Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
poufsouffle
1189 pts
serpentard
918 pts
serdaigle
661 pts
gryffondor
612 pts

l'unité
203 pts
ligue des sorciers
223 pts

Caesius ▬ fondatrice retirée
Viridus ▬ administratrice
Kalev ▬ modératrice
Sloan ▬ modératrice
Flavian ▬ modératrice



 
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Serre-moi encore, serre-moi ♪ ▬ Falvie [Terminé]

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Dim 16 Fév - 18:24



Serre moi encore, serre moi

Falvie ▬ Upsilon




T'avais hésité entre éclater de rire et foncer dans le tas. Oui. Dans le tas. Dans Falvie. Dans l'ignoble être s'étant permit de vous déranger. Dans le préfet qui avait sanctionné la fille avant de repartir, se pavanant tel le digne coq qu'il croyait incarner. Tu avais rejoins Falvie qui venait d'écraser son poing contre la face de l'intrus. Et si le préfet n'était pas intervenu, nul doute qu'il aurait prit bien plus cher.  Mais, il a filé, échappant à ses bourreaux et remerciant très certainement le ciel de lui avoir envoyer un ange gardien. En la jaugeant, tu avais finis par laisser éclater ton rire devant sa tenue. L'oreiller qu'elle avait enfilé bouffait la chemise et s'apparentait à une couche. A une énorme couche pour bébé. Les larmes t'étaient montées aux yeux alors que tu les avais chassé du pouce.

Tu avais ignoré son regard, lui prenant le poignet une fois redescendu sur terre. L’entraînant à ta suite, tu avais arrêté ta course en réalisant qu'il te faudrait une fois de plus gravir toutes ces marches. Tu pestais contre cette ascension en maudissant les escaliers. Tu espérais ne croiser personne où du moins, presque personne. Rire t'avais fais du bien. Ça t'avais libéré l'espace d'un instant. Oubliant ce qui s'était passé. Oubliant ta frustration. Oubliant même ton envie de contrôle. Bon. Le fait était là, en riant, tu te foutais clairement de Falvie. De son accoutrement tellement... décalé par rapport à la situation. Mais qu'importe, tu t'étais sentis si léger à cet instant. Puis, la réalité te rattrapant, t'avais jugé bon de retourner dans le dortoir. Avec elle. Les cachots étant encore inondés, elle n'avait sûrement pas accès à sa valise ni à ses vêtements. A tes yeux, il fallait absolument lui trouver de quoi se vêtir plus... convenablement.

L'escalade fut éprouvante mais, une fois arrivée au sommet, t'avais eu cet élan de fierté qui venait flatter ton ego. Toi le non-sportif, avais vaincu ces foutues marches, une fois de plus. Bonus ; tes mains étaient prises. L'une empoignait la fille, l'autre le pan de ton jogging. T'avais soufflé comme une bête mais, au moins t'avais réussi. La traversée de la salle commune se fit sans encombre. Juste deux, trois regards perplexes où t'avais étouffé ton rire. Ceux qui connaissaient Falvie avaient dû se demander ce qu'elle pouvait bien foutre en couche. Et oui, ça te faisait sourire. En revanche, l'idée que d'autres puissent admirer les courbes dénudées de la fille te plaisais moyennement. En posant ta main sur la poignée de la porte, t'avais espéré que personne ne se trouve derrière. Que les dortoirs soient vides.

Avec appréhension tu avais finalement ouvert la porte, soulagé de n'y voir aucune tête. Tes pas avaient suivit alors que tu traînais encore la Serpentard derrière toi. Tu avais lâché son poignet au moment où une embardées d'informations s'était répercutée dans ton crâne. Frustration. T'as pas été jusqu'au bout. T'as pas pu. On t'as arrêté. Alors qu'enfin, tu venais d'abattre les murs te séparant, Falvie et toi. Qui sait ce qui se serait passé ensuite. Quelles auraient-été vos relations après ça ? L'aurais-tu épinglée à ton tableau de chasse ? Te pavanant fièrement d'avoir fait craquer Hollyn ? Celle-là même qui t'avais humilié publiquement ? Histoire de te venger ? Ou... ou autre chose ? D'inconcevable. A cet instant là, t'en savais foutrement rien. Bon, de toute façon à quoi bon se torturer l'esprit puisque au final, vous n'étiez pas aller jusqu'au bout.

Tu t'étais éloigné d'elle, te dirigeant vers ta valise où t'avais tiré une chemise et un pantalon. Encore une chose nouvelle pour toi. Un nouveau sentiment. Alors que tu te moquais éperdument des autres filles et surtout de leur vêtements, voilà que tu te préoccupais de ce qu'elle portait, elle. Comme si... comme si t'avais pas envie de voir d'autres types lui tourner autour. D'autres types être intéressés. Et surtout d'autres types qu'elle embrasserait comme elle t'avais embrassé. Mais, réveilles-toi Upsilon. Elle n'est pas à toi. Elle n'est pas ta propriété et tu n'es pas son maître ou autre proxénète du genre. C'est Falvie Hollyn. Vipères parmi les vipères. Et tu le sais très bien.

Tu t'étais redressé soudainement, envoyant négligemment tes vêtements dans sa direction. « Enfiles-ça. Tu seras... moins ridicule. » Quelle esquive. Faire genre tu t'en brosses alors qu'au fond, t'en pouvais plus de la voir se trémousser dans les fringues d'un autre. De son copain, selon elle. Cette pensée n'avais fait que rembrunir ton humeur. Et tu t'étais emparé brusquement de ta robe de sorcier, contournant la fille sans lui adresser un regard. Comme si t'étais... vexé, frustré, tourmenté. Si elle appartenait à un autre, alors elle ne devait pas beaucoup y tenir. Sinon elle ne t'aurait pas laissé faire tout à l'heure. Mélangeant toutes ces analyses, t'avais ouverts la porte du dortoir, décidé à aller te changer, histoire de ne plus perdre tes fringues. Et alors que tu aurais pu simplement disparaître et continuer ta vie, ne décidant finalement pas remonter dans la chambre, t'avais laissé un « Je vais prendre l'air. Je serai dehors si tu me cherches. » t'échapper. Regrettant d'avoir prononcer cette phrase au moment où t'étais sorti de la pièce. Ridicule. Elle devait s'en foutre. Complètement.

~~~~~


Tu poses ta main sur son épaule, histoire de lui faire croire que tu l'écoutes. A vrai dire, tu n'entends que la moitié de ce que cette Gryffondor te raconte. T'es pas encore remis de tes émotions. Tu pensais que prendre l'air t'aiderait à y voir plus clair. A faire un tri dans tes pensées. L'air froid s'était engouffré dans tes poumons, te réveillant brutalement. Le vent glacial t'avais tiré une larme avant que tu ne renferme ta robe, frottant tes bras en quête de chaleur. Puis, ton regard s'était posé sur cet étrange endroit emplit de fleurs et d'autres plantes. Et tu savais que c'était l'endroit rêver pour te réchauffer. Alors tu t'étais dirigé vers les serres, décidé à y imposer ta personne. Et puis on t'avait hélé et t'as fais l'erreur de te retourner. Te voilà maintenant en train d'écouter les plaintes de la rouge, venue chercher conseils voir même un peu d'affection. Si le souvenir de son visage était clair, son nom en revanche t'échappais complètement. Aussi, c'est en l’appelant ''ma belle'' ou ''ma jolie'' que tu lui adressais enfin un sourire, chassant tes idées noires le temps d'apporter à cette fille un peu d'attention.





Pardon pour la qualité ;;
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Dim 16 Fév - 23:29

it's not right but i don't care

45 points.
Sur le coup, t'avais eu envie de frapper aussi le préfet. Pas pour les points ; tu t'en fichais comme de ta première taie d'oreiller. Mais pour s'être lui auss incrusté. Pour t'avoir surprise, pour avoir permis  à l'avorton de se barrer, pour tout ça et bien plus encore. T'avais eu envie de lui éclater ses lunettes et de le prendre avec sa cravate, mais tu avais trouvé refuge dans le peu de contenance qu'il te restait encore. Alors t'avais rien fait. Tu l'avais toisé, d'abord avec une rage concentrée et corrosive, puis peu à peu, avec dédain puis condescendance. Il ne méritait même pas ton courroux. Alors que toi tu gravirais les échelons vers le pouvoir, lui lécherais les bottes d'un supérieur jusqu'à la fin de sa vie. Alors tu t'étais retournée vers Upsilon, pour affronter aussitôt son rire. Un nouvel élan d'irritation gonfla tes artères déjà pas mal martyrisées.

« T'as un problème ? T'en veux aussi ? »

T'avais sifflé ça, serrant les poings, prête à lui faire gouter au goût de son propre sang. Et puis t'avais saisi la taie d'oreiller, refermant tes doigts dessus pour la faire tomber à tes pieds, préférant être plus aguicheuse que ridicule. Mais il t'avait saisi le poignet, et tu l'avais suivi en grognant, te promettant que plus jamais tu ne te laisserais influencer par la convoitise de môssieur. Grimpant les marches à sa suite, tu ne fis pas réellement attention à l'endroit où il te menait ; en pilote automatique, tu le laissais guider sans dire un mot, lissant par désœuvrement les plis de la taie bouffante. Enfin arrivée au septième étage, tu réalisais qu'il t'embarquait dans son dortoir, mais ce n'était pas la cause qui te frappa. Plutôt son souffle rauque et haché d'asthmatique. Quelle forme !

« Va falloir se remettre au sport, hein Ash. »

Le comble dans tout ça, c'est que si à la base, tes sarcasmes étaient dénués de tout sous-entendu, tu avais dans la tête une discipline officieuse en tête. Consommatrice en calories certes, mais pas réellement créatrice d'abdominaux. Tu réprimais un sourire en te laissant entrainer. Ouais, il était pas con – et c'était un mec. Il aurait certainement la même idée que toi. Il avait intérêt à mieux tenir la distance que ça au lit, ou ça ne risquait pas de durer longtemps. Ce n'était peut-être pas la base d'une relation, mais dans ce cas il n'y avait aucun bénéfice à s'offrir nue pour rester frustrée. On l'avait compris, tu n'étais pas du genre tolérante.

Foudroyant du regard les quelques témoins de ton passage, tu ne les entendis pas prononcer un mot : ta réputation avait du te précéder, à moins que ce ne soit celle d'Upsi... Ou celle des Serpentard, tout simplement. Songeuse, tu te laissais divaguer en pensant aux ex de ton... probable futur mec. Venaient-elles aussi dans son dortoir ? Passait-il du temps avec ? Réclamait-il leur présence ? Ou n'était-ce que ce que tu avais toujours imaginé, un plaisir fugace du à la capture de la nana, puis un désintéressement progressif ? Tu serrais les lèvres à cette pensée. S'il se barrait en te traitant de la même façon que le reste de ses pouffes, tu allais lui faire payer. Cher.

« Enfile-ça. » Ramène sur terre à la vitesse grand V, tu battis tes paupières et réagis juste à temps pour refermer tes bras sur une chemise. « Tu seras moins ridicule. » Non mais ta gueule steuplait. Elle me va très bien cette taie. Tu baissais ta tête, fixant un haut à carreaux et un pantalon sombre. Mon dieu. Il ne te faisait pas la charité, ce n'était pas son genre. Perplexe, tu l'observais, cherchant à comprendre la nature de ce geste. Était-ce encore du à cette convoitise que tu avais lu dans son regard ? C'était... Presque mignon. Mais comme il te regardait, cherchant à comprendre tu n'avais pas encore bougé, tu te fendis d'un sourire. « Je fais pas du XL mais c'est gentil quand même. » Attrapant ta baguette et récupérant ton soutif qui avait trainé depuis la veille, tu t'éloignais, vaguement frustrée. Parce que ouais. Les habits allaient être trop grands, mais juste un peu. Cet enfoiré était plus mince que la majorité des nanas ici, et sans doute sans aucun effort. C'était carrément injuste. Enfin. Tant que tu restais plus fine que lui, cette constatation ne minerait pas ton amour-propre.

… Bon. C'était dur à admettre. Très dur. D'ailleurs, tu ne voyais pas pourquoi tu devrais le faire. Mais c'est vrai, tu n'avais pas pu t’empêcher d'humer l'odeur qui s'échappait de la chemise du brun. Tu avais essayé de réprimer ce besoin presque maladif, qui t'avait finalement corrompu. Et t'étais restée là, indécise, le nez dans le tissu, à fixer ton reflet dans le miroir de la salle de bains. Tu l'avais enfilée, refermé un à un les boutons, et puis tu t'étais accoudée au lavabo, détaillant ton corps dans le morceau de verre, tourmentée par bien trop de sentiments différents. Il t'attirait, c'était indéniable. Surtout lorsqu'il se laissait aller, lorsqu'il oubliait qu'il devait garder contenance et laissait libre cours à sa furie. Tes doigts avaient effleuré les légères marbrures présentes sur ta peau, le succion qu'il t'avait laissé, les marques invisibles laissées là où ses dents avaient mordu la chair offerte. Et tu n'avais pas su répondre à tes questions, y répondant par d'autres interrogations.

Alors tu avais finalement cédé à la tentation et étais descendue. Dehors. Les mains dans les poches, le nez dans une écharpe rackettée à quelqu'un d'autre, parce que t'aimais bien détrousser les riches pour donner aux pau- euh non. A toi. Tu ne savais pas trop ce que tu foutais là, mais concrètement, tu n'avais rien de mieux à faire, et profiter d'Upsilon pour égayer ta journée te semblait être une idée raisonnable. Il avait de la répartie, de l’imagination et la capacité d'exploser tes ovaires, ce qui en d'autres termes, le plaçait bien plus haut que les autres qui auraient pu t'arracher à l'ennui contemplatif de ton quotidien. Tu l'avais donc cherché, adossée à un mur, prise par une flemme soudaine et un manque total de volonté pour parcourir le parc de long en large uniquement pour le trouver. Et puis, t'avais aperçu sa tête passer derrière une haie menant tout droit à la serre, vers laquelle tu t'étais dirigée.

Progressant à grands pas, tu avançais vers le grand dôme en verre, l'esprit pour une fois vide, semblant attendre sagement le brun pour vomir un torrent d'informations inutiles. La porte était ouverte ; tu t'y glissais sans un bruit, percevant les échos d'une phrase prononcée sur une voix qu'a présent tu connaissais bien. « ... Hein ? Ah, ouais ouais, c'est ça euh.. Ma jolie. » Ton sang se glaça et tu te figeais, estomaquée.
… QUOI ?
« Ma jolie « ?
Tu te sentis souillée. Comme une catin de bas étage.

Mais alors que tu allais faire demi-tour, tu vis le brun progresser entre deux allées de fleurs, à la gauche de la tienne, et tu n'hésitais pas un seul instant. Traçant ta route comme un troupeau de bisons entiers – le bruit et la lourdeur en moins – tu les rejoignais rapidement, et alors qu'ils étaient de dos à papoter – enfin, l'autre pouffe parlait, et l'enfoiré hochait la tete d'un air peu inspiré – tu entrais en collision avec la nana, l’éjectant de deux pas sur le côté, t'incrustant entre lui et elle. Un sourire radieux sur les lèvres, les iris brillants d'un poison que tu destinais à Upsilon. « Me revoilà, ça va je dérange pas ? » Tu tournais hypocritement la tête vers la rouge, semblant chercher son approbation du regard alors que ton expression était parfaitement claire. Si elle ne te connaissait pas encore, elle allait rapidement le faire. Ton sourire glacé, menaçant, invisible au brun, était on ne peut plus clair. Si elle restait là, elle allait être victime d'un malheureux accident.
Du genre, pendue avec des lianes.
Ou digérée par une plante carnivore.

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Lun 17 Fév - 12:50



Serre moi encore, serre moi

Falvie ▬ Upsilon




T'es ailleurs. Ton esprit vagabonde à travers les étapes de ta journée. Tu revis tous ces instants à commencer par ce matin. Par ton réveil presque trop parfait ; bien qu'étrange et sans précédent. La première course poursuite. Et puis ton enfermement. Ton angoisse face à Falvie. Les limites qu'elle a franchit. Tes nerfs qui ont craqués. Et un changement brutal de comportement. Une atmosphère devenue propices au rapprochement. Voir plus. Tu les ressent, encore... Tes gestes brutaux. Tes doigts effleurant sa peau nacrée. Tes dents mordant sa chaire douce. Tes lèvres scellées contre les siennes et cette bête. Cette bête qui grondait au fond de tes entrailles. Celle qui te dévorait avec délice. Et puis plus rien. Juste une immense frustration. Un sentiment d'insatisfaction. Il te grignote encore maintenant. Alors tu tires difficilement sur ta conscience pour revenir à la réalité.

La rouge t'as entraîné à travers les allées des serres sans que tu ne le remarque. Enroulant ses bras autour du tiens, elle avait posé sa tête contre ton épaule, s'imaginant certainement dans un conte. Sa voix parvenait à tes oreilles sans que ton cerveau n'analyse quoique ce soit. Même avec toute ta bonne volonté, t'avais du mal à te raccrocher à l'instant présent. Ce passé te ronges. Tu te vois très clairement ce soir, dans ton lit, les yeux braqués sur le plafond sans parvenir à t'endormir. Tu ressassera encore et encore. Fait étrange quand on sait que jamais rien de la sorte ne t'avais rendu aussi distrait. Un rendez-vous avec une fille ne t'avais jamais tourmenté. Et tu t'inquiétais peu de te faire pincer. Que l'une découvre quel enfoiré tu es, t'amusant à en réconforter plusieurs dans la même semaine, pour ne pas dire le même jour. Non, vraiment, tu t'en foutais. Au contraire, t’éprouvais une sorte de satisfaction, comme une victoire. Un premier masque tombait et en touchant le sol, tu te plaisais à le comparer à une bombe. Explosant, réduisant à néant les rêves que tu avais promis à tes conquêtes.

Elle tire sur ton bras, te libérant de tes pensées. Elle pointe une plante du doigt, gloussant en te racontant ses propriétés. Tu hausses un sourcil, te demandant en quoi se faire bouffer par une espèce de souche d'arbre mutante peut être drôle. Curieuse fille. Si elle en sait autant sur les plantes, pourquoi ne pas en profiter pour lui demander, plus tard, de l'aide dans tes cours de botanique. Tu retiens un sourire alors que tu fouilles dans ta mémoire le prénom de la rouge. Elle parle à nouveau et tu l'écoutes d'une oreille distraite, toujours en quête de son nom. « ... Hein ? Ah, ouais ouais, c'est ça euh.. Ma jolie. »  Non, décidément, ça ne te reviens pas. Elle ne semble pas t'en vouloir. Au contraire, elle a l'air ravi d'être ainsi appelée. Elle s'arrête subitement, libérant ton bras pour se planter devant toi. « J'aime beaucoup cet endroit. Parait que c'est dangereux mais... » Elle secoue la tête, comme pour chasser ses mauvaises pensées. « C'est tellement beau ici. Surtout quand le visite avec quelqu'... » Elle termine sa phrase par un cri de surprise, soudainement bousculée. Une masse rose se plante devant toi alors que ton regard glisse sur...

« Hollyn !... »
« Me revoilà, ça va je dérange pas ? »

Tu clignes des yeux. Totalement surpris de la voir déboulée ici. Elle t'adresse un sourire mauvais, ses iris luisant d'un éclat tout aussi fourbe. T'es incapable de lui rendre la politesse, encore abasourdis de sa présence. Elle tourne brusquement la tête, s'intéressant à ta camarade qui fixe la Serpentard avec un mélange de surprise et d'indignation. Aie. Vu la fureur de Falvie, t'as pas de mal à croire que ça peut rapidement dégénérer. Surtout du côté de la verte. Tu la connais un peu mieux maintenant. Cette fille n'a pas de limite. Ou alors elles sont infimes. Mais, peu à peu, les traits de la rouge deviennent moins offensifs. Elle lutte pour soutenir le regard de celle qui a failli être ton amante. Et ses yeux glissent finalement vers toi. Signal de détresse. Tu réprimes un nouveau sourire, amusé de constater que par un simple regard, Falvie peut déstabiliser n'importe qui.

« Eh bien... Si... On était... on était en train de... »

Tu coupes court à ses paroles tremblantes, te faufilant entre les deux. T'as pas envie de voir la situation partir en live, surtout ici. Dans un endroit remplit de plantes dangereuses qui pourraient facilement inspirer Falvie. Et t'as pas non plus envie que cette confrontation s'éterniser. Tu sais très bien que la verte remportera la partie. Et l'idée de devoir ramasser la Gryffon en la cajolant – parce que oui, tu doutes pas de l'effet dévastateur que peut avoir Hollyn sur sa santé mentale – ne te fait pas spécialement rêver. Ton bras enroule la taille de la rouge. Ce n'est pas une étreinte, juste de quoi l'embarquer avec plus ou moins de douceur. « Tu nous excuses Hollyn ? » T'attends pas sa réponse. Tu ressers ta prise, emportant avec toi ta compagne de maison. Tu te diriges vers la sortie, lançant un regard par-dessus ton épaule. « Elle va pas bien cette fille. » Son mépris s'entend dans ses mots. Elle te fait bien rire. Elle qui s'écrasait face à Falvie se permette maintenant d'ajouter son petit commentaire en aparté. Tu reportes ton attention vers la porte que tu viens de rejoindre, laissant la fille le pas. Tu t'excuses de devoir couper cours à votre petite balade. En vrai, t'es plus que ravi de te débarrasser d'elle.

« On se retrouve dans la salle commune ! »

Tu ne lui réponds pas, te contentant de lui sourire poliment alors qu'elle tourne les talons. Tu soupires en fermant la porte, t'attardant un peu dessus. Tu te sens soulagé et en même temps... quelque chose te dit que ta journée est encore loin, très loin d'être terminée. Tu pivotes, décidé à retrouver Falvie. T'ignores ce qu'elle te veut. T'ignores la raison de sa présence. Si c'est juste du hasard ou bien... Tu croises les bras, un sourire se dessinant sur tes lèvres lorsqu'elle apparaît dans ton champs de vision.

« Je pensais pas te revoir av... »

Le bruit d'un carreau te coupe. En tournant la tête, tu distingues la Gryffondor derrière la vitre, cognant dedans pour attirer ton attention. Elle t'adresse en souriant un signe de la main, le visage rougit par le froid. Tu ne lui répond que par un signe de tête. Celle-là sera dur à éviter. Elle disparaît enfin, emportant avec elle l'agacement qu'elle avait malencontreusement provoqué chez toi. Depuis que Falvie a débarqué, tu sens le besoin de te retrouver seul avec elle. Vous avez des choses à vous dire. Tu fais de nouveau face à Hollyn, terminant ta phrase.

« ...avant un moment. »

C'est vrai. Tu pensais pas la revoir aussi tôt. Tu pensais qu'elle t'éviterait. Vexée et frustrée tout comme toi d'avoir été dérangée. Deux fois. Ce jour n'est décidément pas le vôtre. Tu croyais ne pouvoir la voir que lors des cours et par miracle, pendant les déjeuners. Vraiment. Sa présence ici t'as surpris. Mais, tu ne peux t'empêcher de t'en sentir... heureux. Le mot est un peu fort mais, l'idée est là. T'es devenue accroc heen, ça y est. Ces mots brûlent tes lèvres mais, tu t'abstiens de tout commentaires. Tu te rapproche d'elle, constatant avec satisfaction qu'elle porte tes vêtements. T'arrive à sa hauteur, et tu attrapes le tissu de son haut entre deux doigts.

« Le XL te va à merveille. »

Tu lui adresses un sourire narquois, répondant à sa pique lancée un peu plus tôt dans la journée. Puis soudain ton visage s'assombrit. Tu relâches le tissu, serrant la mâchoire lorsque tes yeux se posent sur son échappe. Qui n'est pas la tienne. T'es ridicule. Un détail aussi insignifiant. Ça ne devrait pas te toucher. Et pourtant. Tu la revois évoquer son crétin d'amant et tu peux pas t'empêcher de penser qu'elle lui appartient. Ton inspiration se veut contrôlée. Comme si t'essayais de calmer tes nerfs. Tu la contournes, fourrant tes mains dans tes poches, lui tournant dorénavant le dos.

« Je peux savoir ce que tu me veux ? »

... T'as pas quelqu'un d'autre à aller voir ?...





MOVMAPOOL ♥
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Lun 17 Fév - 15:32

don't get too close

Tu la détestes déjà. Elle a l'air stupide. Naïve. Un peu bohème et pas mal conne. Il mérite mieux que ça. Tu ne peux t'empêcher de jeter un regard en coin au concerné, vaguement déçue par ses goûts pitoyables. Si c'est le genre de potiches qu'il a l'habitude de serrer, alors oui, c'est normal qu'il les empile. Non seulement elles rêvent du prince charmant et y croient tout entier, bouche ouverte et yeux écarquillés, mais en plus elles sont fades, sans personnalité, dociles, accommodantes, douces comme du coton hydrophile. En d'autres termes, chiantes. Tu aurais espéré mieux, de sa part. Des rivales peut-être un peu plus coriace. Tes commissures frémissent, dévorées par un sourire que tu caches. Si elles sont toutes comme ça, il ne tardera pas à te lécher les pieds. La différence est flagrante. Presque douloureuse.

« Eh bien... Si... On était... on était en train de... »
« Dommage. »

Tu l'as coupé en plein milieu, mais elle ne mérite pas ton attention. Si tu es tigre, elle n'est même pas souris. Plutôt ver. Fourmi. Microbe. Invisible et clonale à l'infini. Tu dégoulines de dédain pour elle. Pour lui. Pour tout ce qu'elle peut marquer de sa présence. Pour celles qu'il tolère à ses côtés. Trop galant. Trop serviable. Trop gentil. Toute cette gentillesse te dégoutes, comme si tu mangeais encore et encore le même gâteau trop crémeux et sucré. Ça sature tes récepteurs et te donne envie de gerber.

Et voilà qu'il s'interpose. Les mains plongées avec violence dans tes poches, tu serres ton bois de sorbier avec une telle intensité que tes jointures en blanchissent. Tu le hais. Là, en cet instant. Pour te voler ton exutoire. Ton jouet. Ta victime. Pour s'interposer. Pour jouer le rôle du médiateur conciliant alors qu'il ne connait probablement même pas son nom. Ses yeux sont vides. Blancs de tout sentiment. Il n'a pas de brasier dans le regard comme lorsqu'il te regarde. Ce mélange de désir et de frustration. Il n'a rien. Juste une navrante sympathie. Alors tu le haïs. Comme tu le haïs chaque fois que ses actes te déplaisent. Tu le haïs, et bien plus que ça. Pour tout ce qu'il fait alors qu'elle n'est rien pour lui.

« Tu nous excuses Hollyn ? »

Non.
Estomaquée.
Tu voudrais croire que c'est aussi de la haine qui te brûle, mais c'est bien de la jalousie lorsqu'il entoure sa taille de son bras. Tu ne bouges pas. Murée dans un mutisme agressif. Ton visage est lisse, ton expression est neutre. Tes yeux semblent dédaigneux. Autour de toi, ce n'est qu'océan de glace et banquise gelée. Mais à l'intérieur, le feu rugit, dévastateur, hurlant en continu dans tes oreilles. Tu les suis des yeux alors que ton corps est au bûcher. Ca ne fait pas mal. Pas encore. Ce n'est que dégout, jalousie et rage confuse. Et c'est dur de tout gérer. De tout contenir à l'intérieur. De réprimer la déflagration qui laboure tes côtes et meurtrit ton cœur.

Tu l'entends, comme à travers un brouillard. Usant d'un mépris qu'elle ne maitrise pas. « Elle va pas bien cette fille.  Elle a raison. Tu ne vas pas bien. Mais heureusement, la source de ton mal est aussi le meilleur remède. Elle a provoqué le brasier en toi, et ses larmes l’apaiseront. Lentement, tu desserres les doigts. Effort surhumain. « On se retrouve dans la salle commune ! » La salle commune. Aucun problème. Tu y seras aussi. Avant lui.

Tu le vois se retourner et tu fais de même, pivotant sur tes talons pour lui présenter ton dos. Tu avances de quelques pas, raidie par la colère, dents serrées, mâchoires crispées. Tu ne sais pas ce que tu as. Enfin, t'en a bien une idée mais tu la réfutes. Tu n'es pas jalouse. Non. Pas de ses fréquentations. Tu ne peux pas être possessive, pas déjà. Pas si vite. Alors pour toi, ça semble évident ; tu détestes qu'il gaspille son temps pour des poules de bas étage. Qu'il leur parle alors qu'il n'en a rien à faire, qu'il agisse gentiment alors que tu as vu dans ses yeux le désintérêt total qu'il éprouve envers elles. Après tout, il t'a toi. Mais c'est tellement égoïste, tellement peu coutumier comme sentiment que tu as besoin d'un peu plus de temps pour reconstruire ta façade d'indifférence. Parce que cette fois, ça ne te concerne pas uniquement, c'est lui également.
Et c'est peut-être bien la première fois que ça arrive.

«  Je pensais pas te revoir av... » Tu entends l'autre conne qui tape sur le carreau. Putain mais il fout quoi avec elle ?! Elle est tellement... Tellement... Peu compatible avec lui ! T'as envie de prendre un pot de fleurs et de lui balancer à la gueule, histoire qu'elle se casse pour de bon. Mais c'est presque salutaire, elle le distrait quelques secondes de plus, juste assez pour que tu reprennes contenance. Les doigts dans les lianes d'une plante laide et plissée mais à l'odeur délicieuse, tu faisais mime de t'y intéresser, prétextant un tel acte pour remettre en place le carcan de glace qui t’entoure habituellement, et pour cacher les flammes qui dansent dans tes iris derrière un voile de dédain.
Comédienne.

«  ...avant un moment.  » Tu hausses vaguement les épaules et te retournes enfin, pas encore assez remise pour se fendre d'un sourire forcé. Il approche, et tu fais appel au peu de maitrise que tu as réussi à garder pour ne pas reculer. Ou le frapper. « Le XL te va à merveille.. » T'es offusquée pour rien. C'est ainsi que vous évoluez, esquivant les piques de l'autre pour en balancer de nouvelles. Mais tu ne peux pas t'empêcher de penser qu'il ne le fait certainement pas à l'autre. En même temps elle ne l'aurait pas supporté et aurait certainement fondu en larmes. Mais c'est contre toi. Maladif. Et plus tu t'en rends compte, plus tu le fais. Et tu détestes ça. « Je l'ai rétréci, on aurait pu rentrer à trois dedans. » Tu chasses sa main, devinant tes muscles se détendre. C'est con, mais le pourrir te fais du bien. Ce mec est une ordure. Il provoque en toi bien trop de sentiments. Et alors qu'il sourit, son regard se relève légèrement et son expression se fige en un masque de rage contrôlée. Tu le connais bien, c'est le même que le tien. Mais tu ne comprends pas pourquoi, alors qu'il se retourne, toute bonne humeur envolée.

« Je peux savoir ce que tu me veux ? »

Tu ouvres la bouche.
Et c'est le drame.

Tu restes là, plantée derrière lui, les yeux légèrement écarquillées, à faire face à ta première page blanche. La première de toute ta vie. Et tu te noies dans ce vide intégral, cherchant comme une noyée la moindre prise pour te tirer de là sans pour autant en trouver une. Tu te débats dans du néant liquide, ton cerveau s'englue dans de la marmelade. Rien. Aucune excuse bidon. Aucune réplique à la con. Tu n'as rien à lui servir. Peut-être encore trop irritée par l'autre pour trouver quoi que ce soit, trop angoissée par ces nouveaux sentiments possessifs pour reprendre pied.
Rien.
Alors tes dents s'entrechoquent quand tu refermes la bouche, tes lèvres tordues par un sourire sans joie. Heureusement qu'il ne regarde pas. Il n'a pas le droit. Pas le droit de t'en vouloir après avoir dragué une nana sans le moindre zeste de charisme.

« ... J'ai oublié. »

C'est l'apothéose de ta carrière d'actrice.

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Lun 17 Fév - 18:30



Serre moi encore, serre moi

Falvie ▬ Upsilon




Tes poings se serrent. Là planqués dans tes poches, tu sentirais presque tes ongles égratigner ta paume. Tu constates au passage que tu n'as pas ta baguette. C'est malheureux. Toi qui as pourtant l'habitude de ne jamais t'en séparer voilà que tu l'oublies. Deux fois. Dans la même journée. Beau boulot Ash. Tu t'es laissé contrôlé par tes émotions, délaissant des choses bien plus importantes. Pries pour que tu n'ai pas besoin de t'en servir car, là où elle est, elle ne te sera d'aucune utilité. Non décidément, cette fille a une mauvaise influence sur toi. Et tu le sais. Mais, tu ignores les signaux d'alarme, préférant jouer avec le feu. Un jour viendra où tu t'en mordra les doigts. Brûlé vif par tes propres conneries d'adolescent. Dans ta vision, les conséquences sont reléguées au second plan. Mais, peut-être devrais-tu changer ta façon de voir les choses.

Ta mâchoire se crispe. Tu sens une boule naître dans ton estomac. Sensation étrange que tu l'as pas l'habitude de ressentir. C'est tellement déstabilisant. Et ce truc, là dans ton ventre te fait mal autant qu'il t'énerve. Ta question reste en suspend. Que te veut-elle ? A part critiquer la largueur de tes vêtements – ce qui, dans d'autres circonstances, t'aurais certainement amusé. Tes pensées sont très claires. Elle venue chercher un peu d'affection qu'elle a obtenu malgré toi ce matin. D'ailleurs, t'es forcé d'avouer que tu ne sais toujours pas ce qu'elle foutait dans ton pieu hier soir. T'aimerais te convaincre qu'elle te cherchais. Mais plus les choses avances, moins ça te paraît probable. Non, tu penses plutôt qu'elle cherchait son lit à lui. Prévoyant de roucouler avec son étalon là, sous ton nez. Et puis vous auriez pu vous offrir un voyage pour le 7ème. Hélas l'avion n'a pas eut le temps de décoller. Et voilà qu'elle revient vers toi. Vêtue de tes vêtements mais, pas que. C'est pas du culot. C'est de la bêtise ou de la cruauté. Et tu lui ferais volontiers bouffer son écharpe. Heureusement que ton self contrôl te retiens. Mais jusqu'à quand ? Et dire que t'as même pas l'ouverture d'esprit de penser qu'elle a tout simplement voler cette écharpe à un élève lambda. Tu iras loin. Bravo.

Tu t'impatiente. Te demandant quelle excuse bidon elle va bien pouvoir te sortir.

« ... J'ai oublié. »

L'information a du mal à se frayer un chemin jusqu'à ton cerveau. Tu t'attendais à une longue phrase, bien venimeuse, dite avec sarcasme. Et certainement pas à deux mots à peine murmurés. Sur un ton presque désespéré. C'est trop. Beaucoup trop pour toi aujourd'hui. A quoi elle joue ? T'es pas là pour trouver les réponses à sa place. Tu sais pas ce qu'elle venue chercher ici. Tu sais pas pourquoi elle agit comme ça. Et t'as même pas fait le rapprochement avec ce qui s'est passé ce matin. C'était juste trop. Tu pars dans un rire amer qui résonne tout simplement faux. Et tu te penches légèrement en avant pour tenir debout.

« Nan... C'est trop facile. »

Ton rire s'est tût et tu t'es redressé, laissant l'humidité dans tes yeux. C'est nerveux. Incontrôlable. Mieux vaut ça que de t'acharner sur les plantes. T'en as marre de son petit jeu. Marre d'être toujours mener en bateau. T'as le droit à un peu de sincérité. Pour une fois. Et tu penses ce que tu dis. C'est trop facile de dire ça. De se pointer l'air de rien et de fracturé les restes du pilier qui te maintenait encore debout aujourd'hui. Elle a pas le droit. Tu passes ta langue à gauche de ta lèvre avant de la mordre. Tu cherches à retenir le débit de pourriture qui te brûle la gorge. T'inspires. Mais, ça sera difficile de rester de marbre. Quasi impossible. Tu fourres ta main dans tes cheveux en un geste nerveux. Tes doigts agrippent ta tignasse noire. Frustration. Et tu pivotes. Pas assez pour être face à elle. Tu lui présente juste ton profil.
Et le reste t'échappe.
Tu t'avances vers elle. Ta voix prenant de plus en plus d'ampleur. Tu te retiens de crier. Mais, à peine. Juste à peine.

« J'peux savoir jusqu'où t'as oublié ? Jusqu'à ce matin ? Jusqu'à l'infirmerie ? Jusqu'à ce putain de comptoir ?! Quels détails insignifiants tu balaies aussi vite, Falvie ? »


Son prénom sonne faux dans ta bouche. Comme si tu crachais dessus. Ta réaction est peut-être excessive mais, peut-on réellement t'en vouloir après tout ça ? Tu te maudis en pensant que tu vas flancher de nouveau. Mais, plutôt que de te laisser échouer sur le sol, tu choisis la colère. Parce que c'est elle qui t'habite en ce moment. Te voilà face à elle, les lèvres serrées, les narines frémissantes et le regard furieux. Mais, blessé. Et c'est dur de te l'avouer. Comment deux pauvres mots peuvent te déchirer. Tes doigts viennent saisir le tissu de l'écharpe alors que tu ouvres une nouvelle fois la bouche et tu craches avec dédain.

« Jusqu'au nom de ce tocard. »

Tu termine ta phrase en tirant brusquement sur l'écharpe, la délogeant de son cou sans délicatesse. Avec une joie – ironique, bien sûr – tu remarques les couleurs du tissu. Rouge et or. Et ça ne fait que conforter tes pensées. Tu lâches le vêtement, plantant tes yeux dans les siens. Pas assez longtemps pour que tu puisses y lire quoique ce soit. Tu la contournes, t'engageant sur le chemin de la sortie.






MOVMAPOOL ♥
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Lun 17 Fév - 19:46

omg so much drama


{ musique, maestro }

Il rit. Et les échos de son sarcasme ricochent sur les vitres de la serre. Toi tu restes là, figée, dépourvue de tout sentiment. Ni agacement, ni irritation, pas même d'agressivité ou de tristesse. Simplement du vide. Absence totale d'émotion. Basculée quelques mois en arrière par la force des choses, là où tes sourires étaient forcés et où ta voix ne s'entendait que lors des cours. Tu n'es rien qu'une enveloppe vide où s'amasse air et poussière. Pourquoi, tu ne le sais pas. Peut-être parce que les choses t'échappent. Parce que tu ne comprends pas. Ou plus.

« Nan... C'est trop facile. »

Ouais. C'est tellement vrai. T'aurais tout simplement pu faire comme la poule de tout à l'heure et souffler dans un sourire que tu étais là seulement pour lui. Juste pour ça. Pas forcément pour le démonter ou pour te faire embrasser. Juste pour être à son contact. Pour ressentir. Même si c'étit de la haine. Pour perdre pied et retourner la situation à ton avantage. Pour jouer, simuler, puis avouer, le mensonge affleurant à peine derrière les sentiments vrais. Pour tout ça. T'aurais juste pu dire, faussement narquoise, que tu voulais juste être avec lui. Mais non ; c'était encore trop te demander. Alors il laissait libre cours à sa haine, et c'était bien ta faute. Tu n'avais plus qu'a affronter l'orage et assumer ses conséquences dévastatrices.

« J'peux savoir jusqu'où t'as oublié ? Jusqu'à ce matin ? » Non. « Jusqu'à l'infirmerie ? » Non. « Jusqu'à ce putain de comptoir?! » Non. « Quels détails insignifiants tu balaies aussi vite, Falvie ?  » Sans même y prendre garde, tu avais reculé, pas après pas, alors qu'il avançait, avalant férocement la distance que tu mettais entre lui et toi. Non. Tu n'avais pas oublié. Tu ne pouvais pas oublier. Mais sans le savoir, il mettait le doigt là où ça faisait mal. Il avait planté le couteau dans ta plaie béante et faisait gicler le sang et ce, sans même en avoir conscience. Pour lui, ce n'était que des remontrances justifiées. Pour toi, c'était tes démons mis à nu, plaqués devant tes paupières toujours couardement closes. Il avait raison. Tellement raison. Et à chaque mot, à chaque interrogation, la douleur se faisait plus forte encore, et la détresse aussi, tenace, mordante. Elles se mêlaient pour te labourer le ventre de l'intérieur, mordant les artères pour y faire jaillir le sang, écrasant sous leur poids réuni les organes vitaux dont tu n'avais plus besoin sans mémoire.

« J'Y PEUX RIEN ! »

C'était un cri du cœur. Vibrant. Désespéré. Déchirant le voile de ton éternelle indifférence. Ouvrant la boite de Pandore, là où les démons se repaissaient de ton esprit, chaque nuit. Putain ouais, t'avais peur. Vraiment. Mais tu luttais encore pour ne pas y penser. Pour ne pas imaginer que demain, tu pourrais te réveiller avec l'esprit vide, sans savoir qui il est, sans te souvenir de tout ce que tu as vécu en si peu de temps. Tu ne veux pas oublier, non ! Pas ses regards, perplexes, amusés, tendres ou passionnés. Tu ne veux pas oublier ses mains sur ta peau, le désir au creux de tes reins, l'envie de recommencer et d'aller plus loin encore. Tu ne veux pas oublier tout ce qui surgit en toi quand tu penses à lui, ce mélange hostile de rage maladivie et d'envie corrosive, ce cocktail addictif qui te rend aussi dingue que dépendante.
Bordel, non ! Tu ne peux pas oublier tout ça !

Il avait réussi. Il avait fracturé le masque. Mais tu luttais, de toute tes forces, pour ne pas partir immédiatement. Tu te battais pour garder les yeux secs, pour diminuer la boule qui grossissait dans ta gorge, pour chasser ces angoisses, ce secret honteux et lourd à porter, cette marée noire et visqueuse qui prend la forme de l'oubli. Il faut attendre encore un peu. Quitte à être foudroyée encore une fois. Pour qu'il se calme ou détale avant toi. Pour lui laisser le champ libre.

« Jusqu'au nom de ce tocard. »

Il t'arrache l'écharpe, et un éclair te broie la colonne vertébrale. Alors c'est ça. C'est arrivé. T'avais finalement réussi à oublier quelqu'un. Complétement. Tu l'avais balayé de ton cerveau comme un fétu de paille. Et tu ferais la même chose du brun, c'était certain. L'avenir se diluait devant tes yeux alors que la lutte contre les sanglots se révélait plus difficile que jamais. Tu n'aurais pas du. Tu n'aurais pas du te laisser faire, le laisser te charmer, briser tes propres règles. Tu n'aurais pas du lui laisser avoir une importance réelle à tes yeux s'il devait disparaître à jamais. Si un jour tu te levais en lui demandant son nom. Un hoquet silencieux te secoue alors qu'il te contourne.
Puis une réminiscence te cloue sur place.

Tu comprends soudainement de quoi il parle. Tu n'as oublié personne – pas encore. Tu te revois lui clouer le bec par envie de tranquillité, affirmant que la chemise que tu portais était à un autre. A ton mec. Tu secoues la tête, incrédule. Mais la vérité s'impose peu à peu, puis le soulagement te submerge, t'écrase. Libérateur. T'as envie d'éclater de rire, mais tu sais que si tu ouvres la bouche, il ne te faudra pas trois secondes pour t'écrouler, secouée par de lourds sanglots. Et ça, tu n'en veux pas. Tu presses ta main contre tes lèvres, déglutissant pesamment. Non, tu n'as pas oublié. Mais tu n'es pas guérie pour autant, et le danger demeure. Il te faut quelques longues secondes pour parvenir à réguler ton seuil d'émotivité et tu souffles, brutale :

« Putain mais je sors quinze mille conneries par jour et toi tu décides de retenir la plus... » Tu secoues la tête, mâchoires crispées. Fuyant son regard. La plus ridicule ? Stupide ? Non. « ... Improbable. » Tu ne veux pas qu'il t'approche, quitte à lui jeter un sort. Parce que c'est encore trop de choses soulevées en même temps, trop de douleur, trop de peurs remises à jour. Et s'il te touche, tu sais pertinemment que tu finiras par sangloter dans ses bras. Mais les choses se doivent d'être dites. Une bonne fois pour toutes. « Y'a personne, abruti ! » Et tu te retournes, prête à soutenir son regard sans flancher.

Je ne veux que toi.

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Mar 18 Fév - 0:01



Serre moi encore, serre moi

Falvie ▬ Upsilon




De l'air. Il te faut de l'air. Tu dois sortir de là et laisser le froid te mordre brutalement la peau. Le laisser s’engouffrer dans tes poumons. Laisser la douleur de sa morsure prendre le dessus sur tout le reste. Si tu restes un instant de plus ici, tu vas craquer. Tu te laissera guider par ta colère, massacrant  ses pauvres plantes dont le seul tord est d'avoir été témoin de votre histoire. Oui. Parce que c'en ait une. C'est le début de quelque chose. Un prologue dont vous n'avez sans doute pas encore conscience. Butés comme vous êtes, le roman sera sûrement long. Très long. Avec ses bons comme ses mauvais instants. Comme là. En ce moment. Tu te diriges d'un pas assuré mais, lourd vers la sortie. T'as besoin de te calmer. T'as besoin de ressentir le froid du vent pour apaiser ton démon. Ne serait-ce qu'un peu.

Tu n'as aucune envie de lui faire du mal. Pas physiquement. Pas en la brutalisant comme un homme assoiffé de pouvoir et de soumission. Tu n'es rien pour elle. T'as pas le droit de te l'approprier. T'as pas le droit d'éprouver de la jalousie. Et pourtant, ce sentiment qui te ronge depuis le début, c'est bien celui-là. Tu la maudis, elle et sa lumière sombre qui t’attire sans cesse. Parce que même si tu es en colère en ce moment, et que tu désire effacer son visage de ta vue, tu sais très bien que tu finiras un jour ou l'autre par éprouver le besoin de la revoir. Finalement. C'est peut-être toi, l'accroc. Et tu te détestes pour ça. Pour ressentir pareil sentiment. Pour l'avoir laisser voir d'autres parties de toi. Celles que personne ne connaît et qui, du coup, te rapproche un peu plus d'elle. Comme si tu partageais un secret. Éprouvant le besoin d'en parler mais, tu ne peux le faire qu'avec elle. Ce ne sont peut-être pas des mots mais, des gestes, des attentions. Doux ou plus sauvages, dont elle est la seule à bénéficier.

Elle ne réagit pas, alors tu accélères le pas, réduisant à vue d’œil la distance qui te sépare de la sortie. De ta liberté. Ça gronde à l'intérieur de toi. Mais, il y a autre chose de la colère. Un sentiment plus subtil et que tu connais moins. Le regret. T'essaies de te convaincre que la seule chose que tu regrettes, c'est le temps passé avec elle. Tout ces moments qui vous ont rapprochés... éloignés puis rapprochés. Encore. Toujours. La seule chose que tu peux regretter Ash, c'est ton comportement. Qui crois-tu être pour agir de la sorte ? Elle a raison de ne pas retenir. T'aimerais te consoler en te disant que même si elle venait s'échouer à tes pieds, tu dépoussiérerais juste le sol de sa présence. Mais, tes pensées sont en perpétuelle contradiction avec tes envies. Tes besoins. Voir même tes gestes. Tu poses finalement ta main sur la poignet, ouvrant la porte au moment où tu perçois sa voix.

« Putain mais je sors quinze mille conneries par jour et toi tu décides de retenir la plus... »

Tu suspends ton geste, arrêté par ses paroles. Mais de quoiii elle parle ? Quelle excuse à la con veut-elle encore trouver pour t'arrêter et te ramener dans sa toile ? C'est quoi ces conneries ? Laquelle d'entre elles as tu retenue plus que les autres ? Qu'à-t-elle de spéciale encore, cette connerie ? Dans quelle merde t'es tu fourré cette fois ? Tu ressers les dents, pas certains de vouloir entendre la suite. Tu pourrais flancher. Tu flanches si facilement, Upsilon. Trop facilement quand t'es avec elle. Par peur ou désir. La preuve, tu pourrais partir sans attendre la suite. T'enfuir comme un clochard et aller vivre ta vie, entouré de bouteilles et autre qui pourrait, le temps d'une heure, t'aider à oublier. Ha. C'est drôle heen. Toi tu voudrais oublier alors que tu lui reproches ses pertes de mémoires. T'es difficile.
Allez, ouvres suffisamment la porte pour pouvoir partir. Vas-t-en. TIRES-TOI...

« ... Improbable. »

L'écoutes pas. Essaies pas de comprendre. Te fais pas avoir. Pas encore. Fuis. Bordel. Restes pas... restes pas là sans rien faire... Mais t'es incapable de bouger plus. La tête baissée, les cheveux tombant sur tes yeux, camouflant une expression si peu abordée. Qu'est-ce ? De la tristesse ? T'es complètement désemparé. Complètement. Tu sais plus où t'en es. Tu voulais partir. Fuir. Ne plus avoir à faire à elle. Ne plus être ce petit jouet qu'elle s'amuse à décortiquer. Te faisant trembler de colère ou d'un désir ardent. Et elle t'achèves une bonne fois pour toute. « Y'a personne, abruti ! »  T'avais saisis mais, t'étais pas sûr. Tu comprends pas la présence cette chemise puis de cette écharpe. Ni pourquoi elle t'aurais mentit. Abruti. Oh elle a bien choisit son mot. T'aurais pu voir qu'elle parlait dans un état de semi-conscience. Mais, merde, c'était tellement évident. Tellement que t'as laissé cette info t'échapper. Et voilà où t'en es maintenant. Planté là, devant une porte. Attendant qu'on te dise quoi faire. Demi-tour ou continuer ta route ? …

Ta tête cogne contre le carreau. Comme si le poids qui la tenait droite venait de lâcher. T’expire profondément. Tu te mentirais à toi même si tu refoulerais cette pensée mais, tu te sens soulagé. T'esquisses même un sourire. Pas le vicelard. Juste... un sourire qui te rappelles combien tu peux être con. Si c'est vrai, qu'il n'y a personne, alors tu sens un poids immense disparaître. En revanche, si tu venais à apprendre qu'elle t'as mentit, ce serait un mensonge de trop. Tu fermes finalement la porte, la claquant sans le vouloir. Ça y est, t'as encore tout lâché. Quel manque de volonté. Et tu vas faire quoi maintenant heen ?

« … T'y peux rien... heen ? »

Tu te retournes lentement, abandonnant ta foutue porte. Ta voix est beaucoup plus calme et pour cause, ta colère s'est tût. Ou commence à se taire, suffisamment pour que tu puisses la contrôler. Du coin de l’œil, tu vois qu'elle te fait face. Tu sens son regard peser sur toi mais, tu le fuis. Ta honte. Honte de t'être comporter de la sorte. Pour rien en plus. Mais, t'as quand même eu des réponses alors peut-être que ça a servit à quelque chose finalement. Ta main s'écrase contre ta joue alors tu traînes ton corps par des pas lents dans sa direction. Il te faut quelques secondes pour enfin lever les yeux. Et dans la foulée tu t'arrêtes. T'interdisant de t'approcher plus. Tu peux pas. Pas après avoir agis comme ça. Pas après lui avoir arraché l'écharpe avec autant de haine.

« Comment ça... t'y peux rien ? »

Oui, parce que c'est beaucoup plus facile de parler de son problème à elle que du tiens. Et que t'es encore incapable de t'excuser... Abruti.






JTAIME SALE AUTRUCHE ;;
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Mar 18 Fév - 14:59

and her eyes have all the seeming of a demon’s that is screamig


{ musique swag émotionelle }

Sa tête cogne contre le carreau, mais il ne répond pas. Toi, t'es là, plantée, immobile, les mains dans tes poches, les ongles enfoncés dans tes paumes, les jointures blanches, la peau tendue et agitée de soubresauts. Ces mains qu'il ne voit pas sont ton exutoire. Tu as repoussé toute cette marée bourbeuse et gluante de détresse pour la condenser là, dans ceux morceaux de chairs et de muscles crispées, certaine de te libérer de toute cette pression plus tard, quand il serait parti. Alors tu cotinues de lutter, plus par fierté que par courage, juste pour garder là face. Si tu affrontes souvent la nuée noire de tes peurs les plus profondes, cette angoisse viscérale qui te ronge, tu ne peux pas tout simplement l'ignorer, pas cette fois. Il y en a trop. Elle colle à ta peau, s’accroche à tes cheveux, s'impose dans tes yeux et se glisse dans tes oreilles. Elle t'envahit. Lentement mais surement. Mais cette fois, tu n'es pas seule à gérer ça. Il est là, lui. Et tu ne peux pas t'en aller pour laver tout ce goudron, comme si c'était l'heure du réglage de comptes.

« … T'y peux rien... heen ? »

Tu te crispes. Il ne peux pas te faire ça. Pas maintenant. Pas quand tes barrières reposent, brisées à tes pieds. Pas quand tu es nue, faible, couverte par un ridicule drap de façade qui te fait paraître plus solide que tu ne l'es. Là, t'es sur le point de te briser. Pas pour toujours non, juste là, comme ça. Tout explosera, défigurant ceux qui auront fait l'erreur de rester, et qui découvriront la gamine dépressive au fond de toi, celle qui pleurait tous les soirs avant de s'endormir, avant de perdre un morceau d'existence. Si tu tombes, tout tombera avec toi, comme si la coquille dans laquelle tu te réfugiais depuis si longtemps se fendait en deux pour révéler ton cœur mou et meurtri. Et puis tu migreras lentement vers une nouvelle carapace que tu limeras jusqu'à ce qu'elle ressemble à l'ancienne. Personne ne verra la différence, personne ne prendra la peine de t'accorder cet intérêt salvateur. Sauf ceux qui auront été témoins de l'explosion.
Et tu ne veux pas qu'Upsilon en fasse partie.

Ta carapace, ton carcan d'indifférence est tout pour toi. Un refuge. Une solution de facilité. C'est plus facile de se moquer du monde qui t'entoure que de l'endurer. Et tu ne veux pas partager tes faiblesses. Elles sont à toi, et à toi seule. Tu ne veux pas qu'il sache ce qui te dévore, tu ne veux pas qu'il rencontre tes démons les plus noirs, les plus effrayants, les plus forts, invincibles même. Pour te protéger de sa pitié, et pour le protéger de ses angoisses envers toi. Pour qu'il n'agisse pas en te considérant comme une cancéreuse condamnée, pour qu'il s'en moque encore condescendant, et ne se couche pas chaque soir, en pensant comme toi, que peut-être, demain il n'existera plus. Il n'a pas le droit de t'arracher ça. Pour ton bien. Pour le sien.

« Comment ça... t'y peux rien ?  »

T'en aurais presque souri, si ta position n'en était pas dramatique. Sans le savoir, il insiste sur la boite de Pandore. Il presse ses doigts sur le couvercle, tire dessus, cherche un outil pour le décoincer, le martèle de son poing fermé. Il lutte contre le cadenas qui lui résiste, avide de savoir, démangé par une curiosité mal placée. La boite est fermée pour son bien. Et si il l'ouvre, les démons s'empresseront de l'envahir lui aussi.

« Non. »

C'est un peu tout. Une réponse, une supplique, une injonction. Tu ne veux pas lui dire. Tu ne peux pas lui dire. Tu ne dois pas lui dire. Tu ne lui diras pas. Il n'y a pas un muscle qui ne soit tendu à son extrême ; plantée comme un bloc, tu lui fais face, opposant à son envie de savoir plus une implacable volonté de ne pas partager. Tu ne veux pas changer son regard envers toi. Tu ne veux pas de sa pitié, de sa condescendance, de sa tristesse ou de son désintérêt. Tu veux rester forte à ses yeux, la fille sans faiblesses, qu'il pense manipulatrice à son insu. Tu veux rester le tigre et pas le chaton squelettique et maladif, le dernier de la portée, qu'on ne prend pas par coup de cœur mais par devoir. Tu ne veux pas de ce rôle, et tu refuses qu'il partage tout ça. Toute cette noirceur qui te consume. Tu n'étais plus qu'un pokemon ayant utilisé toutes ses attaques, n'ayant plus qu'un point de vie, et refusant de quitter par K/O. La comparaison était risible, mais tristement réaliste.

« On oublie tous tellement de choses. » Mais ta voix était tellement macabre qu'il n'y avait aucune chance pour qu'il ne s'y attarde pas.

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Mer 19 Fév - 10:37



Serre moi encore, serre moi

Falvie ▬ Upsilon




Y'a personne.
Personne.

Tu entends ? Abruti. Pourquoi ça te réjouis ? Pourquoi ce soulagement ? T'es pas parti. T'as pas osé partir. Pourquoi ? C'est quel manque cette fois ? Le courage ? Le cran ? La volonté ? C'est quoi ? Tu faiblis chaque jour un peu plus. Misérable. Dans ton plan, c'était elle qui devait te courir après. C'était elle qui devait ressentir un déchirement lorsqu'elle te verrait avec une autre. Pas toi. Et ça t'énerve. Toi, éprouver de la jalousie. Une jalousie assez mordante pour que t'aille te défouler contre un mur. Le plus malheureux, c'est que t'aurais été capable d'aller lui refaire le portait à ce tocard. Et t'ignores pourquoi. Pourquoi cette envie là, alors que la vie de Falvie et la sienne ne te concerne pas.
Du moins, pas jusqu'au moment où tu allais la faire tienne. Mais, y a personne. Parce que c'est improbable.

Improbable. C'est con mais, tu trouves ce mot un peu fort. Ça veut dire quoi ? Que personne n'est assez bien pour elle ? Ou c'est parce qu'elle n'y croit tout simplement pas ? … Persuadée que, au fond, elle mérite d'être seule. Et qu'elle fait tout pour. Pourtant, tu la vois encore flirter dans les couloirs, à l'époque où tu ne la connaissais pas encore. Aujourd'hui, t'en serais presque malade. Tu la revois avec son air mielleux. Et son expression qui change du tout au tout, dégageant finalement un sourire carnassier et des yeux moqueurs. Elle lui tournait le dos, satisfaite de l'effet produit avant de le planter là, comme un idiot. Cette fille t'avais intrigué alors t'avais tenté ta chance. Tu lui avais fais la cour et elle t'avais éconduit. Rejeté. Humilié. En public. Et t'avais voulus te venger. Mettre tout en place pour l’attirer dans tes bras pour finalement la briser. Mais, elle s'est montrée plus forte que ça. Elle t'as entraîné dans un jeu qui, au début, s'était montré amusant. Avant de devenir frustrant, bouffant la moitié de tes pensées.

Mais, tout ça, tu choisis le mettre de côté. Ce sont tes problèmes. Et lâche comme tu es, tu préfères t'attaquer aux siens. Tu veux gratter sa carapace, celle-là même qui se fissure sous tes yeux alors qu'elle essaie de la tenir encore un peu. Dignement. Son regard planté dans le tiens alors, toi, t'as détourné les yeux. Ton esprit n'est pas encore tout à fait clair. Tu sais pas trop sur quel terrain tu t'aventures. Tu reviens sur son oublie ignorant totalement que tu touches un point sensible.

« Non. »
Non?
Non quoi ?
Elle n'y peut rien. Mais, tu comprends pas. Sa voix résonne comme un appel à l'aide. Mais, elle en veut pas. C'est plus important que tu ne le croyais. Et ça, tu commences à le réaliser peu à peu. L'image d'elle ce matin te revient en mémoire, et tu ne peux t'empêcher de la superposer à celle que tu as là, sous les yeux. Les ressemblances que t'y vois sont troublantes. Comme son changement de comportement. Comme l'aura de détresse qui émane autour d'elle. Son visage qui se veut impassible alors que tu sens bien qu'il y a quelque chose. Ça t'intrigue.

« On oublie tous tellement de choses. »

Déclic. Elle vient de t'affirmer qu'il y a bel un bien un truc qui cloche. Ses mots voulaient sans doute t'éloigner de la vérité. Te faisant lâcher l'affaire par cette réalité. Oui, certes, chacun oublie toujours quelque chose. C'est humain. Mais, t'en connais peu qui se mette dans un état pareil pour un simple oublie. Tes yeux glisses sur le côté alors que t'essaies de tout mettre en ordre dans ta tête.

« Je suis d'accord mais... »

Tu revois le rappeltout. Son rire amer, peut-être même nerveux lorsqu'elle l'avait vu. Encore un truc suggérant un lien avec la mémoire. C'est confus et en même temps tellement limpide. C'est comme une énigme. Tu as tous les indices. Et tu cherches compliqué alors que la réponse est toute simple mais assez... surprenante. Tu fronces les sourcils quand tu relèves le regard vers elle, esquissant un pas dans sa direction avant de t'arrêter. Tu n'as pas le droit de t'approcher.

« … Faut pas que ça te bouleverse comme ça. »

Tu choisis bien tes mots. Ta phrase. La même que tu avais prononcé ce matin, lorsqu'elle s'était laisser tomber dans tes bras. T'attends de voir sa réaction, si elle réagit. Si effectivement y a un rapport avec son comportement de ce matin. Et alors, tu pourras mettre les pièces dans le bon ordre.

« Qu'est-ce qui va pas, Falvie ? Qu'est-ce que tu caches ? »







MOV ♥
By pandora

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Mer 19 Fév - 12:19

lassée de se battre

Tu l'ignores, mais le brun a désormais bien trop de pièces pour résoudre ton énigme. La conclusion en deviendra évidente, tellement qu'il ne pourra y croire. Des pertes de mémoire ponctuelles, énormes, des morceaux de vie détruits par un virus qu'on ne sait soigner ou extraire. C'est dramatique. Et pas mal pathétique. Le savoir annihile tout espoir pour la victime comme pour ses proches, qui finissent par commencer leurs phrases par des « Mais tu vas oublier, ça ne sert à rien »
Ouais. Ca ne sert à rien.
C'est pas comme si tu ressentais tout, hein, Falvie ?
C'est pas comme si le désespoir, c'était toi qui le vivais avec une cruelle intensité.

« Je suis d'accord mais... » Tu tiques. Mais. Alors quoi ? Il a compris ? Refuse de comprendre ? Il veut en savoir plus ? Profiter que tu saignes pour te vider à blanc, pour extraire toute la sève qui t'irrigue, c’est ça ? C'est tellement facile ! Tellement facile de frapper l'adversaire blessé qui git à terre. Tellement facile de faire parler l'ennemi quand il est attaché à une chaise, offert aux instruments de torture. C'est tellement facile de …«  … Faut pas que ça te bouleverse comme ça. » … te détruire.

La phrase, tu la connais, parce qu'elle provient de ses propres lèvres, à peine quelques heures plus tôt. Et encore une fois, elle te transperce, te poignarde en plein cœur, trop juste, trop affutée, trop véridique. Ce matin, tu étais effrayée. Perdue. Encore endormie, un peu trop offerte au bon vouloir du destin. Mais cette fois, c'est différent. Il y a eu trop de choses. Trop de sentiments amers, trop d'angoisses mises à nu, trop de sollicitations, de craintes, de stress. Trop de revirements qui t'ont fait passer de la haine à la détresse pure, pour se stabiliser vaguement, comme un bâton posé sur un fil, en équilibre instable. C'est ça, t'es juste une funambule, et avec un équilibre navrant en plus de ça. Tu balances d'un côté puis de l'autre sans parvenir à te stabiliser, et tu sais très bien que tu vas chuter, c'est inévitable. Par contre, quand, tu n'en sais rien.

Planté devant toi, il persiste, creusant en toi comme une foreuse, alors que tu souffres comme si cette comparaison n'en était pas une, comme si tu sentais un nez de fer s'enfoncer en toi, là, juste entre deux cotes. « Qu'est-ce qui va pas, Falvie ? » Sa sollicitude te dégoute. Tu n'en veux pas. Tu ne veux pas de ses inquiétudes et de ses préoccupations. Tu veux son intérêt, mais pas celui-là. Pas comme ça. « Qu'est-ce que tu caches ?  » T'es fatiguée. Fatiguée de lutter, fatiguée de te battre. Fatiguée de ce duel que tu ne gagneras pas. « Et si tu t'occupais de tes problèmes avant de vouloir des miens ? » Ta voix est atone. A croire que tu n'as même plus assez d’énergie pour lui insuffler toute la rancœur qui croupit au fond de ta gorge. Tu secoues la tête, fuyant à ton tour son regard, des mèches pales voilant tes yeux humides. « J'ai cours.  » J'avais oublié.

Tu sais très bien que tu ne peux pas faire le tour pour retourner à la porte. Ce serait trop louche. Trop évident. Trop facile pour être faisable. Alors tu serres ta baguette entre tes doigts et tu pousses sur tes talons pour te mettre en marche, effectuant le chemin que lui vient de rebrousser, accélérant à chaque foulée pour qu'il ne pense même pas à te rattraper. T'es prête à le stupéfixier s'il le faut ; dans la serre, il n'y a pas de témoins. Juste les plantes spectatrices. Tes doigts se posent sur la poignée et tu l'abaisses brutalement, sans un regard en arrière. Un spasme te crée un sourire de travers l'espace d'un instant. Ce sourire qui nait naturellement lorsque l'on a retenu ses larmes pendant trop longtemps et qu'on finit par céder, trop tôt. Le sourire d'excuse, le rictus piteux. Désolé, je n'ai pas tenu. Je ne voulais pas que tu voies ça.
Tu t'engouffres dans l'ouverture salvatrice alors que les premières perles salées affluent.


TERMINÉ.
On continue par là ♥

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