Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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(aspirateur) je lui ai montré mes brûlures, et la Lune s'est moquée de moi — kitty

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Serdaigle



Lazare E. Varrene
Lazare E. Varrene
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Sam 8 Nov - 14:42

and i don't want the world to see me

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(#rimblaine parce que tu le mérites. ♥)

Lazare se traîne en haletant dans les escaliers qui conduisent à sa salle commune – Lazare, victime de la déveine, Lazare jouet du hasard. Lazare lilliputien, la peau de cendre et les yeux globuleux qui gonflent leurs orbites comme des œufs de cauchemar – Lazare elfe de maison. Il se plaque contre le renfoncement du mur lorsque passent des hordes d'élèves complètement et irrémédiablement humains. C'est la chair laiteuse et érubescente qui s'étend sur leurs os blafards, et pas cette roche aplanie et rugueuse,qui vêt à peine ses doigts squelettiques ! leurs yeux n'ont pas cette affolante démesure, se contentent d'entrouvrir sous la poussée séditieuse des cils leur ovale charmant. Ils ont toujours dans la nuque l'apaisante coulée de leur chevelure chatoyante, toujours la sanglante sensualité de leurs lèvres closes ou bien béantes, toujours la voix modulable, toujours la prestance respectable ! quand lui n'a plus guère que la sensation confuse de son identité.
Que me reste-t-il de moi si ma chair s'est évaporée, que suis-je sinon elle, et que suis-je sans elle ? Suis-je donc mort, à présent que je ne suis plus elle, et qu'elle n'est plus moi ?
Crissement strident des ongles noircis sur la froidure de la paroi, brusque saccade dans le souffle – comme la guillotine qui impitoyablement s'abat entre les veines du condamné. Lazare ne sait plus rien, sans les certitudes de sa présence physique, qu'il pensait immuables – il n'a jamais songé à se définir autrement que comme un corps, un engrenage fragile de peaux, de muscles, d'os et de sang ; le cœur n'est pour lui qu'amas de nerfs qui se gorge de sang pour sa subsistance, et l'âme une abstraction inaccessible…
Pourtant… pourtant je me sens moi. Même dans ce corps, je sais. Je sais, mais est-ce que je suis ? Suis-je moi-même parce que je pense l'être ?
Ces considérations quasi-philosophiques tourbillonnent dans l'esprit de Lazare, l'enténébrant dans un abîme de confusions, un gouffre d'ignorance totale. Ses lourdes paupières tombent et retombent sur le haut de ses pommettes osseuses, tandis que ses mains se tordent en tous sens et blêmissent jusqu'aux jointures ; finalement, il se laisse glisser contre le mur, les yeux clos. Combien de temps la potion le tiendra-t-elle sous sa folle emprise ? Le devine-t-on sous la maigreur hystérique, sous les tressautements terrifiés ? Y a-t-il de lui dans les regards fuyants qu'il porte partout, dans les spasmes de sa respiration agitée ? Son cœur, a, à son tour, des désordres étouffants – il déchaîne contre ses côtes le tumulte infini de son incurable égarement.
Que faire, que faire ?
Il s'est glissé jusque dans cette salutaire anfractuosité sans qu'on ne le remarque, et ce grâce au seul avantage de sa condition – sa furtive petitesse.
Je peux pas. Rester ici.
L'étreinte glaciale de la pierre antique le rappelle à son impuissance, lui fige le sang, lui soulève la poitrine – il a, par un instinct presque attendrissant, pris une position fœtale dans la niche précaire qui l'a abrité depuis sa métamorphose ; les bras famélique étreignant farouchement les genoux cagneux, la tête contre les os en saillie. Mais l'instant est celui du redressement – il lui faut se relever, et chercher la cure à cette fuligineuse gangrène qui le perd dans ses propres méandres ; il lui faut calmer les crescendos de ses inspirations désespérées, et faire, pieds nus, les mêmes pas triomphants qu'il aurait faits étant grand, étant important, étant autre chose que cette tremblante charpente d'os, perçant cruellement sous l'hideuse peau.
Alors Lazare se dresse, les vertèbres éraflant l'humidité saumâtre du mur, et ses yeux se font défiants, aussi intenses que l'impulsion de son vouloir sur ses muscles.
Et il la voit.
Il la voit se précipiter dans les escaliers, les cheveux fous et libres, les membres exaltés – toute prise dans cette simplicité adorable, qui lui a toujours vrillé si férocement les chairs, et remué en lui comme un ressac oublié – enseveli peut-être sous les cendres délétères de sa luxure.
Lux.
Toujours si lumière, toujours éclose, les mains ouvertes et larges comme un monde, alors même qu'il fait des siennes poings létaux et égoïstes ! Tandis qu'il s'enferme en lui et en son inconnu, elle, elle s'étale, elle s'offre aux autres telle une fragrance éthérée – elle grandit sa beauté en la quêtant chez les autres, là où lui-même s'enracine dans sa laideur égocentrique. Ils sont jour et nuit ; insanité et pureté – lui est le poison, elle l'antidote luminescent.
▬ Hé ! Hé, s'il te plaît. … Euh. Bonsoir ?
Il s'est rappelé juste à temps la formule en usage – bon soir, puisqu'il fait nuit. Plus logique qu'il n'y paraît. Son timbre mâle et séduisant s'est mué en un timide murmure suraigu – ridicule. Et il n'y a pas dans les iris charbonneux de son ange le halo scintillant qui fuse habituellement lorsqu'elle le voit – rien, rien qu'une mince surprise qui pince ses lèvres et hausse ses sourcils. C'est comme une insupportable enclume qui alors s'écrase contre son cœur, comme un assaut de tout son sang, convergeant furieusement vers cette même destination, comme la crue de ses veines, comme l'éclatement de ses os ! C'est comme le fouet de sa propre haleine contre la fragilité de sa nouvelle peau ; c'est en lui une guerre civile, dont il ne distingue pas les opposants…
Alors il lève le regard, jusqu'à le mêler à celui de la jeune fille – il est humble et éperdu, ce regard, comme celui de l'orphelin en errance.
▬ C'est moi. Lux… c'est moi…
Moi, qui ? Lazare au cœur-cadavre, Lazare en détresse ou Lazare qui veut les sourires de Lux ? Il ne le sait point ; mais il sent qu'elle est la seule qui puisse le sauver – autant de lui-même que des autres.
C'est alors que survient un étrange phénomène – une curieuse averse salée vient mouiller ses joues rêches et sales, subitement. Un rapide coup d’œil au plafond lui confirme la solide étanchéité du plafond...
▬ Mais. Mais, qu'est-ce que c'est que. Lux ! Je. Mes yeux, ils – ils pleuvent. Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? C'est quoi ?
Les tremblements ont repris leur empire sur les membres du petit Lazare malingre – et les larmes semblent intarissables, fertilisées par la détresse qui est la sienne. Sa voix aussi connaît des coupures, comme mutilée par les pleurs qui montent dans cette gorge aride, en laquelle  jamais encore ils n'avaient ruisselé.
▬ Aide-moi, aide-moi… Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive, je ne comprends rien ! J'ai, j'ai – j'ai.
C'est la morsure qui supplie le baiser de l'apaiser enfin, de lui offrir sa douceur et sa sérénité, ses teintes chaudes et ondoyantes.
▬  J'ai besoin de toi…
Les mots ont gravi sa trachée en même temps que les pleurs, neufs et brillants – sincères et déchirants.
Jamais il n'a été moins acteur qu'à cet instant-là...
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Serdaigle
& Préfet(e)



Kitty H. Churchill
Kitty H. Churchill
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Dim 16 Nov - 16:30
Le monde a soif d’amour ; tu viendras l’apaiser.


C’était Halloween, aujourd’hui. Une fête que tu aimais beaucoup, comme ce que se devait de faire l’enfant que tu restais. Tu te souvenais très bien avoir parcouru toutes les rues de ton petit village pour trouver des friandises chez des moldus retraités ravis de te voir.
L’histoire de la transformation hasardeuse t’avait cependant très peu convaincue, étant donné tes récents déboires. Risquer à nouveau une angoisse comme tu en avais vécue cette année te ne te tentait pas, et c’était d’un œil lointain que tu observais la scène de dégustation, assise sur la table des Serdaigle, distante de l’euphorie générale – ce qui changeait des habitudes, car tu étais toujours la première à te réjouir des initiatives des professeurs. Les élèves se changèrent en tout ce qui existait dans les environs, et dans la cohue générale tu ne pouvais plus reconnaître personne.

Mais il restait un être qui ne prenait pas part à aux rires ni aux autres coutumes de ce genre. Un elfe de maison méconnaissable, mais dont le regard perdu te força à ne pas le quitter des yeux. Et quand l’adorable fuya pour se rendre dans la salle commune de ta maison, tu lui suivis sans réfléchir une seule seconde. Ta course ne fut pas longue mais tu lui donnais une importance démesurée, ne sachant même pas pourquoi. L’elfe sembla te reconnaître, mais tu ne pus savoir s’il appréciait ta présence. Afin de lever ce doute malheureusement trop commun, il prit enfin la parole, te héla timidement. Son murmure aigu te donna instinctivement envie de le protéger, tant il te semblait fragile.

▬ Oh, bonsoir! Tu vas bien?

Question d’une banalité déconcertante, impersonnelle par son aspect ordinaire, mais que tu sentais importante auprès du petit être. Celui-ci semblait bel et bien souffrir, et ceci te brisait le cœur. Tu dus te retenir plusieurs fois de le prendre dans tes bras, alors que l’elfe te regardait dans les yeux, tu commençais à dessiner l’ébauche de la personne qu’il était. Cette impression se renforçait au fur et à mesure que l’innocent se perdait dans ton regard, tentant d’y trouver une sorte de réconfort, certainement. Il ne comprenait pas, et tu ne savais que te mettre à sa place, t’étant retrouvée dans la même situation quelques temps plus tôt.

▬ Je sais que c’est toi, je sais. Je t’ai reconnu.

Tu  le connaissais, l’élu de ton cœur, tu ne le connaissais que trop bien. Tu savais chacun de ses mouvements, chacune de ses implications orales, chacune de ses supplications ; il était unique et nul ne lui ressemblait en aucun point, l’oiseau rare. C’était ce qui te rendait absolument fière de lui, parmi une multitude d’autres fins ; car les progrès du grand Lazare étaient de plus en plus magnifiques, même s’ils demeuraient encore invisibles. Tu voulais les sentir, alors il était possible que tu te les inventais. Mais rien n’était plus beau que les moments où tu voyais chez lui une victoire, et cette beauté te donnait tout le courage du monde pour te battre à nouveau à ses côtés.

Mais voilà que Lazare est perturbé par ses émotions, voilà que celui-ci redevient enfant, voilà que celui-ci a besoin d’être consolé. Tu lui trouves un de ces airs innocents et angéliques, et te mets à genoux devant lui afin d’être à sa taille – tu étais habituée à être infiniment plus petite que lui. Son expression sur les larmes te tira les tiennes, tant elle était improbable. Mais Lazare avait changé, en cinq ans. Tu te le répétas plusieurs fois pour t’en convaincre, car ton optimisme ne suffisait plus. Puis, prise par un soudain élan d’amour – car il s’agissait bel et bien de ce sentiment qui t’accablait dans ce cas –, tu  le pris dans tes bras, et cala ta tête contre la sienne. Ce fut la première fois que tu cédais à ce caprice, et par ailleurs le meilleur moment de ta vie.

▬ Ça va aller, je te le promets. Je vais rester avec toi, ça va passer tout seul. Il ne faut pas que tu aies peur, d’accord? Il n’y a rien de grave, c’est ce que tu as bu pour la soirée d’Halloween, tu te souviens? Tu ne dois pas être effrayé. Tu séchas ses larmes après t’être détachée de son petit corps, espérant enrayer toute la peur qui en découlait. Allons, ne pleure pas s'il te plait. Ça me rend triste aussi.
Oui les progrès se faisaient, et même s’ils n’étaient pas rapide, L’oiseau rare n’en conservait que mieux sa beauté.
Pardon:
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Serdaigle



Lazare E. Varrene
Lazare E. Varrene
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Lun 22 Déc - 23:17

ton visage tout défait d'aimer

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▬ Tu es là. Tu es là tu es là tu es là.
Il balbutie, Lazare, le frêle engrenage de son organisme tout enrayé par les soubresauts qui le prennent ; et les mots sont comme une crue subite de son cœur enseveli – tout ruisselle sur ses joues ; les pleurs, et les suppliques, et les faiblesses. Il est bien faible, l'être dont le cœur paralytique se meut soudain : il était mort, qu'il pulse fort ! C'est l'éveil violent du courant sauvage qui tout ce temps s'agitait en lui sans même se faire valoir – ce sont les ruades bestiales d'un océan inconnu, les vomissements brûlants d'une écume nouvelle et vigoureuse. Des étreintes comme des étouffements, à faire voler les os en éclats – c'est la strangulation d'un Lazare par un autre, sa noyade dans les tréfonds de ses propres abysses. L'atrophié, en faits, n'a guère comme ennemi que lui-même…

Mais elle est là, l'humble clarté ! – la géniale pureté. Elle se tient près de lui – contre lui, soudain. Tout contre les déchirures de son corps en lutte, tout contre les râles de son âme en déroute. Elle se mêle à lui, serpentine, et il lui semble humer dans ses cheveux chatoyants quelque fragrance éthérée – celle qu'inconsciemment il a toujours associée aux miracles. Elle est volatile, cette senteur, comme ses yeux sombres ; les anges s'envolent toujours, après tout, finissent par étendre leurs ailes iridescentes une dernière fois sur les mondes qu'ils quittent, en un adieu fugace et déchirant.
▬ Ne t'envole pas, Heaven. Ne me déchire pas, Lux.
A d'aucuns les requêtes sembleront insensées, ou juvéniles, ou grotesques, peut-être ; ce grotesque oppressant des enfants trop grands pour leurs mots – ce grotesque qui est celui de Lazare, et de son ignorance complète de l'humanité et de ses escarpements.
Et Lux est toujours là, l'enivrant de ses regards grands comme des galaxies, et beaux comme des joyaux ; Lux est toujours là, qui le regarde, et qui le sent contre elle – qui l'étreint alors qu'il ne sait même pas ce mot-là. Lux est là, qui lui insuffle la vie, qui lui redonne naissance – est-ce donc une quelconque bruine divine qui ondule sur ses joues rugueuses ? Est-ce sa venue au monde qu'il vit de nouveau  – est-ce là la raison de son aveulissement ?
Il voudrait bien, lui, faire des mots bruts qui le torturent inlassablement ces formules cohérentes et obéissantes qu'il entend chaque jour autour de lui – il n'a jamais réussi à les figer dans des définitions, ces mots ; jamais il ne le leur a fixé de teinte éternelle, de peur de les délaver, de peur de les blesser ! Pour lui, le mot a un cœur, et le mot se bat pour vivre ; le mot ne meurt pas quand on le prononce – il existe, enfin, entre les lèvres qui l'exhalent, il ouvre sa cage thoracique au monde qui le voit germer.
Le mot n'est pas, le mot naît.
Et il devient.

Et si Lazare était un mot, lui aussi ? S'il lui fallait foultitude de naissances hétéroclites pour s'accomplir enfin ? Lazare – le Lazare, le ressuscité, celui qu'il faut ramener à la vie, toujours. Peut-être qu'au moment où il en a été vêtu, son prénom a tracé les linéaments de sa destinée : avant ton heure, tu mourras – et pour vivre à nouveau, il te faudra chercher l'âme qui, plus que sa propre vie te voudra. Tu quêteras l'aura de l'ange dissimulé, celle qu'on ne voit pas – celle qu'on sent danser contre sa chair comme un baiser d'amant, celle qu'on veut mériter.
Peut-être cette terrifiante métamorphose est-elle résurrection…
▬ Je ne pleure pas.
La précision est essentielle – il a vu les sanglots grandir le flot des amertumes des autres, il les a vus s'épandre entre leurs clavicules, ouvertes comme des écluses serviles ; combien de fois n'a-t-il pas constaté leur ridicule excès sur les pommettes de ses pairs ! Toujours il s'est promis que jamais pareille eau ne couvrirait ses joues à lui, que jamais pareil poison ne viendrait manger ses froides résolutions. Néanmoins, l'ange lui assure qu'il pleure bel et bien, ici, et maintenant ! Doit-il le croire ? L'ange ne l'a jamais dupé – l'ange est vrai comme un ciel vierge de toute nuée, pur comme un cristal jamais effleuré.
▬ Pas vrai ? Dis-moi que je ne pleure pas. Je ne suis pas. Ce que tu dis, là. Pas – pas… Pas triste. Je ne suis pas triste. Triste. J'ai toujours cru que c'était un homme, Triste. Un être vivant. Parce qu'on dit, « je suis triste ». Alors j'ai pensé que – à moins que ce ne soit ce en quoi je me suis transformé ? C'est ça ? Je me suis transformé en Triste ? Il me semblait pourtant que c'était un autre nom. Je ne sais plus, Lux. Je ne comprends plus les mots.
Chaque avancée qui est faite sur son handicap le renvoie à son problème avec les mots ; et chaque progression lui semble comme une nouvelle félonie de ces derniers, comme une impardonnable trahison – c'est l'amaigri qui soudainement voit sa parure ne plus lui seoir, et n'en comprend pas la raison. C'est une équation insoluble, qui se dresse devant ses progrès ainsi qu'une paroi infrangible, agace ses nerfs et défaits ses espoirs vacillants – ceux-là mêmes dont il ne connaît pas l'existence. Et, au lieu de buter indéfiniment contre le bitume âcre de ses inexpériences, Lazare fait volte-face et décide de se lover entre les bras ouverts de la chance qui lui est offerte – de succomber à l'attrait contradictoire de l'inconnu.
Alors, c'est tout un monde de chaleur et de tendresse qui l'inhale entre ses soupirs apaisants, qui l'invite à partager ses douces mouvances et ses somnolences lénifiantes. Les embrassements de Lux sont, plus que lumière, foudre aveuglante ! Ils sont plénitude scintillante, que le rêveur le plus accompli n'aurait osé fantasmer – ils sont l'achèvement ultime d'un parcours abrupt et sinueux.
Serre-moi encore, serre-moi ; jusqu'à étouffer de toi…
Et lorsqu'elle se recule, Lazare se promet de faire de ces étreintes hors monde et hors du temps son Graal, l'objet suprême de sa quête effrénée – et peu lui importe s'il ne voit pas le sentier qui l'y mènera ! Elle saura bien l'éclairer ; elle la Muse, elle l'illuminée…
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