Diego sautille, chemin faisant dans les couloirs. Un vrai gamin, un vrai cabri. Alors que pour certaines personnes, le 14 février n'inspire qu'une grande envie de rester terré dans son lit avec un énorme pot de glace en pleurant au désespoir, le rouquin, lui, reste positif. Depuis quelques années, il à toujours cet espoir qu'une fille viendrait se déclarer à lui (voir même plusieurs, comme ça il pourrait se faire un harem et jouer au Monotrolly avec elles). Bien sûr, ça n'était jamais arrivé. Ça se comprend, il faut dire. Qui voudrait d'un petit ami aussi...Encombrant ? Mais notre idiot national, bien sûr, ne perd pas espoir.
Alors ce matin, il ne s'est levé que 10 minutes en retard au lieu de 30. Il à fait un effort. Il à mit son pull à l'endroit et  à choisi une paire de chaussettes convenable. Il s'est même coiffé, vous imaginez ? Ou plutôt bataillé avec ses cheveux, certes. Ce matin, la bonne humeur est de mise.
Bon, ça ne l'a pas empêché de ronfler pendant le cours d'Histoire de la magie, certes, mais on ne change pas un homme comme ça.

Le borgne se dirige joyeusement vers la grande salle afin de prendre son déjeuner. Il à faim, il est content. Ce midi, c'est clafoutis. Et il aime ça, le clafoutis. Même qu'il en prendra un deuxième, discrètement.
Mais il y a quelque chose qui ne colle pas, quelque chose qui cloche. En se rapprochant des portes, Diego entend des cris, des gémissements d'amour. « What the.... »Il n'ose pas ouvrir la porte tout de suite, il à peur de s'être trompé et d'entrer dans un zoo. Qui dit zoo dit pas de clafoutis.
Il voit une jeune fille sortir de la grande salle, l'air dégoûté, un 3ème année accroché à sa jambe et la suppliant de rester. Il ne sait pas pour lequel des deux il doit avoir pitié. Une minute passe. Se font entendre de plus en plus de cris, de larmes. Le rouquin hésite de plus en plus. Puis il entend une voix familière. Alors il tourne la tête et voit Elise accrochée à un Gryffondor.

Diego se sent d'un coup tout ratatiné à l'intérieur et il à mal, mal au cœur. Il ne sait pas d'où ça vient, mais il ira voir l'infirmière plus tard. Clafoutis avant tout.
Alors le roux se décide enfin à entrer dans la Grande Salle, malgré les cris qui s'en échappe, et à peine fait-il un pas qu'il percute quelqu'un. Première bêtise de la journée, il fallait bien que ça arrive. Il regarde la jeune fille qu'il à percuté, du vert sur sa cravate, et lui tend la main, un peu paniqué.

-Ca va ? Désolé, je t'ai fait mal ?

Et le voilà, planté à l'entrée de la salle, silencieux. Il observe la jeune fille, regarde son visage changer d'expression toutes les deux secondes sans sortir un mot. Au fond, il a un peu peur le Diego. Peut être qu'il lui avait fait plus mal que prévu. Peut être qu'il lui avait même cassé le nerf linguistique (mais si, vous savez, celui qui sert à parler !). Si c'était le cas, le roux allait encore avoir des problèmes. Et il déteste avoir des problèmes. Même si il fait tout pour les attirer.
Il regarde les expressions de la jeune fille aller de la surprise à l'horreur en passant par une émotion que le borgne ne saurait déchiffrer. Il regarde sa main, qu'elle n'a pas attrappée, et il se dit qu'elle à peut être trop de fierté. Alors il la baisse.

Puis elle lui répond, agressive, dégoûtée, tellement Serpentard. Alors le roux se dit que peut être elle aussi est comme tout les autres, tout les verts. Du moins, jusqu'à ce qu'il le voit sur son visage. Ce rougissement qu'elle essaye de cacher, alors qu'elle plante ses yeux dans le tiens. «Pas possible...Toi Diego, tu fais rougir une fille ? ». Alors il sourit grand, comme l'idiot qu'il est. Peu importe qu'il n'y ai plus de clafoutis: aujourd'hui, il y a une fille qui le trouve mignon. Il avait envie d'en savoir plus sur elle maintenant, peu importe que sa cravate soit verte, parce que Diego s'était trompé: elle n'était pas comme tout les autres.

-Je vais bien, j'ai connu pire ! Je m'appelle Diego, et toi ?

Il est tellement content, le Diego.

Elizabeth Wend. Ce nom résonnait dans sa tête. Il cherchait, fouillait ses souvenirs. Mais ça ne lui disait rien. Jamais il n'avait entendu parler de cette fille. Il y avait beaucoup d'élèves à Poudlard, ce n'était pas étonnant. Ça ne l'aurait pas étonné cependant qu'elle ait entendu parler de lui, il faut dire qu'il avait une belle réputation d'emmerdeur dans cette école. Mais le roux devait bien avouer qu'il était agréablement surpris par cette fille. Lui qui pensait que tout les Serpentards étaient méchants et blessaient comme ils respiraient, il semblerait qu'il se soit trompé. A moins qu'elle ne soit une exception ?

Diego releva la tête, de plus en plus inquiet par la panique général qui envahissait la pièce.  Les élèves étaient devenus incontrôlables. Chacun était accroché à un autre, et ceux qui ne l'étaient pas  pleuraient toutes les larmes de leur corps. Le borgne était confus. Qu'est ce qu'il s'était passé pour que tout le monde soit dans cet état ? D'accord, c'était la St Valentin, mais tout de même, tant d'émotion pour cette fête ? C'était plutôt flippant. Diego comptait bien manger le plus vite possible et partir aussitôt, retourner faire la sirène des pompiers dans les couloirs, faire des gâteaux dans les toilettes avec Light et finir la journée en lisant tranquillement dans un coin de la bibliothèque.

Il commença à se diriger vers les tables jusqu'à ce qu'il entendit Elizabeth lui demander (voir même supplier) de rester. Il se retourna, surpris. En général, les gens lui demandaient plutôt d'aller cordialement se faire foutre. Décidément, cette fille était bizarre. Mais pas dans un mauvais sens, hein. Au contraire. Ça faisait plaisir au rouquin de voir que l'on appréciait sa présence. Alors, un peu gêné, mais tout content, il répondit:

-Euh...J'allais pas partir, justement je venais manger...Mais euh, tu es toute seule ? Tu peux rester si tu veux, il y a pas de soucis !

«Mais comment se fait-il que tu fasses tant d'effet à une fille, Diego ? » Serait-il possible que ce soit le pouvoir des chaussettes qui ne sont pas dépareillées, pour une fois ? Ou bien autre chose ? Il en savait rien, et puis il s'en fichait. Il y avait une fille qui le trouvait mignon, et c'était la seule chose qui comptait.

Le rouquin s'amuse. Il observe les réactions de la jeune fille, et ça lui plaît. Il ne peut pas s'empêcher de sourire. Toutes ses émotions passent sur son visage, et il se dit qu'il doit s'en passer des choses dans sa tête. C'est sympa, un Serpentard qui te crache pas au visage.

Il se laisse entraîner par Elizabeth jusqu'à la table des Serdaigles, assez surpris qu'elle lui ai pris la main, et s'assoit tranquillement, regardant les plats proposés. «Plus de clafoutis ! » Cette nouvelle l'attristait tout de même un peu, le Diego, mais il se consolerait avec des chocogrenouiles et tout irait mieux. Il remplit son assiette avec un peu de tout, et regarda la jeune fille lâcher sa main en rougissant. Définitivement, ses réactions étaient trop mignonnes. Il ne pu s'empêcher de se demander tout de même si son coup de cœur pour le rouquin était réel. Il se passe des choses assez étranges au château, aujourd'hui. Beaucoup trop d'amour pour que ce soit naturel. Il n'avait pas tellement envie que d'un seul coup, Elizabeth reprenne le contrôle de ses sentiments et lui lance «Ah non, non non en fait c'était une blague, haha, c'est trop cool la St Valentin ». parce que ce ne serait pas la première fois qu'il se serait fait mener en bateau. Il y avait cette lettre soit disant anonyme qui était en fait une plaisanterie d'Elise. Bon, ça c'était assez drôle, mais c'était la première fois qu'on se payait sa tête à ce sujet. Plusieurs fois, c'est pas cool. Mais même si c'était le cas, il s'en relèverait bien assez vite. Trop stupide pour abandonner.

Il commence à manger, content d'enfin manger après des heures et des heures de cours ennuyeux et, optionnellement, de sieste intensive durant ces cours. Il tourne la tête vers Elizabeth. Il était plus que curieux à son sujet, et il avait envie de l’assaillir de question. Mais il se retient et décide de n'en poser qu'une à la fois.

- Tu es en quelle année ? Je ne t'ai jamais vu en cours il me semble, on ne doit pas avoir le même âge ! 'Fin, pas que c'est si important, hein, je suis juste curieux.