouser ? Il n'attendit pas de réponse. Il mit ses mains en porte-voix, et cria dans une direction inconnue. Vous pouvez embrasser la marié ! Puis il revint à Calypso. Enfin, avant cela...

Le blondinet descendit de son toilette, esquiva sa douce dont il ne calculait même pas les réactions et s'approcha du lavabo. Il sortit de sa poche brosse à dent et dentifrice et entama le nettoyage de sa dentition. Hors de question d'embrasser une fille sans une haleine fraîche, non mais.

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Il est excité par quoi ? Il veut baiser qui ?

Non. Il ne peut pas être sérieux. C'est juste pas possible. On te fait une blague, une grosse blague. Une blague monstrueuse et tu n'aimes pas ça du tout. Ça ne peut être que ça, l'autre là, ce blondinet un peu trop flemmard à ton goût, il se fout juste de toi. Oui, c'est évident. T'es complètement désespérée, t'as envie de piquer une crise et tu lui foutres ton poing dans la tronche, mais tu peux pas. Dommage. Vraiment dommage. En plus, il te pousse là, tu rêves pas.

Un poème ? Sérieusement ? Comme si c'était le genre de truc qui te touche. En fait, tu sais pas vraiment ce qui te touche, tu t'arrêtes pas sur tout ça et ça te dépasse. En réalité Calypso, tu as perdu tes mots. TOI. Oui, c'est possible visiblement et tu n'aurais pas cru au départ. Pourtant c'est le cas. Pfou, c'est des conneries tout ça. Sérieux, ça te gonfle. Non, mais et puis, un mariage. Il se prend pour qui là...Ca marche pas comme ça, t'es jeune en plus, t'as jamais pensé à tout ça. A dire vrai, t'en as même pas envie. Vous vous parlez pas souvent, à quoi pense-t-il bordel ?
Juste. Bordel.

T'as envie de taper ton poing dans ta main, de jouer les gorilles, t'façon t'es même pas une vraie fille. Ouais, t'as rien à perdre là...ou tout du moins, plus grand chose. Ton amour propre là, tu l'as foutu au placard. Pas le choix, en fait. Il a bien dit « embrasser », non, tu ne rêves pas. Faut vraiment qu'il redescende de son nuage, la drogue c'est mauvais pour la santé. Il doit pourtant le savoir. Et puis, cette position ridicule. Et puis, cette expression. Non, stop. Stop. Stop.

Tu t’apprêtes à l'ouvrir, mais il te passe devant comme une fusée. Tu refermes la bouche, surprise. Interdite. Tu pousses un profond soupir. Il est en train de jouer avec tes nerfs. Ça va pas pouvoir le faire plus longtemps là. T'aimes pas quand on se fout de ta gueule. Tu détestes ça, en même temps à qui ça peut plaire.

C'est bon, fini de jouer. Tu le rejoins et lui prends sa brosse à dents. Tu prends une grande inspiration, ça va te demander des efforts pour lui parler et rester gentille, ou presque.

« Kalev ! Bon sang, ça...ça suffit. Arrête ton...délire. Faut te faire soigner mon pauvre, je cautionne pas. Débrouille-toi. J'me casse. Tu te fous de moi et je me retiens déjà de pas te donner un coup de boule tu vois. »

Tu lui as dit ça avec une arme à la main, bon ça reste une brosse à dent, mais tu lui pointes sous le nez avec ton air menaçant. Puis, tu te rends compte de ce que tu es en train de faire, alors tu fais la grimace et tu jettes la brosse dans un des lavabos. Ça t'a coulé sur les doigts, du coup tu t'essuies sur lui. Parce que tu es pleine de classe en plus Calypso.

Date d'inscription : 07/07/2013

Kalev était quelqu’un de très conscencieux. Aussi se lava-t-il les dents avec la plus grande attention : d’abord la mâchoire du bas, puis celle du haut, avec de jolis mouvements circulaires et énergiques, pendant trois minutes, avant de rincer le tout et de sourire au miroir. Les miroirs étaient des êtres froids et esseulés que seuls un sourire chaleureux avec des dents propres et brillantes pouvait réconforter. Quand on songeait à toutes les horreurs qu’ils devaient voir défiler ! Des bouts de salade, des pustules, des chauves… il n’avait rien contre les chauves hein, mais ça faisait parfois un peu peur. Heureusement, sa belle Calypso était pleine de cheveux tous doux. Il n’avait jamais touché mais ils étaient forcément doux.

Il fut interrompu dans sa réflexion pleine d’amour et de pitié lorsque sa promise lui arracha sa brosse à dent. C’était méchant. La pauvre n’avait rien fait, inutile de la kidnapper ! Le blondinet imagineait déjà avec la plus grande horreur la rançon qu’elle pouvait bien exiger. Une pièce montée à la pistache ? Un mariage en Chine ? … le DIVORCE ? Oui, c’était ça, le divorce. Elle menaçait de “se casser”, de le quitter, comme ces belles rebelles des films moldus. Soudain paniquée, Kalev se jeta à genou à ses pieds, le regard implorant.

- Calypso, ma douce ! Tu ne peux pas me faire ça ! Tu sais, moi je veux ton bonheur ! On ira se marier en Chine pour manger des gâteaux de riz, et quand t’en auras marre on partira au Groenland élever nos 99 enfants avec tout notre amour ! Il renifla. Tu sais, je peux pas vivre sans toi. Le clafoutis me l’a dis. Si on est séparé, je...je… je crois que je vais pleurer très fort.

Et il pleura très fort. Lâchant la robe de sorcier de Calypso, il essuya ses yeux où perlaient déjà quelques larmes et renifla bruyamment. Envisager la divorce si tôt, c’était tellement rude pour son petit coeur ! En plus elle jetait sa brosse à dent, quelle cruauté… tout ému, il ne remarqua même pas sa propre bave sur son épaule, déposée par sa chère et tendre, se contentant de la fixer avec ses grands yeux de chien abandonné sur une air d’autoroute un 28 juillet, 34°C à l’ombre, pas un pet de nuage dans le ciel, circulation dense avec accident à 300m.

- …. Calypso ? Tu peux pas m’abandonner hein ? Tu peux pas faire ça ? Moi je t’aime, je te rendrai heureuse. Je… je serai pas médicomage comme mes parents, ni aurore comme mon arrière grand-tante, mais je peux devenir poète tu sais. Je deviendrai vite célèbre, tu verras, et on manquera jamais de rien.

Il renifla encore et encore, suppliant.

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Il est excité par quoi ? Il veut baiser qui ?

Non, non. NON. Ça ne va pas du tout. Ce n'est pas possible. Tu ne e sens pas bien Calypso. Il te faire peur Kalev, il te parle de choses que tu n'as pas envie d'entendre. Séparation. Enfant. Pleins d'enfants, tout plein. Il est fou. Complètement perché et toi décidément, tu n'arrives pas à saisir ce qui se passe. Tu te sens perdue, déboussolée, ça ne te ressemble pas et tu t’inquiètes.

Le voilà à présent un genou à terre devant toi, il serre fort ta robe et tu es obligée de te pencher un peu en avant. Maintenant, il se met à pleurer et tu détestes ça. Tu as l'habitude qu'on t'envoie chier, qu'on t’insulte, mais ça tu connaissais pas encore. C'est nouveau et un peu ridicule, il faut bien l'admettre.
Tu mets ton visage dans tes mains, complètement désespérée. Tu ne sais pas quoi faire, tu ne veux pas le repousser parce que ce n'est pas méchant ce qu'il fait, mais tu ne te sens pas à te place. Tu voudrais bien lui en foutre une, ça le réveillerait peut-être. C'est bien une bonne gifle, ça ramène sur terre, j'vous jure. Enfin, parfois. En plus, il est pas très sexy quand il renifle là.

Bon aller, ça suffit. Tu ne le choppes par les épaules et les redresse. Tu lui fous une grande tape dans l'épaule, comme un vrai mec. Ça doit faire un peu mal, mais c'est affectueux venant de toi, tu as juste envie qu'il se ressaisisse.

« Aller ! C'est pas comme ça qu'on séduit une femme. Soit un bonhomme Kalev ! J'suis plus virile que toi, tu t'en rends compte j'espère ? »

On est d'accord, c'est pour son bien. Ca n'a rien de méchant, tu le penses vraiment. En plus, Kalev c'est gars bien et puis, il est plutôt mignon comme ça. Tu ne l'avais jamais vu sous cet angle, c'est vrai que tu es plus habituée à lui gueuler dessus parce qu'il est trop flemmard, mais tu l'aimes bien en fait.

Oui, parce que voilà, au fond toi il se passe quelque chose Calypso. Tu te sens faiblir. Tu te sens attendrie et touchée, parce que même si c'est paroles n'ont pas de sens, on te parle jamais comme ça. Ça te fait du bien et tu te sens prête à craquer, mais tu n'aimes pas ça. Tu ne veux pas. Pourtant, il est mignon comme ça avec son visage humide. Lui, il est tout triste et toi, tu es gênée. Tu as pleins de petits papillons qui commencent à voler dans ton ventre. Tu te sens légère. Tant et si bien, que le rouge commence à te monter aux joues. Tu as honte Calypso, parce que tu ne te connaissais pas comme ça.
Silence. Tu souffles sur ta grande mèche rose qui te bouche la vue. Tu ne sais pas vraiment quoi faire à présent.

« Non, c'est bon. Ne t'en fais pas...Je ne pars pas. Alors calme-toi, s'il te plait. »

Tu ne peux t'empêcher d'esquisser un sourire.

Date d'inscription : 07/07/2013

La tape dans son dos le fit chavirer, lui et ses genoux frêles et tremblants d’émotion, mais il ne prit pas mal ce geste : il ,jouait au Quidditch, alors Alix le tapait souvent. Il savait que c’était affectueux. Il faisait ça aussi avec les autres garçons de la maison. C’était fraternel. Cela voulait dire que Calypso l’aimait bien. Tout de suite, il se sentait le coeur un peu plus léger.

- Je… je… je pleure pas comme ça d’habitude, juré. Je suis drôle et j’écris des poèmes. J’apprends à donner à la patte à mon furet et j’astique mon balai pour être au top aux entraînements. Mais je sais pas, quand t’as dis que tu te cassais, bah… le monde s’est effondré ! Je me suis senti comme le Titanic là : mis en abîme.

Kalev renifla une dernière fois et se releva. Elle avait raison. Il ne fallait pas se laisser abattre. Il ne devait pas se résigner et continuer de se battre pour mériter son amour ! Comme un vrai homme. En plus, elle venait de dire que, finalement, elle ne partait pas. A ses mots, le coeur de Kalev bondit de joie. Des paillettes dans les yeux, il prit ses mains dans les siennes et la regarda comme un enfant émerveillé.

- C’est promis ? Tu restes avec moi ? Tu sais, maintenant je peux plus vivre sans toi. Le monde est super fade sans toi. T’es lumineuse, éclatante, ma raison de vivre ! Je ferai n’importe quoi pour te rendre heureuse. Du moment que je suis avec toi, rien ne peut m’atteindre !

En signe de glorieuse résolution d’être fort et solide, il leva un pouce de victoire et fit un grand sourire à sa promise. Qu’il avait bien fait de goûter à ce clafoutis, ce midi. C’était plus efficace que n’importe quelle séance de divination, pour révéler au coeur ce que les yeux étaient incapables de voir.

- Ne me fais plus peur comme ça, hein. J’ai pas l’air comme ça, mais mon petit coeur est super fragile. J’essaye de pas montrer quand j’ai de la peine, parce qu’il faut être heureux dans la vie, mais quand ça vient de toi, je perds tous mes moyens ! C’est ça, l’amour.

Bras croisés derrière sa nuque, il poussa un long soupir de soulagement. Le divorce, ce n’était pas pour maintenant.

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Il est excité par quoi ? Il veut baiser qui ?

Oui, Calypso, tu dois bien l'avouer. Tu l'aimes bien Kalev et ce, malgré ce côté insupportable qu'il peut parfois adopter. Sauf qu'à ce moment présent, tu n'en as vraiment rien à faire. Il est choupinet dans sa façon d'agir, sauf les larmes peut-être ça manque vraiment de virilité, mais y a ce petit quelque chose qui te faire sourire.

« Oh ! Tu as un furet ?! Je ne le savais pas. Je rêve d'en avoir un ! Tu pourras me le montrer ? »

Ouais, ça ou un boursouf. Mais tu aimes bien ces boules de poils et c'est d'ailleurs ton prochain projet. Du coup, tu te dis que tu pourrais squatter Kalev un peu, ça serait drôle. Une excuse aussi pour pousser la discussion un peu plus loin. Non, mais parce que là ça peut pas durer. Ok, tu as envie de rester sauf qu'il faut qu'il arrête de parler de couple à un moment.

« Oui, oui, je reste. C'est promis. Tes compliments me font plaisir, mais on se calme. »

Il fait un signe de victoire et toi ça te fais rire, alors tu te mets à glousser comme une gamine. Ca fait un peu idiot, mais c'est sorti tout seul. Vite, tu mets ta main devant ta bouche comme si ça allait empêcher le bruit de sortir, sauf que ça sert à rien évidemment.
Ahem, tu dois te reprendre.

« Ecoute Kalev, t'es un amour, mais ça suffit. Tu ne m'aimes pas, tu te trompes. Il t'es arrivé un truc, j'sais pas quoi, mais t'es pas dans ton état normal.Tu ne me dirais pas ça en temps normal et au fond, je suis sûre que tu le sais. »

Tu ne sais pas quoi faire. Tu n'as pas envie que la situation reste comme ça, mais tu ne veux pas partir non plus. Du coup, tu t'écroules par terre et tu t'adosses au mur. Tu réfléchis à ce qui a pu arriver à Kalev et pourquoi ça te fait cet effet, mais décidément ce soir tu ne réfléchis pas très vite. Pour ne pas dire très lentement.

Tu tapotes la place à côté de toi, un petit sourire sur le visage. En fait, tu invites Kalev à venir s'asseoir. Tu veux lui prouver que tu ne partiras pas, mais tu veux le faire taire aussi d'une certaine façon. Après coup tu te dis que c'est peut-être pas la meilleure façon, mais tant pis.

« Aller, viens là. »

Et puis, tu fermes les yeux. Tu te mets à réfléchir et très vite tes pensées vont se perdre.

Date d'inscription : 07/07/2013

Elle s’intéressait à son furet. Victoire. Kalev avait toujours su que Jupiter deviendrait un jour un atout de choix pour emballer les filles. Les petites sorcières adoraient tout ce qui était petit et mignon, comme les peluches ou les animaux poilus et tout doux. Sans doute les petites moldues étaient-elles pareilles, il n’en savait rien. Ses rares tentatives de charme en plein été s’étaient soldés par un échec parce que les demoiselles du commun des mortels ne comprenaient rien à l’humour sorcier. La blague sur la panne magique de Merlin ne semblait pas les atteindre.

- Je te le montrerai autant de fois que tu voudras. Il peut même dormir avec toi si tu veux. Il s’appelle Jupiter parce qu’il a la couleur de la planète, même si je suis pas très fort en astronomie. Il sait donner la patte et voler de la nourriture dans les cuisines. Il apprend plus vite que moi.

Kalev était très fier de son furet. C’était sa petite merveille de bestiole à poils. Néanmoins, parler de son amour de mammifère l’éloignait du sujet principal de la conversation : son affection toute neuve pour la belle Calypso. La voyant s’asseoir contre le mur carrelé, le blondinet l’imita.

- Qu’est-ce qui te fais dire que je t’aime pas ? Tu occupes toutes mes pensées. Avant ce matin, je n’avais pas compris, mais c’est vraiment toi que j’adore. Tu es jolie, drôle, honnête, Poufsouffle… tu as tout pour plaire. Je suis souvent pas dans mon état normal, entre les sortilèges de confusion et les friandises, mais c’est pas pour autant que ça me rend amoureux. Et là, je sais que je le suis. Je suis heureux d’être avec toi. C’est un signe, non ?

Pourtant, les toilettes, ce n’était pas le lieu le plus romantique du monde, ni le plus attirant en terme d’odeur, c’était dire à quel point il tenait à elle. Il remonta ses genoux contre son torse et les encercla de ses bras. L’air un peu songeur, il fixa le mur d’en face. Comment lui faire comprendre qu’il était honnête dans ses sentiments ? Et que si c’était un sort, ce n’était pas grave, parce que cela le rendait heureux ?
Il la vit, sur sa droite, fermer les yeux. Une idée espiègle lui traversa alors l’esprit. Il se demanda un instant si elle allait mal réagir, puis chassa les questions inutiles. Kalev prit l’initiative de déposer un baiser timide au coin de ses lèvres.

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Il est excité par quoi ? Il veut baiser qui ?

Est-ce tu dois le frapper tout de suite ou tu attends encore un peu ? Comme pour mieux préparer ton coup. Non, mais sérieux. On va où là. Qu'est-ce qu'il croit ? Et toi, à quoi penses-tu enfin. La guimauve en toi se réveille et ça ne va pas du tout. D'ordinaire, ton poing aurait déjà dû finir sa course en plein milieu de son visage, mais non, au lieu de ça tu rougis comme une gamine. Comment en es-tu arrivée là ?

Il faut bien le dire. C'est mignon ce qu'il t'a dit sur son furet, mais ça a vite été balayé par ce qu'il t'a dit ensuite. Tu aimes les animaux Calypso, mais à cet instant ils n'ont pas le même intérêt à tes yeux. Tu es un peu perdue, il te faut bien l'avouer. Tu ne peux y croire à ses paroles et pourtant, tu veux y croire. Tu veux, au fond de toi, qu'il te dise la vérité. Tu te dis que c'est puéril, mais il y a ce petit quelque chose qui danse dans ventre et qui te fait te sentir bien. Joyeuse. Tu as ces papillons qui volent, ils sont si jolis. Tu souris un peu, discrètement. Tu n'as pas envie qu'il en voit trop.

Soudain, il a ce geste. Inattendu. Jamais encore on ne t'a embrassée. Ce n'est qu'un petit baiser tu le sais, mais ça réchauffe ton cœur endurcit et fermé. Cette sensation est nouvelle, bien que des plus agréables. Tu te retrouves stoppée. Tu fixes le vide droit devant toi. Calypso, la fille pleine de vie et un peu trop violente, se retrouve complètement mollassonne et ton cœur de guimauve danse la samba dans ta poitrine.
Oui, il a gagné.

Et puis, tu te lèves d'un bond. Tu t'éloignes de lui un peu. T'as envie de le secouer dans tous les sens pour lui faire payer et de le serrer dans tes bras en même temps. Tu dis rien, aucun mots ne sort de ta bouche, mais tu fais non de la tête. Tout à coup, tu te prends les cheveux comme si tu allais te les arracher...T'as vraiment un soucis.

« Pourquoi Kalev ? Pourquoi...Demain, tu ne seras pas comme ça. Moi j'en suis sûre... »

Et ça te rend triste.

Pauvre petite chose que tu es. Pauvre idiote. Tu as des sentiments pour lui. Bien sûr que non, tu n'es pas amoureuse, parce que ce n'est pas aussi simple, mais il y a quelque chose et tu le sais. Tu en as envie en plus. Petit sotte. Demain, il ne sera plus comme ça. Là, il est gentil avec toi, mais ses mots ne sont pas les siens. D’habitude, vous vous criez dessus et là...Là.
Demain, tu n'as pas envie d'être demain.

Date d'inscription : 07/07/2013

Le blondinet la regarda, un sourire mutin aux lèvres. Qu'elle était belle, avec son air étonné, à se demander ce qu'elle devait faire ! Ce n'était qu'un baiser léger, timide, déposé au coin de ses lèvres, et pourtant elle se leva et s'éloigna brusquement de lui, comme si l'adolescent avait la peste. Kalev se demanda un instant s'il devait avoir peur de cette réaction, ou garder l'espoir de la simple expression d'une surprise qu'elle ne savait gérer. Quand elle secoua la tête en signe de négation, le poème d'un auteur français lui revint furtivement en mémoire. Le déclamer était-il hors contexte et vexant ? Bah. Il était beau, ce poème. Beau comme elle.

- Le cancre. Il dit non avec la tête, mais oui avec le coeur, récita-t-il. Il n'avait pas tenté la version française, c'était bien trop affreux. Tu connais ? C'est une poésie célèbre. Il pencha la tête sur le côté, l'air un peu naïf. Toi aussi, tu voudrais dessiner le visage du bonheur avec moi ?

Il savait bien qu'un jour, sa culture poétique lui servirait. Le professeur Lovecraft serait fier de lui ! Bon, ça manquait sans doute un peu de noirceur à son goût, mais au moins avait-il de la culture. Il lirait Baudelaire, un jour. C'était sans doute plus dans l'esprit du sinistre enseignant.
Lorsqu'elle se prit les cheveux, ce fut une célèbre peinture qui lui vint en tête. Celle de cet autoportrait de Gustave Courbet qu'il avait vu une fois dans un livre de ses parents. Puis, enfin, elle parla. Elle continuait de penser à sa place. Elle était têtue. Il aimait ça aussi, chez elle.

- Tu sais, Calypso, je suis un grand garçon. Je me connais. Je sais que je suis fidèle et que je tiens mes promesses. Je suis pas le gars le plus fort, le plus intelligent ou le plus cool, mais je suis mes principes. J'aime être optimiste, et je suis loyal et honnête, simplet et idiot selon les points de vue. Quand ça va pas, je le dis. Quand ça va, je le dis aussi. Quand je fais une promesse, je la tiens. Et là, je promets de t'aimer avec toute ma sincérité.

Kalev se releva, se cogna contre le mur en voulant aller trop vite, et lâcha un "ouille". Barf, ce n'était qu'une bosse. Il sourit à sa bien-aimé et croisa les bras, droit comme une tour de cathédrale.

- Je jure solennellement que sortilège, clafoutis, philtre d'amour ou mauvaise chute, je tiendrai ma promesse ! Si demain je ne suis plus comme ça, alors je retomberai amoureux de toi encore et encore ! Parce que c'est comme ça, quand une fille me plaît, moi je la lâche plus.

Et si elle ne le croyait toujours pas... oh, il improviserait. Par chance, les gens idiots avaient toujours de la suite dans les idées.

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Il est excité par quoi ? Il veut baiser qui ?

Tu le trouves tellement mignon avec sa petite bouille. Il est un peu simplet et pas toujours très fin, ça c'est certain, mais il faut bien lui reconnaître ce bon fond et se grand cœur. Finalement, c'est peut-être même ça qui te plaît le plus chez lui, ce naturel à toute épreuve. Oui, à tout épreuve... Et puis, après tout, il a bien raison, il n'a pas tout pour lui, pas tout pour plaire, mais c'est peut-être ce qui te touche au fond. Tu as envie, et sûrement un peu besoin aussi, qu'il soit sincère. Tu te dis que potion ou sortilège, il doit bien y avoir une part du vrai Kalev là-dedans. De ce gars un peu maladroit et poète que tu redécouvre aujourd'hui, que tu vois sous un nouveau jour.
Tu souris, bêtement. Comme une gamine.

« Aimer ». Il est tellement beau ce mot. A votre âge, on l'utilise un peu à tort et à travers. Tu n'y as jamais pensé, ou tout du moins, jamais songé. Pourtant là, dans cette pièce et fasse à ce blondinet, tu te surprends à y rêver. C'est sans doute candide, même complètement immature, mais ça a quelque chose de bienfaisant et qui t'aime dans un état proche de la béatitude. Tu te sens légère et tu n'as pas envie de partir.

Malgré tout, tu as aussi cette crainte. Tu peux faire tout ce que tu veux, réfléchir d'une autre façon, mais tu n'arrives pas à t'ôter cette idiotie de la tête. Pour toi, c'est très clair, demain tout aura changé et peut importe toutes les belles paroles qu'il pourra te raconter. Pourquoi toi ? Pourquoi lui ? Faut-il réellement une explication et des raisons à tout cela, tu ne le sais pas. Tu ne sais pas si tu veux le savoir. Cependant, tu l'écoutes attentivement et ça se voit. Tu bois ses paroles, tu ne détournes pas le regard et ton petit cœur continue de faire « boum ». Il résonne de ce sentiment à la fois si nouveau et si agréable.

Pouf ! Il se cogne et toi tu rigoles, tu fais un peu bête, mais tout cette situation n'a rien d'intelligent. Ni de commun non plus. Il continue de parler. Tu continues de douter. Tu t'en veux un peu, mais tu es comme ça, tu réfléchis. Pas toujours au bon moment, pas toujours comme il le faudrait. Sauf que tu le fais. Tes pensées dérivent. Tees pensées t'échappent.

Soupir.

« Oui, je vais essayer de te croire. »

Tu te le rejoins tranquillement, ton sourire n'a pas quitté ton visage. Certes, l'inquiétude t'a gagné, mais tu ne peux pas défaire ce qui a été fait et cette risette ne peut pas te quitter. Pas encore. Pas avant un petit moment. Là, à présent, tu es proche de lui. Tu déposes un baiser sur sa joue et te dirige vers la sortie.

« Mais je crois que pour aujourd'hui ça suffit. On en reparlera demain. Ou pas. »

« C'est toi qui voit. », c'est ce que tu aurais voulu rajouter, mais tu ne t'en sens pas capable. Tu crains un peu sa réponse. Oui, tu prends clairement la fuite, en essayant de feindre un tout autre sentiment, en te montrant calme alors que tu bouillonnes à l'intérieur. Sauf que tu penses réellement qu'il en est assez pour le moment. Un dernier sourire et tu passes le coin de la porte pour disparaître...jusqu'à la prochaine fois. Mais qu'elle prochaine fois ?

Date d'inscription : 07/07/2013

Elle allait essaye de le croire. ELLE ALLAIT ESSAYER DE LE CROIRE ! Au comble de la joie, Kalev embrassa la porte des toilettes, songeant après coup que c'était certainement une très mauvaise idée, remercia Merlin de toutes les bonnes choses qu'il avait créé dans ce monde et, alors qu'il s'arrêtait enfin de chanter un de ces énièmes hymne à l'amour musical bien moldu, il remarqua enfin que sa douce s'en était envolée vers d'autres cieux. Ce fut alors un cataclysme.

En proie à la panique et n'ayant pas vu la porte se refermer, il chercha son amour perdu partout. Partout. Il ouvrit chaque cabine, ouvrit les fenêtres aussi, regarda à l'intérieur de chaque miroir (avec la magie, on n'était jamais trop prudent), puis sous les lavabos... et il fallut se rendre à l'évidence. Elle était partie. Elle avait promis de rester avec lui et d'essayer de le croire, et elle était PARTIE !

Anéanti par cette évidence, Kalev se laissa glisser le long du mur et atterris sur les fesses, son visage dans ses mains et, sans trop comprendre pour rien, se remit à sangloter. De manière beaucoup plus virulente que la première fois. Secoué de toute part, bruyant comme un dragon dans un cachot et inondé de larmes, il pleura, pleura et pleura ! Il pleura tant que lorsqu'une élève de... première, deuxième année, peu importait, entra, il lui balança sa baguette à la figure en lui hurlant de le laisser à son inconsommable chagrin. Un peu pris de remords, il avait récupéré sa baguette, s'était excusé auprès du bout de bois, puis enfermé dans une cabine tout son saoule. Il dût attendre la fin de l'après-midi pour retrouver son câble et comprendre que, finalement, en effet, il avait peut-être (encore) été victime d'un sortilège. Il n'empêchait pas qu'il avait une promesse à tenir....

(J'ouvre la suite sous peu !)

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