Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Notre propre courage — Vivianne

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Kalev Hopwar
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Sam 31 Oct - 13:50
Kalev, sur le palier de l'appartement de son frère, dans lequel il vivait à la place de celui-ci, adressa un dernier coucou de la main à l'enfant qui venait d'être récupéré par sa mère. L'ancien Poufsouffle adorait garder ce garçon : il débordait de bonne humeur et adorait goûter les tentatives culinaires un peu étranges de sa nourrice. Kalev passait la plupart de son temps à convaincre l'enfant de ne pas faire léviter les crayons de couleur, ni gribouiller les murs, et s'attablait avec lui pour dessiner des sorciers et des fées. Bizarrement, Kalev était guère plus doué que l'apprenti sorcier, auquel il souhaitait de finir un jour à Poufsouffle. Kalev était adulte, maintenant, mais demeurait fidèle à sa famille de coeur.
Le métier qu'il s'était dégoté, de plus, finalement, lui correspondait à merveille, même s'il n'aurait jamais imaginé finir ainsi. Ses parents s'en accommodait plutôt bien, même s'ils persistaient à le motiver de se lancer dans des études de médicomage, et si la solitude lui pesait beaucoup, il passait malgré tout ses journées avec les enfants et ne déprimait un peu que le soir venu, lorsqu'il ne trouvait personne d'autre que son furet pour discuter. Jupiter, fidèle au poste, n'avait pas disparu de sa vie.

Le blond rentra dans l'appartement et s'aventura près du porte-manteau, dans l'entrée. Il y attrapa une épaisse cape dans laquelle il s'enroula, une écharpe en laine tout aussi épaisse, et des gants qu'il enfila avant de saisir ses clefs. Il hésita sur le bonnet, mais le reposa finalement : ce n'était que l'automne, et on se moquait déjà assez comme ça de son accoutrement. Mais eh, ce n'était pas sa faute, si il avait facilement froid. Engouffrant un bout de parchemin griffonné d'une adresse dans sa poche, Kalev s'aventura dans Londres, ses lunettes sur le nez.

Le sorcier ne s'était pas encore habitué à la ville. Il s'y promenait souvent, seul ou avec les enfants qu'il gardait, mais tout lui paraissait trop grand, trop froid. Il n'y croisait pas assez de visages familiers, et ne lui trouvait pas le charme du château de Poudlard ou du village de son enfance. Et puis, il s'y perdait souvent.
Alors, histoire de ne pas passer une éternité dans les rues de Londres à trouver la boutique qu'il cherchait, Kalev se permit de lancer un petit sortilège de traçage qui le mena plutôt vite face à une devanture un peu inquiétante.

Kalev, parce qu'il était un froussard incurable, eut pour premier réflexe de faire un pas en arrière. Ce qui n'aidait en rien, forcément, mais en même temps, un frisson glacé lui avait parcouru le dos. Il commençait un peu à douter de l'adresse, mais il vérifia et, si, il était au bon endroit ; alors en prenant son courage presque inexistant à deux mains, il poussa à la porte en se murmurant à lui-même :

- Allez, l'Erudit t'a toujours dis que toi aussi t'avais ta propre forme de courage...

En entrant, Kalev adressa le sourire le plus serein possible à ce qu'il devina être la propriétaire ; le teint un peu étrange, la propriétaire, mais après tout, il n'était pas là pour juger. Pris d'un coup de chaud, il retira son épaisse écharpe et s'approcha du comptoir. Un peu gêné, il eut ce réflexe habituel de porter une main à sa nuque.

- Hm, je suis désolé, j'espère que je dérange pas trop ? J'ai eu un peu de mal à lire les horaires d'ouverture sur la vitrine, mes lunettes sont peut-être plus assez ajustées ? Ah, allez savoir, haha. Il s'égarait, ça partait mal. Euh, oui, le sujet de ma visite. J'espère que c'est pas trop déplacé mais, c'est vous la propriétaire du second tableau de l'Erudit... ?

Il devait l'avouer : il se sentait pas mal bête. D'un côté, mieux valait peut-être se sentir un peu bête sur l'instant, et un peu moins seul sur la durée, n'est-ce pas ?
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Viviane Cabal
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Sam 31 Oct - 14:33
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LE CERCEUIL ▬



Viviane n'était pas loin de s'endormir sur le comptoir.

Il commençait à neiger ce mois-ci, et ça n'était pas une saison qu'elle affectionnait réellement. La neige est belle oui, mais elle pas quand elle recouvre entièrement le petit jardin qu'elle entretenait toujours avec beaucoup de soin. Elle y avait même décidé de commencer un petit potager, histoire d'avoir encore moins de raison de sortir pour aller faire les courses et acheter à manger. C'est tellement plus pratique comme ça. Et elle en était fière, de ses plantes, de ses fleurs, de ses fruits et de ses légumes... Et la neige vient recouvrir tout ça. La seule activité qu'elle avait trouvé pour se forcer à sortir un peu de sa triste maison et de sa triste boutique cessait dès l'instant où il commençait à faire trop froid.

Le tourne-disque était d'autant plus réconfortant en cette période. Viviane se redresse un peu, juste le temps de prendre une gorgée de son thé brûlant, et se ravachit presque aussitôt. Qui viendrait dans cette boutique de toute manière ? Il n'y a plus personne qui s'intéresse à la nécromancie, hormis quelques curieux ou des collectionneurs... Et encore, elle a enchaîné tellement de catastrophes et de non professionnalisme que ça ne serait pas un mystère si on lui apprenait que la boutique était sur liste noire. D'autant plus que le nom a fait croire plus d'une fois qu'il s'agissait d'un salon de pompe funèbre et non d'une boutique de nécromancie.

Ses paupières commencèrent déjà à se fermer. Sans mentir, c'était très souvent que la demoiselle s'endormait sur le comptoir. C'était beaucoup plus rare que, comme aujourd'hui, elle sursaute à cause du tintement des cloches de la porte d'entrée en renversant sa tasse par terre avec fracas.

« Hm, je suis désolé, j'espère que je dérange pas trop ? »

Et si le parfait inconnu, continuait de parler, Viviane se contentait de le fixer avec de gros yeux comme s'il était sorti de nul part. Est-ce qu'il dérangeait ? La question était plutôt ce qu'il venait faire ici. Il n'avait pas vraiment le profil des gens qui venaient pour acheter des ossements ou des talismans pour des rituels étranges, plutôt du genre à s'être perdu en chemin.

« Euh, oui, le sujet de ma visite. J'espère que c'est pas trop déplacé mais, c'est vous la propriétaire du second tableau de l'Erudit... ? »

Ce fut une véritable douche froide. Des mauvais souvenirs lui revinrent en tête et son expression éberluée laissa place à des sourcils froncés par le mécontentement. Elle secoua la tête, refusant de reconnaître la vérité. Oui, elle possédait un deuxième tableau de L'Erudit, mais cela faisait des années qu'elle l'avait retourné et drapé en refusant d'y toucher.

Elle indiqua ensuite le panneau sur lequel il y était écrit « BOUTIQUE DE NECROMANCIE » à la craie, en écriture cursive. Le message était clair : soit il venait pour acheter, soit il n'avait rien à faire ici.




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Kalev Hopwar
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Sam 31 Oct - 16:29
Elle secoua la tête, pointa quelque chose du doigt : Kalev, il devait bien l'admettre, était un peu perplexe. D'habitude, les commerçants étaient plutôt volubiles. Ou, tout du bien, ils souhaitaient la bienvenue au client ; même si, concrètement, Kalev n'était pas à proprement dit un client. Il se gratta la joue, gêné, comme en train de réfléchir à une énigme à laquelle il ne comprenait pas tout.
Puis, d'un coup, la lumière se fit dans sa tête. Muette ! La propriétaire devait, tout simplement, être muette. Après tout, ce genre de chose pouvait arriver même aux sorciers. La magie résolvait bien des choses, mais pas tout non plus. Elle était muette, et employait des gestes pour communiquer.

Kalev, se rendant compte de sa maladresse, aurait bien tenté de s'excuser, mais ne savait guère comment s'y prendre, et imaginait que s'attarder sur son handicap aurait éventuellement pu être mal pris. Il choisit de se taire et de lire l’écriteau ; non sans remonter un peu ses lunettes sur son nez, qui décidément auraient bien méritées d'être remplacées. Il aurait dû sortir avec ses lentilles.

- ... nécromancie. Ah.

Après coup, il aurait vraiment dû s'attarder sur la vitrine de la boutique. D'un autre côté, l'adresse était la bonne, à moins que son professeur se soit trompé en la lui communiquant ; mais s'eut été étonné, n'est-ce pas ? Kalev eut encore un de ces rires un peu idiots de ceux qui ne comprennent pas tout à la vie.

- On n'apprend pas tellement la nécromancie à Poudlard. Je sais pas trop si vous êtes allée à Poudlard ? C'est hétéroclite Londres, alors... Enfin, je suis désolé, je regarderai bien ce que vous vendez, mais j'y connais vraiment vraiment rien. Y'a bien des livres de fictions qui en parlent, mais j'en ai pas lu tant que ça, et puis la fiction est parfois vachement loin de la réalité donc je vais éviter de prendre ça pour argent comptant. Et puis si ça s'avère vrai, je suis un peu trop froussard pour me risquer à déterrer des morts, et c'est en plus pas très respectueux, donc...

Donc il s'égarait à nouveau, et il se mordit la lèvre pour se taire. On ne perdait jamais les mauvaises habitudes, hein ? Les enfants, ça ne les dérangeaient pas qu'on passe la journée à leur raconter n'importe quoi, mais les adultes, c'était une autre histoire. Le jeune sorcier eut le regard un brin fuyant et fit très mal semblant de s'intéresser à un curieux vase en forme de crâne de... de quelque chose.

Bref. Comment devait-il s'y prendre pour obtenir des informations sur le tableau de l'Erudit, si cette femme ne pouvait pas parler ? Si, vraiment, ce lieu n'était pas le bon, il aurait bien aimé pouvoir le savoir. Quoique son signe de tête semblait le confirmer mais, dans ce cas, comment savoir où se rendre ? Kalev eut un regard affligé.

- L'Erudit m'avait donné cette adresse, mais il a dû se tromper... Avec tout le savoir qu'il y a dans sa tête, enfin, sa toile, ça doit être normal de se trompre sur ce genre de choses... Désolé de vous avoir dérangée. Mais, par hasard, vous sauriez si quelqu'un, dans les coins, avait un second tableau d'un professeur de Poudlard nommé l'Erudit... ?

En quelques sortes, un tableau, c'était un défunt, même si ce n'était pas très joyeux à admettre. Peut-être que la tenancière d'une boutique de nécromancie, par extension, pouvait se montrer au courant de ce genres de choses.
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Sam 31 Oct - 16:48
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L'étranger parlait comme si elle-même y connaissait quelque chose en nécromancie. Malheureusement, ça n'était pas le cas, ce qui faisait qu'elle était encore moins qualifiée pour ce boulot. Une chose est certaine, il semblait aimer parler. Ou alors il parlait beaucoup quand il était nerveux, ou les deux. Ca devait faire une éternité que Viviane n'avait pas entendu quelqu'un déblatérer autant de mots en si peu de temps.

Elle secoua la tête quand il parla de Poudlard. C'est évident pourtant non ? Elle n'était pas humaine, en tout cas qu'à moitié, et elle ressemblait bien trop à une banshee pour passer pour sorcière. Elle n'avait même pas de baguette, ça ne lui aurait servi à rien. Elle n'avait pas de pouvoir, si ce n'est celui de tuer les gens avec sa voix, ô bénédiction du ciel... Tendre cadeau laissé par sa mère avant de partir.

Pour le reste, la demoiselle ne savait trop que dire. Le deuxième tableau de L'Erudit était bien ici, et elle n'allait pas déranger les voisins en mentant, d'autant plus que le garçon allait probablement passer pour un idiot à demander cela. Elle hésita un instant, puis sortit un carnet et une plume de corbeau qu'elle trempa dans un encrier avant d'écrire.

« Pourquoi l'Erudit vous a donné cette adresse ? »

Car cela faisait des années qu'il ne venait plus ici, en tout cas, pas depuis qu'elle a plus ou moins condamné le tableau. Quelle idée de l'envoyer ici ! Ce jeune homme était sûrement un de ses élèves, mais il était humain, et en bonne santé, pourquoi voudrait-il le voir ? Et pourquoi n'irait-il pas tout simplement retourner à Poudlard hein ?

Lui, au moins, il pouvait sortir.




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Sam 31 Oct - 17:57
La propriétaire secouait beaucoup la tête : normal, en quelque sorte, au vue de ses difficultés à s'exprimer. Kalev, soit parce qu'il n'était pas très futé, soit parce qu'il n'avait pas l'habitude de juger clairement ceux qui l'entouraient, ne se rendait pas véritablement compte que de la nature réelle de la personne face à lui. Il n'y avait pas de demi-banshee, à Poudlard, lorsqu'il y était, après tout. Et Poudlard, c'était là où il avait vécu les sept dernières années.

Le jeune sorcier, comprenant qu'il dérangeait un peu, s'était décidé à repartir, dépité, lorsque la femme se mit à écrire dans un carnet. Une sorte de sourire ravi et benêt éclaira le visage de Kalev, qui s'empressa de lire ce que cherchait à lui dire la propriétaire. Et, en découvrant le mot, il eut encore un rire idiot.

- Oh, c'est un peu long, et pas vraiment intéressant, vous savez. Pour ainsi dire, je n'étais vraiment pas un bon élève, un peu mois par stupidité que fainéantise, et j'ai une certaine tendance à me dévaloriser, mais ce professeur a eut la gentillesse de toujours, d'une façon ou d'une autre, croire en moi et m'encourageait. Quand j'avais un coup de mou, je savais qu'il serait de bon conseil, parce que c'est quelqu'un de vraiment cultivé et sage, du coup j'ai souvent traîné devant sa toile et... et comme quitter Poudlard c'était un peu dur, et que j'ai toujours des coups de mous, je me suis demandé si il aurait moyen de, peut-être, le contacter quand même... et j'ai eu cette adresse.

Bravo, il venait de raconter sa vie à une parfaite inconnue. Bah, en soit, Kalev n'avait jamais eu honte de grand chose, ni particulièrement de secrets. En fait, il n'avait même pas réfléchi avant de répondre à la question, ou même tout simplement se rendre ici. Et, avec un minimum de recul, il se rendait légèrement compte du malaise que pouvait engendrer la situation.

- Enfin je me doute que c'est assez malpoli, de s'inviter chez les gens pour discuter avec un portrait... mais, je sais pas vous, moi, j'aime continuer à voir mes amis même si la distance nous sépare. Enfin, l'Erudit est plus un mentor qu'un ami, mais... l'idée est la même ? Même si j'ai conscience que, concrètement, c'est une personne défunte... C'est quelqu'un d'important.

Il allait vraiment être mis dehors, hein ? Il aurait dû s'en douter, que ça n'allait pas être aussi simple que de se glisser dans les cuisines de Poudlard un samedi soir.
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Dim 1 Nov - 14:33
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Une chose est sûre, ce garçon était bien bavard. Ce n'était pas désagréable, quand les rares personnes qu'on fréquentait sont un petit vampire, un fantôme et une demi-banshee, mais ça la rendait un peu confuse tout de même. Tant de mots et de paroles en même temps... Viviane n'avait jamais été très bavarde, fort heureusement pour le jeune homme, autrement il serait déjà raide mort à cause de sa voix.

Et en effet, c'était assez long. mais au moins ça avait du sens. Elle-même pouvait effectivement se rappeler que c'était tout à fait le genre du tableau d'agir ainsi avec les gens. En tout cas, s'il a pu trouver le temps d'enseigner à une demi-banshee en parallèle à ses autres élèves à Poudlard, ça ne l'étonnait pas qu'il soit apprécié de ses élèves et les pousse à aller de l'avant.

Mais contrairement au blond en face d'elle, l'Erudit ne lui manquait pas.

Ceci dit, c'était une chose de penser différemment et de comprendre la raison de sa venue ici. Si elle comprenait bien, c'était un élève tout fraîchement diplômé et assez désorienté par le passage à la vie adulte, pour chercher à garder contact avec un professeur. Mais pourquoi l'Erudit lui aurait donné son adresse alors qu'il sait pertinemment que cela fera pratiquement cinq ans qu'elle ne lui a pas adressé la parole ? Peut-être que cela faisait parti de son plan. Peut-être qu'il chercher la réconciliation. Ou peut-être qu'il ne pensait qu'au bien de son élève.

Si ce n'était que ça, Viviane était bien prête à lui donner le portrait. Il ne lui était plus d'aucune utilité après tout. C'était juste difficile pour elle de jeter ou donner des choses qui lui appartiennent, peu importe si elle s'en sert ou pas. Sans doute pour ça qu'elle n'a jamais pu se résoudre à faire du rangement et à jeter tout ce qui n'était pas utile dans cette boutique. C'est aussi un moyen de se rattacher à son père et à ce qu'il lui a laissé. Le tableau, par exemple, est un des rares cadeaux qu'il ait pu lui faire.

Après un moment d'hésitation, elle lui fit signe de la suivre, avant de froncer les sourcils. Ah oui, la tasse de thé. Dommage, elle était jolie, cette tasse, avec un chat noir dessus. Elle soupira et se baissa pour ramasser les morceaux, la vie n'était pas aussi simple ici quand on ne maîtrisait pas la magie. Il allait falloir qu'elle balaye plus tard pour les plus petits morceaux et qu'elle éponge le thé aussi. Pour le moment, elle jeta les débris à la poubelle et dirigea le blond vers l'arrière de la boutique, où une porte menait à un petit chemin, lui-même menant à une petite maison, tout ce qu'il y a de plus banal. Sans doute un peu austère, et un grand besoin d'un coup de peinture fraîche, mais elle tenait debout et l'intérieur était déjà plus chaleureux.

Viviane tira un fauteuil en face d'un drap, un geste qu'elle n'avait pas fait depuis des lustres, et invita le garçon à s'installer avant d'hésiter un instant, puis tirer sur le draps couvert de poussières. Elle se retint d'éternuer et mit le drap de côté avant de retourner le tableau. Vide pour le moment, si ce n'est le bric à brac en arrière-plan. La demoiselle se demanda si c'était la bonne chose à faire, mais soupira et alla dans la cuisine, histoire de re-préparer du thé pour elle et son invité provisoire.

Semble-t-il que sa maison soit devenu un repère de gens assez perdus.




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Dim 1 Nov - 16:28
Kalev croisait les doigts, prêt malgré tout à tourner les talons et quitter la boutique, dépité. Pourtant, pour sa plus grande surprise, la propriétaire l'invita à la suivre. C'était, du moins, ainsi qu'il interprété son geste, bien que ses sourcils froncés insinuent un doute en lui. Le jeune sorcier haussa les épaules, estiment qu'il ne devrait pas trop se creuser la tête : ça ne lui avait jamais foncièrement réussi. Il la regarda ramasser les morceaux d'un couvert brisé, et, à sa surprise, les jeter. Il voulut se proposer de l'aider et de les réparer d'un sortilège, bien qu'li ne comprenne pas pourquoi elle-même n'en avait pas eu le réflexe, mais fut privé de cette occasion dès l'instant où elle lui présenta l'arrière-boutique. Il jeta un dernier regard à la corbeille, puis la suivit, désolé.

Ils se dirigeaient vers une maison qui avait une allure de vieillerie. Sans méchanceté, ceci dit : c'était seulement ainsi qu'il la visualisait. La peinture était terne, loin des couleurs ravivées par sortilèges, chaque année, de la maison de ses parents. Puis ils entrèrent. Kalev était curieux de nature, depuis toujours, et si son caractère fouineur l'invitait à jeter des coups d'oeil très intéressés autour de lui, son respect lui intimait malgré tout de ne pas détailler l'intérieur de cette maison, et il se sentit presque mal à l'aise d'être invité à s'asseoir. Il avait le sentiment de s'inviter chez quelqu'un, même si ce n'était pas réellement son objectif.
Le drap tombé, l'ancien Poufsouffle aperçut tout l'arrière du tableau, le cadre, la toile tendue à l'envers. Puis il fut retourné, et laissa place à un portrait vide. La propriétaire s'éloigna, et Kalev attendit, que la figure peinte ou que la femme, l'un ou l'autre, se manifeste. Etsi le tableau demeurait désert, la propriétaire revint, et Kalev lui adressa un sourire gêné.

- Il semblerait que je vous ai dérangé pour rien, je suis désolé. En même temps, je suis un peu bête, j'aurais dû me douter que le professeur était en train de faire cours, ou de corriger des devoirs avec un assistant. C'est quelqu'un d'occupé, lui, après tout, et vous aussi sûrement. Comme mon métier n'en ai pas un vrai, j'oublie facilement que les autres ont des priorités que j'ai pas forcément.

Il se leva du fauteuil. Si Kalev n'avait pas été lui - capable de faire avec à peu près toutes les situations - il aurait certainement eut envie de s'enterrer dix lieues sous terre. Mais les erreurs, c'était humain. Il en avait fait une, restait éventuellement à la corriger. Il eut alors une idée ; qu'il manifesta en pointant un doigt en l'air.

- Oh ! Pour me faire pardonner du dérangement, je peux peut-être réparer votre tasse, de tout à l'heure ? Je suis pas un sorcier parfait, mais les petits travaux du genre, c'est largement dans mes cordes. Quand on travaille avec des enfants, on apprend à réparer toutes sortes de choses.

Et, qui sait, peut-être que ce délai permettrait à l'Erudit de constater que son second portrait n'était plus face au mur. Sans mauvais jeu de mot.
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Dim 1 Nov - 18:46
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A peine dix minutes s'écoulèrent avant que Viviane ne revienne avec du thé pour son invité. Elle ne savait pas comment il le prenait, ni s'il aimait ça ceci dit. Eliott y rajoutait beaucoup de sucre et de lait, et du miel aussi, et elle le soupçonnait de ne boire que pour ne pas la vexer plus que parce qu'il en appréciait le goût. Monsieur n'en buvait pas. Toujours est-il qu'elle posa le petit plateau sur la table basse alors qu'il semblait attendre le tableau, qui, elle s'en doutait, ne viendrait pas. C'était bien la peine de lui envoyer un invité pour ne pas se pointer !

Elle se retint de rire jaune quand il parla de métier. On ne pouvait pas vraiment dire qu'elle en avait un, elle se contentait de reprendre le travail de son père. Elle n'avait pas vraiment de diplôme ou de formation dans quoique ce soit, et à vingt-neuf ans, c'était trop tard pour trouver quelque chose de toute manière. Sans compter que ses origines la limitaient grandement de toute manière.

Son invité voulait déjà repartir ceci dit, pour ne pas déranger. Elle regarda l'heure sur l'horloge accrochée au plafond, et en effet, l'Erudit était sûrement en cours à cette heure-ci. Enfin il changeait d'emploi du temps tout le temps, alors difficile à dire. Généralement elle avait cours le soir, après qu'il ait fini à Poudlard. C'était rare qu'elle le voit en plein jour. Elle acquiesça simplement, se demandant si le jeune homme allait revenir, du coup. Elle espérait égoïstement que non, ça la mettait assez mal à l'aise d'accueillir un inconnu qui risquait sa vie en venant ici. Elle tolérait Eliott, Monsieur et Eurydice car elle était sûre qu'ils ne mourraient pas, mais lui semblait être un humain tout à fait classique, et donc prompt à mourir stupidement.

Viviane cligna des yeux quand il parla de réparer sa tasse. Ah oui, celle qu'elle avait cassée... Elle sembla hésiter. Ça ne la dérangeait pas, fondamentalement, et puis s'il voulait se sentir utile, elle n'allait pas l'en empêcher. C'était toujours mieux que de racheter une nouvelle tasse. Elle hocha la tête et alla chercher la poubelle qui ne contenait que les débris de sa tasse, son carnet sous le bras. Elle griffonna ensuite rapidement dessus.

« Merci. »

Elle préférait ne pas prendre de risque et ne faire qu'écrire plutôt que de chuchoter. Elle n'avait vraiment, vraiment pas l'habitude des humains.




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Lun 2 Nov - 13:38
Le sourire un peu gêné de Kalev se mua en quelque chose de plus sincère et de plus joyeux lorsqu'il vit la propriétaire lui amener la corbeille de déchets, dans laquelle gisaient encore les débris de la tasse. L'espace d'un instant, il se demanda pourquoi le couvert avait fini dans cet état mais ce n'était dans le fond pas très important.
De la poche de sa cape, qu'il avait gardé sur le dos, l'ancien Poufsouffle extirpa sa baguette magique. Toujours la même, fidèle au poste. Malgré ses péripéties et ses innombrables bêtises, il ne l'avait jamais cassée. Il avait pourtant eut maintes occasions de la mettre en danger ; d'autant plus que le vendeur le lui avait dit : entre son bois et son coeur, elle n'aurait pas un caractère placide. Peut-être le laxisme de Kalev avait déteint sur elle, parce que jamais elle ne s'était retournée contre lui.

Pointant les éclats dans la poubelle, Kalev lança un petit réparo sonore. Il la ramassa, la posa à côté du plateau où trônait le thé que la propriétaire leur avait servi, et y ajouta un petit récurvite par la même occasion, pour épargner cette tâche éventuelle à la femme au teint verdâtre.

- Je ne sais pas si la réparation sera parfaite, du genre si les motifs sont à la bonne place ou si elle est aussi solide qu'avant, mais je pense que ça devrait tenir quand même !

Il rangea sa baguette dans la poche, et tourna encore le visage vers le portrait vide de l'Erudit, par acquis de conscience. Personne. Il regarda alors encore la propriétaire, en tentant de ne pas la dévisager. Kalev se demandait vaguement pourquoi cette femme possédait cette peinture. Il se questionnait sur les liens qu'elle pouvait entretenir avec le professeur. Il aurait aimé en savoir un peu plus sur elle, aussi, parce qu'elle n'était pas commune. Trop curieux de nature, sans doute. Dans une autre vie, il avait dû avoir un emploi d'agent secret, d'espion ou de détective.

- Je me demandais... finit-il par se lancer. Je me demandais si, par hasard, je pourrais tenter de revenir une autre fois, à un moment qui vous dérangerait moins ? Oh, et, euh, si ça peut vous aider et vous rendre service en retour, je pourrais peut-être, je ne sais pas... vous aider à ranger votre boutique, ou retaper votre peinture ? Il s'interrompit, se rendant légèrement compte de sa gaffe. Enfin je critique rien hein ! C'est juste histoire de... comment dire ça correctement. Rendre service en retour ? Je suis pas ingrat au point de m'inviter chez les gens sans me rendre utile.

Et, éventuellement, ça l'occuperait un peu aussi. A part garder les enfants, rédiger des poèmes et s'intéresser à la peinture, il n'avait pas de grandes activités. Il lisait de temps en temps, mais ce n'était pas passionnant, et c'était à peu près tout. Il était en cruel manque de relations sociales, et l'idée d'avoir une visite régulière à rendre quelqu'un, d'une manière atrocement égoïste, le réjouissait.
Pour peu qu'elle accepte, ceci dit. Pour peu qu'elle accepte, cette curieuse femme.
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Lun 2 Nov - 14:26
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C'est un fin sourire qui s'afficha sur le visage de Viviane quand sa tasse fut réparée.

La magie était vraiment quelque chose de fascinant, et pour elle qui en vivait entourée mais en était née dépourvue, c'était assez frustrant. Et en même temps, ça ne la faisait apprécier que plus la beauté et l'utilité de la chose. Mais tant pis, que pouvait-elle y faire après tout. Ne pas être capable de faire de la magie ne la rendait pas exactement handicapée, techniquement, elle avait une spécialité aussi. Certes, qui peut valoir la mort de plusieurs personnes, mais tout de même. C'était ceci dit assez oppressant de ne pas pouvoir faire comme tout le monde. Être comme tout le monde. Surtout avec les espèces de patrouilles d'Ater Bumblebee.

La jeune femme tilta la tête sur le côté quand il parla de revenir et rendre service. Mais pourquoi donc ? Elle n'avait rien fait. C'était sans doute un prétexte pour revenir voir le tableau, ou bien il était beaucoup trop gentil de nature, et exploitable aussi. De ce que lui a raconté l'Erudit, ça voulait donc dire qu'il était à Poufsouffle. Probablement. Elle n'était fondamentalement pas contre un petit peu d'aide, pour nettoyer un peu sans casser quelque chose, ou bien, oui, probablement faire repeindre la maison, mais quelque chose la dérangeait tout de même énormément. Elle saisit son carnet à nouveau et se remit à écrire, un message plus long cette fois.

« C'est dangereux de venir ici. Si vous ne voulez venir que pour le tableau, alors il est à vous, car j'ai bien l'impression qu'il vous servira plus qu'à moi. Je ne cherche pas spécialement à vous chassez mais vous êtes en danger à chaque fois que vous me parlez. »

Elle ne comprenait même pas pourquoi le jeune homme restait encore ici. La réaction naturelle quand on voit une banshee est de fuir. Et bien qu'elle ne soit qu'à moitié banshee, son apparence parlait suffisamment pour dire que ça n'était clairement pas une bonne idée de lui adresser la parole. Les mots écrits sur le carnet paraissaient peut-être froid, mais c'était une expression inquiète qui s'affichait sur son visage, et peut-être aussi un peu triste. Elle savait apprécier la gentillesse, pour le peu qu'elle a pu en recevoir dans sa vie de la part d'un inconnu.




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Kalev Hopwar
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Lun 2 Nov - 17:17
Kalev n'était pas encore tout à fait habitué au fait que la propriétaire communique par le biais de l'écrit, et s'étonnait encore un peu lorsqu'elle commençait à agiter sa plume. En fait, quand il la regardait, attendant qu'elle termine, il lui trouvait un petit peu des airs d'enseignante. Les professeurs tiraient à peu de choses près la même tête, lorsqu'ils rédigeaient la date et le contenu de sa prochaine retenue. Et des retenues, Kalev en avait connu. Surtout auprès du professeur Emerald.

Lorsqu'elle lui tendit le mot, le jeune sorcier le lut prudemment, pour être certain de comprendre correctement le sens de ce qu'on lui énonçait. Et ce fit surpris qu'il releva le nez vers la femme, avec dans ses yeux, l'innocence touchante et un peu agaçante de ceux qui mettent beaucoup de temps à comprendre des choses parfois très simples.

- Dangereux ? Je ne trouve pas que cet endroit ait l'air très dangereux. Il jeta des regards furtifs à la bâtisse mais, non, aucun mur ne semblait sur le point de s'affaisser à première vue. Je crois que quand on est sorcier, on est plus ou moins habitué à vivre dans un monde un peu dangereux. J'ai eu un professeur demi-harpie une fois, quelqu'un de bien, même si il était vachement effrayant. J'ai joué au Quidditch aussi, en matière de danger, c'est plutôt pas mal aussi. Oh, et y'avait une demi-vampire dans ma salle commune aussi. Et puis, même la nourriture était parfois ensorcelée à Poudlard... Enfin je dis pas tout ça pour m'imposer de force ! Mais juste que, le danger, je pense qu'on fini par en avoir de moins en moins conscience.

L'ancien Poufsouffle ébouriffa ses propres cheveux avec un rire idiot. Il repensait subitement à tous les événements étranges du château ; le clafoutis enchanté, les potions qui pleuvaient des canalisations, les inondations...

Et puis, même en omettant la part de danger, récupérer le tableau ? C'était tout bonnement impensable. C'était un bien qui ne lui appartenait pas, qui avait une grande valeur, et qu'il n'aurait jamais su entretenir. Et puis, si il était ici, c'était sans doute pour une bonne raison n'est-ce pas ?

- Je suis désolé, mais je ne peux pas considérer ce tableau juste comme... comme un tableau. Comment vous dire ? Si on le déplaçait, j'aurais l'impression de forcer son habitant à déménager sans lui demander son avis. Le professeur ne m'a pas demandé de récupérer ce tableau, juste de rendre visite à cette adresse, alors je pense en m'avançant peut-être un peu qu'il a envie de rester là.

Puis, d'un seul coup, une idée germa, par rapport aux dernières lignes du carnet. Kalev se permit, avec beaucoup de précaution, d'emprunter la plume et le carnet à la propriétaire, et d'y ajouter à sa suite, dans une écriture assez maladroite de garçon :
« Si vous parler est dangereux, je peux vous écrire. »
Et il lui tendit le mot.
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Viviane Cabal
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Mar 3 Nov - 16:11
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Viviane haussa un sourcil. Mais quel genre d'endroit était Poudlard ? On lui avait toujours dis que c'était l'endroit le plus sûr, mais il parlait tout de même de demi-vampire et de nourriture empoisonné, de sport dangereux et de professeur à moitié harpie... Elle pouvait parler, elle était à moitié banshee, mais au moins c'est bien pour ça qu'elle n'était pas allée à l'école, parce qu'elle était dangereuse.

Mais à l'entendre, l'école était déjà assez dangereuse en elle-même.

Quant au problème du tableau, elle pensait surtout que l'Erudit n'avait pas vraiment pensé à la possibilité qu'elle serait capable de le céder à quelqu'un, ou bien qu'il ne l'avait pas proposé pour ne pas risquer d'être impoli, plutôt que de lui envoyer un garçon fraichement diplômé qui n'a rien à faire dans un endroit aussi lugubre.

Elle fronça les sourcils quand il lui prit son carnet et sa plus, et manifestement, il ne comprenait pas le problème. Elle ne savait pas si c'était parce qu'il faisait preuve d'une incroyable tolérance, ou d'une incroyable mauvaise vue. C'était tout de même la première chose qu'on remarquait chez elle non, son teint ? Elle secoua la tête, signifiant que ça n'était pas ça. S'il fallait tout écrire, ils ne s'en sortiraient jamais. Elle regarda autour pour chercher quelque chose et ses yeux restèrent sur le porte-manteau.

Son coeur se serra dans sa poitrine et elle eut un moment d'hésitation avant d'aller chercher le cache-oreilles de son père et le tendre au jeune homme pour qu'il les mette. Ce serait plus simple si elle pouvait lui parler de cette manière. Ce serait la première fois depuis très longtemps qu'elle parlerait à quelqu'un de cette manière, et elle n'était même pas sûre d'être psychologiquement prête, mais elle avait décidé de faire des efforts et elle supposait que c'était une bonne occasion. Elle attendit avec appréhension qu'il enfile l'objet avant de s'éclaircit la gorge et parler assez timidement et surtout très bas.

« ... Est-ce que vous m'entendez ? »

Elle prit une grande inspiration, il n'avait pas l'air étourdi ni mort, donc elle supposait que ça marchait. Elle reprit avec une voix assez hésitante.

« Mon nom est Viviane. Comme vous pouvez le voir, je suis une demi-banshee, il est donc préférable que vous n'entendiez pas trop ma voix... Comme pour les mandragores, ça devrait aller si vous gardez les caches-oreilles mais c'est de ça dont je voulais parler, quand je disais que c'était dangereux de rester ici. Je ne sais pas quand l'Erudit reviendra ici, ça fait cinq ans qu'il n'est pas apparu, en tout cas, pas que je sache... »

Une grand inspiration. Aligner autant de phrases d'un coup ne lui ressemblait pas. Au moins, elle avait dit ce qu'elle avait à dire. Et elle avait déjà la gorge sèche, peut-être à cause du stress. Elle se servit du thé dans sa tasse fraîchement réparée et bu à grandes gorgées.




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Mar 3 Nov - 21:24
Elle fronçait les sourcils, secouait la tête : tous ces gestes, qui n'auraient peut-être pas signifiés grand-chose pour certains, étaient particulièrement interloquent pour Kalev. Pas décourageants : c'était plus fort que lui, il avait envie de comprendre. Et puis, c'était une de ses qualités, sa détermination : il devait en user.
Il l'observa alors se déplacer, jusqu'à un porte-manteau. Est-ce qu'elle voulait le sortir, le mettre à la porte ? Visiblement non : elle en ramena un cache-oreille, de ceux qu'ils utilisaient en cours de botanique pour se préserver du cri des mandragores, et le lui tendit. Bien qu'un peu étonné, il ne s'en formalisa pas : il haussa les épaules et l'enfila.

Et alors, quelle surprise ! En entendant la voix de la propriétaire, un peu timide et tout à fait audible malgré tout, il sourit.

- Oh, vous n'êtes pas muette alors !

Ce n'était peut-être pas les mots les plus intelligents à prononcer, mais ils avaient le mérite d'être spontanées et sans arrière-pensée. Il écouta alors ce qu'elle avait à lui dire. Des informations sur le tableau, son métissage. Son nom, entre autre aussi, et il réalisa, bien tardivement, qu'il ne s'était même pas présenté. Décidant qu'il était toujours l'heure de corriger tout ça, il se lança :

- Désolé désolé, j'oublie carrément la politesse. Je suis Kalev Hopwar... comme le joueur de Quidditch si vous le connaissez, c'est mon frère, mais je pense objectivement être moins bête que lui. C'est la première année que je passe hors de Poudlard eet je me perds encore pas mal dans Londres. Pardon de pas avoir compris plus tôt pour vos origines, mais je n'ai jamais rencontré personne comme vous avant alors c'est tout nouveau.

Il eut de nouveau son rire naïf, et se laissa rasseoir dans le fauteuil. Il réajusta l'accessoire sur ses oreilles, peu habitués à les porter. Mais le gadget avait un avantage indéniable : il tenait chaud aux oreilles, et Kalev adorait d'amour fou la chaleur.

Enfin, du coup, l'Erudit n'était pas venu ici depuis cinq ans... c'était étrange. Pourquoi lui communiquer cette adresse, si c'était pour ne jamais se manifester ? Aurait-il oublié quelque chose ? Etait-ce une façon polie de l'éconduire ? Peut-être désirait-il se montrer à nouveau bientôt ? Plongé dans la réflexion, Kalev oublia de parler pendant deux ou trois minutes. Deux ou trois toutes petites minutes, durant lesquelles il osa toucher la tasse de thé qu'on lui avait servie.

- Peut-être qu'il reviendra bientôt. Ou peut-être qu'il nous fait tourner en bourrique, mais j'ai un peu de mal à l'imaginer comme ça. Peut-être juste qu'il voulait que j'explore un nouveau quartier de Londres, ou que je répare vos tasses cassées, j'en sais trop rien. C'est quelqu'un de très sage, mais c'est difficile de savoir ce qu'il pense vraiment.

Le jeune sorcier rit à nouveau. Il était vrai que dans le fond, il avait surtout connu la facette de l'enseignant, plutôt que celle de bribes d'être humain ; mais il avait le sentiment que les deux n'étaient pas si opposées que ça.
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Ven 6 Nov - 18:16
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Viviane avait entendu parler du Quidditch, mais monter sur un balai, très peu pour elle. De toute façon, elle ne pourrait même pas voler, il fallait user de la magie pour cela et elle n'en n'avait pas. Et disons que ça n'était pas exactement le sujet qui la passionnait le plus, du coup elle n'y connaissait pas grand chose, si ce n'est que c'était un jeu sur balai avec un souafle, des cognards et un vif d'or. Quant aux célébrités du Quidditch, alors là, elle s'y connaissait encore moins, l'illustre jeune homme était donc également un illustre inconnu. Elle le laissa parler un moment avant de se rappeler qu'elle pouvait aussi parler maintenant.

« ... Ce n'est pas grave. Je ne vous souhaite pas de rencontrer d'autres personnes comme moi. »

Déjà, une banshee n'était pas agréable à regarder, ni à écouter. Donc on ne pouvait pas faire grand chose avec elles, sauf si on a envie de mourir ou qu'on avait un étrange fascination pour elles, comme son père.

Elle s'installa également sur une chaise en continuant de siroter son thé. Viviane n'était toujours pas très emballée à l'idée de savoir l'Erudit à nouveau ici, mais après tout, si ça n'était pas pour elle, peut-être que ça irait. Elle espérait simplement qu'il n'allait pas lui envoyer des tonnes et des tonnes d'élèves pour venir chez elle parce que ça pourrait très vite devenir intimidant... Viviane était faite pour s'entendre avec une petite, toute petite communauté d'amis. Avoir plus de deux personnes dans la même pièce était déjà suffisamment stressant, surtout un humain aussi sensible.

« Je ne sais pas non plus... Le mieux serait que vous lui demandiez vous même. Je ne sais pas, par hiboux à son assistant ? »

Ca l'étonnerait que le tableau se décide aléatoirement à venir, comme par hasard le jour où un de ses élèves a décidé de se rendre à cette adresse. Mais peut-être que Kalev avait raison et qu'il l'avait envoyé ici pour une raison. Reste à savoir laquelle.




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Sam 7 Nov - 17:18
Kalev ne fut pas très enthousiasmé par l'idée de la propriétaire, en toute honnêteté, et il cacha sa mine un peu sceptique dans la tasse de thé. Il n'était pas mauvais malgré son odeur un peu étrange. Kalev était anglais, mais pas un très grand buveur de thé pour autant. De façon très étrange, il préférait le café, mais mieux encore, les boissons sucrées, comme les enfants. Les jus de fruits, entre autre.
Le nouvel assistant de l'Erudit, l'ancien Poufsouffle ne le connaissait pas. En outre, il était bien placé pour savoir que ce rôle changeait souvent de mains. Il aurait sans doute pu s'adresser directement au vieux tableau, mais il n'avait pas de hiboux personnel, pour commencer, et se serait senti impoli de le déranger ainsi. Plus, en tous cas, que d'accepter son invitation à découvrir cette curieuse boutique de nécromancie.
Il essuya la buée de ses lunettes avec son écharpe ; le désavantage de la myopie et des boissons chaudes jumelés.

- Il doit être occupé, ce serait égoïste de lui envoyer du courrier pour lui demander de se déplacer. Peut-être se rendra-t-il compte que le tableau a été retourné et finira par jeter un oeil de lui-même... ?

Le jeune sorcier n'était pas très au courant de la manière dont pouvait se passer ce genre de choses dans la vie d'un tableau. Il l'avait très brièvement expérimenté à travers une potion d'Halloween, mais en soit, il ne savait pas ce que ça faisait, d'être peint sur plusieurs toiles et de visiter plusieurs cadres. Et, bien sûr, il avait beau avoir conversé avec de nombreuses figures peintes durant sa scolarité, il n'avait jamais pensé à poser la question.
Et puis, il se sentait aussi un peu mal à l'aise, parce qu'il ignorait pourquoi la propriétaire avait tourné la toile contre le mur, visiblement depuis un petit moment. Il se questionnait, mais n'osait trop rien dire. Toutefois, comme le silence s'installait, il tenta quelques questions, un peu détournées.

- Vous avez ce tableau depuis longtemps ? Enfin, je veux dire, si c'est pas trop indiscret, je sais même pas vraiment à quel point l'Erudit est vieux alors... c'est qu'il est discret sur sa vie.

Kalev eut un petit rire. Discret, oui, autant du temps où il était vivant que sur son existence de tableau. Il y avait sans doute des tas de raisons à cela, ceci dit.
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