Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
La pensine était face à lui, silencieuse, brillante. Il l'avait cherché partout dans le château, mais une fois juste en face, il sentait son courage le perdre. Il voulait retirer de sa tête, rien que pour un temps, les souvenirs qui l'agressaient depuis bien trop longtemps. Il voulait y mettre fin. Ça faisait déjà un an, mais il n'arrivait toujours pas à tourner la page. Comment aurait-il pu ? Ce genre de choses n'étaient pas facile à gérer : abandonner des idées si fortes, des souvenirs si marquant c'était laisser un bout de lui même sur le bas côté. Il ne s'attachait pas vraiment aux sorcières qui croisaient son chemin, il les appréciait, mais les quitter ne le blesser pas aussi profondément. Il avait encore mal, là. Ah, quel doux jeune homme au cœur fragile, si les autres savaient, s'il osait au moins l'avouer que c'était plus douloureux que son sourire amusé, lorsqu'il en parlait, le laissait paraître. Il pouvait presque appeler ça son premier amour... presque, c'était sa fierté qui parlait, fierté qui n'acceptait pas qu'il ait le cœur en miette depuis si longtemps.
Il s'approcha et fit ce qu'il avait appris à faire ces derniers jours en étudiant l'objet dans les livres. Le fil argenté quitta son crane pour le contenu de la pensine. Il l'observa longuement, n'arrivant même pas à être faussement soulagé. Il s'approcha. Comment reconnaître ses souvenirs là dedans ?... Il suffisait de regarder, et si, une dernière fois ? Juste un peu...
Il était assis en face d'elle. Proserpine. Un an de plus, mais ce n'était pas grave, Neam avait rattrapé tout le retard qu'il avait quant aux matières qu'elle travaillait en ce moment, il y passait ses nuits. Tout ça pour pouvoir s’asseoir en face d'elle dans la bibliothèque et travailler... avec elle, peu de mots échangeaient, mais Neam aimait le silence de toute manière lorsqu'il était question d'étudier. Il donnait volontairement l'impression qu'il était âgé, il ne lui mentait pas, elle n'avait rien demandé, il ne faisait que tenter de se rapprocher d'elle, juste un peu...
Ça ne faisait pas longtemps qu'il l'avait remarqué, un bon mois quand même, mais... comment dire... ça avait fait tilt, il voulait la connaître, en savoir un peu plus. Il voulait qu'elle le regarde. Il s'y était mis comme à un travail, avec passion. Il n'avait pas encore réalisé qu'à la différence des demoiselles qu'il avait séduis auparavant, rien qu'un regard de sa part l'aurait rendu heureux. Il avait le béguin pour elle. Elle lui plaisait et il était jeune et courageusement obstiné. Ainsi, il ne se défila pas lorsque, pour la première fois, il s'assit face à elle, dans la bibliothèque bondée. Orphée, attentif, lui avait laissé sa place, malencontreusement en face d'elle... et il avait ainsi commencé à se rapprocher d'elle. Oh, concrètement il ne se passait rien, Neam ne faisait que travailler, elle aussi, mais l'un en face de l'autre. Neam y veillait.
On aurait pu croire qu'être proche de la fille qui lui plaisait l'empêcherait d’aligner deux pensés cohérentes, mais il s’avérait qu'il était plus efficace, plus passionné, plus... Il ne la dérangeait jamais quand elle travaillait, mais il lui souriait, l'air de rien, parfois, lorsque malencontreusement leurs regards se croisaient. Le reste suivit tout doucement... Quelques mots, des échanges basiques et puis, un peu plus par un peu plus, ils en arrivèrent à ce moment.
« On va manger aux cuisines ? La grande salle doit être fermée maintenant... »
Il venait de ranger ses affaires, la bibliothèque était entrain de fermer, ou plutôt le regard du bibliothécaire signifiait clairement qu'il était temps de penser à quitter les lieux et il ne restait plus qu'eux deux.
Invité
Invité
Mer 24 Juil - 9:39
No one can find the rewind button.
Les souvenirs faisaient tout de la personne. Ils étaient là pour faire en sorte de ne pas commettre la même erreur, de se remémorer des instants précieux et heureux avec d'autres personnes... Sans eux, nous n'étions rien. Et pourtant, parfois, on souhaitait oublier. Par tristesse ou par honte, par colère ou par amour...
En cet instant, Proserpine ne savait pas vraiment si elle voulait oublier. Elle ne savait pas vraiment si c'était une bonne chose de mettre ses souvenirs derrière une porte qu'elle n'ouvrirait plus jamais. Elle ferma les yeux. Assise sur le rebord de la fenêtre de sa chambre, elle se laissa aller à ses pensée si amères mais pourtant, si heureuse à l'instant passée.
Elle était dans la bibliothèque ce jour là. Mais pourtant, elle n'était pas seule comme elle avait l'habitude de l'être. Non, il y avait ce garçon qui était en face d'elle. Elle ne savait pas vraiment qui il était, d'où il venait et pourquoi il restait là, avec elle. Et bizarrement, elle ne lui disait pas non plus d'aller voir ailleurs comme elle l'aurait fait habituellement. Il avait un drôle d'air sur le visage, enfin, il avait ce sourire et cela la perturbait un peu.
Pourquoi il souriait ainsi en sa présence ? Il avait un problème ou quoi ? Les secondes passèrent, suivit des minutes pour enfin passer aux heures. Elle ne voyait pas le temps passer, et les paroles s'échangèrent, une conversation s'ensuivit doucement, sans vraiment qu'elle ne s'en rende compte. Et pourtant, d'habitude elle l'aurait remarquée et serait partie depuis longtemps.
Mais là, c'était différent. Et c'était peut-être bien ce qui la dérangeait le plus. Il prit de nouveau la parole et elle regarda le bibliothécaire, qui effectivement n'avait pas l'air de vouloir qu'ils restent trop longtemps. Elle mit rapidement ses affaires dans son sac et se leva en regardant son interlocuteur, qui se nommait Théophrate d'après ce qu'il avait dit.
Elle l'appellerait Théo.
« Pourquoi pas... »
Elle se contenta de cette simple phrase, ne sachant pas vraiment quoi dire d'autre. Se dirigeant vers la sortie, elle avançait calmement en essayant de ne pas penser à autres chose que le son de ses pas. Elle allait souvent à la bibliothèque ces derniers temps, car les livres lui faisaient oublier ses problèmes. Dès qu'elle en sortait, c'était comme s'ils revenaient en masse pour ne lui laisser aucun répit.
Elle passa la grande porte et regarda le jeune homme. Elle trouvait ça étrange qu'il veuille rester en sa compagnie de cette façon, mais au moins elle n'était pas seule.
Car elle avait un peu de mal à supporter cette solitude durant cette période. Une période que tout le monde avait du traverser au moins une fois. Quand on avait l'impression que ce poids plus lourd que la normale et qu'il allait nous écraser.
Elle ne montrait rien Proserpine, parce qu'elle n'aimait pas ça. Alors elle regardait Théo et partie en direction des cuisines. En plus quand elle y pensait, elle avait un petit creux.
Gryffondor
Edgar Herrison
Messages : 348
Age : 28
Date d'inscription : 07/07/2013
Lun 5 Aoû - 17:45
Yeah – you know, some of it might seem strange
Sa réponse provoqua un nouveau sourire. Pourquoi pas. Pourquoi pas. Il croyait rêver ! Cela faisait quelques jours qu'il venait la rejoindre – par hasard – à la bibliothèque et qu'il pensait à cette phrase, cette question qu'il n'osait dire que maintenant, après plusieurs heures à fixer son livres et à réfléchir. C'était difficile, il n'avait pas l'habitude de ça. La gêne, l'hésitation ne faisait que rarement parti de lui. Mais face à elle, il se retrouvait à ne plus savoir si ce qu'il disait était intéressant ou ennuyeux, si toutes ses questions étaient déplacées ou non. Il était perdu et la gêne en profitait, l'obligeant à longuement hésiter avant d'oser ouvrir la bouche. Mais c'était passé, elle avait accepté, l'air de rien et Neam fondait. Ça avait été tellement simple, au final. Il en venait presque à se dire que se casser autant la tête, pour ça, c'était bête.
Mais pas tant que ça en fait, vu qu'il continuait à le faire.
-Allons-y, alors.
Trois mots et encore à se demander « suis-je ridicule ? Trop familier ? Trop ci, trop ça ? ». L'inquiétude. Imaginait-elle, à ce moment, dans quel état il était ? Ou pensait-elle déjà à tout ce que lui planifiait ? Espérait ? Peut-être pas. En tout cas, il ne voulait pas que ça se voit, ce serait trop gênant. Alors, il essayait d'être en apparence le plus détendu possible. Tout va bien, oui oui. Parfaitement. Il retenait son regard, aussi, évitant ainsi de la détailler dans tous ses gestes et mimiques. C'était frustrant, parce qu'il avait terriblement envie de l'observer, juste voir ses réaction. Mais ça aurait paru bizarre et ça lui aurait certainement coûté de ne plus pourvoir rester en sa compagnie.
Ils descendirent donc jusqu'à la grande cuisine du château, du moins à ce que les rumeurs avait fait entendre. Silencieusement, ou non, tout dépendait si elle ouvrait la bouche ou non. Neam avait du mal à tenir une discutions – trop gêné, et trop hésitant quant à l'intérêt de ses paroles – mais il tentait de répondre, avec le sourire, à ce qu'elle disait.
Il avait l'impression de s'en sortir pas trop mal, ou peut-être qu'il s'en persuadait, il n'était plus sûr de rien. Ah, quelle sensation désagréable. Lui qui habituellement était sûr de lui, détendu, léger aussi. Il était instinctif, gentil, souriant et ça se passait souvent très très bien. Mais là, il ne savait plus comment retrouver cette simplicité et il ne faisait que tenter d'en donner l'impression.
Et c'était elle qui provoquait ça. Ou était passé son côté charmeur inné ? Pour une fois qu'il voulait plaire, que c'était désiré, pourquoi n'arrivait-il plus à rien ?
-Tu y es déjà venu ? A la cuisine, j'entends.
Ils venaient d'arriver devant le tableau qui cachait l'entrée de la cuisine. Une magnifique coupe de fruits, appétissante, qui les narguait. Il l'entendait presque chantonner dans sa tête « tu ne sais pas comment rentrer, ridicule, ridicule ♫ » et il priait pour qu'elle ne s'en rende pas compte.
Il lui offrait de beaux sourires, pour ceux-là il n'avait pas besoin de se forcer, être près d'elle suffisait à le faire sourire. C'était la seule chose pour laquelle il ne réfléchissait pas. Alors, il se reposait un peu dessus, espérant qu'un sourire comme ça lui plairait au moins un peu.
Il tendit le bras et effleura le tableau, à la recherche d'une faille, d'un détail, quelque chose qui pourrait l'aider à savoir comment entrer. Il la regarda.
-Tu sais comment rentrer ?
Il venait de craquer, la faim, certainement.
Invité
Invité
Mar 6 Aoû - 11:02
No one can find the rewind button.
Elle le trouvait de plus en plus étrange, comme s'il était content qu'elle ai acceptée. Alors elle avançait en silence, jetant quelque coup d'œil de temps en temps au garçon près d'elle. Elle lui trouvait un certain charme, et aimait bien le voir sourire.
C'était bidon et complètement niais, mais c'était comme ça. Proserpine n'était pas ce genre de fille qui aimait les choses mignonnes et toutes douces. Non, elle était le genre de fille à aimer les choses simple sans forcément le montrer. Et un sourire, c'était ce qu'il y avait de plus simple, même si elle n'en faisait jamais.
Non, elle n'en faisait jamais.
Alors elle le suivit jusque les cuisines, ignorant les filles qui murmuraient quand ils passaient devant elles. Vraiment insupportables. Ils arrivaient devant le tableau et il se remit à parler. Il ne savait pas comment entrer. Proserpine pencha légèrement la tête et avança vers le tableau alors qu'il était devant.
Levant légèrement la main, elle leva ses doigts vers la poire du tableau et lui fit une petite grattouille. Elle avait découvert ça par hasard, alors qu'elle se baladait. Il y avait un élève qui était entré en faisant ça, et après avoir essayée à son tour, cela avait fonctionné.
Le tableau remua légèrement et s'ouvrit comme une porte qui laissait place à la cuisine.
« Une grattouille sur la poire. »
Elle entra dans la pièce et s'assura qu'il la suivait avant que le tableau ne se referme derrière eux. La cuisine était vraiment immense, et les elfes travaillaient devant eux à une vitesse vraiment impressionnante. Une douce odeur se faisait sentir, et elle regarda autour d'elle pour en savoir la provenance. C'était sucré et ça avait l'air délicieux rien qu'à l'odeur.
Elle se tourna de nouveau vers le jeune homme et pencha la tête.
« Tu veux manger quoi ? Il faudra faire attention à ne pas non plus te gaver, sinon ça ferait suspect au repas de ce soir. »
En général elle ne mangeait pas beaucoup, donc cela ne la dérangeait pas tant que ça. Mais là, elle avait bien envie d'un sandwich. Elle tourna sa tête vers un elfe qui avançait vers eux, et elle demanda ce qu'elle voulait rapidement.
La jeune fille prit ensuite une chaise et s'assit près d'une table en regardant dehors. Pendant une seconde, elle se mit à penser à son père, et pendant cette seule seconde, son visage eut une mine triste. Se reprenant ensuite, elle secoua légèrement sa tête pour regarder Théo, qui s'appelait aussi Neam.
« Au fait... Cela ne te dérange pas si je t'appelles Théo ? Je le préfère à Neam. »
Elle avait demandée son vrai nom après qu'il s'était présenté sous ce pseudo. C'était un nom assez étrange, mais elle l'aimait bien. Après, elle ne savait pas vraiment pourquoi cela le dérangeait et qu'il préférait Neam, mais elle voulait au moins vérifier ça.
Gryffondor
Edgar Herrison
Messages : 348
Age : 28
Date d'inscription : 07/07/2013
Jeu 15 Aoû - 18:46
For me, for you, the fallen.
Il tenta de se persuader que sa soudaine faiblesse (oui, oui, lorsqu'on essaie de séduire une jolie gryffondore, ne pas savoir comment ouvrir les cuisine, c'est une faiblesse.), n'était qu'un atout pour plaire. Comme s'il se présentait non pas comme un prince inaccessible et mystérieux mais comme un... homme. Oui, comme ça elle devait avoir l'impression qu'il n'était pas caché derrière un masque, mais bien réel face à elle. C'était parfait. Parfaitement parfait. Ou alors, comme tout être normalement constitué, Proserpine n'y avait pas fait attention. Mais cette possibilité n'entrait pas dans la tête angoissée de Neam.
Tout ça pour dire qu'elle lui montra comment ouvrir la porte, avec charme, grâce et douceur, des pétales de fleurs tombant tout autour d'elle, une petite musique légère, des paillettes dans l'air et... un Neam complètement charmé. Il resta sans bouger une bonne seconde avant de réaliser qu'elle l'attendait de l'autre côté et de finalement la rejoindre.
-Merci pour l'astuce.
Il lui sourit, encore, naturellement. Elle le rendait heureux. Et aveugle. Il faillit percuter un elfe qui ne le remarqua même pas, lui non plus. Neam était rop concentré sur cette manière si charmante qu'elle avait de pencher la tête sur le côté quand elle parlait. Et sa voix, oh, cette voix, magique lorsqu'elle lui demandait ce qu'il voulait manger, ou qu'elle le prévenait ou qu'elle parlait à l'elfe. Ah. Il était complètement stupide, gamin et. Elle lui plaisait un peu trop.
Il lui fallut un temps d'arrêt avant de réaliser que la créature s'adressait à lui maintenant.
-Ah, heu, je vais prendre pareil.
Et il offrit un nouveau sourire, pas à l'elfe, à Proserpine, en même temps qu'il s'asseyait en face d'elle. Ah, c'était agréabl... Son sourire tomba et il regarda, surpris, la mine triste qui venait de passer sur le visage de la jeune fille. Que venait-il de se passer ? Ça lui rappelait quelque chose de triste ? Mince. Fallait-il bouger ? Voulait-elle parler ? Neam était prêt à écouter, oui, pour une fois, il aura une oreille attentive. Il ouvrit la bouche, s'apprêtant à lui demander ce qui n'allait pas quand...
-Au fait... Cela ne te dérange pas si je t'appelles Theo ? Je le préfère à Neam.
Les yeux du serdaigles s'ouvrirent en grand le temps qu'il réalise ce qu'elle venait de lui demander.
-Je...
Il inspira et repris conscience de la réalité. Son visage pris un air désolé, embêté.
-Je suis désolé, ça... me dérange. Theo... Theo ce n'est plus vraiment moi.
Le sourire qu'il lui adressa fut un peu gêné. En quelque seconde il avait l'impression d'avoir tout gâché. Alors, comme à chaque fois qu'il était gêné, il continua à parler, réalisant trop tard ce qu'il disait.
-C'est ma mère qui a choisit ce prénom. Elle voulait que je garde ce surnom, mais... Ah.
Sauvé par la nourriture. L'elfe venait de déposer devant eux les sandwichs. Coupant ainsi Neam dans une phrase beaucoup trop gênante, qui se rattrapa comme il pouvait.
-Mince, il y a des concombres, j'ai oublié de demandé à ce qu'il n'y en ai pas. Tu en as toi ?
Avec une fourchette il retira les deux morceaux de concombre de son sandwich.
-... Tu les veux ?
Que c'était gênant. Purement gênant. Et il rougissait, un peu.
Invité
Invité
Mer 18 Sep - 23:23
No one can find the rewind button.
Elle avait de suite repérée son changement d'expression à sa question, et elle ne savait pas vraiment pourquoi cela le gênait ainsi. Elle tiqua sur la remarque suivante, disant que c'était sa mère qui avait choisie ce prénom. Rien que ça donnait l'impression qu'il avait des problèmes de familles. Parce que pour vouloir s'appeler autrement que par le prénom donné à notre naissance, c'était qu'il y avait un problème non ?
L'elfe arriva avec les sandwichs et la jeune fille prit le sien. Regardant rapidement ce qu'il y avait à l'intérieur, elle fixa ensuite le jeune homme qui parlait de concombres.
« Si tu veux, ce ne sont pas des légumes qui vont me faire quoi que ce soit. »
Elle s'approcha pour prendre sa fourchette des mains, puis croqua sur un bord des concombres sans le quitter des yeux. Il avait un beau regard bleuté, et elle avait l'impression qu'elle allait s'y noyer. Proserpine pouvait regarder quelqu'un sans gêne pendant des heures s'il le fallait, et tenait encore plus longtemps pour un duel du regard.
Pourtant, elle n'avait qu'une envie, et c'était de regarder ailleurs. Elle avait une drôle de sensation quand elle avait les yeux trop longtemps dans les siens, et elle se tourna à moitié en mangeant le reste de concombres pour ensuite poser la fourchette.
« Bien, Neam. J'ai une question à te poser. »
Mangeant une bouchée de son sandwich, elle s'assit sur une chaise en croisant les jambes, puis se remit à le regarder en laissant couler de longues secondes d'attentes. En réalité, elle avait plus d'une question à lui poser, mais elle n'avait pas envie de tout lui dire. Ou de tout savoir. Non, chaque chose en son temps. Pour le moment, elle n'avait envie que de savoir une chose.
Elle avalait sa bouchée, et reprit la parole.
« Tu as des problèmes avec ta famille ? Je demande ça parce que je ne vois pas d'autres raisons qui te pousseraient à changer de prénom ou de surnom. Peut-être que j'ai tort, mais j'ai envie que tu m'éclaires sur ce point si cela ne te dérange pas. »
Son expression était sérieuse, et elle pencha la tête en plongeant une nouvelle fois dans ses yeux océans, sans fin et sans début. Mais qui pourtant, pouvaient raconter une histoire à la place des mots. Alors elle resta sans bouger, à le fixer, ne montrant aucunement le fait qu'elle puisse être troublée devant lui.
Non, ce n'était pas le moment qu'elle se montre faible. Pas maintenant.
Gryffondor
Edgar Herrison
Messages : 348
Age : 28
Date d'inscription : 07/07/2013
Dim 27 Oct - 0:30
Chocolat
Il rougissait un peu en lui proposant ses concombres, mais il devint tomate quand il la vit. Oh, par Merlin. Quand il la vit prendre la fourchette entre ses doigts fins et mordre délicatement dans le concombres, il cru que le monde vacillait. Il cessa de respirer, c'était. Intense. Et ses yeux, ce regard. Il fondait, totalement. Se rendait-elle compte de ce que cette simple action pouvait provoquer en lui ? Imaginait-elle que... Qu'elle le subjuguait totalement ? Non, certainement pas, sinon elle ne l'aurait pas regardait ainsi. Ainsi ? Il ne savait même pas expliquer comment elle plongeait son regard en lui, mais ça le faisait entièrement frissonner. Alors, quand elle se tourna de côté, il fut comme réveillé d'une claque. Mais à quoi jouait-il ? Merde ! Allez, on inspire, on expire, on se cache derrière son sandwich. Voilà, comme ça, c'est parfait. Quel homme !
- Bien, Neam. J'ai une question à te poser. »
Oh, c'était bien plus joli que Theophrate dans sa bouche si belle. (peut-être qu'il l'idéalisait un peu trop ?)
Enfin, il ne pouvait plus se cacher derrière son repas, il fallait qu'il revienne plonger ses yeux océans dans les siens chocolats. Il le fallait, alors il le fit, ajoutant un léger sourire. Il adorait cette idée qu'elle s'intéresse à sa personne, pauvre serdaigle plus jeune qu'elle... Lui qui aurait aimé qu'elle lui raconte tout d'elle, était tout retourné et heureux qu'elle veuille lui poser une question. Mais il tentait de retenir toutes ses réactions, il ne voulait pas paraître bizarre. Il voulait lui plaire.
- Tu as des problèmes avec ta famille ? Je demande ça parce que je ne vois pas d'autres raisons qui te pousseraient à changer de prénom ou de surnom. Peut-être que j'ai tort, mais j'ai envie que tu m'éclaires sur ce point si cela ne te dérange pas. »
-Oh...
Alors c'était ça, sa question... Pourquoi fallait-il que ça se passe comme ça ? Pourquoi ?
Neam, dans sa tête, était en soudaine panique. Il ne savait pas comment s'en sortir et surtout POURQUOI, par Merlin, cela devait tourner ainsi. Il n'aimait pas parler de sa famille, même avec Orphée c'était un sujet tabou, alors même si elle lui plaisait beaucoup – vraiment beaucoup... trop – il ne pouvait pas. Il n'était pas prêt. Ce n'était pourtant pas grand chose à dire « J'en veux à ma mère », tout simple, mais... c'était déjà trop. Elle n'avait pourtant rien fait de grave, mais. Il y a de petites choses qui restent gravées et qui font... mal. Alors, il fixa un moment son sandwich, hésitant sur la conduite à prendre. Il était hors de question de mentir, mais... Il inspira et releva les yeux vers ce regard pour lequel il fondait déjà trop. Il eu un petit sourire gêné et joua la carte de la sincérité.
-On peut dire ça comme ça. J'ai... quelques problèmes.
Son regard échappa à celui de Proserpine et fixa la fourchette qui lui avait retourné la tête tout à l'heure. Il n'osa pas détaillé, ne préféra pas et de tout façon, il se dit, qu'elle ne lui avait pas demandé des détails... juste s'il avait des problèmes. Rien que ça.
-On a tous un peu nos handicapes avec nos familles, non ?
Et ses yeux revinrent s'accrocher à ceux de la jeune fille. Tout dans son ton et dans son regard montrait qu'il lui posait cette question toute simple « Et toi ? ».
Invité
Invité
Sam 2 Nov - 14:49
No one can find the rewind button.
Il avait l'air de ne pas vouloir en parler, et quelque part, c'était compréhensible. Elle même ne voulait pas spécialement parler de ses problèmes de famille, aussi, quand il laissa s'écouler un silence après sa question, elle se disait qu'elle allait devoir lui en poser d'autre. Et cela la troubla un peu plus. Depuis quand s'intéressait-elle autant à un garçon qui était plus jeune qu'elle, et qui avait un regard presque...
Non, ne pas y penser. Reprenant ses esprits, elle écoutait ce qu'il disait et mangea une nouvelle fois son sandwich. Il était vraiment bon d'ailleurs. Mais elle l'avait sûrement déjà dit. Enfin, elle le pensait. Une fois la bouche vide, elle reprit donc la parole.
« Oui, je comprends que tu ne veuilles pas spécialement en parler. J'ai moi même quelques problèmes avec ma famille... »
Son air se ferma quand elle pensa à son père, et elle ferma les yeux pour ne pas penser à lui. Bon sang, ce n'était pas le moment d'en parler. Enfin, d'y penser.
« Même si j'ai des doutes sur le fait que cela irait jusqu'à me faire changer de nom. »
Elle avait un drôle d'air en disant ça. Non, elle ne changerait pas son nom, pour rien au monde. Parce que c'était sa mère qui l'avait choisit, alors rien que pour elle, Proserpine le garderait toujours. Le fait de penser à sa mère lui fit mal au cœur. Elle lui manquait tellement... Et rien ni personne ne pouvait la ramener. Rien ne pouvait faire en sorte qu'elle puisse voir de nouveau son visage et son sourire.
Elle détourna la tête en sentant ses yeux devenir de plus en plus humides, et finit par sortir un mouchoir de sa poche.
« Désolée.. Je sais pas ce qu'il m'arrive... »
Bordel. Parler d'histoires de familles n'étaient pas une bonne choses, surtout pas à cet instant. Elle tourna le dos à Neam pour ne pas qu'il la voit ainsi. Elle détestait se montrer faible, en train de pleurer ainsi pour ça. Non, elle ne pouvait pas supporter qu'on la voit comme ça. Et pourtant, cela lui arrivait d'un coup. Ces gouttes amers qui coulaient sur ses joues, ses pensées noires qui envahissaient son esprit.
Elle se mit en boule sur sa chaise, ramenant ses genoux sur sa poitrine, et enfouissant sa tête sur ses jambes. Ce qu'elle détestait ça bon sang ! Mais elle n'arrivait pas à s'arrêter. Comme si tout devait sortir, là maintenant.
« Pardon... »
Elle ne s'excusait que rarement Proserpine, mais pour elle, pleurer était la pire des choses. Surtout devant un garçon.
Contenu sponsorisé
No one can find the rewind button.│Proserpine
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum