Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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The sound of silence - Lewis Kate Levy

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Mar 24 Mar - 19:13
Eurydice n'avait pas eu une bonne journée.

Eurydice n'avait jamais de bonnes journées. Certains jours, elle avait l'impression que toute sa vie n'était qu'une sorte d'immense gâchis. Qu'elle la passait cloîtrée chez elle, derrière un ordinateur, à mentir à ses amis et à ne jamais vraiment se laisser connaître. Il y avait bien Circe, qui était un peu comme la maman qu'elle n'avait jamais eue, mais elle ne se sentait pas le cœur de lui envoyer un hibou portant une lettre remplie de stupidités, qu'elle ne recevrait de toutes façons que bien plus tard, bien trop tard, quand tout aurait été fini. Il y avait bien Maxwell, qui savait qui était la jeune fille derrière l'écran skype, mais qui semblait ne rien saisir de plus. Il restait là, comme un idiot, à parler jeux vidéos, ou à s'inquiéter pour sa sœur, et Eurydice n'avait pas le droit de lui en vouloir parce qu'il se préoccupait de l'état de sa sœur, et Eurydice n'avait jamais été très gentille de toutes façons. Elle aurait juste aimé avoir un câlin.

Il y avait bien Adélaïde, qui avait pris soin d'elle depuis qu'elle était toute petite. Adélaïde qui semblait n'être rien d'autre que la dorure des barreaux de sa cage, parfois. Souvent. C'était ignoble de penser ça. Eurydice avait eu besoin de sortir.

Pour sortir, elle avait encore besoin de perdre beaucoup de temps à se préparer. C'était drôle comment le temps d'attente avait tendance à tuer toute sa frustration, pour ne laisser place qu'à une sorte de dépit qui lui donnait envie de tout laisser tomber et d'aller s'endormir dans sa chambre, en laissant la fenêtre ouverte pour laisser rentrer les bruits de la rue. Eurydice n'abandonnait pas et elle continuait ses bêtises, elle allait faire un tour dehors.

Elle était un peu dégoûtée d'elle-même. Fâchée contre Maxwell, pour rien, parce qu'il était absent et qu'il ne comprenait pas, fâchée contre Adélaïde, frustrée que Circe soit aussi loin, et elle n'avait personne. Ce n'était pas une bonne journée.

Emmitouflée dans son manteau, les mains dans les poches, et l'attitude un peu boudeuse, Eurydice s'était dirigée vers le Londres des sorciers. Elle n'était vraiment en sécurité nulle part, en fait. Que ce soit du côté moldu ou du côté magique, si le regard de quelqu'un perçait à travers son maquillage et son armure d'habits, c'en était fait d'elle – et Eurydice n'osait même pas imaginer ce qui lui arriverait. Elle ne voulait pas y penser en fait. Elle n'y pensait pas.

Elle était une jeune sorcière normale, à la peau brune et non pas verte grâce au maquillage, dans des habits normaux, ou tout du moins aussi normaux que possible pour le monde moldu comme le monde sorcier, et elle avait envie de soupirer très fort jusqu'à ce que toute sa frustration s'en aille, et tout allait bien se passer. Voilà.

Les ruelles et les rues de Londres étaient toujours peuplées de monde. Certains endroits étaient peuplés de gens vraiment très divers – il y avait même tout un quartier pour les créatures, qu'Eurydice n'osait pas approcher, de peur de se faire démasquer par association. Mais il y avait de quoi faire dans le monde sorcier quand on avait juste besoin de prendre l'air le temps d'une promenade. Il y avait toujours des choses à voir.

Et des choses à entendre. Là quelque part, installé entre deux bâtiments ternes et silencieux, à l'écart de la fontaine aux vœux, un jeune homme s'était collé contre un mur, et il jouait du violon. Eurydice ralentit. Eurydice écoutait. Elle aimait bien la musique. Elle aurait bien aimé apprendre à jouer d'un instrument, elle aussi, mais ça coûtait cher, et elle ne savait pas combien d'argent disposait son aïeule, et de toutes façons elle en demandait déjà bien trop, bien plus que ce qu'Adélaïde pouvait lui donner : la preuve, elle était là, bravant les interdits par égoïsme.

Eurydice s'assit. S'accroupit dans la place, le dos contre une grosse poubelle, les genoux ramenés contre elle, les mains posés dessus et la tête posée sur ses mains. Elle écoutait. Eurydice aimait bien la musique. Un discret sourire commençait à naître.

Elle rêvassait.

Bonsoir monsieur le violoniste
A quoi pouvez vous bien penser
J'entends Votre violon persiste
Vous ne parlez pas assez

Pourtant je suis là vous savez
Pour savoir faut-il que j'insiste
Je sais Je ne fais que passer
Et pourtant moi aussi j'existe

Moi j'existe et je vous écoute
Sans comprendre votre violon
Ni ce que sa chanson vous coûte  

Vous ne direz rien je m'en doute
Le temps va me paraître long
Adieu monsieur, et bonne route

Elle n'avait pas vu le temps passer. Le musicien avait joué du violon, il avait reçu quelques pièces dans l'étui de son instrument, il en avait eu assez et il s'était arrêté, brisant le charme, rangeant ses affaires, il ne l'avait probablement même pas remarqué. C'était fini. Eurydice se sentait mieux. Un peu plus apaisée, un peu plus calme. C'était dommage de le voir partir, mais c'était peut-être mieux ainsi. Elle aussi devait penser à rentrer, au bout d'un moment. Mais en attendant, la jeune fille restait immobile, le dos contre sa poubelle, à regarder le musicien se préparer à s'en aller.
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Mer 25 Mar - 7:35
Lewis ouvrit les yeux. De légères cernes dessinaient leurs pourtours tendit que son regard se posa sur l'unique chose que sa position lui permit : le plafond. Quel début de journée réjouissant pensa t-il avec une légère amertume. Il avait emménagé hier.
Depuis la veille, il était un résident du Bourg la Fantasque à Londres et plus ce vagabond qui a traversé de si nombreux lieux à la recherche de quelque chose qu'il ignorait encore. Le cliché d'un musicien qui désire la mélodie divine, très peu pour lui. Non. Lui il cherché juste à se poser et trouver ce qui rendrait le son de son violon plus joli encore qu'hier ou avant hier.
Dans son lit, emmitouflé dans sa couverture, il réfléchissait à ce quelque chose. C'est aussi pour cette raison qu'il avait posé bagages au Londres Magique. Son hypothèse était toute simple après tout.
Pour qu'une musique soit parfaite elle doit juste être écoutée avec amour. Découvrir l'amour et l'amitié c'était sans doute cela la clé du mystère.

Le sorcier se leva enfin en grognant sous les courbatures. Il n'était pas habitué au matelas. Pas encore tout du moins. Un brin de toilette plus tard, il jeta un œil au contrat de son nouveau boulot.
Musicien à l'Opéra du Cercle, il commençait demain. Ce n'était pas le travail avec le meilleur des revenus mais ça suffisait à payer le loyer et la nourriture, dès lors pourquoi se plaindre ?
Lewis s'habilla comme à sa – mauvaise - habitude, en voyageur. Une cape, doublée d'étoffe légèrement sale et d'un poncho pour se protéger du froid et de la poussière. Il ne payait pas de mine mais c'était tout ce qu'il avait à se mettre hors mis son costume de travail. Qu'allait-il faire ? Tout simplement jouer dans la rue, histoire de passer le temps et de gagner de quoi se payer un café si le cœur lui en disait. Il sortit donc.

Il marcha dans les ruelles de Londres d'un pas traînant, son violon sur l'épaule. Un bâillement par ci, une grattouille dans les cheveux par là il finit par se poser entre deux vieux bâtiments qui semblaient aussi délavés que lui. Pourtant le cœur de Lewis pétillait. Jouer du violon c'était son plaisir à lui quand d'autres volaient sur des balais. Il aimait ça et dès la première note il arrivait à le transmettre aux passant. Un Do, un Fa et voilà que son esprit se laisse emporter par la mélodie. Une douce mélodie, ni joyeuse ni triste, un peu comme son humeur du jour. Une mélodie made in Lewis.
A chaque son de pièce, il gratifiait le généreux d'un beau sourire et d'un humble :

« Merci »

C'est en laissant ses yeux traîner dans la rue qu'il remarqua une jeune fille, seule, assise contre une poubelle. Curieux. Il ferma à nouveau les yeux pour terminer sa sonate. Se leva tout en remarquant que la demoiselle ne l'avait pas quitté des yeux et ramassa ses piécettes avant de ranger le violon dans son étui. Nonchalamment il se dirigea vers elle pour ne pas lui faire peur. Sa tenue laissant à désirer il ne voulait pas passer pour une personne à éviter...Enfin face à elle il lui offrit un petit sourire.

« Tu as aimé ma chanson ? »
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Dim 5 Avr - 8:44
C'était drôle. Eurydice n'avait pas peur du violoniste vagabond. De quoi aurait-elle peur ? Il ne pouvait pas lui faire de mal. Même s'il essayait quelque chose, un mot de la petite, et il aurait fini sa journée à Sainte-Mangouste – au mieux. Eurydice n'en était pas très fière, mais même si cet inconnu n'était pas forcément recommandable, c'était elle le plus dangereux des deux. Etre une Demi-Banshee n'était pas une bonne chose, et même sa couche de maquillage ne pouvait rien faire d'autre que couvrir de mensonge cette triste vérité.

De toutes façons, elle, avec son gros manteau, sa capuche enfoncée sur sa tête, ses vêtements trop larges et bouffants, et ses couleurs neutres mais pas toujours bien coordonnées, elle ne devait pas vraiment donner bonne impression non plus.

Et puis ce violoniste, comme elle, parlait peu. Ou plutôt, il utilisait très peu sa voix. Mais il parlait beaucoup avec son violon. Eurydice ne connaissait rien à la musique, mais elle sentait, là, du bout de ses doigts, qu'il y avait quelque chose, un univers, une façon de penser et de s'exprimer qu'elle ne connaissait pas, comme un langage étranger. Quelque chose à apprendre. Eurydice était curieuse. Elle aurait aimé savoir ce que vivait ce violoniste.

Elle aurait aimé savoir comment vivait-il. Qu'est-ce qu'il faisait pour tous les jours, pour se nourrir et dormir, toutes ces choses qui n'apparaissent presque jamais dans les livres, comment est-ce que le violon lui offrait tout ça. Elle ne savait pas. Elle rêvait un peu.

Et puis l'étranger la remarqua. S'approcha d'elle. Lui dit bonjour.

Eurydice, surprise, stupéfaite, le regarda avec des grands yeux en se pointant du doigt. Moi ?

Oui, c'était à elle qu'il parlait. Eurydice se leva, et s'épousseta un peu (quelle idée aussi, de s'adosser à une poubelle) et puis lui fait un grand sourire. Qui s'éternisa quelques secondes avant que, comme surprise, avec un oh ! Silencieux, elle se mette à fouiller ses innombrables poches pour en sortir un parchemin roulé en boule, qu'elle déplia à grand-peine avant de sortir un stylo-bille moldu et d'écrire sa réponse, de sa petite écriture en pattes de mouches volontairement resserrée qui lui gagnait de la place.

Citation :
Bonjour. J'ai beaucoup aimé. Violoniste depuis longtemps ? C'est un violon ? Instrument difficile ?

Elle lui tendit le bout de parchemin avec un sourire.

Eurydice ne communiquait pas, sauf par skype et messagerie instantanée. Eurydice télégraphiait. Personne n'avait assez de temps à perdre pour la voir former des phrases complètes. Elle essayait malgré tout de rester polie en toutes circonstances.

Elle s'intéressait vraiment à la musique de l'inconnu de passage, autant qu'à son instrument. Elle aurait aimé en savoir plus. Peut-être que maintenant qu'il ne jouait plus de son violon, il serait plus disposé à lui en parler. Ou tout du moins l'espérait-elle.
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Lun 6 Avr - 10:22
Lewis adorait la musique. Il la trouvait simple et sans artifices dans un monde ou la magie prédominait, cela lui faisait du bien de retourner aux sources. Travailler dur pour arriver à un résultat qu'aucune formules ou potions ne pouvait résoudre à votre place. C'est sûrement pour cette raison qu'il avait commencé si jeune et malgré qu'il ne soit pas un génie en la matière il avait, à force de travail, atteins un niveau d'excellence. Ce n'est pas pour rien qu'on l'avait embauché à l'Opéra du Cercle.

La jeune fille sembla très surprise de le voir s'adresser à elle. Elle se pointa du doigt avec un air limite effaré et le sorcier ne put contenir un léger sourire amusé.

« Oui c'est bien à toi que je parle très chère »

Le sourire de la demoiselle lui fit chaud au cœur et après un court silence elle sortit de sa poche un petit parchemin et un stylo moldu pour y écrire avec habileté. Serait-elle muette ? C'est ce que Lewis pensa. Pour lui, les réponses aux questions sont parfois les plus simples. Inutiles de chercher midi à quatorze heure. Il lut donc la réponse de la petite en inclinant la tête pour mieux voir et acquiesça avant de reprendre :

« Bien le bonjour à toi aussi, je suis ravi que ma chanson t'ai plu ! Pour te répondre c'est en effet un violon et j'en joue depuis mes quatre ans. Ce n'est pas difficile quand on aime ce qu'on fait saches le ! »

Soucieux de bien faire les choses. Lewis sortit son instrument de son étui et le posa sur son épaule. Il joua quelques notes que la jeune fille lui inspirait sur le moment, en total improvisation. C'était une très courte série mais elle était fraîche et pleine de curiosité.

« Dans mon langage ça signifie que je trouve ta curiosité rafraîchissante »

Il lui tendit alors le violon avec un sourire complice.

« Tu veux essayer ? »

Sans même vraiment attendre sa réponse il positionna ses doigt et son épaule dans l'axe de l'instrument et lui lança un signe d'encouragement.

« Vas y lances toi ! »
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Lun 6 Avr - 11:07
Eurydice regardait toute étonnée et toute admirative ce musicien de passage lui parler de son violon. Il avait un certain charisme, une certaine assurance née de sa vie, et de la direction qu'elle avait prise. Il n'avait pas l'air très riche, ni vraiment très pauvre, mais il avait l'air heureux. Eurydice, elle, devait surtout avoir l'air perdue.

Il lui fit quelques notes. Une improvisation. Et puis il lui expliqua que c'était ce qu'il ressentait en la voyant. Une curiosité rafraîchissante.

La musique était une sorte de langage, et Eurydice n'en était que plus captivée encore. Elle avait envie d'essayer. Elle avait très envie, mais elle n'osait pas, mais ce n'était pas grave, parce que le musicien la guidait, elle, en lui montrant les gestes, et en lui plaçant l'instrument entre les mains, comme il le fallait.

Lewis était en train de lui apprendre à parler.

Les légers gants que la jeune fille portaient (pour cacher sa peau verte) ne semblaient pas trop gêner le violoniste. Et Eurydice, le violon casé contre elle, l'archet dans la main, tenta de faire de la musique. Fit délicatement passer l'archet contre les cordes. Et ne réussit qu'à produire qu'une sorte de crissement douloureux, qu'elle arrêta bien vite, toute paniquée, toute effrayée d'avoir fait quelque chose de mal, parce que tout est facile quand on aime bien, et elle regarda Lewis avec de grands yeux ronds paniqués.

Il lui fit signe de recommencer. Il lui montra comment faire les gestes qu'il fallait.

Le violon était un instrument très, très précis.

Eurydice fit beaucoup de crissements. Mais elle essayait, tout doucement, par respect pour le violon qui lui offrait tellement, même si ce n'était pas exactement le genre de son ou de langage qu'elle voulait, elle était heureuse de découvrir tout cela, d'essayer, d'apprendre. Et puis, soudainement, une note, par hasard.

Surprise, elle s'arrêta brusquement. Elle fit un sourire radieux au musicien. Et puis elle essaya de nouveau, mais ne réussit pas son exploit. Ni la première fois, ni la seconde, ni la troisième, et elle commençait à s'énerver. Le langage qu'on lui avait promis semblait tellement loin ! Et Lewis qui la guidait, imperturbable.

Avant de l'arrêter. Assez pour aujourd'hui. Il voyait bien qu'ils n'arriveraient pas à faire mieux, et qu'il était temps de passer à autre chose. De plus, le temps lui aussi, se rappelait à eux. La journée n'était pas éternelle.

Mais tout de même.

C'était une belle rencontre.

Eurydice griffonna quelque chose.

Eurydice a écrit:
Merci.

Elle aurait aimé rester un peu plus.
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Lun 6 Avr - 16:46
Lewis tenait toujours à communiquer sa passion avec autrui. C'est pour ça qu'il avait incité la demoiselle à s'essayer au violon. Il n'était certes pas le meilleur professeur de Londres -loin de là même – mais il faisait de son mieux pour partager son amour des sons. La jeune fille semblait apprécier c'était déjà une victoire pour le musicien. Elle avait bien du mal au début, ce qui était tout a fait normal pour une débutante mais essayait encore et encore. Lewis trouva sa persévérance admirable et il ne manqua pas de lui signaler avec un large sourire.

« Tu as du cran de t'accrocher autant »

Il lui fit un clin d’œil complice et remarqua qu'elle commençait à s'impatienter, voir à s’énerver au fil des mauvaises notes. Ni une ni deux, Lewis rangea son instrument et soupira de satisfaction. Mais voilà qu'il en oubliait toutes les civilités ! Avec un léger raclement de gorge il tendit la main vers la demoiselle.

« Je me présente, Lewis Kate Levy. Enchanté ! »

Lewis n'aimait pas particulièrement son deuxième prénom en sachant que c'était un prénom de fille mais il devait se présenter correctement à la demoiselle. C'était la moindre des politesses. Le violoniste se releva en même temps que son amie de fortune et s'épousseta d'une main maladroite tandis qu'elle lui tendait un deuxième bout de parchemin. Un simple merci qui réchauffa le cœur du sorcier.

« Ce fut un vrai plaisir pour moi Mademoiselle »

Il la regarda et se dit qu'il aimerait faire plus pour elle. La laisser jouer du violon n'était pas suffisant pour cette petite d'après le jugement de Lewis. Elle semblait si...paumée ? Que le sorcier ne pouvait se résoudre à partir et la laisser là. Avec un petit sourire il se gratta l'arrière de la tête.

« Ça te dirait un chocolat chaud ? Je te l'offre et puis tu es musicienne comme moi maintenant alors c'est la moindre des choses entre collègues ! »

C'était une grosse excuse bien bidon mais il voulait juste lui offrir un peu plus. Juste un sourire.
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Mar 7 Avr - 10:30
Eurydice avait bien l'air d'une petite fille perdue, à sourire à la moindre gentillesse, adossée à sa poubelle, emmitouflée dans des gros manteaux délavés et rapiécés, récupérés dans les fonds de tiroir de sa grande-tante. Elle semblait très heureuse. Elle ne disait pas un mot, elle n'ouvrait pas la bouche, mais elle avait un sourire, immense, né du contact avec le violon ainsi qu'avec le violoniste qui l'avait guidé. Il s'appelait Lewis Kate Levy. C'était un joli nom. Elle, elle s'appelait Eurydice Olivia Tailor, c'était laid, et surchargé de syllabes, mais c'était le sien, et elle le lui montra, inscrit sur un coin de son papier chiffonné.

Lewis voulait l'emmener boire un chocolat chaud quelque part.

Il était tard. Il était temps de rentrer pour elle, sa grande-tante allait sûrement se rendre compte de quelque chose, et ce n'était pas sage de rester tout comme ça n'avait pas été sage d'être sortie. Et puis elle ne connaissait pas ce musicien. Elle venait de le rencontrer, elle ne savait rien de ses intentions. Mais elle n'en avait rien à faire. Eurydice avait envie d'un chocolat chaud. Eurydice avait envie de quitter sa cage de petit moineau. Eurydice avait envie de vivre.

Et si Lewis avait d'autres intentions en tête, les nons de la demi-banshees étaient toujours particulièrement percutants. Comme quoi, il n'y avait pas que du mal dans les malédictions. La petite fille ne risquait pas grand-chose, se disait-elle.

Eurydice hocha la tête.

Elle se mit à le suivre, pour se trouver une place au chaud dans un petit café, avec une de ces tables rondes près de la fenêtre, et les deux chocolats chauds fumants qui n'allaient pas tarder à venir, et toutes les serviettes au logo de l'établissement sur lesquelles écrire. Eurydice allait en commander beaucoup, de ces serviettes. Elle était muette, mais elle était aussi très bavarde. Et elle avait envie de connaître ce musicien de passage.

Mais par où commencer...

Eurydice a écrit:
Bonjour ! Merci pour le chocolat. Vous êtes violoniste depuis longtemps ? Vous êtes violoniste d'où ?

Elle avait une jolie écriture toute ronde, et l'habitude des supports papiers de qualité douteuse maintenant. Son stylo à bille ne faisait ni trou ni bavure dans les serviettes. Eurydice rangeait bien ses phrases pour utiliser le plus de place possible, comme par habitude, parce qu'elle espérait pouvoir parler longtemps.

Parce qu'elle n'avait plus trop envie de rentrer chez elle. Chez elle, à part Maxwell et son ordinateur, il n'y avait rien qui ne l'attirait.

Peut-être plus tard.

Demain matin ?

On verra bien.
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Mar 7 Avr - 13:16
Lewis accompagna donc la jeune fille dans les rues de Londres en direction d'un petit café qu'il connaissait bien. En marchant dans l'allée principale, le musicien laissa son regard se perdre dans les boutiques de sorciers. Il y en avait de toutes sortes, tant et si bien que Lewis se surprit à vouloir gagner plus d'argent pour se faire plaisir de temps en temps. Il aurait bien aimé un nouveau balai par exemple, lui qui détestait transplaner. Pour lui c'était un vrai supplice que de se trouver contorsionné magiquement et d'étouffer durant le voyage. Il voulait aussi s'acheter un hibou pour converser avec ses connaissances de Poudlard encore étudiant comme Icarus. Peut être qu'avec son nouveau travail il aurait de quoi faire dans tous ces petits projets.

Elle s’appelait donc Eurydice. C'est jolie pensa t-il dans un coin de sa tête.

Enfin arrivés à destination, les deux étrangers prirent place à l'intérieur du café, près de la fenêtre pour regarder les passants vaquer à leurs occupations. Lewis appela le serveur et commanda deux chocolats chaud avec supplément chantilly. Il espérait qu'elle aimerait ça. La demoiselle se mit alors à écrire avec une finesse qui laissa le sorcier admiratif. Pas la moindre bavure ou déchirure sur un support plus que moyen.

« Pas des soucis, ça me fait plaisir au contraire. Je joue du violon depuis que j'ai quatre ans et je viens d'un petit village moldu au Nord de Londres, ce n'est pas très loin d'ici. »

En transplanant quelques secondes, en balai une petite heure et en voiture trois heures. Rien de bien éloigné en somme. Le serveur arriva alors avec leur commande et Lewis se frotta les mains avec un grand sourire. Il but une toute petite gorgée. Juste assez pour se réchauffer sans se brûler mais tout aussi bien pour avoir la moustache de chantilly. Le violoniste ne faisait pas très attention aux apparences et il se disait que ça ferait peut être rire Eurydice ? Au fond c'est tout ce qu'il voulait d'elle. L'amuser.

« Et toi, tu viens d’où ? Tu as des passions dans la vie ? »

Lewis voulait en savoir un peu plus sur la demoiselle. C'était quelqu'un de très conviviale celui là.

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Mer 8 Avr - 5:53
D'où venait-elle ?

Eurydice eut un petit rire silencieux, couvert d'une de ses mains.

Elle avait envie de répondre qu'elle venait de la poubelle, là-bas.

D'un point de vue métaphorique, ce n'était pas tout à fait faux. Elle savait très bien qu'elle n'avait pas été désirée – ou du moins, pas comme ça, pas comme les choses s'étaient passées à sa naissance, puisqu'elle avait finie cloîtrée dans son petit appartement londonien, sans aucune famille à part sa grande-tante qui faisait de son mieux pour l'aimer correctement. Eurydice était une citoyenne anglaise. Oui, ça suffirait comme réponse.

Eurydice a écrit:
J'ai toujours été à Londres. Je ne sors pas beaucoup.


Il fallait choisir ses mots avec soin. Il ne fallait pas que Lewis se rencontre qu'Eurydice était en train de fuguer, enfin, à moitié, avec l'idée de rentrer à la maison au bout d'un moment, mais plus tard, quand elle en aurait envie, et tant pis pour les conséquences. Elle se sentait un peu morose. Elle n'était pas triste pourtant, elle avait rencontré un musicien, elle avait fait du violon, et maintenant, elle avait une belle tasse de chocolat chaud recouverte de crème chantilly qu'elle mangeait à la petite cuillère avec plaisir. C'était juste triste que ce genre de plaisirs lui soient interdits. Eurydice avait envie d'avoir des chocolats chauds dehors dans les cafés, dans sa vie.

Circe lui disait qu'elle en avait le droit. Et elle avait envie d'écouter Circe. Eurydice avait envie de vivre et de faire plein de choses dans sa vie.

Eurydice a écrit:
J'écris beaucoup. J'invente des histoires et j'envoie des lettres à travers le monde. J'ai des correspondants partout.

Elle aurait aimé faire beaucoup plus de choses, mais elle ne savait pas trop comment le formuler. Eurydice prit un petit temps de réflexion.

Eurydice a écrit:
J'aimerai faire de la musique. Je ne peux pas parler, mais le violon, il parle, je peux dire ça ? Je ne veux pas faire du violon, il ne parle pas comme moi, je crois. Il est difficile comme une princesse. Je veux quelque chose de plus franc et de plus discret, je crois. Mais qui puisse être joué tout seul. Je ne connais pas bien les instruments de musique.

Et puis elle rajouta hâtivement quelque chose, dans une écriture moins jolie qu'avant.

Eurydice a écrit:
Dis, je dis des bêtises ? A parler du langage des violons.


Eurydice prit une nouvelle cuillerée de crème chantilly, avant de boire un petit peu de son chocolat chaud. Puis elle le pointa du doigt, avec un sourire, et rajouta :

Eurydice a écrit:
Merci beaucoup.
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Lun 18 Mai - 18:12


Lewis attendit patiemment la réponse de la demoiselle, au fond il espérait ne pas s’être montré trop intrusif dans sa vie privé et auquel cas il s'en excuserait platement. Néanmoins il était curieux. Curieux de savoir ce qu'une si jeune fille faisait dehors à cette heure de la journée à écouter un pauvre musicien ambulant ?
Il reprit une gorgée de son chocolat avec plus d'assurance cette fois ci et laissa les muscles de son dos se décontracter sur le dossier de la chaise. Comme à la maison le Lewis. Il lut le petit morceau de papier avec avidité et fut quelque peu surprit.

« C'est bien Londres mais tu ne vas pas à Poudlard durant l'année scolaire ? »

De plus en plus curieux décidément. Le violoniste passa une main dans ses cheveux d'un air désinvolte avant de reporte son attention sur la suite de sa petite lecture.
Elle écrivait donc beaucoup et sa correspondance ne se résumait pas à l'Angleterre, Lewis sourit doucement.

« Tu voyages beaucoup à travers tes lettres je me trompe ? »

Le sorcier se demandait si ce n'était pas un moyen de palier au fait qu'elle ne pouvait voyager physiquement. Manque d'argent, manque de temps, il y avait tant de raisons qui empêchait de suivre ses rêves parfois...Et voila qu'un troisième petit mot arrive sous les yeux penseurs du jeune homme. Elle parlait de violon et de musique, Lui qui aimait tant se domaine fut conquis. Cependant il dut l’arrêter un instant pour avouer un terrible secret.

«  pour être franc avec toi, je ne connais que le violon et très peu de chose sur l'immensité du monde de la musique. Je suis doué à cet instrument mais malheureusement ça s’arrête là... »

Il but une autre gorgée de sa tasse tout en lisant un dernier bout de papier toujours aussi bien écrit,

« Oh non ! Je pense que je peux communiquer avec mon violon autrement qu'avec la parole. C'est un langage qui ne passe pas par le cerveau mais par le cœur , oui, c'est ce que je dirais. »

Pas très clair tout ça mais comment exprimer un tel ressenti si ce n'est en le vivant ?
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Jeu 25 Juin - 21:32
Eurydice écoutait Lewis, avec un air gêné. Zut. C'était vrai que les gens de son âge allaient à Poudlard. Eurydice, elle n'aura jamais eu la chance d'y aller – c'était trop tard, même si elle avait eu de la magie en elle (ce dont elle n'était même pas sûre), elle était née un peu trop tôt pour être en âge d'aller à l'école au moment où on permettait aux demi-banshees d'y rentrer. Eurydice avait un peu honte d'elle-même. Elle ne pouvait ni être magicienne ni être moldue. Elle était condamnée à vivre en marge de ces deux mondes, planquée chez elle avec son ordinateur et ses lettres, à regarder la vie à travers une fenêtre.

Et elle ne savait pas quoi lui répondre. Eurydice avait l'air un peu plus triste qu'avant. Elle était contente de pouvoir parler avec ce violoniste, et qu'il se montre si gentil avec elle. Elle était triste à l'évocation de tous les souvenirs que ses questions remuaient. Eurydice décida de taire cette incongruité dans son histoire pour se concentrer sur les lettres et le violon.


Eurydice a écrit:
Je voyage beaucoup à travers les lettres c'est vrai
Je parle avec beaucoup de personnes différentes
Je découvre leur vie et leur monde
Je leur montre la mienne
Il y a beaucoup de façons de communiquer je trouve
Il ne faut pas que se limiter au langage
Il y a aussi la musique et l'art
et les dessins
et les gestes


Il y avait beaucoup dans le morceau de papier qu'elle lui tendait. Tout était écrit petit et serré pour pouvoir tenir le maximum d'informations – la jeune fille espérait rester lisible et compréhensible quand même, elle ne voulait pas que Lewis ait du mal à la comprendre. Elle était heureuse de pouvoir lui parler. Ca ne lui arrivait pas tous les jours.

C'était un peu trop simplet comme réplique à son goût, c'était d'une évidence tenace, mais bon, tant pis, ça meublait la conversation. Eurydice but gentiment quelques gorgées de son chocolat chaud, silencieuse au milieu du brouhaha feutré du café, un peu plus sereine qu'avant. Elle pensait sincèrement toutes ces platitudes, pour elle c'était vrai.


HRP:
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