Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Échappatoire • James

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Unité
& sorcier



Tybalt Burgess
Tybalt Burgess
Messages : 68
Age : 32
Date d'inscription : 15/03/2015



Échappatoire • James Vide

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Lun 20 Juil - 23:58
Il y avait eu la surprise du geste. Il y avait eu le souffle coupé qui reprenait lentement. Tybalt est calme.

La lumière brûle ses yeux. L'oxygène brûle son nez, sa gorge, ses poumons. Une goutte rouge prend ses aises au dessus de sa lèvre sans qu'il la remarque. Tout fonctionne bien, chez Tybalt. Ses sens ont pris la mesure du changement. Est-ce le bruit des vagues sur les rochers qui le rend sourd ou les battements de son coeur ? Ce n'est pas de la bonne adrénaline, c'est celle qui épuise et rend fou.

Tybalt est calme, oui. Tybalt sait s'en convaincre et convaincre les autres. Pourtant, il y a un silence à combler et il ne le fait pas. Il est à peine conscient du temps qui s'étire après les derniers mots, de l'avalanche de vérités qui a déferlé sur lui, de la question à laquelle il faut répondre. Il ne sait pas pourquoi il est là, c'est peut-être le plus triste. Il retarde le moment d'analyser les choses, parce que son corps réagit trop et ses pensées pas assez.

- Tu vas prendre un sacré savon.

Il parle enfin et ne reconnaît pas sa voix, détachée et presque hors de lui-même. L'humour est noyé dans une stupeur écrasante ; anesthésie générale, pour ne pas se rappeler qu'il ne peut pas se lever et rire jusqu'à ce que sa mâchoire fasse mal. Il n'a pas le droit de faire du bruit - il a perdu ce droit cinq ans plus tôt.

Tout ça ne sert à rien et il ne comprend pas.

- C'est un bel endroit, ceci dit.

La question est sur ses lèvres, celle qu'on lui reprochait de caresser sans s'en rendre compte. Il sait très bien, pourtant, même s'il préfère se croire pragmatique. Tu ne veux pas lancer un sortilège de pétrification ? Ce serait tellement plus facile. Il n'y aurait qu'à attendre là de s'éroder au vent. Ce serait beau, de surplomber les falaises jusqu'à faire corps avec elles, jusque dans une dizaine d'années et puis tomber avec tout le pan de mur. Une grande poésie, bien plus belle et plus paisible que d'attendre infiniment sur les draps d'un blanc arctique.

Il ne peut pas poser la question, évidemment. Ce n'est pas ça qu'on attend de lui. James aimerait sans doute qu'il lui dise les signes de vie qui lui viennent, que le sang bat dans ses veines jusque dans ses tempes, qu'il ressent quelque chose. Peur, colère, douleur, éveil. Ce ne serait pas tout à fait faux mais son corps reconnaît tout ça mieux que sa tête.

Il a encore envie de demander à James ce qu'il veut. Tout le monde veut quelque chose ; Tybalt est fatigué. Tellement fatigué qu'il n'a pas réagi. C'est le plus bizarre, en fait. Il a perdu ses réflexes quelque part à Sainte Mangouste - et la formulation de ses pensées lui arraché un rire fugace et solitaire, le dernier rire avant le vide : peut-être qu'en cherchant bien il les retrouvera dans un coin. Peut-être qu'à côté sa dignité attend, peut-être même l'un ou l'autre lambeau de fierté à recoudre sur le patchwork qu'il est devenu.

Il ramène un genou contre lui, presque tenté de pousser pour se lever ; c'était ça qu'il craignait. Il pourrait demander de l'aide, mais quel serait l'intérêt ? James a l'air prêt à tomber dans les pommes et Tybalt l'observe prudemment. Il ne sait pas abandonner, hein ? Tybalt a appris, lui. Il a retenu la leçon quand il n'a plus pu se lever tout seul, parce que ça a détruit ce qui restait de son frère. Ce n'est pas grave ; il suffit de ne pas y penser. Si tu veux, je modifie ta mémoire. Comme ça, tu n'auras pas mal et tu ne me forceras pas à avoir mal. Il arrache des brins d'herbe comme un gamin nerveux. On lui avait posé une question difficile.

- Et... Je sais pas trop.

Tybalt est toujours honnête consciemment.
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Ligue des Sorciers
& sorcier & boule de fluff



James P. Elton
James P. Elton
Messages : 93
Date d'inscription : 24/03/2015



Échappatoire • James Vide

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Jeu 23 Juil - 21:49
« Le vent soufflait sur le visage que James alors qu’il dévisageait le vide — cet espace infini s’étendant devant lui. L’écho des vagues effleurait ses oreilles alors que les propos quasi inexistants de l’homme à ses côtés se foraient une place jusqu’à son esprit. Et il ne savait pas trop quoi répondre, se sentait calme ; ainsi assis — bras sur genoux, mains pendantes. Sans doute était-ce le contre coup du transplanage — il ne savait pas trop, se sentait déjà en forme, près à repartir.

Seul, aussi ; pourquoi pas — mais il ne pouvait pas.
Abandonner Tybalt ici aurait comme été lui donner raison, lui offrir un repos qu’il croyait désirer — comme si l’on pouvait se sentir ainsi fatigué de vivre après ces quelques années ? Vraiment. Le brun ne savait pas si il devait se sentir agacé ou juste blasé — se contentait juste de prêter une attention diffuse aux paroles du blond, ne cherchant plus à déchiffrer quoique ce soit. Lui avait beaucoup parlé — mais ne recevait aucun retour.

Comme si au final, Burgess avait finalement décidé de vivre en caillou ; oui. « J’en ai pas grand chose à faire. » Il n’avait plus cinq ans, se faire taper sur les doigts ne l’effrayait plus tant que ça. Aussi avait-il sans doute tort, que de penser ainsi — au fond savait-il ; oui, que les conséquences n’étaient plus les mêmes, quand l’on était grand. Les responsabilités étaient plus vastes, tout pouvait être brisé en un instant. Mais que dire ? C’était comme si au fond de lui, une voix lui disait que tout irait bien ; comme si il savait déjà son chemin. Peut-être ne faisait-il qu’espérer ; s’aveuglant quant au sujet de n’être qu’une personne paumée, qu’une existence s’étant un peu perdue. Mais à bien réfléchir, sans doute fallait-il s’égarer un peu pour reprendre goût ; pour redécouvrir les vraies couleurs. Sans doute avait-ce été son chemin à lui, oui. Enfin. « Que veux-tu qu’ils me fassent ? Tant que ton frère ne vient pas visiter en même temps. » Trop grande coïncidence, quand on savait que l’ainé était passé plus tôt dans la matinée, à errer. A croire que le brun était plus cadavre que son cadet.

Ils formaient un beau duo, à vivre dans le blanc et gris. A avoir perdu de vue formes et couleurs ; à ne plus ressentir les diverses saveurs, celles autres aux tièdes tristesses ; celles dont l’on s’accoutume — à force. « Tu veux mourir, Tyb’ ? » Et cela avait été dit avec naturel ; sans trace d’émotion particulière. « Tu veux renoncer ? Tu en as marre d’essayer ? » Regard en biais : « Au final, y as-tu seulement cru une seule seconde ? » Rire mince, fin — avorté dans des pans d’amusement un peu dépassés : « Vous êtes tous pareils, vous ; les gryffondors. » Soupiré dans un sourire murmuré — à la fois nobles et lâches ; braves et entêtés. Fonçant puis fuyant. « La difficulté extérieure ne vous dérange pas, mais quand elle vous concerne directement c’est plus délicat, hein ? » Et il avait braqué un regard assez doux sur la silhouette diffuse qu’était Tybalt. Il n’y avait rien de provoquant dans les dires d’Elton, juste un fait qu’il songeait et affirmait. Aussi ses yeux étaient restés troubles, trop marins pour laisser paraître quelconque émotion — tout aurait été trop facile autrement. « Pourquoi tu ne veux pas y croire ? Au delà d’un quelconque égoïsme, qu’est-ce qui te dérange dans le fait de vivre une seconde de plus pour de vrai plutôt que de te laisser disparaître pour une éternité ? C’est plus simple de ne pas ressentir ? De ne pas vivre ? De ne pas être ? De ne plus s’embêter et se préoccuper ? » Et il n’y avait aucune violence, juste un chuchotis tout juste parlé ; se laissant glisser dans l’air et flotter au loin — dérivant. « Je sais à quel point cinq ans c’est long, mais si tu faisais quelque chose de ta vie et de tes instants ; ça passerait sans doute plus rapidement. » Esquisse plus automnale que printanière alors qu’il venait se passer une main derrière la nuque : « Qu’est-ce que ça peut bien te fiche que de demander de l’aide ? Aucun rapport avec de la fierté, hormis si elle est mal placée. Qu’est-ce que ça peut bien te fiche, que d’utiliser de la magie si ca peut te permettre de te faire marcher même si ce sera pas forcément tes propres mouvements ? Qu’est-ce que ça peut te faire, de vivre ; plutôt que de mentir et te laisser crever ? » Rire, plus las qu’autre chose.

« On pourrait bien finir par crever avant toi, mais t’en ferais quoi ? » Tu resterais juste là comme un con, à continuer à attendre ; ouais. Alors pourquoi ne pas attendre, justement ? « Je connais une gamine, tant bien même je pense que je basculerai sa charge à mon apprenti bientôt — enfin. Si seulement tu savais. » Moue étrange, sans doute un peu attendrie ; aux ourlets fascinés. « Enfin tu la connais peut-être mais bon. Tu sais ici on vit soit très longtemps, soit pas assez. Souvent pas assez, d’ailleurs ; quoique on peut aussi vivre normalement — l’influence moldue, etcetera. Tu le sais bien — mais elle je pense que son existence se résume clairement à un clignement. Juste le temps de fermer une seule fois les yeux, qu’en les rouvrant on se rendra compte qu’elle n’est plus — qu’elle aura disparu. » Et il était bon, à raconter des histoires ; James — qu’elles soient vraies ou non. « Mais elle est pas comme toi. Ca fait quelques temps qu’elle compte son temps, quelques temps qu’elle aurait du finir comme toi, car après tout ; pourquoi pas ? Mais tu sais, je pense qu’au lieu de se laisser effacer ; elle cherche à nous marquer. Et je trouve pas ça mal, tu sais ; tenter de vivre égoïstement — au final, on sait bien que c’est pas de l’égoïsme, mais bon. Les faits y sont. » A ne pas se soucier de blesser, à ne pas se soucier de ne plus être ; de disparaître — à juste vivre pleinement. Peut-être était-ce la solution, ouais. Comme cette fois ou elle avait empoigné ses mains à lui comme si tout d’un coup tout allait s’arrêter — et c’était le temps qui s’était figé, lorsqu’il avait redressé ses iris vers les siennes à elle.

Il aurait aimé que Tybalt vive comme elle, ou du moins à sa façon — d’une manière ou il pourrait distinguer le bleu du vert, et savourer les rayons dorés se poser toute contre derme. Enfin — que pouvait bien ressentir une personne ayant décidé de se laisser mourir ?
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Échappatoire • James

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