△ Sexmachine.

C'était la foire. La véritable foire. Alors que tout Poudlard semblait trépigner depuis plus d'une semaine, voilà que l'effervescence touchait à son comble. C'était beau, c'était grand ; c'était grandiose. Et alors que ton petit cœur s'enhardissait à faire milles pirouettes dans ta pauvre cage thoracique bruyante, tu inspiras une énième fois. Profondément. Ce n'était pas un jour nommé X, c'était le jour de ta vie. Le jour où tout allait se jouer. Bien plus angoissant qu'un pauvre duel minable. C'était infiniment plus jouissif, meilleur. C'était grand.

Un raclement de gorge, quelques mots d'encouragements, de soutient, quelques regards échangés avec le public. Tu étais fier. Fier de ton rôle, de cette chance inestimable de foutre tes nerfs en l'air une bonne fois pour toute, sur le terrain. Tu allais les laminer, les écraser, et tu allais prouver la puissance de ta glorieuse maison aux yeux de tous ! Tu amènerais chacun de tes délicieux compatriotes vers la victoire.

Prestement, l'esprit quelque peu hagard par tant de festivité, tu enfournas ton balais. Un regard à droite, tes pieds décollent. Un autre à son opposé, tu esquisse un sourire confiant à chacun de tes frères d'armes. Puis, le silence du lancé, ton regard se fixant sur le souaffle, et ton astucieux piqué.

Il est pour toi.
Et tu ne laisseras pas ta chance te filer entre les doigts.

Tu t'élances.

Fillian fonça vers le sol en direction d'un des deux cognards qui volaient dans tout les sens. Il reprit appui juste à temps pour voir Lionel perdre le souaffle après une attaque surprise d'Alix, une des batteuse adversaire. La sphère écarlate tomba à pic pour finir dans les bras d'Elyrian. Ni une ni deux le jeune batteur arma son bras pour frapper...Et manquer la balle qui caressa violemment son front. Une violente douleur que voilà et qui permet au poursuiveur qu’il visait de lui filer entre les doigts !

objectif vif d'or

Zabeth était surexcité à l'idée de jouer son premier match, c'était là que sa vie allait changer, elle pourrait commencer à construire l'empire Hiddles et développer des multinationales de quidditch dans le monde entier. Enfin, là elle venait juste de monter sur son balai et cherchait le vif d'or du regard. Entrainée par son poufsouffle de frère, elle savait bien qu'il n'y avait que le Quidditch qui réussissaient aux Poufsouffles. Scrutant les moindres recoins du terrain, elle attendait de voir cet éclat doré qu'elle reconnaissait bien. C'était quand même différent des entraînements, tous ces gens qui criaient, cette foule enthousiaste. C'est en tournant la tête qu'elle remarqua une petite balle volante un peu suspecte. Filant sur son balai, elle se laissait tomber pour essayer de l'attraper. Elle ne réussit cependant qu'à l'effleurer du bout des doigts, juste avant qu'il disparaisse loin devant elle. La petite sorcière remontait pour avoir une vue d'ensemble, vu qu'elle ne voyait plus du tout le vif d'or. Elle gardait un oeil sur Garfield.

Non seulement Garfield jouait son premier match de Quidditch, mais en plus il avait un super balai. Bon, ça ne rattrapait pas totalement le fait qu'il flippait un peu de se trouver nez à nez avec Zelda à l'atterrissage – que l'atterrissage en question soit brutal ou pas, qu'ils gagnent ou pas – puisqu'il avait, comment dire ?, omis de lui dire qu'il était rentré dans l'équipe. Et qu'elle commentait le match. Oops.

Enfin bon. La Capitaine l'avait briefé, Elyrian n'avait pas oublié de le réveiller, Alix l'avait encore un peu malmené... Il y était. Un peu tremblant de peur de se planter ou de faire tout foirer, mais il y était.

Bien en hauteur, éloigné des autres joueurs, il cherchait après le vif d'or, les yeux plissés. Les autres comptaient sur lui, il fallait qu'il se concentre, et qu'il l'attrape avant l'attrapeuse adverse. Pour l'instant, rien en vue, mais il ne fallait pas désespérer, il était sûr que ça viendrait.

Caesius n'avait jamais, ô grand jamais voulu commenter les matchs de Quidditch.
Pour dire toute la vérité, c'était Ruber qui l'avait forcé pour éviter de cohabiter pendant plus d'une heure avec sa fille, Proserpine.
Mais voilà - Caesius, il était très mal à l'aise.
Pire, c'était un piètre commentateur.

« Eh bien, je crois que - euh, je vois pas bien, il s'est passé quoi ? Oh, il y a Mr. Lindon qui tente le but - ah, le cognard en plein dans le ventre de Mr. Attaway, ça doit faire mal. Et euh, j'espère que ça va ? Ah oui il y a un but, aussi - pour Gryffondor, je pense bien.
Ah oui donc - 10 points pour Gryffondor ! »

Bref, ayez pitié.