Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
Voilà quelques heures que Balthazar reste assis là. Devant des tableaux, en indien sur le sol et la tête tournée à la verticale. On n’ose pas lui dire qu’il a l’air con ni qu’il a cours dans pas long. Lui, on se demande s’il sait encore pour il est là. On dirait une statue ou encore un simple bibelot que l’école aurait mis en forme d’élève.
En vérité, ce qui s’est réellement passé, c’est que ce matin-même, Balthazar marchait pour se rendre jusqu’à sa chambre par le seul chemin qui mène à celle-ci. Puis, en montant les marches, il s’arrêta soudainement et recula de quelques pas pour finalement rester complètement figer devant eux. Les tableaux. Plusieurs élèves l’insultèrent en le poussant légèrement, ce dernier coupant le chemin aux autres. Il resta pourtant silencieux à leurs remarquent et montra un simple doigt qui voulait tout dire, toujours en regardant les cadres. On s’en doutait bien, il y a avait quelque chose qui clochait et personne d’autre que lui ne semblait le remarquer.
Soudainement, alors qu’un passant de 2ème année de la même année que lui passa (Kalev sisi), il parla finalement.
« OH MAIS JE LE SAVAIS. »
Les tableaux sursautèrent alors que lui s’exclamai. Il se rapprocha d’un des tableaux et fixa une petite fille qui semblait triste, assise sur une roche.
« Dis-moi, tu n’aurais pas perdu ton chat par hasard ? »
La fille se mit à pleurer. La mère qui sortait alors de la maison consola son enfant et regarda Balthazar d’un air sévère.
« Je…Je voulais pas m’dame j’étais juste curieux enfin moi j’adore les chats ils sont si mignons et si…Non mais je veux pas la faire pleurer encore plus juste que j’dis ça comme ça hein et…»
Il abandonna de parler. Un sentiment de gêne puis de honte parcouru l’expression sur son visage aussi vite que court une gazelle. Puis, il fit ce qu’il fait de mieux. Improviser.
« Madame, ne vous en faites pas. Nous, élèves de Poufsouffle allons retrouver le chat de votre fille coûte que coûte ! »
«Nous ?... »
Merde. Nous. Il ne savait plus quoi répondre, puisqu’il était bien le seul et unique à avoir causé tout cela. Puis, les amis il en a mais il savait que lui nommer des noms, juste comme ça n’allait pas la rassurer. Alors, il prit le garçon qui passait derrière lui, le rattrapant à la course, le tirant doucement par le bras pour l’amener devant le cadre.
« Nous !»
La mère et la fille parurent perplexes, mais n’insistèrent pas, laissant le sort de leur chat entre ses mains et…lui ? Alors que Balthazar et « lui » quittèrent le tableau pour partir à la chasse au chat, Balthazar se retourna face à l’inconnu et lui tendit la main.
« Moi c’est Balthazar, mais pour la suite appelle-moi Holmes. Heureux de faire affaire avec vous mon cher Watson. »
(Je me suis permise de déplacer dans la Pensine puisqu'on joue en flashback).
Kalev n'avait que douze ans, à ce moment-là. Il avait douze ans, de grosses lunettes noires sur le nez, et les yeux rivés sur ses pieds. Il se cachait derrière ses cheveux autant que derrière ses hublots, un devoir de potion fermement caché contre sa poitrine. Le petit Poufsouffle venait de se faire réprimander par Flavia Mantis. Il avait battu son record, au cours de ce matin : non content de faire fondre son propre chaudron, il avait créé un effet domino provoquant de petites explosions dans toute la salle de classe. Les potions, ce n'était vraiment pas pour lui : malheureusement, sa directrice de maison était la plus grande et la plus impressionnante potioniste de cette époque. Dure vie.
Il passa devant un groupe de Serpentards et baissa la tête tout en rasant les murs ; moins parce qu'ils étaient à Serpentard que du fait qu'ils étaient en sixième année. Lorsqu'ils furent assez éloignés, il soupira de soulagement. Bizarrement, il ne comprenait pas lui-même pourquoi il était autant intimidé. Personne ne l'embêtait, il avait pas mal d'amis et des résultats corrects. Ce devait être comme son frère lui répétait tout le temps : il était juste un trouillard naturel.
Lorsqu'il s'estima assez éloigné des foules, tout juste surveillé par les tableaux, Kalev sortit sa baguette et mit le feu au devoir. Il surveillait les alentours, par peur d'être surpris par un adulte et d'être renvoyé ; et effectivement, il fut surpris. Mais par un élève. C'était un élève de première année qui venait de lui saisir la main, en grande conversation avec un tableau un peu triste. Il ne comprenait rien à ce qu'il se passait et avait affreusement la trouille de ce qui allait lui arriver.
- ... ? Je m'appelle pas Watson... ? Je... qu'est-ce qu'il se passe... ?
Il rangea furtivement sa baguette dans sa robe de sorcier et remonta ses lunettes sur son nez, perdu.
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Mer 11 Fév - 0:17
each day is a gift
and not a given right
Il avait l’air perplexe…Bon il était perplexe. Le ton de sa voix et ce qui sortait de sa bouche voulait tout dire – surtout dire qu’il avait deux gros points d’interrogations dans les yeux.
« Ouais tu vois, Watson, c’est le nom d’un SUPER acolyte d’un HOMME TROP BIEN. Genre, mon héro tu vois. Enfin, après Batman. MAIS QUAND MÊME. Imagine un homme, qui est si intelligent, si rusé qu’il réussit à dire qui tu es, ce que tu fais dans la vie et lire ta biographie DEVANT TOI, sans même t’avoir encore parlé. Je te jure, c’est possible ! Ce mec il savait le faire. Bon d’accord, il est pas réel, mais reste que s’il l’était, il serait l’homme le PLUS INTELLIGENT DU MONDE. En plus, en plus, tu vois, il est un détective. Il résout les crimes, il a toujours trouvé le meurtrier et ne se trompe jamais ! Enfin, oui parfois, il reste humain MAIS QUAND MÊME. Il est génial cet homme. Et bon, Watson, c’est l’homme qui l’accompagne, le médecin, son meilleur ami et celui qui l’aide à résoudre n’importe quel crime. Mais dans notre cas, c’est pas vraiment un crime…c’est plus, une recherche. On doit trouver un chat pour la petite fille, mais pas n’importe quel chat. SON chat. Alors voilà, tu en dis quoi hein ?! »
Au fur et à mesure que Balthazar s’adressait à son interlocuteur (inconnu toujours), il faisait des mimiques de façon à rendre la présentation des faits plus…attrayantes. Il marchait de gauche, à droite, il levait les bras haut lorsqu’il montrait la grandeur de son idole et appuyait chacun de ses mots par un mouvement de main, de bras, bref, on aurait dit limite une incantation pour faire revenir les morts. Voyant aucune réaction, Balthazar se gratta l’arrière de la tête, légèrement gêné par le silence, ne sachant pas s’il réfléchissait ou il avait tout simplement peur de lui.
« Ouais je sais, ça te paraît un peu bizarre et…MAIS TU VOIS. Les chats c’est mignon ! Et…Et je… Ouais bref… »
Ce garçon parlait trop vite. Beaucoup trop vite. Intimidé par cet élève pourtant plus jeune que lui, Kalev s'était résigné à faire un petit pas en arrière à chaque phrase, jusqu'à se retrouver le dos collé au mur en face du tableau qui semblait être à l'origine de l'excitation du garçon. Kalev déglutit péniblement. Il ne comprenait rien, il ne savait pas ce qu'on attendait de lui, sa mère devait déjà être en train de rédiger une beuglante pour le punir de ses mauvais résultats en potion et le furet que ses parents lui avaient offert juste avant la rentrée avait disparu. Cette journée commençait tellement mal...
- Je... je vois pas qui est Batman ou... ou Watson ou... et, euh, mes parents sont médicomages si c'est que tu cherches mais on peut aussi aller à l'infirmerie et, euh, il y a sûrement des livres policiers à la bibliothèque... ?
Le petit Poufsouffle était en telle panique intérieure qu'il en oubliait toutes ses bonnes résolutions : prendre davantage confiance en lui, parler sereinement aux autres, et cesser de bégayer au milieu de chaque phrase. C'était hélas un peu difficile de vivre dans un château rempli de monde après dix ans en tête-à-tête avec son frère et les quelques enfants du voisinage. Et puis... et puis zut. D'accord, il était un peu gringalet et pas très sûr, mais ce n'était pas le petit timide du fond de la classe non plus. Un peu de courage dans ce petit corps ! Kalev se dressa de toute sa hauteur et pointa son cadet du doigt, l'air plus gêné qu'en colère.
- Ecoute, je t'aide uniquement si tu m'aides à retrouver mon furet. Il s'appelle Jupiter, il a la couleur de la planète de son nom et c'est encore un bébé et je l'ai perdu ce matin. Donc on charge ton chat et mon furet. Et tu prends deux minutes pour te présenter. Et tu parles moins vite. Sinon je m'y mets aussi et on fait une guerre de paroles et tu vas pas aimer.
Il faisait souvent des guerres de paroles avec son frère. Son frère perdait toujours. Parce que du haut de ses douze ans, Kalev avait une foule de choses à raconter, pour peu qu'il daigne se lancer.
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My dear Watson ►ft. Kalev
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