Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
| poufsouffle 1189 pts | serpentard 918 pts | serdaigle 661 pts | gryffondor 612 pts |
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l'unité 203 pts | ligue des sorciers 223 pts |
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| | [Hohoho] Friendship is magic ! (Peggy) | |
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Invité
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Jeu 5 Fév - 21:06 | C’était le premier noël de Ciaran à Poudlard. En fait, c’était son premier noël loin des îles d’Aran, aussi, et loin de ses grand-parents. Et pourtant, pas vraiment de nostalgie pour Ciaran ce jour-là, alors qu’elle ouvrait les yeux dans son lit à baldaquin aux rideaux bleus. Elle aimait beaucoup les champs de son île natale, la compagnie - certes le plus souvent silencieuse - de ses aïeux, mais Poudlard, c’était… magique. Elle avait appris beaucoup de choses depuis la rentrée déjà : elle savait faire voler une plume, métamorphoser une allumette en aiguille, tout un tas de trucs. Bien sûr, ce n’était pas aussi bien que si elle avait été sang-pur ou très intelligente, là elle aurait pu être bien plus forte, mais bon, on se contente de ce qu’on a.
Ciaran se décida enfin à ouvrir les yeux. Elle se sentait bizarrement positionnée, là, dans son lit. Un peu comme si elle était trop grande, tout à coup - ce qui était vraiment bizarre parce qu’en plus de n’avoir que onze ans, Ciaran était plutôt un petit gabarit. Elle voulu étirer ses jambes et… quatre membres se dessinèrent sous les couvertures. Quatre. Les yeux ronds, Ciaran cria, probablement assez fort pour réveiller tout le dortoir car elle sentit ses cordes vocales protester sous l’effort. Elle souleva la couverture. Un corps de cheval - enfin, de poulain - avait remplacé ses jambes. Oh. D’accord. Château magique, noël magique, d’accord, elle prit note. Bon. C’était plutôt drôle en fait, quand on y pensait, elle pouvait être un centaure aujourd’hui ! Elle n’avait jamais été un centaure. Elle aimait bien les chevaux, en ayant côtoyé quelques uns dans son enfance (même s’il y en avait moins que de vaches). Elle testa ses jambes les unes après les autres, vérifiant qu’elles répondaient bien toutes à sa volonté. Et puis, elle sortit de son lit, tant bien que mal, tombant à moitié - passer de la position allongée dans un lit à la position debout, c’était plus dur que ça en avait l’air.
Le sourire aux lèvres cependant, elle sortit du dortoir puis de la salle commune en s’imaginant que, peut-être, ses parents avaient étudié des créatures mystérieuses comme les centaures eux aussi, quelque part à l’autre bout du monde. Ou qu’au moins, ils avaient fait d’haletantes courses poursuites à cheval contre des hordes de mercenaires. Elle avait bien envie d’essayer de galoper, tiens. Toute à ces pensées rêveuses, Ciaran s’engagea farouchement dans l’escalier qui descendait de la tour des Serdaigles. Avant de se rendre compte qu’avec quatre pattes, c’était… délicat. Tellement délicat d’ailleurs qu’elle tomba, glissa sur deux ou trois mètres avant de réussir à se raccrocher à la rampe tant bien que mal, plus mal que bien en fait parce que son corps de cheval était quand même vraiment lourd. Plus ou moins stabilisée, elle n’en était pas moins allongée dans les escaliers (très désagréable, si vous vous posez la question) avec encore une bonne dizaine de mètres à descendre et six mètres à remonter si elle voulait repartir dans l’autre sens. Bref, elle ne se sentait pas très maligne tout à coup.
Elle vit cependant une silhouette se dessiner au pied des escaliers. Peut-être qu’elle pourrait l’aider ? Ou appeler quelqu’un qui pourrait le faire, même si l’idée de déranger un professeur le jour de noël la mortifiait quelques peu. Elle allait tenter de se contenter de l’aide de cet élève, ce serait mieux. Enfin, si elle - il apparaissait que c’était une fille - voulait bien l’aider.
« Eh, » la héla-t-elle, « eh toi ! euh, je veux dire, bonjour ! Euh, enfin, Joyeux Noël ! Euh, en fait, tu pourrais venir un peu ? » |
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Peggy RennerMessages : 148 Date d'inscription : 11/01/2015
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Ven 6 Fév - 14:04 | Peggy était cachée dans le couloir menant à la salle commune des Serdaigles depuis un bon moment déjà. C'était le jour de Noël. Beaucoup d'élèves étaient repartis voir leurs familles pour les vacances, mais pas tous – pas Peggy. Elle n'avait pas de famille. Elle n'avait personne qui l'attendait à la maison pour boire du chocolat chaud et ouvrir les cadeaux sous le sapin ; elle n'avait même jamais vraiment eu de cadeaux dignes de ce nom, même si l'orphelinat se débrouillait toujours pour trouver un sapin pour la période des fêtes. Mais ça ne la dérangeait plus trop : elle était à Poudlard, et Noël à Poudlard restait un moment magique, beaucoup plus chaleureux que tout ce qu'elle avait connu jusque-là. Elle avait de vrais repas de fêtes, et une journée formidable à passer dehors dans la neige, ou dans la salle commune avec du chocolat chaud, et en plus, parfois, elle pouvait apercevoir Jazzie, de loin. Peggy était très heureuse d'être à Poudlard.
Mais ce Noël-ci, ce n'était pas Jazzie qui était descendue en courant des escaliers de la tour des Serdaigles. Non, c'était un cheval. Ou plutôt un petit poney. Ou plutôt une petite fille au corps de poney, en chemise de nuit, avec de jolis cheveux blonds et une chemise de nuit bleue et grise. Elle n'était pas vraiment descendue non plus, elle était plutôt tombée, comme ça, dans une sorte de cavalcade et de glissade incontrôlée, et elle n'avait réussi qu'à grand-peine à se raccrocher à la rampe devant Peggy qui faisait les yeux ronds de surprise.
Peggy ne s'habituerait jamais aux bizarreries de cet endroit. Il y avait toujours quelque chose de nouveau pour la surprendre lorsqu'elle s'y attendait le moins, ici – et cette fois-ci, c'était un centaure. Une centaurette. Il y avait une élève centaure à Serdaigle ? Comment faisait-elle pour aller en cours ? Pourquoi est-ce que Peggy ne l'avait jamais vue avant ? Est-ce qu'elle était l'enfant cachée de l'autre centaure, là, celui qui tentait tout le temps de monter les escaliers ? Ca expliquait peut-être pourquoi il était si préoccupé à l'idée d'y arriver un jour. Il ne devait jamais pouvoir voir sa fille. Beaucoup de pensées plus ou moins stupides se bousculaient dans la tête de la petite Poufsouffle, qui restait interdite, à moitié cachée derrière le mur, sans savoir comment réagir. Ni même si elle devait réagir. Non ?
Ou en fait si, parce que la centaurette lui demandait de s'approcher. Pétrifiée, Peggy ne put dire un mot, juste se pointer elle-même du doigt, comme pour vérifier que c'était bien à elle qu'on parlait, et pas à quelqu'un d'autre qu'elle n'aurait pas vu et qui serait probablement invisible puisqu'il n'y avait personne d'autre dans le couloir. C'était bien à elle.
Rougissant jusqu'au bout des oreilles, Peggy s'approcha tout doucement de la centaurette qui s'agrippait tant bien que mal à la rampe. Elle la regarda un long moment, et puis ouvrit la bouche, comme pour parler, mais sans arriver à émettre le moindre son. Et puis, enfin, quelque chose finit par sortir.
« Bonjour ? » fit-elle stupidement.
Euh. Peggy ne savait pas quoi dire de plus, alors elle restait plantée là, toute rouge, la bouche fermée maintenant, avec une foule de questions idiotes dans la tête. Elle aurait bien aimé lui demander s'il y avait beaucoup de centaurettes comme elle en Irlande, par exemple. Ou si elle était en train de chercher son papa. Les centaures décoraient-ils des sapins à Noël ? Buvaient-ils du chocolat chaud ? Et aussi, qu'est-ce qu'elle devait faire, Peggy ? |
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Dim 22 Fév - 19:12 | Ciaran était à la fois très soulagée que la première personne qui passe ne soit pas un adulte, et tout à fait mortifiée. Elle avait du faire quelque chose de très mal pour que sa magie décide de la punir en la transformant en centaure. Enfin, ce n’était pas si mal, d’être un centaure - sauf quand on vivait au sommet d’une tour, et qu’on était obligé de descendre sept étages avant de pouvoir sortir dehors. Peut-être qu’elle avait fait une bêtise, et que c’était ce que faisaient les professeurs pour punir les élèves récalcitrants pendant les vacances ? Mais elle ne se souvenait pas de ce qu’elle avait fait de mal ! Comment pourrait-elle ne plus refaire la même bêtise si elle ne savait même pas quelle bêtise elle avait fait ?
La Poufsouffle s’approcha d’elle, l’air de vouloir être n’importe où sauf là où elle était, l’air toute timide, l’air effrayée. Est-ce que c’était contre le règlement d’aider quelqu’un qui avait été puni ? Est-ce que Ciaran mettait cette élève en danger du même sort si elle lui demandait assistance ? Elle espérait que non. Parce qu’elle avait vraiment besoin d’aide, là, tout de suite.
« Je, euh. Je ne sais pas comment je peux descendre les escaliers, » avoua-t-elle. « C’est vraiment pas pratique avec toutes ces… jambes… pattes… sabots. »
Elle avait parlé fort, trop fort, comme à son habitude. Elle regarda l’autre élève, qui avait l’air tout à fait interloquée. Elle ne savait pas trop quoi dire. Elle ne voulait pas avouer qu’elle avait sûrement fait une bêtise pour mériter ça, peut-être que c’eut été plus honnête, mais Ciaran n’était pas toujours honnête comme elle le devrait.
« Désolée de te déranger le jour de Noël. Tu devais avoir plein de choses à faire. Mais. Euh. » Elle hésita. « Tu veux bien m’aider ? » |
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Peggy RennerMessages : 148 Date d'inscription : 11/01/2015
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Sam 14 Mar - 20:02 | Peggy se mit à rougir très fort, jusqu'au bout des oreilles. La centaurette lui parlait d'une voix puissante, qui portait jusqu'au bout du couloir – peut-être que c'était juste pour s'assurer de sa coopération, en fait, mais Peggy avait surtout l'impression que c'était son côté très effacé qui forçait son interlocutrice à lever la voix, comme pour l'empêcher de disparaître.
Peggy qui d'ailleurs n'arrivait même pas à répondre. Après avoir perdu cinq bonnes minutes à balbutier bêtement quelque chose, cinq minutes de souffrance en plus pour la centaurette qui s'agrippait péniblement à la rampe de l'escalier, la petite Poufsouffle finit par sortir sa baguette magique, et, hésitante, agitant sa baguette en l'air comme pour commencer quelque chose avant de se raviser, mit un bon moment de plus avant de se décider.
« Wingardium Leviosa ! » tenta-t-elle finalement.
La centaure de Serdaigle s'envola gentiment dans les airs et descendit doucement vers le bas des escaliers. Peggy contrôlait à grand-peine son sort, elle sentait celui-ci lui échapper peu à peu, mais elle avait commencé, alors il lui fallait tenir, tenir le plus longtemps possible, jusqu'à faire arriver la centaure à destination, sinon elle allait … et bien sûr ce fut à ce moment-là que le sortilège s'arrêta brutalement. Et la centaurette s'écrasa pitoyablement sur les dernières marches de l'escalier, avant de dégringoler la fin du parcours jusqu'à finir les quatre fers en l'air, le visage aplati contre le sol du dernier étage du château.
Euh. Oups ?
« Oh je suis désolée je voulais pas promis je désolée pardon vous allez bien pardon je- »
Paniquée, Peggy s'approcha précipitamment de la demoiselle de Serdaigle et se confondit en excuses. Largement incompréhensibles pour la plupart, et toutes noyées dans l'alarme de sa voix. Peggy ne savait plus vraiment où se mettre. Elle avait toujours le visage en feu, et elle sentait les larmes pointer au bout de ses yeux.
Ce n'était vraiment pas comme ça qu'elle avait imaginé commencer le jour de Noël. |
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Dim 5 Avr - 13:48 | Ciaran était plutôt contente d’être un centaure. Oui, même si là, pour le coup, les gens qui avaient décidé de la transformer n’avaient vraisemblablement pas pensé à tout - c’est le moins qu’on puisse dire - ça lui faisait une aventure. Elle aimait bien les aventures, Ciaran, même si la plupart du temps elle les inventait plutôt que de les vivre. Elle aimait les chevaux, les bêtes de toutes sortes, en fait, elle les avait beaucoup côtoyées dans son île (rurale) natale. Elle se disait que ses parents seraient fiers que leur fille puisse dire « j’ai passé une journée entière en tant que centaure ! ».
Mais bon, son léger problème d’escalier commençait à lui faire mal un peu partout, et la fille qu’elle avait appelée à l’aide ne se décidait pas bien vite. Mais juste au moment où cette pensée traversait l’esprit de Ciaran, la voilà qui flottait dans les airs ! La magie, c’était vraiment… magique. Elle était un centaure volant. D’ailleurs, elle était certaine maintenant que ses parents avaient été les premiers à découvrir un groupe de centaures possédant le don de lévitation en Papouasie Nouvelle-Guinée, bien des années auparavant, et qu’ils étaient devenus très amis et que…
BOUM.
Ciaran dévala ce qui restait d’escaliers sur son ventre de cheval, et finit, littéralement, les quatre fers en l’air lorsque sa chute prit enfin fin. Ouch. Ca faisait mal. Elle releva la tête et, encore sonnée, mit quelques secondes avant d’arriver à lire les lèvres de la jeune Poufsouffle, et même là, ça allait trop vite pour elle. Elle croyait avoir capté une ou deux excuses.
« Oh, non, tout va bien. » Elle vérifia que ses six membres fonctionnaient encore, histoire de confirmer que tout allait effectivement bien. Tout marchait. Elle risquait juste d’avoir de sacrés bleus. « Merci de m’avoir aidée à descendre. Tu sais, tous les centaures volants tombent beaucoup au début de leur apprentissage de la lévitation, et ils s’en remettent très bien. Il n’y a pas de soucis à te faire. » Elle se releva avec beaucoup moins de difficultés qu’elle ne l’aurait cru. Ca devenait facile ! Comme une évidence. Comme si… Comme si cela avait toujours été son destin de devenir un centaure. Et si, en fait, ses parents étaient des centaures ? Et qu’ils avaient ensorcelé Ciaran pour qu’elle ne s’en rende compte que le jour de Noël 2014 ? L’idée la ravissait. Elle lança un regard vers la jeune fille aux cheveux bleus, qui, elle, ne souriait pas. Elle avait l’air d’avoir peur, en fait. C’était étonnant, quelqu’un qui aurait peur d’une petite fille -enfin, d'une petite centaure - comme Ciaran… Elle cru bon de préciser : « Tu sais, nous les centaures, nous ne sommes pas méchants. On ne mange pas les petites filles, je t’assure. Enfin, je ne crois pas. Je n’ai pas du tout envie de te manger, en tous cas, » dit-elle, un sourire aux lèvres, comme si c’était un grand accomplissement en soi. |
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Peggy RennerMessages : 148 Date d'inscription : 11/01/2015
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Lun 6 Avr - 12:03 | Le fragile sourire de Peggy s'effaça. Oh. C'était une journée comme les autres, noël, en fait. Une journée où on se moquait de Peggy. D'habitude, les autres élèves la laissaient tranquille. L'ignoraient tout simplement, tout en sachant qu'elle existait. Peggy faisait partie des meuble, mais être un meuble, c'était mieux qu'être un espace vide.
Mais il y avait quelques élèves qui aimaient bien jouer avec Peggy. Ou plutôt, se jouer de Peggy. C'était facile, la Poufsouffle ne disait jamais rien, la Poufsouffle restait dans son coin, et tout ce qui lui arrivait restait avec elle. C'était un peu nouveau aussi, alors elle ne savait pas trop comment se défendre. Dans l'orphelinat, elle n'existait pas.
Et cette fille, cette centaurette, dont elle avait été si curieuse, n'avait l'air de n'avoir qu'une envie en tête, se moquer d'elle.
Elle lui racontait qu'elle s'était envolée toute seule. C'était un mensonge, et Peggy le savait – si la Centaurette avait lévité dans les escaliers, avant de s'écraser, c'était de la faute de Peggy. Les centaures ne lévitent pas. Wingardium Leviosa fait ce travail à la place des sorciers et des créatures. Peut-être que c'était une vengeance en fait.
Parce que la Centaurette maintenant, avec son grand sourire innocent, lui expliquait qu'elle n'était pas méchante. Elle ne mangeait pas les petites filles. Elle le lui garantissait. Elle, en tous cas, elle n'avait pas envie de la manger. Elle n'était pas sûre pour les autres centaures ceci dit, et Peggy savait lire les menaces voilées. Mais la Serdaigle était là, toute sourire, toute gentille avec ses menaces à demi-mots, ses énigmes, ses jeux sur les sens, ce qui était à entendre et ce qui était à comprendre. Peggy se mit à sourire.
Peggy ne pouvait rien faire d'autre que jouer à son jeu.
Elle aurait beaucoup, beaucoup aimé ne pas l'avoir rencontrée. Elle aurait beaucoup aimé passer un noël à regarder Jazzie de loin, avant de lui donner une lettre, qui l'aurait rendue toute contente, cette lettre qu'elle cachait dans sa robe maintenant.
Si la Centaurette découvrait cette lettre, qu'allait-il se passer ? Debout sur ses sabots, elle faisait bien trois têtes de plus que Peggy, sinon plus. Elle allait pouvoir la lire à voix haute et se moquer d'elle. Elle allait pouvoir déballer tout ce secret à Jazzie, et c'en serait fini de leur amitié. Peggy en avait presque les larmes aux yeux. Elle avait du mal à sourire. Elle ne savait pas faire semblant. Et les larmes commençaient à couler.
Peggy renifla. Peggy se mit à pleurer.
Elle avait juste envie de passer un bon noël. |
| | | Invité
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Lun 6 Avr - 12:48 | Ciaran était toute contente, prête comme jamais à embrasser sa destinée de centaure en ce merveilleux jour de Noël. Elle tapait des sabots contre le sol, piaffait comme un vrai cheval, c’était génial. Et puis la fille qui l’avait aidée à descendre des escaliers souriait avec elle, elle avait l’air contente elle aussi, peut-être qu’elles pourraient partir à l’aventure toutes les deux ? Oh… Peut-être qu’elle accepterait de monter sur son dos ? Elle était sûre que les centaures adoraient ça, qu’on leur monte sur le dos.
Mais tout à coup, tout n’allait plus bien. Sans transition aucune, voilà la Poufsouffle qui se mettait à pleurer ! Ciaran ne comprenait pas, est-ce qu’elle avait raté un mouvement de ses lèvres pendant qu’elle admirait sa robe de jument pommelée ? Elle ne savait pas très bien quoi faire, l’autre sanglotait comme si sa vie en dépendait. Peut-être qu’elle avait peur des centaures ? Pourtant, elle lui avait bien dit qu’elle ne voulait pas la manger ! Elle s’approcha un peu, hésitante, approcha la main comme pour lui tapoter l’épaule, puis la retira, mit sa main à ses lèvres… C’était elle la petite, normalement, c’était elle qu’on était sensé consoler, pas le contraire !
« Euh. Ca va ? Je t’ai fait peur ? Je ne voulais pas te faire peur tu sais, tu as été très gentille de me faire redescendre les escaliers, je te promets que je ne suis pas un centaure méchant. Je suis le premier centaure que je rencontre, en fait, alors je ne sais pas si ça existe, les centaures méchants, mais moi je suis un gentil, enfin, une gentille, enfin tu vois. Je ne vais pas te manger ni te kidnapper pour te marier au Roi des Grenouilles, promis. »
Elle se mordit les lèvres. Elle espérait qu’elle irait bien, la Poufsouffle. |
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Peggy RennerMessages : 148 Date d'inscription : 11/01/2015
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Sam 18 Avr - 6:00 | Peggy pleurait.
L’ennui avec Peggy, c’est que quand elle pleurait, il était assez difficile de communiquer avec elle. Elle ne faisait rien d’autre que ça, murée dans ses larmes, incapable de réagir et d’interagir avec le monde et d’arranger les choses. Et quand on la poussait trop fort, elle finissait par s’évanouir.
La centaurette ne savait pas trop quoi faire. Elle esquissait des gestes, l’air clairement peinée, la main s’approchant de Peggy, la main revenant vers ses lèvres comme pour faire revenir ses paroles, elle se rendait clairement compte qu’elle avait déclenché quelque chose, mais elle ne savait pas quoi.
Elle ne savait tout simplement pas que Peggy était Peggy, et que si la petite Poufsouffle n’avait pas d’amis, c’était parce qu’elle était incapable d’en avoir. C’était même difficile pour elle d’imaginer qu’on puisse être gentille avec elle. Peggy prenait les élucubrations de la Serdaigle pour des moqueries, et s’arrêtait là.
Peggy continuait de pleurer.
La centaurette s’excusait, pourtant. Elle la trouvait très gentille de l’avoir aidée à descendre les escaliers, elle ne lui en voulait pas de l’échec cuisant qu’avait été le sortilège de la petite poufsouffle, elle lui promettait de ne pas être un centaure méchant, elle lui promettait de ne pas la manger, elle lui promettait même de ne pas la marier au Roi des Grenouilles.
Cette dernière information, un peu, ou plutôt totalement incongrue, arracha un hoquet de surprise à la petite sorcière qui se calma un peu. Les larmes coulaient toujours sur son visage - Peggy était une véritable fontaine - mais elle n’était plus en train d’éclater en sanglots comme avant.
« Roi des Grenouilles? » hoqueta-t-elle, difficilement, les mots sortant douloureusement de sa voix comme s’ils étaient censés ne pas le faire, et rester tous entassés au fond de sa gorge. Peggy ne parlait à personne, d’habitude. Peggy ne faisait que pleurer, d’habitude.
« Qu’est-ce que tu racontes? » |
| | | Invité
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Lun 20 Avr - 9:29 | Bon. La Poufsouffle pleurait toujours. Même si elle était plus grande que Ciaran l’était en temps normal, elle faisait petite, fragile, toute mince, toute petite, presque invisible malgré ses cheveux bleus, et ça c’était étrange et Ciaran se demandait si elle ne venait pas de rencontrer un Esprit particulièrement émotif. C’était la première fois qu’elle rencontrait un Esprit, Ciaran. Ca lui faisait tout drôle. Et ça mettait d’autant plus un sourire sur ses lèvres fines. C’était sensible, un Esprit, elle s’en souvenait maintenant, il fallait faire très attention quand on leur parlait parce que le monde des humains était vibrant, plein de couleurs et d’émotions auxquelles les Esprits n’étaient pas habitués dans leur plan d’existence. Alors pour cet Esprit, Ciaran allait faire un effort, et parler moins fort que d’habitude.
Et puis l’autre fille arrêta de sangloter, pile quand Ciaran mentionna le Roi des Grenouilles, et Ciaran comprit instantanément pourquoi, même si l’Esprit de Poufsouffle n’avait pas l’air au courant - elle était sûrement très jeune, pour un esprit, mais elle était sûre, Ciaran, que sa maman Esprit et son papa Esprit lui avaient dit de faire bien attention au Roi des Grenouilles.
« Ben oui, tu sais, le Roi des Grenouilles est un magicien très très gros qui vit sur un nénuphar de la taille d’une maison, et il cherche tous les ans une épouse chez les Esprits qu’il enlève et même qu’on ne les revoit plus jamais. Mais ne t’en fais pas. Moi j’ai quatre sabots, » elle les tapa par terre pour montrer comme ils fonctionnaient bien, « et je te protégerai ! Tu verras, rien ne t’arrivera. »
Comme d’habitude, ce n’était plus très clair dans l’esprit de Ciaran si elle était en train de jouer ou si elle était sérieuse. En tous cas, elle souriait d’un sourire qu’elle voulait réconfortant. Elle aimerait bien aider la demoiselle Esprit. Peut-être que c’était pour ça, même, qu’elle avait été transformée en centaure ce jour-là en particulier. |
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Peggy RennerMessages : 148 Date d'inscription : 11/01/2015
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Mar 21 Avr - 9:16 | La centaurette agissait de façon vraiment étrange, et ce qu'elle racontait semblait de plus en plus bizarre. Peggy ne savait pas trop si elle se moquait d'elle, ou si elle était en train de jouer, ou si elle était vraiment en train de vivre toute seule dans monde à elle. Il y avait des Serdaigles comme ça, qui ne semblaient pas toujours se rendre compte qu'ils vivaient dans le monde réel. Serdaigle avait peut-être une sous-section qui ressemblait à un hôpital psychiatrique pour eux, se demandait la Poufsouffle. Ou alors non. De toutes façons, être un sorcier, c'était déjà bien bizarre, même si ça rendait Peggy très heureuse, et peut-être que cette Centaurette était très heureuse avec ses histoires de Rois des Grenouilles dans lesquelles elle vivait. Les pensées de la petite Poufsouffle partaient dans tous les sens, mais au moins sa panique était en train de s'atténuer.
De toutes façons, elle n'avait pas trop le choix. Peggy ne se sentait pas d'affronter une centaurette, ou qui que ce soit d'ailleurs, et elle avait bien du mal à canaliser toute l'attention qu'elle lui portait. Peggy était incapable de faire autre chose que ce que voulait faire la Centaurette. Et puis la Serdaigle lui parlait de la protéger. Peut-être qu'elle ne lui voulait pas de mal? C'était beaucoup espérer, mais c'était noël après tout. Peggy avait bien envie de passer un bon noël, alors elle était d'accord pour espérer que la Centaurette ne soit pas en train de se moquer d'elle.
Et puis la petite Poufsouffle prit son courage à deux mains.
Elle ouvra la bouche et elle essaya de parler. Elle n'y arriva pas tout de suite, et resta un petit instant à tenter de formuler sa phrase, émettant des petits euh ridicules jusqu'à ce que, enfin, quelque chose arrive à sortir.
"Tu veux faire quoi?"
Peggy était complètement perdue en fait, et ne savait pas du tout comment s'y prendre. D'habitude, elle ne parlait jamais aux gens. D'habitude, elle ne parlait jamais, en fait. Et là, elle se retrouvait dans une situation complètement surréaliste, avec une centaurette issue d'un conte de fées, et c'était vraiment difficile à gérer, même en temps normal.
"Tu me feras pas de mal?"
Peggy parlait.
Ciaran ne se rendait pas compte du miracle de noël en train de se produire, mais Peggy parlait.
"S'il te plait? D'accord? Et je te suis? Si ça te va? Enfin je veux dire si ça ne te va pas je comprendrais tout à fait je veux dire je suis juste c'est pas grave enfin voilà je veux pas je suis pas là pour te dire quoi faire mais je enfin euh écoute je sais pas je eeep-"
Peggy parlait et s'était soudainement mise à déblatérer toute une série d'excuses, dans une nouvelle vague de panique, de peur d'avoir froissé la centaurette dont elle ignorait jusqu'au prénom. Elle était toute rouge de nouveau. Elle s'était tue soudainement, avec un petit couinement, les deux mains sur la bouche, les larmes aux yeux, et elle regardait pétrifiée son interlocutrice qui avait des sabots qui faisaient beaucoup de bruit contre les pierres du château.
C'était vraiment difficile de parler aux gens. Peggy ne savait pas du tout comment faisaient les autres pour y arriver aussi facilement. |
| | | Invité
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Sam 13 Juin - 23:43 | L’Esprit avait l’air bien hésitante. Elle essayait de parler mais rien ne sortait - ou alors, la petite Serdaigle n’arrivait pas à bien lire sur ses lèvres. Ciaran essayait de se montrer la plus gentille possible le temps que la Poufsouffle parvienne à formuler ce qu’elle voulait dire. Finalement, une toute petite phrase contorsionna ses lèvres, comme si elle n’était pas habituée à parler. Tu veux faire quoi ? C’était un vote de confiance, c’était une merveille de la part d’un Esprit si timide, si fragile, non vraiment, Ciaran était flattée. Ca demandait réflexion. Elle avait entre ses mais le sort des prochaines minutes ou heures de son interlocutrice, c’était beaucoup de responsabilités pour une si petite centaurette. Elle ne savait pas si elle en avait déjà eu autant, des responsabilités.
Elle réfléchissait toujours - heureusement, elle avait pris l’habitude de réfléchir en regardant les gens - quand Peggy parla de nouveau. Ciaran fit non de la tête d’un air résolu. Bien sûr que non qu’elle ne ferait pas de mal à mademoiselle Esprit ! Quelle idée ! Et allait bien le lui en assurer mais encore une fois, elle fut prise de cours par son interlocutrice. Cette fois elle ne comprit pas tout. Elle parlait très vite et Ciaran avait du mal à suivre les mouvements de ses lèvres. Un sentiment de frustration vint envahir Ciaran, qui ne comprenait rien, et la fille Esprit parlait longtemps en plus, peut-être qu’elle disait des choses primordiales à sa survie et Ciaran n’en saurait rien. Elle avait l’impression de passer à côté d’une histoire passionnante et ça lui restait un peu au travers de la gorge. Mais bon, elle prenait sur elle. L’Esprit avait fini de parler et Ciaran ne savait plus à quelle question répondre - la première, la deuxième, ou la troisième qu’elle ne pouvait qu’imaginer ?
« Je euh. » Voilà que c’était elle qui balbutiait. « Je serai ta protectrice ! Si tu veux, tu n’as qu’à monter sur mon dos et on se promènera dans les couloirs. Comme ça tu seras comme une Princesse des Esprits. Mais peut-être que tu es vraiment la Princesse des Esprits ! » Ciaran plia un genou pour faire comme elle avait lu dans les livres, et manqua de se casser la figure (encore) mais passons. « Excusez-moi votre altesse. » |
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Peggy RennerMessages : 148 Date d'inscription : 11/01/2015
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Ven 14 Aoû - 14:45 | Peggy ne savait vraiment plus où se mettre. Elle se faisait traiter comme une princesse, elle, la gamine fade de Poufsouffle, qui n'était ni jolie ni intelligente ni drôle ni intéressante, et elle se faisait traiter comme une princesse par une élève de Serdaigle, une centaure, et belle, avec des cheveux tout clairs, et des jolies manières et des histoires merveilleuses à lui raconter, parce qu'elle était une centaure et que tous les centaures connaissent des histoires.
Et en plus la centaurette voulait que Peggy monte sur son dos.
« Euh, mais euh, je suis lourde. » fit-elle le plus naturellement du monde.
Ce n'était vraiment pas possible d'accepter cette demande. Peggy n'en méritait pas tant. Elle était loin d'être aussi respectable que la centaurette, c'était plutôt à elle de porter la Serdaigle à travers l'école sur son dos, si l'idée n'avait pas été aussi ridicule. C'était à elle de faire la guide. C'était à elle de se montrer dévouée envers un être aussi gentil, sauf que Peggy était bien incapable de faire le moindre mouvement ni d'émettre le moindre son.
« Je peux, je, euh » balbutia-t-elle, tiraillée entre le devoir qu'elle s'imposait et la crainte qu'elle avait à le faire.
« Je peux te guider les couloirs avec toi, euh- » la jeune fille se tut soudainement en entendant le ridicule de sa phrase.
Et de nouveau Peggy avait les mains devant la bouche. Elle se ridiculisait tellement vite devant cette centaurette inclinée comme devant une princesse ! Mais, ça y est, c'était dit : Peggy avait dit d'accord pour visiter le château avec elle. C'était dit, c'était dit – l'idée la terrifiait, mais elle ne reculerait pas. Et puis, peut-être que la centaure connaissait Jazzie. Elle pourrait sûrement lui dire si Jazzie était là pendant ces vacances de noël. |
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Dim 1 Nov - 14:38 | L’autre personne lui opposait qu’elle était lourde, mais Ciaran ne voulut rien entendre. Elle secoua la tête de droite à gauche et répondit :
« Oui, mais moi, je suis forte ! Je suis un centaure, une créature mythique et millénaire qui partit jadis à la guerre contre les dragons Roguenailles pour que soit reconnu notre droit de vivre paisiblement dans nos forêts sombres et mystérieuses, je suis l’héritière d’une fratrie légendaire qui traversa des continents entiers rien que pour le bonheur d’en respirer l’air pur, je suis faîte pour le dur labeur et les soirées enchantées de paroles profondes. Tu ne risques rien à monter sur mon dos, je t’en fais la promesse, ton altesse. »
Ciaran avait très envie de trimballer la Princesse sur son dos. Ca paraissait très amusant, et puis, elle se sentait vraiment forte maintenant qu’elle était un centaure, et elle avait envie de voir si c’était vraiment le cas. Elle était curieuse, aussi, très curieuse de tout ça. Son corps avait changé, il était tout différent, c’était un monde entier de nouvelles sensations qu’elle se plaisait à explorer. Elle se rapprocha donc de la jeune-fille-esprit et lui fit signe de monter sur son dos. Elle avait du mal à parler, remarqua Ciaran. Peut-être qu’elle ne parlait pas le langage des humains. Y avait-il un langage de créatures, que seuls les non-humains connaissaient, un langage secret qui vous ouvrait les âmes des créatures avec lesquelles on discutait ? Avait-on oublié de dire à Ciaran d’apprendre les paroles magiques ? Mais elle n’y pouvait rien, de toutes façons. Alors elle souriait à son interlocutrice, un sourire aux lèvres, le langage universel.
« Oui, guide moi dans le château ! Tu seras sur mon dos et on ira où tu voudras, et tu me raconteras tes souvenirs. » |
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Peggy RennerMessages : 148 Date d'inscription : 11/01/2015
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Mer 4 Nov - 18:39 | Peggy écoutait la centaurette parler avec une certaine admiration - elle lui racontait des histoires à tour de bras, toutes plus fantastiques les unes que les autres, et la jeune Poufsouffle ne savait plus où se mettre. Elle aimait les histoires, cependant. Elle aimait bien écouter la Serdaigle, et ses réticences à se lancer se teintaient d'envie - Peggy voulait en savoir plus, Peggy voulait qu'elle continue.
Et Peggy se posait plein de questions. Parce que Ciaran n'était pas la seule à conter des histoires aux gens. Est-ce que les contes de la centaurette étaient aussi réels que ceux que la Poufsouffle racontait à sa meilleure amie? Est-ce que c'était grave si ce n'était pas vrai? C'était ce que Peggy voulait, après tout. Elle voulait d'autres histoires. Elle voulait rêver en vivant à travers elles. Jazzie vivait à travers les lettres que Peggy lui envoyait. Jazzie ne savait pas vraiment que l'avatar derrière lequel se cachait Peggy n'était qu'une fabrication - est-ce que c'était mal? Peggy se posait souvent plein de questions. Peggy n'avait pas les réponses.
Juste l'envie. Qui persistait. Et si la centaurette voulait la voir comme la Princesse des Esprits, peut-être que Peggy pouvait se présenter comme telle. Ca la rassurerait. Ca leur conviendrait à toutes les déux. Peut-être... Elle ne savait pas quoi faire. Ce n'était pas tout à fait la même chose que de se faire passer pour un autre élève de l'école.
Mais... mais peut-être.
"Je ne peux pas monter sur votre dos, noble Centaurette." annonça la Princesse des Esprits, d'une voix plus fluide. Elle se cachait toujours, en un sens - c'était juste plus facile de se cacher derrière un personnage que derrière un silence. Il y avait des codes, des conventions, des règles, des attentes, tout plein de choses pour la guider dans la vie, lui tenir la main dans les conversation, lui télégraphier ses réponses, lui proposer des formules et des formulations, il y avait tout un cadre dans lequel elle pouvait rester en sécurité. Même sa voix semblait différente, plus aigüe, mieux articulée, un peu plus posée. Peggy n'était pas livrée à elle-même.
"Vous n'êtes pas l'un de mes sujets. Vous êtes libre, vous. Et je voudrais que tout le monde soit libre. Je ne veux pas de ce titre de princesse, je ne veux pas épouser de Roi, c'est pourquoi je me suis enfuie de mon royaume, et je me cache maintenant, ici parmi les élèves de Poufsouffle, déguisée en banale sorcière, grâce à la bienveillance de Monseigneur Bumblebee deuxième du nom, ou plutôt Heatus comme on devrait l'appeler."
Peggy se mit à rougir violemment. C'était quand même très osé, ce qu'elle venait de faire. Mais elle n'avait plus aussi peur qu'avant. Elle se moulait dans les attentes de la Centaurette, et si elle ne montait pas sur son dos (parce qu'elle était vraiment lourde, en fait, et ronde, et grosse, et banale), elle lui offrait ce que la Centaurette semblait vouloir d'elle.
"Mais, si vous le désirez," proposa-t-elle, toujours aussi rouge, comme si tout son visage la brûlait, "nous pouvons nous tenir la main. Je vous raconterais mes histoires. Tout ce que vous voudrez, gentille centaurette." |
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Lun 11 Jan - 15:15 | Ciaran comprenait. La princesse ne voulait pas en être une, elle voulait la liberté de son peuple, la liberté avant tout, et ça, Ciaran comprenait. C’était le genre de choses pour lesquelles se battaient les centaures, n’est-ce pas ? Bon, du coup elle devait renoncer à transporter la jeune fille sur son dos, mais tant pis, les idéaux, c’était bien aussi. Elle acquiesça. Epouser un roi, ça n’avait pas l’air très enviable, comme sort.
« Je t’aiderai autant que possible à refuser le mariage à quelque roi que ce soit. » Puis elle ajouta en se penchant un peu en avant, « Tu as ma parole. »
Ciaran voyait bien que la princesse commençait à lui faire confiance et à se confier, et ça lui faisait très plaisir. Elle se sentait importante, à aider quelqu’un comme ça, à partager le Noël d’une demoiselle Esprit. Et puis, il y avait son corps de centaure, qui semblait lui aller encore mieux que son corps d’humaine, comme si cette étrangeté toute nouvelle lui permettait d’être, paradoxalement, encore plus « elle-même ». Elle aurait voulu que ça arrive tous les jours, tous les jours une nouvelle forme, un nouveau corps à découvrir, s’éloignant toujours du corps banal d’une petite adolescente.
En plus, la demoiselle Esprit était d’accord pour lui tenir la main ! Ciaran n’avait pas l’habitude des contacts physiques, alors juste le fait d’avoir une main dans la sienne, ça lui faisait l’effet d’un câlin plein d’effusions de tendresse. Elle était bien contente, tendant sa main à la jeune fille.
« Raconte-moi tout, ton altesse ! Je te guiderai dans les couloirs séant ! Si ça ne t’embête pas, on évitera juste les escaliers. »
Et les voilà parties, tranquillement, gentiment, le matin de Noël dans les couloirs du château. |
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