Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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it means the season changes - Sidonie

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Tybalt Burgess
Tybalt Burgess
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Mar 31 Mai - 21:35
Il y avait des jours où Tybalt avait plus d’énergie que d’autres ; comme tout le monde, peut-être, mais lorsque les gestes de la vie quotidienne sont difficiles la différence est d’autant plus grande. Quand ces moments arrivaient, il s’appliquait un peu plus à faire semblant. Ce n’était pas tant qu’habituellement il se sente mal, c’était juste qu’il y a une nuance entre se sentir bien en assumant ce qu’il se passe et essayer de croire que tout est normal.

C’était le genre de jours où il marchait - dans sa tête, c’était ça, plutôt que d’attendre que quelqu’un passe ou d’aller d’un point A à un point B, il se promenait. Il y avait tellement de gens dans cet hôpital que ç’aurait pu être une ville, de toutes façons. Une ville où pas grand monde n’était habillé décemment ni ne tenait debout, un drôle d’endroit mais où l’on pouvait, parfois, trouver un peu de chaleur. C’était toujours au même endroit qu’il finissait, juste pour ça.

- Je peux te tenir compagnie ?

Il avait fait son petit tour, puis il était venu vaguement clopiner à côté de Sidonie alors qu’elle s’affairait pour passer d’un lit à l’autre. Il ne voulait pas la ralentir, alors il faisait de son mieux pour avancer. Il devenait bon à ce jeu, le rythme des béquilles était assez fluide pour en attester. Il y avait un cliquètement métallique à chaque fois qu’il les posait, suivi du bruit sourd de sa chaussure s’affaissant sous un poids plus lourd qu’une jambe humaine. C’était toujours un peu difficile de parler en tentant de faire comme s’il pouvait suivre quelqu’un de bien portant, mais il essayait tout de même ; il suffisait d’ignorer que ses épaules étaient plus haut que ses clavicules et que ses bras commençaient à lui faire mal, de ne pas prêter attention à l’échauffement de ses mains sur les poignées.

- Il fait gris, aujourd’hui.

Tybalt se fichait un peu de la réponse à sa question, en vrai ; même si elle ne voulait pas qu’il reste, il faudrait qu’elle l’en déloge. Il ne pensait pas être très distrayant, il avait juste envie d’entendre un peu sa voix, et puis aussi de la tirer d’une routine. Il savait comment elle travaillait, sans s’arrêter, en pensant à mille choses à la fois. Il admirait ça, de plus en plus à mesure qu’il en perdait l’habitude, et il détestait ça en même temps.

Il passait de longs moments à chercher des ruses pour qu’elle s’arrête un peu, juste pour qu’elle respire.

- Si tu as une pause bientôt, tu viendrais prendre l’air avec moi ? Prendre un café ? Ou ce que tu veux, en fait.


Tout en haut du bâtiment, le salon de thé avait une terrasse, le seul endroit extérieur où il allait parfois en dehors de grandes occasions ou de kidnappings. Il ne voulait pas faire perdre son temps à Sidonie en demandant des choses pour lui, mais il savait faire semblant quand il voyait que la peau fine sous ses yeux fonçait un peu trop. Il la suivit dans la chambre suivante où elle avait quelque chose à faire, en priant pour qu’on ne le mette pas dehors. Il aimait bien la regarder travailler, quand tout était calme. Il était un auror, il avait rarement fait dans la douceur, ou du moins le croyait-il. Celle de Sidonie rayonnait partout.

Peut-être était-ce pour ça qu’il la cherchait quand il était d’humeur gamine, pour réclamer l’attention qu’elle dispensait à beaucoup trop de gens à son goût du moment.
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Sidonie Bellamy
Sidonie Bellamy
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Sam 9 Juil - 23:13
Il fait gris, aujourd'hui.

Au matin, elle avait les mains sales, Sidonie, sorte de crasse quotidienne qu'elle ôtait des mains de ses patients en y joignant les siennes – dans le silence dévastateur de son altruisme construit doucement, et encore plus doucement. - elle aimait leurs paupières calmes, battantes si lentement qu'on y aurait confondu deux cœurs espérant parfois le monde extérieur. Leur peau était un miroir, un reflet d'eux à travers des veines colorées de fatigue et d'effort, la plupart essayaient de lui mentir, bien sûr ils échouaient. - Après quelques jours l'accent figé de Sidonie, entre une violette et la fleur malade d'un marécage embourbé finissait par sortir de ses gonds, faible et volatile, elle commençait à battre de l'aile, ça faisait beaucoup d'heures sous le bleu des vitres froides de Sainte-Mangouste, c'était vraiment beaucoup. - Pour des yeux sombres. Des yeux fébriles.

Non, ça ne la dérange pas.

Mais il y a du gris dans le ciel, il y a du gris. Ses étincelles patientes s'allument une à une, à la manière des lampadaires dans les rues, poussiéreux mais chantant presque pour éclairer les autres, elle connaissait les morceaux de son ami qui s'adaptaient aux siens. Là où Sidonie tirait un drap, Tybalt lui, faisait un pas.
Sidonie étaient de celles fatalement cruelles qui passaient leurs doigts entre leurs cheveux tendres, les repoussant en arrière, parlant chaudement bien que la personne allongée fut plongée dans un sommeil rouillé et amer, il y avait ses mots glissés près d'un vase de fleurs fanées, quelques attentions, un soin particulier apporté à la détresse de l'âme qui se détache du chevet de sa sœur, vite, vite tant que les nuages couvrent les silhouettes des uns et des autres.

Au final ils devinrent tous plus ou moins X ou Y, pourvu que quelques voix demeurent on appelait cela un certain repos, et puis il y avait Sidonie. - Il lui semblait qu'elle ne l'avait pas entendu depuis des semaines, mais c'était probablement elle qui s'était tue.

« Tu as froid, peut-être ? »

Il s'était écoulé un nombre de secondes conséquent entre l'instant où Sidonie avait détourné le regard de son travail et celui où il s'était perdu entre les mains de Tybalt et l'écho de sa proposition. - C'est vrai, elle avait perdu l'habitude d'être – presque – à son bras, c'est comme le début d'une époque s'essoufflait, paisiblement et qu'elle peinait à bien voir ce qu'il se passait de l'autre côté, là où son reflet ne laissait rien, sinon un sentiment d'inachevé, les effluves de thé lui revenaient, d'un coup, on aurait pu croire que les pétales s'étendaient au creux de sa nuque, entre ses doigts et au bord de ses bras, elle respirait.

« ….C'est que… il y a du monde aujourd'hui, je dois… préparer les visites, tu sais. »
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Tybalt Burgess
Tybalt Burgess
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Dim 10 Juil - 17:38
L’attente d’une réponse n’avait pas été trop longue ; Tybalt comprenait qu’elle travaillait, et qu’il était là en bordure de sa tâche la plus importante. Avec le bruit qu’il faisait en avançant, il avait l’impression d’être le tic-tac d’une horloge marquant les trop nombreuses heures qu’elle avait passé debout ici. En attendant qu’elle réagisse, il avait salué silencieusement les autres malades et parfois reçu un sourire en retour. Ce n’était pas la première fois.

Il lui avait fallu un instant pour comprendre que la question lui était destinée, mais lorsqu’il s’en rendit compte il sourit comme pour lui-même.

- Ah. Non, pas vraiment.

Tybalt était un peu trop maladroit que pour expliquer que ses préférences en matière de météo avaient lentement changé. Pour traîner Sidonie dehors, il fallait que ce ne soit pas en plein soleil, alors il avait appris à attendre patiemment le temps parfait. Pas de pluie, de gros nuages, pas trop froid, un peu de vent. Bien sûr, le lever ou le coucher du soleil irait aussi, mais il se berçait toujours de l’illusion qu’à ces heures elle aurait l’idée de dormir un peu plutôt que de prendre l’air.  Lui-même n’avait aucune envie de sortir, mais au moins le ciel n’était que rarement du même blanc que le plafond de l’hôpital. Il aurait peut-être dû le dire, pour qu’elle ne refuse pas si vite. Par chance, elle n’était pas du genre à lui opposer un refus clair et net.

Hausser les épaules lorsque l’on se reposait sur des béquilles était un peu compliqué mais Tybalt avait l’habitude, ce n’était pas ça qui allait l’arrêter.

- Il y a toujours du monde, tu sais, et tu as des collègues. Ils peuvent commencer sans toi. C’est juste dix minutes.

Il avait toujours envie de conclure que c’était comme elle le voulait, d’être gentil et détaché, mais il avait appris à être pénible avec les années, entre Sidonie et Mercutio. Arrête-toi. Respire. Mange. Dors. Si personne ne leur disait plus ou moins directement qu’il était temps de s’en préoccuper, ces concepts restaient un peu trop vagues pour eux, chacun dans son style. Il avait la patience d’éroder leur résolution à se faire du mal.

Sidonie avait fini ce qu’elle faisait, alors c’était peut-être le moment d’inverser les choses et qu’elle le suive à présent. Il fit un signe de tête vers la porte, tournant un tout petit peu dans cette direction. Une fois de plus, le langage corporel était compromis. La légèreté lui manquait, quand il y pensait, dans tous ces petits gestes devenus impossibles lorsqu’il se tenait debout.

- Tu viens ?

C’était comme si elle n’avait même pas essayé de dire non, il ne l’accepterait de toutes façons pas.
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