« Hohoho ! Il l'avait touché ! Miracle ! Souriant un peu comme un con, le blond était venu frotter sa nuque quelques instants. Aussi avait-il pu assister à un discours des plus étranges et à un retour de sort assez magnifique — quoique, le machin lui était déjà arrivé assez souvent pour qu'il compatisse au lieu de rire. « Tu t'aventures sur un sujet un peu compliqué, là. » Et il avait ri un peu : « Certaines personnes ne peuvent pas être comprises, Thom'. » Et il avait commencé à tendre son bois en direction du Serdaigle : « Comme les actes de méchanceté gratuites ne peuvent pas être justifiées, surtout quand les personnes en retirent du plaisir. » Et il avait un certain sens de justice, au final; le blond préfet. C'était sans doute pour cela qu'on lui avait remis le badge et ce deux ans d'affilé. « Enfin ! » Petit rire, sourire; puis : « Lashlabask ! » 

« Ca change quoi qu'ils aient des raisons ou non d'être violents gratuitement et d'aimer ça ? » Et il s'était passé la main dans les cheveux, ce genre de conversation ne lui allait pas — il avait l'impression de se retrouver face à quelqu'un avec des œillères de toutes parts. « Ce qu'ils font, ce genre d'actes — c'est illégal. Mauvais. Hors la loi. Alors au final qu'il y ait une raison ou non fracasser le visage d'un pauvre innocent n'a rien de normal. Et c'est bien pour ça que la loi est là et les punit. » Il y avait eu un sourire un peu forcé face au Serdaigle — vivre dans son monde était une belle chose, vivre dans le mensonge était un peu moins charmant, cependant. « Deprimo ! »
Son bras s'était tendu.

« Il y avait eu un petit silence et Ludovic n'avait su trop quoi dire. Il était heureux que la conversation vienne à son terme, tant bien même finissait-elle sur des non-dits. Il n'avait jamais trop été de ceux parlant devant tous de choses aussi spéciales, aussi s'était-il senti mal à l'aise. Presque peu lui-même.
Au final qu'était-il ? Sans doute beaucoup plus lâche que son blond camarade, quoique dans une autre forme. Il le savait, il le regretterait un jour — son temps s'était figé lorsqu'il avait deviné être en dernière année. Pas de redoublement permis, pas de marche arrière — il allait devoir faire face à l'immensité du futur et de la vie bien entière sans rien pouvoir trop faire.
Enfin. Qui s'en souciait vraiment ? « Obscuro ! »

« Et il y avait dans ce silence s'installant quelque chose d'un peu dérangeant. Aussi Ludovic ne savait pas trop quoi faire — le tout devenait presque cérémonieux. Ses échecs retentissaient dans la salle alors que certains élèves s'impatientaient. Dans cette absence d'échange, c'était comme si la plateforme devenait un ring et qu'eux-deux ne rigolaient plus — qu'il y avait une issue sérieuse quant à celui gagnant et celui échouant.
C'était déstabilisant.
Grognant, la blonde carcasse érigea d'un coup de poignet assez évasé quoique rapide un bouclier; laissant le protego dans sa tête — en bel informulé. Aussi reprit-il, plus direct : « Deprimo ! » Il avait vraiment envie de réussir ce sort. Hurm.