Sortez vos plumes ! Non, pas celles en sucre, ça va coller, c'est désagréable. Ce concours d'écriture demande du SERIEUX (ou pas).
Nous allons faire appel à votre imagination débordante. Vous avez sans doute déjà imaginé ce qu'il serait advenu si votre personnage était tombé dans une autre maison le jour de sa Répartition ? Et bien c'est le but du jeu : imaginer la vie dans une autre maison. La vie d'un personnage autre que le vôtre, parce que sinon, c'est tout de suite moins drôle.

Et bien sûr, gallions et récompenses à la clefs ♥




Quelques petites règles pour vous aiguiller :

ϟ Si vous souhaitez participer à l'animation, il suffit de vous inscrire à la suite de ce sujet. Vous avez jusqu'au 21 juillet.
ϟ Une fois la date passée, vous allez vous voir attribuer par mp la victime de votre vision alternative. Bien sûr, ça reste secret !
ϟ Vous allez donc devoir écrire un texte court de 350 mots racontant la vie du personnage dont vous avez hérité, tombé dans une autre maison.
ϟ En vérité, vous n'avez qu'une seule règle : vous n'avez pas le droit de consulter le créateur du personnage de base ! A vous de lui inventer une vie, sans savoir ce que l'auteur en pense.
ϟ Une fois tous les textes rendus, ils seront soumis aux votes des membres. Ceux avec le plus de votes remporteront des points, des gallions, des lots, etc.
ϟ Si vous avez des questions, c'est à la suite ♥.

Et amusez-vous bien !





Si vous souhaitez participer à cette animation, il suffit de poster à la suite de ce sujet en chantant que vous participez, pour changer.
Après, quand vous aurez le nom de celui sur qui vous devez écrire, il faudra rédiger votre alternatif et l'envoyer au Préfet Fayot par mp, avec comme titre : vos lunettes sont la lune de mes nuits.
(clause importante)



Vous avez jusqu'au 21 Juillet pour vous inscrire à la suite de ce sujet et vous aurez une semaine pour envoyer votre participation une fois les duos formés. J'espère que vous serez nombreux ♥.





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Les duos ont été confectionnés, vous avez jusqu'au 7 août pour nous envoyer votre oeuvre ♥

Le temps est venu de voter pour votre texte préféré Toutes les explications et, évidemment, les participations vous attendent ci-dessous



Vous allez trouver, juste en dessous,toutes les participations que vous avons reçues. Pour voter, il vous suffira de copier coller le formulaire de la personne précédente et de rajouter aux points déjà ajoutés :

▬ trois point pour votre lot préféré.
▬ deux point pour votre deuxième lot préféré.
▬ un point pour votre troisième lot préféré.

Les critères pour voter dépendent complètement de vous - le plus drôle, le plus beau, celle qui fait le plus honneur à votre maison, etc.
En tout cas, vous avez jusqu'au 25/08/15 pour voter !
(et en bonus, vous avez de supers pseudos anonymes.)

Parasol ϟ 00
Glaçon ϟ 00
Voilier ϟ 00
Vague ϟ 00
Dune ϟ 00
Tong ϟ 00
Mouette ϟ 00
Méduse ϟ 00
Crabe ϟ 00
Cocktail ϟ 00
Soleil ϟ 00

Parasol —
Victoria n’aimait pas sa maison – pour toutes les raisons qu’on peut avoir de détester une prison. La salle commune l’horrifiait ; trop peu de lumière contrairement à où elle avait l’habitude d’habiter. Et dès les toutes premières semaines de sa scolarité à Poudlard elle réussit à déjà se faire surnommer La pisseuse en raison des interminables cauchemars qu’elle avait chaque soir et qui lui faisaient mouiller son lit. Elle n’était pas faite pour être chez les Serpentards, et pour preuve, ils avaient tous une espèce de magie dans les yeux qui leur permettait de se mouvoir dans des lieux sombres alors qu’elle se prenait tous les meubles et chats obèses du coin, tant de fois qu’elle en perdit les petits orteils. Ils avaient presque tous réussi à miraculeusement survivre au traitre baptême du Lac Noir et elle crut y passer. Elle avait onze ans et on lui dit que chez les Serpentards, on plaisantait pas ; soit on y était, soit on crevait. Elle aurait juré avoir aperçu le très fameux Johnny le calamar, mais on lui disait que c’était un effet de la panique. Elle aurait adoré être à Poufsouffle, mais le Choixpeau venait vraisemblablement de sortir de la malle de Flavia quand il la répartit, et devait certainement avoir sniffé quelque chose là-dedans. Les années avaient passé et elle s’était habituée à la misère sans pour autant apprendre à l’aimer. Elle excella en sortilèges, car son directeur de maison la terrorisait trop et fut pendant de longues années le protagoniste principal de ses cauchemars. Elle réussit ses années de passage, sans jamais réellement s’adapter aux fous furieux de sa maison – bon, pas tous, mais une bonne majorité quand-même – et se contenta de tomber amoureuse de loin, de ses gentils garçons absolument pas blonds, et de se faire des amis qui ne pouvaient pas la rejoindre dans sa salle commune.
Elle décrocha son diplôme, quitta Poudlard dégoûtée par la magie, et ouvrit une boutique de charmes de chance et autres babioles de divination. Plus tard elle inventa les lunettes magiques qui permettent de voir dans l’obscurité et fit signer à plusieurs reprises des pétitions pour interdire le bizutage, en vain.



Glaçon —
Elle les appelait les fauves. Tous ces rouges autour d’elle, à sa table, qui parlaient fort et avec entrain. Elle leur souriait, elle les aimait. Comme la plupart d’entre eux, elle était assez fière de ce tissu rouge autour de son cou, qu’elle lissait et réarrangeait régulièrement sous la laine de son pull, parlant avec animation du dernier match de Quidditch. Elle, c’était Sloan. La batteuse et Capitaine de l’équipe. Une fille dynamique, un peu bourrine aussi, un tantinet rustre - on avait vu plus féminine, plus gracieuse. Mais elle restait jolie. Elle plaisait. Notamment à un certain brun à la table des Poufsouffles qui ne cessait de lancer des oeillades vers elle.

Elle, elle riait fort, s’obstinait dans sa tentative d’obtenir le moelleux au chocolat de son voisin, et maladroite, finissant par se renverser dessus le reste de purée qu’elle n’avait pas terminé.

Elle était heureuse, fauve parmi les fauves. Même quand elle se retrouvait seule à étudier, parce-qu’elle pensait que c’était tout de même important, et qu’il fallait y consacrer du temps. Elle était heureuse, même quand on avait du mal à la cerner, qu’il y avait ce flou, cette barrière invisible entre ses sourires et les gens à qui elle les lançait. Un peu trop mystérieuse, un peu trop secrète, ça pouvait déranger. Mais elle savait tellement bien s’intégrer.

Assurée, déterminée, elle se levait avec les autres fauves pour quitter les lieux, prenant même rapidement la tête de la marche après avoir glissé un regard à la table des Poufsouffles par dessus son épaule. Vive, un peu folle, expressive ; elle s’élançait dans le parc en chahutant sans vergogne ce grand type à ses côtés, montrant qu’elle aussi pouvait avoir du muscle et de la volonté - jusqu’à hurler lorsqu’il la pris par dessus son épaule, la portant comme un vulgaire sac et déclenchant les rires de tous le troupeau de fauves.

Elle aimait être avec eux, lionne parmi les lions - elle se sentait forte, capable de tout. Les Gryffondors incarnaient la force, l’audace, le courage.

Le courage de surmonter.
La force de ne pas penser.
L’audace de continuer.

Et la suite en spoiler parce que c'était un glaçon inspiré:

Voilier —
Il ne sait pas comment il s’est retrouvé là. Parmi eux. C’est sûrement un écart du Choixpeau, ce vieux bout de cuir alcoolique, qui s’est gouré en plein milieu de la répartition. Il a dû commencer en disant Seeeeerrrrrr mais a foiré la fin en mettant un “daigle” au lien d’un “pentard”. Que voulez-vous, c’est triste la vie de chapeau.
Alors il rend les gens tristes aussi.

Quoiqu’il en soit, il a de suite été frappé par l’ironie de la situation. Les serpents mordent. Les lions mordent. Les blaireaux mordent. Mais les oiseaux, eux, pincent. Pincent comme ses lèvres maussades qui laissent échapper un énième soupir ennuyé. De toutes les maisons, il avait fallu qu’il tombe sur la plus frigide, Summer. Et de ceux dénués de crocs.
Pourtant il ne demandait que ça, du mordant.

Lui, quatre murs de la bibliothèque, un bel homme devant lui. Une pile de livres entre eux - une vrai porte de prison. Dieu qu’il a toujours détesté les cours, pourquoi fallait il qu’il se retrouve coincé dans une bibliothèque ; pour réviser. Inutile de faire des efforts, sérieusement, et encore moins pour quelque chose d’aussi futile. L’odeur du vieux papier et le grincement des chaises est loin d’être son environnement de prédilection - même si ça pourrait lui donner quelques idées intéressantes. On les connaît, hein, les choses coquines derrière les étagères - c’est plutôt excitant. Mais les gens de sa classe ont tendance à avoir plus soif de connaissance que de petits écarts pourtant bien plaisant. Trop obnubilés par leurs cours pour lui prêter attention. C’est dingue tout de même, de s’intéresser à une chose aussi stupide que le savoir sous forme de papier alors qu’elle peut être expérimentée de bien d’autres façons.

Oh, il leur a quand même montré, ça l’a pas empêché de faire de la volière son petit royaume volage. Parce que Summer il est beau, parce que Summer il charme, il conquiert - bel oiseau au chant et au plumage envoûtants. Il va tous les faire sortir de leur cage, et va les faire chanter pour lui aussi. Des magnifiques chants et pépiements, chaleureux dans une nuit d’été - Summer.


Vague —
On l'avait mis à Poufsouffle, parce qu'il fallait bien le mettre quelque part.

Ben n'appréciait pas beaucoup la plaisanterie. Déguisé en bouffon, rejeté parmi la plèbe, perdu dans cet éternel carnaval de sourires et de cookies, autant à sa place ici qu'un cancer gentiment contenu dans un corps sain. Poufsouffle serait toujours en rémission tant qu'on ne l'aurait pas extrait d'ici d'une frappe chirurgicale.

Poufsouffle au début avait tenté l'approche amicale. S'était vite rendu compte que ça ne marcherait pas. Ben n'avait pas besoin d'amis. Ben n'avait que faire de ces rats, mais c'était la vermine grouillante sur laquelle il allait asseoir son pouvoir. Poufsouffle était faible. Poufsouffle était mou. Du moins c'était ce qu'il s'était dit au début – et puis à force d'opprimer les plus faibles, les rats les plus gros vinrent le remettre en place. Et la directrice, elle, ne vivait pas de cookies et de sourires. Ben n'avait pas beaucoup apprécié ce traitement.

Ben fumait de rage et d'orgueil. Il avait voulu se tailler un empire, il avait simplement fini en quarantaine. On ne l'approchait plus. Et au lieu tyranniser les Poufsouffles Ben vivait avec lui-même, roitelet de ses rêveries, empereur de ses ambitions, attendant son heure quand il ne tentait pas de la prendre.

Parfois l'occasion se présentait. Parfois il pouvait traumatiser une première année, ou faire disparaître un petit animal, parfois il pouvait déplacer la responsabilité sur un autre invité, les jolis rêves qu'il avait se faisaient un peu plus réalité. Ben était une sorte de cauchemar. On le gardait à la maison, pourtant. Loyal jusqu'au bout Poufsouffle n'avait jamais cessé d'espérer, ce qui n'arrivait qu'à l'exaspérer. Peut-être qu'ils ne voulaient pas voir. Mais il n'avait pas quitté l’écœurante atmosphère de son foyer pour supporter celle de son école. Et Ben savait qu'un jour il s'assiérait sur la confiance de Poufsouffle comme il avait enseveli la vie de sa famille. Au pays des aveugles il se couronnerait roi. Un jour.

Et puis un jour on le nomma préfet.


Dune —
Le jour de sa répartition, on a cru qu’un elfe de maison avait du laver ce bon vieux choixpeau à la javel pour faire un choix pareil. Franchement, cette gamine avait Poufsouffle marqué sur le front, pourtant, à la surprise générale, elle alla à rejoindre ses pairs, à Serpentard.

Durant toute sa scolarité, tout le monde se demandait ce que Circe Solomon fichait parmi les verts et argent. De l’avis général, Circe n’était qu’une bonne à rien qui avait atterri à Serpentard par erreur. Chez les rusés et talentueux, elle se distinguait par des résultats scolaires épouvantables, un éternel sourire benêt et l’ambition d’un veracrasse. Quand ses camarades révisaient les ASPICS, la demoiselle jouait de l’harmonica pour entrer en contact avec le calamar. Elle semblait destinée à un futur médiocre et, à la fin de ses études, alla rejoindre un cirque moldu.

Malheureusement, Circe s’avéra être une aussi piètre magicienne que sorcière. Elle avait manqué de vraiment couper son assistante en deux dès son premier spectacle. Elle libérait tous les lapins et autres colombes des cages en grande adepte de la cause animale rendant ses tours totalement inutiles. On l’arrêta de justesse de faire de même avec les tigres et les éléphants. On lui donna alors le rôle de voyante de la troupe où elle ne pourrait plus causer de problèmes.

Circe n’était pas une escroc, elle voulait juste rendre les gens heureux et pour cela il suffisait juste de dire ce qu’ils voulaient entendre. On la croyait facilement, elle avait tellement la tête de l’emploi et elle connut immédiatement un franc succès. Pour la première fois de sa vie, Circe se révélait être bonne à quelque chose. Tout le monde l’avait toujours prise pour une fille à coté de la plaque, elle allait enfin s’en servir à son avantage. On ne se méfie jamais de Circe avec ses sourires bienveillants et son patchoulli… D’après ce qu’on dit, elle aurait diversifié son activité et on s’arracherait ses « tisanes spéciales» au marché noir.

On dit aussi que l’on peut parfois la croiser, les jours brumeux, sans jamais l’apercevoir réellement. On entendrait juste une voix, une femme qui chante. Une sirène au ukulélé. Si c’est votre cas, vous feriez d’hâter le pas car tout ce que promet sa chanson deviendrait réalité…


Tong —
Oubliez le karma. Ce concept est bien trop mainstream pour être vrai. Une excuse qui marche aussi bien est forcément une grosse connerie.

La justification du malheur qui m'arrive est tout simplement la loi de l'attraction. On attire ce à quoi l'on pense. L'esprit négatif aimante la négativité. Déjà que j'ai le même nom qu'un gâteau au beurre de cacahuètes. Reese.

Dès l'Express, je me la racontais pas. Avec ces parents qui conseillaient comment aller aux cuisines à partir du dortoir Poufsouffle ou ne pas être claustrophobe dans une chambre Serpentard. J'ai pas trop écouté ce dernier conseil parce que je suis pas un connard, du coup j'étais sûr que je finirai pas dans la verdure.  

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque le Choixpeau, dont l'odeur alcoolisée désinfecta profondément mes entrailles, m'annonça la couleur.

Verte.

Je n'étais pas blond, et je ne shootais pas les chiots dans mon enfance. Alors pourquoi ?

Au début, je m'attendais à voir surgir des livres d4rk puis à parler conquête du monde et meurtre du proviseur. Mais ils étaient normaux. Ça m'a presque blasé. Du coup, j'ai dit que j'adorais les reptiles et que j'avais même un polo Lacoste. C'est bien passé.

On a tous droit à une dose de préjugé, mais là c'était hardcore. Je sentais toujours un petit recul face au blason vert sur nos robes. Surtout que notre année manque pas de bon gros cas sociaux.

Je me suis fait des amis et je suis sorti avec des filles. Mais j'arrivais pas à y mettre du mien, maintenant que j'avais l'impression de ne pas me connaître moi-même. Si les autres se méfient autant des verts, c'est que mon caractère tourne pas rond, pas vrai ?

Alors je suis allé faire un tour du côté d'internet. Là au moins, je m'afficherais pas en gras forestgreen. En ligne, un mec que je connaissais vaguement : un bg Pouffsouffle. Et là... De conversations infinies à levelup de badass, c'était du gaming expert. De l'amitié expert.

Si je l'avais pas rencontré, je sais pas ce que j'aurai fait. Mais maintenant, on bitche allègrement sur la vie. D'ailleurs, je peux pas trop rester, il faut que je me prépare pour l'emmener au bal sous le lac. Mais... no homo hein. C'est juste mon meilleur pote.


Mouette —
Julien se réveilla dans un sursaut tel qu'il tomba de son lit. Le bruit du choc se répandit dans le dortoir et il fut pris d'un terrible effroi lorsqu'il se rendit compte qu'il était vide. Il déglutit, pas encore tout à fait réveillé ni préparé psychologiquement à regarder ce qu'indiquait l'horloge.

- POURQUOI PERSONNE M'A REVEILLE ???

Lorsqu'il fit irruption dans la Grande Salle en hurlant, deux pauvres première année retardataires s'étouffèrent avec leur porridge. Il ne sut exactement si c'était à cause de sa raie au milieu bien dégagée, de sa chemise boutonnée jusqu'au col qui dépassait de sa robe de sorcier, ou de la buée sur ses binocles. Toujours était-il qu'il sortit en trombe pour courir comme un dératé jusqu'aux escaliers. Bien entendu, il avait oublié son inhalateur, et risquait une violente crise d'asthme à tout instant - sans parler de l'acné fulgurant qui lui recouvrait le visage depuis que le stress était son meilleur copain.

- Vous êtes en retard et coiffé d'une manière particulièrement laide.

La voix répugnée de Viridus lui heurta le visage à la seconde où il entra. Ben oui il était au courant merci, mais depuis qu'il était dans cette école c'était une épreuve de tous les jours pour lui de s'intégrer. Il faisait du mieux qu'il pouvait : il torchait ses devoirs à l'avance, s'était rendu presbyte à force de lire un max, remontait ses pantalons jusqu'à son nombril, et comble de l'incroyable, essayait de se lever avant l'heure. Lui, Julien Keller. Mais rien à faire, sa lutte désespérée faisait seulement de lui le gros plouc des Serdaigle. Il esquiva le regard de jugement de ses camarades lorsqu'il s'assit à un pupitre, tout au fond de la salle. Après tout il n'avait pas vraiment de potes depuis qu'il s'était résorbé dans sa timidité maladive.

En massant ses énormes cernes, Julien tentait de suivre le cours avec rien dans le bide et des yeux qui se fermaient tout seuls. Parfois il se demandait si tout ceci avait un sens, une finalité, ou même s'il y avait une justice dans ce monde. Bon, il n'y avait pas de modèle type à suivre, ni deux élèves qui se ressemblaient ; d'ailleurs tout le monde avait l'air de penser qu'il se mettait la pression tout seul. Mais là où lui devait fournir de formidables efforts pour piger quoi que ce soit, les autres avaient l'air de se gratter tranquillement les fesses.

Évidemment, il ne tint pas la distance et finit par s'endormir comme une bombabouse sur sa table.
Combien d'heures de colle à récurer les toilettes allait-il accumuler aujourd'hui ??


Méduse —
C’était un soir comme un autre dans la salle commune. Ulysse était tranquillement assis au fond d’un fauteuil, devant la cheminée, sirotant une tasse de thé en lisant une fois de plus Le Portrait de Dorian Gray pour pouvoir le citer à loisir à la populace. Il n’avait pas envie de se mêler à la plèbe.

Malheureusement, la plèbe avait envie de se mêler à lui.

Un coussin rouge vif s’écrasa sur son visage, accompagné d’un éclat de rire gras. Sa tasse de thé se renversa sur sa chemise à cent gallions.

« Hahaha, dans le mille, Kerouac ! Je parie que t’arrives pas à faire la même depuis l’autre bout de la salle. »

C’était toujours comme ça. Pas possible d’être un soir dans la salle commune des Gryffondor sans se faire proposer un joint ou un concours débile. Ses citation de Camus se faisaient toujours accueillir par un silence bovin et ses manières par des moqueries puériles. Et c’était comme ça, depuis toujours, depuis ses onze ans.

D’autant plus qu’il était devenu la risée de sa famille. Les cousins invités aux grandes soirées mondaines se riaient de lui, s’excusant à chaque fois qu’ils prononçaient un mot de plus de trois syllabes parce qu’un « gryffondor » comme lui ne comprendrait pas. Et il en avait marre, Ulysse. Vraiment. Il commençait à saturer. A chaque repas, il regardait avec envie à la table des Serpentards, calmes et mesurés, qui savaient manger de la purée sans que ça se transforme en bataille de nourriture. Il soupira. Plus que deux années à tirer.

Il était solitaire par nature, mais la force des choses l’avait rendu ermite. Comment faire autrement, entouré de Camilles qui insistaient pour vous faire la bise en français, de Deans qui vous proposaient des consommations illicites qui lui avaient vraisemblablement ramolli le cerveau, de Flavians qui vous entraînaient dans des concours de crachat de noyaux de cerise, et ne parlons même pas des filles ! Des Oceans qui vous tiennent la jambe pendant une heure à vous parler de la beauté de la magie ou des Elizabeth qui vous demandent à tout va si leurs robes ne les grossissent pas.

A la limite, il s’entendait bien avec Ben. Enfin, ils étaient tous les deux d’accord pour mépriser le monde entier. Sauf qu’ils se méprisaient aussi l’un l’autre.

C’est dur, d’être cultivé à Gryffondor.


Crabe —
Sur une terre lointaine nommée ''Gryffondor '', probablement située quelque part à Poudlard, règne une chose blonde qui, malgré son allégeance aux lions, n'est vraisemblablement pas Nala. On dit qu'elle aurait par hasard, un premier avril, trouvé une insigne de préfet et que depuis, elle la porte fièrement sur sa robe. Il faut s'en méfier; depuis sa nomination, elle encourage les rouges à l'anarchie et au désordre. Avant de passer sous les griffes du Choixpeaux, Vega est une enfant '' calme '' et '' joviale '' qui décapite parfois ses poupées, résultat d'une dispute de couple, avant de donner le reste du corps à son lapin domestique. Bref, disons que sous les syllabes ''Gry.ffon.dor'', le volcan éclate: Vega est une enfant pleine d'ambitions et elle sait qu'être placée sous la bannière rouge est un assez haut obstacle, puisque qui fait confiance à un Gryffondor en matière de choses sérieuses ? Sérieusement ?. Elle goûte tellement à cette médecine ( un gryffondor, ça rugit fort, mais sans plus, qu'ils disent ) qu'à l'âge de quatorze ans, elle décide de devenir master de mauvais coups, puisqu'il s'agit malheureusement de l'emblème des Gryffondors. À l'aide d'un petit groupe, elle place des bombabouses dans le bureau de Viridus, du poil à gratter dans les ingrédients de Flavia et de la crème canari dans les repas de Caesius. Sauf que Vega ne se fait jamais réellement fait attraper, puiqsu'elle est vicieuse et plus douée que les autres. D'ailleurs, elle prépare un come back génial pour célébrer son passage à préfète en chef. Sauf que vous ne le saurez pas, parce qu'à part sa robe mal repassée, Vega a l'air d'un petit ange à cornes.
Anciennement dépendante affective, au côté des lions elle apprends à devenir une femme forte qui n'a pour seul pilier que sa personne et l'amour qu'elle se porte.


Cocktail —
La mécanique des cœurs, April a voulu l’apprivoiser dès le premier jour, quand elle a sauté en levant les bras parce que le Choixpeau venait de lui murmurer sa maison: Poufsouffle! Elle pensait déjà aller courir en parler avec Circe, mais à la place, elle contempla sa gigantesque nouvelle famille. Tous de géants sourires peints en étoiles sur leur visage. S’aventurer dans une jungle d’enfants soleils, April devait s’habituer, aux attentions de tous, à leur curiosité, leur grande affection naturelle. Et elle l’avait bien sûr, sa gentillesse, son esprit brillant et enjoué enfin c’était ce qu’elle croyait. April savait cuisiner de bons gâteaux, raconter de bonnes histoires effrayantes le soir à la fin de la semaine quand les jaunes faisaient un cercle chaleureux dans la pièce commune, même si elle n’arrivait pas à se concentrer sur les livres moldus qui la passionnaient tant. Elle s’était penchée sur leur culture, avait regardé plein de films, dégoulinant de sentiments, il n’y avait rien de bien compliqué, c’était simple. Ça se répétait, les personnages changeaient voilà tout… A Poufsoufflle, ils ont mille façons d’être des personnes fascinantes. April répétait les enchaînements classiques, un bonjour, un sourire, une discussion, un échange de cartes de chocogrenouilles… April faisait tout, mais il restait une question en suspens, malgré cet univers qu’elle semblait connaître sur le bout des doigts. Les poufsouffles sont tendres et moelleux, comme de la brioche magique, la brioche, c’est de la farine des œufs mais… qui sont-ils pour moi ? pensait-elle, et m’aiment-ils ? répétait-elle. Ils n’avaient pas de réactions en chaîne, April ne pouvait pas les maîtriser avec des boutons, des fonctions, des équations, April comprenait beaucoup de choses, mais les poufsouffles étaient des modèles uniques. Des découvertes. Tous. Sans exception. Un jour, cependant, April est tombée amoureuse. April trouvait drôle de penser être “tombée” amoureuse, ce n’était pas brutal, c’était assez calme, elle se disait, pour la première fois, avoir enfin cerné quelqu’un. Non elle ne pouvait pas détailler le fonctionnement de cette personne, elle ne pouvait pas la déchiffrer, ou quoi cela dit… elle lui faisait confiance. Il n’y a plus eu à partir de ce jour, une vision précise des garçons chez April. Elle a rompu avec celui-ci, certes, mais elle savait que ce n’était pas qu’une expérience. Elle était parvenue au stade où, malgré ses innombrables questions sur sa maison, les élèves l’entourant, elle arriverait, au moins un moment à leur accorder une affection qui lui venait aujourd’hui, avec candeur. Elle ne la regrettait pas, cette affection, car elle comprenait que si tout n’était pas parfait dans son univers, tout était… immense.

Soleil —

Aller à Poudlard n'avait jamais été une perspective réjouissante, mais ce soir, réuni avec les autres nouveaux élèves dans la Grande Salle pour attendre patiemment son tour, l'appréhension qu'il ressentait était à son apogée. Ici, tout le monde était comme lui et pourtant, il se sentait un peu à part, encore. Une boule s'était formée dans sa gorge et ne semblait pas vouloir partir. Tous les regards des plus âgés étaient sur les première année, et les yeux de Timothy étaient fixés droit devant lui. Il ne savait pas grand chose à propos de la répartition : les adultes n'avaient pas été clairs, et il avait posé des questions aux autres nouveaux qui n'avaient pu que lui dire de ne pas atterrir à "Poufsouffle, la maison des cancres qui s'arrêtent de dormir seulement pour manger" ou à "Serpentard, la maison des vicieux prêts à vous enfoncer un poignard dans le dos après vous avoir offert un chocogrenouille pour vous amadouer, ces tordus" (le garçon à l'origine de ces paroles semblait passionné par le sujet et se serait largement épanché sur la supériorité de Gryffondor et de son frère, fier élève de cette maison, si Timothy l'avait laissé faire). Tout cela n'avait pas aidé à le rassurer. Il voulait bien faire, s'intégrer correctement pour une fois et il avait peur de la maison dans laquelle il se trouverait.

Les élèves commençaient à défiler. Ils passaient un par un sous un vieux chapeau chiffonné pour qu'il détermine leur vie des sept prochaines années. Il avait même chanté ! Sa vie était déjà absurde depuis sa découverte de la magie, avait-il réellement besoin d'un chapeau chantant ?

Son tour vint, bien trop tôt à son goût. S'efforçant de masquer ses émotions confuses, il s'avança lentement vers l'estrade, et s'assit sur le tabouret tel un condamné à mort. Le chapeau chatouillait ses oreilles. Il se demanda s'il était trop tard pour reculer.

"Hm... Un cas intéressant... Poufsouffle t'irait bien..."

La maison des cancres ?

"Mais tu ne pourras t'accomplir réeellement qu'à SERPENTARD !"

Le dernier mot avait été crié. Dans un sursaut, Timothy arracha le chapeau de sa tête. Il tourna les yeux vers les membres de sa future maison qui applaudissaient à tout rompre. Il était déçu, définitivement. Mais il rejoint la table des "traîtres vicieux", avec une certaine résignation. Au moins n'était-il pas à Poufsouffle.